Catégorie de quête : Q. Quête
Partenaire : Lucius [Brethil]
Intrigue/Objectif : Toupinou prend un bain avec Lucius dans un camp militaire. - Petit Jeu des Etiquettes
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J’avais installé mon bivouac dans un petit renfoncement naturel, la roche d’une falaise près du camp militaire de la Porte Sud. La route pavée n’était pas très loin et des gardes étaient déjà venus plusieurs fois – à chaque tour de ronde, il me semble – afin de voir qui avait élu domicile ici. Je leur avais expliqué la raison de ma venue sur ces lieux. Mon maître apothicaire, Gaston Goolfyn, m’avait chargée de récolter des plantes sur ces terres. Je leur avais montrés ma longue liste pour preuve. Ma sacoche avait également été aménagée pour le voyage et déjà, je me servais de certaines poches pour faire sécher des fleurs et racines récoltées. Il m’en manquait encore quelques-unes cependant. Mon voyage n’avait que commencé. Monsieur Goolfyn m’avait même autorisée à me rendre à Avalon ensuite pour terminer d’acheter les plants manquants – si plants manquants il y avait, évidemment, car je comptais tout cueillir ici-même. Il m’avait d’ailleurs donné une petite bourse pour faire quelques achats.
A part ces nombreux échanges et questions, les gardes m’avait laissée tranquille. J’avais pu m’enfoncer un peu plus dans la végétation et avait fait quelques trouvailles herboristiques. J’étais contente car je me trouvais assez efficace dans ce travail. Cela était certes éprouvant, mais j’aimais le travail bien accompli.
Ce soir, je suis fatiguée. J’avais marché une bonne partie de la journée. J’avais mal au dos, aux épaules et mes pieds commençaient à me lancer. A mon retour à mon campement de fortune, j’avais dû de nouveau montrer patte blanche. C’en était presque ridicule. Mais, si c’était ce que je devais subir pour faire plaisir mon maître, tant pis. Si Monsieur Gaston était content, j’en étais moi-même heureuse. Car cela voulait dire moins de réprimandes et moins de corvées. J’y trouvais mon compte.
J’ai allumé un petit feu. Cela me réchauffe. C’est agréable. Je mets mes mains près du feu. J’aime sentir les flammes lécher le bouts de mes doigts. C’est comme si je retrouvais un ami. Cela me réconforte et m’aide à me donner assez d’énergie pour me lever et aller cueillir quelques baies pour me sustenter.
J’allume une boule de feu dans ma main et me dirige vers les buissons que j’avais vu plus tôt. Je me dirige avec la lueur de la flamme. Je cueille quelques grains et les mets dans ma bouche après avoir vérifié s’ils étaient comestibles. Bien sûr, je ne tente pas le diable. Si je ne reconnais pas les fruits, je les jette au sol.
Au fur et à mesure de ma procession, je me rapproche du camp militaire où les gardes sont entrain de dîner, de rire et de chanter. Je pense que la boisson doit couler à flot. Ne voulant pas intégrer ce genre de conversations graveleuses, je préfère les contourner. Je finis par déboucher de l’autre côté du camp. Ici, c’est beaucoup plus calme. Il y a même un petit étang tout près, qui – à priori – sert de baignoire et de lavoir publiques. Ainsi, j’y vois certains soldats qui y font leur lessive de la semaine et d’autres qui se relaxent en barbotant. Pourtant, l’eau doit être glacée ! J’éteins ma boule de feu.
« Excusez-moi ? » fais-je en m’approchant d’un des gardes qui semble être de corvée de linge.
« Je me suis installée dans un petit campement à côté pour une recherche de plantes existant dans cette contrée. J’étais partie me chercher de quoi manger et … » « Si vous voulez faire l’aumône, c’est par là-bas. » me coupe-t-il froidement.
« Euh, non. Mais merci bien ! » fais-je en souriant pour paraître la plus aimable possible.
« Non, je souhaitais savoir si l’eau n’était pas trop froide. Car voyez-vous, j’ai eu une longue journée de marche et je me disais qu’un petit bain me ferait … » « Ouais, ouais, j’ai compris. » me coupe-t-il de nouveau, légèrement blasé, en me faisant taire d’une main.
« L’eau provient d’une source chaude plus haut. Du coup, elle est bonne. Si vous voulez bien ? » termina-t-il en regardant son linge sale. J’avais compris le message, mais j’étais légèrement irritée par son attitude. Pour qui me prenait-il ? Pour une simplette ? Pour qui se prenait-il pour me parler de la sorte ?
Je me retourne vers l’étang en pestant intérieurement. Il ne fallait pas faire de vague. Un seul évènement malheureux pouvait m’apporter des conséquences néfastes. Ce que je ne souhaitais aucunement. Je me devais donc de ronger mon frein et de faire comme si de rien n’était.
Je m’approche alors de l’eau et m’accroupis au bord. Je glisse ma main sur la surface de l’eau. En effet, elle n’est pas très chaude, mais d’une tiédeur appréciable. Cela devrait suffire pour me délier certaines courbatures de mon dos et de mes épaules.
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