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 [A] - Le Vent qui suit le Gwainalvis

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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 755
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Mar 06 Avr 2021, 22:12

Intrigue/Objectif : Suite à la révolte des Nägs, des funérailles sont organisés pour les Alfars ayant succombés lors de l'attaque. C'est sous ce voile funèbre qui couvre Drosera qu'un vent nouveau s'apprête à souffler sur la cité.


Crowded throat par Anato Finnstark
Le Vent qui suit le Gwainalvis
Assit en tailleur et adossé au jeune saule du jardin, le précédent ayant succombé à la chute d'un large pan de mur, Jämiel caressait en silence Patoune, roulé en boule dans le creux de ses jambes. Depuis qu'Auth n'était plus revenu après qu'il lui aît demandé de veiller sur Bellone, le chat s'était montré soudainement bien plus proche du Sarethi. D'une certaine façon, il était rassuré de ne plus avoir revu le canidé. Cela signifiait qu'il se trouvait toujours dans sa forêt dans le Monde des Contes et que rien de grave n'y avait eu lieu. Il ne cessait ainsi de se dire qu'y emmener son Orine fût l'une des meilleures idées qu'il ait pût avoir après qu'ait eût lieu la révolte des Nägs. Le jeune Alfar exhala un long souffle, puis leva le regard vers Tawaradan d'où s'élevait une oraison mélodieuse. On ne les entendait jamais habituellement. Cette fois, c'était particulier. Malgré les dégâts que le Plateau avait pu subir, le nombre de décès parmi les civils fut moins important qu'il avait d'abord été supposé. Il n'en restait pas moins que le Gwainalvis de toute ces victimes eût lieu en même temps — ils ne pouvaient se permettre de le décaler de toute manière, c'était le meilleur moyen pour que l'âme du défunt hère au milieu des Nägs condamnés. Ceux possédant la magie pour avaient donc élevés des sanctuaires temporaires autour de l'Arbre-Roi. C'était parce que la Gwaindhesdán de tous se faisait au même moment et hors du Temple originel que la voix des Religieux était si claire et retentissait avec tant de facilité à travers le Plateau. Jämiel songea de nouveau à l'attaque. Puis il fronça des sourcils. C'était la deuxième fois. Pas par les mêmes assaillants, certes, ni pour la même raison. Mais c'était la deuxième fois que Mornîngardh était prit d'assaut ainsi. Sans compter les créatures immortelles desquelles ils se trouvaient en première ligne d'attaque. Ils n'en avait pas conscience Là-Haut, sous les rayons de Jeriel, si proche de la cime de Tawaradan. Loin de la boue et du contact extérieur, ils ne se rendaient pas compte de ce qu'ils pouvaient vivre ici. Il s'était déjà posé la question, il y a longtemps. La première fois, ce fut lorsqu'il eût été emmené sur cette île, Omi'Ake, malgré lui. La deuxième fois, ce fut chez les Ygdraës pour la Coupe des Nations. L'arrivée de Bellone avait de nouveau soulevé son interrogation. S'il ne lui en avait pas fait part à l'époque, aujourd'hui elle devait avoir conscience de son doute. Est-ce que c'était une véritable bonne chose de s'enfermer ainsi ? Il n'avait jamais autant apprit et sa curiosité n'avait jamais été autant attisée que lors de ses rencontres avec le monde extérieur, même lorsque ses pas le menait hors de la Majestueuse malgré lui, que ce soit sur l'histoire des Anges et des Démons après le conflit sur Omi'Ake ; sur la culture des Ygdraë et des Orines après l'épreuve à laquelle il fût confronté et suite à sa rencontre avec Bellone ; sur l'origine, la nature et la magie des êtres démoniaques après la découverte de cet artefact racial ; sur les Faes, leur Monde et leur véritable pouvoir après le Conte des Trois Royaumes. Mais sa parole n'avait aucune valeur car il n'était qu'un Rararyn avec quelques titres acquis par chance et par la volonté des dieux. Là était une autre question qui avait commencée à germer dans son esprit depuis peu. Ce système qui régissait le peuple Alfar depuis si longtemps et qui avait causé cette rébellion de la part des Nägs. L'évolution au mérite. Pendant longtemps il y avait cru. Pendant longtemps il avait suivi les enseignements de ses parents et avait sué pour obtenir leurs gratitudes et celles de ses aînés. Puis il y eût ce clone. Cette pseudo-Alfar. Parce qu'elle était une aberration mais qu'elle possédait les souvenirs de l'Ygdraë dont elle était issue, il s'était débrouillé pour qu'elle existe en l'aidant à se donner un nom et un passé. Qu'était-il arrivé  ? Lui qui appartenait à une famille importante dont certains avaient déjà réussis à s'élever dans la difficile et exigeante hiérarchie des Enfants de Dothasi ; lui ayant eut la bénédiction d'un Aether et manquant de peu se saisir de la première place chez les Ygdraë ; lui était considéré comme il l'avait toujours été, un Rararyn qui avait encore tout à prouver s'il voulait rejoindre les hauteurs prestigieuses de son peuple. Et elle qui venait du Néant ; elle qui n'était rien ;  elle qui avait lamentablement échouée chez les Sorciers, se retrouvait promis à un Roi et sous la tutelle de Senthandas. On pourrait y croire de la jalousie. Peut-être y en avait-il un peu. Il y voyait surtout, lui, de l'injustice. Où était-il le mérite là-dedans ? Nul part. Les voix se turent, mettant un terme aux pensées du Sarethi. Peut-être était-ce mieux. Les espions de l'Amarante étaient partout et Dothasi seule savait où ils se cachaient et ce dont ils étaient capable pour débusquer les traîtres à la couronne. « Jämiel ? ». L'intéressé tourna son regard vers le visage fin de sa mère. « Tout va bien ? ». Il marqua un temps avant de lui offrir un mince sourire rassurant. « Je pensais seulement qu'on avait eu de la chance de n'avoir aucune victime de l'attaque des Nägs dans notre famille. » répondit-il d'une voix faible pour cacher la rancune encore présente dans ses tripes et risquant de retentir dans sa voix. « Je suppose. Tant que toi et ton frère alliez bien, le sort des autres m'importe peu. » répliqua la Déléis en s'approchant de son fils, concluant ses mots d'un baiser sur son front. Pourtant il n'en profita pas. Pas comme il aurait pu, ou comme il aurait dû. Fallait-il vraiment attendre que la Mort vous frôle pour qu'une mère daigne faire preuve de tendresse envers sa progéniture ? Agacé, Jämiel poussa le chat pour se redresser. « Je vais voir Noírin. » déclara-t-il en s'éloignant pour quitter la demeure. S'arrêterait-il avant probablement en réalité. Elle n'habitait pas à côté et il ne voulait pas s'attarder dans les rues. Elles avaient juste été déblayé pour le passage des cortèges mortuaires — qui ne devrait d'ailleurs plus tarder — et il n'avait pas l'envie de jouer les badauds qu'il n'était pas. Pourtant, le peu de temps qu'il mît à traverser les rues, la vision qu'il en eût lui donna l'étrange impression de se trouver en pleine apocalypse ou en un lieu ravagé par la guerre. Ce n'était pourtant rien de tout cela.



Le calme régnait sur Rîgardh. Tout du moins c'est ce qu'il semblait. Pour ceux ayant le nez fin, on pouvait sentir le vent tourner en faveur de quelques têtes. D'autres allez tomber. Les problèmes de la haute société n'étaient décidément pas les mêmes que ceux du bas peuple, songea le Lliryn Mævan alors plongé dans la contemplation du décors surplombé par le balcon d'où il se tenait. Des pas léger se rapprochèrent du Tedalen. Il ne se retourna pas. Il connaissait cette démarche par cœur pour la reconnaître même à l'ouïe seulement. Siran Mævan, son épouse aussi épineuse qu'elle était fidèle. Il ressentait bien cependant qu'elle s'y sentait chaque jour plus contrainte, ce qui n'était pas pour lui convenir. « Rapprochez-vous Ma Dame, ce n'est pas tout les jours que l'on assiste à tel spectacle. » - « Je serai toujours étonnée de vous voir à vous intéresser ainsi à la plèbe. » déclara son épouse en réponse à sa sollicitation. En effet, cette avancée extérieur offrait une vue magnifique sur les plateaux inférieurs. « Je n'appellerai pas ça de l'intérêt. Plutôt de la curiosité. Observez. » l'invita-t-il avec un sourire amusé en marquant une pause pour lui laisser le temps d'examiner à son tour la situation. Quelques secondes passèrent avant qu'un soupir las ne viennent briser le silence s'étant installé entre-temps. « Non, vraiment. Il va vous falloir m'expliquer. Tout ce que je vois c'est une masse grouillante, paniquée et désolée. Ils n'ont décidément aucun savoir-vivre. » fit l'Alfar à son mari. « C'est cela. C'est à peine si la majorité surveille ce qu'il se passe dans leurs jardins et ce qu'il se murmure sous le toit de leurs voisins. Aujourd'hui plus encore. » expliqua le Dhelana sous l'œil interrogatif de sa femme qui se demandât ce qui était si intéressant dans un comportement si primitif. Il est temps que l'Amarante écoute l'ensemble de ses sujets ou ce n'est plus seulement des Nägs qu'elle devra s'inquiéter. La voix du Tedalen s'infiltra dans l'esprit de son épouse en un murmure, tel le chant des feuilles balayées par la brise ; à peine audible et furtive. Elle le fixa longuement. Elle avait fini par s'habituer aux idées divergentes de son époux et avait apprit à y concilier les siennes dans leur vie à deux car elle savait qu'à se confronter à lui, elle ne ressortirait pas gagnante. Peu importe les moyens, même en usant de la solution de facilité et de la délation. Il n'aurait jamais réussi à se hisser à un tel niveau de la hiérarchie s'il n'était pas dans la capacité de nier cette opposition au pouvoir en place et la garder secrète. Ce qui l'étonnait c'est qu'il n'ait encore rien mit en place pour tenter de s'emparer de la couronne de ronces de l'Amarante. « Ils sont nombreux ? » - « Quoi donc ? » - « À avoir trépassé durant la Révolte. » - « Vous vous souciez du sort de "la plèbe" maintenant ? » commenta le Lliryn, ironique. Son épouse rétorqua par un soupir. « Non. Mais ceux qui rejoindront les Ancêtres cette nuit au sein de Tawaradan resteront tourmentés pendant un long moment selon moi. Périr à cause d'un Näg ne doit pas laisser un bon souvenir. » répondit le Tedalen en croisant les bras dans le dos. « Certes. » répliqua Siran alors que son époux fit demi-tour. « Vous comptez à nouveau mettre votre grain de sel quelques part ? » le questionna-t-elle avant qu'il ne s'éloigne. « Tout le monde mets son grain de sel dans le plat de tout le monde. Ne reste à chacun que de surveiller son assiette. » rétorqua-t-il avec un rictus en continuant son chemin. Mais peut-être avait-il tendance à jeter son sel là il ne fallait pas, elle le connaissait déjà trop pour ne pas l'ignorer. Raison pour laquelle il évitait de lui faire part de ses histoires. D'autant que celles qu'il envisageait étaient des paris risqués. Il comptait se positionner volontairement sous ce vent sifflant du changement. Ce pouvait être dangereux, mais l'enjeu valait la chandelle. Soit il louperait le coche et ferait le bonheur d'un jeunot, soit il arrivait à changer la direction de cette bise et ce sera tout Drosera qui devra se préparer à bien des changements. Siran pivota sur elle-même, fixant quelques secondes le dos de son mari. Il y avait quelque chose de vexant à ce qu'il s'avance avec tant d'assurance sans prendre la peine de vérifier où elle se trouvait, notamment après la réponse qu'il venait de lui fournir.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 1864
- Gwainalvis | Cérémonie mortuaire
- Gwaindhesdán | Veille funéraire
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