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 [Évent Top-Sites] Mâdary dā Sipāhī

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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Ven 05 Mar 2021, 20:17


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Mâdary dā Sipāhī

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Je suis de retour sur Alaitihad. Nombreux sont les voyages que je fais entre la cité humaine et le désert. Il y a plusieurs raisons à cela. La première étant mes recherches, qui me prennent beaucoup de temps, pour trouver qui est Hel’Dra. Je ne sais toujours que très peu de choses d’elle, juste qu’elle est une nouvelle Aether, celle de la conciliation. Malheureusement, mes recherches ne donnent rien, il n’y a que très peu d'écrits sur elle, pour ne pas dire aucun. La deuxième étant Revali, un ami qui m’est cher et qui vit dans le désert. Il s’est toujours quoi me dire quand ça ne va pas, quand je me sens seule. Je dois avouer que sur Alaitihad je ne connais pas grand monde. La seule personne qui m’est réellement proche dans cette cité, c’est mon mentor Darhuk. Il m’apprend tout ce qu’il y a à savoir sur les armes, mais également à toutes les manier. Je dois avouer que c’est très difficile, mais je vais y arriver.

Cependant, mon maître n’est pas la raison qui m’a fait revenir ici. J’ai reçu une missive de Darhuk me disant de revenir sur Alaitihad au plus vite. Mon nouveau peuple, les Humains, craignent la colère des Aetheri, moi également. De nombreuses personnes disent avoir vu, en rêve, d’étranges manifestations sous forme de brume. Cette situation laisse planer une ambiance des plus étranges … un mélange entre une tension palpable et un laisser-aller démesuré … ce n’est vraiment pas très rassurant. Je n’ai jamais été habituée à ressentir cela chez mon peuple … C’est pour cela que des Prêtres et des Danseurs ont organisé une sorte de cérémonie, créé une danse pour demander pardon aux Aetheri, pour apaiser leur colère.

Souhaitant m'investir davantage pour mon peuple, j’ai aidé à la mise en place de l’évènement. J’ai accroché quelques décorations, préparé des plats pour le banquet. C’est un peu égoïste de ma part, mais j’ai vraiment envie de m’investir chez les humains, de continuer de trouver ma place parmi eux, de devenir une personne importante à leurs yeux. J’ai envie de marcher à côté de cette fameuse Mancinia Leenhardt dont j’entends très souvent parler. Je veux que l’on me reconnaisse, que certains m’adorent, que d’autres me craignent … Mes envies sont peut être nourries par la haine que j’ai envers ma famille, les Blaise, celle qui m’a rejetée … Mais en tout cas, toutes les épreuves que j’ai traversées jusque-là ont fait de moi ce que je suis maintenant. Ma vie aurait été différente si j’avais eu ma révélation, même très différentes, mais j’apprécie la femme que je suis devenue, et d’un côté je ne regrete pas d’être devenue une humaine.

Le jour de la cérémonie est enfin arrivé et cela me stresse énormément. Je n’ai même pas eu le temps de trouver des vêtements décents à me mettre. Je n’ai que des pantalons, des chemises … des armures … rien qui ne ressemble à une robe. Je dois avouer que je ne me suis pas penchée sur mes goûts vestimentaires. Je favorise beaucoup le confort et la praticité des habits pour n’être en aucun cas gênée par des étoffes virevoltant partout autour de moi et m’empêchant de réaliser les mouvements que je souhaite faire. Mais aujourd’hui c’est une occasion très spéciale, je ne veux surtout pas offenser les Aetheri en ne portant pas de robe traditionnelle. Surtout que mon regard se posait sur chaque femme passant près de moi. Elles sont belles et surtout déjà prêtes. Le problème c’est que je ne le suis pas et je ne sais pas choisir les vêtements. Je n’ai pas d’autres choix que d’aller au marché et de trouver quoi me mettre.

Je suis perdue, j’ai beau chercher un lehenga … je ne trouve rien. Je ne suis vraiment pas douée pour ce genre de choses … vraiment pas. « Je pense que vous devriez prendre celui-ci, j’en suis sûre qu’il vous ira à merveille ! » Cette voix … je la connais ! Je me retournais d’un coup, avant de me figer un instant. « Sabah petite soeur. » dit-elle d’une voix douce. « Me ... Meredith ? C’est bien toi ? » Je n’en croyais pas mes yeux ! C’est elle ! C’est ma sœur ! Ma soeur ! Devant moi ! « Mais je croyais que tu étais … je t’ai vu ... » Un petit sourire se dessina sur son si doux visage si familier à mes yeux. « Oui, j’étais morte, mais le Destin et les Aetheri en ont décidé autrement. » Je me sentais soudainement apaisée tout à coup, heureuse qu’elle soit là, juste devant moi. « Alors, tu vas prendre celui-ci ou non ? » ajouta-t-elle avec un petit rictus. « Euh … oui, oui … bien sûr ! Je te fais confiance. » Je la regardais prendre le vêtement et le déposer dans son panier en osier. Elle se dirigea ensuite vers les bijoux, choses que je n’ai vraiment pas l’habitude de porter. Elle prit de grandes et longues boucles d’oreilles, de nombreux bracelets très fins, un grand collier en or, en tissu et en perle de diverses couleurs. « Tout cela est-il vraiment nécessaire ? » Elle ajouta une ceinture richement décorée dans le panier. « Si tu veux honorer les Dieux correctement … Oui ! »

Une fois les emplettes terminées, je me dirige, suivie de près par Lily-Rose, vers mon humble demeure. A peine entrée, je me retournais rapidement vers ma grande sœur qui m’a tant manqué. J’allais lui poser pleins de questions, mais elle m’arrêta en posant un doigt sur mes lèvres. « Je sais que tu as beaucoup de questions, mais pas aujourd’hui ma sœur … pas aujourd’hui. Tu dois te concentrer sur la cérémonie. Je te conseille de méditer, de vider ton esprit pendant que je t’habille. » Je fermais les yeux, me concentrant sur ma respiration. Une bonne respiration longue et profonde en gonflant bien le ventre.

Je ne sais pas combien de temps elle a mis pour me préparer, mais elle a fini. Elle m’incitait à ouvrir les yeux et de regarder la femme dans le miroir. Cette femme était vraiment belle comme cela. Son lehenga est très coloré avec tout un mélange de couleur vives aux motifs floraux. Ses longs cheveux blonds vénitiens glissaient sur ses fines épaules, pour pour s’arrêter au niveau de son bassin. Les boucles d’oreilles, la ceinture, le collier et même les bracelets ont tous trouvés une place sur le corps de cette jeune femme. Cette femme … c’est moi. Je ne sais pas, c’est bizarre, comme une sorte de révélation pour moi. Je me sentais étrangement bien dans ces vêtements, comme si je les avais toujours portés. Ma sœur s’approcha de moi, me murmurant quelques mots. « Tu es sublime. Te souviens-tu des moments que l’on a passés ensemble ? » « Oui … oui, je m’en souviens très clairement. » Mon plus beau sourire vint illuminer mon visage. Je m'inclinerais devant elle et elle fit de même. On commençait à échanger quelques pas de danse ensemble, comme au bon vieux temps.

Il était enfin l’heure d’y aller. Je m’arrêtais de danser et me plongeais dans les bras de ma tendre sœur. Cela faisait vraiment du bien d’avoir enfin un visage familier près de soi. Elle se retira de notre étreinte en m’embrassant sur le front. Calme, je me dirigeais vers la sortie de ma modeste maison pour rejoindre le centre de la cité ainsi que mon peuple. C’est étrange, je pourrais me sentir des plus stressées et mal à l’aise dans ces vêtements que je portais pour la première fois, mais c’était tout le contraire. Je me sentais en paix avec moi-même, je me sentais forte, magnifique, mystique et faite pour porter le lehenga. C’était tout simplement incroyable.

La nuit n’est pas encore tombée sur les lieux de la cérémonie à Alaitihad. Cependant, une multitude de lanternes étaient allumées pour éclairer les lieux, lorsque le soleil commencera à se coucher. Tout le monde était vêtu de vives couleurs. C’est bien la première fois que je participe à une telle cérémonie. Chez les Lyrienns, c’est plus calme, plus solennel. Chacun prie son Dieu élémentaire comme il l’entend. Dès fois, il y a des prières communes, mais cela reste tout de même en petit comité. Assez parler de mon passé ! Il est temps maintenant de faire un pas vers mon avenir. Je soufflais un bon coup avant de m’inviter auprès d’autres femmes aussi bien habillées que moi.

Lorsque le soleil commença sa descente vers l’horizon, une musique entraînante résonna dans toute la cité. Mon coeur vibrait au son de la musique, je ne pouvais pas me retenir de danser, tentant de suivre le rythme de mes consoeurs. J’ai à peine effectué quelques pas que je sentais mon esprit se libérer, je me sentais en communion avec mon corps. Sans m’en rendre vraiment compte, je connaissais les pas, ils venaient tellement naturellement. Je sentais que je rentrais dans une sorte de transe. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. Je dansais. Je dansais. Un pas bondissant d’un côté. Un pas bondissant de l’autre côté. Un petit levé de jambe. Petite levée de bras. Je dansais en cercle, suivant mes consoeurs. Le temps me paraissait tellement futile à ce moment précis, comme si cette notion n'existait pas. Je sentais mes pieds frapper, caresser, effleurer le sol à chaque pas que je faisais. Je voyais une brume noire se répandre autour de nous. En temps normal je me serais inquiétée, mais là, dans l’état de transe où je me trouvais … c’était normal pour moi. J’avais l’impression de voir la silhouette d’un animal en particulier, mais c’était bien trop flou pour que j’arrive à apercevoir quelque chose, j’étais bien trop prise dans la danse. Je remarquais par moment que la luminosité était bien plus forte et par d'autres, qu’elle était plus faible. J’étais loin de m’imaginer qu’il s'agissait en vérité du soleil qui marquait le jour en se levant et la nuit lorsqu’il était temps pour lui d’aller se coucher. La cadence de la danse s'intensifie de plus en plus au fur et à mesure que les heures avançaient.

Le souffle court, je reviens peu à peu à moi. Mon esprit était encore embrumé, cependant je gardais de nettes visions et sensations de ce que je venais de vivre. Je commençais à reprendre peu à peu conscience de mon corps. J’essayais de bouger les doigts, mais ce tout petit effort provoque des douleurs dans les bras. Je tentais de bouger les oreilles, là encore pire ! J’avais l’impression d’avoir les pieds en feu. Je tentais de me relever, doucement. Mon corps était vraiment tout endolori et j’avais une faim de loup ! Je réussis tant bien que mal à me redresser, du moins à m’asseoir. Je remarquais que je n’étais pas la seule dans cet état. Tout le monde était plus ou moins dans les vapes. Je regardais mes jambes, elles étaient toutes couvertes d’ecchymoses, mes chevilles avaient triplés de volume. Mes tendons me faisaient vraiment mal, c’était horrible, mais apparemment rien de trop grave. Enfin je pense, je verrais bien quand je me lèverai. Une petite créature blottie entre mes genre attira mon attention. Elle était toute petite. Elle avait quatre petites pattes trop mignonnes, un petit bec et des plumes en guise de pelage. J’étais heureuse. Je me laissais tomber en arrière, me retrouvant de nouveau allongée à terre. Je suis épuisée, j’ai besoin de dormir. Je pense que l’on ne me dira rien si je reste dormir à terre. Après tout ce que l’on vient tous de vivre … c’était juste … incroyable et mystique. C’est à ce moment-là que je me rends compte que je suis née pour être danseuse. Je me vois mal maintenant vivre sans la danse. Je me sens tellement bien, malgré les … effets secondaires si je puis dire. Entre les ecchymoses, foulures, courbatures … je suis servie … mais je me sens comme en paix avec moi-même et en communion avec les Aetheri. C’est décidé, à partir de maintenant je vais prendre des cours de danse pour devenir une véritable danseuse de rituels.



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image du lehenga de Lexa:


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Ven 05 Mar 2021, 22:38



Mâdary dā Sipāhī



Accoudé contre le bastingage, tu observes sans rien dire le mouvement des vagues. L’une après l’autre, comme attirées par la compagnie du bois, elles viennent s’écraser contre la coque. D’une constance voluptueuse, un jaillissement d’écume célèbre leur union. Rêveur, tu t’imagines abandonner tes vêtements sur le pont, et te joindre gaiement à leur ballet. Toutefois, cette liberté ne t’est pas permise. En dépit de l’instinct qui agite tes jambes, c’est vers la terre que tu vogues. Convié à un évènement dont tu ne comprends guère les enjeux, il t’a fallu quitter la chaleur du cabaret, et remettre à plus tard tes apprentissages. Le plaisir de la nage lui-même t’a été enlevé ; au large, tu as délaissé tes chères écailles pour une allure plus humaine, et tu as maladroitement grimpé dans une barque. À contrecœur, tu t’es ensuite hissé le long d’une corde rugueuse pour rallier un navire. Là où tu te rends, la magie n’étend pas son royaume. Par précaution, tes hôtes ont envoyé un bateau à ta rencontre ; mourir noyé à l’approche de la cité, privé de son aisance naturelle et épuisé par le voyage, aurait été d’un ridicule sans nom. Alors que tu t’oublies dans la contemplation des déferlantes, une silhouette se glisse à tes côtés. « À quoi tu penses ? » Incapable de renoncer à la vision du bleu roi, tu ne lui accordes pas un regard. Tes réflexions te portent en-dessous des flots, vers un visage que tu ne vas, hélas, pas revoir de sitôt. Il te manque. « La mer est belle, Lys’. » La chorégraphe acquiesce doucement, ne sachant que trop bien quelles pensées s’entrechoquent dans ton esprit. Sans la promesse d'une danse mémorable, elle-même n'aurait jamais délaissé son berceau. L'invitation, pourtant, la ravit.

Votre arrivée au port se déroule sans encombre. À peine descendus du bateau, vous êtes joyeusement accueillis par un homme au faciès marqué par les années et aux yeux étonnamment rieurs. Une discussion s’engage entre lui et l’Ondine ; tu n’y prêtes pas attention. La curiosité caressant tes neurones, tu observes tout ce qui peut l’être, tâchant de graver dans ta mémoire la moindre sensation. Malgré la modestie de l’endroit, tu y contemples toute l’animation d’une cité qui fête sa naissance. Sur la droite, des marins déchargent une cargaison d’épices. Des fragrances inconnues chatouillent tes narines. Dans la manœuvre, l’un des sacs se perce, et une poudre jaune se déverse sur le sol. Les réactions des porteurs ne se font pas attendre. Dans un cafouillis organisé, ils se démènent pour empêcher la fuite de la marchandise. Dérangé par leurs exclamations, tu tournes la tête. Les autres passagers retrouvent leurs camarades. La plupart discute affaires. Seules des bribes de conversation te parviennent, dont tu ne retiens que quelques mots : retard, dépenses, pesée, commande, saelithe. Ce dernier mot t’est inconnu ; tu en aimes pourtant la sonorité. S’agit-il d’un animal, ou d’une friandise ? L’oreille tendue, tu tâches d’en apprendre davantage. Cependant, sans égard pour ton émerveillement, Lysistrate et son ami empruntent le chemin qui mène vers la ville. D’une démarche gauche, tu les rattrapes. Au gré de votre promenade, tu aperçois des trésors dont tu distingues vaguement les formes. Un marché étale ses merveilles aux regards des passants. Les marchandises embaument les rues, et, pris dans une tempête de parfums, tu tâches d’en graver les effluves, et d'imaginer le goût qu'ils éveilleraient sur ta langue. Un exercice délicieux.

Quelques heures plus tard, le vieil homme vous conduit à la porte d’une charmante demeure, et vous présente à ses propriétaires. Maintenu par des colonnades en grès, l’édifice comporte de vastes pièces ouvertes sur l’extérieur. En guise de murs, des rideaux d’un rouge profond gonflent leurs ventres. Tes iris s’attardent sur ces derniers, et, tandis que tu approches de ta destination, ta bouche se pare d’un sourire distrait. Finalement, vous parvenez à une cour intérieure, où des invités se prélassent. Sur une table, des verres et des douceurs attendent qu’une main veuille bien les saisir. Des bancs sont disposés entre les bosquets. D’une voix enjouée, la chorégraphe t’invite à profiter du moment. « Détends-toi. Ici, personne ne va te demander d’imiter la princesse. » Devant l’évidence, tes épaules se relâchent. La rumeur d’une liaison avec une descendante des Deslyce a quelque peu chamboulé ton quotidien, et même si tu l’ignores, elle est la cause de ta présence. Jouissant de ce répit salvateur, tu abordes chaleureusement un groupe d’individus. La curiosité se presse contre tes lèvres. Avec amusement, tes interlocuteurs éclairent ton intellect. Les réponses, toutefois, ne cessent de susciter de nouvelles questions. Pourquoi les tiens rejettent-ils avec tant de fermeté les Gaelyan ? Lysistrate ne paraît pas les haïr. Entre les paroles des Humains, tu aperçois des musiciens s’installer au milieu du jardin. Instruments et artistes s'unissent pour ne plus faire qu'un, en une étreinte seulement permise à de vieux partenaires. À l’horizon, le soleil décline, et ses rayons d'or éclatent sur les bâtiments.

Puis, vient le moment de la danse. Alors que les premières notes de musique s’élèvent, une brume lavande tombe sur Alaitihad. Abandonnant leurs activités, les êtres rassemblés dans le jardin se délestent de leurs châles. L’endroit, alors, se transforme en une piste où chacun laisse son corps devenir le pantin de la mélodie. Sous le charme, tu te joins à leur ronde. Au mépris de l’herbe qui s’épanouissait il y a un instant encore, une fièvre se diffuse peu à peu dans tes membres. Comme de leur propre volonté, tes jambes imitent les pas de ton voisin, et tes bras deviennent aussi mous que des serpents. Une ondulation secoue ta silhouette toute entière ; la seconde ne tarde pas, et bientôt, tu ne la contrôles plus. Couvert par la musique, le froissement de ton sari accompagne tes gestes. Une heure s'écoule ; deux ou trois, peut-être. D’abord doux, le rythme s’intensifie à mesure que les étoiles déversent leur lueur d’argent sur la scène. C’est une frénésie de membres jetés et de hanches voluptueuses, dont les buissons se font les spectateurs muets. Les luths et les flûtes se donnent la réplique en une escalade lyrique, et, esclaves de leurs sursauts, hommes et femmes tournoient gaiement. L’Ondine se présente à toi, et t’offre deux bâtons de bois. Avec la familiarité de l’expérience _ que pourtant, tu ne possèdes guère _, tu t’empares des tiges. Ignorant la fatigue qui te guette, tu virevoltes à toute vitesse. Des percussions accompagnent le croisement de vos baguettes. À plusieurs reprises, le chêne te meurtrit les poignets ; tu ne ralentis cependant pas, emporté par une humeur inexplicable. Sous la pression, l’une de tes chevilles ploie lamentablement. Riant aux éclats, tu t’effondres sur le sol. L’herbe te chatouille le visage. Tes pieds te font souffrir. Rien n’a vraiment d’importance.

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