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 Priam et l’étrier magique | Solo

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Jeu 19 Mar 2020, 09:56



Pegasus by YuliaPW (on deviantart.com)

Priam et l’étrier magique

Solo avec Priam | Défi de maintenance



« Bon allez, à nous deux Nye ! » L’étalon secoua la tête en ronflant. « Chipote pas. Ça va être super. » Priam passa le licol autour de la tête de l’animal, puis ouvrit la corde qui fermait son box et le fit sortir. Il jeta la longe par-dessus son encolure et entreprit de le panser, au milieu de l’allée. Rutabaga jouait avec les autres chèvres et Yuvon mangeait paisiblement sa ration. Le cheval ailé happait quelques brins de foin traînant sur le sol, relaxé par les massages procurés par les mouvements de la brosse. L’Ange lui peigna aussi les crins et lui cura les sabots. Quelques semaines auparavant, il avait débuté son débourrage. Ne sachant trop comment s’y prendre, sinon en suivant des intuitions peut-être mauvaises, il avait lu deux livres sur l’art de dresser les équidés. Il avait donc commencé par lui apprendre à ne pas bouger sous les caresses de la brosse, à donner ses pieds, à ouvrir la bouche lorsque demandé, et diverses choses qui lui seraient utiles pour prendre soin de lui. Il avait poursuivi avec du travail en main. Marcher au pas près de lui, à distance respectable, puis trotter de la même façon. S’arrêter sur ordre, repartir sur demande. Pivoter les hanches, les épaules, la tête grâce à une pression de la main. Rapidement, un jeu s’était instauré entre les deux êtres ailés, et Priam avait pu le guider sans longe. Dans les champs, l’un partait devant quand l’autre le coursait, et ils tournaient et bondissaient dans des éclats de rire et des ébrouements joyeux. Yuvon se joignait parfois à la partie, toutefois, elle avait un caractère plus placide, qui la conduisait moins souvent à avoir envie de caracoler à tout va. Lorsque le lien de confiance avait semblé assez solide à l’Ange, il avait introduit l’étalon à son équipement. Il avait badigeonné le mors de miel pour qu’il acceptât de le prendre – et désormais, il ouvrait tant la bouche pour saisir la barre métallique qu’il fallait bien penser à écarter ses doigts de son chemin, au risque qu’ils ne fussent râpés par ses dents. Avant même de lui essayer la selle de la jument de trait, il avait bien vu que les quartiers entraveraient potentiellement les mouvements de ses ailes. Il n’avait donc jamais tenté de la lui mettre. D’abord, il avait de plus en plus accentué le poids porté sur son dos – d’un simple contact à lui en sac à patates dessus. La première fois qu’il avait vraiment eu le poids du cavalier, Nyellë avait un peu tourné sur lui-même, en ronflant, avant de revenir au calme. Priam l’avait félicité puis était descendu. La fois suivante, il avait pu le faire marcher en lui demandant à voix haute. Après quelques mètres, il avait mis pied à terre et l’avait récompensé. Chaque jour, il avait recommencé, pour obtenir un peu plus à chaque fois. Il avait souvent songé qu’il eût été plus simple que Laëth fût là : d’abord, pour des raisons de sécurité – l’animal aurait très bien pu le mettre au sol sans qu’il eût le temps d’ouvrir ses ailes pour amortir sa chute – et ensuite parce qu’il l’aurait bien jetée en sac à patates dessus, afin que le cheval reste focalisé sur lui, à pied. Il le ferait pour le prochain, s’il y en avait un. Il n’avait pas osé demander à Kagami, de peur qu’elle ne se blessât, et lorsqu’elle avait souhaité répondre à ce désir de son maître, il avait refusé. Sa sœur, elle, avait l’habitude de se vautrer de bien plus haut que Nyellë. Un sourire étira ses lèvres au souvenir du vol plané qu’elle avait effectué après s’être hissée sur un énorme bicorne. Il avait failli faire le même lorsqu’il était enfin monté à califourchon sur le cheval blanc, et qu’en plus de donner une indication à voix haute, avait pressé ses jambes contre ses flancs pour lui intimer d’avancer. Il n’avait pas du tout apprécié : il avait baissé la tête, levé les postérieurs et donné plusieurs coups de dos. Priam, qui s’était tenu tant bien que mal en serrant les cuisses et en se cramponnant à la crinière, avait ainsi découvert qu’il faisait preuve d’une grande sensibilité à certaines aides du corps. A partir de là, il avait agi avec plus de légèreté.

Concernant la selle, il avait été nécessaire d’en faire tailler une sur mesure. Le fils de Réprouvés était allé la chercher le matin-même : il était bien décidé à l’essayer. Il guida l’étalon à l’extérieur, jusqu’à une prairie déserte, la selle sur le bras. Lorsqu’ils furent arrêtés, il la souleva à deux mains et la posa délicatement sur le dos de la bête – sur lequel un tapis avait déjà été installé. « Très bien. » Il flatta son encolure, puis bougea la pièce de cuir pour tester ses réactions. Se penchant, il attrapa la sangle et la fit glisser le long du ventre de Nyellë, qui ne bougea pas. Il la fixa au premier trou des contre-sanglons, de sorte à ce qu’elle ne compressât pas le ventre de la monture. Il le fit marcher, l’arrêta, lui ordonna de trotter. Pas de réaction particulière. Il félicita, avant de descendre les étriers. Il en agita un en produisant des claquements sonores : l’animal ronfla et marcha assez précipitamment, en cercle autour de celui qui tenait sa longe. D’une voix égale, Priam essayait de le rassurer. Lorsqu’il cessa de s’agiter, il reposa l’étrier. Il procéda de la même façon avec celui qui se trouvait de l’autre côté de la selle. Cependant, au moment où il tapa l’étrier contre le quartier de la selle, trois choses se produisirent : une gerbe d’étincelles argentées jaillit de nulle part, Nyellë tira comme un fou sur la longe, qui s’arracha de la main de l’Ange, et la selle, le tapis, le licol et le cheval disparurent. Le brun faillit tomber et eut besoin de quelques mètres pour retrouver son équilibre et se redresser. Comme il regardait tout autour de lui, il ne vit rien. Néanmoins, il entendait le martèlement de sabots et la respiration puissante de l’étalon. « Nyellë ? » Il siffla. La surprise battait encore à ses tempes. Il n’avait pas vu que… Le cheval réapparut, ruant et se cabrant, puis redisparut, réapparut, redisparut. L’étrier battait contre la selle ; chaque fois qu’il la touchait un crépitement explosait et des éclats d’argent illuminaient l’air. « Nyellë ! » Il s’agita encore, jusqu’à disparaître pour de bon. Le son de sa course ne résonnait même plus. L’Ailé serra les dents, puis appela : « Viens ! » Les mains tendues devant lui, Priam avançait à tâtons. Il devait avoir l’air d’un imbécile, à marcher ainsi dans la plaine baignée par les rayons du soleil printanier, mais peu lui importait. A nouveau, il siffla. Cette fois, un hennissement lui répondit, et des foulées de trot trouvèrent écho jusqu’à ses oreilles. Il s’arrêta et sourit. « Bien, très bien, viens là. » Le souffle chaud du cheval ailé imprégna sa figure. D’un geste lent et hésitant, il chercha son chanfrein, qu’il caressa ensuite de façon plus assurée. « Désolé mon vieux, je savais pas que cet étrier faisait un tel truc… La bonne nouvelle, c’est que ça ne doit pas être irréversible. La mauvaise, c’est qu’il va falloir recommencer… » Sans retirer sa paume du pelage de l’animal, il en fit le tour pour retrouver la selle. Il glissa ses doigts le long de l’étrivière, jusqu’au fameux étrier magique. Son autre main sur le licol de l’équidé, il souleva l’objet et le frappa le plus doucement possible. De nouvelles étincelles jaillirent – Nyellë sursauta mais ne bougea pas – et le cheval réapparut. « Ouais ! » s’enthousiasma-t-il. Puis, il baissa les yeux sur l’étrier. Il n’avait pas fait attention. Une étoile était gravée dessus, ainsi que quelques mots : « à ceux que personne ne voit ». Priam fronça les sourcils d’incompréhension. « Hum… » Il se redressa et jeta un regard à l’étalon. « Je t’avais bien dit que ce serait super. » Un sourire amusé étira ses lèvres tandis qu’il flattait son encolure.



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