Juchée sur un promontoire maculé par un certain liquide écarlate, Valeryhä admirait en bon état d'âme les épaisses volutes de fumée qui s'étiraient vers le ciel en noircissant son bleu pur de cendres et de poussière. Au-delà du village que la femme surplombait, une clameur assourdissante déchirait le vent, s'imposant telle une Reine au-dessus de la lugubre mélodie du crépitement des flammes qui se remplissaient la pitance de chair humaine et de corps brûlés jusqu'à la moelle des os. L'odeur suffocante de ces dermes calcinés ne semblait pas le moins du monde importuner le sens olfactif de la spectatrice, qui humait l'air à la manière d'un parfum exquis. Les yeux clos, elle écoutait cette pièce de désolation avec un rictus figé sur la commissure de ses traits, aussi sinistres que les ténèbres de son âme belliqueuse. Entre ses lèvres fines, elle chantonnait l'air d'un hymne en Erek dont les paroles – qu'elle taisait – vantaient les louanges de la Guerre, le seul art qui méritait l'amour de son cœur. Alors que son esprit s'égarait à jouir de la défaite de ses premiers opposants, un mouvement sous sa botte réussit néanmoins à accaparer brièvement son attention. Abaissant le regard vers le dessous de son talon, la Lyrienne remarqua sans tarder la masse noircie de ce qui fut autrefois une ravissante jeune femme remuer lamentablement à ses pieds. Son sourire s'élargit, carnassier. Cette vermine était encore en vie? Plus pour très longtemps. D'un geste concis du poignet, Valeryhä brandit la lame de son sabre au-dessus de la carcasse mouvante de sa cible, avant de lui transpercer sans plus de cérémonie la nuque dans une gerbe poisseuse qui souilla le cuir de sa chaussure. Elle contempla un instant le sang s'écouler de la plaie après que son arme eut été retirée de sa victime, puis lui décapita la tête. Soulevant le membre solitaire par la crinière comme un trophée, la Müellim se mit à scander avec virulence son chant de croisade en y rajoutant, cette fois-ci, les paroles qu'elle avait précédemment gardé muettes. Son corps se laissa subitement consumer par le feu, libéré involontairement sous l'impulsion de sa jouissance, tandis que sa voix, qui gagnait peu à peu en intensité, s'évertuait à couvrir le tumulte du champ de bataille. Elle enflamma par inadvertance les rares cheveux toujours existants de la défunte misérable, mais l'ardeur de son Élément, quant à lui, ne perdit guère en sauvagerie. Les pièces de métal composant son armure chauffaient à des températures extrêmes, invivables pour le commun des Mortels, mais tout à fait acceptables pour un Lyrienn étreint par le souffle incandescent de Shaana.
La femme brillait tel un astre éclairant la nuit par sa lumière : pour les siens, elle symbolisait la victoire, mais aux yeux de ses ennemis, elle faisait figure de mauvais présage. Partout à travers le village qu'ils réduisaient à l'état de ruines, ses troupes s'unissaient un à un aux notes de sa mélodie jusqu'à créer un chœur terrifiant que les quelques rescapés qu'elle suivait de son regard mauvais ne seraient pas près d'oublier. Qu'ils fuient ses pauvres fous prétentieux. Qu'ils rampent et qu'ils glissent dans la boue de leur chère Glace à présent liquéfier par l'appétit vorace des flammes, comme les vulgaires pleutres qu'ils étaient. Ils se devaient de propager la nouvelle sur leur île – non, sur toutes les îles – ce que la chute de leur règne annonçait. Leur précieuse Reine n'était plus. Elle avait été assassinée par un tueur toujours sans visage qui s'attirait à la fois les applaudissements de Yangin que son mépris pour avoir osé dérober le meurtre de Gabriela de leurs mains. Cela étant dit, les temps avaient incontestablement changé, mais pas exclusivement à la satisfaction de la Terre. Si le nouveau Souverain désirait s'ennuyer avec d'insignifiantes festivités afin d'officialiser le début de son couronnement, que grand bien lui fasse. Pour leur part, le peuple du Feu avait préféré l'attrait du grandiose, comme il l'entendait si bien. La protection de cette insipide Déesse était enfin tombée et les rapports élémentaires entre le Feu et la Glace avaient été restaurés : Akull ne pourrait plus préserver ses enfants de la fureur insatiable de l'Æther du Feu. Il s'agissait du message que Valeryhä avait voulu passer en massacrant la quasi-totalité de ce pitoyable bout de territoire, obéissant également aux volontés impétueuses que lui avaient transmises son Mjeshtër dès que l'annonce du décès de l'ancienne Monarque avait vibré à leurs oreilles. C'est donc accoutré d'une expression triomphante que la Lyrienne s'extasia de son travail en comptant les corps qui totalisaient le nombre de ses victimes. Puis, elle se retourna en direction de ses hommes qu'elle invita, d'un simple geste de main, à poursuivre leur progression à travers Qar. Le son de leurs bottes qui foulaient le sol gelée était annonciateur de tragédies et de mort. Le glas de la vengeance avait sonné.
Ils étaient plusieurs individus réunis en comité autour d'une table, elle-même entourée par un somptueux paysage de verdure. La réunion de ces Müellim de Tobieth se déroulait au sein d'un jardin situé à même le sommet de la bibliothèque de Dëjtkë, une Cité dont la principale activité économique reposait sur la culture des nectarines. En somme, il s'agissait de l'endroit idéal afin de discuter des plans d'une guerre sans risque de se faire épier par des yeux ou des oreilles indiscrètes. Ici, l'ambiance restait sereine malgré la gravité de l'enjeu et ses multiples protagonistes arrivaient même à agrémenter leur échange de quelques banalités concernant les derniers événements ayant ébranlé Aeden. « Avez-vous profiter des festivités? » S'enquit un homme d'âge mur en traçant un sourire sur la ligne de ses lèvres. « Un peu. » Renchérit un second après une courte hésitation. Le chef de leur conseil de guerre s'était éclipsé du rassemblement pour l'espace d'un moment seulement et chacun ici présent n'ignorait guère l'aversion du Lyrienn envers les lunatiques qui s'égaraient durant une réunion de la plus haute importance. Alrik était nul doute embrassé par les grâces de Natyrië, mais son esprit travaillant d'ancien Réprouvé n'avait pu être subtilisé par l'Emprise de sa nouvelle essence. Cela dit, la perte de sa Bipolarité l'avait beaucoup aidé, au fil des années, à calmer ses pulsions explosives, propres à sa patrie d'antan.
Constatant que le dirigeant ne revenait pas dans la pièce, le Müellim s'étant tout juste exprimé se permit de reprendre la parole. « Rien n'est plus gratifiant que d'assister par soi-même à la fin d'un régime tyrannique. » - « Le règne de la Terre marquera un temps de paix. » Rajouta une jeune femme. « Pas avant que la menace de la Glace n'ait entièrement été éradiquée. » La voix bourrue d'Alrik en surprit plus d'un, alors que l'ombre du concerné apparaissait sous l'embrasure de la porte, le regard grave. « Évidemment. » Les individus acquiescèrent d'un hochement de tête à l'unisson. Bien qu'ils s’accordassent tous à désirer la quiétude de la paix, paradoxalement, le peuple de Tobieth livrait la guerre à Qar depuis tant d'années qu'il se voyait mal faire autrement à part se battre, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ait un vainqueur. La Glace était l'ennemie de la Nature, et toute la bonne volonté de leur psyché ne pourrait en aucun cas changer la facette de cette triste réalité. Les enfants de Natyrië souffraient de leur faiblesse vis-à-vis de la froideur d'Akull, mais à présent que la représentante de l'Æther ne dominait plus, la force aberrante de ses élus en avait considérablement été affectée. Toutefois, les Lyrienns de Tobieth continuaient à subir le désavantage de leur relation élémentaire, mais en établissant la bonne stratégie, ils croyaient dur comme fer avoir une chance de ressortir victorieux de ce conflit millénaire. « La chance nous sourit chers amis. Hava a accepté de nous prêter main forte dans la lutte que nous nous préparons à mener. » Il eut des exclamations de joie qui fusèrent parmi le comité. C'était la nouvelle qu'ils avaient tous attendu avec impatience, en plus d'un brin d'anxiété. Si la Nature n'était pas en mesure d'affronter la Glace d'égal à égal, alors la solution avait été de s'allier avec ceux qui le pouvaient. La Guerre pouvait commencer.
1450 mots
Explications
Bonjour ♪
C'est la Guerre ! 8D
Pour vous mettre en contexte, depuis la mort de Gabriela, les îles étant en conflit contre la Glace (c'est-à-dire celle du Feu et de la Nature) complotent afin de mener un assaut d'envergure pour déterminer l'issue de la guerre, une bonne fois pour toute. Akull n'étant plus l'Æther protectrice d'Aeden, les Lyrienns de Feu et ceux de la Nature croient pouvoir reprendre l'avantage et remporter la victoire. Cela dit, l'île du Feu et l'île de la Nature ne font pas front commun : chacune mène son combat comme elle l'entend. Puisque Yangin et Tobieth sont en guerre eux aussi, il n'est pas exclu que leurs troupes se tapent dessus si jamais elles venaient à se croiser xD Bref, je vais séparer mes explications selon chaque Élément afin que vous puissiez vous retrouvez plus facilement. Ah oui ! Dernière chose : pour les Niveau I qui vivent sur Qar, Tobieth ou Yangin, vous prenez obligatoirement le parti de votre île même si vous n'avez pas encore subi votre Révélation o/
Pour le Feu : votre but est simple : il s'agit d'exterminer le plus de Lyrienns de Glace que possible. Les moyens importent peu tant que le résultat est là. Cela dit, il y a une chose importante à respecter : pas de survivants. Dans mon post, Valeryhä a laissé quelques Lyrienns s'échapper, mais c'est uniquement afin qu'ils aillent propager le message sur leur île (et les autres aussi) parce que les Lyrienns de Feu sont comme ça /sbaf Ils veulent que les habitants de Qar aient peur, ils veulent être vus afin de prouver leur supériorité et satisfaire leur ego. Quoi qu'il en soit, votre avantage repose avant tout sur la dominance de votre Élément sur la Glace et le fait que 90% des Lyrienns de Feu sont des guerriers bien entraînés xD Après, votre inconvénient réside dans votre infériorité numérique et le manque de stratégie à proprement parler, car le mot d'ordre est simplement de tuer et de brûler 8D Beaucoup d'entre vous êtes motivés par la vengeance à cause des massacres que Gabriela a orchestrée contre vous. Le reste, c'est juste parce que vous détestez la Glace /sbaf Vous êtes en guerre contre Tobieth aussi, donc si vous croisez des Lyrienns de la Nature, vous voudrez forcément les éliminer eux aussi.
Pour la Nature : votre objectif est également de tuer le plus de Lyrienns de Glace, sans toutefois mettre votre vie en danger non plus xD Vos troupes se déplacent en petit comité et vous passez à l'action uniquement lorsque vous croyez avoir toutes les chances de gagner. Vos supérieurs ont établi quelques tactiques (à vous de les inventer) auxquelles vous devez obligatoirement vous conformer. Votre discrétion et votre avancée stratégique constituent vos principaux atouts, si l'on prend en compte votre infériorité numérique et la domination de la Glace sur votre Élément. Cela dit, des Lyrienns de l'Air ont décidé de se joindre à vos rangs o/ Vous ne vous amusez pas à tuer des gens, mais votre motivation est d'éliminer la menace que représente Qar quant au maintien de la paix sur l'Archipel d'Aeden (voyez ça comme la vision des Anges vis-à-vis des Démons pour vous faire une idée ^^). Même chose ici : vous êtes en guerre contre Yangin, donc si vous rencontrez des Lyrienns de Feu, il y aura forcément des affrontements.
Pour la Glace : votre but est de survivre et/ou de lutter contre les envahisseurs. Les Lyrienns de Feu ne sont pas discrets, mais extrêmement dangereux. Ils savent très bien se battre, mais vous pourriez tenter de retourner leur désorganisation contre eux en évitant toute confrontation directe le plus possible ^^ Quant aux Lyrienns de la Nature, ceux-ci restent plutôt furtifs dans leur démarche. Ils agissent avec parcimonie et évitent de prendre des risques inutiles. Cela dit, ils sont bien coordonnés et bénéficient de l'aide des Lyrienns de l'Air. Toutefois, la Glace domine la Nature et, tout comme les Lyrienns de Feu, ceux de la Nature sont en infériorité numérique.
Pour l'Air : vous avez pris position et soutenez donc les Lyrienns de la Nature ^^
Pour l'Électricité : votre position est officiellement neutre. Certains Lyrienns peuvent prendre position en faveur d'un camp, mais leur cas demeure isolé.
Pour les autres Éléments : vous faîtes ce que vous voulez en fonction de vos affinités avec le Feu, la Glace et/ou la Nature. Concrètement, vous avez trois options : soutenir un seul des trois fronts en vous joignant à leurs rangs, aider l'un voire même les trois camps sans nécessairement prendre position (par exemple : votre personnage offre un soutien médical à tous les Lyrienns sans discrimination ou tente d'amener des pourparlers. C'est à vos risques et périls 8D) ou être au courant de ce qui se trame sur Qar tout en restant sagement assis dans votre coin. Si Anya le veut bien et qu'elle a le temps, elle pourra jouer le Roi pour positionner la royauté face à ce conflit *0*
Si vous avez la moindre question, MP.
L'événement se termine le 9 octobre 2019. Enjoy ~
Gains
Pour 900 mots : > 1 point de spécialité au choix OU > Pour les Lyrienns de Feu, de la Nature et leurs alliés || Une médaille qui vous octroie le respect de vos pairs sur votre île pour avoir participé aux affrontements menés contre Qar, l'île de la Glace.
> Pour les Lyrienns de Glace et leurs alliés || Une médaille qui vous octroie le respect de vos pairs sur votre île pour avoir défendu Qar lors des attaques menées par Yangin et Tobieth.
Pour 450 mots de plus, donc 1350 mots : > 1 point de spécialité supplémentaire
Physique : Elle porte une grande cape noir et elle se couvre toujours le visage pour éviter que des personnes la reconnaisse. Elle est grande avec de longs cheveux noirs qui lui descende jusqu'en bas de son dos. Sa peau est aussi blanche que de la neige et elle possède des yeux verts pommes.
« Notre heure vient de sonner, mes chers frères et mes chères sœurs. Il est l’heure de se venger des Lyrienn vénérant Akull. Il est l’heure de commencer notre rébellion et leur faire comprendre que nous sommes toujours présents. Nous, les Lyrienns de l’île Yangin, devons tuer tous les Lyrienns de glace. Etes-vous prêts ? » Une foule de gens cria son prénom ainsi que le fait de tuer ces chiens d’Akull. Wenwen était présent sur l’île de Yangin depuis peu, mais elle se sentait parfaitement concernée par ces agissements et cette violente envie de vengeance. Wenwen était prête à tuer des personnes, elle n’avait pas peur de cela… Dans sa mémoire, elle avait encore des images de cette personne, de cette Lyrienne de glace, prénommée Anwen. Peut-être qu’elle la trouvera sur l’île de Qar. La jeune femme espérait fortement de la retrouver dans ces terres, où elle pourrait l’attraper et lui poser des questions sur leur ressemblance frappante. Mais, les souvenirs qu’elle avait de cette femme, était très vague. Cette Anwen était forte, violente et n’avait pas peur de se salir les mains. Il fallait que Wenwen fasse attention à ce qu’elle devait dire, si elle la trouvait dans ces terres.
Wenwen se reconcentra alors sur l’homme qui lançait cette grande bataille. Ils débarquaient sur l’île Qar pour massacrer le plus grand nombre de personne. C’était une chasse à l’homme. Le sang allait fuser de partout, des cris hurlaient aux quatre coins de l’île. Ce serait une boucherie. La jeune femme le savait que trop bien, mais elle était si excitée d’y participer. Son sang bouillait et son corps n’arrêtait pas de bouger dans tous les sens. Elle avait tellement hâte se battre, que ce soit seule ou bien en petit groupe. Cependant, Wenwen comprit bien que les Lyrienns de feu n’étaient pas le genre de clans ayant une grande stratégie, ou de combattre en groupe. Les Lyrienns d’Akull étaient nombreux, mais à ce que la jeune femme avait entendu. Les Deck n’étaient pas en supériorité numérique sur leur île. Wenwen suivit un petit groupe d’hommes bien entraîné avec des armes puissantes. Elle les suivit, avec un peu de distance. La jeune femme n’avait pas d’armes sur elle, et n’avait pas encore eu la cérémonie de révélation. Cela allait être compliqué de bien se battre, si elle n’avait rien sous la main pour vaincre l’ennemi naturel.
Elle haussa les épaules et elle pensa qu’elle verrait bien sur le moment. « Bon, nous allons rentrer dans leur île, soyez prêt et soyez sans pitié avec eux. Tuez tout ceux que vous trouvez sur votre chemin. Les Lyrienns de glace sont prioritaires ! Par contre, si vous rencontrez d’autres Clans, ce ne sont que des dommages collatéraux. » L’ordre fut clair pour la jeune femme. Elle avait réussi à utiliser quelques pouvoirs qu’elle possédait, comme la télékinésie, et le fait de se rendre invisible. Cela pourrait être utile pour les prochains combats. Wenwen s’était entraîné pendant des jours afin de faire disparaître son bras au moins. Aujourd’hui, elle avait bien besoin de puiser dans sa magie pour faire honneur à son clan de feu. Puis, l’homme de tête précisa qu’ils entrèrent dans le territoire de Qar. Il prit une grande respiration et cria : « TUEZ-LES TOUS ! » Le grand groupe se dispersa partout dans l’île afin de trouver les Lyrienns ennemis.
Wenwen se retrouva avec deux autres jeunes femmes, qui devaient être du même rang qu’elle. Elles n’avaient pas encore passé la cérémonie de Révélations. Pour l’instant, elles étaient ensemble pour ce combat. « Je pense que nous avons combattre ensemble, entre initiée. Je suis Annara. Il faut que nous bougiions rapidement… » - « Je suis bien d’accord avec toi, je me nomme Wenwen. » L’autre fille ne prit pas la parole. Le groupe de fille commença à explorer les environs de l’île afin de découvrir la fuite de ce lyrienn. Elles avancèrent sur le territoire ennemi et virent plusieurs maisons abandonnées, qui étaient vraiment bien à l’extérieur d’un plus grand village. C’était leur chance. Annara lui sourit et courut la tête la première dans ces maisons pour exécuter sa mission. Wenwen la suivit de près en prenant une pierre dans sa main. Elle prenait ce qu’elle pouvait, vu qu’elle ne connaissait pas son élément. Elle entra dans la même maison qu'Annara et une famille était présente.
Une femme avec ces deux filles. La jeune femme ferma la porte à clé pour éviter que la famille puisse s’enfuir de leur sort. Sans hésiter et sans l’onde d’une hésitation, Wenwen utilisa son pouvoir de la télékinésie afin de prendre une dague qui était leur main. Elle mit du temps pour utiliser son pouvoir, plusieurs minutes. Pendant qu’elle essaya d’attraper la dague dans la main de la mère, Annara tua facilement les deux petites filles, en leur tranchant la gorge. Une fois que Wenwen eut la dague, elle l’envoya en cœur de la jeune femme. Le sang éclaboussa sur les murs en bois. La famille fut morte et sans qu’elle puisse se défendre. Puis, les deux femmes entendirent des bruits venant de l’extérieur de la maisonnette. Deux hommes étaient en train d’attaquer la fille muette. Wenwen s’enlaça sur le premier homme aux cheveux blancs. Elle avait gardé la dague pour pouvoir se défendre. Elle fit un face-à-face à cet homme qui manipulait un peu la glace. « Sale chienne de Deck ! » - « Tu vas voir ce que tu vas prendre… Tout ton clan de glace va disparaitre… Et ce sera une bonne chose de faite. » L’homme sauta sur Wenwen afin de la tuer rapidement. Il avait pu créer une dague de glace assez grosse. Il s’était mis sur elle, prête à la poignarder en plein cœur. Wenwen planta sa dague dans l’avant-bras droit. Il hurla fortement et la jeune femme put se défaire de sa prise. Elle en profita, malgré sa force assez faible, de lui enfoncer la dague dans le cou. Cependant, la dague lui fit une blessure superficielle, où le sang coula très peu. L’homme envoya au loin sa dague. Wenwen n’avait plus d’armes. Elle était à main nue et disposait que très peu de force dans son corps. Elle devait être s’entraîner plus souvent et de manière soutenue en rentrant sur l’île. Annarah vint l’aider en le blessant un peu plus. L’homme avait du mal à respirer, mais il était toujours en vie. Il fallait le terminer. Wenwen se concentra et rassembla les dernières magies qu’elle avait en elle pour utiliser son pouvoir de la télékinésie. Elle souleva plusieurs petites pierres afin de lui envoyer dessus. Elle fit ce qu’elle pouvait, mais elle se sentit bien fatiguée après deux ou trois jets de pierre. L’homme était lui aussi fatigué et ses blessures, dans le dos, lui tirait. Annarah lui donna le coup de grâce en lui poignard dans la nuque.
L’homme s’écroula au sol et ne respirait plus… Wenwen s’écroula à son tour au sol, mais il restait encore un homme à abattre. Elle se releva doucement, avec peine pour aider la fille muette. Mais par surprise, cette femme avait tué son adversaire avec beaucoup de facilité. Wenwen fut impressionnée par sa technique de corps-à-corps. « Je ne savais pas que tu étais si puissante. » - « Juste que je me suis entraîné tous les jours pour arriver à ce niveau, depuis des années. Il faudrait que tu fasses la même chose. » Wenwen fit la moue et ne répondit pas à cette pique. Elle avait bien raison. Le sang se rependit un peu partout dans ce petit village. Le groupe de fille décida de rentrer sur leur île, car elles n’étaient pas en mesure de poursuivre le grand massacre des Lyrienns de glace. Elles n’avaient plus de forces, la fatigue gagnait malgré tout. Wenwen comprit qu’elle n’était vraiment pas à la hauteur pour affronter cette dénommée Anwen. Elle avait besoin de temps et beaucoup d’entraînement avant de faire quoi que ce soit. Les filles retournèrent dans leur village afin de panser leur blessure et leur fatigue.
HS:
1360 mots sous word
Lexa Blaise ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 538 ◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : o/ ◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lun 19 Aoû 2019, 09:43
A feu et à sang
Je venais de me réveiller dans ma chambre dans la maison familiale sur Ildirim. On lui avait même donné un nom à cette demeure, elle s'appelait Aldhïm. C'était une maison simple où l'électricité traversait les murs sans aucune retenue. Toutefois, je ne suis pas encore à l'aise avec cet élément si … imprévisible. Si j'avais pu choisir, je serais partie dans la maison que l'on a sur l'île de Tobieth qui porte le nom d'Urnax. Mais au faite j'avais le choix, je pouvais soit aller sur Ildirim par rapport à ma maman qui est de l'élément de l'électricité, soit sur Yangin vis à vis de mon père qui était du feu. Oui, vous avez entendu. Il était du feu, car malheureusement mon père Kain et ma grande sœur Lysandre sont parti une fois en expédition pour aller s’entraîner davantage. Leur entraînement a mal tourné et la mort les a emportés … Bref, revenons à nos moutons. L'île du feu est encore moins agréable que celle de l'électricité. Il y fait tellement chaud là bas, impossible d'y dormir correctement. A chaque pas on manque à chaque fois de se faire rôtir les pieds sur place. Du coup j'ai préféré Ildirim, même si à l’extérieur d'Aldhïm il y fait un vacarme assourdissant en raison des nombreux coups de tonnerre qui relient continuellement terre et ciel. Mais ma maman est génial, elle fait tout pour que je me sente bien là bas. Dans ma chambre, elle a manipuler l'électricité pour qu'elle ne vienne plus dans ma chambre. Elle la aussi insonorisée pour que j'y dorme mieux. Elle est vraiment adorable ma maman et je l'admire beaucoup. Elle peut être extrêmement douce, mais l'instant d'après elle peut être aussi virulente et dangereuse qu'un orage.
Je finis par me résoudre à me vêtir d'une longue jupe noir avec une chemise blanche que je rentrais dans la jupe avant d'y ajouter une ceinture. Je saisissais mon arme fétiche, un fouet fait de cuir et de métal que je plaçais sur ma ceinture. Maintenant que je suis prête je décidais de sortir de ma chambre et de rejoindre ma famille dans la grande salle commune où on y mange et où on peut s'y reposer, discuter … enfin bref, où on peut passer du temps en famille. Je suis heureuse de voir qu'il y a deux de mes oncles, mais aussi ma grande sœur Aiyanna qui venait de se lever. « Bonjour petite sœur. » Elle s'approcha de moi pour me faire un câlin, câlin que je lui rendis volontiers. « Bonjour grande sœur, comment vas tu aujourd'hui ? » Elle se décolla un peu de moi avant de me répondre. « Plutôt bien, je dois rejoindre mère pour qu'elle m'apprenne a contrôler mon Qyndily Mantris. » Je la dévisageais un peu. « Avec la guerre qui fait rage entre les îles ? Ce n'est pas dangereux ? » Le plus vieux de mes oncles s'approcha et posa son énorme paluche sur l'épaule de ma grande sœur. « Mais non voyons ! N'oublie pas qu'elle sera avec votre mère ! Et puis ça forge le caractère ! » Iskandar donna une tape dans le dos d'Aiyanna qui s'avança d'un mètre tellement qu'il ne sait pas doser sa force. « Je pense qu'elle en profitera pour t'enseigner deux ou trois choses qui régissent les ententes et les conflits entre les îles. » Axel, le frère de mère s'approcha de nous pour stopper la conversation. « Iskandar, Aiyanna doit y aller sinon elle va être en retard ! Tu sais qu'Alyska déteste quand on est en retard et je ne me gênerais pas pour lui dire que c'est à cause de toi. » Les menaces d'Axel fonctionne toujours sur mon grand oncle. « Oui, oui, excuse moi. Aller file Aya ! » Lança-t-il à ma grande sœur en lui donnant une nouvelle tape sur le dos avant de l'accompagner dehors. Aiyanna me fit un petit au revoir de la main que je lui rendis. J'attendais qu'elle parte pour afficher un regard triste et désespéré.
Le regard triste commençait à changer et à laisser des larmes couler le long de mes joues devenues rouges. Mon oncle Axel sourira de manière empathique. Il posa une main réconfortante sur mon épaule avant de me guider vers l'un des fauteuils les plus confortables de la maison. « Aller assis toi » Je ne pu qu'obéir puisque mon corps se laissa tomber sur le fauteuil. C'est beaucoup trop compliquer la vie sans magie. Aiyanna peut aller où elle veut, commencer à utiliser la magie. Elle pouvait même s'entraîner avec notre mère. C'était tellement injuste. Et puis le climat de guerre qui régnait dans tout l'archipel d'Aeden me rappelait de mauvais souvenirs. Quand il y avait la guerre contre la tyrannie de Gabriela, son camp était opposé à celui des rebelles. Une très grande partie de ma famille faisait partie du deuxième camp. Mon petit frère … Théodore … Je devais le garder à Extalia loin du champ de bataille, mais il y voulu y aller. Il est parti rejoindre tout le monde, j'ai du le suivre pour tenter de le stopper, mais … Arrivé au front il s'est retrouvé face aux ennemis et l'un d'eux lui a tranché la gorge. « Aller Astrid. » me disais mon oncle. « Je sais que c'est très dure pour toi tout ce que tu as vécu, mais ce n'est pas de ta faute. » Il n'y a qu'à lui que je me confiais, que je montrais mon visage dépressif. « Si j'avais pu utiliser la magie à ce moment là j'aurai pu le stopper ! Mais je ne pouvais pas utiliser la magie … je ne peux d'ailleurs toujours pas ! Je suis obligée de faire appelle à quelqu'un quand j'ai besoin d'aider pour quelque chose ou pour aller à Extalia en un rien de temps. C'est vraiment épuisant, je ne sais plus quoi faire. » Il s'assit par terre, en face de moi. « Tu sais Astrid, j'étais comme toi avant. Je sais ce que ça fait de se sentir vide, de ne pas être entier. Mais lorsque tu auras enfin ta révélation ça ira beaucoup mieux. Tu te sentiras plus forte que jamais, même si les débuts sont très compliqués. Aiyanna en bave vraiment tu sais. Ce n'est pas simple d'apprendre à manier la magie, surtout au début où à chaque fois que tu essaye de l'utiliser cela échoue. » Il marqua un petit temps de pause. « Tu verras, tu te sentiras mieux quand tu seras enfin révélé. Je t'offrirai même un renard élémentaire qui sera du même élément que toi ! Il pourra t'aider à mieux appréhender ton élément et être plus en confiance crois moi. Et peut être même que ta maman t'offrira un félin vu que je sais que tu as développer des affinités avec eux. » Les mots de mon oncle m'ont vraiment toucher.
Je séchais mes larmes avant le lui poser quelques questions au sujet de la guerre. « Pourquoi Ildirim ne fait pas la guerre avec les autres ? » Il me sourit, heureux de voir que je m'intéresse à la vie Lyrienne. « Il se trouve que notre île n'a pas prit position. Si elle se battait avec Qar contre Tobieth, elle pourrait se mettre Yangin à dos avec qui on a de bonnes relations. » « Mais si on se battait avec Yangin ? » « On risque de se mettre à dos Qar avec qui on a aussi une bonne entente. » « C'est compliqué tout ça ! Mais si certains lyrienns de notre île veulent se battre quand même. » « Alors ils engageront leur propre responsabilité. » Je vois, donc finalement c'est bien pour l'instant de ne pas être révélée, au moins je me tiens loin de certains conflits internes. Mais un jour, je rentrerai dans ce jeu politique, une fois que je serais révélée. Je dois bien vous avouer que je suis à la fois contente de ne pas avoir été embrassée par un élément vis à vis des guerres, alliances, tensions qui relient les îles entre-elles. Mais d'un autre côté cela me tarde parce que j'en ai marre de rester à rien faire, de ne pas pouvoir utiliser la magie comme bon me semble. C'est tellement compliqué une vie sans magie.
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Lexa Blaise ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 538 ◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : o/ ◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lun 19 Aoû 2019, 14:55
A feu et à sang
Je m'étirais aussi fort que je le pouvais dans le fauteuil de la grande salle d'Aldhïm. J'aimais beaucoup cette maison qui se situe sur Ildirim, l'île de l'électricité, de mon élément. Je me sentais toujours à l'aise ici. L'atmosphère électrisante des lieux me faisait me sentir en sécurité. Bon, je devais tout de même faire attention. Si j'essaye de contrôler la foudre qui parcourt les murs de la maison, je risque de tout faire sauter. Cela ne fait pas très longtemps que j'ai eu ma révélation, j'ai encore beaucoup de mal à me contrôler et à appréhender cet élément si … impétueux. Mais au moins je me sentais enfin entière. Je ne pouvais pas rêver mieux comme communion. Cet élément me donnait beaucoup d'énergies, tellement que j'en avais à revendre. Cela m'aidait beaucoup pour les entraînements que je suis avec ma chère mère. Ils me permettent de me canaliser, d'apprendre à contrôler mon Qyndily Mantris, chose qui n'est pas si simple à faire. C'est pour cela que je me suis levée très tôt ce matin, pour pouvoir être au top de ma forme pour l'entraînement que je vais avoir un peu plus tard avec ma mère. Pour l'occasion, je me suis vêtue d'un pantalon noir avec une chemise blanche, des bottes marrons me remontant presque au niveau des genoux. Il faut bien que je sois à l'aise pour réaliser un bon entraînement.
Soudain, j'entendis ma petite sœur descendre les escaliers. Je me levais et me dirigeais vers elle en la saluant et en la prenant dans mes bras. « Bonjour petite soeur » J'étais heureuse de sentir qu'elle me rendait mon câlin. Ça fait beaucoup de bien les câlins, ça réchauffe le cœur et l'esprit. « Bonjour grande sœur, comment vas tu aujourd'hui ? » Je me décollais un peu pour la regarder et lui répondre. « Plutôt bien, je dois rejoindre mère pour qu'elle m'apprenne a contrôler mon Qyndily Mantris. » J'étais vraiment surexcitée à l'idée de m'entraîner encore une fois avec mère. Mais je sentais l'inquiétude de ma petite sœur qui me le fit savoir. « Avec la guerre qui fait rage entre les îles ? Ce n'est pas dangereux ? » Notre grand oncle Iskandar se mêla à notre petite conversation en posant, au passage, son énorme main sur mon épaule. « Mais non voyons ! N'oublie pas qu'elle sera avec votre mère ! Et puis ça forge le caractère ! » Iskandar ne pu s'empêcher de me donner une grande tape dans le dos. Il m'a fait avancer d'un mètre tellement qu'il ne sait pas doser sa force. « Je pense qu'elle en profitera pour t'enseigner deux ou trois choses qui régissent les ententes et les conflits entre les îles. » Heureusement notre autre oncle, le frère de mère se hissa dans la conversation et rappeler un peu à l'ordre notre grand oncle. « Iskandar, Aiyanna doit y aller sinon elle va être en retard ! Tu sais qu'Alyska déteste quand on est en retard et je ne me gênerais pas pour lui dire que c'est à cause de toi. » Fort heureusement, Iskandar se laissa intimidé. Il est vrai qu'il ne vaut mieux pas énerver mère, sinon elle se met très vite en colère et mieux ne vaut pas être à ses côtés. « Oui, oui, excuse moi. Aller file Aya ! » Lança-t-il en me donnant une nouvelle tape sur le dos avant de m'accompagner dehors. Je fis un petit signe de la main à ma petite sœur pour lui dire au revoir.
Une fois à l'extérieur de notre demeure familiale, Iskandar prit la parole en empoignant avec force son marteau de guerre. « Bon aller ! Moi je vais aller me défouler un peu ! Je vais aller provoquer quelques Lyrienns en duel ! » Sur ce, mon grand oncle me laissa faire la route seule vers le centre d'entraînement choisit par ma mère. Tout le long du chemin je me demandais ce que j'allais faire pendant l'entraînement. Est ce que je vais apprendre à manier des armes ? Est ce que je vais apprendre à utiliser mon Qyndily Mantris ? Est ce que je vais apprendre à contrôler la magie en général ? Je ne sais jamais d'avance ce que je vais faire. Mère dit toujours qu'il vaut mieux ne pas savoir à quoi s'attendre pour que l'on puisse s'attendre à tout et ainsi pouvoir réagir en conséquences. C'est vrai qu'en temps que lyrienns de l'électricité, on peut se permettre de penser comme cela puisque nos humeurs sont très changeants. On peut donc réagir vite en toute conscience face à diverses choses. Mais ce n'est pas facile pour moi, je ne contrôle pas encore mon tempérament, ni mon élément. Il m'arrive très souvent de faire d'énormes gourdes et de me blesser pendant les entraînements. La seule chose que je pouvais faire pour l'instant c'est d'appeler mes compagnons à l'aide de ma magie. Je me concentrais un petit peu et c'est à ce moment là que je vis sortir des ruelles mes trois chiens : Vytanie, Merunes et Sacha. Grâce à eux je me sentais plus force et en confiance. Ils me sont d'une aide précieuse et d'un soutien capital.
Enfin arrivée au centre d'entraînement avec mes trois compagnons, ma mère nous accueilli. « Bonjour Aiyanna. » Je me jetais dans ses bras. « Bonjour mère. » Elle me fit un petit bisous sur mon front avant de m'expliquer ce que l'on allait faire aujourd'hui. « Aujourd'hui il n'y aura pas d'entraînement. Je voudrais d'enseigner deux, trois choses en lien avec la guerre des îles qui fait rage en ce moment. » Nous commençons à marcher dans les ruelles d'Ildirim tendis qu'elle continuait à m'expliquer des choses. « Tu sais qu'en ce moment Yangin et Tobieth sont en guerre contre Qar ? » Je lui répondis en hochant de la tête. « Sais-tu pourquoi ? » Je réfléchis pendant un petit moment avant de sortir. « Euh … oui. C'est par rapport à l'ancien régime tyrannique de Gabriela. Où elle a voulu supprimer tous les lyrienns qui se dressaient contre elle. Comme elle était de la glace, elle s'est retournée contre Yangin et Tobieth. » « Effectivement tu as raison. » « Mais pourquoi Ildirim ne lui fait pas la guerre aussi ? Pourquoi tu n'y prends pas part ? Tu as été bannie d'Aeden à cause d'elle non ? » Ma mère m'invita à m'asseoir sur un banc. « Ildirim a décidé de ne pas y prendre part. Elle pourrait s'allier à Qar vu qu'elle est en guerre avec Tobieth , mais elle reste tout de même alliée avec Yangin. Donc cela reviendrait à se mettre Yangin contre elle et mieux vaut ne pas s'opposer à elle. » Elle marqua une petite pause en prenant mon petit chiot Sacha sur les genoux avant de continuer. « Moi j'ai décidé de ne pas prendre part à cette confrontation. Après tout, Qar n'a fait que suivre les ordres d'une reine tyrannique, donc ce n'est pas de la faute des lyrienns de glace s'ils ont du attaquer les lyrienns du feu et de la nature. Et puis je ne peux pas m'attaquer aux gens de notre peuple. J'ai vécu l'époque où d'Archipel d'Aeden ne formait qu'une seule et même île. Tous les lyrienns vivaient dans une paix plus ou moins instable. Je me dis que peut être un jour, ce sera de nouveau possible. » Je plongeais mon regard dans le sien. Je voyais bien qu'elle regrettait cette époque. Mais maintenant on vit dans celle-ci où les choses sont beaucoup plus différentes qu'avant. Je peux comprendre que c'est compliqué de se faire une nouvelle place dans notre peuple en temps qu'ancien, surtout qu'elle contrôle plusieurs éléments et cela est généralement mal vu dans la plupart des îles de l'archipel. Mais ma mère est forte, je sais qu'elle arrivera à se faire une nouvelle place et à redorer le blason des Blaise Lyrienns dans l'archipel.
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Invité Invité
Mer 02 Oct 2019, 22:41
Margareth
A feu et à sang
Elle regardait les passants par la fenêtre. Elle les trouvait curieux. Tous allaient dans la même direction. Ils semblaient pressés, et surtout, il y en avait beaucoup, pour un banal milieu de soirée. Certains parlaient fort, elle pouvait entendre leurs éclats de voix à travers le carreau. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, mais n’osait pas vraiment sortir. Elle souhaitait juste que rien ne se fut produit et qu’elle pourrait rester chez elle, seule et en paix. Elle était fatiguée, bien que sa nervosité gagnait doucement du terrain. Elle entendait ses parents discuter dans la pièce principale. Elle ne comprenait pas leurs paroles, mais avait bien remarqué qu’ils parlaient plus vite et fort que d’habitude. Elle aurait certainement dû descendre pour connaître la raison de toute cette agitation, qui, sans aucun doute, la concernait aussi. Seulement, ses muscles étaient figés par la lassitude et le déni profond qu’un quelconque incident se soit produit. Elle aurait aimé ne pas entendre sa mère monter précipitamment les escaliers, ni voir par la fenêtre son père quitter la maison en terminant d’ajuster son armure et en s’engageant dans le sens opposé du flux de passants qui s’était créé.
-Margareth, descends. Nous devons partir.
La Lyrienn se tourna vers sa mère, qui avait fait irruption dans sa chambre. Curieusement, la fille ne demanda pas ce qu’il se passait et s’exécuta sans plus tarder. Quoi qu’il puisse se produire, elle aurait juste aimé que le déni soit un pouvoir capable d’annuler tout événement contraignant. Main dans la main, les deux femmes sortirent à leur tour de la maison et se greffèrent au mouvement. Margareth trouvait qu’il faisait plus chaud que d’habitude et cela rendait l’atmosphère d’autant plus désagréable. Au coin des rues, quelques autorités indiquaient la direction à prendre et on suivait sans réfléchir. Margareth avait peur à présent. Sa mère, elle, était impassible en apparence. Elle ne pouvait lire sa nervosité que par sa manière de lui broyer la main. La jeune femme ne protestait pas. Elle ne prêtait pas attention à la douleur, mais plutôt à ce qui se passait autour d’elle. Elles allèrent ainsi durant de longues minutes sans qu’elle n’obtienne aucune explication sur la situation. Ils marchaient tous vite et se bousculaient vers une destination qui lui échappait complètement. On parlait beaucoup, et pourtant, elle n’arrivait pas à capter une once d’information. En fait, il semblait que beaucoup étaient tout aussi perdus qu’elle.
Tout à coup, des cris retentirent derrière elles et un grondement s’éleva doucement. Il faisait de plus en plus chaud. Margareth transpirait et ceux autour d’elle encore plus, à cause de leur élément. Margareth regarda par-dessus son épaule et écarquilla les yeux. Le ciel sombre s’était illuminé de rouge et d’orange. Des volutes de fumée d’élevaient dans les airs. Esther la tira vers l’avant.
-Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle enfin, comme si elle venait tout juste de réaliser que quelque chose n’allait pas.
-Avance.
Du feu ? Margareth comprenait encore moins. Elle aurait pu s’imaginer tout et n’importe quoi, sauf ça. D’où provenait ce feu, et pourquoi pouvait-elle voir ces flammes dépasser des toits ? Qu’il s’agisse d’une attaque de leurs pires ennemis ne lui traversait même pas l’esprit. Pour elle, qui avait grandi avec le peuple le plus puissant d’Aeden, c’était impensable.
-Ils vont nous rattraper ! S’exclama quelqu’un au bord des larmes, alors qu’une déflagration, bien plus proche, venait de faire rugir la fin d’un souffle jusqu’à eux. Ils vont nous tuer.
C’est ce qu’elle parvînt à comprendre entre une multitude d’autres cris et déblatérations, et ça lui glaça le sang. Au loin, les cris de leurs compatriotes étaient de plus en plus clairs.
-Suis-moi !
Esther la traina encore. Chacun s’était éparpillé à cause de la détonation. Les soldats faisaient de leur mieux pour garder un semblant d’ordre. D’immenses blocs de glace apparaissaient régulièrement dans le ciel, au-dessus des incendies, pour tenter de les éteindre. On refroidissait les façades des maisons pour ralentir l’avancée des flammes. On contenait l’ennemi par d’épais murs de glace qui fondaient pourtant plus vite qu’on ne les générait. Les forces de l’ordre n’étaient pas assez. Ils ne faisaient que ralentir les Lyrienns de Feu dans l’optique d’évacuer le plus de personnes possibles. Ils étaient destinés à finir en pâture, le savaient certainement, mais accomplissaient tout de même leur devoir. Margareth pensa à son père. D’après la direction qu’elle l’avait vu prendre, il se trouvait à présent dans les flammes. Elle sanglota. Il était en danger et elle ne pouvait rien faire pour le sortir de là. Et s’il était déjà mort ? Prise par une soudaine panique, elle aurait pu tirer sa mère dans l’autre sens, mais n’en trouva pas la force. L’effroi la rendait aussi fébrile que si on venait de lui enfoncer une lame dans l’abdomen. Elle n’était pas capable, pas même de contribuer au maintien de ces murs qu’on essayait tant bien que mal d’entretenir. Les citoyens les plus courageux s’étaient unis aux soldats dans leur travail de protection. Esther utilisait elle aussi son Qyndily Mantris au fur et à mesure de leur avancée. Néanmoins, sa priorité restait de mettre sa fille à l’abri.
-Va avec les enfants. Allez ! Je reviens.
-Mais…
Sa mère était déjà partie. Margareth considéra le petit groupe d’enfants qui allait, accompagné d’adultes, vers l’extérieur de la ville. Elle prit la main de l’un d’entre eux pour s’y greffer, puis regarda de par-dessus son épaule, à la recherche de sa mère qui avait disparu. Elle l’avait laissée avec un groupe d’enfants. Des êtres à peine Lyrienns, tout comme elle. Elle l’avait laissée avec des enfants. C’était humiliant. La jeune femme serra son emprise sur la petite main qu’elle tenait. Contre toute attente, le petit ne dit rien. Il était trop effrayé pour réagir.
Margareth jetait régulièrement des coups d’œil derrière elle, à la recherche de ses parents. Elle priait Akull pour qu’elle les protège. Elle la priait aussi pour qu’elle lui fasse don de son élément, qu’elle désirait plus que tout au monde en cette nuit d’apocalypse. Elle se serait sentie plus utile et sa mère ne l’aurait pas abandonnée ainsi si elle avait déjà eu sa Révélation. Elle qui avait vu un pur éclat d’amour maternel dans sa manière de l’entrainer avec elle pour prendre la fuite, elle venait de disparaître, comme elle se serait débarrassée d’un fardeau. Margareth n’était pas une combattante. Elle ne s’était jamais vue destinée à ce corps de métier, et le courage lui manquait bien trop pour cela. Néanmoins, à fuir ainsi, elle se sentait lâche. Elle ne pouvait rien faire contre cela. Elle n’était qu’une poussière. La ville en flammes lui faisait perdre espoir en tout ce qu’elle avait entrepris depuis sa naissance, tout ce en quoi elle avait toujours cru. Était-elle vraiment destinée à vivre sous la bénédiction d’Akull ? C’était comme si celle-ci ne l’avait jamais écoutée, toujours ignorée. Lui avait-il vraiment fallu tout ce temps pour s’en rendre compte ? Avait-elle passé toutes ces heures à prier l’Aether de la Glace pour rien ? Elle qui n’avait jamais prêté attention aux autres Aetheri, persuadée qu’elle n’était destinée à aucun autre élément, qu’allait-il lui advenir ? Et si elle n’était choisie par aucun d’entre eux ?
Ils venaient enfin de quitter la ville. Là, la voie était libre. Ils étaient tous là, Lyrienns de Glace, et rien ni personne d’autre pour les assaillir. Tous les tirs étaient concentrés sur les habitations. Eux, ils étaient saufs. Mais Margareth n’en était pas du tout soulagée. Elle se sentait écrasée par le poids de l’angoisse alors qu’elle continuait désespérément de prier. Elle voulait qu’on cesse de crier et qu’on éteigne ce feu infernal. Elle voulait retrouver ses parents, rentrer chez elle et que tout redevienne comme avant. Elle voulait garder la foi.
-Margareth !
La jeune femme chercha l’origine de la voix. Sa mère. Elle se jeta dans ses bras avant de fondre définitivement en larmes. Elle remerciait déjà Akull d’avoir répondu à son appel, au moins en partie. Peut-être que ce n’était que le début, et elle finirait par répondre à toutes ses demandes. Après tout le culte qu’elle lui avait voué, elle lui devait bien ça, non ?
-Où est papa ? Demanda-t-elle, toujours blottie dans les bras de sa mère.
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