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 [Q] J'ai glissée, Chef ! [Pv Isley & Isiode]

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 11 Nov 2019, 20:07

Partenaires - Isley & Isiode
Intrigue - Alors que la Coupe des Nations est en cours, Mancinia retrouve Isley. Au cours de leur entretien, elle va essayer d'en apprendre plus sur lui et, par extension, sur Compagnie de Yüerell, qu'elle estime être responsable du changement chez son Gardien. Seulement, qui de l'un ou de l'autre à le plus besoin d'apprendre ?


À peine sortie de l'Arène, un Ange était venu à sa rencontre pour la conduire dans un dispensaire spécialement prévu pour les participants. Il lui avait même demandé si elle avait besoin d'aide au vu du combat qu'elle venait de mener, mais sa fierté de guerrière avait été trop grande. Elle avait marché avec sa lance dans la main, refusant de s'appuyer ou de montrer une quelconque faiblesse et pourtant, l'Humaine avait le corps en feu sous l'âpreté du combat qui avait été le sien. Même sous forme d'illusion dans le cadre d'une Épreuve de la Coupe des Nations, l'Empereur Noir lui avait causé pas mal de blessures et leur échange avait duré relativement longtemps. Une force équivalente. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps que Mancinia n'avait pas eu d'adversaire à sa hauteur. Un sourire étirait ses traits, l'Humaine s'était relativement bien amusée et trouvait une certaine satisfaction dans ce combat, avant d'être balayé par une certaine frustration. Inutile de dire que si le vrai était plus puissant, elle aurait bien du mal à s'en défaire. Il fallait qu'elle devienne plus forte. Elle ne pouvait pas défendre son peuple si elle pliait le genou à la moindre difficulté. On l'auscultait bien rapidement et elle eut une pointe de désapprobation à se faire soigner par la magie pour les blessures superficielles. Elle savait ne rien à craindre, mais c'était ainsi. Si la Magie la fascinait, elle n'aimait pas trop en dépendre. Surtout pour faire diminuer l'énergie d'une personne au détriment de la sienne. Elle pourrait au moins s'entraîner à maintenir son don de manière continue, mais elle ignorait comment faire. Peut-être que Neah pourrait éventuellement l'aider ?

Mancinia se massait l'arrière du crâne, les coups avaient été violents et lui laissaient les muscles tendus, la douleur vrillant dans tout son corps. Le bandage à son bras la gênait. Il s'agissait plus d'une mesure de précaution que d'une réelle blessure. Au pire, elle l'enlèverait dès qu'elle serait sortie d'ici. En y repensant, elle aurait aisément pu utiliser son pouvoir pour se soigner discrètement, mais était-ce correct d'en abuser ? Peut-être que cela usait son espérance de vie. Rien que l'idée la faisait frissonner. Mourir avant d'avoir accompli ses objectifs, ce serait malheureux.

Je pense que vous pouvez désormais sortir de notre établissement, Dame Leenhardt. Rien n'indique de blessures trop sérieuses.

L'Ange lui sourit alors qu'elle se relevait de sa chaise. Tant mieux si ce n'était pas trop grave. Elle pourrait ainsi vite retourner à ses affaires, peut-être même envisager d'aider leur nouveau foyer avec plus d'efficacité sur le Continent.

Je vous remercie de vos bons soins, sourit Mancinia en passant la porte. Passez une agréable journée.
Merci ma Dame, que la vôtre le soit également.

En sortant, l'Humaine s'imaginait partir à la recherche de Neah. Son Ange Gardien était mobilisé pour assurer la sécurité des lieux où avaient été conviés bien des étrangers, mais on n'irait pas lui reprocher de rester en sa compagnie. Qu'on essaie seulement. Ils avaient dix ans à rattraper et elle n'avait nullement envie de gaspiller son temps en vains respect de l'étiquette, sachant pertinemment que personne n'oserait troubler la quiétude du lieu avec les Anges et les Magiciens mobilisés au même endroit. Par ailleurs, ils étaient des guerriers et si le soldat avait une hiérarchie à respecter, ce n'était pas son cas et les Anges l'appréciaient assez pour ne pas l'écarter. Pour l'instant. Parce qu'elle pouvait être assez envahissante et elle en avait bien conscience. Il suffisait de voir certains regards, d'autres l'affirmait un peu plus fort, mais Neah était tellement plus important à ses yeux que leurs remarques. Et Mancinia aspirait à bien plus en sa compagnie. Si seulement elle avait été amoureuse d'un Humain, les choses auraient été plus simples. Elle aurait peut-être même su arranger son mariage, mais non. Son coeur était épris d'un Ange et elle n'avait même pas les mots pour le lui dire clairement. N'était-ce pas un peu ridicule ? Le temps filait toujours plus entre ses doigts et lorsque viendrait les explorations, ce sera trop tard. Son Ange partirait longtemps, très longtemps et il était évident qu'on la contraindrait à prendre un époux. Elle devenait âgée et elle avait un héritage très important à consolider avec des héritiers, que ce soit chez les siens ou ailleurs. Elle se passait la main sur le visage en soupirant, avant de redresser le regard, attiré par les passages réguliers du personnel et des soldats.

Seulement, une silhouette plus guerrière attirait son attention. Mancinia le dévisageait un instant de dos. Il lui était impossible de se tromper malgré leur similarité saisissante. Il y avait des gestes, des intonations dans la voix et la manière de réagir qui étaient dissemblables. Cela l'étonnait de toujours savoir dissocier des Jumeaux, mais cela semblait être une seconde nature. Comme si les Humains étaient capables de déceler l'aura des autres.

Isley !

Sa voix avait raisonné dans le couloir, mais ce n'était qu'une réaction impulsive. Une personne normale et décente aurait certainement tapé sur l'épaule du soldat en arrivant à sa hauteur, mais c'était mal connaître Mancinia Leenhardt. Elle ne portait pas le titre d'Imprévisible pour la décoration. Bien trop ravie de le revoir en bonne santé après les mauvaises nouvelles rapportée par son Ange Gardien, il y a quelques mois, elle ne put que courir dans sa direction, bien trop heureuse de le voir. Les bras tendus, elle lui sautait littéralement dessus, leur faisant perdre l'équilibre avant même qu'elle n'ait le temps de voir sa bêtise. L'Humaine se retrouvait au-dessus de l'Ange, mais amusée de la situation. Il lui fallait trouver une excuse, aussi fausse soit-elle, personne ne verrait rien avec son petit air innocent et désolée, son visage à quelques centimètres du sien.

Vraiment navrée, Isley, j'ai glissée !

L'Humaine ne l'était absolument pas, ces propos n'étaient que pour la forme. Elle se redressait alors, puis lui tendit la main pour l'aider à se relever. Ce devait être la moindre des choses après ces retrouvailles, disons, assez percutantes.

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mer 20 Nov 2019, 01:41





~ La scène se passe tout juste après le RP de Espionnage II ~





Je baissais les yeux, songeur, alors que je plongeais la cuillère dans mon potage. Les questions vrombissaient bruyamment au creux de mon crâne, mais mon frère n’était pas présent pour y répondre adéquatement; il ne l’avait pas fait, non plus, au moment où nous prîmes conscience de l’existence de cette lettre et lorsqu’il prit, quant à lui, connaissance de son contenu. Le petit Léon et la jeune fille, qui s’était portée garante de sa surveillance, un peu au dépourvu, avaient été raccompagnés par mon frère, et, à la suite de notre conversation, mais surtout, après avoir figé la lettre dans un bloc de glace, celui-ci s’en était simplement allé, sans un mot, hormis la directive de ne parler de cette missive à qui que ce soit. J’hésitais à me prononcer sur une véritable réponse à ce propos. La Reine Nilsson lui avait écrit et lui, est-ce qu’il savait où elle se trouvait? Qu’est-ce qu’elle accomplissait, si loin de ses royaumes et de ses sujets? Pourquoi garder le silence alors que tout le monde était à la recherche de l’Ultimage? En plus, avec les dernières rumeurs sur cet assassin royal, les Magiciens se faisaient du sang d’encre pour leur Souveraine, malgré le conseil des Archimages qui veillaient sur le peuple de la Belle en son absence. En toute sincérité, même si j’y croyais que très faiblement, j’espérais avoir certaines réponses plus tard, dans la journée, de la part de mon jumeau. Peut-être quand il aura remis un peu d’ordre dans ses propres pensées? Car, à l’heure actuelle, Isiode était reparti en patrouille et il ne rentrerait que tard en soirée : d’ici là, il me faudra prendre mon mal en patience et croiser les doigts pour qu’il daigne enfin délier sa langue. Je soupirais tout en avalant la dernière bouchée de ma soupe, rangeant, ensuite, la vaisselle sale à l’endroit prévu pour les plongeurs. Puis, je jetais une œillade à travers la vitre de l’une des fenêtres du bâtiment.

L’Astre-Roi avait déjà accompli la moitié de son parcours céleste, et brillait toujours autant dans son firmament. Il était temps de retourner à ma propre garde. Je l’avais brièvement quitté pour accompagner les enfants jusqu’à l’emplacement de mon jumeau, mais l’heure était à ce que je retourne rapidement à mon poste. M’assurant d’avoir les fourreaux de mes armes attachés à mes ceintures, je réajustais machinalement le col de mon uniforme militaire, avant de m’engager dans le couloir qui menait à l’extérieur de l’établissement des participants. Plusieurs d’entre eux, par ailleurs, avaient affronté leur Némésis et je me posais, intérieurement, comment s’en sortaient chacun des concurrents. Dame Sùlfr, notamment : je me demandais comment elle s’en était sortie – ou comment s’en sortait-elle. J’avais beau savoir qu’elle n’était en rien une enfant, malgré les apparences, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour elle, et de sa performance. Elle paraissait être une fille fragile, sensible surtout, et l’idée que même elle puisse avoir ses démons me semblaient intrigants tout en étant impressionnants. Pourtant – et j’étais bien placé pour le savoir – tout le monde avait ses cauchemars, ses faiblesses et ses colères. Même le plus doux des agneaux méprisait le loup qui menaçait son bien-être. Tout le monde avait sa part d’obscurité, même les plus gentils d’entre nous.

« Isley! »

J’interrompis brusquement mon pas, pivotant sur moi-même afin de considérer mon interlocuteur. Mais la suite des événements me prit au dépourvue, au point que je ne compris absolument rien à la situation qui s’ensuivit jusqu’à ce que je me retrouve complètement étendu au sol, coincé sous un poids et face à un sourire des plus enthousiastes. Malgré toute la joie qui se dégageait de ce visage, mon faciès, lui, prit une teinte écarlate et affreusement gênée. Qu-Qu’est-ce que…!

« Da-Dame Leenhardt! » M’écriais-je, la voix tremblante, sur le point de suffoquer, ne saisissant pas comment et dans quelles drôles de circonstances, cette dernière avait pu tomber de la sorte.

Lorsqu’elle se remit sur pied, pourtant, je me permis enfin de bouger, m’asseyant quelques secondes pour reprendre ma respiration. Mais qu’est-ce qui s’était passé?

« … Mer...ci… »

J’expirais la dernière syllabe dans un murmure à peine audible, attrapant sa main tendue pour me relever. Nerveusement, j’époussetais promptement mes habits officiels, observant, du coin de l’œil, si mes armes reposaient toujours sur mes hanches.

« Qu-Que faîtes-vous ici? » Bégayais-je avant de me souvenir, brusquement.

N’était-elle pas la représentante des Humains pour l’édition de cette année? Distraitement, je plaçais l’une de mes mains sur mon front. La panique, mais surtout la surprise de l’instant, m’avait fait momentanément oublier certaines informations.

« Êtes-vous à la recherche du Capitaine Katzuta, ma Dame? À mon souvenir, il a été appelé à la surveillance des quartiers. »

Je me tus quelques secondes avant de sursauter violemment.

« Ah mais attendez… Si vous êtes ici, cela veut dire que vous avez terminé votre Épreuve? Réalisais-je. Comment cela s’est passé? »

Je coulais mes yeux en direction des bandages qui entouraient l’un de ses bras avant de reporter mon regard dans le sien.

« Bien, je l’espère. »

Après avoir entendu sa réponse, je lui adressais un grand sourire. Puis, je lui fis signe de la tête pour l'inciter à me suivre.

« Je suis également mobilisé pour surveiller les Jardins, aujourd’hui. Si vous le désirez, je peux vous aider à retrouver votre Gardien. »

Et, quelque part, cela me permettra de me changer l’esprit aussi. L’histoire de l’Impératrice Blanche et de mon frère me semblait bien trop compliqué pour que j’y réfléchisse seul : sans un minimum d’informations de la part d’Isiode, je me disais que tout ce que j’y gagnerais ne serait que des maux de tête.


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Mancinia Leenhardt
Mer 20 Nov 2019, 17:15

Isley avait accepté sa main après qu'elle l'ai vu passé par tous les états possibles. Elle ne pensait pas que sa chute malencontreuse provoquerait autant de réaction, surtout qu'il mit quelques instants à s'en remettre, mais elle préférait mettre cela sur le compte de son attaque surprise, bien que cela ne puisse pas tout dissimuler. Il rougissait vraiment. Mancinia avait un sourire aux lèvres et se retenait d'éclater de rire pour ne pas augmenter son embarra. Par les Aetheri. Il avait beau être plus âgé qu'elle, on aurait dit un adolescent tout gêné devant une présence féminine. En un sens, cela lui rappelait Neah, de leurs premières expériences en tant que partenaires de voyage. Les années avaient faits s'envoler leur timidité, les batailles les avaient endurcis. Peut-être que le lien qui les unissaient avaient tout fait disparaître ? C'était trop profond pour qu'elle en soit certaine. Neah avait peut-être eu une aventure en son absence. Elle ne le savait pas et ne voulait peut-être pas le savoir. C'était qu'il y en avait dans leur milice. Des Anges aussi belles et guerrières avaient de quoi charmer tout autant que les autres. Non. Elle se poserait ses questions existentielles plus tard. Isley semblait s'être remis et s'étonnait de sa présence, lui demandant même si elle était à la recherche de Neah, point sur lequel il n'avait pas tort vu que c'était son idée première. Ceci dit, maintenant qu'elle le voyait, après des années et des années, l'Humaine avait envie de profiter un peu pour discuter.

Seulement, soit le choc était plus grave qu'elle ne le pensait, soit il pensait que son Épreuve ne s'était pas encore déroulée. Il faut dire qu'être chargé de la surveillance ne permettait pas de savoir tout ce qu'il se passait et que l'occasion ne se prêtait pas vraiment à des retrouvailles, mais Mancinia s'en moquait. Que quelqu'un ose venir lui reprocher quoi que ce soit. Elle était tellement fébrile qu'elle provoquerait sûrement l'impudent en duel, doutant tout de même qu'on vienne ennuyer leur discussion sans savoir de quoi il en retournait. Elle était muette quelques instants et son interlocuteur reprit contenance rapidement en lui demandait comme s'était dérouler son Épreuve. Sa mémoire semblait redevenir comme avant.

On va dire que cela aurait pu être pire. Je n'ai pas encore totalement récupérer la totalité de mes forces, mais même un échec me ravirait. Ça m'a permis de me défouler un peu, après tout ça.

Elle mit son bras un peu plus haut pour montrer qu'elle était toujours au meilleur de sa forme malgré les blessures. Son éveil avait beau remonter à quelques temps, son corps avait mis du temps à récupérer sa puissance d'antan, mais la Matasif en elle était bien revenue. Son combat n'en était qu'une très belle preuve, en espérant que les Sorciers ne lui reprocheraient pas d'avoir collé une lance dans la gorge de leur souverain illusoire. Lorsqu'il évoquait Neah, son coeur s'agitait un peu.

C'est vrai que nous avons choisi de ne pas nous voir durant nos Épreuves respectives. Les rumeurs vont aussi vites qu'elles peuvent être fausses et nous préférions éviter de causer des problèmes entre temps. Surtout que j'étais l'organisatrice de l'Épreuve des Humains.

Son Ange Gardien avait obtenu la troisième place, autrement dit, il ne l'avait pas déçu. Elle savait que ce dernier était loin d'être le meilleur en énigmes, ce qui faisait que sa position était excellente à ses yeux. Il n'avait pas démérité, elle pourrait bientôt le féliciter en personne. Isley allait la conduire à Neah. Ce serait sans doute plus pratique que de tourner en rond alors que son corps la faisait légèrement souffrir. Seulement...

Un instant, Isley.

Elle avait mis la main sur son bras avec assez de poigne pour le retenir et l'arrêter dans sa progression à peine entamée.

J'ai besoin de savoir comment est-ce que tu vas.

Mancinia avait volontairement utilisé le tutoiement. Ils n'étaient pas assez proches pour qu'elle se l'autorise, en général, mais cela ne donnerait que plus d'impact à ses propos. L'Ange s'en offusquerait s'il en avait envie, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Sa question devait le prendre en dépourvu, alors elle continuait sans lui laisser le temps de lui demander de quoi il en retournait.

Neah m'a beaucoup tenu au courant de ce qu'il se passait. La Compagnie de Yüerell est très importante pour lui et il veille au mieux sur chacun de vous. Vous êtes ses frères et soeurs, dans un certain sens. Alors, il m'a dit que tu avais été blessé en mission et tu es resté longtemps dans le coma. Cela l'inquiétait tellement qu'il en est même venu à me demander de l'aide, parce qu'il ne comprenait pas pourquoi tu ne te réveillais pas et que la médecine des Humains est différente de la vôtre. Je crois qu'il espérait un miracle.

C'était quelque chose qui datait énormément désormais, mais Neah avait toujours une appréhension le concernant. Il craignait qu'il ait vu ou vécu quelque chose d'atroce, là-bas. Quelque chose dont il refusait de parler, mais peut-être que cela n'avait rien à voir. Peut-être que c'était plus profond. Il ne le dirait jamais ouvertement à quelqu'un en dehors de sa Protégée, qui finissait par le connaître par coeur. Ce n'était jamais facile de perdre ses frères et soeurs d'armes, mais il était encore plus délicat de voir ces derniers impuissants et de ne pas savoir comment réagir. Il avait vu Isiode terriblement perdu au fond de lui et Isley qui ne se réveillait pas. Ça lui avait fait quelque chose.

Je n'aurai pas su faire plus que ce que les médecins de ton peuple avaient faits. La blessure était bien plus profonde et invisible.

Elle se permettait de tendre son autre main, refermée en poing et de tapoter son torse de son index.

Tu ne dois pas taire tes sentiments ou cela vas te détruire de l'intérieur.

Doucement, ensuite, elle le relâchait. Il n'avait pas bougé d'un centimètre qu'elle tendit les bras pour le prendre dans les siens.

J'espère que tu as su régler ce problème qui te rongeais. Si ce n'est pas le cas, il faut en parler. Il y a de nombreuse personnes autour de toi qui veulent t'aider, ne l'oublie pas.

Post II | 1 037 mots


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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Dim 24 Nov 2019, 08:54

À ses mots, j’acquiesçais d’un hochement de la tête. Conflit d’intérêts, songeais-je à l’instant où elle mentionna le fait qu’elle avait été l’organisatrice de l’Épreuve des Humains, dans lequel concurrençait son Ange Gardien. C’est vrai que, dans de telles circonstances, il était mieux de conserver ces distances afin d’éviter les rumeurs inutiles ou désobligeantes. Malgré tout, dans mon esprit, Dame Leenhardt et le Capitaine Katzuta n’auraient eu à s’en faire, en réalité, considérant qu’Isemli et ses Prêtresses veillaient sur les Jeux et n’auraient permis, sous aucun prétexte, un quelconque truquage ou tromperie au cours de la Coupe des Nations. Seuls l’effort, la persévérance et le dépassement de soi comptaient et le jugement qu’apportait le Dieu aux tricheurs et aux corrompus étaient tranchant et sans appel.

M’apprêtant à reprendre la route aux côtés de la brune, je fus, cependant, de nouveau arrêté subitement. Mon pas se suspendis au moment où je sentis, cette fois-ci, la main de l’Humaine contre mon bras. Sa poigne était ferme, solide, et tout de suite, je sus qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. C’est pourquoi je ne démontrais aucun intérêt à me dérober de celle-ci, me tournant plutôt de nouveau en direction de la Matasif pour la dévisager.

« Qu’y-a-t-il? » Posais-je, curieux, en remarquant l’air que son faciès arborait et m’adressait.

Aurais-je fait quelque chose qui ne fallait pas? Ou aurais-je formulé quoi que ce soit qui aurait été mal interprété? Pourtant, j’avais beau y réfléchir, il me semblait que je n’avais posé aucun geste ou parole qui aurait pu la faire changer ainsi de comportement. Elle semblait si sérieuse et soucieuse, je ne saisissais pas ce qui se passait dans son esprit. Jusqu’à ce qu’elle tienne à connaître mon état.

« Je… vais bien… » Alignais-je lentement, encore troublé par ce soudain changement d’ambiance et d’inflexion dans sa voix alors qu’il y a à peine quelques minutes, un sourire étincelant avait fait briller son visage, encadré par l’ondulation des mèches libres de sa chevelure.

Cependant, l’Humaine poursuivit sur sa lancée, ses propos me replongeant dans un drôle de sentiment de tristesse et de mélancolie. Ah… Ce moment-là. Je fermais brièvement les yeux, relâchant un profond soupir alors que des images traversaient mon esprit à toute vitesse. Dans mon inconscience, j’avais pu contempler de nouveau son visage, j’avais pu entendre de nouveau sa voix et laisser son sourire réchauffer mon cœur. J’avais pu frôler sa peau du bout des doigts et profiter de sa présence sans que l’on juge mes choix, sans que l’on juge ce pour quoi mon cœur bat. J’étais simplement heureux, heureux et comblé. Cela faisait des années que je n’avais plus revu Araya, que je n’avais pu lui parler de vive voix malgré le lien qui nous unissait et qui m’avait permis, depuis toutes ces années, de garder une certaine connexion, un certain contact, entre elle et moi. Et un beau jour, tout simplement, je m’étais réveillé sous le bruit sec et instantané d’un snap qui imitait le son d’une corde qui éclate, d’une tension qui se brise subitement. Je m’étais réveillé et j’avais alors compris, compris que, malgré tous mes efforts et ma concentration, je ne ressentais plus la présence d’Araya. Les distances avaient beau nous séparer, j’avais déjà senti notre lien s’atténuer, mais ce jour-là, c’était la première fois que le lien s’était absenté, que je ne l’avais plus ressenti au plus profond de mon âme. C’était comme si, dans un claquement de doigt, Araya avait disparu de la surface de la terre. Et au plus profond de mon être, je ne pouvais accepter cette réalité.

Mes pensées voguaient dans un autre univers qui paraissait si loin que je ne perçu pas tout de suite l’étreinte dans laquelle m’avait entraîné Mancinia. Je m’étais simplement laissé transporter dans ses bras, sans véritable résistance, jusqu’à ce que je prenne conscience de la situation.

« Hum… Dame Leenhardt… » Murmurais-je d’une voix faible et basse, la repoussant gentiment devant moi pour me dérober de son étreinte alors que mes joues s'enflammaient de nouveau.

Après m’être reculé de plusieurs pas de la Matasif, je finis par me masser la nuque, mal à l’aise par tous ces contacts successifs.

« Je suis touché par votre inquiétude, mais je vais bien. Je vais mieux, me repris-je après quelques secondes. Je suis désolé d’avoir inquiété de la sorte le Capitaine Katzuta, mais vous lui direz que ça va et qu’il n’a pas besoin de s’en faire pour moi, vraiment. J’aimerais seulement… En fait, je ne voudrais pas penser à cette histoire maintenant, poursuivais-je tout en lui tournant le dos. Nous ferions mieux d’y aller maintenant, avant qu’il ne s’éclipse on-ne-sait-où. »

J'avais tenté de conclure cela sur une note un peu plus légère et joyeuse, mais le sentiment n'y était pas malheureusement. Je la guidais alors jusqu’à l’extérieur du bâtiment des participants, saluant d’un signe de tête les gardes qui surveillaient les entrées et les sorties de l’établissement. Après quoi, il me semblât qu’un silence gêné nous enveloppait et, d’une certaine façon, je me considérais comme le coupable de la situation. J’avais bien compris les bonnes intentions de la Kaaezi, mais j’en avais parlé, longuement discuté auprès de mon Capitaine ainsi que de mon frère. D’une part, cela m’avait fait du bien de confesser et de partager mes ressentis à autrui, mais de l’autre, je ne pouvais m’empêcher de laisser les doutes alimenter mon angoisse : Isiode avait cette fâcheuse manie d’installer l’incertitude dans mon esprit ainsi que le désespoir, concluant presque naturellement qu’Araya n’était simplement plus de ce monde. Alors qu’elle devait l’être. Elle le devait sinon… Je ne sais pas ce qui adviendrait de moi si elle n’était vraiment plus là.

« Q-Quoi qu’il en soit, hésitais-je pour reprendre rapidement la conversation avec l’Humaine, félicitation pour votre participation. Je suis certain que vous vous êtes vaillamment battue contre vos démons. »

Je la gratifiais d’une œillade bienveillante.

« Cela fait tout de même longtemps que nous ne nous sommes pas revu. Vous dormiez et lors de votre réveil, je m’étais, à mon tour, évanoui dans le monde du sommeil. Pourtant, à peine de retour que j’entends déjà beaucoup parler de vous. Vous êtes devenue la Marquise du Duché de Nylmord, n’est-ce pas? »


1 056 mots | Post II


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Mancinia Leenhardt
Lun 25 Nov 2019, 02:00

Comme attendu, l'Ange l'avait repoussée avec délicatesse. Mancinia n'aurait jamais tenter quoi que ce soit d'ordinaire, mais elle estimait son but atteint. Il l'avait écouter et avait conscience de ne pas être seul, dans un sens, ce n'était qu'un rappel de l'évidence dans un éventuel moment de doute. Elle était amusée devant son visage peinturluré. Est-ce que son étreinte l'avait réellement mis dans l'embarra ? Sa chute, elle pouvait encore le comprendre, mais ce n'était qu'un témoignage d'amitié. Peut-être que les Anges étaient dissemblable en tout point là-dessus ? Neah avait été ainsi, à une époque, timide et embarrassé, ce n'était sûrement pas anodin. Certainement une éducation stricte, après tout, ils devaient éviter de sombrer dans certains travers et sans doute fallait-il être clair sur la relation. Ils étaient si innocents, mais ils étaient loin d'être stupides ou faibles. Seulement, jamais Isley ne parviendrait à convaincre quiconque du bien-être de son état avec la tristesse bien ancrée dans ses yeux. Il en fendrait le coeur de n'importe qui capable de regarder au-delà du soldat surentraîné qui agissait au mieux pour le Bien. Il essayait seulement de se persuader de ça, admettant lui-même son envie de taire ces événements, de maintenir un barrage, mais les fêlures devaient encore être présentes et le barrage finirait bien par s'effondrer complètement. L'Humaine avait presque envie de le secouer, mais la brusquerie ne marchait pas avec tout le monde. Et elle n'était pas certaine qu'on apprécie de voir un membre de la Garde se faire malmené au milieu d'une épreuve de la Coupe des Nations.

Même si peu convaincue par les paroles de son interlocuteur, elle choisi de laisser cela de côté pour l'instant. Elle aurait probablement d'autres occasions de l'aborder et elle pouvait très bien laisser Neah continuer, une fois qu'il serait conscient de son ressenti. Si lui évitait d'être aussi direct, c'est en raison de leur hiérarchie, laissant la question à son collègue, le Capitaine de la trouve d'Isley, mais cela ne l'empêchait pas d'être inquiet. Avant d'être un Capitaine, Neah était avant tout un être conscient et il avait été un simple soldat, jadis. Il ne semblait pas vouloir casser le lien de proximité qu'il entretenait avec les autres sous le prétexte d'avoir un rang plus élevé. Selon ses propres dires, c'était assez mal vu par certains, mais il essayait de les aider à s'améliorer en les encourageant, s'améliorant lui-même en apprenant de ses erreurs. Le reste n'était qu'un grade dû à l'expérience et à l'investissement dont il avait fait preuve et l'Humaine était consciente que son absence avait été l'une des raisons. Auquel cas, qui sait ce qu'il serait advenu ? Toutes ces raisons, c'est ce qui faisait de lui un véritable chef, mais il ne le comprenait pas. Il ne déméritait pas en laissant parler son être, au contraire, c'est pour cette raison qu'elle l'aimait et la raison du respect de ses subordonnés. Il le faisait à l'époque où il n'était qu'un Gardien maladroit, toujours à vouloir aller de l'avant et dans un sens, cela l'avait inspiré. Même avec ses titres actuels, Mancinia ne voulait pas être cataloguée comme une Marquise Magicienne. Isley avait beau lui en parler pour reprendre une conversation normale après qu'ils aient reprit leur marche, cela la mettait devant ce fait...

Surprenant, n'est-ce pas ? sourit-elle. Je crois que cette nomination a eu le don de créer la surprise pour tout le monde, moi incluse. Je n'aurais pas cru que le Nylmord m'accorderait une confiance aussi grande en me donnant une telle place aux côtés de l'Ultimage.

Mancinia n'avait pas encore eu le privilège d'avoir une cérémonie officielle, malgré la prise en fonction immédiate qu'avait été la sienne, mais ce n'était pas le plus important. Surtout que la Reine Edwina avait connu des déboires très importants et que cela n'avait plus la moindre importance, à ses yeux. Ce n'était pas chez les Magiciens qu'elle désirait briller le plus.

...Cette position me permet également de servir les Humains.

Être aussi élevée dans une autre hiérarchie lui permettait de nouer des liens intéressants, autant commerciaux que politiques. Si les relations entre les Magiciens et les Humains s'étaient souvent résumées à une entende respectueuse, la scission d'un territoire pour y fonder Haute-Terre avait transformé cela en une alliance sûre, ce serait à elle de la consolider en représentant Qaixopia sur les terres de Caelum. En un sens, nombreux étaient les Humains à dépendre des Magiciens, à l'instar des Anges. Leurs races étaient presque anéantis, les siens plus que les leurs. Raison pour laquelle, en un sens, elle devait rester autoritaire. Seulement, Isley, ce n'était ni son subordonné, ni un Humain.

Je reste moi-même, quoi qu'il advienne. C'est pourquoi...

Mancinia, située à ses côtés, leva la main et lui saisi la joue, tirant un peu dessus pour la pincer gentiment.

...Cesse d'être aussi sérieux avec moi. Appelle-moi Mancinia. Après tout, nous avons servis ensemble et même si nous n'étions pas sur le même champ de bataille, combattus côte à côte, d'une certaine manière, Isley. Oh, non, aucune protestation, cher ami. Je mords. Imagine-toi expliquer cela à tes supérieurs que tu as vexé une Marquise, hum.

Mancinia lui sourit, amusée. Bien entendu, elle ne le ferait pas, à moins de vouloir voir le visage d'Isiode totalement méprisant devant elle. Cela lui donnerait une chance de connaître son mordant avec les mots, puisque visiblement, l'Ange s'était endurci. Neah s'inquiétait également pour lui, mais d'une autre manière. C'était presque s'il n'en avait pas une crainte sourde. Elle chassait bien vite cette pensée néfaste. Malgré les rumeurs, elle était certaine que le Jumeau était parfaitement normal. Il était juste un soldat aussi enragé qu'elle, c'est tout. On n'allait pas lui reprocher d'être bon dans son travail.

Je suis vraiment contente de te revoir après tout ce temps, Isley. Ces dernières années ont été difficiles, selon tout ce qui peut courir et certainement au-delà. Nous sommes peut-être moins imposants que les Magiciens et nous n'avons pas pu vous aider comme eux l'ont fait, mais l'alliance qui uni nos deux peuples est d'une importance certaine. Tant pis si certains l'estime désuète, la proximité de nos Histoires et notre rancune envers les Démons nous lient bien plus loin que tout ce qu'on peut imaginer. Sans mentionner la Malédiction de Sympan qui semble ravager de plus en plus les miens et qui ne peut qu'être contrer grâce à votre aide. Nos Gardiens et de ceux capables de nous venir en aide et de vaincre les affres du temps devenu bien taquin.

Elle soufflait, désappointé.

Je trouve ce Lien trop important pour être oublié, voire ignoré aussi honteusement, surtout après le Czírnúma.

Sa vision était peut-être biaisé par son attachement envers Neah, mais elle restait persuadée que les siens avaient tourner dos aux Ailes Blanches au moment où ils en avaient le plus besoin. Bien avant la conclusion de la Guerre des Dieux. Dès que le Roi avait prit position de rester neutre dans le conflit qui fracturait les Anges et les Démons. Elle avait fui vers l'Edelweiss pour contrer cette décision, comme bien des Humains. Certains avides de combats, d'autres d'aider leur plus ancien allié et ce, après une bataille à Utopia avec une troupe de bras-cassés qui leur avait fait très mal. Cette décision de bâtir une autre cité, secrète et souterraine relevait de l'évidence après cela, mais les dissensions sur la question de leur alliance avec les Anges perduraient. C'était ridicule. Ce n'était même pas étonnant que Sympan les aient maudits ! ...Un frisson parcourut son échine. Elle ne savait pas ce qu'il se serait passé si elle avait perdu son Ange Gardien, cet homme dont elle était tomber amoureuse, à son réveil. L'Aether Suprême avait été clément sur ce point et malgré son éventuelle rancoeur, elle se devait de l'honorer pour l'en remercier. Qu'était-ce dix ans de sa vie contre cela ? ...Pourtant, beaucoup d'Humains perdaient ce temps rapidement. Mancinia regardait alors Isley.

Tu n'as jamais pensé à devenir un Gardien ?

L'idée avait de quoi séduire. C'était un bon combattant, il avait de la conversation et, c'était son avis personnel, il était assez mignon. Comme bien des siens, d'ailleurs.

Tu serais un excellent Protecteur.

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Jeu 28 Nov 2019, 06:32

Marchant aux côtés de l’Humaine, souriant à son endroit tout en lui prêtant une oreille plus ou moins attentive, je devais l’admettre, mais ma concentration n’était pas totalement focalisée sur l’Enfant de Sympan. En réalité, au cours de notre progression, je me surprenais, encore, à songer à Araya. Le fait que Mancinia ait fait mention de cette période m’avait replongé entre les chemins sinueux de mes ressentis et de mes réminiscences, là où la présence de la Vampire, si forte et envahissante, ne faisait que décupler, si douloureusement, son absence. Il s’agissait de méandres boueux dans lesquels j’avançais en espérant trouver l’or qui, pendant des années, avait représenté le plus beau de tous mes trésors. Cependant, la turbidité du cours d’eau empêchait son rayonnement de m’atteindre et quelques fois, pris de désespoir, je me laissais simplement tomber à genou dans le lit sinueux du cours d’eau. Je laissais le courant me repousser légèrement, l’eau et la boue humidifiant et maculant si profondément mes vêtements que j’avais l’impression qu’elles en tachaient mon corps, s’infiltrant par les pores de ma peau pour y polluer mon âme. Et quelques fois, pris les deux pieds dans ce trou vaseux, j’appelais à l’aide, au secours, un homme ou une femme, familiers dans tous les cas, apparaissant au bord du cours d’eau. La personne me tendait alors la main, m’invitant à sortir de la crasse, m’invitant à laver cet esprit qui avait croupi pendant si longtemps… J’acceptais sans difficulté apparente leur aide et soutien, mais jamais, je ne les avais accompagnés sur la berge du ruisseau, jetant inéluctablement un regard par-dessus mon épaule, en direction du ruisseau. Et si je me permettais de chercher encore quelques jours? Et si, par miracle, elle n’était pas si loin que cela? Avec de telles pensées à l’esprit, je ne pouvais décemment retourner à la rive. C’est pourquoi je souriais alors à mon bienfaiteur, le remerciant, le bénissant, le rassurant et le saluant, avant de reprendre mon chemin dans le méandre, toujours à la recherche de cette pépite d’or que j’avais perdu au fond de ce lit, emporté à je ne savais quelle distance de moi. Peut-être qu’à chaque pas, elle avançait elle aussi, peut-être qu’au contraire, je l’avais abandonné derrière, sans jamais l’avoir remarqué tant l’opacité pouvait être impénétrable lorsque l’on était aveugle et que l’on cherchait à tâtons dans cette fange. Et pourtant, elle devait être dans ce méandre. J’étais prêt à l’explorer, à le retourner de fond en comble pour retrouver cet or, cet or si précieux dont j’étais le veilleur. Une première perte était suffisante : je ne pouvais me permettre de l’égarer de nouveau et ne plus le rechercher en croyant l’avoir définitivement perdu…

« Aïe! » M’exclamais-je soudainement, la pincette de l’Humaine me ramenant brusquement à la réalité.

C’était une drôle de sensation, un étrange sentiment, que celui de ne pas avoir été pleinement attentif et de reprendre une conversation, longuement entamée, en son centre ou sa finalité. Et c’est pourquoi, sans véritablement saisir le contexte, je me mis à battre rapidement des paupières aux propos de la Kaaezi, légèrement perdu. Cela étant dit, après avoir rapidement analysé plus ou moins bien son dernier discours, je finis par la gratifier d’un sourire, précédé par un rire.

« Vos désirs sont des ordres, Mancinia », lui assurais-je en appliquant instantanément sa demande sans autre forme de cérémonie.

Cependant, la suite de notre discussion ne fit que me plonger davantage dans mon petit méandre boueux. Plus je l’écoutais et plus, physiquement, j’avais l’impression de m’assombrir, mon sourire ne s’effaçant pas, certes, mais ce dernier se ternissait néanmoins sur mon faciès. Pourtant, je finis par observer le visage de la brune, la considérant un instant avant de lui dire :

« Est-ce que la culpabilité vous envahi, parfois, en repensant à tout cela? Ou cela vous enrage plus qu’autre chose? »

Lorsqu’elle repensait au Rimkalàri, au Czírnúma, et au fait que les Humains n’aient aucunement prêté main-forte à mon peuple alors que nous nous faisions décimer, jour après jour, sous les assauts des Cornus? Je relâchais un soupir, fixant brièvement le ciel.

« Je ne saurais définir mon ressenti vis-à-vis la situation, en réalité. D’un côté, les Humains n’ont pas été les seuls à nous tourner le dos au moment des faits. Les Elfes n’ont pas non plus levé le petit doigt et seuls les Mages Blancs sont venus nous porter secours. Trop tard pour éviter le massacre, peut-être, mais mieux vaut tard que jamais. »

Je haussais les épaules.

« Et puis, cette situation est également de notre dû. Nous ne sommes pas parvenus à protéger les nôtres… Et à cause de cela, plusieurs ont péri au cours des combats. Plusieurs ont été capturés et vivent, encore aujourd’hui, enchaînés dans les domaines des Diables. »

Mon corps frissonna.

« Nous aurions dû renforcer nos défenses, nous aurions dû demander de l’aide plus tôt, ne serait-ce qu’en cas de renfort. Nos problèmes démographiques se faisaient déjà sentir à cette époque, mais nous n’avons pas réagi en conséquence. Orgueilleux? Peut-être. Négligents? Certainement, dis-je en reportant mon regard sur le visage de la Marquise. Il ne s’agit pas seulement des Humains, des Elfes ou des Magiciens : nous avons également notre part de responsabilités dans ce désastre. »

Je souris.

« Et c’est pourquoi vous ne devriez pas être aussi dure envers les vôtres. Je suis persuadé que si vous auriez pu, vous seriez venus nous prêter main-forte… »

Je baissais la tête, me remémorant la conversation que j’avais eu avec mon frère, il y a un certain temps de cela. C’était à propos des rumeurs qui courraient par rapport aux Humains, de leur possible union et rapprochement avec d’autres races, dont les Démons. Je secouais discrètement la tête. Quoi que l’on en dise, cependant, Isiode m’avait tout de même soufflé une part de vérité : les Humains n’étaient pas bénéfiques et la survie primait avant tout le reste dans leur bible, comme il était possible de l'observer aujourd'hui, alors que plusieurs nous rejetaient malgré notre Histoire, malgré nos nombreux soutiens. Cela restait gravé dans leurs gènes, dans leur ADN, après des années et des siècles à être les boucs-émissaires de tous et chacun. Se seraient-ils réellement mobilisés pour nous venir en aide, même si les circonstances l’auraient permises? Ou le résultat serait resté inchangé? La question était complexe compte tenu qu’autant il pouvait y avoir des Humains qui nous étaient attachés, comme Mancinia ou la femme de Gabriël, un collègue de la Compagnie, autant d’autres ne désiraient que la scission nette et complète entre nos deux communautés, à l’instar du Roi de Muharkel, qui semblait nous vouer une indifférence et un mépris des plus violents et acides. Je fus alors interrompu dans mes réflexions par une soudaine interrogation de la part de l’Humaine. À l’entente de ces mots, mon cœur rata un battement et je me mis à fixer le vide, impassible. Puis, doucement, je sentis comme une sueur froide glisser le long de ma colonne vertébrale; un long et bruyant soupir s’extirpa d’entre mes lèvres alors que mon corps était brusquement pris d’un frisson.

« Peut-être pas aussi excellent que vous le croyez… » Laissais-je tomber platement alors que mon expression s’assombrissait d’un lourd sentiment de peine et d’affliction.

Inconsciemment, le rythme de mon pas s’accéléra.

« Je l’ai été une première fois, finis-je par murmurer. Et je ne songe pas à le devenir de nouveau, pour tout vous avouer… Qu'est-ce qu'un Gardien qui abandonne sa propre Protégée, après tout? » Soufflais-je d’une voix si basse qu’elle parut imperceptible.

Car oui, j’avais bel et bien abandonné Araya dans mon esprit. Je l’avais délaissé pour sauver un compagnon d’unité. J’avais tourné le dos à ma Protégée, à mon précieux trésor, à la promesse que j’avais faite à ses parents le jour où je leur avais assuré que, sous mon aile, jamais, il ne lui arriverait de danger. À ce souvenir, un sourire sarcastique vint jouer sur le coin de mes lèvres.

« Vous savez, Mancinia, profitez de chaque instant qui vous est permis de passer aux côtés du Capitaine Katzuta. Chérissez-les comme le plus précieux de tous vos trésors… »

Je ne savais pas pourquoi je me mettais soudainement à blatérer de la sorte. Nerveusement, je me mis à rire, cachant une partie de mon visage derrière une main.

« Nous n'avons pas tous la même chance que vous et votre Gardien… »

Sombre et pessimiste? Oui. Mais me rappeler ainsi d'Araya ne pouvait que m'endiguer dans cette ambiance. J’espérais que nous trouverons rapidement le Capitaine de Boadicēa.


1 437 mots | Post III


It's a little price to pay for salvation
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Mancinia Leenhardt
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◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 29 Nov 2019, 01:37

Mancinia voyait clairement que ses propos troublaient son interlocuteur au fur et à mesure de leur progression. Ils croisèrent des passants, enthousiastes, entendant au loin les clameurs de la foule, mais ils semblaient tout deux relativement sérieux en comparaison de la liesse qui sévissait aux alentours. L'Épreuve suivait son cours. Sans doute auraient-ils pu en rester là, mais elle voyait bien qu'en plus de l'éventuel agacement qu'elle pouvait lui susciter, elle arriverait à lui délier la langue et lui faire admettre que quelque chose n'allait pas bien, quitte à ce qu'il sorte de ses gonds. Ça devait sortir. Peu importe comment. La Matasif n'était pas sans défense, alors cela ne l'inquiétait pas. Il suffisait d'un peu le secouer, avoir un avis extérieur autre que celui d'un ami ou de quelqu'un de bien trop poli pour lui expliquer les choses. Peut-être juste un avis ... Humain. Dans l'éventualité où la Colère s'inviterait dans la conversation, elle battrait en retraite. Ce serait ridicule de prendre un tel risque, maintenant. Cependant, pleinement consciente que les Explorations partiraient dans peu de temps, ce n'était pas le moment pour lui de mettre un verrou et de le laisser exploser loin de tout, même malgré lui. Elle ne le laisserait pas sombrer, surtout qu'une piste se dessinait. Sans être certaine d'y parvenir réellement, continuer était la bonne solution. Isley écoutait et elle savait que ses propos ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourd. L'Humaine était parvenue à casser une barrière en le contraignant à lui adresser la parole d'égal à égal, ce n'était pas le moment de se relâcher.

Ayant cordialement dit à cette décision d'aller se faire voir et sortant d'Utopia pour prendre part aux combats, autant dire que ma prise de position était claire. J'ai eu de la chance que personne n'y trouve rien à redire. J'aurais été mise aux arrêts. Imagine donc ma stupeur en découvrant, à mon éveil, que la Guerre était terminé, que mon peuple s'était scindé et que vous...Vous aviez subis des conséquences inimaginables.

Converser du conflit la rendait amer, à son tour. Elle était agacée de ne pas avoir combattu, autant celle des Aetheri avait vu sa conclusion devant ses yeux sans que ses sens n'en aient conscience, la plongeant dans un sommeil d'une décennie en représailles, autant l'enragement était évident de ne pas avoir soutenu les Anges. Repenser à l'abandon de son peuple envers celui de son interlocuteur était cause d'houleuses conversations dans les couloirs de Qaixopia. Sa culpabilité, elle, était ailleurs. Celle de ne pas avoir tué Zane Azmog lorsqu'il était à sa merci. Elle avait retenu Neah. Si seulement, à cet instant, elle l'avait entendu, mais non. Et alors, quoi ? Les choses auraient-elles été mieux ? Auraient-elles été pires ? On referait les Astres avec des si. Maintenant, elle portait ce poids, un secret partagé, certes, mais seule. Mancinia s'était alors fait la promesse de venir en aide aux Ailes Blanches, peu importe les menaces voilés, les coups bas dans ses projets ou les soupirs agacés venus de son côté. Elle veillerait à être un soutien au mieux de ses capacités. En finançant une partie des Explorations, sans doute essayait-elle de se racheter ? Ou essayait-elle de fournir les moyens de s'investir plus, à sa manière ? Comment savoir ? C'était confus. Autant sa fierté envers son Gardien était perceptible, autant elle n'avait pas envie de le voir partir. Malheureusement, son absence se ressentait. Rien à faire. Le passé est passé et leur avenir était plus important. Isley était moins dur dans ses propos, essayant d'avoir une vision globale des choses, estimant qu'eux-mêmes avaient leur part de responsabilité. Pourtant, n'était-ce pas eux qui avaient retenus un grand nombre de troupes démoniaques lorsqu'elles menaçaient ce Continent ?

Et elle, n'avait-elle pas été dans l'Edelweiss combattre aux côtés d'Humains, de Magiciens et de Déchus pour les contenir dans les cols ? Il y avait même des Anges. Elle se souvenait de Raeden, d'une guerrière maladroite, même d'une petite chose blonde, dont les traits l'avaient marquée. Les Ailes Blanches voulaient défendre les Elfes et leur réponse avait été l'abandon. N'avait-il pas plus grande affront que celui-ci ? Ils avaient beau être Vertueux, il y avait des limites. Et maintenant que les années passaient et que la situation se maintenait en statu quo précaire, beaucoup trouvait que les Anges exagéraient. Qu'ils devraient passés à autre chose. Facile quand on les avait aussi lâchement abandonné sur le bord de la route, à la merci des pires cauchemars, leur territoire dévasté, sans possibilité même d'y reconstruire quelque chose. Ils n'avaient plus rien. Ils n'étaient plus rien. Ils étaient comme les Humains, avant l'investissement de la Reine Violette. Avant que quelqu'un ne se décide de dire que c'était assez. Auraient-ils pu y faire quelque chose, tous ensemble ? L'Humaine baissait les yeux.

On le pouvait. Seulement, nombreux ne le voulait pas.

Parlait-elle des Humains, ou de tous ces prétendus alliés qui les avaient lâchement laisser derrière ? Probablement les deux.

Peut-être avez-vous votre part de responsabilité, mais vous aviez tellement réaliser pour protéger l'ensemble du Continent Naturel que ce n'est guère étonnant que l'instabilité ait fini par vous surprendre là où vous vous y attendiez le moins. Seulement, nous parlons de l'extermination d'un peuple et non d'une guerre sensé défendre un territoire, ou d'un accrochage racial...

Elle sourit, crispée.

Je suis rancunière. J'ai une image des Anges similaire à la situation des Humains. À ma manière, cela m'est intolérable de voir cette erreur du passé être répétée, voir un peuple qui avait tout être réduit à rien, voir tout le monde leur tourner le dos. Peut-être as-tu raison de ne pas être comme moi et de voir encore de la bonté, au final, l'Ultimage est la seule à avoir réagit pour ne pas voir cette tragédie faire plus de victimes.

C'était un beau discours, mais des victimes, il y en avait encore maintenant. Les prisonniers de la Terre Blanche, les captifs en Enfer, les soldats qui, comme Neah et Isley, risquaient leur vie pour les sauver. Et qui allaient partir vers des contrées inexplorées, par des voies dangereuses, pour essayer de reconstruire quelque chose. Quelque part.

Je considère les Anges comme ma seconde famille. Il y a Neah, évidemment, mais aussi tout ceux que j'ai rencontrer dans le passé. Vous êtes les seuls à ne pas nous avoir tourner le dos. Et encore...J'ai l'impression que la tendance va s'inverser si cela reste en l'état.

Mancinia avait l'impression que si personne n'agissait, le temps de rompre cette alliance serait venue. Ce serait un travail qui lui conviendrait assez que de trouver une solution, quelque chose de viable pour lui rendre ses titres de noblesse. Ce serait une idée, mais elle avait d'autres préoccupations plus urgentes. Réellement ? Par les Aetheri. Cette conversation avait pris un tour terriblement sérieux. Isley la sorti de ses pensées en mentionnant son erreur, la guerrière voyant immédiatement son changement d'expression. Douloureuse, furieuse, tant de sentiments étaient apparus. Un instant, elle restait sur place, ébranlée, avant de reprendre contenance et d'accélérer son pas pour suivre son rythme, alors que l'Ange continuait sur sa lancée. Gardien. Ainsi l'avait-il été. Ça ne l'a surprenait pas vraiment, il en avait l'étoffe et sa manière d'en parler lui en avait dévoiler bien plus sur son état, désormais compréhensible pour son interlocutrice. Une mise en garde discrète, Isley ricanait presque en soulevant sa chance. De ses paroles, elle en était bien consciente. Sa relation avec Neah était unique, mais pas seulement en raison du fait qu'ils aient survécus. Ce n'était pas l'assurance de cette connaissance que le guerrier avait besoin de savoir. Il y eu un silence glacial entre eux. Mancinia le brisait en reprenant là où il s'était arrêté.

Je ne te crois pas.

Son regard percutait le sien.

Tu l'as abandonnée. Et ensuite ? C'est ce que tu souhaitais ? Tu voulais qu'elle meure ? Laisse-moi rire, Isley.

Mancinia croisait les bras contre sa poitrine.

Si tu attendais ma part un reproche, c'est raté. Si tu attendais que je te dise que tu n'étais pas responsable, c'est raté aussi. Tu as sûrement ta part de responsabilité et elle est très simple, tu l'as sous-estimée, elle.

En la traitant de Protégée, Mancinia avait compris qu'il s'agissait d'une femme. En le voyant réagir ainsi, elle avait compris que leur Lien était relativement profond, probablement aussi puissant que celui qui l'unissait à Neah. Même dans son sommeil, ce dernier s'était maintenu, renforcé et ses sentiments en avaient été décuplés. Si elle doutait autrefois, tout était très clair. Rien ne changerait cela. Isley avait néanmoins raison sur un point : toutes les relations n'étaient pas ainsi.

C'est le problème du Lien qui nous unis. Il incarne désormais une sorte de domination des Anges sur les Humains, c'est ce que mon peuple reproche au tien. Les temps évoluent et si notre survie est encore bien ancrée dans nos tripes, nous ne sommes plus les enfants tremblants de peur au moindre coup de vent. Tu ne l'as pas abandonnée, Isley. Tu t'es surestimé. Et c'est ce qui te rends aussi amer, parce que tu en as parfaitement conscience.

Nombreux étaient-ils encore à croire encore que seuls les Anges étaient capables de se sacrifier, que son peuple dépendait d'eux à la manière d'un parent qui veille sur son enfant. Mancinia ignorait la raison de cette convenance ancestrale. Parce qu'ils étaient des utilisateurs de la Magie, sans craindre la souffrance de son contraire ? Se croyaient-ils meilleurs qu'eux ? Non. Nombreux étaient-ils à savoir que les Humains étaient capables de se défendre. Il avait suffit qu'ils apprennent. Raison pour laquelle le service militaire est devenu systématique au sein de leurs cités. Autrefois, ils n'avaient rien. Ni armes, ni cohésion, ni lieu de rassemblement. Rien. Cette époque est révolue, à sa manière. Si Isley avait été un Gardien, c'était certainement dans une partie de cette période encore troublé. Le destin de la personne dont il avait la charge était certainement une suite logique si ça seule préoccupation avait été de la laisser faire sa vie sans la moindre protection, que ce soit la sienne ou celle qu'il lui aurait enseignée.

C'est sans doute cela, ton erreur. Ça a été de croire que tu serais toujours là pour elle. Ne vois-tu pas que les Gardiens ne peuvent pas être continuellement à nos côtés ? Une surveillance permanente les conduiraient à abandonner leur vie parmi leur peuple et les fonctions qui sont les leurs. N'est-ce pas totalement ridicule de vous contraindre à ce point ? Est-ce que tu me vois après une décennie d'absence exiger la présence de Neah ? Lui dire d'abandonner son rôle de Capitaine, de quitter la Compagnie de Yüerell, sa Famille et son peuple...Juste pour moi ?

Elle éclata de rire, volontairement exagéré.

Il faudrait être égoïste, ou stupide ! S'il a bien une chose qu'il aime, c'est sa vie ! Ce ne serait pas mon rôle d'être celle qui lui arrache les ailes et le coeur après tant d'années d'efforts ! Ce ne serait pas le sien que de me considérer comme une incapable, tout en sachant très bien que s'il y a bien une chose qu'on me reconnait, c'est ma capacité à savoir manier les armes sur le champ de bataille !

Elle marquait une pause.

Neah Katzuta et Mancinia Leenhardt n'ont pas eu une relation comme vous vous la fantasmez, tous. Nous avons eu nos hauts et nos bas ! Nos disputes, nos rires, nos longues conversations, nos larmes et notre sang ! C'est ce qui a fait de nous des partenaires, le reste n'est que titre et désignation ! Nous évoluons ensemble et crois-moi, autant le Capitaine de Boadicēa en a souffert que la Matasif !

Sans en prendre conscience, elle avait hausser le ton sur sa dernière tirade, mais elle se calmait presque instantanément en le réalisant.

Si aucun Gardien n'évolue comme lui avec moi, c'est parce que personne ne leur en donne les moyens. Ce Lien qui nous unis est corrompu ! Il devrait être basé sur le respect et l'entraide, l'évolution en tandem comme une prolongation de nous-mêmes, mais il n'a cessé de se dégrader. J'ai vu des Anges être incapables de protéger leurs Humains, au point de les tuer eux-mêmes, par inadvertance. Aurais-tu été capable, par caprice, pour une phrase malheureuse, regarder ta Protégée se noyer ? Aurais-tu été capable de brûler le lieu où elle se serait réfugiée après une querelle pour pleurer ? Des Déchus, voilà ce qu'ils sont devenus ! De Colère, d'Orgueil ! Quant aux Humains qui s'en prennent à leurs Gardiens, ils existent tout autant ! Et crois-moi, nous sommes plus terrifiants dans la stupidité crasse !

Relevant les yeux vers le plafond, reprenant sa respiration, avant de les reporter sur l'Ange.

Donc, non, Isley. Tu n'as pas abandonnée ta Protégée. Tu as seulement cru, à tort, comme elle, que vous seriez toujours là l'un pour l'autre. Mais pour évoluer ensemble, il aurait fallu que vous soyez plus que ça. Vous auriez dû être une équipe. Si tu lui avais transmis ton savoir, une arme, tes techniques de combat, alors peut-être aurait-elle su se défendre. Tu as surestimé ta capacité à la protéger et tu as sous-estimée la sienne d'être capable de sauver sa vie. Peut-être que si tu avais su, cela l'aurait sauvée, comme cela n'aurait rien changé. On ne peut pas savoir et on ne le saura jamais.

Elle lui saisit les épaules.

Il ne faut pas que tu t'éteignes avec elle, Isley. Ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu.

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Isiode et Isley
Mar 07 Jan 2020, 02:36

Musique du Yicaly : Gris, Pt. 1 par Berlinist (Gris OST)

Aux paroles de l’Humaine, mon expression, déjà bien sinistre, s’assombrit plus encore. Je ralentis doucement la marche que je venais d’engager pour lui jeter un regard par-dessus mon épaule. Presque comme une évidence, le bleu de nos iris – réfléchissant l’argent dans les siens et l’azur de l’Océan dans les miens – se croisa avec violence : je compris. Instantanément, mon pas se suspendit et s’immobilisa. Mes tympans percevaient étrangement ses propos, la vibration créée se transmettant à mon esprit, qui s’embrouilla sur le moment.

« Pardon? » Fut l’unique vocable que je parvins à expirer de ma gorge durant les quelques secondes où mon cerveau tentait de saisir ce qui se passait exactement.

Cependant, celui-ci était envahi d’autres mots qui se superposaient, s’hybridaient et s’entrechoquaient brutalement au fur et à mesure que ceux-ci se libéraient, au contraire, d’entre les lèvres de la Matasif. Malgré la chaleur que je sentais naître au plus profond de ma poitrine, je lui prêtais une oreille attentive, fronçant des sourcils à l’instant où son rire perça soudainement la tension qui nous enveloppait. Il me semblait que j’étais en transe, mes yeux plantés dans les siens, ne flanchant d’aucune façon malgré la pression que ce semblant de trouble modelait autour de nous, dans un climat électrique. Les piétons faisaient attention à nous contourner lorsqu’ils s’approchaient de notre position, les uns reconnaissant la Matasif, celle qui avait échangé le fer contre l’Empereur Noir il y a quelques temps à peine dans le Cercle de Combat de l’arène angélique, et les autres, en grand nombre, ne voyaient que mon frère à la surface de mes traits, tirés présentement dans une expression qui mêlait la froideur de la Colère et la mélancolie du chagrin, un croisement qui se caractérisait par une sombre atmosphère imprimé sur les lignes de mon faciès tout en étirant, dans l’ombre, un maigre sourire sur la commissure de mes lèvres. C’est alors que je sentis ses doigts s’accrocher à mes épaules, fermement et solidement; je sursautais, comme légèrement bousculé après un mauvais rêve, retrouvant les couleurs claires de ses prunelles qui me fixaient sans relâche. N’ayant même pas eu conscience des mouvements qu’elle avait esquissé pour se rapprocher, cela me prit quelques minutes – une ou deux – avant de refaire surface, me libérant de la paralysie qui m’étreignait pour approcher l’une de mes mains de son poignet.

« Sous-estimé, dîtes-vous? Laissais-je tomber dans une inflexion qui inspirait un calme plat et pourtant froid, enserrant le bras de l’Enfant de Sympan dans ma main avant de la dégager en douceur de mon épaule, sans pour autant négliger une certaine fermeté dans le mouvement. Elle était une enfant. Une enfant bien incapable de pouvoir affronter ce qui allait s’abattre sur elle. Alors, est-ce que je l’ai sous-estimé? Non, puisque je savais qu’elle était faible. Elle n’avait aucune capacité, aucune Force qui pouvait la protéger à cette époque. »

Je m’accrochais à son regard avec le même air que mon frère me prodiguait, à certains moments, lorsque je lui parlais d’Araya, lorsque je le confrontais alors qu'il ne voulait pas faire l’effort de comprendre ce que je ressentais.

« C’est pourquoi je me devais de combler sa Force jusqu’à ce qu’elle arrive à mon niveau. »

Ma mâchoire se contracta sous le coup de l’irritation, mon corps tremblant d’une énergie viscérale.

« Elle n’était qu’une enfant et pourtant, elle avait le caractère le plus intrépide et assuré que j’ai connu dans ma vie : elle était déterminée à se surpasser et l’est toujours. J’avais promis à ses parents de veiller sur elle, de l’emmener voir le monde, les continents, et pour se faire, je lui ai appris à se battre, j’avais commencé à lui apprendre à devenir plus forte… »

Et à cette pensée, je baissais lentement les yeux, me décalant vers l’arrière pour rompre tout contact entre ses mains à elle et mes épaules.

« Je n’y comprends rien. Je lui ai donné de mon temps, de mon énergie, de mon amour, et vous pensez vraiment que ce Lien incarne une quelconque domination de notre race sur la vôtre? M’énervais-je en sentant un pic de Colère poindre dans ma voix. Comment pouvez-vous dire cela? Nous vous aidons, nous vous épaulons, nous vous prêtons main forte en cas de nécessité et c’est comme ça que vous le percevez? Comme une domination? Croyant que je me surestime? Croyant que je la regardais de haut?! »

Je me fichais des œillades plus insistantes qui se tournaient dans notre direction. Je ne la laisserais pas parler de la sorte de ce que nous avions vécu, Araya et moi. De ce que nous avions affronté, des sentiments que nous nous partagions, comme s’il ne s’agissait que… que d’une stupide corruption. Cependant, après un instant à inspirer et expirer rapidement, je parvins à reprendre contenance.

« Vous ne me connaissez pas, Dame Leenhardt. Vous ne la connaissez pas, et vous ne savez guère ce que nous avons traversé pour en arriver… »

Je me tus, le reste de ma palabre s’éteignant dans un hoquet étouffé. Je sentais une piqûre et une chaleur horrible mordre mon visage. Encore la Colère? La frustration? Non… C’était… Plus poignant, plus lancinant, plus oppressant, comme si l’on venait brutalement de me couper la respiration en resserrant des étaux contre mes poumons. Vivement, je passais une main sur mon visage, cherchant à rejeter au loin l’humidité que je sentais monter à mes pupilles.

« Même si je ne voulais pas l’abandonner, c’est ce que j’ai fait. Je ne l'ai pas choisi, elle, au moment où elle en avait le plus besoin. Je ne lui ai pas fourni l’aide souhaitée au moment qu’elle le réclamait… Je n’ai pas pu la rejoindre à temps et… et… »

Bon sang… Pourquoi ça me prenait autant les tripes? Pourquoi ça me faisait aussi mal d’en parler? Comme si ma langue prenait feu au creux de ma bouche, comme si tout mon corps vibrait au rythme d’une incontrôlable douleur qui l’enserrait. J’essayais de réprimander ma panique, cherchant à récupérer un semblant de souffle, un semblant de calme et de sérénité, mais je n’y arrivais pas. Tout ce que je parvins à réaliser, fût de relever le visage dans sa direction, esquissant un sourire où transparaissait tout le trouble que venait de créer ses mots, toute la douleur qu'elle venait de faire resurgir dans mon corps, tandis que les larmes qui coulaient de mes joues n’en étaient que plus amères, plus agressives et brûlantes à la surface de mes lippes.

« Avez-vous déjà aimer au point que votre cœur en saigne, Matasif? Pensez-vous qu’en voulant vous protéger et en voulant devenir votre épée et votre bouclier, le Capitaine Katzuta vous considère comme faible et vulnérable? Non… Non, ce n’est absolument pas comme ça que cela fonctionne, et ce n'est certainement pas comme ça que le Lien entre Ange et Humain devrait être. »

J’en avais assez, frottant férocement mes yeux contre mes paumes.

« Pourquoi protection serait synonyme de faiblesse? Corruption? Arrogance? »

J’en avais assez de tous ces Humains et de tous ces Anges qui avaient perdu foi en l’entraide et en la coalition.

« Alors qu’elle pourrait simplement être synonyme d’amour? »


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Ven 10 Jan 2020, 20:57


L'expression d'Isley s'était assombrie au fil de ses paroles. Consciente d'avoir franchi une distance qu'elle n'aurait certainement pas parcourue en temps normal, se laissant faire sans insister violemment à son rejet compréhensible. Quand il regardait ailleurs quelques instants, elle lançait un regard tellement glacial à ceux qui les dévisageaient que ces derniers désertaient rapidement, tandis que ses oreilles écoutaient attentivement. Elle l'est toujours. Pendant un instant, Mancinia se demandait si elle ne s'était pas trompée. Peut-être que son Humaine était en vie, mais dans un état ... Différent ? Ses sourcils se froncèrent. Elle avait supposé sa disparition pure et simple, mais peut-être ... N'était-ce pas le cas ? Elle se souvenait des propos de Neah à l'encontre de leur Lien. Éteint. Comme en suspens. Ténu. Comme s'il attendait le bruit du fil qui se rompt. Si elle n'était pas de ceux qui avaient sombré dans le Sommeil, mais avait subi un changement d'état ? Une maladie, une transformation quelconque ? Non, c'était ridicule. Elle avait envie que ce soit le cas, mais seulement pour Isley, croire en une illusion n'apportait rien de bon. Le sourire que lui adressait l'Ange aurait fendu l'âme de n'importe qui. La Matasif eu du mal à ne pas se précipiter sur lui pour le prendre dans ses bras et de le ne pas le lâcher. Comme pour le protéger de l'extérieur, quitte à ce qu'il la frappe. C'était ridicule. Isley n'était pas un gamin de cinq ans. Elle devait se ressaisir.

Parce qu'ils n'y a que les Gardiens et leurs partenaires qui peuvent le comprendre.

A moins que les deux races ne se lient ainsi dans leur globalité, il resterait toujours un sceptique concernant le Lien véritable qui les unissait. Nombreux avaient-ils été à lui dire de se méfié de son Gardien, qu'il corromprait ses émotions, mais elle n'avait pas l'impression que les sentiments amoureux qu'elle éprouvait à son encontre, sans oser l'admettre au concerné, était en raison d'un sortilège ou d'une manipulation de sa part. C'était était un homme sincère. Était-ce alors un sentiment de domination parce que l'amitié se transformait en amour ? Non, ce n'est pas ce qu'elle ressentait à l'égard de Neah. Quand elle entendait l'avis de d'autres, cela l'irritait toujours puisqu'ils ne pouvaient pas comprendre. Personne n'enchaînait un Humain. Si Isley avait été celui d'une enfant, à moins de la maintenir en laisse, il n'aurait jamais pu la protéger. Ce n'était pas réaliste. Mancinia avait toujours trouvé les Liens liant ces derniers à des adultes extrêmement dangereux. Un enfant résidant dans les Royaumes actuels avait plus de chance de survie que ceux des nomades d'autrefois et l'utilité se révélait limité, surtout si ce dernier était trop loin pour l'aider à s'élever. On ne pouvait pas se détacher des siens, c'est naturel. Mais ce n'était pas le moment des reproches ou des leçons de morale. Ce qui était fait ne pouvait être défait. Un silence s'était installé entre eux. Et le voir verser ainsi des larmes qu'il ne pouvait pas contenir malgré ses essais lui faisait quand même quelque chose. À croire que l'Humaine était douée pour leur en faire verser.

...Je suis désolée, Isley. Mes paroles étaient irréfléchies.

Mancinia détournait le regard sur le côté, sa main fouillant dans sa poche de sa main libre.

Il est vrai que nous ne nous sommes rencontrés que quelques fois et mes connaissances sur toi se limitent au regard des autres.

Elle le regardait à nouveau, en lui tendant un mouchoir en soie. Décidément bien utile, pour une fois.

J'estime que nous avons toujours le choix, mais ... Il n'y avait pas de bonne réponse à celui-ci. Ce devait être une Humaine adorable ... Mais si elle n'était qu'une enfant, tu ne pouvais pas savoir que le danger lui sauterait à la gorge.

Elle leva sa main pour empêcher quelconque remontrance.

Je parle en connaissance de cause.

Mancinia avait grandi dans une communauté nomade. Longtemps préservée des agressions extérieures par les adultes et par la bonne volonté des Magiciens résidant aux alentours, cela n'avait guère duré une fois ses dix années révolues. En une soirée, elle aurait pu être tuée. Et ces voyages ... Les insultes étaient courantes sur leur passage, les agressions tout autant. Les assaillants s'amusaient à les détrousser avant de les laisser repartir, ne prenant même pas la peine de remarquer que ce qu'il prenait pour un garçon était une demoiselle. Ce mépris avait terrorisé la petite Humaine d'alors. Fort heureusement, elle n'était pas encore une femme et il n'était pas rare qu'on la prenne pour un garçon. Cela n'avait pas toujours suffit. Il n'y avait eu personne pour l'aider. Quand on l'avait...

...Dans tous les cas, se reprit-elle en serrant fermement sa lance dans sa main. Personne ne doute que tes promesses étaient sincères. Ces larmes que tu verses encore en sont la preuve...

Comment remettre cela en doute ? Elle ne le voyait pas mentir et quelqu'un qui méprisait l'autre ne pouvait pas verser de telles larmes, même si elles n'étaient que mensonges. Sa nature était ainsi faite.

La profondeur de la douleur est à la mesure du bonheur qui l'a précédé. Celui qui a peur de souffrir ne peut pas aimer et ton amour pour elle, qu'elle qu'il eut été, était vraiment unique.

Ça aurait certainement fait rêver de nombreuses femmes d'être aimée de cette manière. La Matasif se rappelait de sa question, quelques instants auparavant. Elle essayait de meubler, le temps que le calme revienne. Ou qu'elle se prenne une gifle, éventuellement.

Ai-je aimer quelqu'un d'amour au point d'être détruite... ? répétât-t-elle.

Peut-être sa mère, lors de sa disparition, mais elle était à ses côté désormais. L'absence de son Père ? Elle le croyait encore en vie quelque part. Cela faisait tellement de temps qu'elle avait appris à vivre avec cette absence. Rien de comparable avec ce qu'elle aurait ressenti si Neah avait disparu de sa vie. Surtout maintenant qu'elle avait conscience de ses sentiments.

Je ne sais pas. J'aime mon peuple et m'efforce de lui faire honneur en réalisant du Bien autour de moi. Et dans ma chance, mon Gardien fait de même avec son propre peuple. Je ne sais même pas si ... Peu importe. Je n'ai jamais aimé quelqu'un de cette manière. Il reste la personne la plus proche de moi, en raison de notre Lien, c'est mon meilleur partenaire. J'aimerais tellement ... laisser d'aussi bons souvenirs à Neah pour quand je ne serais plus là.

Mancinia eu un sourire crispé. Elle non plus n'était pas éternelle, à l'inverse des Anges. C'était là leur Destin des êtres séparés par la Mort, peu importe la manière. Ils le savaient sans devoir en discuter, c'était ainsi. Mais malgré l'effet que cela faisait, il valait mieux souligne les positivités d'une telle relation. Et s'ils allaient plus loin, si elle osait y croire ... Est-ce que ce serait égoïste de le faire souffrir ?

Ce Lien qui nous unis devrait être un exemple et pourtant, ce n'est pas le cas. C'est absurde, n'est-ce pas ? Pourtant, il y a les ... quelques contrées Humaines qui ont choisis de se détacher de vous uniquement pour cette impression d'être écraser. Il y a désormais très peu de Liés. Certains le sont par la force des choses, plus que par une réelle envie, surtout en raison de la Malédiction de Sympan. De tels Liens sont invivables et nombreux sont ceux à le refuser malgré votre bonne volonté. Et c'est valable dans les deux camps, malheureusement, certains Anges aussi trouvent ces Liens inutiles, demeurant que nous serions des ... enfants.

Elle relâchait un long soupir.

...À un moment de notre histoire, nous avions réellement eu besoin de vous parce que nous étions perdus. Cette époque est révolue. Si nous n'évoluons pas ensemble vers l'avenir, un avenir qu'on aura choisi ensemble, alors nos deux races finiront par s'éteindre en se tournant le dos parce que nous n'aurons pas été fichu de faire la chose la plus simple du monde, parler.

C'est un problème qui tournait en rond. Personne ne semblait avoir envie de mettre un coup de pied dans la fourmilière puisque des problèmes plus urgents les accaparaient. Jusqu'à ce que la corde cède ? Ses pensées dérivèrent vers Neah.

...On va essayer de changer cela. J'y crois. C'est du temps qu'il nous faut.

Sa voix se radoucissait ensuite, souriante, envers l'Ange.

Tu te sens mieux ?

Évidemment que non, stupide Humaine.

Ce sera le cas dans quelques temps.

Elle l'espérait, sans avoir de certitude, mais pleurer apaisait toujours plus qu'on le croyait.

Tu sais, Isley. Je vais te raconter quelque chose. Le Capitaine Katzuta aurait eu du mal à me considérer comme faible ... J'ai toujours été au-dessus de lui.

Elle eut un petit rire amusé en se remémorant leur rencontre.

N'y vois aucune arrogance de ma part. J'ai toujours vécu mon existence sans Gardien. J'ai dû apprendre à survivre et faire mes armes, seule, alors qu'un petit Ange ignorant vienne à ma rencontre pour le proposer, vois-tu ... J'ai trouvé ça amusant sur le moment et il était tellement adorable que je n'y ai pas réfléchi. Ça faisait une bonne expérience, après tout. Et tu sais quoi ? ...C'était la meilleure décision de ma vie. Neah m'a toujours poussé vers l'avant, à me remettre en question aussi. Je trouve seulement dommage qu'il ne veuille pas être à mes côtés, mais dans mon ombre, alors que tout ce qu'il a accompli en mon absence vient uniquement de son investissement et de son mérite, plutôt qu'un pari sur la chance.

Son Ange Gardien n'avait décidément jamais confiance en lui. Quel idiot. Il n'était pas devenu Capitaine de Yüerell pour avoir réalisé du vide et du néant au cours de son absence, mais même si ce dernier en était sacrément fier. C'était presque ... Anecdotique. Comme s'il devait être là, tout simplement.

D'ailleurs, il n'est pas le seul à être dans l'ombre d'un partenaire.

Selon les rumeurs qui lui parvenaient, Isiode était ... au-dessus de tout. Bizarrement. Elle avait l'impression que les choses s'étaient inversées en une décennie. C'était inexplicable, juste une impression. Peut-être. Tiens d'ailleurs ... les Jumeaux portaient le nom de Yüerell ? Ça ne l'avait jamais troublée avant...

Neah m'a attendu durant dix ans avec un Lien totalement éteint. Je ne sais pas comment il a fait. Je n'ose imaginer ta douleur, ni la sienne. Je suis désolée de la ravivée ainsi, avec une ignorance crasse, mais j'aimerais vraiment pouvoir t'aider ... Donc, si tu veux me parler. Je suis là.

Post V | 1 740 mots


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Isiode et Isley
Jeu 23 Jan 2020, 03:43

Musique du Yicaly : Love is a Bitch par Two Feet

Mon esprit vibrait de frustration et d’un mépris vindicatif. Il était possible de lire à travers l’éclat de mes iris des étincelles de tristesse et d’agacement. Seuls les Gardiens et leurs Protégés pouvaient le comprendre, n’est-ce pas? Bien sûr, ironisais-je intérieurement, pris d’une violente envie de la planter là, tant j’étais furieux et pris en mélasse dans les flots de ma rage et de ma peine. Parce qu’elle se targuait, maintenant, de comprendre ce que je pouvais ressentir? Parce qu’elle se targuait, après tous ces propos, de saisir ce qui liait véritablement un Ange et son Gardien? Après tout ce qu’elle venait de blatérer à l’endroit de ma relation avec Araya, la traitant de corruption et de manipulation? De soumission et de domination? Difficilement, je parvins à faire cesser la coulée de mes larmes à coups de paumes et de poings contre mon visage, plantant finalement mon regard dans celui, plus limpide, de l’Humaine. Elle était désolée. Sincèrement désolée. Je pouvais le lire dans ses yeux et l’évidence me parut si choquante que mes prunelles retombèrent sur la pierre finement taillée du chemin. C’était des blagues, ne pouvais-je m’empêcher de songer dans la soudaine surdité de mon âme. Il ne s’agissait que de vaines excuses qui ne trouvèrent guère chemin jusqu’à ma conscience embrouillée et brisée. Comment ose-t-elle? Comment ose-t-elle? Je serrais des dents, sentant mes lèvres trembler, avant de remarquer le mouchoir en tissu qu’elle me tendait du bout des doigts. Je le considérais un moment tout en essayant de me calmer, avant de l’accepter, sans un mot. Pour autant, je ne l’utilisais pas, le gardant simplement au fond de mon poing, écrasé et compressé.

Ce n’est pas de ce genre d’amour dont je vous parle… Me désolais-je en écoutant sa réponse, relâchant simplement un soupir. Pourquoi étais-je entouré de cet archétype? Pourquoi aucune de ces personnes ne semblaient… Je soupirais. Peu importe. J’avais l’impression de m’enfoncer dans ma propre frustration. Cela étant dit, à un certain point, les réflexions de la Matasif finirent par - vraiment - dériver vers le Capitaine Katzuta. Et à cet instant précis, ses iris s’étaient éclairées tandis que ses lèvres s’étaient plissées et drôlement étirées, dans une courbure que je ne sus définir entre le regret ou bien la langueur mélancolique. Je ne savais quoi penser de tout cela. Était-elle trop fière, au point d’en être aveuglée? Ou son indépendance, inconsciemment, l’interdisait de concrétiser ce qu’elle ressentait véritablement au plus profond d'elle-même? Parce que si elle désirait tant laisser de si précieux moments dans la mémoire du Capitaine, c’est que, quelque part, l’affection qu’elle nourrissait pour ce dernier ne devait pas être anodin. Et pourtant… Lorsque je l’écoutais, c’était comme si seuls les Humains comptaient véritablement pour elle et que tout ce qu’elle ressentait à l’endroit de la Canine Blanche n’était que les fruits, les aléas, du Lien. Ou étais-je simplement étreint de mauvaise foi, mon âme vibrant et bouillonnant encore malgré la douche froide qu’elle s’était prise?

Parce que je voyais bien que Mancinia jonglait pieds et mains afin d’alléger l’atmosphère et de me faire comprendre, qu’au-delà de ses dires, il y avait sa pensée, qui n’avait malheureusement pu suivre sa bouche. Si je me sentais mieux? Non. Et c’était un sentiment affreux qui m’étripait. Néanmoins, il est vrai que je me sentais plus... calme, le poids qui avait comprimé mes poumons s’étant relativement allégé de ma poitrine.

« Si c’est d’Isiode dont vous faite mention, je ne suis pas dans son ombre. Il progresse et grandit au fil des jours, là où je stagne et n’avance pas. C’est tout, énumérais-je avant de reprendre doucement : … Peut-être n’attend-t-il que votre aval, le Capitaine? Ou bien le bon moment? »

Cela me faisait mal de me montrer aussi froid et distant à son égard et pourtant, je n’arrivais pas à faire autrement, les blessures qu’elle avait ouvertes, en y ajoutant un poison des plus toxiques et lancinants, agressaient toujours aussi férocement les tissus de mon péricarde. C’est pourquoi, en émettant une pause, je préférais prendre deux grandes inspirations, retrouvant une expression moins tendue, mais toujours aussi trouble et grise :

« … Je comprends que vous soyez navrée, Dame Leenhardt, mais ne vous forcer pas, murmurais-je tout en secouant la tête. Trouvons simplement le Capitaine Katzuta, voulez-vous? »

La demande fut lancée dans un souffle discret, emportée par une inflexion si faible et basse que je me doutais, pendant quelques secondes, qu’elle l’eut perçu depuis sa position. De toute, je lui fis un léger signe de la tête, l’invitant à me suivre et à réengager le pas dans les rues des Jardins de Jhēn, sous l’œil curieux et inquiet d’une poignée d’inconnus qui furent témoins de la scène. En tout bien, tout honneur, je leur adressais un semblant de sourire quand je surprenais des œillades s’attarder dans notre direction, comme pour leur indiquer que tout allait bien désormais et qu’ils pouvaient retourner à leurs occupations. Pourtant, malgré toute la bienveillance du geste, dès que nos regards se croisaient, ils détournaient rapidement les yeux et s’empressaient de quitter nos environs, troublés ou gênés d’avoir ainsi été pris en flagrant délit de voyeurisme – ou s’agissait-il plutôt de la présence de la Matasif qui les rendaient aussi mal à l’aise? Peu importe le cas, à l’instant où je ne pouvais avoir contact avec leurs yeux, je reportais tout bonnement mon attention sur le chemin en pierre dallé que nous foulions pour traverser le quartier. Mon esprit s’était éteint et, durant tout le trajet, je pris soin de ne pas observer l’Humaine, incapable de reprendre naturellement la conversation désormais. L’amertume des derniers moments se goûtait encore sur le bout de ma langue tandis que des images du passé s’imposaient violemment à ma rétine. Des moments que je chérissais et qui ne faisaient qu'acculer encore plus mon esprit dans les profondeurs de la dépression. Je déglutis difficilement, une forme de bile – ou de peine – enflammant ma gorge alors que je guidais, d’une démarche mécanique, l’Enfant de Sympan.

« … Le voilà. »

La tignasse rousse du Capitaine se reconnaissait à travers la foule, l’étincelle de son armure aidant à sa localisation. Intérieurement, je fus extrêmement soulagé de le croiser si rapidement, avançant d’un bon pas jusqu’au gradé, qui s’était retourné à notre approche. Respectueusement, le gratifiant de la révérence dont il avait droit en tant que supérieur, je me redressais légèrement pour lui faire face, présentant Mancinia de la main.

« Capitaine, votre Protégée vous recherchait. »

Je me décalais d’un mètre pour laisser le champ libre à la Matasif.

« Je vous laisse, déblatérais-je rapidement, sans autre forme de cérémonie. J’ai été ravi de vous revoir, Matasif, alignais-je d’un ton monocorde. Passez une bonne journée. »

Une fois de plus, je me recourbais devant eux, avant de leur tourner le dos et de m’évader dans les rues des Jardins. Marcher et marcher, c’est tout ce que je demandais et souhaitais pour aérer mon esprit qui s’étouffait entre mes deux oreilles.


1 167 mots | Post V


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Mancinia Leenhardt
Jeu 23 Jan 2020, 20:00


L'échec était cuisant. Sur toute la ligne. Ne savait-elle que si mal s'exprimer ? Ou bien était-ce une barrière qui séparait les Anges et les Humains et que rien ne pouvait réellement ébranlée. Sans doute l'avait-elle trop franchie. À vouloir allez trop rapidement, ce n'était guère étonnant qu'elle se prenait un mur. La froideur dont faisait preuve Isley à son encontre était compréhensible et le fait qu'il prenait ses distances pour la vouvoyer à nouveau remettait entre eux le fossé qu'elle avait voulu combler ... de manière brusque. C'était ses capacités qu'elle avait surestimées cette fois. Est-ce que l'Ange avait raison ? Est-ce que Neah attendait son aval pour être plus que ce qu'il n'était déjà ? Pourquoi ? Il était libre de vivre sa vie, elle ne désirait pas l'enchaîner. Ce n'est pas ce qu'elle voulait. L'Humaine se raccrochait à l'idée que ce bon moment n'était pas encore arrivé. Les Expéditions étaient pour bientôt et il s'y illustrerait, comme son habitude. Et toi, Isley ? Tu attends l'aval de ton frère pour devenir qui tu es vraiment ? Il mit un terme à cette conversation en lui offrant la possibilité de la conduire vers Neah. C'était sa dernière chance de rattraper le coup en étant moins arrogante. Mancinia ne put qu'incliner la tête et s'avouer vaincue. Elle n'était parvenue à rien, parce qu'elle était trop ignare et impulsive. Ça lui servait, en général. Pas cette fois. Parce que malgré ses belles paroles, elle ne le connaissait pas. Mais tisser un lien de confiance pour l'amadouer et lui arracher des informations lui paraissait bien plus méprisable. Au moins, son sort était fixé. Même si son interlocuteur s'était avancé sans vraiment l'attendre et ne pouvait pas entendre ses paroles, cela ne l'empêchait pas de murmurer au vent.

Je ne me force pas, Isley.

Sa curiosité était certainement déplacée à ses yeux, mais aux siens, ce n'était pas ... tellement cela. Elle connaissait beaucoup d'Humains qui avaient perdus leurs Anges Gardiens et des Humains qui en avait perdu leur humanité. Mais elle ne pouvait pas savoir ce que cela faisait à un Ange. Cette mauvaise communication dont elle parlait, tout ceci en était le parfait exemple. Ils se désunissaient les uns les autres. Isley ne le voyait peut-être pas en raison de ses obligations et de sa perte de rôle de Gardien, voire de son désintérêt pour sa race, mais elle, l'Humaine, voyait bien les reproches des uns et des autres. Parvaneh en était l'exemple même. Sa collaboratrice appréciait les Anges ... Pourvus qu'ils restent à leur place. Ce genre de discours revenait de plus en plus fréquemment. Ça lui glaçait les os. Elle avait mal à la tête. Elle réfléchissait dans le vide. Un dialogue de sourds ne servait à rien et c'était entièrement sa faute. Il n'y avait plus qu'un silence froid entre eux malgré la chaleur des environs, mais ne désirant pas enfoncer le couteau dans la plaie ... Elle choisit le silence. Jusqu'à ce que le Capitaine Katzuta soit présent. Mancinia avait le coeur qui battait à tout rompre en le voyant dans son armure. C'était tellement ... embarrassant. Si de l'extérieur, elle tentait de ne rien laisser paraître, tout son intérieur était en ébullition. De colère, de tristesse et ... d'amour, probablement. Elle s'était arrêtée un instant, à l'inverse du soldat qui était allé vers son supérieur pour le saluer d'un pas pressé. Il ne cachait pas son envie de la laisser là et de disparaître. Sans son rang, probablement l'aurait-il abandonné là. Décidément bien trop gentil. L'Humaine reprit sa marche lorsque le regard de son Gardien se posait sur elle et qu'un sourire illuminait son visage. Elle le lui rendit, avant de saluer Isley une dernière fois.

...Bon courage pour le reste de votre travail, Soldat Yüerell.

Mancinia le regardait s'éloigner et disparaître entre ce flot de visages inconnus. C'est quand elle se retournait vers Neah qu'elle vit dans ses yeux son inquisition.

Il s'est passé quelque chose ?
Non.
Ne me mens pas.

Ce satané et fichu Lien qu'elle aurait aimée, en cet instant, couper momentanément pour éviter qu'il ne lise en elle comme dans un livre ouvert. Elle ressentait ses appréhensions. Et ses accusations.

Si Isley t'a fait quelque ch...
Mais non enfin ! l'interrompit-elle vivement. Pourquoi penses-tu qu'il m'aurait fait quelque chose ?
Il t'amènes à moi avec une certaine animosité et des larmes dans le regard, tandis que tu es blême et que tu trembles.

C'était vrai. L'Humaine sentait son coeur battre rapidement dans sa poitrine. La tension avait dû se relâcher et les bouts de ses doigts étaient glacés. L'Anjonù fronçait les sourcils, soufflant sa question tout en s'approchant d'elle.

Tu as pris tes médicaments ?
Oui, évidemment...

Il se détendit quelque peu.

Alors pourquoi des réactions diamétralement opposées ?
Parce que j'ai compris à quel point j'étais une débile ...
Mais qu'est-ce que tu racontes encore ... Mon Dieu, Mancinia ! Tu tiens à peine debout, vient t'asseoir.

Son Gardien lui prit la main et l'encourageait à marcher avec l'autre dans son dos. Elle ne comprenait pas la réaction de son corps. Était-ce un signe avant-coureur ? Sa maladie n'était pas terminée. Le reste non plus. Les plaies ne se refermeraient jamais. Le passé fini toujours par nous exploser au visage. En parlant avec Isley, elle s'était rendue compte à quel point les sutures étaient en train de lâcher. Il prit une chaise près d'une échoppe pour la contraindre à s'y asseoir. Sans doute que Neah voulait des explications. Elle lui raconterait probablement. Pas aujourd'hui.

Mancinia, tu saignes.

Surprise, l'Humaine mit une main sous son nez avant que le flot de sang n'entache encore plus ses vêtements. Elle allait dans sa poche prendre un mouchoir, avant de se rappeler que l'Ange l'avait conservé. Neah cherchait rapidement dans une poche reposant à la ceinture de son armure pour le lui tendre.

Tenez, Matasif, prenez de l'eau, dit quelqu'un.
Vous avez besoin d'un médecin ?
Ça va aller. C'est le combat qui m'a un peu sonné ...

Les quelques clients, malgré la légère inquiétude, acquiescèrent, certains commentant la rencontre et la félicitait de sa performance. Au bout de quelques minutes, Mancinia se penchait en avant et vint mettre son visage contre l'épaule de son Gardien.

J'ai mal à la poitrine.
Je suis là. Tout va bien.

L'Ange, malgré son inquiétude grandissante, essayait de l'apaiser en caressant ses cheveux. Cela ne marchait pas. Leur Lien était trop profond pour que cela ne l'atteigne pas et n'augmente pas son malaise. Ce n'était pas un confrère praticien qui réparerait ses sentiments...

Post VI | 1095 mots - merci Isloû nastae


[Q] J'ai glissée, Chef ! [Pv Isley & Isiode] Chriss10
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