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 [Q] - Mireille, attaque éclair | solo

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Sam 20 Mar 2021, 00:01

[Q] - Mireille, attaque éclair | solo 8yju
« Rentrons lui dans le lard, baby. »


Objectif : Faust chasse quelques animaux pour le bien de sa mission niveau II


« Chasser des animaux ? Quel intérêt si nous débusquons déjà les hommes ? Ne sont-ils pas considérés comme des animaux ? » Une question pertinente. Je m’étonnais à la lui poser avec cette assurance audacieuse. Une saillance qui ne me caractérisait pas toujours. « C’est la chose la plus sensée que tu m’aies dite jusqu’à aujourd’hui. Et la première fois que tu me mets dans une impasse. Pour être la plus concise possible, les Vampires de ton calibre sont des nouveau-nés souvent impuissants face à des proies de la taille et de l’intelligence des hommes. Ce qui est d’autant plus approprié pour quelqu’un comme… toi. » On me la sortait toujours celle-là. L’adaptabilité. Quiconque me fréquentait à un moment ou à un autre possédait cette immense qualité. Ils subissaient un stimulus redoutable en ma présence. Parfois, ils échouaient et partaient en dépression. Les moins endurcis se suicidaient. Pas de bol. « Mais Zozo ! J’ai pourtant réussi à mordre pleins d’humains ! Certains sont plus faibles que je ne le suis, d’autres sont aussi plus vulnérables. C’est le cas des enfants et des vieux par exemple. Rappelle-toi que j’ai même failli l’emporter sur un chasseur chevronné. » Des faits d’armes décoiffants pour quelqu’un d’aussi peu gâté par la vie. Je ne partais pas gagnant à la naissance. Ça s’était empiré à l’adolescence. Et puis ensuite. « Exact. Tu as été redoutable ce jour-là. Globalement, tu me méduses par ta bêtise. Il arrive cependant que tu me surprennes en bien. » Je souriais comme un benêt. La femme la plus dure du monde reconnaissait mes attraits pour la survie. Pas de la race non. Celle-ci était condamnée depuis longtemps. Avec moi et ce Dorian en atouts majeurs, ça voulait tout dire. Nous étions dans une merde bien sombre. Pas futé oui, mais lucide. « Les cochonnes ne font pas des cochonnes… ah ben si. » J’apprenais toujours de nouvelles choses. « Débrouille-toi pour te nourrir de ces animaux. En particulier le légendaire Boaraur. Un sanglier qui sème le trouble chez tous les aspirants Vampires. » Une victime potentielle sur qui reporter la faute en cas de boulette quoi. L’information n’entrait pas dans l’oreille d’un sourd. « Te fais pas de bile, maîtresse. Aux côtés de Mireille, nous allons faire un carnage. Rien ni personne ne peut arrêter le duo le plus prometteur de tout le comté. » Une saga finirait par naitre de notre collaboration. J’en mettais ma main à couper. Bon, peut-être pas une main. Un ongle. « Qu’à cela ne tienne. Je t’accorde ma confiance, ne me déçois pas. » Elle me prenait pour qui ? Pour quelqu’un qui ruinait toujours tout ? Certainement pas. Je ruinais mon avenir et celui des autres. Rien à voir. « Ce n’est qu’une formalité. Pas vrai, Mireille ? » Impossible de me rendre quelque part sans elle. Elle me servirait d’appât en cas de besoin. Ou de projectile. Je m’étais entrainé à la balancer du bord d’un ravin au cas où.


C’est suite à ce cheminement que nous nous sommes retrouvés face au pire des prédateurs totalement par hasard. « Oh. Il est plus virulent que je ne l’imaginais celui-là. » Épouvantable en tous points, nous ne nous étions pas attendus à débuter par une créature de cette ampleur. Sa taille incommensurable, ces dents effilochées, ces membres onduleux. Et cette queue. « Depuis quand les écureuils se battent avec des glands aussi dévastateurs ? » Une compétence unique qui consistait à nous balancer des glands en pleine poire en effet. N’importe qui se serait retrouvé dépassé à notre place. « Mireille, attaque roulé boulé ! » Répondant immédiatement à mes injonctions, elle forma une boule avec son magnifique cuir rosé sur lequel les éclats de la lune rebondissaient. La lueur de sa peau me guida dans les ténèbres afin d’agir en conséquence. Quant aux glands qu’il m’envoyait dans la face, j’arrivais plus ou moins à m’en protéger en triturant le sang de mon corps. En l’armant devant mon bras et en le coagulant suffisamment résilient, je confectionnais le bouclier parfait pour dévier les projectiles. Si je voulais tant préserver la santé de ma petite cochonne, je devais agir en soutien et donc rester à une distance honorable dans le but de divertir le saint rongeur. Au-delà de ses attaques obstinées, son agilité me surprenait à plus d’un égard. Il sautait d’arbre en arbre, se balançant de branche en branche comme un véritable gymnaste. Le doute s’instaura en moi sur la nature du chasseur et du chassé. Toutefois, je m’interdisais de baisser les bras ici, car nous étions deux pour abattre la créature fantasmagorique. Avec l’attaque « canon de groin » de Mireille, nous pouvions possiblement mettre cet indésirable à mal. Sinon, son « tire-bouchon à propulsion verticale » — autrement dit un saut basique — lui donnerait l’opportunité de s’approcher davantage de lui. Sauf que ma partenaire ne savait pas grimper aux arbres. Et moi non plus d’ailleurs. Chaque fois que je m’y risquais, je perdais une demi-journée à gravir, et l’autre moitié à descendre, c’est pourquoi ça ne me semblait pas approprié pour l’évènement susnommé. Non, nous devions trouver une faille dans son pattern. La façon de se déplacer de ce rongeur n’avait rien de comparable à ses homologues. Il bougeait si vite que je peinais à viser correctement. Un tir bien placé dans ses patounes me fournirait le temps nécessaire pour réduire la distance entre nous et lui porter un coup fatal dans la poitrine.

En dépit de ma bonne volonté, mon adversaire du moment me surpassait largement en adresse. Pour parvenir à étreindre cette vacuité, il me fallait utiliser mes propres forces, y compris celle dont je me sentais le plus fier ; mon endurance. En retardant ses assauts avec ma protection d’hématie, je me jetais sur lui sans penser aux conséquences de mon imprudence. Qu’importe combien il me blesserait, je le vaincrais ici et maintenant grâce à mon expérience vampirique. Comme convenu, les glands me persécutèrent férocement, courbaturant aussi bien mes bras, mes côtes que mes mollets. Mais de l’autre côté, mon soutien remplit son rôle à la perfection en émettant un cri qu’on pouvait sans aucune honte qualifier de déplorable, si bien qu’il attira l’attention du malin. Profitant de ce boulevard à découvert, j’ouvris grand mes bras pour lui asséner ma technique secrète ultime : les cent châtiments de la souffrance commandités ! Tel que son nom l’indiquait, de nombreuses aiguilles plurent sur lui avec une telle diligence qu’il ne put réagir à temps. Sa mort fut on ne peut plus fugace, son corps s’éteignant au même rythme que le poinçon qui ulcéra son crâne. Bien que frêle, il avait maintes fois réussi à me surprendre. Un adversaire digne de ce nom. Je ne l’oublierais pas de sitôt. Mon diner servi, je pris le cadavre entre mes doigts, profitant pleinement de la propriété de son sang. Par rapport à un homme, il ne comblait pas suffisamment mes attentes. Sans même évoquer la quantité, la qualité était incomparable à celle de mes précédents repas. Néanmoins, nous étions tous deux conscients qu’il s’agissait de l’amuse-bouche, mon véritable mets se trouvant un peu plus haut au-dessus des montagnes. « Bien joué, Mireille chou ! Ton support m’est essentiel dans cette mission. Et si nous allions mesurer notre progression contre le boss du quartier à présent ? » Elle me répondit affirmativement par un grognement qui signifiait son impatience. Elle aussi avait envie d’en découdre. Elle possédait cette flamme dans le regard identique au mien, de ceux qui aimaient la défiance à outrance. Sur le chemin de notre ascension, nous nous sommes en revanche exposés à beaucoup de rencontres indésirables. Entre les bouquetins, les chèvres des montagnes, les lapinous et autres animaux de ce calibre, je ne ressentis pas la même fibre que pour le combattant d’avant.

Dénués de pouvoirs, il m’était facile de me heurter dans les ombres pour mieux les surprendre et ainsi les dévorer vivants. Mes canines se plantèrent respectivement dans le cou de toutes ces bêtes qui manquaient également de ce petit plus pour m’épanouir. L’ivresse de la chasse émanait de tout ce qu’elle incarnait dans l’ensemble. La recherche, la traque, la préparation. Toutes ces étapes approfondissaient le plaisir que nous ressentions avant de nous en prendre véritablement à la proie. Personnellement, l’affrontement direct ne m’évoquait aucun sentiment supérieur. Du moins, pas envers de simples animaux dont l’intelligence et les moyens étaient bien plus limités que les nôtres. La mienne aussi, c’est un fait, à la différence que je m’étais adapté en conséquence pour qu’elle me soit utile. Cette émotion refit surface avec ce fameux Boaraur. Durant notre investigation, nous sommes tombés sur des tableaux assez uniques. Quelqu’un ou quelque chose avait manifestement fait un carnage en tuant d’autres espèces que la sienne. Cette odeur que j’ai sentie en pointant cette substance sous mes narines ne laissait planer aucun doute ; le sanglier que nous traquions disposait de la puissance, de la technique et de l’intelligence des mammifères les plus redoutables. En dehors de ses malheureuses victimes, il ne laissait que très peu de traces autour de lui, à croire qu’il savait que nous en avions après lui. Lorsque nous nous engouffrâmes dans les bois, mon instinct me dicta d’être précautionneux, et de ne surtout pas tarder davantage, faute de quoi on risquait d’y laisser plus que la peau.

Pressé par une sorte de prémonition, j’ordonnais à Mireille de se ruer vers la sortie. Mes longues gambettes promouvant mes enjambées, je m’apprêtais à ressurgir à l’extérieur quand je fus soudainement heurté de plein fouet par une silhouette démesurée. Quel monstre. Au-delà de sa présence qui nous impressionnait tous les deux, il ne s’exposait pas facilement, se cachant même dans les sylves pour disparaitre totalement de mon champ de vision. Quant à mon flair, il ne parvint pas à le capter comme je l’aurais souhaité, suggérant qu’il arrivait à se défaire de son odeur naturelle. « Plutôt bien joué, l’ami. Tu es plus rusé que je ne l’espérais, ce qui va me conduire à prendre quelques initiatives risquées. T’es sûrement plus malin que nous, alors advienne que pourra. » Je le savais avant même de m’engager dans ce combat. Tout ce qui suivrait n’était qu’un odieux pari de ma part. Pour le retrouver, je n’avais d’autres choix que de me précipiter à la source du problème en m’enlisant à l’intérieur de cet obscur bastion. « Maintenant Mireille ! Attaque éclair pour… ben m’éclairer ! » Déconvenue et atterrement. Mireille ne fit aucun effort, sinon celui de couiner pour m’avertir de la menace, les défenses de l’animal s’enfonçant brutalement dans mon échine. OK, elle ne connaissait pas cette attaque, mais de là à y mettre de la mauvaise volonté, elle aurait pu s’abstenir. La furie du porc sauvage me causa du tort, tant bien qu’il m’encula contre un arbre. Et sèchement avec ça. Je n’avais plus aucun recours, plus aucune idée. La fatigue me dévoyait, me rendant aussi incapable qu’un nourrisson. Sans l’intervention de Mireille qui lui mordit la queue, jamais je n’aurais pu retrouver cette once de détermination pour rappeler entre mes doigts et lui enfoncer solidement la lame entre les deux yeux. Sa mort convoqua notre victoire, pénible, mais néanmoins réjouissante. Le sang de la bête coula sur l’herbe humide avant de ruisseler entre mes lèvres efflanquées. Réflexion faite, j’appréciais également ce style de chasse.


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