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 [Q] T'façon, vous êtes tous des menteurs ! | Freja & Olsayk

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1713
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Ven 17 Avr 2020, 20:03

Partenaire : Olsayk (Chelae Arcesi)
Intrigue : Freja a perdu une bague qu’elle prétend appartenir à sa mère. Elle veut partir à sa recherche, mais doit d'abord commencer par se calmer. Olsayk se retrouve mêlé à l'histoire.

ATTENTION : Ce rp contient beaucoup de grossièretés (j'avais oublié de prévenir, my bad). Donc si vous êtes mal à l'aise avec ça, bah... ne lisez pas. Sauf si vous aimez vous faire du mal 8D

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

-T’FACON VOUS ETES TOUS DES MENTEURS, J’VOUS DETESTE !

Elle avait hurlé tellement fort que tout le monde s’était tut avant de se retourner. Le barista de l’auberge avait même cessé d’essuyer ses verres, les yeux ronds comme s’il venait d’avoir une hallucination. Les poings serrés, Freja monta se confiner dans une chambre qu’elle n’avait absolument pas réservé, prenant bien soin d’abattre son pied sur chacune des marches de l’escalier afin qu’elle fasse le plus de bruit possible et que l’on remarque tout à fait son mécontentement.

-Freja…

-QUOI ! Beugla-t-elle en se retournant vivement, en plein milieu de sa démonstration.

Il savait que c’était inutile de lui demander, mais c’était purement rhétorique :

-Tu comptes aller où comme ça ?

Avec un peu de chance, ça suffirait à la calmer. Dans l’autre cas, il n’avait pas peur.

-DANS TON CUL ! Elle oublia d’accompagner cette punchline d’un majeur dressé, ce qui la vexa encore.

Il se leva de son tabouret, nullement intimidé par son ton. Il était habitué, il était son ami après tout. Freja comprit aussitôt et termina son ascension au pas de course, entra dans une chambre au hasard et claqua la porte. Le souffle court, la jeune femme resta plaquée contre celle-ci pour la maintenir fermée. Elle savait que son connard d’ami allait venir ouvrir d’une seconde à l’autre. Il allait forcer et il n’arrêterait pas tant qu’il n’arriverait pas à ses fins. Il avait beau être plus rationnel qu’elle, il pouvait se montrer tout aussi têtu. Elle le détestait. Elle ne savait même pas pourquoi elle était son amie. Elle détestait tout le monde, toute la terre entière, et tout était de leur faute. Ce monde était habité par un ramassis d’ordures toutes plus puantes les unes que les autres. Freja en avait des haut-le-cœur tellement ces gens étaient pestilentiels.

Comment en était-on arrivé là ? Cet ami dont personne ne connaissait le nom devait être une plaie terrible. Il devait l’avoir critiquée ou insultée d’une manière ou d’une autre. Et elle, elle devait être particulièrement susceptible. Dans l’ordre, les réponses étaient non et oui. En fait, Freja avait perdu sa bague. Mais ce n’était pas n’importe quelle bague : c’était celle de sa maman. Ce n’était pas réellement celle de sa maman – elle ne se souvenait pas d’elle – mais c’était ce qu’elle avait hurlé à tout le monde ici présent pour qu’on la prenne un peu plus au sérieux et qu’on se moque un peu moins du scandale qu’elle avait piqué. Donc maintenant, c’était officiellement la bague de sa maman, et elle était bien trop fière pour pouvoir se détacher de ce mensonge. Mais malgré son argument choc qui aurait dû en émouvoir plus d’un, son ami n’avait rien trouvé de mieux à dire que :

-C’est pas grave, calme-toi, on va la retrouver.

Ce qui avait eu pour conséquence, puisque cela l’avait déjà énervé de base, de l’énerver encore plus. Il n’y avait pas de calme à avoir, et si, c’était grave, très grave. Freja aimait cette bague crasseuse sertie d’une pierre verte qu’elle pensait à tort être une émeraude de la plus grande valeur. De plus, ce genre de propos, c’était parfaitement ce que les coupables disaient. Freja l’avait donc fouillé de force, et c’était avec honte et frustration qu’elle avait dû se rendre à l’évidence : il ne l’avait pas sur lui. Sa honte l’avait encore une fois énervée, et elle lui en voulait profondément pour avoir eu raison. A croire que tout le monde était contre elle en ce jour. La vie, c’était la merde, putain de bordel de cul.

600 mots



Bijin
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Dim 19 Avr 2020, 19:24

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Quelle heure était-il ? Il n’en savait rien. Pas la moindre idée. Il n’avait pas la moindre notion du temps. C’était le cas depuis longtemps, mais il lui arrivait parfois de refaire surface, de se souvenir que le temps existait et qu’il pouvait être utile. Olsayk était allongé par terre, presque au pied de son lit, derrière la table qui trônait au milieu de sa petite chambre lugubre. Il avait été réveillé par des éclats de voix à l’étage d’en-dessous. Il ne se souvenait pas de la veille. Il ne se souvenait jamais de grand-chose. En fait, sa vie se constituait de fractions de quelques heures de conscience, et d’au moins deux fois plus de temps consacré au néant. Ce n’était pas très palpitant. C’était même affligeant. Mais ce n’était pas ce qui lui importait. Ce qui l’intéressait dans la vie, c’était de se sentir mieux. Généralement, il y parvenait en oubliant qu’il vivait. En d’autres termes, sa séance de relaxation venait de prendre fin à l’instant. Il expira doucement. C’était reparti. Ses sens s’éveillant peu à peu, Olsayk découvrit qu’il avait froid, puis que tout son corps lui faisait mal. Être étalé sur le sol en bois pendant plusieurs heures avait rendu douloureuses ses articulations. Il gémit. Bouger était difficile. Il fallait réveiller ses muscles, aller outre la douleur, et petit-à-petit, tout devenait plus facile. Il fallait juste prendre son temps.

L’éveil. C’était la première étape du retour à la réalité.

La deuxième étape s’appelait la conscience : c’était là qu’Olsayk commençait à réfléchir. D’après la lumière extérieure qui éclairait la pièce, le Réprouvé comprit qu’il faisait jour. Son instinct lui précisa qu’il s’agissait du milieu de journée, et il accepta cette conclusion. Cependant, les voix vives qui traversaient le sol lui indiquaient une activité au rez-de-chaussée qui lui faisait penser aux débuts de beuveries dans les tavernes et auberges qu’il fréquentait. Son instinct opta donc pour un début de soirée. Cela lui sembla étrange, mais soit.

Un claquement sourd retentit, faisant trembler le sol et retardant le déclenchement de l’étape trois : la rechute. Une fois que le Réprouvé avait retrouvé toutes les capacités mentales et motrices, un tourbillon dépressif recommençait à le happer progressivement et à le dévorer de l’intérieur. Tant que cette étape n’était pas franchie, les réflexions du sujet n’allaient pas au-delà de la simple observation. C’était une sorte de pleine conscience.

Curieux quant à l’origine de ce bruit, les mouvements du jeune homme se fluidifièrent, et dans un ultime gémissement, il finit par décoller sa joue du bois. L’une de ses mains vînt chercher le rebord de la table pour y prendre appui. Il se tracta avec difficulté jusqu’à tenir sur ses genoux. Sa tête émergea de la surface du plan de la table et il put enfin analyser la situation.

-Qu’est-ce que c’est ?

Plaquée contre la porte de la chambre, une femme était apparue, haletante. Normalement, dans ce genre de situation inattendue, Olsayk aurait piqué une crise de panique et aurait supplié pour qu’on le laisse tranquille avant de tenter de chasser l’intrue comme s’il s’agissait d’un rat ou d’un cafard. De façon surprenante, il était très calme cette fois-ci. Ceci était dû au retard de l’étape trois, car sans l’avoir franchie, il était impossible de passer à la suivante, l’étape quatre : la psychose.

~553 mots~

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Kitoe
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Kitoe
Lun 27 Avr 2020, 23:44

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

Freja ouvrit grand les yeux en découvrant la tête de l’énergumène qui dépassait de la table. D’où sortait-il ? Pourquoi faisait-il une tronche pareille ? C’était naturel ? En tous les cas, elle n’avait pas sursauté en le voyant et elle en était très fière. Néanmoins, elle n’avait pas prévu de croiser quelqu’un part ici. Maintenant qu’elle y pensait, c’était évident : une porte non verrouillée était forcément occupée d’une manière ou d’une autre. Mais puisqu’elle n’était pas d’humeur à rencontrer qui que ce soit, son esprit avait décidé de refuser que qui que ce soit d’autre qu’elle, son con d’ami, et éventuellement le tavernier, puisse exister. Les autres étaient insignifiants. Ils n’avaient rien à faire dans tout ça et elle leur accordait au mieux le titre de meuble mobile en ces temps de crise.

-Freja !

L’intéressée tressaillit et maintint ses appuis, serrant la mâchoire dans l’espoir qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Tout son poids et la force de ses jambes étaient contre la porte. Elle tenait la poignée d’une main pour qu’on ne puisse la tourner. Il ne la trouverait jamais, cette espèce de sale merde !

-Freja !

Il frappa à la porte. Elle ne bougea pas. Elle fixait sévèrement l’inconnu en face d’elle pour qu’il ferme tout autant sa gueule. On tenta de tourner la poignée. Freja la serra de toutes ses forces pour la maintenir en place.

-Freja, je sais que t’es là. La poignée ne résiste pas toute seule normalement.

-Merde ! Chuchota-t-elle.

-Ouvre.

Le ton de l’ami venait de changer. Il était bien plus sérieux et devenait un peu inquiétant. Paniquée, la Réprouvée regarda partout dans la pièce. Il y avait bien une table, une commode, une chaise et un lit pour obstruer la porte, elle ne pouvait pas quitter son poste. Et il fallait faire vite, ou bien il ne rigolerait plus du tout et il serait capable de charger sans plus s’occuper de la casse qu’il pourrait causer. Freja cherchait une solution, mais tout ce qu’elle trouvait, c’était cet abruti émergé du sol. D’un coup de menton, elle l’interpella et lui désigna la table des yeux. Est-ce qu’il allait comprendre ? Elle ne lui laissait pas le temps de réagir qu’elle le prenait déjà pour le roi des cons. Quel con ! Si elle avait été à sa place, elle aurait déjà pris l’initiative de l’aider depuis longtemps ! Quel con ! Elle le détestait, ce salaud ! Autant que celui qui était derrière la porte ! Il fallait tout faire soi-même, par ici ! A croire qu’ils étaient tous les mêmes : des moins que rien venus sur ces terres dans le seul et unique but de la faire chier.

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Bijin
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Mar 28 Avr 2020, 22:54

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

La concentration était difficile. Il ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer. Le Réprouvé se frotta les yeux pour chasser le voile opaque qui lui faisait voir flou. Il devait encore avoir quelques substances actives dans le sang pour rester à ce point calme d’avoir une intrue dans sa chambre. Un truc nouveau qu’il n’avait jamais dû goûter auparavant. Par contre, il n’avait aucune idée de ce que pouvait être ce produit. Il ne s’en souvenait pas. Olsayk était tout mou et endolori, et pourtant, malgré ses lenteurs, il se sentait parfaitement conscient. Prenant tout son temps, il se remit sur pieds. Il ressemblait à une personne âgée atteinte de violents rhumatismes, ou à un Réprouvé après son premier jour à Gona’Halv. Il faisait pitié, mais on n’avait pas envie de l’aider. On voulait voir comment il s’en sortait. Avec sa deuxième main, il prit appui sur sa chaise et manqua de la faire basculer. Les pieds de celle-ci claquèrent contre le sol, puis glissèrent dans un crissement strident avant qu’il ne trouve enfin son équilibre.

-Pardon.

Le pardon n’était destiné à personne en particulier. C’était sorti en même temps que le réflexe qui l’avait empêché de basculer en avant et de se prendre la chaise dans le nez. Il se tourna vers la fille. Depuis toutes ces secondes où il avait entrepris de se lever, elle n’avait pas bougé d’un millimètre. A croire que c’était une ventouse de Kraken qui s’était accrochée à sa porte. Que comptait-elle faire, le maintenir enfermé ici ? Il fallait qu’il libère la chambre.

-Pardon. Répéta-t-il, car la ventouse avait l’air menaçante.

Effectivement, son visage était crispé dans une expression de colère profonde, son comportement était typique d’une personne particulièrement nerveuse, et sa moitié de crâne rasé laissait paraître un dessin de crâne. Il comprit que quelque chose n’allait pas. Les coups qu’on donna à sa porte le firent sursauter. Il attendit en silence, son attention rivée sur la fille. Elle ne répondait pas. Olsayk se demanda pourquoi, puis qui était Freja, puis s’interrogea sur les signes que lui faisaient la jeune femme. Qu’était-il supposé comprendre exactement ? La table ? D’accord. Mais quoi, la table ? Peut-être qu’elle ne parlait pas sa langue. Ou alors elle était muette. Pourtant, il avait juré qu’elle venait de dire quelque chose. La situation n’était vraiment pas claire. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour y remédier.

-Qu’est-ce qu’il se passe ?

Il avait beau cherché, y mettre du sien, il ne voyait pas dans quoi il pouvait bien être impliqué, et surtout ce qu’il devait faire. Est-ce qu’il avait des raisons d’être impliqué là-dedans, d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’il s’était passé, hier soir ? La drogue inconnue, plus ça, ça faisait beaucoup en seulement quelques heures.

-Qu’est-ce que vous faites ?

C’était certainement la question de trop. Mais quand il était perdu, il commençait à paniquer et à trop parler. Et quand il paniquait, l’étape trois, si elle n’était pas déjà entamée, pouvait commencer.


~500 mots~

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Kitoe
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Kitoe
Mer 29 Avr 2020, 19:25

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

Alors comme ça, exactement comme elle l’avait anticipé, elle était tombée sur le dernier des abrutis. Formidable. Génial. Splendide. Elle ne pouvait pas être plus heureuse. C’était quand même pas possible d’avoir une chance pareille. Mais bon, à défaut de la ravir, la situation avait le mérite de la conforter dans son attitude de merde et de lui donner raison. Le monde avait fait des autres des individus particulièrement bas. Freja était à deux doigts de parvenir à enfoncer ses ongles dans la porte. Derrière celle-ci, les coups étaient de plus en plus fréquents. Sa mâchoire se serrait un peu plus à chacun des battements. Elle tentait désespérément de contenir une colère qu’elle ne contrôlait plus.

-Bande de petites merdes… Siffla-t-elle.

Et ces paroles, ce petit trou d’air fit éclater le ballon. La Réprouvée sentit soudainement sa rage s’intensifier. Elle considérait l’idiot avec une profonde envie de le tuer. Elle sourit. Oh oui, elle avait envie de le buter doucement, de lui faire mal, de l’écraser entre ses doigts comme une boule de papier. Elle voulait le sentir se froisser sous sa force. Quant à l’emmerdeur qui n’arrêtait pas de faire du bruit, derrière…

-TU VAS LA FERMER OUI ?

Elle lui ferait subir le même sort en pire. Elle ne ferait pas que le froisser, elle le briserait jusqu’à ce qu’il devienne fou et qu’il ne puisse plus faire le moindre bruit. Il deviendrait muet et l’unique chose dont il serait capable serait de se balancer d’avant en arrière, les bras maintenus contre sa poitrine par des chaines ou une camisole.

Freja se décolla de la porte pour s’emparer de la table. Avec une force stupéfiante, elle la fit basculer pour bloquer le battant que l’ami avait entrouvert. Sa manœuvre fracassa l’un des pieds contre le plafond, et des morceaux de bois lui tombèrent sur le dos sans qu’elle ne les remarque.

-DEGAGE ! Puis, à l’inconnu. Tu vas m’aider ou t’attends que je te bouffe, ordure ?

Elle n’avait pas remarqué qu’elle avait changé d’apparence. Deux fois. Tout d’abord, son aura était devenue profondément sombre. Son teint s’était grisé, sa peau s’était craquelée et ses yeux avaient disparu pour laisser place à deux globes ténébreux. La seconde d’après, elle avait repris une couleur relativement humaine, mais avait grandi de deux têtes pour devenir une créature bourrée de muscles et de cornes démesurées. Seul son visage était redevenu reconnaissable, mais dans ses yeux était emprunts une furie intense. Vite, la démone s’empara de la commode et l’entassa avec la table.

-Tu dégages…

Vînt le tour du lit.

-… avant que je te fasse…

Et enfin, la chaise, qui faisait office de cerise sur le gâteau.

-BOUFFER TES TRIPES VIVANT !

Elle compressa le tout, s’assura que son château de meubles tenait en place, puis prit le temps de rire diaboliquement à l’image qu’elle venait d’évoquer. Ignoble, oui, mais elle s’en délectait d’avance. Haletante, elle se tourna vers l’inconnu.

-Quant à toi…

Il constituerait son échauffement.

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Bijin
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Lun 04 Mai 2020, 18:52

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Olsayk devînt livide. Lui ? Une merde ? Oui. Il avait beau le penser lui-même, l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre lui faisait toujours l’effet d’une épée qui lui transperçait la poitrine. Il avala difficilement sa salive, soudain frappé par la dure réalité contre laquelle cette femme venait de lui éclater la figure. Evidemment. Les yeux baissés, il se mordit la lèvre. Elle l’avait dit avec tellement de haine et de cruauté… Il n’était pas en colère contre elle. Il était en colère contre lui-même. Elle avait raison. Il était insignifiant. Qu’est-ce qu’il allait faire ? Ses ongles venaient s’enfoncer dans le dos de son autre main. Qu’est-ce qu’il allait faire ? …

Le hurlement de la Réprouvée ne lui laissa pas le temps de répondre à cette question. En sursaut, Olsayk leva des yeux terrifiés vers elle. Il ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Comme s’il avait été face à une gigantesque tarentule qui venait de lui sauter dessus, Olsayk recula et trébucha. Il émettait une sorte de gémissement de peur face à la vision d’horreur qui se tenait maintenant devant lui. Un monstre. Cette femme était devenue un monstre. Il se recroquevilla, préférant la laisser détruire tout le mobilier et prier pour disparaître de cette pièce plutôt que d’intervenir. Il espérait qu’elle ne le voit plus. Ce monstre plus grand que lui était capable de le broyer vif et de le dévorer. Il s’enfonça dans les ténèbres de ses tourments. Ce monstre en était devenu l’auteur. Il était son mal-être. Et même dans la mort, il le retrouverait pour le torturer encore. Olsayk pleurait. Il ne pouvait rien faire d’autre que de subir cette crise. Est-ce que c’était une hallucination ? Non, il ne parvenait pas à s’en persuader. Le bipolaire avait caché son visage entre ses genoux, protégeant sa nuque avec ses mains. Il n’écoutait pas les cris. Il les entendait seulement comme le son de l’apocalypse, un bruit à la fois sourd, brutal et strident, le cri du chaos qui le bouffait de l’intérieur.

Puis, tout à coup, il disparut. Olsayk ne réagit pas tout de suite. Il guettait, les sens en alerte, la deuxième vague qui était censée s’abattre sur sa conscience. Maintenant qu’elle était fragilisée, c’était le meilleur moyen de revenir à la charge en s’assurant de le briser un peu plus. Mais cette mêlée n’arriva pas. Alors il osa jeter un œil à l’extérieur.

Le monstre était encore là, mais il s’était arrêté. Ce n’était pas une illusion. Qu’allait-il se passer maintenant ? Son sang se glaça. Le monstre était encore là, et il le regardait. Il ne pouvait quitter du regard les dents pointues que dévoilait son sourire. Il voulut parler.

-Je ne veux pas mourir…

C’était un oursin qu’il avait dans la gorge. Il lui avait à peine laissé émettre un son. Ses quelques notes cassées avaient été incompréhensibles, mais le principal, c’était que l’intention y était. Il ne pouvait pas être plus effrayé.


~496 mots~

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Kitoe
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Kitoe
Mar 05 Mai 2020, 23:04

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

Entre deux respirations, elle gloussait. Oh, elle allait le tuer. Elle allait le faire souffrir, puis le tuer. La bête s’avança doucement. Cet insecte s’était réfugié dans un coin et implorait maintenant sa pitié. Pour qui l’avait-il prise ? Un Ange ? Ridicule. Pitoyable. Il n’était même pas foutu de porter ses couilles. Il ne méritait pas de vivre. Toutes griffes sorties, elle leva une main au-dessus de sa tête. Son crâne ne lui résisterait pas une seconde. Elle s’abattit.

-Oh la vaaache…

Freja venait de s’écrouler sur l’homme. Elle était toute moite de sueur, ses yeux mi-clos. Les tambourinements à la porte lui faisaient presque mal au crâne.

-FREJAAA !!!

Il pouvait pas se taire, lui ? Elle était… épuisée. La Réprouvée était étalée dans une position particulièrement inconfortable. Comme elle était avachie à plat ventre sur l’inconnu, elle était cambrée et commençait déjà à avoir mal au dos. Le problème, c’était que ses muscles étaient endoloris autant qu’elle était vidée de toute énergie dans le sens plus spirituel du terme – la Magie, en fait, elle ne savait juste pas comment le nommer. L’invocation du Chaos couplée au reflet de l’Autre l’avait complètement achevée. Ça n’avait même pas duré une minute, à vrai dire, mais Freja n’était franchement pas douée avec la Magie.

-Tu peux m’aider à bouger steuplait ? Demanda-t-elle comme une enfant, la bouche toute pâteuse.

Elle tenta elle-même de pivoter sur le dos, sans grand succès. Cela leur prit un moment.

-Pouf, ça fait du bien. Merci. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Oh, et tu pourrais pas dire à l’autre de fermer sa gueule ?

En effet, l’ami n’abandonnait pas et continuait toujours d’enfoncer la porte – les meubles entassés tremblaient et glissaient un peu à chacun de ses coups. La fine ouverture qu’il avait obtenue l’encourageait dans l’efficacité de sa technique de bourrin. Freja s’étonna de comprendre qu’il y avait une autre voix avec lui. Sûrement celle du patron. Il n’avait pas l’air content.

-Le laisse pas entrer, il m’emmerde. J’veux pas le voir. J’ai perdu ma bague à cause de lui. Tu te rends compte ? La bague de ma mère. T’as de la bière ? Ah, mais on peut pas sortir. Hm. En tout cas, je voulais pas te tuer en vrai, j’avais juste besoin de m’énerver. T’es con en même temps, fallait m’aider au lieu de rester posté là comme une poutre d’escalier. Allez, on attend qu’ils finissent leur cirque et on boude. On peut dormir aussi, c’est pas grave, tant qu’on fait semblant de bouder. Oui, bouder était une bonne idée. Elle prit une grande inspiration. FERME TA GUEULE !

-VOUS ALLEZ LE PAYER TRES CHER, LE BORDEL QUE VOUS AVEZ FOUTU !

Ça, ce n’était pas la voix de son ami. Et oui, c’était le patron.

-M’EN FOUT ! DEGAGE ! De toute façon, elle n’avait pas l’intention de payer quoi que ce soit. Freja se tut pour reprendre son souffle. Elle était bien, là, à faire l’étoile par terre. Eh, c’est quoi ton nom ?

Il n’y avait pas de raisons qu’il connaisse le sien, qu’on gueulait depuis tout à l’heure, et pas elle.


528 mots



Bijin
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Jeu 07 Mai 2020, 22:09

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Il crut qu’elle était morte d’un coup. Il avait entendu parler de cette maladie – il ne savait pas vraiment si c’en était une, mais dans tous les cas, ça existait – qui faisait que les gens s’arrêtaient de vivre car le cœur cessait subitement de battre. S’il se souvenait bien, on appelait ça une « crise cardiaque ». Ce fut donc horrifié qu’il se retrouva avec un cadavre, qui plus est celui du monstre qui voulait le tuer, étalé sur lui. Olsayk était paralysé. Il avait touché un cadavre. C’était horrible. Qu’est-ce qu’il allait faire ? Est-ce qu’il serait tenu pour responsable ? Il préféra ne pas y penser et prier les Zaahin tout en se réfléchissant à la démarche à suivre. Que faisait-on lorsque quelqu’un mourait habituellement ? On l’enterrait ? On le brûlait ? Il y avait une poubelle pour ça ? Olsayk n’avait jamais vu quelqu’un mourir ni jamais assisté à un quelconque rite funéraire. Heureusement, les Zaahin l’avaient écouté – en bien ou en mal, il ne savait pas car rappelons qu’elle voulait le tuer – et Olsayk fut presque soulagé malgré tout lorsqu’elle poussa cette sorte de long soupir. Comme elle le demandait gentiment, mais surtout parce qu’elle lui faisait peur, il l’aida à se retourner et fut très perturbé de recevoir un remerciement en retour. En fait, ça l’énerva un peu. Il ne comprenait pas où elle voulait en venir avec lui. Elle s’incrustait chez lui et le menaçait pour ensuite faire sa gentille petite fille ? Non, ça ne pouvait pas marcher comme ça. Malgré la naissance de cette nouvelle conviction, Olsayk s’exécuta à la demande qui suivit. Du bout des phalanges, il toqua contre le mur.

-Taisez-vous s’il vous plait.

Bien que sec, il restait poli, parce que les cris de l’autre côté de la cloison étaient plutôt impressionnants. Il se doutait que ça n’aurait aucun effet, mais on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir essayé. Olsayk imaginait facilement le colosse dont provenait la voix. Il n’avait pas vraiment envie de se confronter à lui. Ceci fait, le Bipolaire s’intéressa un peu plus à la tour de meubles que l’intruse avait placée devant sa porte. Elle avait salopé la table et le plafond… Il se retourna vers elle. Il ne devait pas oublier de la surveiller. Elle avait beau être toujours par terre, il craignait qu’elle ne lui saute dessus à tout moment. D’ailleurs, pourquoi ne cherchait-elle plus à le tuer ? Il serra les poings.

-Et tu comptes me tuer pour une foutue bague ? C’est quoi ton problème ? Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? S’écria-t-il en désignant ses pauvres meubles.

Son propre ton le surprit. Du volume, de la colère, un semblant d’autorité. Il ne savait pas d’où ça lui venait, mais il n’avait pas l’intention de se contenir. Il voulait qu’on l’écoute. Ce qu’elle n’avait pas l’air de faire.

-Oh ! Il tapa du pied. C’est toi qui te tais maintenant, et tu me réponds quand je te pose une question ! Regarde ce que t’as fait ! T’es fière de toi ? Tout le monde s’en fout de ta bague ! Tout le monde ! Et toi, tu l’emmerdes, le monde !

Il parlait comme un père particulièrement furieux contre son enfant. Il était fou de rage parce qu’elle lui avait fait peur. Et il était censé rester ici avec elle ? Il se dirigea vers la fenêtre pour estimer la hauteur à laquelle il était. S’il n’avait pas risqué de se péter les deux jambes en sautant, il l’aurait laissée là et elle aurait payé pour tout le merdier qu’elle avait foutu. Il soupira.

-Olsayk. Appelle-moi comme tu veux. Soudain, il comprit que ce qu’aboyait le tambourineur depuis tout à l’heure n’était autre que le nom de la femme. TA GUEULE ! Hurla-t-il à son attention.

Si quelqu’un d’autre débarquait dans cette pièce, il allait péter un câble. Vraiment.


~659 mots~

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Kitoe
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Kitoe
Mer 13 Mai 2020, 22:10

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

-Oh, ça va oui ? Je t’ai demandé ton avis peut-être ?

C’était pas la peine de s’énerver comme ça. Alors oui, elle, elle s’était bien énervée, mais non, ça n’avait pas été excessif. Au contraire, c’était parfaitement justifié. Juste que personne ne voulait l’admettre. Cette bande de mâles bouillonnants à l’égo surdimensionné allait devenir insupportable à la fin.

-Et si tu veux tout savoir, ouais j’suis fière de moi !

Et la Réprouvée avait doublement raison de lui répondre ainsi. Elle défendait l’honneur de sa magnifique bague tout autant qu’elle provoquait les éclats de voix. Elle avait constaté que ça la maintenait éveillée, ce qui était une bonne chose. Elle n’avait pas envie de laisser la fatigue l’emporter sur elle. Elle n’était pas un bébé. Il n’y avait que les faibles qui dormaient, et elle, elle ne pouvait pas l’être. Ses ailes rouges indiquaient qu’elle était née de la guerre. Elle était prédisposée à être forte. A le devenir, tout du moins. A l’heure actuelle, elle ne pouvait pas vraiment assurer qu’elle était en position de domination. Quelques minutes plus tôt, en revanche, oui. Elle avait ressenti un profond plaisir à sentir ce Mal la posséder. Elle n’était pas peu fière de sa démonstration de force, d’autant plus que ça lui avait permis de mettre son plan Fous Moi La Paix Sale Fils De Chien à exécution tout en augmentant considérablement son charisme. Efficace. Avec la force dont elle avait fait preuve, elle était persuadée qu’elle aurait pu écraser son ami sans le moindre problème. La chose aurait sûrement été plus efficace que de se contenter d’obstruer la porte, mais tant pis. C’était fait et elle ne lâcherait pas prise. Maintenant, par terre ou ailleurs, il fallait qu’elle surveille cette porte pour s’assurer qu’elle tiendrait.

-J’en ai marre de ce connard qui se prend pour mon père. J’évite un emmerdeur, c’est pas pour me retrouver coincée avec un autre, non mais ! Si tu continues de chouiner, je vais refaire ce que je viens de faire et tu vas voir si je vais pas te buter pour de vrai !

Elle n’avait pas la moindre idée de comment elle allait s’y prendre pour retrouver cette forme surhumaine, mais elle s’en foutait. Son aptitude à prévoir tout en restant rationnelle était nulle à chier, ce n’était pas faute de l’ignorer. Elle ne doutait pas un seul instant que le bluff ne marcherait pas sur ce type. Vu comment elle l’avait vu chialer pour sa vie, en fait, impossible qu’il conteste sa supériorité. Elle afficha un sourire et rit.

-Désolée, mais t’étais ridicule. Elle n’était pas désolée du tout, bien entendu. Ce n’était que pour la formule. Comment tu te chiais dessus « nooonnn je ne veux pas mouriiiiir s’il vous plaiiiit ». Haaaa. Bon. Pousse les meubles contre la porte, sinon il va réussir à ouvrir.

A défaut de pouvoir résister très longtemps, il fallait au moins qu’elle retrouve un peu de forces pour lui faire face plus tard.



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Dim 24 Mai 2020, 22:38

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Olsayk baissa doucement la tête. Oui, elle avait raison, il fallait qu’il se calme. Il ne devait pas monter sur ses grands chevaux comme ça, c’était n’importe quoi.

-Pardon.

Il tenta de regarder son reflet dans le carreau, mais celui-ci était crasseux et un peu jauni. Tout ce qu’il voyait, c’était au travers. La rue en bas était un peu floue et revêtue d’un filtre jaunâtre.

-C’est vrai que si c’est la bague de ta mère… Ça doit être important pour toi.

Il comprenait, même s’il ne se sentait absolument pas concerné par ce type de situation. Il n’entretenait pas de relation saine avec sa mère. Elle lui faisait peur plus qu’autre chose, et elle le haïssait. Ce n’était pas faute de lui avoir dit ni de lui avoir montré. Sa mère était un monstre. Olsayk se demandait parfois pourquoi elle ne s’était jamais débarrassée de lui, puisque ça avait l’air si dur de le supporter. Peut-être qu’elle avait eu besoin d’être le bourreau de quelqu’un. C’était triste et injuste. Mais bon. L’herbe était toujours plus verte chez le voisin. Dans son cas, les mères étaient toujours plus bonnes chez les voisins – bonnes veut dire gentilles et rien d’autre.

-Toi, au moins, tu as une mère à laquelle tu tiens…

Si cela avait été possible, un orchestre de violons aurait commencé à jouer un air triste et lascif. Il détourna le regard. Oui, c’était triste. Tragique. Tout ce qu’on voudrait. Ça l’avait rendu fou et dérangé, lui, à force d’être battu et élevé dans la peur, le trouble, l’incompréhension, le flou complet… A peine avait-il commencé à découvrir ce qu’était la vie que cette femme l’avait perdu. Olsayk se retourna pour repousser la tour de meubles comme Freja le lui avait demandé. C’était lourd et massif, et il n’avait pas la force démoniaque qu’elle avait démontré plus tôt, mais il fit tout de même ce qu’il put. Il ne s’enquit qu’ensuite de contempler cette même tour et d’à nouveau réaliser le carnage qu’elle avait foutu.

-MAIS T’ETAIS VRAIMENT OBLIGEE DE FAIRE CA ?

C’était reparti. En fait, la vue de cette infâme tour l’insupportait. Il se demandait comment lui allait s’en sortir dans cette histoire. Est-ce qu’il allait devoir payer tous ces dégâts ? Ce n’était pas de sa faute, peut-être, mais depuis le début, il aidait plus ou moins cette grognasse à se barricader.

-QUELLE CONNE C’EST PAS POSSIBLE ! UN PEU DE RESPECT POUR LES AUTRES C’EST TROP DEMANDE PEUT-ETRE ? C’EST QUOI LA SUITE, TU VAS EXIGER UN MASSAGE ET QU’ON CUISINE POUR TOI ?

Il s’empara des pieds de la chaise et la fit descendre. Et lui, quel con de l’écouter se lamenter de sa misérable vie ! Comme si elle était misérable, d’abord ! Cette fille était juste stupide et capricieuse ! Il refusait de l’écouter davantage. Il se l’interdisait. Oh oui, elle allait lui crier dessus pour l’empêcher de dégager la sortie, mais il n’en avait plus rien à faire. Il n’allait quand même pas se plier continuellement à ses ordres ! Il n’allait quand même pas rester coincé avec elle juste parce qu’elle l’avait décidé sur un coup de tête ! A côté de sa mère, elle était tellement pathétique. Il ne pouvait pas la laisser devenir son nouveau bourreau alors qu’elle n’arrivait pas à la cheville de ce qu’il avait déjà vécu.


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Lun 01 Juin 2020, 22:35

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

-Oui, c’est très important.

C’était surtout très faux. Un ramassis de conneries. Si ça se trouvait, cette bague avait appartenu à la pire des enflures possibles dans ce monde. A un abruti de Stenfek. A un Sorcier. Mais qu’est-ce que ça changeait ? Elle voulait sa bague, c’était tout. Elle ne ressentait donc pas le moindre remord. Elle s’en foutait. Le principal, c’était d’avoir raison, coûte que coûte.

-Boh, tu sais…

Sa remarque l’amusait parce qu’elle n’avait pas de mère. Donc chanceuse, non, pas plus qu’elle était l’inverse. Freja s’appuya sur ses coudes pour s’asseoir. Ça allait un peu mieux même si elle était toujours fatiguée. Elle observait l’homme sans trop savoir ce qu’elle devait faire. Il avait l’air triste. C’était à propos de sa mère à lui ? Leur relation ne devait pas être très jojo. Elle haussa les épaules, parce qu’elle s’en foutait un peu. Ses histoires de famille, ça n’était pas son problème. Franchement, c’était à peine si elle en comprenait le concept, alors si en plus c’était pourri… ça ne l’intéressait pas. La Réprouvée laissa son comparse gueuler un bon coup avant de rétorquer avec une nouvelle série d’insultes. Comme les fois d’avant, c’était surtout pour avoir le dernier mot qu’elle gueulait. Ce qu’elle disait n’avait pas vraiment de sens en soi, surtout qu’elle avait épuisé tous ses pauvres arguments pour se défendre. Cette répartie lui suffisait amplement tant qu’il laissait sa jolie tour en pla-…

-Hé ! Pas touche ! REMETS CETTE CHAISE A SA PLACE ! OLSAYK !

Elle sentit l’adrénaline reprendre possession de son corps. Elle était trop faible pour réinvoquer le Chaos, mais pas pour piquer une bonne crise de colère. Freja trouva la force de se relever tandis qu’il tirait sur l’un des pieds du lit, basculé sur le côté, pour l’écarter de l’entrée. Les tambourinements de l’autre côté allaient de plus belle. L’ami avait cessé un instant, mais était revenu à la charge en entendant les éclats de voix de cet idiot.

-FREJA ! Tu sais que tu ne t’en sortiras pas ! Arrête tes conneries, sérieusement ! T’es en train d’emmerder un gars qu’a rien demandé !

Elle ne l’écouta pas et ne prit même pas le temps de lui dire de la fermer. Prenant appui contre le mur d’un pied, elle se propulsa vers l’insolent qui tentait de les débarricader. Si sa tentative d’être stylée échoua, elle parvînt tout de même jusqu’à l’homme et l’entraina dans sa chute. Vite, elle prit appui pour se retrouver à califourchon sur lui. Elle tremblait, mais cela ne l’empêcha pas de brandir son poing et de l’abattre sur son visage. Ça ne l’empêcherait pas de le tabasser tout court, en fait. Derrière elle, le tas de meubles partiellement dégagés laissait à la porte de quoi s’entrouvrir doucement mais sûrement. Très sûrement.


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Mer 10 Juin 2020, 16:29

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Il devait avouer qu’il n’avait pas vu le coup venir. Olsayk s’était fait mal en tombant par terre avec tout le poids de la femme sur lui. Son épaule droite avait tout pris, mais il n’avait poussé qu’un grondement sourd. Il eut à peine le temps de… de faire quoi que ce soit, en fait, qu’il reçut un coup au visage. Celui-ci le laissa bouche bée. Il était aussi sonné qu’étonné, même si, en tant que Réprouvé, cet acte barbare n’aurait jamais dû le choquer. Il cracha une insulte en Zhul’dov qui fut étouffée par un deuxième poing venu s’écraser contre sa joue. Il tendit son bras pour enserrer sa main autour du cou de l’hystérique et la repousser. Il la fit basculer sur le côté pour prendre le dessus. Il était plus fort qu’elle. Quand elle était sous cette forme, au moins. Il n’avait pas envie de la tuer comme elle en avait la rage. Il voulait juste l’immobiliser. Il n’était pas capable d’un acte aussi impardonnable. Alors, à califourchon sur elle, il plaqua ses deux bras au sol.

-T’arrêtes ça tout de suite espère de salope.

Ses mots n’avaient pas vraiment d’utilité maintenant qu’elle était partiellement immobilisée. Il n’avait pas pensé à ses jambes. Derrière lui le tas de meubles tremblait toujours sous les à-coups répétés du Réprouvé. Ce dernier pouvait maintenant voir ce qu’il se passait à l’intérieur de la pièce. Il ne pouvait juste pas s’y glisser. Olsayk regarda par-dessus son épaule et croisa son regard.

-Ne bouge pas, on va y arriver.

Alors Olsayk tînt bon. Il mettait tout son poids sur la jeune femme. Il devait lui faire mal aux poignets à les écraser comme ça, mais c’était le cadet de ses soucis. Elle continuait de se débattre, alors c’était qu’elle était toujours en vie. Il supposait que c’était de principal.

-Allez !!! Cria l’ami pour inciter le gérant à charger avec lui.

-Dépêchez-vous bordel ! J’ai pas que ça à foutre !

Techniquement, si, un peu, puisque quatre-vingt-dix pourcent de sa vie n’était que débauche, mais bon. Il en avait marre de cette petite conne. Il en avait marre d’être dans cette position qui crispait ses muscles alors que l’une de ses épaules le lançait. Il voulait qu’elle se prenne une bonne grosse claquasse dans la gueule de la part de ce type dont il avait encore du mal à réaliser la taille, qu’il lui gueule dessus et qu’elle se mette à chialer comme une gamine et avec honte. Il voulait qu’elle ait honte. Qu’elle soit humiliée. Qu’elle disparaisse. Elle l’insupportait, elle et son comportement de princesse. Il ne voulait pas seulement plus la voir, il voulait arrêter de pouvoir concevoir qu’une telle personne existait dans ce monde. C’était trop insupportable que ce genre de personne capricieuse et imbue d’elle-même puisse exister et prospérer. C’était profondément injuste. Ce genre de personne ne méritait rien. Olsayk voulut lui cracher dessus, mais il se retînt.


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Mar 07 Juil 2020, 22:59

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

Elle criait. Elle ne pouvait rien faire d’autre. Ce connard lui écrasait les poignets et elle avait beau vouloir les extirper de son emprise, de toutes ses forces, elle n’y parvenait pas. Ses jambes, elles, n’étaient pas plus efficaces. Elle avait d’abord voulu les passer devant sa tête pour l’éloigner mais il fallait croire que c’était impossible. Alors elle s’était résignée à ne lui donner que des coups de genou pas très efficaces. Elle n’avait plus les forces nécessaires pour se battre convenablement. Elle ne faisait que transpirer. Elle avait trop chaud.

-Pourquoi tu l’aides tout à coup ? Hurla-t-elle à l’intention de celui qui la maintenait par terre. On était une équipe, putain…

Sa voix se brisa tandis qu’elle voyait la porte s’ouvrir progressivement. Elle était triste, mais toujours en colère. Elle serra les dents. C’était insupportable. Elle refusait tellement ce qui était sur le point de se passer et elle ne pouvait rien faire. Elle était impuissante et destinée à subir.

-J’te déteste.

Elle avait perdu sa bataille de qui aurait le plus gros orgueil, le plus de cran, le plus de forces. Quand la voie fut suffisamment grande pour permettre à son ami d’entrer dans la pièce, Freja éclata en sanglots. Qu’est-ce qu’elle allait faire ? Qu’est-ce qu’il allait faire ? Elle ne voulait pas que ça arrive.

-C’est bon, lâche-la. Merci.

Une fois libérée, Freja ne réagit pas tout de suite. Elle s’était attendue à ce que son ami la porte, alors elle avait d’abord adopté la position du mort : cela consistait en relâcher tous ses muscles pour paraître plus lourde et difficile à porter. Elle avait oublié qu’avec sa petite taille et son poids plume, cette technique était vaine. Comme ce n’était pas le cas, pour une raison qu’elle n’expliquait pas, elle finit par ramper pour se réfugier dans un coin de la pièce.

-Bordel de merde. Grogna le gérant en constatant les dégâts qu’elle avait causé au plafond et au mobilier. Vous allez me payer tout ça.

-Elle le fera. Puis à Freja. On dirait une gamine de six ans, tu sais ?

-Nan.

-Si.

-Nan.

-Si.

-NAN.

-T’AS PAS BIENTOT FINI BORDEL ?

Elle se recroquevilla et cacha son visage. Elle ne voulait pas qu’il la voit pleurer. Elle avait honte. Pas de s’être comportée comme une enfant, mais toujours d’avoir perdu. Ça craignait trop. En plus, il faisait peur quand il prenait sa grosse voix, ce qui rajoutait à sa tristesse. Elle serra fort ses bras autour d’elle-même comme pour se protéger. Elle ne voulait plus l’entendre. Elle était juste de plus en plus triste et elle voulait être seule. Il ne la comprenait pas. Personne ne la comprenait et tout le monde était contre elle. Elle, elle voulait juste récupérer la bague de sa mère… Elle avait tellement insisté sur ce détail dans son esprit qu’elle finissait par y croire elle-même.


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Mer 15 Juil 2020, 20:05

T'façon, vous êtes tous des menteurs !ft. Freja

Lâcher la jeune femme lui fit le même effet que de renoncer à l’assurance dont il avait fait preuve ces dernières minutes. A moins que ce ne fut le fait qu’elle le détestait finalement, qui l’avait ébranlé. Il n’en savait rien. Il sentait juste ses forces le quitter comme s’il venait de s’assoir après avoir marché en montagne pendant une journée entière. Il était fatigué, autant physiquement que mentalement, alors même qu’il venait de se lever. Il avait mobilisé trop de son énergie pour s’occuper de cette fille.

Olsayk recula, laissant ce certain ami prendre la relève. Comme il l’avait si profondément souhaité, Freja se fit engueuler au point d’en devenir ridicule. Il se sentit tout petit comparé à cet homme à la carrure imposante et à la grosse voix. Il n’osa pas non-plus croiser le regard du propriétaire de peur que celui-ci ne le désigne comme officiellement responsable des dégâts causés dans la pièce.

-Tu vas arrêter de faire la morveuse et tu vas payer pour toutes les conneries que tu viens de faire !

Il rentra un peu la tête dans ses épaules. Sa voix imposait le respect. Il avait la sensation d’être tout autant concerné par les réprimandes, alors il s’éloigna encore comme pour disparaître de la scène. De toute manière, il n’était plus vraiment au centre de l’attention. Enfin si, il y avait le gérant de l’établissement qui lui jetait des coups d’œil de temps à autres. Craignait-il qu’il s’enfuie ? C’était possible. Il avait beau les avoir aidés, il s’était retrouvé dans cette même pièce avec cette fille. Bipolaire comme il était, on n’était sûr de rien. Olsayk aurait aimé se justifier auprès de lui et témoigner de tout ce qu’il s’était passé là-dedans, se dédouanant au passage des dégâts qui avaient été causés dans la chambre, mais il n’osait plus parler.

-Rien de cassé ?

Le jeune homme sursauta puis secoua la tête. Non, mais ce qu’il ne savait pas, c’était qu’elle avait quand-même tenté de le tuer. Il entrouvrit la bouche pour le lui dire, puis songea que c’était con comme remarque, puis en fait non. Il ne savait pas. Il finit par reprendre une inspiration.

-J’ai voulu l’en empêcher, mais… enfin… elle…

Elle s’était transformée en un monstre destructeur à la force exponentiellement supérieure à la sienne.

-Elle est rentrée dans une rage folle…

Pour le reste, c’était faux. Il n’avait pas voulu l’en empêcher ; il n’avait rien compris à ce qui lui arrivait. Il n’avait juste rien fait, et les conséquences de sa passivité l’avaient empêché d’agir par la suite. Elle avait déjà causé tous les dégâts possibles quand il avait repris les rênes de son propre corps. Donc oui, il avait menti, même si « empêcher » pouvait être interprété de différentes manières – et avec son corps de lâche, c’était vite vu. En somme son récit ne le mettait pas trop en valeur. Le patron devait même le prendre pour une tapette. Mais bon, de n’importe quelle version, avec le résultat que tous observaient maintenant, ça avait été la solution la moins moins glorieuse.


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Lun 20 Juil 2020, 17:38

T'façon, vous êtes tous des menteurs !

Olsayk

Freja

-Laisse-moi tranquille.

Sa gorge était nouée, si serrée que ses mots étaient devenus un couinement. Elle avait resserré ses bras autour de ses jambes pour se refermer comme une coquille. Elle pleurait à grosses larmes, complètement dévastée et dépassée par ses propres émotions. C’était la fin du monde. Elle allait mourir dans un flot infini de tristesse et même une fois morte, sa peine perdurerait et elle serait triste pour toujours, jusqu’à la fin des temps. On la détruirait jusqu’à l’infini. Elle n’avait pas envie de souffrir pendant tout ce temps. Ça lui faisait peur.

-Je ne te laisserai pas tranquille tant que tu ne seras pas calmée, Freja.

Si seulement on pouvait juste tout annuler et reprendre de zéro… Elle ne se serait pas comportée comme ça… non, elle aurait choisi une autre chambre dans laquelle se barricader… non, elle aurait calmement cherché sa bague, comme une personne mature et responsable… Freja ne savait plus ce qu’elle devait faire pour une histoire aussi débile. Maintenant qu’elle s’était foutue dans le pétrin, qu’elle allait devoir payer les conséquences de ses actes irréfléchis, elle cherchait une échappatoire et il n’y en avait pas. Elle se concentrait fort, pourtant, afin d’essayer de faire disparaître les dégâts qu’elle avait causé. C’était impossible.

-Regarde-moi.

Elle refusa. Le regarder, c’était perdre pour de bon. Elle n’était pas prête. Seulement, il ne lui laissa pas le choix. Sa grosse main calleuse vînt chercher son menton pour le relever. Elle ne résista pas longtemps. Il lui faisait mal. Elle ne dit rien. Son visage découvert, elle fuyait toujours son regard ; lui le cherchait. Il était plus habile. Ses pupilles finirent par capter les siennes. Le visage de la jeune femme se déforma. Elle se remit à pleurer de plus belle. Ses bras cherchèrent le réconfort d’un câlin. Il accepta, en soupirant. Les siens entourèrent son petit corps, faisant attention à ne pas la serrer trop fort.

-Je suis désolée…

Il leva les yeux au ciel. C’était pas trop tôt. L’homme était habitué aux caprices et aux crises de la jeune femme. Il avait appris à être patient avec elle. C’était tout l’art d’être parent. Le gérant, lui, en avait plus que marre.

-Elle travaillera ici et son salaire paiera les dégâts. Elle commence dès maintenant, en faisant le ménage dans cette putain de chambre. Si quand je remonte, les meubles sont pas remis en place ça va mal se passer. Je connais des gens, vous savez.

-Ouais. Ça va. Répondit l’ami, désagréable. Le patron repartit à son poste. Ils avaient tous un peu oublié Olsayk. Son attention revînt sur Freja, qu’il avait relâchée. Lève-toi. On va ranger tout ce bordel.

-Et après on ira retrouver ma bague ?

-Et après on ira retrouver ta putain de bague, oui.

Elle renifla puis sourit, rassurée.


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