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 [Q] - Alliance contre un ennemi commun. - Feet Typhon Gargantua

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Mar 16 Fév 2021, 15:03


Alliance contre un ennemi commun.
feet Typhon Gargantua



- Donc tu es décidé ?


Omos arrêta son mouvement et son mentor en profita pour lui faire une prise et l’apprenti se retrouva par terre une fois de plus. Bien que le sol de l’arène était recouvert de sable, les chocs répétés lui faisaient mal aux membres déjà endoloris par les entraînements successifs.


- Tu devrais faire plus attention. Tu te fais distraire trop facilement.


- Je sais.


L’apprenti resta assis sur le sol, son regard se perdait dans la danse enflammée des torches qui éclairaient le terrain d’entrainement. Azrina se laissa tomber lourdement à ses côtés et lui présenta une outre d’eau.


- Bois, cela te fera du bien.


Omos se saisit l’objet et enleva le bouchon, puis il le porta à ses lèvres et but à grandes gorgées. Quand il eut fini de se désaltéré, il représenta l’outre à son mentor.


- Par contre, ma question était sérieuse. Tu vas vraiment y aller ?


- Je dois avouer que ces derniers jours, je me suis beaucoup posé la question. Néanmoins, si les choses arrivent, c’est qu’il y a une raison non ?


- Tu dois être sûr de toi Omos. Tu t’engages sur un chemin dangereux. Une guerre ce n’est pas comme une chasse.


- Tu dis ça comme si tu avais déjà participé à une guerre ?


- C’est parce que c’est le cas. J’ai eu une vie avant de rejoindre les corbeaux.


- Tu me dis de ne pas le faire ?


- Je te dis d’y réfléchir. Tu es jeune, tu as encore de nombreuses années à vivre si tu fais les bons choix.


- Mais lors de chasses, on peut mourir aussi. Mine de rien, y a une ou deux fois où j’ai failli y passer.


- Tu marques un point.


- Et puis-je compte bien revenir ! Vois ça comme une possibilité pour ton apprenti de faire de nouvelles expériences. Je compte bien ne plus être un apprenti.


- Et une fois que cela sera fait, tu partiras parmi les siens.


-Hein ? Qu’est-ce que tu racontes ?


- Je vois de plus en plus souvent ton esprit se perdre dans les vagues de l’océan. Une fois, je t’ai même surpris parler à tout seul devant l’immensité bleue.


- L’océan m’appelle. Elle est à la fois en colère et en proie à la détresse.


- Que veux-tu dire ?


- Je ne sais pas si tu te souviens de quand, je t’avais parlé des Enetaris …


- Ah oui… Le cadeau de Sympa.


- Je sais que je finirai par revenir auprès des miens… Mais je resterai toujours un corbeau hein ?


Omos tourna ses yeux vers son mentor et elle lui rendit un sourire. Elle ne pouvait pas l’enchaîner à la mort. Les membres des Corvus Aeris étaient libres d’aller et venir, qu’importe s’il revenait dans un an, deux ans ou même un siècle. L’ondin serait toujours la bienvenue, comme n’importe qui.


- Oui. Tant que tu ne portes pas préjudice au groupe, tu peux faire ce que tu veux.


L’apprenti décida de taquiner son mentor.


- Bah alors ? Je vais te manquer ?


- La ferme merdeux ! Releves-toi, on va travailler ton jeu de jambes.






Une semaine plus tard, après un voyage éreintant dans l’océan, Omos arriva à destination. Le Continent Dévasté portait bien son nom, il semblait effectivemet… Dévasté. Il avait décidé de voyager léger. Il avait pris son épée bien évidemment, mais Omos avait aussi ressorti le trident du placard, un sac à dos contenant l’armure en cuir de Ghogglahk, armure qu’il avait reçut à son retour de l’exploration sous le commandement de Rekon, ainsi qu’une corne finement ouvragée, servant à calmer les animaux. Il avait hésité à la prendre vis-à-vis des gens qu’il aillait rencontré, mais il s’est qu’il fallait mieux se préparer au mieux. L’ondin avait aussi mis un vêtement de l’intérieur afin d’avoir de quoi s’habiller lorsqu’il sortirait de l’eau. La dernière fois qu’il avait oublié ce détail, il s’était retrouvé la virilité à l’air à coté d’une noble, qui elle aussi n’avait pas prévu de vêtements. À ce souvenir, Omos sentit ses joues devenir rouges. Il chassa tant bien que mal cet agréable, mais néanmoins gênant, souvenir. L’ondin arriva enfin sur la plage qui bordait les marais. À quelques centaines de mètres, la région qui était surnommée “ l’Antre des marais “ était visible. Omos n’était jamais allé dans un marais, mais il avait demandé à étudié des cartes et à avait rapidement passé en revue la liste des monstres et animaux connus de cette région.


Omos sortit de l’eau et se traîna jusqu’à un ensemble de rochers. L’action de ramper sur le sable alors qu’il avait encore sa nageoire était très désagréable et malheureusement, cette dernière était encore mouillée, il devait attendre qu’elle sèche pour qu’il se transforme. Une fois sur le rocher, il sortit ses vêtements, mouillé aussi, et le disposa à coté de lui sur la pierre pour qu’il sèche et attendit. Environ une heure plus tard, il sentit la magie opérée et il vit ses jambes apparaître. Omos s’habilla d’un pantalon et d’une chemise en tissu, puis entreprit de s’équiper de l’armure en cuir Ghogglahk, il mit des bottes qu’il ajusta afin que ses pieds et ses mollets n’entrent pas en contact avec l’eau. Il aurait l’air malin si une nageoire apparaissait en plein marais. Il accrocha la corne dans son dos, mis l’épée à la taille coté droite et il garda le trident à la main. Se doutant qu’il devrait attendre, il entreprit de chasser des crabes qu’il avait vu quelques mètres plus loin.

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Mer 17 Fév 2021, 16:48



Typhon se réveilla en baillant, perturbant du coup le sommeil de son épouse qui sortait elle aussi de sa torpeur. Le réveil du couple était plutôt tardif, le reste de la meute ayant débuté ses activités plusieurs heures auparavant. Il était toutefois habituel pour les deux félins de dormir malgré le lever du soleil. Leurs imposants Totems nécessitaient une alimentation conséquente et comme le principal repas de la journée avait lieu en soirée, le couple festoyait jusqu’à tard dans la nuit.

Ils étaient quelques-uns dans la meute de Gargantua à avoir un Totem de tailles surnaturelles. La rumeur voulait que ce pouvoir fût acquis en dévorant la chair d’un puissant monstre. La réalité était tout autre, mais c’était l’explication que la meute se plaisait à employer. C’était beaucoup plus facile à comprendre que le charabia mystique de Typhon. Du coup, c’était cette simplicité qui permettait à la rumeur de perdurer.

Typhon aurait dormi plus longtemps si le sommeil des chefs n’avait pas été perturbé par l’arrivée d’un messager. Il était toujours risqué de réveiller l’un ou l’autre des félins avant l’heure, mais cette fois, c’était Typhon lui-même qui avait donné l’ordre d’être tenu au courant dès que possible de l’arrivé d’un invité bien particulier.

Le banquet qui marqua le début de la guerre contre les Vampires avait permis au chef de meute de rencontrer plusieurs sympathisants. Il s’agissait surtout d’individus qui partageaient la haine à l’égard des suceurs de sang. Contrairement au Marquis de Sanguice, Typhon n’avait aucune richesse à sa disposition. Il devait donc faire preuve de créativité pour s’entourer de conseillers capables de compenser ses propres faiblesses. Les Vampires disposaient d’une technologie et de connaissances bien supérieures à celles des Evershas. Il était donc impératif que Typhon trouve le moyen de pallier ses faiblesses les plus évidentes.

L’une de ces faiblesses concernait les eaux côtières. La majeure partie de Durienrisda était bordée d’eau de mer. Si les Evershas ne pouvaient pas prendre le contrôle des eaux entourant l’Antre des marais, et donc Durienrisda, alors les Vampires seraient en mesure d’envoyer du ravitaillement et des troupes fraiches. Par chance, Typhon réussi à obtenir un arrangement avec l’un des membres du peuple de la mer.

***

Typhon et ses proches conseillers prirent place dans la tente des chefs. Le couple sortait tout juste de leur toilette matinale, alors ils étaient encore nus, le temps que leur corps puisse sécher complètement. L’environnement particulièrement humide de l’Antre des marais pouvait se montrer impardonnable avec ceux qui négligeaient de s’adapter. S’habiller lorsque mouillé, c’était s’assurer de rester humide toute la journée, dégradant à la fois la peau et les vêtements.

Outre sa compagne, Échidna, les conseillers de Typhon étaient composés des anciens de la meute, notamment Ladon, son bras droit. Il y avait également le jeune Renart, qui était responsable de la meute en l’absence des trois autres. Renart était, avec Échidna, l’un des deux uniques membres de la meute originale de Typhon, alors il avait toute la confiance du chef.

Les Evershas avaient été ainsi réunis pour discuter de la logistique qui allait permettre à l’invité de rejoindre la meute. Rares étaient les parcelles de terre saine à l’Antre des marais, alors la meute devait rester pour maintenir leur territoire. Typhon était certes le commandant de terrain des Evershas dans le cadre de la guerre, mais ça ne voulait pas dire grand-chose pour l’Eversha moyen. Le chef de meute du combattre pour acquérir ce territoire et il devrait combattre à nouveau chaque fois que sa meute devra se déplacer.

Par chance pour le nouveau venu, Typhon disposait d’un artéfact lui permettant de se téléporter à maints endroits des territoires evershas, notamment la plage où le rendez-vous devait avoir lieu. Si l’allée ne posait donc aucun problème, c’était le retour qui demandait une attention particulière. Typhon ne pouvait que téléporter sa personne, alors le trajet de retour aurait lieu à pied. Aussi puissant fût-il, un Eversha seul était une proie. Du coup, il fallait bien prévoir l’itinéraire et le ravitaillement, puisque le trajet nécessiterait plusieurs jours de marche dans un environnement traitre et hostile.

Évidemment, ce n’était pas la sécurité de Typhon qui se présentait comme la plus grande difficulté. L’Augure n’avait pas le soutien du Grand Totem pour son intellect ou son charisme, mais pour sa puissance brute. Au contraire, la difficulté était de ne pas perturber le fragile équilibre entre la population croissante des Evershas à l’Antre des marais. Entre la population locale, les Vampires transformés en monstre et les conscrits du Rocher au Clair de Lune, les tensions étaient de plus en plus vives entre les meutes. Un mauvais pas risquait de déclencher un grand chaos permis les troupes evershas. De fait, les morts étaient déjà nombreuses dans le camp des changeurs de forme.

Le conseil identifia trois meutes dont le territoire était à éviter. Leur soutien continu était essentiel à la stabilité de la région, alors il fallait à tout prix éviter une confrontation. Le trajet proposé impliquait donc une marche de trois jours dans des zones plus ou moins praticables de l’Antre des marais. Typhon était capable de jeûner pendant les trois jours, mais il insistait sur la nécessité de prévoir des points de ravitaillement. Il serait en présence d’un invité, et membre honoraire de la meute, il était donc inconcevable de lui imposer un jeûne de la sorte. L’on désigna donc des volontaires pour faire le parcourt inverse avec des provisions, pour le deuxième et troisième jour du voyage.

Les préparatifs terminés, Typhon s’habilla pour le voyage et pris avec lui autant d’onguent de chasse-moustique que possible. Les habits evershas en était imprégnés, mais l’Augure estimait que son invité n’avait probablement pas été aussi prévoyant. Les moustiques, ce n’étaient pas vraiment un problème dans les eaux du large. Dans un marécage, toutefois, la réalité était tout autre. Incertain des dimensions exactes de l'invité, Typhon emprunta des vêtements à la meute, dans l'espoir que ce serait un minimum adéquat.

***

Typhon se téléporta non loin de la plage où débarqua Omos. Dès lors, le guetteur en place rejoignit son chef pour l’informer de la situation, notamment la particularité physique de l’invité. Comme quoi, en présence d’eau, les jambes de l’étranger étaient remplacées par une longue queue de poisson. De nombreuses questions se posaient en lien avec cette capacité. L’observation avait révélé un long délai pour passer de la nageoire aux jambes, mais sans plus. Cette réalité risquait de perturber le plan établi.

Les quelques années passées en mer avaient permis à Typhon de se familiariser avec la magie des abîmes. C’est ce qui lui a permis de reconnaître la nature marine du dénommé Omos au banquet. La connaissance des êtres peuplant la mer, toutefois, ça Typhon ignorait presque tout. Enfin, il connaissait les histoires des marins qu’il côtoya, mais aussi bien dire qu’il ne savait rien de pertinent. Pour l’heure, l’Augure eversha espérait ne pas s’être trompé en invitant une créature de la mer à vivre parmi les siens. En d’autres mots, il espérait que l’ennemi de son ennemi puisse devenir son ami, en dépit de l’aura ténébreuse dudit ami. Avec de la chance, cet échange culturel serait mutuellement bénéfique.

Sans plus d’hésitation, Typhon rejoignit la plage et parti à la rencontre de son invité pendant que l’autre Eversha reprenait sa forme animale. Ayant été informé de l’itinéraire de l’Augure, la fauconne allait maintenant servir de guide aérienne pour éviter les zones à risque des terres marécageuses.

« Bienvenu dans l’Antre des marais, annonça Typhon. Je suis Typhon de Gargantua et je peux enfin t’inviter en personne à me rejoindre. Je n’ai pas grand-chose à offrir, alors j’espère que nous pourrons nous entraider mutuellement. Comme convenu, tu auras l’occasion d’apprendre la culture eversha en vivant parmi nous et, je l’espère, tu pourras partager avec nous certaines de tes propres connaissances. »

Observant plus en détail son invité, Typhon remarqua son accoutrement martial. Il y eut alors un doute dans l’esprit de l’Eversha. L’Augure n’avait pas invité Omos pour qu’il se batte pour lui. Certes, Typhon ne s’opposerait pas si tel était son choix, mais marécage et équipement de combat ne faisaient pas bon ménage. Typhon espérait seulement qu’Omos n’était pas trop attaché à ses possessions.

« Avant d’aller plus loin, tu dois savoir ce qui t’attend. D’abord, une longue marche de plusieurs jours pour rejoindre le territoire de ma meute. Ensuite, une cérémonie à ton honneur. Finalement, tu vivras parmi nous pendant quelques mois. Si tu le souhaites, tu pourras ensuite t’impliquer dans la guerre ou retourner chez toi. Réfléchi bien avant d’accepter de me suivre. Nous devons attendre les périodes d’accalmies pour risquer le périple jusqu’à la côte. »

Typhon expliqua ensuite à son invité qu’il ne devait pas s’attendre à combattre des Vampires de sitôt. Ces derniers ne s’aventuraient plus en dehors des limites de Durienrisda, et ce, depuis des années. Sanguice avait d’ailleurs volontairement cédé une partie du plateau aux Evershas pour prévenir les combats en terre marécageuse, où les suceurs de sang étaient désavantagés.

« Les marais font moisir le cuir, pourrir le bois et rouiller le métal. Les insectes sont innombrables et insatiables. Les bottes se remplissent d’eau et de sangsues. Et ça, c’est l’Antre des marais dans ses bons jours. Dans les mauvais, la terre elle-même cherchera à te dévorer. En d’autres mots, bienvenu chez les Evershas ! »

Typhon profita d’un endroit où le sable de la plage était sec pour s’y asseoir et dévoiler le contenu de son sac. Il y avait quelques provisions, de l’onguent et des vêtements de lin plutôt odorants. L’Eversha était d’une taille imposante, dépassant les deux mètres vingt, et d’une stature massive, pesant dans les 160 kilos, alors il était évident que les habits ne lui étaient pas destinés. La position assise du changeur de forme exposait également ses pieds recouverts de bandes de tissu, plutôt que de bottes.  

« Mon guetteur m’a dit que tu as attendu d’être sec pour passer de queue de poisson à des jambes. Peux-tu m’en dire plus ?

Je ne connais pas grand-chose du peuple des mers, mais habillé de la sorte, je doute qu’il reste grand-chose de toi quand nous atteindrons notre destination. Ce n’est tout simplement pas possible de traverser un marais aussi vaste sans se mouiller, affronter des nuées d’insectes carnassiers et patauger dans des eaux infestées de sangsues. Tu devrais tout remettre dans ton sac, sauf le trident. Il te sera utile.

Les fibres de ces vêtements ont été trempées dans un onguent qui repousse les insectes. Si on applique régulièrement cet autre onguent sur la peau exposée, tu devrais t’en sortir sans trop de mal. Pour éviter que les champignons poussent entre tes orteils et que les sangsues dévorent tes pieds, je te conseille d’éviter les bottes jusqu’à ce que nous ayons atteint le territoire de ma meute.
»

Ça faisait beaucoup à dire en peu de temps, mais Typhon se devait d’informer, un minimum, des difficultés à venir. La majorité des peuples vivaient dans des endroits stables et sécurisés, mais pas les Evershas. Certains les qualifiaient de sauvages et de primitifs, mais la réalité était que c’était là une nécessité mue par les environnements hostiles où évoluaient les changeurs de forme. Même le Rocher au Clair de Lune, berceau de la civilisation eversha, était une terre sauvage et impitoyable. Un étranger qui souhaitait vivre parmi eux devait d’être averti.

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Ven 19 Fév 2021, 05:18


Alliance contre un ennemi commun.
feet Typhon Gargantua


Omos était content de lui. Il avait réussi à chasser trois crabes d’une taille convenable et à les cuire à l’aide d’un feu de fortune. L’ondin était en train de finir de sucer la dernière pattes de crabes quand il aperçut une personne sortir des marais et marcher sur la plage dans sa direction. Omos se leva et épousseta ses vêtements pour enlever le sable et regarda le géant s’avancer. Au fur et à mesure que l’eversha approchait, Omos avait l’impression qu’il devenait de plus en plus petit et il commençait à se sentir mal à l’aise. Lors du banquet, il n’avait pas pu prendre pleine mesure de la stature de Typhon de Gargantua, il s'était retrouvé assit trop loin pour le voir quand il était debout et quand il s’était approché de la table des hôtes, les deux chefs étaient assis.


- Je te remercie pour l’invitation et pour l’accueil. Avec un sourie gêné, Omos passa sa main dans les cheveux. Tu n’as pas à m’offrir quoique ce soit, je ne suis pas matérialiste, tout ce que je souhaite c'est de la connaissance. À la base, tous les jeunes de ma race doivent aller découvrir le monde, alors accepter ton offre est bénéfique pour moi. D’autant plus… Omos hésita, puis il se ravisa. Non, j’en parlerais quand ça sera le bon moment. Et bien évidemment, je serais ravi de te parler des miens. Omos se frappa le visage. J’ai oublié de me représenter ! Je m’appelle Omos Nasatraé. Enchanté.


Alors que Typhon lui expliquait ce qui allait se passer. L’apprenti ne pouvait pas s’empêcher de regarder les vêtements que portait son interlocuteur. C’était un accoutrement simple et bien trop léger, comment est-ce qu’il comptait traverser un marais pendant plusieurs jours habillé de la sorte ?


- Quelques mois… Et ensuite, je devrais choisir…


Omos aurait aussi dû se douter qu’il n’y ait pas de combats immédiat. Il n’avait jamais participé à une guerre, mais cela devait se préparer, les parties n’allaient pas se sauter à la gorge tout de suite après annoncée les hostilités.


- Effectivement, de ce que tu me dis, ça à l’air d’être un lieu de vie proche d’un camp de vacances ah ah ! Omos prit une mine sombre. Cependant, si les vêtements que j’ai sont inadéquats, ça va être un problème.


Omos ne rebondît à la mention d’un guetteur, cela paraissait normal que les abords du marais soient protégés et surveillés, il espérait ne pas avoir fait quelque chose pouvant contrarier ses hôtes. Pendant que Typhon vidait son sac, il répondit à une question qui était très importante.


- Quand je suis sous ma forme avec mes deux jambes, je suis “vulnérable” on va dire aux grosses quantités d’eau. Bien évidement, ce n’est pas quelques goûtes d’eau qui vont faire apparaître ma nageoire, de même, si je rentre rapidement mon pied dans l’eau et que je le retire aussitôt. Par contre, si une partie de mon corps reste en contact avec de l’eau plus de… Je dirais six ou sept secondes ou si je reçois une grosse quantité d’eau d’un coup, alors là ma nageoire apparaîtra. C’est pour ça que lors de grosses averses, je ne m’aventure pas à l’extérieur, même si je me couvre suffisamment, c’est trop risqué. Pour me laver sans avoir à me transformer, j’utilise de toute petites quantités d’eau. J’imbibe un linge que j’essore et je me lave comme ça. Je peux aussi tremper mes mains dans de l’eau pour me laver le visage, mais si ça commence à être les mains, les bras et ceux de manière assez prolongé, je commencerai à me transformer. Omos fit une pause et reprit. Je n’ai pas assez de magie, pour contrer ça. J’ai entendu dire que parmi les grands de mon peuple, il y en avait qui pouvait prendre des bains, mais ce sont vraiment des élites. Quand j’ai ma nageoire, je dois attendre qu’elle ne soit plus mouillé, du coup si j’ai une serviette pour me sécher, ça peut être rapide.


Omos regarda les vêtements qui lui présentait Typhon. Il avait pensé à ramener des habits adaptés pour son invité, sans même connaître exactement comment fonctionner sa nature.


- Eh bien, j’imagine que si je vais attention, je peux éviter de toucher l’eau du marais. Je m’aiderai des branches, des grosses racines qui sortent de l’eau… Mais je te fais confiance ! Et puis je ne serais pas un poids. Je vais suivre tes conseils et me changer.


Pendant une ou deux minutes, l’ondin hésita à se déshabiller. La nudité en tant que t’elle ne le dérangeait pas, mais quand c’était devant des inconnus, c’était une autre histoire. Cependant, s’il devait vivre avec eux pendant plusieurs mois, il allait devoir s’adapter. Après avoir changé de vêtements et à contre-cœur, remis son armure dans le sac, il ajusta le petit harnais afin qu’il puisse ranger son épée dans le dos et ainsi ne pas mettre dérangé, il garda le trident à la main.


- Je te suis dès que tu jugeras que c’est bon. À moins que tu es besoin de réponses détaillé qui nous faciliterait le voyage. Pour ce qui est de nos coutumes et d’autres sujets plus poussés, je te raconterai tout à la fin du voyage. Omos se mordit la lèvre. J’ai notamment quelque chose d’important, l’ondin tourna son regard vers l’océan qui était bien calme. C’est un sujet qui n’a rien à voir avec les vampires, mais… Non, je vais attendre qu’on soit arrivé parmi les tiens.


Soudain, une pensée traversa Omos.


- Je… Euh… Je ne sais pas comment aborder la chose. Je ne sais pas si c’est bien vu ou pas de la part d’un étranger ... Mais en quoi tu te transforme ?



mots : 957
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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Sam 20 Fév 2021, 01:36



Le dénommé Omos Nasatraé sembla comprendre et accepter les mises en garde de l’Eversha. Du moins, l’Ondin les accepta. Typhon nota tout de même une certaine déception à l’idée de ne pas combattre les Vampires sur le champ. Comme quoi, ce jeune guerrier haïssait vraiment le peuple de la nuit.

« Je te sens empressé de combattre. Tu auras ta chance si c’est ce que tu veux, mais pas maintenant. Tu es mon invité, pas un mercenaire. Pour l’instant, concentrons-nous sur le périple qui nous attend. »

Typhon écouta attentivement les explications de l’Ondin concernant sa relation particulière avec l’eau. Ce n’était en soi pas surprenant venant d’un membre du peuple de la mer. Cela dit, il y avait une raison pourquoi c’était les Evershas qui étaient en contrôle des marais du continent dévasté et non les Ondins. Les terres de l’Antre des marais étaient composées d’innombrables bassins d’eaux stagnantes en perpétuel changement. Quand la pluie était abondante, des bassins étaient reliés, permettant aux créatures marines de s’enfoncer à l’intérieur des terres. Puis, avec le retrait de l’eau, celles-ci se retrouvaient piégées et isolées. Il ne pouvait y avoir ni route ni chemin dans ce paysage instable.

En d’autres mots, la prétention d’Omos d’atteindre la meute eversha en demeurant au sec était à la fois innocente et idéaliste. De fait, Typhon ne donnait pas une heure au duo avant de se retrouver tremper jusqu’aux os, d’une manière ou d’une autre. La fauconne qui guiderait Typhon et son invité ne pouvait savoir si une flaque d’eau ne cachait pas un profond abysse. Cela dit, la changeuse de forme pouvait peut-être trouver un itinéraire alternatif en prenant compte de la condition d’Omos.

Réfléchissant quelques instants, Typhon tendit sa main vers le ciel. Il s’agissait d’un geste à l’intention de son guide, afin qu’elle vienne rejoindre son chef sur la plage. L’Eversha ne comprit pas tout de suite l’hésitation de l’Ondin à revêtir une tenue plus adaptée aux marais. Ce n’est qu’après coup que le changeur de forme se rappela les notions de pudeurs qu’il avait apprises lors de ses voyages. Puisqu’il se trouvait en terre eversha, Typhon avait oublié de considérer ce détail.

« Avec ce que tu viens de dire, je vais devoir revoir notre itinéraire. Il n’est pas si simple de traverser l’Antre des marais ! Et ne t’en fais pas. Tu es mon invité, un membre honoraire de ma meute. C’est à toi de juger si et quand tu parleras de toi et de ton peuple. Parlant de coutume, ça me rappelle de t’avertir. La culture evershas n’a absolument aucune notion de pudeur. »

Dès qu’il eut prononcé ces mots, la fauconne se posa sur la plage à quelques mètres du chef et de son invité. Il s’en suivit d’une longue, et visiblement pénible, transformation pour passer de l’état de rapace à jeune femme. Celle-ci était évidemment entièrement nue, si ce n’est de quelques plumes qui s’étaient détachées lors de la transformation, mais cela ne l’empêcha pas d’aller saluer chaleureusement Omos. Elle affichait un large sourire à l’égard nouveau membre de la meute.

La changeuse de forme délaissa ensuite le jeune homme, pour venir s’asseoir à la droite de son chef, invitant Omos à prendre place à sa suite pour former un cercle dans le sable. Puisqu’elle allait sous peu reprendre la voie des airs, la femme ne se donna pas la peine de chercher à se vêtir, bien que l’air frais de la mer la fît frissonner.

« Omos, je te présente Mivago. C’est celle qui va nous guider dans les marais.
- Salut à toi le nouveau ! Alors, je m’améliore, hein ? Hein ?!? Je suis prête, je sais que je le suis !!!
- Oui. Toi et ton frère avez fait vos preuves. Les préparatifs pourront commencer à notre retour. Par contre, rejoindre la meute va être plus difficile que prévu. Omos est un homme-poisson, alors il se transforme quand il est dans l’eau.
- Oh ! Hum… Ah!!!
- Il y a eu quelques pluies récemment. Est-ce que l’eau est assez haute pour rejoindre la meute à la nage ?
- Hum… Non, je ne crois pas. C’est comme si Phoebe avait pissé dans la boue. Il y a un ruisseau, mais il traverse un des territoires défendus.
- D’accord. Assure-toi qu’on évite les territoires défendus et guide nous jusqu’aux points de ravitaillement. »

La changeuse de forme hocha la tête, puis se releva d’un bond. Elle cherchait tant bien que mal à déloger le sable qui s’était collé contre son derrière, sans se soucier de la présence de l’Ondin juste à côté. L’Eversha s’efforça alors de reprendre sa forme animale, ce qui sembla plus aisé que la transformation vers la forme humaine.

« Désolé de t’avoir ignoré pour cette discussion. J’espère également ne pas t’avoir insulté. Mivago a une compréhension limitée du monde au-delà de l’Antre des marais, alors il faut utiliser des mots simples avec elle.

Sur ce, à moins que tu puisses voler, la terre et les végétaux regorgent d’eau et nous devrons franchir de nombreux bassins dont le niveau varie de quelques centimètres à un abysse inexploré. Dans ces conditions, fonçons dans le tas et advienne que pourra !
»

Typhon utilisa alors son doigt pour tracer plusieurs formes grossières dans le sable. Au bout d’un moment, Omos pu comprendre qu’il s’agissait d’une sorte de carte.

« Alors, nous sommes ici sur la plage. Nous devons nous rendre là-bas et éviter ces territoires-là. Tu nageras quand ce sera possible et je te porterai quand tu ne pourras pas. Ça va nous ralentir, alors il faudra aller plus vite quand tu auras tes jambes. Je vais prendre la forme de mon Totem pour que tu puisses me chevaucher. Je te confie mon sac et mes vêtements.  »

Ce fut alors au tour de Typhon de se dévêtir. Il rangea ses vêtements dans son sac qu’il confia à Omos, puis se transforma en tigre géant. Peu d’Evershas dans l’entourage de Typhon ne répondaient à la question : « en quoi te transformes-tu ? » Quand un changeur de forme voulait dévoiler son Totem, il le faisait, point. La transformation du chef de meute différait substantiellement de celle de la fauconne. D’abord, elle était beaucoup plus rapide et « agréable » au regard. Il ne semblait plus y avoir de souffrance et les changements physiques se produisaient dans un ordre aussi gracieux que possible dans les circonstances. Ensuite, si la fauconne avait une taille tout à fait normale pour son espèce, le tigre respirait la démesure et le surnaturel. C’était une créature de plus de 4,5 mètres de long pour une demi-tonne.

Typhon se coucha sur le sable pour donner une chance à Omos de grimper sur son dos. Avec sa taille, le grand félin pouvait aisément accomplir de vastes foulées et maintenir l’Ondin assez haut pour éviter le gros de la végétation. Cela dit, ladite végétation était sauvage et fougueuse, alors Omos n’échappa pas au ruissellement et à l’éclaboussement des gouttes d’eau. Certes, c’était insuffisant pour forcer l’apparition de la nageoire, mais plus le temps passait et plus ses gouttes s’accumulaient. Puis, vint l’inévitable bassin qui devait être traversé à la nage.

Mivago poussait de furieux cris de rapace. Le duo s’écartait du chemin et s’apprêtait à pénétrer en territoire défendu. Pour revenir dans le droit chemin, il fallait nager et enchaîner plusieurs bassins similaires. Lorsqu’enfin suffisamment de distance avait été parcourue pour s’éloigner du territoire à éviter, Typhon repris forme humaine et s’habilla pour se protéger des insectes. Ce n’était qu’ainsi que le géant pouvait portée Omos avec sa nageoire. Quand le duo avait la chance de parcourir une section du marais plus sèche, l’Ondin put sécher et de nouveau chevaucher le tigre. Il alla ainsi en alternance, jusqu’en soirée, où les deux Evershas et l’Ondin purent se reposer et se repaître des provisions apportées.

Typhon avait arrêté le groupe à une petite colline où il fut possible d’allumer un feu pour la nuit. L’espace sec était toutefois étroit, alors les Evershas n’hésitèrent pas à se blottir l’un contre l’autre, invitant l’Ondin à faire de même.

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Dim 21 Fév 2021, 05:11


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- Je comprends. Seulement… J’ai quelques griefs à leur encontre. J’ai parlé du massacre de l’île d’Özgürlük lors du banquet, ce que j’y ai vu est horrible. Je ne nie pas ce qu’ont pu faire les miens, mais ça… Et j’ai notamment un vampire bien précis en tête, j’espère le revoir pour reprendre les choses là où elles se sont arrétées.


Typhon semblait comprendre l’empressement d’Omos à vouloir combattre, mais l’ondin devait se résigner. Il patienterait donc que cela soit l’heure des affrontements. L’eversha fit un signe que le jeune homme ne saisit pas sur le coup, puis au bout de quelques secondes, un cri perçant se fit entendre et une sorte d’aigle se rapprocha rapidement d’eux. L’ondin fit rapidement le lien entre le geste du colosse et l’animal et resta sur sa position sans bouger. Pendant les petites secondes qui les séparaient de l’oiseau, Typhon lui fit comprendre implicitement qu’il avait remarqué son hésitation à se déshabiller et lui dit qu’il allait devoir s’y habituer. Omos lui indiqua qu’il avait été toujours gêné par la nudité et les relations charnelles en général, mais il assura à son hôte qu’il comprenait qu’il allait vivre dans une culture différente de la sienne et qu’il devrait faire avec.


- Et puis si cela se trouve, peut-être qu’à la fin de tout ceci, je ne serai plus gêné par ces choses-là ! Et Omos rigola.


L’aigle, qui s’avérait être un faucon en réalité, se posa à quelques mètres d’eux et commença à se transformer. C’était la première fois qu’il voyait un homme se transformer. Omos ne pouvait pas trop critiquer, mais il trouvait une certaine forme de disgrâce dans la transformation, comme si la personne qui était en train de subir la métamorphose en était à ses premières fois. Ce n’est que lorsque des jambes et ce qui ressemblait vaguement à un buste, qu’Omos comprit qu’il s’agissait d’une femme. Il en profita pour se préparer à faire mentalement face à une personne nue et il n’eut pas tort, car hormis des plumes coincées à certains endroits du corps, la jeune était dans le plus simple appareil. Cette dernière en avait cure et elle le salua comme s’il faisait déjà parti de la meute, de légères rougeurs au niveau des joues apparurent sur le visage de l’Ondin. Il espérait que Typhon ne prenne pas ombrage de cette réaction.


- Enchan…


Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Mivago semblait avoir de l’énergie à revendre pour une dizaine de personnes. Omos tiqua quand Typhon mentionna des territoires défendu, c’était pour ça que le voyage pour se rendre au territoire de la tribu aller prendre autant de temps. Néanmoins, cela intrigua l’Ondin. Les evershas n’étaient pas un peuple soudé ? Il se doutait bien que toute une race ne pouvait pas être solidaire, mais dans le cas présent, c’était une dissension à plus grande échelle. Il voulut poser la question à Typhon, mais après tout, il n’avait souhaité exposer certains détails de son peuple à lui dans l’immédiat, donc rien n’indiquait que l’eversha allait faire le contraire. Omos adopta un visage souriant à l’inquiétude de Typhon.


- Il n’y a pas de crainte à avoir, ton amie et toi ne m’avait nullement offénsé. Tant que tu ne m’appelles pas " vampire des mers " ça me va. Je ne vais pas me mettre en colère ou quoique ce soit si c’est le cas, mais bon, je tiens à ne pas être comparé à eux. D’ailleurs il faudra que j’y pense ! Mais “ Ondin” ou “ Sirène” ne sont pas nos véritables noms. Je t’expliquerais une fois arrivé parmi les tiens.


Typhon n’avait pas donné de réponse à la question d’Omos, mais la transformation qui s’en suivit fût la réponse qu’il attendait. Sous l’effet de la surprise, Omos fit quelque pas en arrière et manqua de trébucher. Contrairement à ce qu’il avait vu quelques minutes plutôt, Typhon maîtrisait sa transformation. Elle était beaucoup plus rapide et élégante. L’ondin ne pouvait s’empêcher de rester bouche bée, mais il dut se ressaisir. Monter à dos de tigre géant était complétement différent que monter sur un cheval. Déjà, il n’y avait pas de selles et pas de rennes. Omos enfila normalement son sac à dos et il se pencha en avant, entre son ventre et le dos de Typhon, il plaça le sac de ce dernier, puis il hésita… Devait-il saisir des poils pour s’accrocher ? Où bien se tenir à l’imposant coup du félin géant ? Il opta pour la deuxième option. Bien évidemment, ses bras n’arrivaient pas à faire le tour.


- Si jamais je te fais mal, n’hésite pas. J’espère que tu me comprends sous cette forme.


Le voyage débuta. Lors des passages à dos félin, Omos faillit tomber plusieurs fois, mais il réussit à se retenir. Lors des passages où Omos devait plonger dans l’eau, l’Ondin devait se dévêtir afin de ne pas mouiller ses vêtements. Il se sentait bien vite ridicule quand Typhon devait le porter quand il avait sa nageoire, cette dernière se formait à partir de son nombril et s’étalait sur environ deux mètres. Les écailles bleues et vertes claires étaient harmonieusement placés, donnant l’impression d’une mosaïque. Oh bien sûr, ce n’était pas un nageoire de toute beauté. Avec un air rêveur, Omos repensait la magnifique nageoire d’Aylivæ, mais il n’eut pas le temps de rêvasser plus que ça. La pénombre commençait à plonger les marais dans l’obscurité. Un campement dans un petit endroit sec fut installé. L’ondin ne pensait pas que les nuits puissent être aussi gelées dans les marais, il accepta bien vite la proposition de se coller à ses deux compagnons de route. Cela ne le dérangea pas, lors de nuit à la belle étoile pendant des chasses chez les corvus, il s’était souvent collé aux membres de son équipe.

- Je suis vraiment désolé de retarder autant le voyage. J’ai étudié des cartes du marais avant de venir, mais elles doivent être anciennes et si les lieux sont aussi changeants que tu le dis, ce n'est pas étonnant qu’elles ne soient pas mise à jour. D’ailleurs, j’y pense Typhon ! J’aimerais clarifier quelque chose avant de continuer. Bon, il est trop tard, mais voilà, je viens juste d’y penser. Je pense que tu dois connaître, au moins de noms, la guilde des Corvus Aeris ? J’en fais partie, en tant qu’apprenti chasseur. Les Corbeaux sont apolitiques, donc je ne suis pas là en tant que représentant des Corvus. Ni des Ondins, mais ça, tu es déjà au courant, il me semble en avoir parlé quand votre compagne était venue me voir après notre entrevue.


A un moment de la soirée, Omos demanda à Typhon et Myvago en quoi allait consister cette cérémonie qui était apparemment organisé en son honneur. Il se garda de leur dire qu'il avait le trac de ce genre d'évènement, il ne voulait pas passer pour une personne faible. Et puis, c'était une question tout à fait légitime. La reste de la soirée passa, puis ils s’endormirent afin d’être en forme pour leur deuxième jour de voyage.



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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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Typhon Gargantua
Mar 23 Fév 2021, 20:07



Après des semaines à faire la grasse matinée, le réveil à l’aube fut brutal pour Typhon. Ça n’empêcha pas l’Eversha de se lever pour faire sa toilette et se préparer pour une nouvelle journée de marche. Le rythme de progression était bon, alors le trio ne devrait pas avoir trop de mal à atteindre le point de ravitaillement avant la fin de la journée.

Il aurait été plus simple pour le chef de meute de simplement prendre une quantité raisonnable de provisions et faire le parcourt en compagnie de Mivago, mais il était risqué de voyager encombré dans ces marais. Au final, c’était la méthode la plus sûre pour Omos, alors c’est ainsi que choisi de procéder Typhon.

Une fois que tous furent réveillés et prêts à entamer la journée, Typhon distribua les dernières provisions de son sac. L’imposant eversha avait déjà pris sa part plus tôt, alors il profita du moment pour s’adresser à ses compagnons.

« Mivago, soit alerte aux mouvements des meutes rivales. C’est évident qu’ils nous observent. Je ne pense pas qu’ils nous causent du tort, mais prudence. Tu ne voudrais pas qu’il t’arrive malheur maintenant que tu as fait tes preuves ! Omos, profitons-en pour discuter un peu. Je te rassure, la cérémonie n’est rien de plus qu’un festin en ton honneur.
— Typhon est un gros glouton, he he ! Annonça Mivago la bouche pleine. Il organise des festins pour tout !
Et tu t’en plains ?
— Absolument pas !!!
Comme dit Mivago, j’ai coutume de festoyer pour tout et rien. Comme tu as pu voir, mon Totem est plus imposant que la normale et nous sommes plusieurs ainsi dans la meute. Mivago et son frère sont d’ailleurs les prochains qui doivent recevoir ce don.
— Oui, nous avons fait nos preuves. Maintenant, nous dévorons la chair de Gargantua et devenons des géants !
Ça n’a rien à avoir avec ça… mais passons. Un Eversha, c’est deux corps pour une âme. C’est un tout interrelié, chacun avec ses propres besoins. Je suis autant tigre qu’humain et Mivago est tout aussi fauconne qu’humaine.
— Je me suis déjà cassé une aile en jouant avec mon frère ! Eh bah, c’est pas drôle.
Si Mivago avait fait usage de la magie pour se métamorphoser, alors elle serait redevenue normale en reprenant sa forme originale. Mais parce qu’elle est eversha, elle a eu le bras cassé.
— VRAIMENT pas drôle…
Par contre, nous disposons de tous nos pouvoirs même en forme animale.
— Et ça, c’est drôle, he he ! Avec mes pouvoirs, je suis une super fauconne !!!
De même, nous dépensons de l’énergie en fonction de notre forme. C’est pour ça que Mivago peut se permettre de manger si peu et de quand même être en forme pour voler en cercles toute la journée.
— Super fauconne !
De mon côté, et bientôt Mivago aussi, c’est l’inverse. Plus je passe de temps en tigre et plus je dois manger. À un certain point, la forme humaine est insuffisante pour compenser mes dépenses en énergie et je dois me nourrir dans la forme de mon Totem.
— Ouaip, c’est un gros glouton ! Alors du coup, la meute trouve toutes les occasions possibles pour festoyer avec Typhon ! C’est juste trop bon !!!
Alors ne t’en fais pas pour la cérémonie. Tu auras à peine le temps de dire ton nom que l’attention de la meute sera accaparée par la nourriture. Tu diras bien ce que tu veux. »

Dès qu’Omos fut prêt, Typhon et Mivago se transformèrent pour reprendre le périple. Le chef de meute se permit quelques instants de plus pour conseiller à l’Ondin une prise moins fatigante lorsqu’il chevauchait le tigre géant. Typhon recommanda de s’agripper avec la fourrure du cou et de ne pas avoir peur de serrer les jambes contre les flancs de l’animal. Cela dit, il fallait encore s’attendre à ce que la nageoire d’Omos ait vite fait d’apparaître avec l’humidité du marais.

***

Profitant d’une progression plus soutenue qu’anticipée, Typhon se permit une pause sur une colline s’élevant au-dessus des eaux stagnantes en contrebas. Cette section du marais avait été plutôt facile à traverser par le tigre géant, sans qu’Omos ait à se mouiller. Entre les bassins peu profonds et la végétation moins dense, la nageoire de l’Ondin n’avait pas encore été forcée ce jour-là. À ce rythme, le trio avait déjà atteint le point de ravitaillement et devait attendre le membre de la meute de Typhon qui venait à leur rencontre.

Malgré son affinité avec la mer, si Omos avait eu à accomplir le parcourt seul, nul doute qu’il aurait mis des jours juste pour atteindre cette colline. Entre les nombreux dédales de bassins et de minces bandes terreuses, il y avait une faune d’allure hostile qui était maintenue à l’écart grâce aux pouvoirs des changeurs de forme. Cela dit, la principale raison de cette progression fulgurante était sans conteste l’infatigable Typhon. En tant que tigre géant, il se déplaçait avec un mélange surnaturel de force et d’agilité. De la magie était de toute évidence à l’œuvre pour que ce soit la fauconne qui peine à suivre le rythme du haut des airs en cette deuxième journée de voyage. Typhon était évidemment lui aussi épuisé du voyage, mais sans être aussi surmené que Mivago.

Dès qu’elle eut repris forme humaine, Mivago se contenta de recouvrir son corps nu par ses vêtements. Elle était trop épuisée pour prendre le temps de se vêtir convenablement, mais pas assez pour ignorer les véritables vampires de l’Antre des marais, les moustiques. Cela dit, la jeune femme trouva quand même le souffle pour dire qu’elle ne se laisserait plus être aussi facilement distancé une fois qu’elle serait devenue aussi grande que son chef.

« Mieux vaut attendre et arrêter pour aujourd’hui. Il reste quelques heures de clarté, mais nous ne trouverons pas un meilleur endroit pour la nuit. Le temps que du ravitaillement nous soit apporté, nous pouvons discuter. Demain, nous atteindrons le territoire de ma meute et si tout va bien, dans deux jours, nous célébrerons ta venue d’un festin.

Tu as parlé des Corvus Aeris. J’ai déjà entendu le nom, mais sans plus. Mais oui, je t’ai invité, toi, pour un échange culturel. J’avoue espérer tirer profit de certaines de tes connaissances pour la guerre. Par contre, ce n’est pas le but premier de mon invitation. Je suis de plus en plus impliqué dans la vie politique de mon peuple, alors je dois saisir chaque occasion de parfaire mes connaissances du monde et de ses habitants.
»

Le chef de meute cherchait visiblement à changer le sujet, mais sans être trop abrupte pour éviter qu’Omos pense que ce genre de discussion était proscrite. Au contraire, le sujet revenait assez souvent d’actualité dans la meute pour une raison ou une autre. Or, mis à part Typhon qui se téléportait ici et là dans l’Antre des marais pour coordonner l’effort de guerre, la grande majorité des Evershas présents vivaient normalement en attendant le jour où leur meute serait appelée au front.

« Je suggère de profiter du moment pour trouver comment tu t’intégreras à la meute, Omos. Dans une meute, chacun travaille à sa façon pour la prospérité du groupe. La vie dans notre territoire n’est pas bien différente de notre parcours depuis la plage. Nous nous reposons et nous dormons sur la terre ferme, puis nous pataugeons dans l’eau le reste du temps. Si tu restes au camp pour rester au sec, tu perdras l’intérêt de la meute et tu seras laissé de côté.

Parts du principe que tu vas devoir te débrouiller avec ta nageoire. Par contre, ne t’imagine pas que tu seras forcé de ramper dans la boue. Dans une meute, les Evershas travaillent ensemble et chacun a son lot de problèmes. Il n’est pas facile de vivre dans l’Antre des marais, même pour nous. Hum… Tu es bon pêcheur ?
»

Le camp de Typhon se trouvait non loin d’une rivière riche en poissons, mais la meute ne comportait aucun Totem adapté pour la pêche. Quelques anciens avaient de l’expérience en la matière, mais le gros de leur temps était occupé à superviser les jeunes qui ne tenaient jamais assez longtemps en place pour permettre une pêche lucrative. Résultat, cette ressource était largement ignorée, ce qui forçait les chasseurs à travailler d’arrache-pied pour compenser. Le chef de meute passait d’ailleurs plus de son temps à chasser et à cuisiner qu’à diriger sa meute.

Cela dit, Typhon ignorait qu’elle était la relation entre le peuple de la mer et la faune marine. Peuple sauvage, les Evershas respectaient les animaux, eux aussi sous la gouverne de la déesse de la lune et de la nature, mais ils comprenaient le cycle naturel des choses. La vie comme la mort avait sa place dans le royaume de Phœbe. Généralement, les Evershas évitaient de consommer la viande issue des animaux reliés à leur Totem, mais sans plus. Bien que capable de pratiquer l’agriculture, une bonne partie des terres evershas n’étaient tout simplement pas exploitable de la sorte, alors la viande était à la base de l’alimentation de l’Eversha moyen. Quand était-il pour un peuple vivant sous les profondeurs des océans ?

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Sam 27 Fév 2021, 05:11


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Contre toute attente, l’ondin oublia rapidement la gêne qu’il ressentait et Omos s’endormit vite et dormi bien, il faut dire que les deux evershas étaient de vrais bouillottes sur pattes. Il ne se réveilla pas quand son hôte se réveilla, il grogna un peu dans son sommeil et sa tête tomba sur l’épaule de Mivago. L’ondin se réveilla en premier, ses yeux s’ouvrirent sur le corps de la jeune femme et une fois que l’information fut remontée au cerveau, le jeune homme se décolla bien vite, trop vite, réveillant de ce fait la change-forme. Les deux se réveillèrent et mangèrent les derniers vivres que Typhon avait apportés avec lui, Omos allait proposer à ce dernier de manger un bout, mais fut rassuré en apprenant que ce dernier s’était déjà substanté, puis tout en mangeant, ils discutèrent un peu plus profondément de la nature des evershas. L’ondin était agréablement surpris de voir l’Augure lui parler aussi normalement de sa race, alors que lui-même n’avait pour le moment rien dit, cela ne fit que confirmer pour Omos, la volonté de Typhon à nouer une relation, basé dans un premier temps, sur l’échange de connaissance de leurs deux cultures. L’ondin compris que la magie utilisée dans la transformation était tout aussi importante que l’énergie produite quand les evershas mangeaient et dormaient. Omos se demandait comment ils pouvaient trouver autant de nourriture sans réduire à néant les sources de leur nourriture. Il était aussi soulagé quand Typhon lui raconta que la fameuse cérémonie était ni plus, ni moins, qu’un simple banquet. L’ondin ne se considérait pas comme un gros mangeur, ni comme un gastronome, de toute manière, le mode de vie chez les Corbeaux ne lui permettrait pas de manger à l’œil. Les apprentis, et même les supérieurs pour autant qu’il sache ne mangeaient pas non plus des plats raffinés préparés par de grands cuisiniers, Omos était du coup plus du genre à jeûner qu’à engloutir des kilos de nourriture, mais il ferait en sorte de donner son maximum. Ce n'était pas de si tôt qu’il aurait un repas organisé en son honneur à l’Althiass et encore moins lors de son retour chez ses parents. Le fait de penser à sa famille le plongea pendant quelques secondes.



Ils repartirent bien vite pour une nouvelle journée de voyage. Omos nota pour lui-même de trouver la prochaine fois des vêtements étanches, ou bien de trouver un moyen de développer sa magie. Peut-être même d’apprendre à se changer un animal, cela aurait été très utile et ils auraient perdu moins de temps. Quelques heures avant la fin de la journée, ils firent une dernière halte. Mivago semblait complétement fatiguée et Omos se demandait si Typhon était aussi épuisé par le trajet, l’ondin ne se sentait pas fatigué, il passait le plus gros du trajet sur le dos de la forme animale de l’Augure, aussi, Omos décida qu’il serait déplacé de montrer le moindre signe d’épuisement et répondit aux paroles de son interlocuteur, tout en esquivant soigneusement de regarder la jeune eversha à peine vêtue.


- Eh bien, je dois t’avouer que je n’ai pas grande connaissance des méthodes militaires de mon peuple. Pensant soudainement que ces paroles pouvaient être mal interprétées. Il s’éclaircit la gorge. N’y vois pas là une façon de ne pas t’expliquer comment fonctionne notre armée, j’ai réellement peu d’infos dessus, mais voici ce que je sais : notre armée est divisée en deux grandes catégories. D’un coté l’armée terrestre et de l’autre, l’armée sous-marine. Tu dois t’en douter, sous l’eau, nous n’avons guère de rival à la hauteur. Le plus gros de forces se situe dans la seconde catégorie, la superficie des mers et océans étant plus grosse que la superficie d’un continent… Comme je l’ai dit, je sais peu de choses, mais quand nous sommes dans notre élément, nos soldats sont rapides. Evoluer dans l’eau n’est pas une seconde nature, mais une première nature si je puis dire. Pour des gens de la surface, ont pourrait être qualifié insaisissable.


Omos fit une pause et se mit à réfléchir à toute vitesse, puis il se résigna, Typhon lui avait expliqué les bases de ce qu’était un eversha, il pouvait bien faire de même.


- De plus, il est compliqué de nous combattre sous l’eau pour deux raisons. La première est que nous avons la capacité d’appeler les animaux de la mer à se battre pour nous, tout dépend évidemment de notre capacité magique. Pour ma part, je n’ai jamais tenté d’utiliser cette magie, je ne suis pas sûr de savoir comment cela marche. La raison est à mon sens la plus importante pour quelqu’un de la surface : nous avons la capacité de permettre à un étranger de respirer sous l’eau. Omos nota une pause. Mais ! J’ai entendu dire, que nous avons aussi le pouvoir de priver une personne non-ondine, de la possibilité de pouvoir respirer sous l’eau. C’est pour cela que je te conseille d’être discret si tu te décides à emprunter une route sous-marine ou alors d’être sous la protection de mon peuple, d'être invité en somme. Mais généralement, hormis les cités-bulles, les peuples de la surface ne s’aventurent jamais bien loin dans les abysses. J’espère avoir été claire. Je t’ai dit beaucoup de choses, si tu as des questions, n’hésite pas. Comme je l’ai dit, je n'en sais pas beaucoup sur le fonctionnement de nos armées et de nos méthodes, mais justement. Quand je serais de retour parmi les miens, je compte intégrer l’armée.


Omos prit une respiration.


- Pour ce qui est des Corvus Aeris. J’ai appris à traquer, à chasser et tuer essentiellement des monstres. Je suis à la fin de ma formation et je l’ai mise en pause pour venir ici, j’espère pouvoir apprendre des connaissances qui me permettront d’évoluer rapidement, mais surtout, je n'ai pas vraiment besoin de raisons pour me battre contre des vampires.


Le trio, enfin surtout Typhon et Omos, continua à discuter. Ce fut principalement l’ondin qui parla. Il raconta qu’il avait appris qu’un jour, lors d’une bataille terrestre, l’armée ondine s’était battue à armes égales contre un adversaire. Une petite section était quant à elle arrivée par le rivage afin de saboter les installations ennemies. Les adversaires avaient sûrement dû penser que les ondins ne prendraient pas le risque de passer par la mer de peur que cela soit trop évident. L’Augure aborda ensuite la partie sur la vie quand ils seraient arrivés sur le territoire de la tribut.


- Déjà que venir ici était long et compliqué à cause de ma condition, j'espère pouvoir être utile et ne pas être un fardeau. Après je pouvoir faire de ma condition une force. Je pourrais prodiguer aux membres de ta tribu quand ils sont sous forme humaine, les bases du combat aquatique, que cela soit avec des armes ou à mains nues. Il suffirait de trouver une étendue d'eau assez large et profonde de quelques mètres. Une sorte de lac ? Omos ne peut s'empêcher de rire quand il entendit la question de Typhon. J'ai un niveau correct en tant que pécheur, je ne me considère pas comment mauvais, ni bon. Lorsque je voyage sur un navire avec ma guilde, ma mentor m'oblige à pécher. Après, je peux toujours me rendre à une étendue d'eau plus large pour y plonger avec mon trident et harponner les poissons. Peut-être que je me trompe, mais l'impression que tu hésites à me demander si je mange des animaux marins. Eh si tu me le demanderais, je te dirai que j'aime bien prendre mon saumon bien cuit avec des fèves aux beurres et excellent chianti, une sorte de vin. Ne crois pas que parce que nous sommes une partie des enfants des mers et des océans, que nous cohabitons tranquillement avec le reste des enfants de la mer. Qu'ils soient animaux ou non.


Omos espérait que les informations qu'il divulguait à Thyphon étaient utiles. Ils continuèrent ainsi à discuter jusqu’à ce que la lune baigne les marais de sa clarté et l'heure du sommeil soit donné.


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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Mer 03 Mar 2021, 19:55



La venue du troisième Eversha de la meute de Typhon, apportant avec lui des provisions pour les voyageurs, ne se fit pas trop attendre. Certes, Typhon avait été plus rapide que prévu, au grand malheur de Mivago, mais le nouveau venu était lui aussi une brute au physique imposant. Dénommé Lolong, il n’enviait de son chef que sa taille et n’avait pas son pareil pour parcourir de longues distances dans ces marais. Dans les faits, Lolong était maître de cette région du marais bien avant l’arrivée de Typhon. Il connaissait donc le marais et ses moindres recoins.

La colline du point de ravitaillement marquait d’ailleurs le début du territoire de la meute de Typhon, s’étendant à une journée de marche autour d’anciennes ruines s’élevant au-dessus des eaux stagnantes. Il n’y avait toutefois aucune balise, puisque ce genre d’objet ne survivait rarement longtemps dans ce genre d’environnement. La colline elle-même pouvait disparaître lors des temps pluvieux. Les territoires d’evershas se délimitaient donc par la capacité des occupants à le défendre. Quand les chasseurs ne s’entretuaient plus pour des proies, c’était que les meutes étaient assez éloignées l’une de l’autre. Dans le cas contraire, la loi du plus fort prévalait.

Lolong était un récent ajout à la meute de Typhon et une certaine tension persistait entre les deux hommes. Typhon paraissait le plus jeune des deux, lui dont le corps paraissait dans le début de la vingtaine. Lolong, pour sa part, faisait dans la trentaine. Quelques années séparaient bel et bien les deux colosses, mais le chef de meute était plus âgé qu’il laissait paraître. Du Totem du crocodile marin, Lolong était le principal rival du chef de meute et le seul membre de la meute à dominer le tigre géant dans sa forme animale.

Les deux hommes se sont évidemment battus pour le contrôle de la région et Lolong affichait ouvertement l’imposante cicatrice sur son torse dénudé de la morsure qui scella la victoire de Typhon. Couvrant la majeure partie de la cage thoracique de l’homme, de face comme de dos, il semblait évident que l’affrontement avait été violent. Le chef de meute ne portant aucune séquelle de ce combat, le vainqueur était évident, même si ce duel avait été bien plus serré qu’il ne le paraissait.

Lolong ne resta pas auprès des voyageurs après s’être acquitté de sa tâche. Le deuxième meilleur chasseur de la meute était promu au premier rang pendant que Typhon était « indisposé » par son invité. Cela dit, Lolong agissait au moins autant par intérêt que par nécessité. Le puissant crocodile avait été soumis par la force, mais il aurait très bien pu refaire sa vie plus profondément dans l’Antre des marais. C’était toutefois son estomac qui scella sa place parmi la meute du Rocher au Clair de Lune. Lui qui vécut toute sa vie en sauvage, il ne pouvait tout simplement plus se passer de la cuisine civilisée qui lui était offerte. Il avait grande hâte au festin en l’honneur d’Omos, qui promettait d’être presque équivalent aux festins dédiés à Phœbe les soirs de pleine lune.

***

Au terme du repas du soir et après le départ de Lolong, Typhon se permis quelques instants pour revenir sur les informations que lui avait apportées Omos. Mivago, elle, s’était déjà assoupie.

« Honnêtement, les stratégies militaires de ton peuple ne m’intéressent pas. Même si je le voulais, les Evershas seraient incapables de les répliquer. À ma connaissance, il n’y a pas de Totems de créatures marines, alors les profondeurs abyssales, très peu pour nous. Je suis plutôt intéressé par tes connaissances des milieux marins et tes connaissances générales. Les Evershas et les Vampires doivent naviguer pour transporter des ressources et des troupes. Si nous pouvons faciliter la tâche de nos navires et infliger des torts à ceux des Vampires, ce serait un avantage.

En ce qui te concerne, par contre, si tu veux apprendre à combattre des monstres, tu es au bon endroit. Nous sommes quelques-uns dans la meute qui devraient te donner un bon entraînement. Puis, il y a des Hesshas sanguinaires dans l’Antre des marais que nous devons affronter régulièrement.
»

Le chef de meute réfléchi alors aux inquiétudes et aux suggestions de son invité. Heureusement que l’Ondin pouvait se nourrir de poisson, puisque c’était la base de l’alimentation de la meute avec la volaille et la viande de reptile. Il y avait bien quelques plantes et baies sauvages qui s’ajoutaient aux repas, mais avec bien moins de constances dues à leur nature saisonnière.

Quant à la suggestion d’entraînement aquatique, Omos ne trouverait que peu de volontaires en cette matière. Il y avait ceux qui étaient à l’aise dans l’eau et ceux qui n’y étaient pas. Les premiers avaient un Totem maintes fois plus utile dans les eaux stagnantes du marais que leur forme humaine et les autres évitaient comme la peste tout endroit qui ne pouvait être traversé à pied.

« Mieux vaut éviter le combat aquatique. Les Evershas n’aiment pas déroger des habitudes de leur Totem. Nous avons plutôt l’habitude d’assigner les tâches en fonction des affinités. Par contre, ta présence va certainement ravir nos pêcheurs. Il y a une rivière abondante en poissons non loin du camp de la meute. C’est l’un des rares points d’eau stable et non stagnante de la région. C’est assez profond aussi. »

***
La dernière journée de marche fut la plus aisée. Étant de retour dans son territoire, Typhon n’avait plus besoin d’être guidé par Mivago, qui s’envola pour prévenir la meute de l’arrivée imminente du chef de meute et de son invité. Accessoirement, elle devait également convaincre Lolong de revenir au camp avant le début du festin. Ce dernier était un chasseur hors pair, mais ses longues années de solitude l’incitaient parfois à faire fi des horaires. Or, comme Typhon avait besoin des proies du crocodile pour cuisiner la nourriture, lesdites proies devaient être disponibles au moment de ladite cuisson.

Lorsqu'ils furent à moins d'un kilomètre du camp, Typhon invita Omos à finir le parcourt à pied. À partir de là, plus l’on se rapprochait du camp de la meute, plus le terrain devenait sain et praticable. Avec un minimum d’effort, l’Ondin pouvait maintenant s’assurer de maintenir ses pieds au sec et ainsi prévenir l’apparition de sa nageoire. En d’autres mots, l’Antre des marais changeait du tout au tout en cet endroit, devenant habitable. Il y en avait plusieurs de ces lieux sains, éparpillés ici et là dans le territoire marécageux.

Le principal défaut de ses endroits sains était leur taille. Rares étaient les parcelles de terre saine de plus de quelques milliers de mètres carrés. C’était d’ailleurs la principale raison du conflit contre les Vampires. Le plateau de Durienrisda était la section de terre saine continue la plus importante de l’Antre des marais. Ce plateau était la clé pour peupler avec pérennité et prospérité l’Antre des marais…

1112 mots
4ème message et fin du RP
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[Q] - Alliance contre un ennemi commun. - Feet Typhon Gargantua

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