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 Ils sont tous radins ici | Priam | 18+

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Lun 30 Déc 2019, 14:42



« Za putain de merde ! C’est pas la direction de Gona’Halv ! » « Gna gna gna ! » « Tu vas me faire tuer ! » « Tant mieux ! Un pauvre con de moins sur cette terre ! » railla-t-elle, avant de s’arrêter au beau milieu du chemin. Elle mit ses poings sur ses hanches et regarda l’homme. « Hé, Erek ! Me dis pas que t’as peur !? » « Non mais putain, je suis un Démon ! D-É-M-O-N ! Ils vont croire que je trahis si je t’accompagne je sais pas où faire je ne sais pas quoi ! » « Froussard de merde ! » lâcha-t-elle en continuant sa route. Il courut sur ses talons. Elle était plus endurante que lui. C’était un fait, même si elle avait la démarche d’un bicorne handicapé. « Je veux aller voir Priam ! » finit-elle par avouer. « Ah ben de mieux en mieux ! » Il se mit à crier en répétant les derniers mots. « De mieux en mieux ! » Il la rattrapa et se mit devant elle pour lui barrer le chemin. « Putain Za ! On ne peut pas aller chez les emplumés ! Ils vont me tuer ! » « Hé ho ! Je t’ai pas demandé de m’accompagner ! » Elle avait raison mais d’autres l’avaient fait pour elle. Il s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. « T’auras qu’à m’attendre chez les bouseux ! » Autrement dit, les Magiciens. « Tu pourras peut-être apprendre la magie, comme toutes les fillettes qui ont trop peur de se battre pour de vrai ! » « Tu me fais chier, Za ! » « Ben arrête de me suivre alors ! » « NON ! » S’il la perdait et qu’il rentrait seul, il était sûr qu’il aurait à subir le regard courroucé d’Alduin et, sincèrement, il ne préférait pas.

« Putain on se les caille la vieille ! Tu me fais chier ! C’est quoi ta monnaie à la con ? Moi j’ai que ça ! Donne moi ce putain de manteau ! » Za ne parlait pas le commun. Ça faisait cinq bonnes minutes qu’elle essayait de convaincre une marchande de lui vendre le nécessaire pour se couvrir. Sauf qu’elle n’avait que de l’Uriik’Dov et qu'elle articulait son argumentaire, bien pauvre, en Zul'Dov. En réalité, la Magicienne aurait sans aucun doute accepté si la Réprouvée n’avait pas commencé à lui crier dessus dès qu’elle avait essayé de lui expliquer les choses. Erek se tenait à côté d’elle, les mains sur le front. Il était impossible de savoir s’il essayait de se cacher ou s’il était désespéré. « Za… Tu devrais baisser d’un ton… » « Quoi ? QUOI ? J’ai froid bordel ! Tu parles d’une race de connards ! Ils te laissent crever comme un chien et ils te vendent des trucs hors de prix dans un monnaie à la con qui n’existe pas ailleurs ! Raaa toi aussi tu me fais chier à pas m’aider ! » Elle était un peu à côté de ses pompes. La Magicienne prévint la garde grâce à un système magique lorsque la jeune femme se jeta littéralement sur l’homme qui l’accompagnait pour lui envoyer son poing dans la gueule.

Plusieurs jours plus tard, ils sortirent tous les deux de la cellule dans laquelle ils avaient été enfermés. Impossible de s’en évader. Ils en seraient sortis plus tôt si Za n’avait pas refusé de faire les activités d’intérêt général qui leur avait été imposées. Elle avait néanmoins fini par se rendre compte qu’ils ne seraient jamais libérés tant qu’elle rechignait à accomplir la tâche en boudant dans son coin en grommelant. Elle avait donc fini par se mettre au travail, son côté Ange ayant pris le relai. À présent qu’ils étaient dehors, Erek poussa un gros soupir. « Oh ta gueule. » lança la jeune femme, avant même qu’il ne lui reprochât quoi que ce soit. Que ce soit le Démon le plus mesuré avait de quoi faire sourire. En tout cas, l’ambiance avait carrément changé dehors. Il y avait des chalets, pleins de monde et des dizaine d'activités. « C’est quoi ce bordel ? » demanda l’homme. « Je sais pas mais on s’en fout. » « Nan moi j’ai faim et ils ont l’air de distribuer des trucs ! » « Mais ils veulent pas de ma monnaie ! » « Ben c’est peut-être gratuit ! » « Nan je crois pas. Ils sont tous radins ici. »

Alors qu’elle allait continuer à parler, elle entendit très distinctement son nom. Cette voix… Elle la connaissait. « Priam ! » s’exclama-t-elle, soudain extrêmement joyeuse. Elle sauta sur lui et colla ses lèvres aux siennes comme si c’était tout à fait normal. L’enfant ? Rien à foutre. Erek ? Rien à foutre. Pourtant, celui-ci ne l’entendit pas de cette oreille. Il attrapa les cheveux blonds de la Réprouvée dans sa poigne et tira dessus pour la décoller de l’Ange. « Arrête pauvre conne, tu vas le déchoir ! Tu peux pas te permettre la même chose avec lui qu’avec moi. » Et il se prit à sourire, méchamment. « Mais ta gueule ! » fit-elle en se retournant, bien décidée à lui en coller une. « Et regarde, il a un gamin. » « Quoi ? Mais… » C’était parfaitement impossible que Priam soit devenu père entre temps – quoi que, avec cette histoire de temps décalé – mais le doute s’immisça quand même dans l’esprit de Za. Elle se mit à observer le gamin. Erek croisa ses bras sur son torse. Priam le foutait mal à l’aise et il espérait que ça suffirait à les faire repartir. Si elle pouvait lui mettre un coup de boule au passage, il en serait profondément heureux.

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Mer 08 Jan 2020, 10:48



Elle lui sauta au cou. Sous son assaut, il recula d’un pas pour se stabiliser. Aucun mot ne put sortir de sa bouche : elle la scella d’un baiser brutal et enthousiaste. D’un geste machinal, comme s’il avait l’habitude de la réceptionner dans ses bras, il entoura sa taille. En vérité, l’Ange l’aurait bien gardée contre lui, en toute inconscience, si une force étrangère ne l’avait pas arrachée à son étreinte. Force étrangère sans l’être. A l’instant où le visage de Za s’écarta du sien, il put admirer les traits d’Isiode Yüerell. En moins impressionnant, en moins charismatique, en moins… Isiode. Isley ? Non plus. Il arqua un sourcil. Qu’est-ce que c’était que c’était plaisanterie ? Ils n’avaient pas un triplé caché, quand même, si ? Non, impossible. Quel Yüerell aurait été capable de supporter Za Taiji ? Définitivement aucun. « La même chose qu’avec toi ? » répéta-t-il, incrédule. Il sortait d’où, ce type ? Et qu’est-ce qu’il racontait ? Priam plissa les yeux et le dévisagea avec d’autant plus d’intensité. Quelque chose, chez lui, diffusait un sentiment de gêne dans chaque particule qui composait l’Ailé. Ce malaise se parait de toutes les qualités d’un phénomène connu et reconnu. Il lui fallut quelques secondes, puis… Un sourire narquois tira le coin de sa bouche, qui s’effaça dès qu’ils évoquèrent un enfant. Damibert, bon sang. Priam baissa les yeux sur lui. Le gamin observait la scène, bouche-bée. Il ne comprenait pas un traître mot de ce qui se disait dans cette langue aux reliefs acérés Lorsqu’il croisa le regard doré du fils de Réprouvés, il sembla retrouver un peu sa contenance et s’écria : « C’est ton amoureuse ? Tu m’avais pas dit que tu en avais une ! » Le brun secoua vivement la tête. « Non, c’est pas… » - « C’est trop mignon ! » - « C’est… » - « Salut ! Je m’appelle Damibert. » continua l’enfant en avançant de quelques pas pour se planter devant Za et son compagnon. Il s’imaginait sûrement qu’ils allaient lui répondre. Priam se frappa le front du plat de sa main libre. L’autre tenait toujours les patins. S’il n’avait pas craint de le tuer, et s’il n’avait pas été un petit peu trop un Ange à son goût, il les aurait sans doute envoyés dans la tête du petit pour l’assommer, le temps de tirer cette affaire au clair. Il grogna, agacé : « Sois pas bête, Za, c’est pas mon gamin. » De ses deux mains, il désigna l’enfant. « Il doit avoir dix ou onze ans et- » Il lui jeta un coup d’œil. « Oui, bon, plus huit ou neuf, mais dans tous les cas, ça ne fait certainement pas autant de temps que je suis parti. Puis franchement, tu m’imagines avec un marmot entre les bras ? » Merci mais non merci. Il avait suffisamment à faire avec lui-même et Laëth – elle n’était pas là, certes, mais il s’inquiétait de savoir comment elle allait –, sans compter toutes les bêtes dont il devait s’occuper quotidiennement. Ses iris coulèrent jusqu’à l’espèce d’homonyme des jumeaux Yüerell. A nouveau, il plissa les paupières. Il n’avait pas besoin qu’on lui fît un dessin pour comprendre qu’il ne l’appréciait guère. La raison de cette animosité n’était pas non plus difficile à deviner. Étonnamment, une pointe titillait son propre cœur. Désagréable, entêtante, agaçante. « C’est qui, lui ? » demanda-t-il en s’adressant à la jeune femme. « On dirait une contrefaçon ratée des Yüerell. » Il fronça le nez. « Quitte à choisir un blond, tu aurais pu prendre un original. Ils sont nettement mieux roulés, en plus. Puis tu serais restée dans ta catégorie préférée, celle des Anges. » Malgré lui, il renifla avec mépris. Était-il sensé de s’énerver juste pour ça ? Il savait pertinemment que Za ne l’attendait pas pour vivre pleinement sa sexualité – elle aurait presque eu plus de chances en intégrant l’un de ces cultes stupides pour les besoins desquels chacun devait demeurer vierge. Il avait parfaitement conscience de ne pas pouvoir lui offrir ce qu’elle voulait, et qu’elle en avait vu passer bien d’autres depuis son départ de Lumnaar’Yuvon. Mais quand même. Un Démon. Celui-là. Elle aurait pu trouver mieux. « Il a pas l’air très malin, en plus. Ça grouille d’Anges par ici, il pourrait lui arriver quelques bricoles. » Il ne le quittait plus des yeux, ses rétines accrochées aux siennes dans une attitude défiante. « Et puis qu’est-ce que tu fais là, toi ? » questionna-t-il Za, sans détacher son regard de l’étranger.

Ce fut le moment que choisit Fantasia, la chienne de l’enfant, pour débouler à fond de train, décrire un superbe dérapage dans la neige à moitié verglacée, et percuter de tout son long l’imbécile qui accompagnait la Réprouvée.

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Je te laisse deviner qui est le bon, qui est le mauvais et qui est le moche
(non mais avec la vraie VF, ça rend moins bien /sbam)




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Mar 28 Jan 2020, 18:00



Heureusement, Za ne comprit pas un traitre mot de ce que le mioche lui disait. Elle avait envie de lui donner un coup de pied pour le chasser, surtout si ce Sunvaar de Priam lui avait fait un gamin dans le dos ! Et puis quoi ! Ça faisait des années qu’elle voulait qu’ils baisent et maintenant qu’elle débarquait, voilà qu’elle apprenait qu’il avait mise en cloque elle ne savait quelle cruche ? Elle était sûre qu’il s’était amouraché d’une de ces Magiciennes à la con. Ces filles-là portaient des robes qui ressemblaient à des tentes ! Comment pouvait-on les prendre au sérieux ? Déjà qu’il avait déserté la terre de ses ancêtres pour… Ben pour quelque chose qui devait être bien naze de toute façon ! Et c’était quoi ces chaussures ridicules qu’il se trimballait, hein ? Personne ne pouvait marcher avec ça. Il devait avoir l’air con une fois qu’il les avait au pied. Et pourquoi est-ce que ce mioche lui souriait ? Il ne la connaissait pas. C’était quoi cette manie d’être aussi avenant avec les inconnus ? Et si elle était un assassin et que son objectif avait été de lui trancher la tête à grands coups de hache hein ? Peuple de dégénérés. « Nan je t’imagine pas mais qui sait quelle connerie t’as pu faire pendant que j’étais pas là ! Si t’as trempé ton biscuit sans moi je te déteste, pour toujours cette fois ! » râla-t-elle. Cette pétasse de Magicienne qu’il se tapait en douce – parce qu’il n’était pas revenu lui dire qu’il était tombé amoureux en plus, ce bouffon – avait qu’à faire la queue, comme tout le monde, au lieu de gober la sienne sans aucun savoir vivre ! Putain de merde ! « Je crois qu’elle aime bien les Démons aussi. » répondit Erek méchamment. Cet Ange commençait à lui taper sur le système. Un, c’était un Ange. Deux, il était plus séduisant que lui. Pourtant, la mauvaise foi du Vil l’empêchait de le reconnaître. En plein déni, il avait juste envie de lui péter la gueule. « C’est toi qui n’es pas très malin ! » envoya le Diable avec la répartie d’une benne à ordures. « Sale traître. » ajouta-t-il, en resserrant sa prise sur les cheveux de la Réprouvée. « Viens Za. On s’en fout de ce bouffon. Il a quitté Lumnaar’Yuvon pour aller vivre avec les cul-terreux qui n’ont même pas su protéger leurs terres. » Il avait parlé en même temps que l’Ange, comme s’il n’était pas vraiment là, même si c’était délicat de l’ignorer. Il se dégageait de lui un certain magnétisme dont il essayait de nier l’existence. Dans sa mauvaise foi absolue, il ne voyait même pas ce que la blonde pouvait lui trouver à ce Vaar. « Il baisera jamais avec toi t’façon. Ça se voit qu’il n’a pas de goût. » Za se retourna pour le regarder. « T’es juste jaloux. » dit-elle. « Quoi ? Mais je t’emmerde sale pute ! » « Quoi ? C’est moi la pute ? Espèce de Kro ! » Traiter quelqu’un de Sorcier était l’une des pires insultes.  

Alors que les deux allaient se battre, le corps d’Erek tomba en arrière, percuté par un chien lancé à toute vitesse. « TIENS ! Les Zaahin te punissent d’être aussi con ! » fit Za, avant d’éclater de rire. « Luder ! » lui envoya-t-il au visage. Elle fronça les sourcils et décida de l’ignorer, pour l’instant. Elle avait entendu la question de Priam et elle ne pouvait pas s’occuper des deux à la fois. À un moment, il fallait choisir son ordre de priorité. Elle détacha sa hache et son marteau de sa ceinture et les tendit au gamin. « Tiens, prends ça deux secondes le moche. » dit-elle. Elle s’avança vers Priam et pointa son doigt sur son torse. « Il est à toi ou il est pas à toi ce gamin, hein ? » demanda-t-elle. « T’as des trucs à me dire ? Bien sûr que je suis venue pour te voir, sale con. Mais si tu m’as baisée derrière mon dos je vais te tuer ! » Le Démon se redressa en se frottant les fesses. Son contact avec le sol avait résonné dans tout son dos. Ce n’était pas agréable. Ses yeux partirent à la recherche de l’animal responsable et il lui envoya un regard noir qui n’eut pas l’air de l’impressionner. « C’est où que t’habite ? Si t’as une femme je veux la voir ! » « Mais qu’est-ce que tu t’en fous à la fin de sa femme ? » demanda Erek, légèrement à bout de nerfs. « On te répète que c’est un Tahrodiis depuis son départ ! Lâche-le ! T’as d’autres trucs à faire de plus intéressant. » Un sourire narquois apparut sur son visage. « Comme me chevaucher. » Za se retourna. « Erek, si tu fermes pas ta gueule, je vais t’arracher la bite avec les dents ! » « Ah ouais ? Parce que jusqu’à preuve du contraire tu l’aimais bien ma bite ! » « Ben j’ai changé d’avis, du con ! J’en ai rien à foutre de ta mi-molle ! » « Je vais te frapper ! » « Ouais ben vas-y mais on va encore se retrouver en prison ! T’as qu’à aller crécher dans une auberge si on te fait chier ! Je dois parler avec Priam ! Laisse-les adultes entre eux ! » « Je vais tellement t’arracher les yeux… »

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Jeu 30 Jan 2020, 10:00



Sale traître. Priam serra les dents et les poings. Dans la face du Démon, en revanche, il aurait pu envoyer ses patins sans aucun remords. Il avait toujours réussi à plus ou moins cohabiter pacifiquement avec eux, mais celui-là lui sortait par les yeux. Aussi, il fut absolument ravi de le voir s’étaler dans la neige sous l’assaut de la chienne. Un rictus narquois étira ses lèvres et il baissa les yeux sur le Vil avec un air presque dédaigneux. Damibert, de concert avec Za, rigolait. « Je comprends pas comment il peut te baiser s’il arrive même pas à tenir sur ses deux jambes. » lâcha-t-il à la blonde, moqueur. Il serait peut-être même plus efficace en étant cul-de-jatte. Le problème, c’est qu’il devait être difficile de couper des jambes avec des lames de patins… « Tu dois te faire un peu chier quand même, t’aurais pu faire l’effort de trouver mieux. Franchement, j’suis déçu. » C’était presque vexant, en fait. Est-ce qu’il ressemblait vraiment à ça quand il était parti, lui ? Sans doute. Comment avait-il pu survivre au beau milieu de Lumnaar’Yuvon ? Sûrement parce qu’il était un Ange. C’était toujours un peu moins con qu’un Démon – il avait tendance à trouver stupide ce genre de propos, mais à force de regarder Erek, il allait finir par les croire.

Voyant que la Réprouvée confiait ses armes au garçon, il crut qu’elle allait frapper cet abruti qui l’insultait, mais fut surpris de la retrouver face à lui, index appuyé sur son torse. « Je t’ai dit qu’il était pas à moi, ce gamin. » répondit-il en fronçant les sourcils. « Puis tu te gênes pas pour baiser ailleurs, alors je vois pas pourquoi je me gênerais. Y’a pas écrit « propriété de Za Taiji » sur mon front. Ni sur mon cul d’ailleurs. J’en ai rien fait récemment, mais j’en fais ce que je veux. » Il aurait peut-être pu tenter quelque chose avec la Magicienne qui l’avait guidé jusqu’aux Jardins… Le temps passant, il avait fini par réaliser qu’ils ne s’étaient pas compris du tout. Cependant, il était certain d’une chose : il lui avait fait de l’effet. Et même si elle trouvait qu’elle avait de grosses cuisses, lui, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Il baissa les yeux sur les jambes de Za. Pas aussi larges, mais elles commençaient à être musclées. L’idée de passer sa main dessus le prit, toutefois, il parvint à se retenir. Quoique… ça aurait fait enrager le blond, et ça, ça aurait été plaisant. « Mais j’ai pas d- » Il aurait peut-être dû lui agripper les fesses, tiens : ça aurait sans aucun doute fait passer l’envie à l’imbécile de l’interrompre au beau milieu de sa phrase. Priam pinça les lèvres mais se retint de lui jeter un regard noir. Il ne lui ferait pas ce plaisir.

Tahrodiis. Une grimace déforma les traits de l’Ange. Il allait lui éclater la face contre la glace puis frapper l’arrière de son crâne avec la lame des patins jusqu’à ce que sa tête se fendît en deux. Non. Non. Respire. Pas la Colère. C’est péché. Et toutes les situations peuvent se régler pacifiquement – ça, il y croyait. Il ne s’était pas souvent battu dans sa vie. Soit il discutait, soit il tournait le dos et passait outre. Pourtant, plus Erek ouvrait la bouche et déversait son flot de paroles corrosives, plus il avait envie de le faire taire. Il lui faisait l’effet d’un moustique lors d’une belle soirée d’été. Agaçant, irritant, embêtant. Ils n’étaient pas plus digne de son attention que le Vil, mais ils produisaient cette même sensation détestable. Même sa voix lui paraissait ressembler au bruit de ces minuscules suceurs de sang. Avec ces petites bêtes, l’Ailé avait l’habitude de lever ses mains et de les refermer sur leur corps rachitique en un grand clap sonore. Peut-être qu’il devrait essayer d’agir de la même façon avec lui. « Et moi je connais pas mal de gens qui seraient ravis de t’arracher la tête si tu continues à nous emmerder. » Ses ailes se déployèrent, claquant l’air frais. Il contourna Za, et en trois enjambées, se retrouva devant le Démon. « Si tu veux survivre ici, je te conseille de te taire et de te faire discret. Certes, on est sur le territoire magicien, et ils tolèrent globalement tout le monde sur leurs terres, mais ça grouille d’Anges. Ça grouille d’Anges dont les familles ont été décimées par des types de la même race que toi. » Il l’attrapa par le col et braqua son regard sur le sien. « Je vais pas te faire un dessin, parce que tu dois quand même pas être assez con pour ne pas comprendre qu’ils l’ont mauvaise. Et certains n’hésiteront pas à t’attaquer, même ici, sur les Terres du Lac Bleu. » Parmi les extrémistes, il était des Anges qui se moquaient des conséquences de leurs actes. Ils étaient prêts à mourir pour venger leur peuple : déclencher un incident diplomatique devait sans doute être le dernier de leur souci. « Au lieu de me traiter de traître, tu devrais être bien content que je ne t’arrache pas les couilles pour te les faire bouffer. » cracha-t-il avant de le lâcher en le repoussant. Cette petite mise au point terminée, il se tourna vers Za. Son regard tomba sur Damibert, qui l’observait, bouche-bée. Il avait complètement oublié la présence de l’enfant. Bien qu’il ne comprît rien à ce qu’il se disait, il devinait sans peine que la tension était montée d’un cran. L’ire qui crispait l’Ange se dissipa. « Désolé pour tout ça. Ils ne viennent pas d’ici, et lui, il est un peu stupide – pour ne pas dire complètement. Le mieux, c’est que tu rentres chez toi. » lui dit-il en langage commun. Le gamin opina vivement. « On se reverra ? » - « Oui, sans doute. » Le jeune Magicien tendit ses affaires à la Réprouvée, puis siffla sa chienne et s’éloigna en adressant un signe d’adieu à Priam. Celui-ci se redressa et toisa la jeune femme. Même elle l’énervait, en fait, avec ses accusations infondées. « Non, j’ai pas de femme. » concéda-t-il toutefois. « En plus, le mariage angélique, il est au moins aussi dégueulasse que le mariage réprouvé, alors non merci. » Il vivait avec Kagami, mais ce n’était pas pareil. Quoique Za ne ferait sans doute pas la différence... Il grimaça, puis fit un petit mouvement de la main vers Erek. « Là où j’habite, il peut pas venir. Sinon, il va vraiment mourir. Et vu comme il est con, j’ai pas franchement envie d’essayer de prendre sa défense. » Sans parler de tout ce que cela impliquerait pour lui. C’était trop de risques pour trop peu de bienfaits. L’Ange lui glissa un regard en coin puis revint à la Bipolaire. Il grogna : « Sérieux, quitte à baiser quelqu’un, tu pouvais pas choisir un Réprouvé ? »

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Jeu 13 Fév 2020, 22:09

« Bah ça devrait, du con ! » lâcha-t-elle lorsqu’il lui fit remarquer qu’il n’y avait pas marqué qu’il était sa propriété sur son cul. Ça lui avait donné une idée. Elle la mit de côté en espérant s’en rappeler un peu plus tard. Elle avait des choses à faire avant et Erek commençait vraiment à lui taper sur le système.

Quelques minutes plus tard, elle croisa les bras sur son buste en grognant à moitié entre ses dents. D’où est-ce que Priam lui prenait son plaisir de tabasser Erek ? Hum ? C’était son Démon, à elle ! Elle fit la moue, préférant critiquer l’Ange plutôt que d’avouer qu’il l’impressionnait un peu. Il avait gagné des muscles et de l’assurance depuis le temps, à croire qu’ils foutaient un truc spécial dans leur bouffe aux Jardins de Zane…. Jhen… Ouais c’était pareil en fait. Ça sonnait pareil. Ça sonnait pourri. Non. Il y avait autre chose. Comme il ne pouvait pas tirer son coup, il avait dû se mettre au sport de manière intensive. Elle avait déjà vu Hugh faire pareil après le départ de Laëth. Elle était sûre que c’était lié. Certains étaient pires que des chiens – bien sûr, elle ne s’incluait pas dans le lot. Elle préférait râler parce que si Priam continuait à prendre cet air autoritaire, elle allait devoir enlever ses vêtements et lui sauter dessus en pleine rue. Elle avait un plan. Elle devait juste se débarrasser du Démon, avant qu’il se fasse dessus. Il n’avait pas l’air hyper à l’aise face aux sourcils froncés de l’Ange. Elle savait comment elle pourrait l’embêter dans le futur. Elle ricana presque silencieusement. « Nan j’en ai besoin. » répondit-elle, à propos des couilles d’Erek. Lui ne disait plus rien. Il était devenu d’une pâleur à faire peur. La mâchoire serrée, la haine qui habitait son regard était pourtant bien présente. Seulement, quelque chose le retenait de vouloir se mesurer à l’Aile Blanche. Soumis et mauvais, il se jura de lui faire payer !

« Ouais. » répondit-elle aux propos de l’Ange en rangeant ses affaires. « Oh ta gueule. J’ai les goûts que j’ai. Si ça te convient pas, c’est pareil. T’as qu’à être un homme et y aurait pas ce genre de soucis. » lui dit-elle lorsqu’il désigna le Démon. Elle s’avança vers ce dernier. Il la regarda méchamment. « Za… » « Ouais, je sais, je t’fais chier mais je dois parler avec Priam et aller chez lui pour vérifier qu’il y cache par une catin, seule. Toi tu peux pas venir sinon ils vont te buter là-bas. C’est tous des cons. » Lumnaar’Yuvon n’était pas connue pour son hospitalité envers les étrangers mais la Réprouvée était d’une mauvaise foi à toute épreuve. Le Démon voulut revenir à la charge, ses sourcils froncés, son regard se plantant sur Priam. Za le réceptionna d’un coup d’épaule. « Fais pas le con, toi non plus. » fit-elle. Il pointa son index vers le brun et tourna son visage vers la blonde. « Je te jure que si ce connard fait quoi que ce soit qui me revient pas, je vais le retrouver et l’attacher à quatre putains de Bicornes que je vais lancer au galop ! » « Ouais ouais, c’est ça. » dit-elle en posant sa main dans son cou. « T’as qu’à aller te changer les idées. On rentrera après. » « Ouais. » dit-il d’une voix désabusée. « Tu fais chier ! » cracha-t-il entre ses dents avant de tourner les talons. « Tu m’en devras une. » Za sourit, se gratta la tête et se tourna vers l’Ange.

« Bon. » Elle fouilla dans ses poches et en sortit deux petites fioles avant de s’approcher. « J’ai ça pour toi ! Histoire qu’on règle notre putain de problème une bonne fois pour toute. Me demande pas c’que c’est. » lui précisa-t-elle. C’était un filtre d’amour qu’elle avait acheté une fortune à une marchande ambulante sur le trajet. Elle aimait pas trop ces vieilles peaux qui trainaient derrière elles des carioles remplies de trucs douteux mais bon… fallait bien trouver un truc pour éveiller l’appétit sexuel de l’Ange. Si seulement il pouvait être en rut pour une fois ! « On va faire un jeu. Soit tu bois ça, soit tu te fais tatouer Propriété de Za sur le cul et en échange je fais ce que tu veux. » Elle ricana. « À part si t’es vraiment un lâche et que tu es devenu incapable de relever les défis qu’on te lance ! » Elle sourit, en lui tendant l’une des deux fioles. « Tes parents vont bien au fait. C’est où chez toi ? J’ai faim ! Y a quoi à manger par ici ? » Elle amena la deuxième fiole à sa bouche et tira sur le bouchon en liège avec ses dents. Une fois qu’elle l’eut arraché, elle le recracha par terre et le regarda rouler plus loin. Elle haussa les épaules. « Regarde, c’pas mortel. » fit-elle en en buvant une gorgée. Elle s’attendait à ce que son état change mais… « Rahjiin ! » traita-t-elle à haute voix la vendeuse. Elle l’avait totalement arnaquée ! Elle but une autre gorgée pour voir… Peut-être que les effets venaient après ? « Raaa j’espère qu’elle m’a pas vendu de la merde ! »

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Priam et Laëth
Mer 19 Fév 2020, 15:29



Il lui fallait reconnaître que le langage de Lumnaar’Yuvon lui avait manqué, quoique Za s’en prît à lui. Il esquissa une moue, plus motivée par les circonstances que par un réel sentiment désagréable. Même s’ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps, il avait l’habitude qu’elle passât ses journées à gueuler, entre autres sur lui. Pour un peu, ça lui aurait presque manqué. Il croisa les bras. Une catin… Il aurait pu continuer à protester, mais il savait pertinemment qu’elle ne lâcherait pas l’affaire tant qu’elle n’aurait pas pu constater sa méprise de ses propres yeux. A ce moment précis, une pensée le percuta avec brutalité. Il écarquilla un peu les yeux et pivota la tête en direction des Jardins. Kagami. Son Orine devait être chez eux. Il n’avait pas menti à la Réprouvée : il n’était effectivement pas marié. Cependant, il y avait bien une femme – autre que sa propre sœur – qui vivait chez lui. Tandis qu’il la regardait retenir Erek de lui sauter à la gorge, il se demanda comment il devrait procéder pour qu’elle n’évitât de l’assassiner à son tour. Parce qu’il doutait franchement qu’elle le croirait. Si jamais elle se jetait sur lui, il devrait réussir à survivre à son assaut ; toutefois, qu’elle se mît en colère quand ils ne se voyaient que tous les trente-six du mois l’embêtait un peu. Peut-être même plus que les menaces en l’air du Démon. « Hum. » souffla-t-il, un éclat moqueur brûlant dans ses yeux dorés. Il l’attendait, tiens.

« C’est qu- Euh, d’accord. » Il observa la fiole d’un œil circonspect. Il n’avait pas l’intention de boire ça. Les Réprouvés ne connaissaient rien à la magie et Za avait souvent des idées bizarres ou qui poussaient à des extrémités inattendues. En bref, ça empestait le traquenard. « Propriété de Za ? » Il avait répété ces mots avec incrédulité. « Haha. Jamais de la vie. Je doute que ma future femme – qui ne l’est pas encore, hein – serait très enthousiaste à la vue de ce tatouage. » Il agita l’index en l’air. « Je suis pas un lâche. » Une étincelle défiante vrilla dans ses iris. « Je vais la faire, ta connerie. Mais je te jure que si ça a un effet louche et durable, c’est toi que j’attache à quatre bicornes que je lancerai ensuite au galop. Et après, je m’occuperai de ton gigolo. » Il attrapa la fiole, qu’il regarda encore avec méfiance. « Sauf si ça me tue, évidemment… » Ce n’était pas à exclure. Peut-être que finalement, elle avait décidé de le tuer. Elle semblait dans un bon jour, et il savait qu’elle l’aimait bien, mais il ignorait à quel point elle était capable de contrôler ses pulsions. Quoiqu’un poison lui paraissait beaucoup trop doux pour qu’un Bipolaire de Lumnaar’Yuvon pût envisager de l’utiliser. Inondé par les questions de Za, il la laissa finir, et même boire la fiole, et s’insurger – en l’observant avec un sourire mi-amusé mi-attendri sur les lèvres –, avant de répondre. « C’est par là-bas. » Il pointa une direction et se mit en marche. « Et oui, y’a de quoi manger chez moi. Je crois même qu’il me reste de la bière. Et tu pourras te laver. » Son odeur ne l’avait pas choqué. A travailler avec des bêtes, il n’avait pas perdu l’habitude des effluves fort puissantes. « Tant mieux pour mes parents. Il faudrait que je leur écrive. Et de ton côté, Paaz et son enfant, ça va ? » Il ne mentionna pas Erza, qu’il avait vue peu de temps auparavant. Comme ils passaient près du cabanon où il avait emprunté les patins, il les rendit en remerciant le propriétaire. Puis, il reprit le chemin qui conduisait aux Jardins. « T’as acheté ce truc à qui ? » s’enquit-il en débouchonnant le contenant. Il huma le liquide, mais aucune odeur particulière ne s’en dégageait. Le pressentiment qu’il s’apprêtait à faire quelque chose de stupide ne le quittait pas. Toutefois, il ne l’empêcha pas de vider d’un trait la fiole. Il piaffa un peu. Ça n’avait strictement aucun goût. « Hum. Et c’est censé faire quoi ? Me transformer en Réprouvé ou en Démon pour que je puisse te sauter dessus ou me téléporter à Lumnaar’Yuvon ? » Il voyait deux problèmes, lui. Sa condition et son lieu de vie. Un sourire taquin étira ses lèvres. « T’as raison, ça devait être une arnaque. » C’était facile d’embêter Za. Il aimait bien.

« Avant qu’on arrive, faut que je te dise un truc, quand même. » Priam avait un peu ralenti le pas et paraissait moins à l’aise que tout à l’heure. Comment formuler la chose ? Ils étaient tout près. Si près qu’il s’arrêta devant une porte, la sienne. « Je ne suis pas marié et je ne baise personne, mais je ne vis pas tout seul. J’ai une Orine, Kagami. » L’Ange regarda la blonde droit dans les yeux. Son cœur rata un battement et une sensation étrange engourdit ses pensées, le temps d’une seconde. Il se reprit vivement. « Interdiction de lui casser la gueule. Tu comptes bien plus qu’elle pour moi, d’accord ? » Il ne se rendait absolument pas compte de ce qu’il disait, ou du moins ne trouvait pas cela étrange. Il ne percevait pas non plus le ton plus tendre qu’il employait. « Je suis sûr que vous vous entendrez très bien, en plus. » En fait, non. Mais si elle le croyait, peut-être ne voudrait-elle pas le décevoir ? Il n’avait pas du tout envie de la décevoir, lui. Il entoura la poignée de sa main, l’abaissa et poussa pour ouvrir la porte. La chaleur de l’intérieur les accueillit. Il invita Za à entrer puis la suivit et referma. Il espérait que tout se passerait bien. « Kagami ? » appela-t-il en se dirigeant vers la cuisine. Il ouvrit l’un des placards et en sortit une bouteille de bière, avant de fouiller à la recherche de quelque chose de consistant à avaler. A la Réprouvée qui patientait probablement derrière lui, il lança sans se retourner : « Fais comme chez toi. »

1024 mots
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Jeu 05 Mar 2020, 16:21

« J’espère bien qu’il te reste de la bière ! » dit-elle sur un ton un peu étrange. En réalité, elle n’envisageait pas que quelqu’un puisse vivre sans bière. S’il avait renoncé à ses mœurs de Lumnaar’Yuvon, elle allait l’étrangler. « Ouais ça va. C’est toujours une petite nature d’Ange celle-là. M’enfin bref, comme Erza n’est toujours pas revenue, j’ai plus besoin de la surveiller. Tant mieux. » Za le fixa quand il lui demanda à qui elle avait acheté la fiole qu’elle lui avait donné. Elle renifla. « À ta sœur ! » affirma-t-elle avant de sourire, taquine. Cela dit, elle ne répondit pas à la question. « Ouais… Un truc comme ça. » Elle n’allait pas lui dire que c’était censé être un filtre d’amour, surtout si ce dernier ne marchait pas. Elle fixa l’Ange d’un air circonspect. « De l’arnaque… » siffla-t-elle entre ses dents. Elle allait retrouver cette vieille peau et lui casser les dents ! Ça lui apprendra à lui vendre de la merde !

« Quoi ? » Qu’est-ce qu’il voulait lui dire ? Elle ne le sentait pas son histoire. « T’as une Orine et tu baises pas avec ? » Elle le fixa et se mit à ricaner. « Qu’est-ce que tu peux être con ma parole. » Elle passa sa main dans ses cheveux et ramena sa tresse décoiffée sur son épaule. « Si j’avais une Orine, un mâle, je me le taperais comme c’est pas permis. » Elle s’arrêta. « D’ailleurs pourquoi est-ce que t’aurais une Orine et pas moi, hein ? C’est la nouvelle mode ou bien d’envoyer des Orines chez les angelots ? » Elle rouspétait pour la forme. En fait, elle s’en foutait pas mal de cette histoire d’Orine. Elle espérait juste qu’il n’était pas en train d’essayer de l’embobiner. Elle tendit l’oreille davantage lorsqu’il lui avoua qu’elle comptait plus que cette Kagami « Bah encore heureux ! C’est qui qui t’a soutenu alors que t’étais qu’un gringalet à la mords-moi-le-nœud ? Moi ! Elle, c’est une pièce rapportée ! Alors je la tolère dans ta vie mais qu’elle me pique pas ma place sinon je la mange, moi, ton Orine. »

« Ouais ouais… » fit-elle, après être rentrée. Elle se dirigea vers la bibliothèque d’un pas un peu lent. Elle tendit l’une de ses mains pour toucher les livres. Elle les sentit, perplexe. « Je vois… » fit-elle. « J’espère que t’as pas rejoint Stenfek. C’est là-bas qu’on trouve la plupart des livres. Là-dedans, il y a que des trucs pour te ramollir le cerveau. Je suis sûre que ça parle de théories fumeuses comme la mixité ou l’égalité… Peuh ! » déclara-t-elle. L’égalité c’était pour les faibles. Il n'y avait que ceux qui ne savaient pas se défendre seuls qui la prônaient. La vie c’était pas un conte de Fae à la con, non. Dans la vie, il y avait ceux qui savaient se battre et ceux qui ne savaient pas. Ceux qui savaient protégeaient les autres, si les autres n’étaient pas assez débiles pour se frotter à plus fort qu'ils ne l'étaient. « Elles sont où tes armes ? » demanda-t-elle en se posant dans le canapé avec un bruit tonitruant. Elle commença à enlever ses bottes à grande peine. « Nutaar'Kra ! J’ai un trou à ma chaussette ! Ça c’est à cause d’Erek encore ! La dernière fois je l’ai pris à faire des trucs avec… T’sais, pour éviter de s’en foutre partout. Il est pas net ce Démon. » Elle arrêta de parler et cria. « Oh Kagami ! Tu viens ou tu fais quoi, là ? » C’est qu’elle avait envie de voir sa tête à celle-là. « Bon… Mais elle s’est barrée ton Orine, faut croire. » ajouta-t-elle, avant de se lever. Comme elle avait réussi à retirer ses chaussures, elle commença à se délester du reste. En quelques secondes, il ne lui restait plus qu’une chemise crade qui lui descendait jusqu’en dessous des fesses. Elle ne portait pas de sous-vêtements. Qui en portait, de toute façon ? C’était son cœur qu’il fallait protéger, pas son cul.

Elle s’avança jusqu’à la cuisine et posa deux objets sur la table. « Tiens, ça c’est pour toi. Y a une Bague. Tu vas voir, c’est… » Elle s'interrompit, un air démoniaque sur le visage. « Tu me remercieras. » dit-elle, la face légèrement penchée en avant, un grand sourire suspect sur les lèvres. « Et ça… » Elle désigna le deuxième objet, qui ressemblait vaguement à un dé de tissu, moche. « Ça faut le mettre dans l’eau pour que ça gonfle. Je ne sais pas si ça sera ressemblant mais c’est pour que tu dormes la nuit avec ! » dit-elle, pour toute explication.

791 mots
La Za gonflable : Il s’agit d’un petit cube de tissu qui, comme ça, ne ressemble à rien. Pourtant, une fois plongé dans l’eau, le cube prendra l’apparence de Za, en peluche Pilou-Pilou. Super douce, elle apaise son propriétaire quand il dort avec et lui fait des câlins. Cependant, attention, car tout comportement inapproprié envers la peluche – baiser, claque, abandon, paroles ou pensées méchantes etc – envoie directement à Lumnaar’Yuvon.
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 06 Mar 2020, 10:11



Priam sourit. De toute son existence à Lumnaar’Yuvon, il n’avait jamais ouvert un livre. Depuis qu’il était aux Jardins, les choses avaient changé. « Je lis tous les soirs avant de dormir, avec une tisane et après avoir fait du crochet pendant une heure. » rétorqua-t-il, espiègle, tandis qu’il se dirigeait vers la table de la cuisine, bouteille à la main. Il avait eu une idée. « Je déconne, c’est surtout Laëth qui lit. Moi, j’ai pas trop le temps, avec les animaux. » La Réprouvée ne manquerait probablement pas cette occasion de cracher sur sa sœur, considérant l’état de leurs relations lorsque cette dernière avait quitté leur village. De façon générale, il n’aimait pas tellement que l’on s’en prît à sa cadette, mais Za… elle était comme ça, et il ne lui en voulait jamais. De surcroît, Laëth étant absente, il n’aurait nullement besoin d’être le médiateur d’une dispute acharnée – ce qui le réjouissait grandement. Il leur servit deux chopes de bière. « Là-haut. On les range à l’étage. » Il espérait qu’elle ne lui demanderait pas de se battre, parce qu’il était à peu près certain d’avoir perdu depuis son départ de Lumnaar’Yuvon. Plus le temps passait, plus il songeait qu’il lui fallait s’y remettre. Il aurait été regrettable de mourir bêtement, parce qu’il ne savait plus manier une hache ou une épée.

Alors qu’il sortait un gros jambon, du saucisson et des légumes de différents placards, il arqua un sourcil. « Il se branle dans ta chaussette ? Mais il est complètement détraqué, oui. » siffla-t-il. Sous les effets de la potion, la jalousie s’emparait d’autant plus facilement de son cœur. Elle le grattait, le piquait, l’écorchait jusqu’à faire émerger des paroles ou des réactions excessives. Non pas qu’il eût envie de faire ses affaires dans une chaussette de Za – ça le dégoûtait profondément – mais l’idée que cette raclure fantasmât sur la blonde l’agaçait. Non. Il s’en fichait. Le problème, c’était qu’elle lui accordait de l’importance. Ou qu’elle couchait avec, alors que lui… Non. Ce serait un autre, il s’en moquerait : il était dans les coutumes réprouvées de coucher à droite et à gauche, et ce fonctionnement lui convenait très bien. C’était parce que c’était lui. Priam serra les dents, ouvrit un tiroir et y prit un long couteau. Sur une planche à découper préalablement sortie, il commença à trancher le saucisson avec des gestes tant motivés par la frustration que par une minutieuse volonté de bien faire. « Elle doit être avec les autres Orines, elles passent pas mal de temps ensemble. » Il ne doutait pas, non plus, qu’elle finirait par arriver. Sa vision périphérique détectant un mouvement, et son ouïe captant un bruit de tissu, il releva la tête. Ses yeux d’or glissèrent sur la silhouette de la femme. La chemise était ample, ce qui rendait difficile toute tentative de discerner les formes qu’elle cachait, cependant, la peau nue de ses cuisses attirait suffisamment les prunelles. Pas de doute. Depuis leur dernière entrevue, sur Omi’Ake, elle avait changé. Pour le mieux. En vérité, peu importait sa situation ou son état : il l’aurait aimée de toute façon. Ce n’était pas qu’un corps qu’il chérissait, c’était aussi sa personnalité explosive, et même son langage de charretière et ses manières de bourrin.

Seuls les deux objets qu’elle posa sur la table l’incitèrent à détacher son regard d’elle. Il arqua des sourcils intrigués et sceptiques, tant face à la bague que face à cette espèce d’objet pelucheux et informe. « Hum… Merci ? » fit-t-il en attrapant l’un et l’autre pour prendre le temps de les considérer. Puis, il releva la tête et un sourire goguenard étira ses lèvres. « Dis… la bague… c’est une demande en mariage ? » Le fils de Réprouvés lâcha ses deux cadeaux, avant de contourner la table. Il se plaça derrière la jeune femme et posa ses mains sur ses hanches. Tandis qu’il s’inclinait, il les fit glisser jusqu’à son ventre. « Le mariage réprouvé, ça pue trop. Et le mariage angélique, c’est vraiment pas mieux. » Son nez dans son cou, il huma son odeur. Un désir ardent dévorait ses entrailles. Il avait envie de la faire basculer sur la table, de soulever sa chemise et de la prendre, tout de suite. L’Ange rouvrit les yeux. « C’est vrai que toi aussi, tu pues. » Au prix d’un effort conséquent, il la lâcha et se détacha d’elle. « Viens. » Se dirigeant vers la salle de bains, il en ouvrit la porte. « Voilà, t’as de quoi te décrasser, là. Tu te laves là-dedans, t’as du savon là, et des serviettes ici. » Il lui désigna chaque emplacement. Ensuite, il pivota pour se trouver à nouveau face à elle. Il avait envie de la plaquer contre le mur et de libérer leurs corps des fantasmes qu’ils contenaient depuis trop longtemps. Caresser sa peau, embrasser ses lèvres et d’autres lieux inexplorés, la sentir contre lui, l’entendre gémir ou crier… Priam secoua la tête. Pas maintenant. Elle s’en foutait sans doute, mais il voulait faire les choses bien. Ah bon ? Oui, chut. « Je vais finir de préparer le repas. Prends ton temps. » Et il sortit précipitamment, troublé par les sentiments qui animaient désormais ses désirs. Aimer ?

878 mots
Merciiii <3




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Ven 20 Mar 2020, 11:34



Une moue d’insatisfaction apparut sur le visage de Za lorsque Priam la laissa là. Pour qui se prenait-il, ce péquenaud, à la tripoter et à fuir comme un couard ? Elle râla, quelques insultes sortant d’entre ses lippes. Elle finit par soupirer et ne prit même pas le temps de déboutonner sa chemise. Elle l’enleva comme ça, en la passant par sa tête et la posa dans un coin – qui était peut-être le sol – avant de se diriger vers le bain. Elle resta devant un instant, perplexe, avant de faire preuve d’initiative. L’eau devait bien arriver de quelque part. Elle flairait l’installation magique. Depuis quand Priam était-il devenu une fillette ? Elle fronça les sourcils. Il valait mieux qu’elle reste agacée contre lui et qu’elle oublie l’utilisation toute récente mais vraiment agréable qu’il avait fait de ses mains. Elle se demandait s’il s’agissait de son imagination mais elle avait réellement envisagé un instant qu’il essayât de la plaquer contre la table… Ça ne lui ressemblait pas vraiment. Ou peut-être que si, quand sa bécasse de sœur n’était pas dans les parages pour veiller au grain. C’était elle qui en avait un, oui, de grain ! Il fallait être complètement barge pour penser que le sexe était un péché.

Une fois dans l’eau, Za entreprit de se laver avec le savon. Le bain avait le mérite d’apaiser ses ardeurs. Pendant qu’elle se nettoyait, elle ne pensait pas à cet étrange comportement émanant du brun. D’habitude, elle était celle qui entreprenait les choses. Le fait que ce soit l’inverse était bizarre. Normalement, elle lui sautait dessus et il la repoussait à grands renforts de « Péché » « Impossible » « Je ne t’aime pas » et bla bla bla. Quel connard ! « Moi ce que j’aime dans la vie c’est mon Priam ! Et je lui ai trouvé des bonnes miches de paiiiinnnn ! » La Réprouvée, à l’entente de ces paroles, chantonnées gaiement, s’était un peu plus enfoncée dans l’eau. Elle se déplaça furtivement pour placer ses mains sur le rebord et observer l’espèce de guimauve qui venait d’entrer. C’était ça, Kagami ? Elle portait des barrettes à fleurs et semblait aussi niaise qu’un troupeau de Bicornes amnésiques qui se prenait pour un regroupement de poules. « Priam est de bonne humeur aujourd’hui parce qu’il est ammoouurreuux ! » Za grimaça. Comment ça il était amoureux ? De qui ? « Hé ! Truc ! » Kagami se retourna brusquement et en lâcha ses miches de pain de surprise. « Mais … » « Je suis Za. Viens ici, Patate. » « Je ne suis pas Patate, je suis Kagami ! » « D’accord, Kaka. Bon, de qui il est amoureux l’autre ? » L’Orine s’approcha. « Za ? Oh… Je vois. Priam m’a beaucoup parlé de toi. C’est toi qui veux te faire des tresses avec tes poils de pubis, non ? » dit-elle sans répondre à la question. Un sourire conquérant se figea sur le visage de Za qui, contre toute attente, se releva pour montrer son art. « Ah… Ah… Ah oui. C’est impressionnant. » fit la brunette tout en s’approchant pour mieux voir. « Je vais montrer ça à Priam ! » « Oui, cependant ce n’est pas très bien fait par endroit… » « Comment ça, pas très bien fait ? Tu veux un coup de boule ? » « Mais non, je ne dis pas ça méchamment. Je suis sûre que Priam serait ravi de te voir nue. Juste… ça pourrait être plus joli. Je peux t’aider si tu veux. Puis je repartirai d’où je viens pour ne pas vous déranger. Si vous pouviez… » Elle fit un cercle avec son pouce et son index gauche et amena son index droit à l’intérieur plusieurs fois. « … Tu vois ? » Za sourit. « Je t’aime bien toi, en fait. Et, dis voir, y a d’autres femmes qui viennent ici faire… » La Réprouvée reproduisit le mouvement. « … avec Priam ? » « Non. » « Bien. Si y en a une un jour, j’aimerais que tu la mordes pour moi. » « J’essaierai mais je ne peux rien promettre. Ça dépend de ce que ressens Priam. »

Quelques longues minutes plus tard, Za réapparut dans le salon, une serviette enroulée autour d’elle. « Ton Orine, elle est drôle. Elle m’a fait des tresses ! » Une grosse natte partait du sommet de son crâne et descendait dans son dos. Elle ne parlait pas que de celle-ci. « Hum ça sent bon… » Son ventre gargouilla. « Elle m’a dit de te dire qu’elle repartait chez je ne sais plus qui et qu’elle y resterait pour la nuit. Bon et je n’ai pas de fringues propres. Tu ne voudrais pas m’en prêter à toi ? Plutôt crever que de porter les vêtements de ta sœur. » Quoi que, elle pourrait les imprégner de son odeur, ce qui ferait sortir de ses gonds cette rabat-joie. « C’est quoi le programme ? À part manger. Non parce que je suis sûre que chez les Anges ça doit être chiant. Et ouais, nan, c’est pas une demande en mariage, même si je sais pas c’est quoi votre mariage à vous. Encore un truc cucul la praline, je parie. Bon et je reste dormir cette nuit, juste pour faire chier Erek. » Elle ricana. « Je vais lui dire qu’on a baisé comme des lapins dans tous les coins, ça lui apprendra à trouer mes chaussettes. » Erek n’était pas possessif de son point de vue mais le fait qu’il n’aimât pas Priam provoquerait forcément une réaction à mourir de rire.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 20 Mar 2020, 19:14



Provenance inconnue

Ils sont tous radins ici

En duo avec Za



Priam coupait les aliments avec minutie. Il avait sorti un plat, dans lequel il déposait délicatement chaque tranche de viande et chaque dé de légume. Il n’était pas un grand cuisinier : il se contentait de choses rustiques et basiques. C’était une cuisine telle qu’on la lui avait apprise à Lumnaar’Yuvon : peu raffinée, mais qui tient au corps. Il ne doutait pas que Za ne s’en offusquerait pas du tout – elle aurait été plus prompte à la moquerie s’il lui avait sorti un défilé de canapés comme les Magiciens aimaient le faire –, toutefois, il espérait que les goûts et le mince effort de disposition lui plairaient. Il attrapa une rondelle de saucisson, qu’il enfourna avec appétit. Tandis qu’il la mastiquait, il repensa au corps de la Réprouvé contre le sien, coincé par la table. Ses mains sur ses hanches, son nez dans son cou… Il avait toujours su qu’elle éveillait son désir sexuel. Ce n’était pas une surprise. Il n’avait simplement jamais réalisé à quel point. Et puis il y avait ça… ce truc qui lui collait au cœur et au corps, ce battement de trop, ce souffle erratique, cette chaleur au creux de la poitrine ; cet amour qui ne bafouillait plus et osait conquérir la place qui lui revenait. L’Ange était parfaitement inconscient du fait qu’il ne subissait que les effets d’une potion : comme elle n’avait pas fonctionné sur Za et qu’il n’imaginait pas une seule seconde qu’elle pût l’aimer, il ne pouvait comprendre son pouvoir. Il essayait de rationaliser comme il le pouvait. La distance et le temps faisaient parfois leur œuvre dans le plus grand des secrets, et trahissaient toutes les attentes. Son pouls se serra. Elle allait repartir. Il ne la reverrait peut-être jamais. Il ne lui aurait jamais dit… Un bond de panique le secoua et il se coupa maladroitement le doigt. Le sang gicla sur la planche à découper – heureusement, il n’atteignit aucun met. « Aïe, putain ! » Cela eut le mérite de le sortir de la spirale infernale qui l’emportait. Le fils de Réprouvé lâcha le couteau et attrapa un torchon pour faire pression sur la plaie. Où Laëth rangeait-elle les bandages, déjà ? C’était toujours elle qui se blessait. En grognant, il monta jusqu’à la chambre de sa sœur. Après avoir fouillé un peu, il trouva un rouleau propre dans un tiroir : il entoura fermement son index pour stopper l’hémorragie.

La vie de son doigt hors de danger, l’Ailé redescendit. Il oublia bien vite cette mésaventure, transporté par des sentiments tyranniques, qui ne laissaient aucune place aux ombres. Il était amoureux, et ça le laissait un peu béat. Perplexe, mais béat. Plusieurs fois, il se surprit à sourire bêtement, ce qui ne manquait pas de le faire grogner. Qu’est-ce qui lui prenait ? Il avait l’impression de retourner à l’adolescence, lorsqu’il aimait cette fille de façon totalement éperdue et irrationnelle. Ça ne lui avait pas franchement réussi. Pourtant… il ne parvenait à se barricader d’aucune façon : tous les barrages cédaient sous l’assaut des vagues émotionnelles qui charriaient tendresse et affection. Il acheva sa préparation de repas puis nettoya les déchets, disposa le plateau au centre de la table et dressa un couvert impeccable. Une bouteille de bière d’un litre reposait près de chaque verre. Puis, il attendit.

Lorsque Za réapparut, il était en train d’ordonner des piles de traductions – à faire, en cours, terminées. Il se retourna. Un sourire étirait ses lèvres, qu’il perdit dès qu’il vit la jeune femme. Elle était belle. Ça le frappa comme une évidence, sans lui laisser le temps ni de penser ni de souffler. Il savait qu’elle n’était pas la plus belle femme que ces terres portassent, toutefois, à ses yeux, elle se parait de tous les charmes nécessaires pour voler son cœur. Il se visualisa en train de glisser ses doigts dans ses cheveux pour défaire sa natte blonde alors qu’il embrassait ses clavicules, se préparant à descendre jusqu’à ses seins. Ça le… non non. « Oui. » souffla-t-il, incapable de produire un autre son, avant de se reprendre, sourire narquois affiché : « Oui, bien sûr qu’elle est marrante. C’est mon Orine, tu crois quoi ? » Il trouvait assez surprenant, cependant, que Za l’aimât bien. L’espace d’un instant, il se demanda ce qu’elles avaient pu trafiquer ensemble, avant de se rappeler que Kagami ne pouvait pas lui faire de coups foireux. C’était l’avantage : il pouvait avoir toute confiance en elle. « Haha, ils seraient trop petits pour toi, et je crois que Laëth préférerait aussi crever que de t’en prêter, si ça peut te rassurer. » Ce qui ne le rassurait pas du tout, lui. Il était assez embêtant que sa sœur et la femme qu’il aimait ne se supportassent pas. Connaissant l’une et l’autre, elles seraient capables du pire pour ne plus avoir à se côtoyer. Ange ou non, sa cadette pouvait faire preuve d’un caractère exécrable. Et Za… Za était une Réprouvée, ce qui résumait somme toute assez bien le problème. Priam arqua les sourcils, mais ne releva pas ses intentions à l’égard d’Erek. Tant mieux. Il n’avait pas envie d’en parler, de toute façon. « Et si on baise vraiment comme des lapins ? » C’était sorti tout seul, motivé par une envie difficilement répressible. Avec un peu trop de profondeur dans la voix pour que ça ne ressemblât qu’à un trait d’humour, malgré l’étincelle espiègle dans ses yeux. Le brun ferma un poing devant sa bouche et se racla la gorge. « Je vais te chercher des vêtements, oui. » Il contourna la blonde et monta quatre à quatre les escaliers. A l’étage, il prit une chemise et un pantalon à lui, puis redescendit et les lui tendit. « Tiens. » L’avantage, c’est que comme ils faisaient la même taille – elle le dépassait d’un centimètre, comme elle aimait à le rappeler –, les vêtements lui iraient. « Et à part la bouffe, ben… » D’un coup d’œil par la fenêtre, il étudia l’aspect du ciel. « Il va bientôt faire nuit, mais il doit y avoir encore quelques animations pour la galette des neiges, si tu veux. » Il trouverait bien un coin tranquille, comme un buisson ou une ruelle déserte, et ensemble, ils pourraient… « Sinon, on peut aller voir mes bêtes. » Et il la jetterait dans la paille, et… « Ou alors on reste là et on se raconte nos vies, parce que ça fait un bail quand même, puis on pionce parce que moi je suis crevé. » Voilà, oui, très bien. Priam s’approcha de la table de la cuisine. « J’ai la dalle. » Il tira sa chaise et s’assit. « Et soif. Une bonne bière, ça va faire du bien. » Ce qui lui ferait encore plus du bien, ce serait de virer tous les couverts de grands gestes désordonnés et de coucher Za sur la table pour… « Non. » Alors qu’il prononçait ce mot, il se rendit compte qu’il venait de parler à voix haute, tout seul. Rapidement, il se reprit : « Euh, non, je veux dire, le mariage angélique, c’est loin d’être cucul la praline. » Quel tour de force intellectuel. « Je sais pas qui a décidé que ça se ferait comme ça, mais en gros, si tu trompes ton conjoint, tes bras crament et tu souffres à peu près éternellement. Et si t’es un Ange, t’es Déchu. Même si tu aimais la personne avec qui tu as trompé ton mari ou ta femme. » Il s’arrêta. « C’est vraiment des tarés. » Durant quelques instants, il demeura sur cette constatation, avant d’ajouter : « Bon, de toute façon, je compte pas me marier. » Comme il se levait, il se saisit du plat pour servir la jeune femme. « Tu me dis quand c’est bon. » Après qu’elle lui eut fait signe, il remplit sa propre assiette. Il se rassit et commença à manger. « J’ai vu Erza, y’a pas longtemps. J’imagine qu’elle ne devrait pas tarder à revenir. » Changer de sujet, excellent moyen d’oublier ce qui le perturbait au plus haut point. Il parlait un peu dans le vide, pour meubler, comme Laëth le faisait lorsqu’elle était mal à l’aise et que le silence incapable de troubler ses pensées renforçait sa gêne. Néanmoins, ce qui le préoccupait ne quittait pas son esprit et distillait des doutes, des inquiétudes et des volontés insupportables. Priam plaqua violemment ses couverts contre la table, la tête baissée et les sourcils froncés. « Bon, ça me saoule. » Il se redressa et planta son regard d’or dans les yeux bleus de la guerrière. « T’es venue pour quoi, exactement ? Tu vas à Gona’Halv, non ? Les Jardins, c’est pas du tout sur le chemin. » Le souffle rapide et profond, il scruta ses prunelles. Elles lui donnaient le vertige. C’était comme si le noir abyssal avait pu le happer et le faire disparaître à tout jamais dans des délices dangereuses. « J’aime pas trop qu’on se moque de moi, alors sois franche. » Ce n’était que partiellement vrai. L’Ange se fichait des taquineries et des moqueries affectueuses : plus encore, il les accueillait avec bienveillance et sourires. Il se révélait plus sensible lorsque les tromperies portaient sur ce qui ne pouvait pas mentir, sur les sentiments qui hurlaient leur vérité dans un silence de sourds. « Qu’est-ce que t’attends de moi ? »



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Mar 24 Mar 2020, 00:00

Za tourna les yeux vers Priam lorsqu’il parla de baiser comme des lapins. Mais qu’est-ce qu’il avait, ce con ? Oh elle le promettait, s’il était un faux Ange, ou plus un Ange, elle allait lui couper la tête ! « Ouais… » fit-elle lorsqu’il partit pour lui chercher des habits. « Hum… Il est bizarre… » L’esprit de Za ne faisait pas du tout le lien avec la potion.

Curieusement, à ses dires, elle resta silencieuse. Elle pensa brièvement que baiser comme des lapins pourrait être une possibilité. Elle avait trop vu de Magiciens ces derniers temps et bien qu’elle aimât les bêtes, elle préférait rester avec lui. « Si on baise comme des lapins, tu dormiras bien ensuite. » fit-elle avec un sourire à moitié taquin. Elle ne rigolait pas vraiment. Elle était juste troublée par son absence de réticences. Et si elle le chevauchait maintenant ? Peut-être qu’il refuserait. Peut-être pas. Elle ne savait pas. Elle fit une moue, tout en enlevant la serviette d’autour d’elle, sans la moindre gêne. Elle faillit l’interpeler pour lui montrer sa coiffure pubienne mais se retint. Si elle dormait là, elle aurait tout le temps de lui faire voir ses tresses de près. Elle garderait ça pour le dessert. Elle était sûre qu’il trouverait ça génial de voir que l’un de ses rêves s’était enfin concrétisé. Elle avait pris soin de sa toison comme jamais. Elle l’avait bichonnée, ce qui était d’ailleurs sujet aux moqueries incessantes d’Erek. De toute façon, il n’y connaissait rien. Elle était sûre que s’il avait pu, il se serait épilé de partout comme ces neuneus d’Orines – à l’exception de Kagami qui était chouette. « T’es sûr que ça va ? » demanda-t-elle, juste avant d’écouter son discours sur le mariage. « Ouais… Comme quoi, les Anges… ça se dit vertueux mais ça crame des bras. Super. De toute façon, c’est complétement con de croire qu’on va aimer quelqu’un toute sa vie ! » lâcha-t-elle, tout en s’installant. « T’y crois toi ? Moi nan. Puis je comprends pas votre truc de fidélité là. Ça fait très… Bon je sais que le mariage Réprouvé est un peu comme ça aussi mais franchement… Qui se marie de nos jours, à part les débiles ? Ça a pas trop réussi à Zel’Eph le mariage. Je trouve ça nul de mettre en cage un homme comme lui… » Techniquement, elle était en train de parler de son père. En tant que clone d’Erza, elle partageait son patrimoine génétique. « Enfin… Moi je pense que si t’aimes quelqu’un, t’as pas besoin de ça. » Bon, elle ne savait pas réellement comment dire les choses mais, dans sa tête, l’amour était une notion différente du sexe, même si elle avait souvent envie de baiser avec ceux qu’elle aimait. « Ça fait un peu technique d’Avare de vouloir garder l’autre que pour soi et de ne pas lui laisser la possibilité de partir ou d’aller voir ailleurs si ça lui dit. C’est nul. » Elle baissa la tête sur son assiette et l’étudia un peu. « T’es devenu cuisinier ? » Elle porta sa main à sa chope de bière et commença à boire. Après quelques grosses lampées, elle écarta l’objet de sa bouche en poussant un soupir de satisfaction. « Ah ça fait du bien. J’ai cru que j’allais mourir, ici ! »

À l’évocation d’Erza, Za se renfrogna un peu. Elle l’aimait bien. C’était une grande guerrière. Le truc c’est que ça la soûlait de vivre constamment dans son ombre. Elle avait l’impression que, quoi qu’elle fasse, elle ne pourrait jamais l’égaler et que tout le monde, constamment, avait à cœur de lui rappeler qu’elle n’était qu’un clone ; sauf Erek. Il faisait des plaisanteries à la con, était agaçant comme un Cerfeuil mal luné, mais, au moins, il la laissait tranquille avec la Reine. « Ouais, p’t’têtre » émit-elle, sans plus de joie.

Quand il tapa sur la table, elle sursauta. « Oh ! » fit-elle, en se redressant à son tour. « Mais t’es con à la fin ! » dit-elle d’une voix forte qui aurait eu de quoi réveiller les voisins. « Je suis venue te voir ! C’pas un crime que je sache ! C’quoi ton problème ? Déjà que tu parles tout seul ! » Ses mains sur la table, elle le scrutait aussi, un peu troublée par l’aura qu’il dégageait. Il ne l’avait pas, lorsqu’il avait quitté Lumnaar’Yuvon. Elle se gratta la tête pour essayer de se calmer un peu. Il l’énervait, bordel ! « J’ai le droit de voyager pour te voir ! Qu’est-ce que j’attends de toi ? J’attends rien. T’façon je sais que tu reviendras pas. T’es un putain d’Ange tout mou ! » Elle s’était détournée, sortant du périmètre de sa chaise pour ne pas avoir à fixer ses prunelles trop longtemps. Il l’impressionnait un peu et elle n’avait pas envie – pour rien au monde – de le lui avouer. « T’façon j’y vais demain à Gona’Halv. Enfin… Je vais prendre la route pour y aller. » Elle contourna la table. Tant pis pour le dessert. « On va pas s’disputer… » Ou peut-être que si. Ça lui ferait du bien de cogner son visage trop attirant là. Elle finit par faire un grand sourire. Elle était sûre que son idée désamorcerait la situation. D’habitude, elle en avait rien à faire, mais là c’était différent. Et si ça désamorçait pas, elle allait lui enfoncer sa chope de bière dans le cul. Ses mains glissèrent jusqu’au pantalon que Priam lui avait prêté et elle détacha les boutons. Elle le fit glisser sur ses genoux et exposa son pubis sous les yeux de l'homme. « TADAM ! »

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Ven 27 Mar 2020, 10:52



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Priam avait la mâchoire serrée à s’en faire sauter les dents. Une irritation inattendue bouillonnait dans ses veines. Il dardait sur la Réprouvée un regard sombre, dans lequel valsaient l’agacement, une forme de peine et ce désir qui devrait périr dans les flammes. « Un putain d’Ange tout mou, hein ? » C’était pour ça qu’elle voulait le baiser, d’ailleurs, non ? Parce qu’il était tout mou. Mais quelle imbécile. Il allait la lui faire bouffer, sa putain de tresse. Il s’apprêtait à lui balancer qu’elle n’avait qu’à partir ce soir pour Gona’Halv, lorsqu’elle intervint à nouveau en affirmant qu’ils n’allaient pas se disputer. Un rictus acerbe déchira les lèvres de l’Ange. « Nan, ben nan, bien sûr. » grogna-t-il. « Mais qu’est-ce que tu fous ? » Avec des yeux éberlués, il la vit défaire les boutons de son pantalon et le baisser. Dans d’autres circonstances, il aurait sûrement éclaté de rire devant la coiffure qu’elle avait imposée à ses poils. Pas cette fois-ci, pas quand les remous de son sang martyrisaient son cœur. « Mais… putain, mais Za ! » Il poussa sur la table pour se relever : la chaise racla le sol et l’une des bouteilles de bière menaça de tomber. Il la rattrapa au dernier moment et la claqua sur le bois. « Peut-être bien qu’on va se disputer, si ! » Le brun ferma le poing et s’écarta vivement. Il ne se reconnaissait pas. Il n’avait pas l’habitude de s’énerver ainsi. C’était rare. Ce constat le mit d’autant plus hors de lui. « Tu me… tu me… » Le reste de sa phrase se perdit dans un grondement. Il avait envie de l’attraper par la gorge et de la plaquer contre le mur le plus proche. Il se fit violence pour se retenir. Ce serait trop stupide de finir Déchu de la Colère pour une femme qui ne l’aimait même pas. « Je… » Il serra les dents. Son pouls martelait sa poitrine comme les sabots de cent bicornes lancés au galop. Le sang battait à ses tempes et ses muscles étaient gonflés d’adrénaline. « Je reviens. Tu te rhabilles. » asséna-t-il en la pointant du doigt. Puis, il tourna les talons, attrapa un manteau, sortit de la maison, et claqua la porte derrière lui.

L’air froid lui compressa les bronches, mais il avait si chaud que la morsure sur sa peau lui parut inexistante. Il n’aurait pas été étonné que des filets de vapeur émanassent de son crâne. Avec des gestes plein de fureur, il enfila la veste, puis se mit à marcher. Insupportable. Elle était insupportable. Elle ne comprenait rien, ne voulait rien comprendre, et lui, lui, ça le… Non. Il n’avait pas à s’énerver ainsi. Il savait que Za n’avait rien d’une érudite et que ses réflexions se fondaient sur un jugement primaire, presque instinctif. Les livres, la science, la psychologie, elle s’en moquait profondément. Les sentiments aussi, sans doute. C’était lui qui avait eu l’Espoir absolument irrationnel qu’elle fût venue pour célébrer autre chose que leur amitié. C’était idiot. A quoi avait-il bien pu s’attendre ? A ce que le temps, la distance et les souvenirs eussent créé chez elle le même émoi que celui qui étreignait sa poitrine ? Cette blessure qu’il avait fait naître tout seul, c’était une blessure d’Orgueil. Mais elle, elle… Le fils de Réprouvés tira un coup de pied dans une motte de neige. Les flocons cristallisés fusèrent dans la nuit, traînée de poudre brillante sous la lune, puis retombèrent un peu plus loin. Après moins de deux minutes, il fit demi-tour et rentra dans la maison. A nouveau, la porte trembla dans ses gonds. D’apparence plus mesuré, l’Ange ôta son manteau et le suspendit à nouveau. Il traversa le salon et se rassit à sa place, les pieds bien ancrés dans le sol. Il attrapa sa bouteille de bière et s’en servit un grand verre, qu’il vida d’une traite. Puis, enfin, il tourna la tête vers Za. « C’est bon, ça va mieux. » lâcha-t-il, toujours avec humeur. Sans plus d’explications. Il n’avait aucune envie de se justifier, de toute façon. « Je suis redevenu un putain d’Ange tout mou. » En réalité, et comme le laissait entendre son ton, il était toujours amer. Il prit un morceau de légume et le jeta dans sa bouche avant de le mâcher avec hargne. Il fixait son assiette avec la détermination d’un Cerfeuil. « Je vais pas revenir parce que je peux pas. » siffla-t-il. « Je suis très bien ici. » Ce n’était pas tout à fait vrai, mais elle n’avait pas besoin de le savoir. « J’espère que tu te plairas autant à Gona’Halv. » Non. Si elle pouvait s’y faire chier comme un rat mort, ça l’arrangerait. Non. Si. Enfin, il regretterait moins ce qu’il ne pouvait avoir. Peut-être. Aucune idée. « En fait, tout ce qu’il manque ici, c’est quelques combats à mains nues, dans la boue de préférence. » Il releva vivement la tête et toisa Za. Puis, pour la première fois depuis de longues minutes, un sourire sincère étira ses lèvres. « Je te prends en combat. Maintenant. »



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Jeu 02 Avr 2020, 16:52



« Bah… » Za croisa les bras sur son buste en fronçant les sourcils, prise entre étonnement et mécontentement ; surtout du mécontentement. Venait-il de ne faire aucun commentaire sur sa toison, alors même que celle-ci frôlait la perfection ? Elle serra les dents, ayant soudainement envie d’entourer la tête de l’Ange avec ses mains et de l’envoyer dans un mur, afin de refaire la décoration. Jaune et rouge, ça allait bien ensemble. Quel connard ! Cela dit, elle ne fut pas au bout de sa surprise. Quand elle comprit qu’il allait quitter la pièce, elle eut envie de l’étrangler. Elle resta silencieuse mais le regarda partir avec des yeux d'ours enragé. « Nivahriin ! » (lâche) cria-t-elle lorsque la porte eut claqué, avant d’expirer comme un buffle. « Peuh ! » Si quelque chose n’avait pas changé, c’est que Priam était bel et bien un abruti d’Ange, à fuir le conflit, la queue entre les jambes. Soûlée, elle se rhabilla, se rassit, se servit de la bière, but – beaucoup – et mangea sans l’attendre en ruminant sa rage. C’était quoi son problème à la fin ? Il savait bien qu’elle avait toujours voulu se faire des tresses ! À moins que les Anges n’aimassent pas les poils ? C’est vrai qu’il n’en avait pas des masses, lui, c’était un gros moins côté séduction. Il ressemblait à un gamin et était lisse comme un bébé. Heureusement, il avait ses cheveux. Ces derniers lui donnaient un petit côté bestial, surtout lorsqu’il s’énervait. Sans trop s’embêter de la bienséance, elle passa sa main sur son entre-jambe pour s’assurer de son humidité. Oui, c’était ça. Il l’excitait quand il était hors de lui. Elle s’essuya sur son pantalon – même s’il n’était pas à elle, en réalité – et but de nouveau. Il allait finir Déchu s’il continuait à s’agacer pour rien. Peut-être qu’il n’y aurait plus de problèmes, comme ça. « Hum. » fit-elle, dans une moue peu convaincue. Il aimait trop ses ailes blanches, cet idiot.

Quand il revint, elle releva la tête pour le fixer. « Ouais tant mieux. T’aurais l’air con si tu devenais un Déchu. » plaça-t-elle sans le moindre tact. « T’es bien ici ? » demanda-t-elle, en jouant dangereusement avec son couteau. Ça lui donnait envie de le lui envoyer dans le crâne. Comment pouvait-il être bien, ici ? Ça n’avait aucun sens. Cet endroit était fait pour les fillettes. Et encore, les fillettes Réprouvées savaient sans doute mieux se battre que n’importe quel militaire Ange ou Magicien. Les enfants ne ressemblaient à rien. Ils n’étaient des pauvres choses molles, incapables de se défendre. Ce n’était pas le cas de la plupart des mômes de Lumnaar’Yuvon. Certains avaient d’ailleurs assez de force pour combattre les adultes. Il ne leur manquait que l’expérience effective, la fièvre des vrais combats. « Si tu le dis. » fit-elle en haussant les épaules, comme si, soudainement, elle n’en avait plus rien à faire. « Bien sûr que je vais m’y plaire, qu’est-ce que tu crois ? Je reviendrai en vraie guerrière et je partirai défoncer des Goled. Je ferai naître des Réprouvés dans leurs entrailles pendant que toi tu seras encore là à faire je ne sais pas quoi avec des chèvres. » Elle le fixait d’un air grave, un air qui muta pour emprunter celui de l’Ailé quand il consentit à la regarder. « Ah ouais, des combats dans la boue. » commenta-t-elle. C’est vrai que ce n’était pas sur les routes pavées de Vervallée qu’il allait pouvoir sortir dégueulasse d’un combat, surtout que la Garde était particulièrement efficace, comme elle avait pu le constater plus tôt. À Lumnaar’Yuvon, on laissait les gens se battre entre eux. Il n’y avait que les plus jeunes Réprouvés qui étaient surveillés, à cause de leur bipolarité exacerbée et du fait qu’ils pouvaient se blesser eux-mêmes, ces cons ; il y avait d’ailleurs plus de chances que ce fût le cas qu’ils blessassent quelqu’un d’autre. Parfois, certains intervenaient, c’est vrai, mais s’il n’avait pas assez de prestance, ils se retrouvaient pris entre deux feux et le combat se transformait en bataille généralisée. Elle ne comprenait pas comment il pouvait être « bien ici ». C’était nul, ici. Elle sourit. « Ouais, au moins tu me prendras à quelque chose. » railla-t-elle, plus joueuse que cassante. Elle attendit un peu avant de repousser lourdement sa chaise sur le sol. Elle se leva alors que son sourire s’accentuait puis, avec une agilité toute relative, elle se déplaça. L’un de ses pieds se posa sur le bois de l’assise puis l’autre fut envoyé sur la table, entre les plats. Elle n'attendit pas de se stabiliser et, sans réfléchir aux conséquences éventuelles, elle sauta lourdement sur l’homme encore assis, la chaise de ce dernier commençant une chute vers l’arrière. S’il voulait se battre, alors d'accord ! Elle espérait qu’il ne pleurerait pas comme un Ange, par contre, sinon elle allait lui arracher les couilles.

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Ven 03 Avr 2020, 10:35



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Etait-il profondément stupide ? Quelques instants plus tôt, il avait fermement songé à éviter de se battre avec elle, sous prétexte qu’il aurait perdu l’habitude – ce qui n’était pas faux du tout. Il ne s’était pas servi de ses poings depuis beaucoup trop longtemps. Néanmoins, quelque chose, en lui, remuait rien qu’à l’idée de goûter à nouveau à l’adrénaline du combat. Elle lui manquait. Et la colère suscitée par l’attitude de Za, en plus d’exciter ces braises, altérait considérablement ses capacités de réflexion. A cet instant, il se moquait bien de finir les dents dans la boue. Il avait juste besoin de se défouler, et un combat avec la jeune femme lui paraissait être une excellente idée. Peut-être même que cela leur permettrait de repartir sur des bases saines. Chez les Réprouvés, c’était connu : un différend, on se tape dessus, et l’affaire est close. « Ouais, voilà. Puis un bon coup sur le crâne, ça te remettra peut-être les idées en place. » répliqua-t-il sur un ton entre la taquinerie et l’agacement. Il s’apprêtait à se lever pour l’emmener dehors, lorsqu’elle s’assit brutalement sur lui. Sa chaise bascula vers l’arrière : il déploya ses ailes, mais trop tard pour se redresser. Son dos percuta le sol dans le claquement sec du dossier. « Nutaar do- » Sa phrase se perdit dans un grognement qui tenait plus de l’animal que de l’homme. D’un mouvement brutal, il bascula sur la droite, entraînant la Réprouvée avec lui. « Qu’est-ce que tu crois faire ? On va certainement pas se battre ici, j’ai pas l’intention de foutre le feu à ma baraque. » D’un battement d’ailes, il se releva. Il l’attrapa par le bras pour la remonter – même énervé, il restait un Ange, avec sa putain de bonté et tout ce qui suivait. Il la lâcha, s’engouffra dans la salle de bains d’un pas vif, et emprunta la porte qui donnait sur le jardin. La nuit scintillait. Les lumières aux fenêtres éclairaient faiblement l’herbe, les quelques arbustes et l’arbre qui trônait à l’arrière de la maison. Lorsque la blonde arriva, Priam se campa sur ses jambes et envoya son poing vers son estomac. Il aurait dû viser la tête directement, mais une retenue indésirable l’en empêchait. L’amour ou l’angélisme ? Dans tous les cas, c’était irritant. « Allez, donne tout ce que t’as. Prouve-moi que tu vas pas crever à Gona’Halv. » Un sourire narquois courba ses lèvres, avant qu’il ne se ruât sur elle. Il l’attrapa par les épaules et envoya sa jambe dans les siennes pour la faire tomber. Entraîné par son poids, il roula au sol avec elle, dans un concert de coups envoyés approximativement.



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Sam 04 Avr 2020, 23:12



« Ce que tu peux être rabat-joie ! Depuis quand y a des règles ? » Za grogna en attrapant son bras. Son visage témoignait de son état. Elle n’aimait pas ce qu’elle entendait. Il avait bien trop de manières pour elle. Justement, se battre à l’intérieur avait un intérêt certain. Ils pourraient se servir de ce qu’ils trouveraient pour se frapper avec : une assiette, un livre, une chaise ! Dehors il n’y aurait rien, qu’eux deux. Elle le suivit cependant, en râlant. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle le sentait énervé et ce simple fait lui pétait les ovaires. Elle allait le calmer. Il fallait qu’elle se venge de son manque de réaction concernant sa superbe toison pubienne en plus. Elle allait la lui faire bouffer, sa touffe. Bonne idée… À l’imaginer entre ses cuisses, elle sourit. Ça lui rappelait cette fois, à la rivière, avant que madame la frigide de service ne se pointe pour venir au secours de Priam l’assisté. Elle était sûre que si Laëth ne s’était pas pointée, il aurait fini par la prendre. Depuis, plus rien. Elle avait eu beau lui sauter dessus lorsqu’ils s’étaient recroisés ensuite, il n’avait pas réagi autrement que par un rejet. Il devait la considérer comme une amie… Ce qui n’expliquait rien. Elle-même couchait avec ses amies. Ah oui, c’était un Ange, c’est vrai. Elle rit. Imbécile d’Ange. Avec ses ailes blanches, d’Ange. Et ses manières chiantes, d’Ange. Pourquoi est-ce qu’il avait fini ici ? Pourquoi est-ce qu’il avait suivi Laëth ? Elle n’était pas faite pour Lumnaar’Yuvon alors, parfait, qu’elle se barre, cette grognasse ! Mais lui ? Lui… Il aurait pu élever des chèvres chez eux ! Il aurait pu aller faire son service militaire avec elle ! Ils auraient pu baiser derrière un buisson, dans la rivière ou dans un puits sec, juste pour rire et pour le plaisir de ne pas être sûrs de réussir à remonter un jour ! Mais non, il avait fallu qu’il se barre, qu’il la laisse comme une bouse de Bicorne visqueuse que personne ne voulait toucher – mais qui était quand même bien pratique pour le Arz’Lus – sans se retourner une seule fois. Quel lâche !

Za se décala sur le côté, réussissant de justesse à éviter son poing. C’est qu’il avait de la force ! « Ta gueule ! » fit-elle, un peu surprise, en grognant. Elle ne savait pas ce qu’il fabriquait ici mais elle doutait que ce soit le fait de fixer ses bêtes toute la journée qui lui avait donné autant de muscles. C’était un Ailé pourtant, il n’aurait pas dû avoir autant de puissance de frappe. Elle essaya de ne pas chuter après son attaque mais fut entraînée par sa force. Elle le tira à elle pour qu’il tombe aussi et répondit à ses coups comme elle put. C’était chaotique. Elle réussit tout de même à se dégager en lui envoyant son genou dans l’aine. La Réprouvée se releva et essuya son nez. « T’es pas si mou que ça, en fait. » Ouais… Il n’était pas si mou. « J’ai une idée tiens. Ça changera un peu. » Sa dentition fut dévoilée dans un énorme sourire joueur et moqueur, malgré la douleur. « On va se battre à poil ! On verra si t’es vraiment dur ou si t’es juste une sorte de caramel fondant à la con. Montre tes muscles, l’Ange ! » Elle n’attendit pas franchement qu’il réponde et enleva ses propres vêtements. « C’est pas comme si on ne s’était pas maté avant en plus. » Elle sourit et, une fois dévêtue, se remit en position de combat. « Allez j’ai pas que ça à foutre ! Je sais que t’en as une petite ! » railla-t-elle.

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