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 [Q] Tel est pris... | Solo

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Jeu 05 Sep 2019, 20:34


Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Oomaria était parti se faire soigner à Sceptelinôst lorsqu'il se fait emporter par le halo

Une souffrance intense...

Lente et douce, s’insinuant dans le moindre pore de sa peau, déchirait son corps de part et d’autre, incapable de la stopper, incapable de la maîtriser et faire taire ces voix silencieuses qui s’insinuait en lui pour le plonger dans un état d’inconscience. Les Zaahin devaient se repaitre de cette âme ayant sans nul doute commis des actes affreux pour mériter ce châtiment, à lui de voir cette épreuve comme une repentance ou une punition. Boholt’Kein avait été prié de nombreuses fois, un nombre important de statuettes avait été sculpté afin de solliciter son aide mais toujours le Zaahin avait été sourd à ses prières. Le Réprouvé avait vu cela comme une pénitence de la part de ces esprits mais à présent, il était temps pour lui d’aller de l’avant et de vivre dans le temps présent en attendant un signe divin qui ne viendrait peut-être jamais.

Oomaria n’appréciait guère la situation dans laquelle il se trouvait, il avait simplement l’impression de n’être maître de rien, de n’être qu’un jouet passant entre les mains des Zaahin et du responsable de son état. Les premiers temps n’avaient pas été compliqués à gérer, son mystérieux soigneur ainsi que des produits peu conventionnels l’avaient été à tenir le coup, bien plus longtemps qu’il ne l’espérait. Mais maintenant que son corps s’était habitué à se voir administré des substances étranges, plus grand-chose ne faisait effet pour apaiser la douleur. À vrai dire, lors de son voyage jusqu’à Sceptelinôst, ses plaies s’étaient sérieusement infectées, provoquant de la fièvre, des nausées, une lenteur de mouvement à peine imaginable. Oomaria n’était plus qu’une poupée de chiffon en arrivant dans la ville Réprouvés, incapable d’aller une destination à l’autre sans être essoufflé et ressentir une crispation dans ses muscles qui rendait chaque pas douloureux. Au diable, sa perte de mémoire et toutes les interrogations que cela entraînait, il n’avait plus qu’une chose en tête : ne plus souffrir.

Personne n’avait souhaité l’ausculter sur le continent naturel, à plus forte raison lorsqu’Oomaria commençait à s’énerver en entendant pour la dixième fois la même réponse : désolé, je ne m’occupe pas de ce genre de blessures. Nous ne soignons pas les Réprouvés. Tant et tant d’autres raisons qui lui donnaient envie d’arracher la tête de tous les être sans aucun courage ou empathie qui l’envoyaient sur les roses systématiquement. En allant à Sceptelinôst, Oomaria espérait trouver de l’aide auprès des siens mais là encore, la désillusion fut amère et difficile à véritablement prendre en compte. Le Réprouvé avait rencontré plusieurs de ses semblables, plus ou moins honnête mais personne n’avait souhaité lui venir en aide. Tous lui avaient claqué la porte au nez sans considération, en encaisser également les regards biaisés et insultes qu’il accusait sans broncher. Jamais il ne ferait de mal à un de ses homologues s’il n’avait pas attaqué en premier. La situation était pénible.

Douloureusement assis torse nu sur une table en bois chez une sorte de médecin : une Réprouvée, bien plus imposante que sa maigre personne, observée sa blessure pendant plusieurs minutes maintenant. La femme ne disait rien et se contentait de simplement baragouiner des « Mmh » de temps en temps, tandis qu’elle sondait les plaies à l’aide d’une petite tige métallique, provoquant des coups d’électricité qui parcourait tout le corps d’Oomaria à chaque fois.

« Io nid kaar kom'fent vahzah deeri wah klark: wen noola, bein, ag, makta, daar nid kom'fent elhen marok.
Je ne te cache pas que ce sera un vrai défi pour te guérir : il va falloir nettoyer, désinfecter, cautériser, recoudre, ça ne sera pas une partie de plaisir.
- Sil suleyk fonaar?
Tu peux t’en charger ?
- Ray suleyk? Pruzah. Ray gildarr? Nid.
Est-ce que je peux ? Évidemment. Est-ce que je veux ? Non.
- Sil orga io... parvint-il à s’égosiller au mépris de la fièvre qui était arrivée à son summum.
Tu te fous de ma…
- Dinok kom klin: sil weii in io ysgramor wah eskel hiel, sil nid suleyk io fuurah sil zel'drey na sil gildarr'fent graa saka?
Que les choses soient claires : tu viens dans mon établissement pour demander de l’aide, tu n’es pas capable de m’expliquer ce qui t’aies arrivé et tu voudrais que je te remette sur pieds ?
- Io...
Je...
- Io nid klark sahlo, trancha-t-elle. Osos kom'fent hivrii sil, nahkriin ruz nid kom, sil viik viing na dukaan tol sil kom weii krein wah arduin. Elhen het na io yennefer, krein sil stak, io nid loost'fent paarok. Nid sigrun, makta loost'fent ethen sil. »
Je ne soigne pas les faibles, trancha-t-elle. Quelqu’un en a eu après toi, une vengeance ou que sais-je, tu as perdu tes ailes et c’est une honte que tu sois venu me voir pour te soigner. Sors d’ici ou je m’en occupe, vu ton état je n’aurais aucun problème. Si ce n’est la fièvre, l’infection aura bientôt raison de toi. »

Oomaria aurait été ravi de lui planter sa dague dans l’estomac mais il n’aurait clairement pas fait le poids face à elle ; il semblait déjà plus petit que la plupart des Réprouvés, mais la différence était encore plus frappante à côté de la soigneuse. Le Réprouvé commençait à désespérer : si même son peuple refusait de lui venir en aide, pis encore à Sceptelinôst, que pouvait-il espérer ? Il marcha quelques mètres mais à bout de souffle, il finit par s’asseoir sur des marches d’escaliers coincés entre deux bâtiments, se laissant aller contre un mur, les yeux clos. Si le trépas devait venir, Oomaria espérait qu’il serait rapide car il ne supporterait pas que d’autres regards condescendants se posent sur lui. Le pire était sans doute cet état de moiteur, il avait à la fois et froid mais le fait de se crisper faisait travailler tous ses muscles et créait une tension insupportable. Mais tout cela était bien altéré par la conscience qui commençait à le quitter peu à peu. Il n’avait plus tous ses esprits et les badauds qui passaient devant lui n’étaient plus que des silhouettes floues, sans importance, des ombres sur ses paupières. Comment en était-il arrivé là ? Même lui aurait bien voulu le…

« Est-ce que tu es vivant Réprouvé ? »

Une voix lointaine semblait lui parler, une voix à des mètres de lui, mais il se sentait bien trop affaibli pour ne serait-ce qu’ouvrir les yeux, il lâcha simplement un son guttural peu reluisant qui montrait qu’il était encore en vie et conscient pour un temps qui se compterait selon lui en seconde. Oomaria entendit un seul mot avant de s’évanouir : « Bien ».

Le Réprouvé se réveilla parcouru par une sensation désagréable, comme si quelqu’un était en train de lui lacérer le dos à grand coup de couteau. Une sensation parfaitement immonde. Il tenta de bouger mais était retenu par des liens au niveau des pieds et des mains, pas très serrés mais suffisant pour l’empêcher de faire le moindre mouvement dans son état. Sa tête était à peu près la seule partie de son corps capable de se mouvoir : il se démena pour observer l’environnement autours de lui, mais il n’y avait que des murs de pierres crasseux, une vieille étagère en bois où se multipliaient les flacons vides et la table en bois sur laquelle il était allongé. Toute trace de fièvre semblait s’être dissipée à vrai dire, toutes traces de douleur, peu importe d’où elles pouvaient venir, s’étaient dissipées. Oomaria se demanda comment ce prodige avait bien pu se produire, mais la réponse se présenta très vite à lui : un homme s’activait dans l’angle mort du Réprouvé, il ne le voyait pas mais l’entendait s’agiter derrière lui, ce qui ne le rassura pas le moins du monde.

« Tu es donc vivant Réprouvé ? Je ne pensais pas que tu survivrais à mon traitement !

- Un trai… Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu m’as fait ?
- Allons, allons, quelques présentations ne sont-elles pas de rigueur ? Je me présente : Kingard. Chirurgien, enfin pas tout à fait, mais ne nous encombrant pas de détails et vous êtes…
- N’espères pas obtenir une réponse de ma part, trancha le Réprouvé ne voyant toujours pas son interlocuteur.
- Toujours aussi polis ces Réprouvés, soupira Kingard. C’est grâce à moi que vous êtes en vie aujourd’hui, ne l’oubliez pas. Tout le monde vous a tourné le dos tandis que moi, je vous suis venu en aide.d
- Comment est-ce que tu sais que…
- Vous n’avez pas été très discret en passant voir tous les charlatans du coin… Mais heureusement pour vous ! Je vous ai retrouvé ! Voyez-vous, la médecine traditionnelle est quelque peu frileuse lorsqu’il s’agit de tester des nouveautés sur des personnes, alors j’ai choisi d’exercer à Sceptelinôst. Les Réprouvés sont véritablement fascinants à étudier. »

L’interlocuteur d’Oomaria contourna la table et vint s’accroupir devant lui, dévoilant enfin son visage. De longs cheveux venaient encadrés le visage creusé de maigreur, agrémenté d’une barbe tout aussi démesurée venant un peu plus appuyer le côté squelettique de sa personne. Kingard passa sa main sur le dos du Réprouvé en affichant un sourire qui ne laissait aucun doute quant à ses intentions envers l’hybride.

« Et voilà que je tombe sur malheureux Réprouvé a moitié mort qui n’attendait que moi pour l’aider ! Je vous ai injecté un sérum de ma préparation, fait pour venir à bout de toutes les infections ou maladies, un remède universel ! Malheureusement tous mes cobayes n’ont pas supporté la première dose. Enfin, ce n’étaient pas des Réprouvés… Je vous en ai injecté trois et vous vous êtes réveillé en bien meilleure forme que lorsque je vous ai trouvé. N’est-ce pas prodigieux ? S’écria-t-il en tapant dans ses mains, ivre de joie. J’ai encore tant de projet pour vous…
- C’est hors de question ! »

Le Réprouvé sentit une puissance monter en lui, non pas de la simple colère comme il avait pu en ressentir jusqu’ici, mais une véritable rage qui se déversa dans tous ses muscles, il sentit une puissance qu’il ne se connaissait pas envahir son corps et son esprit. Une sorte d’état second dans lequel il était conscient mais qu’il ne pouvait que subir. C’est alors que s’opéra la transformation : Oomaria sentit de la fumée s’échapper de sa bouche, prenant également de cours son geôlier. En un clin d’œil il parvint à se défaire de ses liens de pacotille qui n’entravaient plus grand-chose, si ce n’était son changement fulgurant de personnalité. Un Démon apparut sous les yeux de Kingard qui ne pensait pas à s’échapper, ses pensées entravées par la peur, il ne fit que reculer, heurtant les murs de pierres. Le corps blafard, les cheveux blancs et des cornes diaphanes, telle était l’apparence que le Démon du Réprouvé choisissait de montrer. Ses yeux d’un orange crépusculaire suivirent Kingard ; d’un pas lent, Oomaria se dirigea vers ce dernier. Saisissant l’arrière de sa tête, il l’écrasa au sol avec violence, fissurant les pierres par endroit. Soudain, le Réprouvé retrouva son apparence normale : en quelques secondes, toutes traces du Démon s’étaient dissipées, ne laissant plus qu’Oomaria et une respiration lancinante qui envahissait le silence. La transformation avait duré une minute tout au plus, mais avait suffi à le tirer d’une situation délicate ; jamais il ne s’était senti à la fois si puissant et si incontrôlable.

Le Réprouvé s’approcha de la table où étaient posées des seringues, il s’accroupit à ses côtés avant de bouger sa tête pour mesurer l’ampleur des dégâts. Il survivrait. Peut-être.

« Sil gildarr Dov ? Krein ek ned dahmaan aan Dov. »
Tu voulais un Réprouvé ? Vois ça comme souvenir d’un Réprouvé.

Oomaria lui enfonça l’aiguille dans le cou, rependant le sérum dans le corps du futur cadavre. En y réfléchissant, le Réprouvé s’en était bien sorti : ses plaies étaient guéries, il avait goûté pour la première fois au véritable pouvoir Réprouvé et il avait débarrassé Sceptelinôst d’un fou. Il pouvait s’estimer heureux d’avoir accompli sa B.A. pour un long moment. Oomaria s’engagea rapidement dans la première rue qu’il trouva avant de s’enfoncer davantage dans les méandres de la ville. L’hybride était prêt à se rendre dans son auberge habituelle lorsqu’un halo se matérialisa devant lui ; avant qu’il n’ait le temps de faire un pas en arrière, Oomaria se sentit aspiré par la formation blanche.

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