@ Ismérie Mebahel

Introduction

« Les plus sages content l’arborescence de la vie, ce petit rien qui devient cet immense infini qui nous définit, un élan comme un courant qu’on ne peut traverser à contre sens, une naissance sans cendre où la poussière qui nous est destinée permet au vide qui nous entoure d’être rempli, toutes ces minuscules particules invisibles qui nous entourent et nous donnent notre force, qui crée la beauté et fane tant l’horreur que l’espoir. J’ai vu ce petit rien, cet immense infini, profondément inscrit dans l’œil d’un dieu dont le grain de la peau est aussi vieux que l’écorce du monde sur lequel nous vivons, aimons et mourrons, si simplement, trop simplement pour ceux qui voient les rouages et les mécanismes d’une Terre dont on ne prouvera jamais l’existence, comme le fruit d’un rêve, nous sommes tous de petits êtres d’un rêve égoïste qu’un dieu s’est un jour plu à imaginer. A son image, l’Histoire s’est écrite sans que jamais l’Homme ne se questionne sur l’identité de ceux qui tiennent la plume de nos destinées. »

Récit « La rosée du monde », auteur inconnu.

Et si vous pouviez créer un monde à la seule loi de votre imagination, que feriez-vous ? Ne pas reproduire les mêmes erreurs, ensevelir sous votre utopie la défaillance humaine, qui n’a jamais eut ce rêve ? Les Ætheri sont guidés par cet espoir, un poids lourd à porter sur des épaules qui furent autrefois, seulement mortelles, comme vous et moi, c’est du néant que l’Homme devint divin par le seul désir de s’élever et d’être harmonie ou chaos avec la seule certitude de ce monde : la magie. De notre cosmos sans fin, des mondes extraordinaires naissent et meurent à chaque instant, le temps d’un soupir, voilà que la vie se crée et se meurt, l’œuvre d’un Æther ne connait pas forcément une fin heureuse, bien au contraire, elle suit généralement un schéma qui dépasse même les omniscients. C’est pourtant d’eux que nous sommes et pensons. C’est ce monde qui forge l’Homme et ce dernier qui lui offre la possibilité de mieux faire, bien que toujours ailleurs car on ne retouche jamais au tableau d’un maître.

Ne devient pas Æther qui veut et on ne devient pas dieu comme l’on devient forgeron bien que la comparaison est intéressante, il s’agit là d’une véritable initiation qui attend " celui qui veut créer ", le « Sympan » en un très vieux dialecte elfique, celui qui, de ses mains modèle un bout de terre et y plante les roses du bien comme les ronces du mal, des notions qui ne vont jamais sans l’autre. C’est la traversée tant de l’âme que de son corps à travers les océans déchaînés d’une magie nouvelle et inconnue que cet inconnu parmi les inconnus un jour s’élève dans la foule pour hurler son envie, celle que le soleil se lève sur bien d’autres mondes et que le sien s’il pouvait, radierait de couleurs bien plus merveilleuses.