Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

 Interlude au Château | ft. Jämiel - [Insert dans le RD des Portes II]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 757
◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Jeu 23 Avr 2020, 20:22


Image de Ihor Reshetnikov
Interlude au Château





« Il te va pas ce liner ! » « Et toi ce cadre tu crois qu’il te va ?! C’est qui la plus belle ? » « C’est toujours blanche-neige, vieille peau ! » « Toi, si j’étais pas occupée, je t’aurais déjà lancé par toutes les fenêtres de ce château en même temps ! »  « Non. » « Si. » « Non, t’as besoin de moi, Chérie. » « FERME-LAA ! » Je me raclai la gorge et me dirigeai vers les escaliers qui descendaient vers la partie publique du château. Cette broutille ne m’arrangeait pas, je ne voulais pas qu’Ursu-la-débile ou que Maléfiquonne soient les deux présentes au lieu de rendez-vous avant moi, car c’était le pire qui puisse arriver. Mais un contretemps aussi stimulant avait tout de même de quoi me réjouir ! La venue d’une personne au titre aussi élogieux que Gouverneur et qui plus est, venu d’un pays qui n’était pas un des royaumes avoisinants ne pouvait que me faire lécher mes babines politiques. Soit cet émissaire de je-ne-sais-qui me serait délicieusement utile, j’entendais par là comme otage ou comme interlocuteur, soit il me serait délicieusement amusant d’avoir une conversation avec parce qu’il me permettrait d’apprendre des choses. En somme, j’avais le choix entre de l’utile ou de l’utile. Je pouvais m’en contenter.

Je me mis à claquer frénétiquement des doigts en hurlant avec un souffle qui forçait l’admiration« INTENDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANTE ! ». Heureusement pour elle, l’intendante en question débarqua aussitôt à l’entrée de mes appartements, dans le petit carré que j’avais délimité au sol pour que les domestiques ne le franchissent pas. J’avais tendance à détester l’odeur des gens qui ne donnaient pas d’ordre. « Un invité de classe quatre est en route. Vous me sortirez un apéritif pour deux personnes, du personnel compétent, et vous m’allumerez les flambeaux de la salle du trône. Vous transmettrez à tout le monde que je ne veux voir personne et vous ferez passer le message au Chasseur que je le veux prêt à bondir du couloir des serviteurs si je lui l’ordonne. Est-ce que je me suis faite comprendre ? » A peine eus-je finis de formuler ma question que la frêle intendante du château disparut avec zèle. L’avantage ultime de la peur était peut-être l’efficacité des gens avec qui l’on travaillait. Ceci étant fait je me dirigeai vers une des petites salles conviviales dans laquelle j’avais rangé le messager qui avait précédé l’arrivée de mon invité.

« Oh non ! Nul besoin pour vous de repartir si votre maître arrive tout bientôt n’est-ce pas ! Je vais plutôt vous faire monter un magnifique plateau de fruits et vous faire patienter ici ! Est-ce que ça vous va ? » En vrai ce n’était que peu un choix, mais ça aurait l’avantage de le tenir occupé et selon la tournure que prendrait la discussion avec celui qu’on m’avait présenté comme le Gouverneur Ratcliffe, celui-ci me servirait peut-être de monnaie d’échange. Les gens bons avaient tendance à tenir à leurs camarades. J’eus la délicatesse de n’empoissonner aucun fruit et même de gratifier le messager d’un sourire.

La salle du trône était prête, les torches étaient allumées tout du long et le sang brillait sous la lueur des flammes. Ces bassins me donnaient envie d’une baignade. Quelle horrible histoire que de devoir diriger un royaume. Tap.. Un insecte ici ? Je regardai sur mon épaule une première fois et retournais la tête une seconde pour vérifier ce que je croyais avoir vu. Une petite Fae se tenait en lieu et place de mon épaule et était en train de jouer avec une mèche de cheveux qu’elle avait sortie de la coupe complexe, belle, délicate, subtile, impressionnante, grandiloquente, mais tout en restant sobre réservée, intime, précise et stricte que j’avais faite avec le cercle d’argent qui me servait de couronne. Alors que je pris une respiration immense prête à m’époumoner sur celle qui était en train de me décoiffer, et qui plus est sans aucun laisser-passer pour entrer dans mon château, je me rendis compte qu’elle n’était plus là. Est-ce que je devenais folle ? Je pris une grande inspiration et mis mon plus beau masque social, prête à affronter mon dur devoir de Reine.

Un soupir. « Non, mais si c’est pour te cacher comme ça, pars ! Je sais pas ! Va espionner Blanche-Neige, va chasser des baies, va me trouver un miroir plus sympathique ou quelque chose pour le remplace, mais ne reste pas là tu fais absolument tout foirer. Allez, pars ! » Je n’avais même plus l’énergie de m’énerver contre ce chasseur qui partis pataud. A peine commençais-je à me rasseoir sur mon trône que les deux portes qui donnaient sur les escaliers s’ouvrirent. Je souris à demi.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36632-dae-miirafae-termin
Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 760
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Ven 24 Avr 2020, 01:17

Interlude au Château


La vie dans le camp n'offrait pas la meilleure des qualités de vie que l'on pouvait imaginer. D'où l'espoir de rapidement quitter ces tentes pour de réelles habitations. Entre la poussière qui s'immisçait dans chaque maille des vêtements portés et chaque grain de riz dans les assiettes, et l'absence totale de confort, Ratcliffe lui-même se rêvait d'une véritable pièce à vivre, d'une véritable salle à manger, mais, surtout, d'une véritable salle d'eau. Car c'était ça qui se ferait sentir - au juste mot - le plus rapidement parmi ses hommes s'ils venaient à trop s'éterniser dans cette campagne. L'absence de véritable hygiène. A cette pensée, le Gouverneur retroussa le nez, autant dégoûté par l'idée, que d'imaginer que ce puisse arriver un jour. Délaissant la chemise légère qu'il portait jusqu'alors, plus adapté pour la vie au campement que sa tenue de ville, il se passait un rapide coup d'eau sur le visage pour chasser la poussière avant d'enfiler un costume plus approprié pour aller à la rencontre de la Régente de ces terres. Du peu qu'il avait pu recueillir en information sur elle, elle ne lui paraissait pas différente des autres Souverains, sinon qu'elle portait en plus le titre de Sorcière. Parfois Méchante. Un rire bref lui échappa. Les gens de ce Royaume était bien niais. Ou trop pacifique. Il n'allait pas s'en plaindre non plus. Attrapant son chapeau haut-de-forme, il balaya rapidement la poussière et la terre accumulée de ce dernier d'un geste de la main, avant de sortir de la tente, non sans se saisir d'une canne au passage. En le voyant, Percy, en train de se faire dorloter par l'un des hommes du camp, interpella le Gouverneur d'un jappement avant de courir dans sa direction. Ce dernier tendit la main pour lui offrir une caresse avant d'ajouter, « Tu es prêt ? ».

Ratcliffe profita de la route pour revenir sur les différents événements. Leur arrivée, sans accroc et l'assaut imprévu de ce nuisible. Il repensait aux décisions qu'il avait dû prendre - rapidement - en fonction du minimum d'information qu'il avait obtenu grâce aux hommes qu'il avait envoyé en éclaireur - finalement, ils n'étaient pas totalement inutile. Étaient-ce les bonnes ? N'avaient-ils pas oublié quelque chose ? Aurait-il dû faire quelque chose de plus ? Ou peut-être de moins ? Toujours était-il qu'au final, il était trop tard à présent. Que maintenant, les choses allaient se jouer avec, et face, à cette Sorcière.

Sur place, le Gouverneur s'attardait un instant face à l'imposante bâtisse. Arquant un sourcil, il se questionna sur les goûts que pouvaient avoir cette femme. Entre l'extravagant et le ténébreux, c'était à croire qu'elle n'avait pas su se décider sur le style architectural à donner à l'édifice. Il exhalait un soupir, réajustant sa veste et  son chapeau. Délaissant le cheval à un domestique, il en suivi un autre, sans un mot, Percy sur les talons, qui le guida à travers les couloirs du château. Détaillant la décoration, il put constater qu'elle était à l'égale de l'architecture. Aussi sombre qu'elle était éclatante. Elle te faisait un peu penser à ces plantes aux teintes lumineuses que l'on trouvait pourtant dans les lieux les plus sombres et les plus dangereux. « Dites-moi. Qu'est-il donc arrivé au Roi de cette contrée ? », fit-il enfin en portant son regard sur le domestique. « Oh... Il n'y a pas de Roi ici. Sa Majesté est la seule maîtresse de ce Royaume. », répondait celui-ci après une seconde de silence, en détournant le regard. « Je vois. ». C'était possible. Peu commun, mais possible. Ses parents se retrouvant sans héritier mâle, elle serait alors la seule à pouvoir prétendre au trône. Sans époux ni descendance, il n'y aurai donc pas lieu d'y avoir de Roi. Toutefois, la crainte était lisible dans le regard de l'homme, en plus du temps de latence qui s'était écoulé avant qu'il ne lui offre une réponse claire. Il y avait une information qu'il avait manqué et qu'on lui dissimulait, et il n'aimait pas ça.

Le domestique s'écartait d'un pas en arrivant devant une nouvelle salle. « Notre Reine vous attend dans la salle du trône. », fit-il avant de lui ouvrir la porte. « Merci. », répondait Ratcliffe avec l'un de ces faux sourire sympathique qu'il avait fini par travailler, à force de courbettes auprès de son propre Souverain. Pénétrant la pièce, la première chose qui le frappa fut la forte odeur métallique du sang les cernant. Elle avait égorgé un troupeau de bœuf pour remplir ces bassins, ou bien ? En jetant un regard sur Percy, il pu voir que même lui était dérangé par les effluves, ce dernier se frottant la truffe à coup de patte régulier. Après quelques pas il retira son haut-de-forme et s'arrêta à une distance raisonnable de la Sorcière, comme il posait le couvre-chef contre sa poitrine. « Majesté. », commença-t-il dans une révérence. « Vous me voyez honoré d'accepter de me recevoir, malgré ma demande quelque peu inopinée. ». continua-t-il en reportant son regard sur la Régente. Le port de tête altier. Le regard méprisant. L'attitude hautaine. Le visage sévère. Un mince sourire rêveur se dessinait sur le visage du Gouverneur. Soudain face à face, l'image de la voir ployer le genoux face à lui n'en devint que plus délectable. « Même si mon homme de main l'a probablement déjà fait, permettez-moi de me présenter. Gouverneur John Ratcliffe. Je suis venu, depuis un Royaume plus à l'ouest d'ici, jusque dans ces contrées au nom de sa Seigneurie. », ajouta-t-il avec cet air avenant qu'il affichait à ce même Seigneur depuis trop longtemps déjà à son goût. Un jour, lui aussi finirait à genoux devant sa grandeur. « Je ne vais pas vous mentir. Si nous sommes ici ce n'est pas pour un voyage touristique, mais bien pour étendre la puissance notre notre Roi. ». Son visage, comme le ton de sa voix, se firent plus grave. « Cependant... ». Il marqua un temps. « Des échos que j'ai pu avoir, il m'a semblé évident que j'avais bien plus à perdre qu'à gagner en faisant de vous une ennemie. », concluait-il avec un mince sourire. « Je ne peux malheureusement pas rentrer sans avoir offert ce que mon Roi désir. J'imagine que vous pouvez comprendre. ». A nouveau le Gouverneur marquait un temps, en profitant pour détailler les réactions de la Sorcière. Il voulait l'intéresser. L'intriguer s'il le fallait. Et s'il devait quitter les lieux sans obtenir ce que lui désirait, alors il ferait brûler l'édifice et cette femme avec. « Evidemment, je ne vous demande pas de me céder vos terres, ce serait ridicule de ma part. », compléta-t-il avec un rire bref. « Qui plus est, il semblerai que je ne soit pas le seul à convoiter la région. ». Ce misérable insecte et sa fourmilière. Tout ce qu'ils méritaient c'était d'être écrasé sous les talons de ses souliers.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 1221 (me suis emportée 8D)
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36268-jamiel-arcesi#70079
Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 757
◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Sam 25 Avr 2020, 00:11


Image de Ihor Reshetnikov
Interlude au Château





Ses coutumes n’étaient pas les nôtres. Il y avait dans son regard l’étincelle de celui qui découvre, qui trouve cela exotique. Soit quelque chose le dérangeait dans ce lieu, soit, simplement, il n’était pas assez habitué aux us et coutumes de nos trois royaumes pour donner convenablement le change. Première information importante.

Il n’était pas au courant de la situation politique du Royaume, n’était pas au courant de la manière dont j’avais écarté la Bête et s’il posait la question du roi, comme me l’avait rapporté une chaîne d’esclave effrayée à l’idée que je puisse passer ma colère d’avoir manqué une information sur eux, c’était sûrement que celui qui lui donnait les ordres était un autre de ces imbéciles patriarche qui avait une place toute trouvée parmi les êtres transformés en grenouille de mes bassins. Mais cela pouvait peut-être être utilisé à mon avantage, car d’une manière ou d’une autre il devait me sous-estimer, sous-estimer les compétences que j’avais dû déployer pour diriger seule un royaume étendu comme l’était le mien. Deuxième information importante.

Il savait ce qu’il voulait. Sa gestuelle était travaillée, son corps lui répondait et essayer de lui extirper des informations de ses réactions allait être chose compliquée. C’était bien plus qu’un Gouverneur, c’était un être de la pire engeance qui soit : un courtisan. Un professionnel de la cour, des apparâts et des courbettes. Malgré le fait qu’il ne connaisse rien de notre Royaume, il ne commettait pas d’erreur d’étiquette, il utilisait des formules soignées, des titres adaptés, des codes corporels sûrs et précis. Dans son regard il y avait le détermination simple, mais qui ne s’éteindra jamais de ceux qui savent ce qu’ils veulent et qui savent exactement comment l’obtenir. C’était au fond de ses yeux, mais à force de le regarder sans détourner le regard et sans qu’il ne le détourne non plus, cherchant sûrement en moi d’autres réactions, je commençai à le voir. Il était déterminé. Troisième information importante. Mais celle-ci me dérangeait. Malgré sa détermination, il y avait quelque chose qui le chiffonnait, qui le dérangeait. Ce n’était pas ma beauté, il n’avait pas semblé surpris de voir un être aussi grâcieux et splendide s’asseoir dans un trône aussi finement ciselé pour mettre mon corps de Reine en valeur, non ce n’était pas ça. Peut-être était-il frustré de quelque chose ? Gêné par quelque chose. Oui c’était une piste. Voulait-il plus de pouvoir ? Piste à ne pas écarter trop vite. Voulait-il coucher avec moi ? Piste à écarter immédiatement, j’avais actuellement bien d’autres choses à faire. En tous les cas, il y avait une carte à jouer. Et à peine eus-je fini de me dire ça que les siennes étaient posées.

Je le laissai défiler son discours, celui-ci devait sûrement avoir été tourné plusieurs fois dans sa tête, du moins sur le chemin à prendre, alors autant attendre pour voir sa stratégie se dérouler.

Courbette.
Présentation et mention de la personne pour qui il travaille. Aucune mention du nom. Juste le titre.
Objectif clair.
Flatterie. (Flatterie d’ailleurs tout à fait justifiée, car j’aurais détesté avoir comme ennemie une Reine aussi compétente à la fois en terme de politique qu’en terme de magie, je serais ma propre tare. Ce compliment avait toute raison d’être.)

Le jeu commença à son premier silence. Il me détailla et je lui donnai ce qu’il voulait. Je m’avançai légèrement sur mon siège, juste le buste, pour lui marquer de l’intérêt et lui dire qu’il pouvait continuer. Car il m’intéressait. Mon sourire s’était transformé en concentration calme et je lui accordai toute mon attention.

Il avait terminé.

« John Ratcliffe, c’est un plaisir que de vous accueillir au Royaume Hi-hi-hi. » Un temps. « Et, Gouverneur Ratcliffe, c’est également un plaisir de vous accueillir en tant qu’émissaire de Sa Seigneurie, votre Roi. » La première pierre était posée. Il devait bien comprendre que je faisais une distinction entre lui et sa fonction. Il fallait qu’il puisse voir miroiter en moi une alliée s’il avait envie un jour de prendre plus de pouvoir. Car c’était la corde sensible de beaucoup de personnes, le pouvoir. « Je suis ravie de voir en vous un leader à la clairvoyance politique affutée. Je vous donne doublement raison. Je ne vous céderai pas mes terres. » Un temps. « Et vous n’êtes pas le seul à convoiter la région. Enfin devrais-je dire, votre Roi n’est pas le seul à convoiter la région. N’est-ce pas ? » Il prenait la question comme il voulait. « Mais peut-être que cette discussion n’a pas lieu d’être dans un endroit aussi formel. » Je me levai en indiquant aux domestiques qui me faisaient face de m’accompagner. Je traversai calmement la salle du trône en respirant délicatement l’air ferré de la pièce. J’avais envie d’un bain. Je lui passai à côté en lui souriant. « Si vous voulez bien me suivre. »

Nous descendîmes dans un petit salon de réception meublé avec le goût qui me caractérisait toujours. J’aurais aimé m’avoir comme amie…heureusement…j’étais moi. Je l’invitai à s’asseoir en face de moi, je ne me mis ni en bout de table, ni debout. J’avais envie de lui faire comprendre que je lui parlais d’égale à égal. Car ce qu’il pouvait m’apporter m’intéressait. Les domestiques amenèrent rapidement de quoi manger et je lui servis un vin de qualité qui faisait écho aux odeurs ferreuses de la salle du trône. Il n’était pas composé de sang bien sûr, mais les plus amateurices de vin sauraient reconnaître qu’il avait été pétri par des pieds de vierges. Délicieuse idée.

« Je ne vais pas, avec vous, jouer au jeu de la cour, car j’ai en face de moi une personne décidée et avec qui je souhaite parler franchement. » Je n’allais pas en faire mot. « Êtes-vous venue chercher mon asservissement, à vous ou à votre Roi ou êtes-vous venu me demander une alliance afin de s’occuper des Royaumes voisins ? » Les cartes étaient entre ses mains. Evidemment que ses choix étaient bien plus multiples, mais il avait du potentiel, à moi de l’exploiter. Je l’observais attentivement, il respirait l’envie d’être puissant, ce sourire qu’il m’avait adressé dans la salle du trône n’était pas là pour mes beaux yeux.
Quel fascinant être humain.


HRP:
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36632-dae-miirafae-termin
Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 760
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Sam 25 Avr 2020, 17:18

Interlude au Château


Le Gouverneur écoutait avec attention la Régente, prenant garde aux moindres fluctuations de sa voix. La simple tonalité que l'on posait sur les mots pouvait changer grandement la signification que l'on souhaitait donner à une phrase. Un mince sourire se dessinait sur son visage. A mesure qu'il l'observait, qu'il l'entendait, il ne pouvait que songer que ses hypothèses de départ étaient fondées. Plus elle resterait longtemps en vie alors qu'il se trouvait dans les environs, plus il lui serait ardu de se débarrasser d'elle. Tout pouvoir est conspiration permanente. Cette phrase prenait tout son sens face à elle. Où l'avait-il entendu d'ailleurs ? Peu importe. Toujours était-il qu'elle lui offrirait un challenge des plus intéressant. Un peu de piment dans cette campagne de soumission. Un rictus amusé s'installait un instant au coin de ses lèvres lorsqu'elle reformulait sa question. Allons. Qu'elle n'aille pas lui faire croire que ce "lapsus" n'était pas volontaire. « A votre guise ». Il attendit qu'elle prenne la tête, courbant légèrement l'échine à son passage, avant de la suivre en silence. C'était amusant. La Maîtresse des lieux se fondait avec son palais. Ténébreuse mais flamboyante avec ses nombreux bijoux  éclatants qui l'ornait. A croire que la joaillerie était un élément récurrent chez les Monarques. Il y avait une différence notable entre la Sorcière et son Suzerain. Si, ici, la noirceur englobait les lieux, tout était pavé de marbre blanc et couvert de feuilles d'or dans le palais de son Royaume d'origine. Tout comme son Roi d'ailleurs. Il en était presque ridicule d'être si exubérant.

En pénétrant la nouvelle salle, son regard se porta automatiquement sur l'environnement. Le salon était habillé tel qu'une pièce de ce style devait l'être. Toutefois, le genre de la maison restait présent et, celui qui n'aurait pas eu l'occasion de s'attarder sur le reste du palais, ou qui s'attendrait à plus de chaleur, pourrait ne pas être des plus à l'aise ici. De toute façon, Ratcliffe n'était pas venu pour prendre le thé et le décor de la pièce importait bien peu dans la situation actuelle. Surtout dans sa situation actuelle où son seul toit était un morceau de tissu. Il retint une grimace à cette pensée.

Percy était allongé derrière Ratcliff, comme s'il cherchait à éviter le regard de la Reine. Il comprenait. Elle avait les mêmes réflexes que le Gouverneur et c'était une véritable partie d'échec qui s'était engagé entre les deux protagonistes. Malgré  la position de pseudo-égalité qu'avait installée la Reine en s'installant face à lui, Ratcliffe adressa un léger signe de tête aux domestiques après leur intervention, pour les remercier, avec une fausse modestie. Oui, il était ravi qu'elle l'écoute de cette manière. Il était ainsi certain que son oreille était attentive et son attention totale vis-à-vis des mots qui lui seraient prononcés. Non, il ne lui offrirait pas le plaisir de la satisfaction d'être vu comme un pair pour lui rappeler plus tard la différence de rang qui les séparait. Il se saisit du verre et humait le parfum qui se dégageait de la boisson. A la seule odeur de l'arôme, il pu deviner que ce devait être une production de la région. Ou du moins, ce n'était pas un vin qui avait été exporté dans la sienne. Toutefois, il n'y toucha pas immédiatement. Bien des nobles trop gourmands s'étaient effondrés pour avoir goûté une offrande "de bonne foi". A nouveau, un rictus amusé se dessinait sur ses lèvres. Elle en voulait avec ce "vous". « Cela va faire plusieurs reprises que je vous entends dire que je pourrais être ici pour mes propres intérêts, et trahir ainsi mon Roi. ». Vrai. La coquine est perspicace. « Bien sûr, il y a de quoi être flatté à entendre une Souveraine prétendre que l'on a la capacité à porter tout un peuple. Néanmoins, je me dois de devoir rétablir l'ordre des choses avant que quiconque ici ne prenne cela pour acquis et que la conversation ne continue sur un malentendu. », ajoutait-il plus sérieusement. Ce genre de paroles étaient le meilleur des moyens pour disperser des ragots. Ses hommes lui étaient fidèles uniquement parce qu'il était fidèle aux ambitions du Roi. Sans terres ni Pouvoirs, aucun d'entre eux ne le suivrait si ce genre de mots venait à se propager inutilement. « Au risque de vous décevoir, ce ne sont pas là mes objectifs, non. La couronne ne me sied guère... ». Vraiment ? « ... et rester enfermé dans un palais, même si je ne doutes pas que le trône doit être des plus confortable, n'est pas dans mes habitudes. ». Ce n'est pas comme si il avait déjà eu l'occasion de s'y essayer pour pouvoir affirmer ces propos. Il marqua un temps. « Je ne serai pas ici à me tenir face à vous, si tel était le cas. », ponctua-t-il en trempant enfin ses lèvres dans le breuvage, après lui avoir décoché un rictus. D'abord doux et légèrement fruité, le tanin et le bois apportaient une longue et agréable tenue sur le palé. Mais il y avait encore autre chose qui le distinguait réellement des autres vins. Quoi donc ? « Mais passons. Je ne suis pas venu vous déranger pour que l'on discute de ma petite personne. », conclut-il en balayant l'air d'un geste de la main. Doucement, il reposait le verre dans un bruit à peine audible avant de croiser les mains devant son visage. « Je ne me fais pas d'illusions. Il est improbable d'une Dame qui dirige tout un Royaume d'une poigne de fer ne se laissera pas soumettre sur simple demande, aussi courtoise soit-elle. ». Il ne lui laisserai simplement pas le choix. « Ce n'est pas non plus pour une alliance que je suis venu vous voir. Plutôt pour un soutien. ». Bien moins officiel. Une alliance lierait les deux Royaumes. Il ne pouvait pas se le permettre. Pas avec elle. « Considérant les choses, mener à bien les projets de mon Souverain dans nos conditions actuelles ne sera pas aisé. ». Ce n'était pas certain. Il connaissait ses hommes et savait qu'ils élimineraient la vermine qui oserait se dresser sur leur passage, aussi pitoyable soit leur tenue. Mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir. « A moins de prendre possession de ce territoire. Mais nous avons déjà évoqué le sujet. », ajouta-t-il avec un mince rictus en s'enfonçant dans le fauteuil. Il marqua un temps, avant d'ajouter, sa main repartant à la recherche du verre de vin. « Je suis conscient de ma demande, et ce ne se fera pas sans contre-partie, évidemment. »,conclut-il en faisant légèrement tourner le liquide dans son récipient. Il prenait un risque à ne pas fixer cette contre-partie. La raison pour laquelle il s'était engagé sur plusieurs front pour s'emparer de ces territoires d'ailleurs, et n'avait toujours pas évoqué l'attaque de ce nuisible. Il est toujours dangereux de n'avoir qu'un seul as dans sa manche.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 1202
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36268-jamiel-arcesi#70079
Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 757
◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Dim 26 Avr 2020, 13:20


Image de Ihor Reshetnikov
Interlude au Château





Les hostilités étaient lancées et elles étaient de la plus belle facture. Combien de guerres s’étaient jouées sur ce genre d’entretien ? Combien de personnes assises sur des trônes avaient réfléchi des nuits entières avant de briser ce genre de serment tacite qui était en train d’émerger de la conversation ? Combien s’en étaient mordu.e.s les doigts ? Parce que c’était ce qui était réellement en jeu. Je ne parlais pas avec cet étranger de termes d’un pacte, je jaugeais à quel moment il serait opportun de le briser. Car si les deux royaumes voisins étaient envahis et mis sous le contrôle de ce Roi de l’ouest, j’aurai l’air bien pâle avec mon petit royaume, seule, mes quelques gardes, mon miroir et mes bassins de sang. Il n’était pas question que je devienne une enclave de résistance, c’était bon pour les monarques populistes et ça ne m’intéressait pas. Non il fallait que je profite de ce qui se jouait maintenant pour le museler. Pour lui faire croire que nos destins allaient être liés, et que politiquement nous coulerions ou nous émergerions ensemble. C’était cette fausse promesse qui se jouait.

Il avait compris ce qui, plus que des allusions, était aussi évident que ma beauté lorsqu’on me regardait. Déjà c’était un bon début. Il ne jouait pas à être intelligent, il l’était. Mais il avait fait une erreur. Peut-être que je commençais à voir des raisons à ce que ce courtisan ne soit pour l’instant qu’un simple moucheron de cour et rien de plus. Je me demandais d’ailleurs à quel point Gouverneur d’une province qui n’appartenait pas au Roi était un titre prestigieux. Peut-être devrais-je nommer un jour une Gouverneuse du Royaume Ha-ha-ha. J’éclatai de rire à cette idée. Au milieu du silence. Il prendrait ça comme il voulait. « Ne vous méprenez pas, John. Vous ne m’avez jamais entendu dire ça. Vous m’avez entendu faire une distinction entre l’homme et sa fonction et fou serait celui qui ne la fait pas. » Un temps. « Si vous voulez comprendre que je parlais de trahison, libre à vous. » Mon regard était perçant, mon sourire bien présent cette fois. Peut-être que j’avais envie de mettre dans le nez de ce Gouverneur une petite leçon de politique. Se pointer sur mon territoire, sans escorte, sans s’annoncer, avec un petit regard méprisant de celui qui un jour voudrait s’y asseoir. Peut-être qu’il était temps de lui faire comprendre comment je m’étais hissée jusque-là. Car ce n’était pas en jouant aussi pauvrement. Cela lui serait sûrement salvateur d’ailleurs.

Après sa longue diatribe entrecoupée de temps trop court pour m’imposer son respect, je me levai, fis un signe de tête au domestique qui nous avait servi à manger de s’avancer d’un pas comme pour faire comprendre à mon hôte qu’une partie de moi restait là pendant que je m’absentais et je me dirigeai vers la pièce d’à côté. D’un sourire j’invitai le messager que m’avait envoyé le Gouverneur du Royaume de MonCulJeSuisGouverneurEtIncapableDAvoirLaMoindreManière à me suivre et je susurrai un mot à l’oreille d’une garde qui passait par là. A peine quelques minutes plus tard je vis arriver celle qui gérait depuis mon accession au pouvoir toutes les questions administratives de ce Royaume. Elle était une sorte de notaire, une gratte-papier exemplaire qui n’avait jamais commis une erreur, et pire que ça, elle avait même souvent été extrêmement utile. Je n’avais pas besoin de lui expliquer la situation, car j’allais le faire très clairement à Ratcliffe. Après une petite dizaine de minutes à réunir les pièces de mon jeu, je rentrai à nouveau dans la pièce, suivie de ma notaire et du messager du Gouverneur. Je me rassis et les invitai à rester debout, de l’autre côté de la table que celui de la domestique qui nous avait servi, qui se recula.

« Donc…Gouverneur. » Je mis une emphase bien prononcée sur ce mot. « Je vais répéter les termes de ma question précédente. Je vous demandais si vous me demandiez mon asservissement ou une alliance. Apparemment, vous avez compris que prendre possession de ces terres n’était pas une option. Et je vous félicite encore pour votre clairvoyance. Il nous reste donc à ratifier cette alliance. A votre gauche et à ma droite, un témoin présent pour chaque parti de cette ratification. J’ai cru comprendre que vous aviez, entre autre, besoin d’un soutien militaire, il est évident que cette alliance va impliquer des choses comme le fait de s’assurer mutuellement sécurité contre les dangers quels qu’ils soient, quant à la contrepartie que vous me proposez, je me permettrai de la fixer une fois que vous aurez évoqué vos termes. Je vous écoute, Gouverneuuur. »

Aussi rusé pouvait-il être, j’avais un avantage sur lui. Aussitôt qu’il romprait ce contrat, il serait maudit. Je devais encore réfléchir aux termes de cette malédiction, mais dans tous les cas elle me donnait l’ascendant. Quel bel outil que la magie..

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36632-dae-miirafae-termin
Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 760
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Dim 26 Avr 2020, 16:53

Les Portes II


Aucune réponse qu'elle fut vocale ou gestuelle. Juste le silence. C'était irritant, il devait bien l'admettre. En la voyant quitter son siège, une idée s'insinua dans son esprit, d'abord sous la forme d'un germe, mais chaque seconde elle prenait un peu plus d'ampleur, et d'une façon si exponentielle qu'elle en devint une certitude. Elle ne lui laisserai plus la main. Il la suivi du regard quitter la pièce et se mura dans le silence, ignorant la domestique restée dans la pièce. Il s'y était attendu. On n'empêche pas un Souverain de vouloir montrer qu'il a toujours plus de puissance et de moyens à ceux qui ne portent pas la couronne. Il fit claquer la langue sur son palé. Ça n'allait pas. Son absence de réaction et son départ inopiné ne lui allait pas. Le regard dans le vague, les mains croisées devant son visage, il commença à réfléchir. Compter sur la Reine aurait été un avantage de taille. Mais il commençait à se demander s'il n'allait pas devoir faire sans elle. Lorsque l'on possède l'accord de passer par les grandes routes, le chemin à courir est bien plus simple et le parcours plus rapide contrairement aux chemins de traverses. Sinueux, cachés et bien moins dégagés, la route est alors plus longue. Plus sportive. Il avait déjà songé à emprunter ce parcours, bien sûr. Mais l'évidence de devoir s'y engager commençait à se dessiner face à lui. Il pouvait très bien faire comme cette brute, au sud, et tout brûler en se moquant complètement du chemin à emprunter. Mais ce serait une perte de ressource qu'il ne pouvait - et ne voulait - pas se permettre. Ce barbare... Il lui donnait une idée.

Le Gouverneur se redressa à la seconde où le son de la poignée lui parvint aux oreilles. Elle n'était plus seule. Du coin de l’œil il toisa le colon. Toujours présent ? Il lui avait dit de porter un message pas de prendre une journée de repos. De toute façon, ce n'était pas lui le plus important dans cette affaire. Son regard se posa un instant sur la nouvelle arrivée avant de revenir sur la Sorcière. Air assuré et ton condescendant. Elle était la Reine toute puissante. Il n'était qu'un simple Gouverneur étranger. Un souffle agacé gonflait dans sa poitrine face à cette femme. Il le canalisa. Il y avait bien des choses qu'il avait dû apprendre à canaliser à force de devoir se plier aux ordres de "Ses Seigneurs". Il écouta sans broncher la Régente, stoïque à chacune de ses paroles. Elle lui montrait qu'elle était maîtresse de la partie. Elle le lui confirma lorsqu'elle conclut sa tirade. Il avait donc visé juste. Maintenant qu'il lui avait donné la main, elle ne la céderai plus. Il comprenait. L'on est plus facilement maître de la partie dans cette position. Comme il penchait légèrement la tête sur le côté, il prit une longue inspiration et ferma les yeux, se plongeant dans la réflexion de ce qu'elle lui proposait. Une fausse réflexion. Une Alliance n'était jamais à prendre à la légère et ne se décidait pas en cinq minutes sur un coin de table, surtout quand la tension pouvait presque se dessiner dans l'air. Surtout quand il avait moins confiance en cette femme qu'aux crapauds qui baignaient dans la salle répugnante de son trône. Alors, après une petite minute plongé dans le silence, il rouvrit les yeux avant de les plonger dans ceux glacials de la Souveraine. « Hum... Nous sommes ravis que vous acceptiez de nous prêter main forte. », commença-t-il doucement. « Toutefois... », son regard planait un instant entre les témoins avant de se poser de nouveau sur la Sorcière. «... je ne peux ratifier un traiter d'Alliance de cette façon. ». Aucun terme ne serait discuté présentement. Il ne préférait pas. Ce serait déjà le début d'une promesse qu'il ne souhaitait pas tenir. « Je ne suis que représentant de notre Souverain, et ce pouvoir décisionnaire ne m'appartient malheureusement pas. ». Pas encore. « Laissez-moi néanmoins le temps de lui en faire part. Nous aurons alors l'occasion d'en rediscuter. ». Ou pas. Quoi qu'il en soit, il était inutile de s'attarder plus longtemps ici. Elle ne lui apporterait rien de plus, sinon une perte de temps qu'il pourrait rentabiliser à trouver des solutions ailleurs. Il laissa échapper une expiration. « Puisqu'un soutien ne se fera pas sans Alliance, je ne vous ennuierai pas plus longtemps. Vous avez probablement d'autres affaires urgente à régler, et il serait malvenu de ma part de chercher à vous retenir plus longtemps pour un problème qui ne peut être résolu dans l'immédiat. ». Un problème qui sera résolu d'une autre manière de toute façon. Il ne gratterai jamais ce papier, ni aujourd'hui ni demain. Comme il se levait, il ajoutait avec une révérence, « Vous me voyez navré de devoir conclure cette conversation ainsi. ». Ou peut-être pas. « Néanmoins, ce fut un plaisir de faire votre rencontre, Majesté. ». Ce n'était pas un mensonge. Pas tout à fait. Au moins il savait à présent qui se cachait sous le couvert du nom de "Méchante Reine". Une véritable vipère. Et il ne s'encombrait pas de manière avec ces bêtes là. Elles finissaient toutes dans le même état. Décapitée sous le fil de son épée. Il fit un signe à Percy et jeta un regard rapide au colon, lui faisant comprendre que l'heure du départ était arrivée. « En souhaitant avoir l'occasion de reparler plus amplement de ce traiter. Votre Majesté. », insista-t-il en remettant son haut-de-forme. Il s'arrêta cependant devant le pas de la porte. Ça le chiffonnait depuis quelques minutes déjà. « Permettez-moi une dernière suggestion. Je suis sûr que des Amaryllis, rouge de préférence, iraient très bien avec le décors. Sinon, je vous en ramènerai, la prochaine fois. », fit-il avec un sourire avenant avant de quitter la pièce à son tour, offrant une dernière révérence à la Régente avant de passer le palier de la porte.

D'un geste de la main il intima le colon à se taire, sentant que ce dernier allait faire une remarque alors même qu'ils étaient accompagnés - et surveillés surtout. Ce ne fut qu'une fois à l'extérieur et loin du château qu'il laissa son homme s'exprimer, l'écoutant à moitié. Il s'imaginait plutôt les hurlements de souffrance de cette Sorcière dans les flammes qui dévoraient son palais, ou la sensation de son corps embroché à la pointe de son épée alors que son sang en souillerai le fer. « Tu ne rentres pas immédiatement. », fit soudainement le Gouverneur d'un ton autoritaire. « Hein ? » - « Quand on porte le titre de Méchante, on a forcément des ennemis. Je veux les connaître. Tous. Sans exception. Je veux savoir leur désirs profonds et la haine qui les ronge. Un caillou dans l'engrenage est largement suffisant, je n'ai pas besoin d'un second. ». L'homme opina du chef avant de s'éloigner au galop.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 1203
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36268-jamiel-arcesi#70079
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Interlude au Château | ft. Jämiel - [Insert dans le RD des Portes II]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [XXIV ; XXIX] Ne pas se perdre de vu est fondamental dans le noir | Jämiel A.
» [Annexe aux Portes V] - Tremblement dans le monde
» [XXXII | RP dirigé] Château château, que nous caches-tu ? [solo]
» | Jämiel Arcesi |
» [Q] - Interlude | Kaahl
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-