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 [Q] - Transparence | Solo

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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1068
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Ven 23 Aoû 2019, 17:41




Transparence

# À cœur ouvert



Partenaire : Solo ♪
Intrigue/Objectif : Isiode et Isley s’entraînent ensemble, histoire de se garder en forme, mais l’entraînement tournera en un véritable combat…


« Es-tu prêt? »

Comme un parfait reflet de ma personne, Isley acquiesça d’un signe de tête. Simplement vêtus d’un pantalon comme survêtement et d’une camisole d’entraînement, nous nous étions placés face à face, le dos droit et les bras le long du corps. Après un échange de sourires, nous nous mîmes aussitôt en garde.

« Quand tu veux, mon frère », me répondit-il avant de glisser l’un de ses pieds sur le sol, ce dernier dépassant l’alignement qu’il avait avec le reste de son torse.

Aussitôt, je braquais mes iris sur mon jumeau de manière à pouvoir observer son buste, et ses épaules en particulier. Est-ce qu’Isley amorcerait la première offensive, cette fois-ci? Je remontais brièvement mon regard jusqu’à ses yeux, captant cette confirmation au plus profond de son regard céruléen. Dès lors, alerte au moindre de ses mouvements, j’avançais, moi aussi, ma jambe dominante. Dans le même enchaînement de mouvements, je levais mes bras jusqu’à la hauteur de mon visage afin de protéger ce dernier. Le silence nous enveloppait et il était possible de sentir la tension qui flottait entre nous. C’est alors que je le vis légèrement se pencher vers l’avant : il balançait déjà l’équilibre de son corps. Instantanément, je me préparais, voyant le bond qu’effectua mon frère pour foncer droit dans ma direction. Sa garde avait été remplacée par une pose offensive, l’un de ses poings se propulsant droit sur mon visage.

« Gauche! Droite! Gauche! » S’écriait-il, me donnant ainsi le tempo de sa cadence de manière à ce que je puisse éviter ou bloquer chacun de ses coups, rapidement.

Tout naturellement, je calquais mes mouvements aux siens, bloquant les poings que je pouvais repousser et sautant sur les côtés pour éviter ceux que je ne pouvais décemment arrêter sans mettre à mal ma propre défense. Puis, les mots cessèrent tout bonnement de s’extirper d’entre les lèvres de mon jumeau, qui se mit à me bombarder de coups sans préavis. À un moment, je stoppais l’une de ses mains en plein milieu de sa course, ripostant immédiatement en envoyant un coup de poing en direction du bas-ventre de mon frère avec ma main libre. Mais Isley bloqua l’attaque en repoussant violemment mon bras vers l’arrière, enchaînant instantanément sur un coup de pied qui rencontra avec violence mon flanc. Touché, une grimace apparut sur mon visage. Cependant, sans perdre une once de ma concentration, sentant tout mon corps être projeté par l’assaut de mon frère, je serrais encore plus fort mon emprise sur le poing d’Isley, que je retenais prisonnier, profitant de l’instabilité de ma pose actuelle pour lui balayer la jambe : si je devais chuter, je ne serais pas le seul à tomber. Et comme escompté, nous mangeâmes tous les deux la poussière après cette contrattaque, nos corps heurtant avec fracas la surface du sol tout en s’emmêlant l’un par rapport à l’autre. Cependant, avec précipitation, nous nous détachâmes avant de nous redresser dans un bond, réduisant la proximité que nous entretenions pour reprendre de la distance à petites enjambées courtes mais précises.

« Bien répliqué.

- Toi de même », répondis-je à mon frère, essuyant un peu de poussière qui s’était collée à mon front à cause de la sueur qui en dégoulinait.

Aussitôt, je repris l’assaut, coupant rapidement la distance qui nous séparait l’un de l’autre avant d’envoyer un premier coup de poing, que mon jumeau bloqua à l’aide de son avant-bras. Simultanément, il riposta avec la même main, frôlant mon visage, que j’avais rapidement décalé sur le côté pour éviter d’être touché. Puis, j’étirais mon bras pour le frapper de ma paume ouverte, mais Isley para instinctivement le direct. Cependant, au même instant, je lui attrapais le poignet, serrant bien fort ce dernier afin qu’il ne puisse s’en échapper. Tout de suite, je vis un éclair de douleur traverser les pupilles de mon frère, alors qu’il tenta de se dégager, mais je n’en eu cure, balançant sans ménagement son centre de gravité vers l’avant en tirant sur son bras. Et, dans l’élan, il tomba au sol, tête première, son souffle relâchant un léger râle tandis que j’avais fait en sorte, pour sa sécurité, de suivre sa chute pour ne pas le blesser involontairement. Cela étant dit, toujours en gardant sa main dans ma poigne, je posais l’un de mes genoux contre son dos, tirant son bras vers l’arrière pour l’obliger à abandonner. Je pouvais sentir la résistance dans les muscles d’Isley et, sans mal, je m’imaginais qu’il était en train de serrer les dents.

« Tu renonces? » Minaudais-je en conservant ma prise.

Mon jumeau ne me répondit pas, ses mains se serrant fortement en poing. Et, avant même que je ne prenne conscience de ce qui se passait, une poignée de sable et de poussière vola sur mon visage. Je poussais un cri enragé, me levant pour reculer en alignant des enjambées maladroites. Mes mains, aussitôt, allèrent jusqu’à mon visage, frottant mes yeux qui venaient d’être si méchamment agressés par l’initiative d’Isley. Et ce dernier, par ailleurs, profita de sa nouvelle liberté pour reprendre l’avantage, glissant son corps derrière moi avant d’envoyer un coup sur mes jambes pour me forcer à m’agenouiller au sol. Puis, Isley coinça mon cou dans le pli de son coude. Mes mains, aussitôt, s’agrippèrent à l’avant-bras de mon jumeau, qui serrait ma gorge sans couper pour autant ma respiration.

« Tu renonces? S’exclama-t-il, en référence aux dernières paroles que j’avais prononcé.

- C’est fourbe! Crachais-je entre mes dents, sentant des grains de sable rouler dans ma bouche.

- Ne fais pas comme si tu ne l’aurais pas fait dans ma situation. Tu le sais aussi bien que moi, à la guerre…

- Tous les coups sont permis », murmurais-je en terminant sa phrase, étirant un sourire sur le pan de mes lèvres à l’instant où Isley, petit à petit, desserrait sa prise.

Contre sa poitrine, le fil acéré d’une épée était apparu. Le manche de l’arme reposait dans l’une de mes mains tandis que la lame miroitait d’une multitude de couleurs sous les lueurs du Soleil, la translucidité de l’étrange matériau de l’invocation irisant les surfaces irrégulières de l’épée.

« J’en ai encore une panoplie que je peux faire apparaître pour te menacer, ricanais-je en enfonçant de plus en plus l’arme contre la peau de mon frère, qui recula précipitamment pour reprendre de la distance.

- Tu es pire qu’un renard…

- Je l’accepte comme compliment, merci. »

Lentement, je me relevais, crachant de nouveau au sol l’escarbille du terrain qui se trouvait dans ma bouche, maudissant mentalement Isley de m’avoir fait un coup pareil.

« Et puis, ce n’est pas comme si nous nous étions convenus de règles quelconques avant le duel », lui rappelais-je.

Car, en effet, si, pour nos précédents affrontements, nous nous étions convenus de nous battre uniquement à mains nues ou bien à l’aide de notre armement, pour ce duel-ci, nous n’avions rien mentionné de la sorte, lançant simplement les hostilités dans la précipitation et l’excitation du moment. À ce constat, Isley échappa un rire.

« Je vais devoir me montrer plus vigilant, dans ce cas… »

D’un mouvement du poignet, une lame, de même nature que celle que j’avais invoqué plus tôt, apparue dans la main de mon frère. En voyant Isley se mettre en garde, j’échappais un grognement.

« C’est vrai… Tu as ce pouvoir vraiment dérangeant. »

Le pouvoir de copier les facultés magiques d’autrui; voici ce que possédait mon frère, retournant contre moi ma propre Magie pour arriver à ses fins. En silence, j’observais mon jumeau un instant avant de soulever ma Lame Fantôme et de me mettre en position. Puis, sans crier gare, nous fonçâmes de nouveau l’un sur l’autre, parant, contrattaquant, feintant dans l’intention de percer, à chaque coup, la défense du combattant qui nous faisait face. Il n’y avait aucune pause, temps mort ou moment de latence; il s’agissait d’une danse infernale dont le rythme endiablé suintait de chaque cellule de notre corps. Une seconde, nos lames s’entrechoquaient entre elles, un bruit de métal lourd et vibrant résonnant dans toute la petite clairière du site d’entraînement; une autre seconde, l’un de mes coudes rencontrait la joue de mon frère; la seconde d’après, Isley répliquait par un coup de poing sur mon nez. La violence qui se dégageait de cet échange augmentait à chaque minute, comme si, aveuglés par des démons intérieurs, nous n’écoutions plus que notre instinct et l’agitation qui faisait trembler l’intégralité de nos êtres. Les frustrations qui enserraient présentement nos cœurs semblaient soudainement ressurgir dans ce duel. Nos poings les libéraient tout comme le sang qui se mettait, petit à petit, à perler sur le bord de nos lèvres ou sur la surface de nos peaux. Que se passait-il au juste? Étions-nous en Colère? Peut-être qu’au fond de nous, nous l’avions toujours été, étreints par ce terrible ressenti qui nous étouffait et nous gardait la tête sous l’eau.

Nous nous étions toujours considérés comme étant faibles, surtout depuis notre évasion de chez les Démons, il y a des siècles de cela. Incapables de sauver qui que ce soit, incapables de protéger ce qui nous était cher, nous avions longtemps désertés sur les différents continents des Terres du Yin et du Yang, dans l’espoir de revenir auprès des nôtres, plus forts que jamais, plus déterminés aussi, à sauvegarder ce qu’il nous restait. Parce que nous avions déjà perdu Mère dans de nébuleuses conditions; parce que nous avions déjà perdu Père aux mains du désespoir et de l’abandon, et nous n’étions pas prêts à perdre ce pour quoi nous avions été éduqués, pendant des années : notre nation. Chérir les siens, au lieu de soi-même, chérir son peuple, au lieu de son propre père, parce que notre communauté était notre famille, c’est ce que Père nous avait enseigné, son regard éteint et ses lèvres gercées alignant des mots qui s’étaient, peu à peu, ancrés dans nos cerveaux : « Ne vous préoccupez plus de vous-mêmes. Ne pensez qu’à votre nation. Ne vous nourrissez pas d’amour ou d’affection; choisissez toujours votre devoir avant tout le reste. »

Un nouveau poing fusa dans ma gueule alors que je reculais maladroitement. Isley, devant moi, avait le visage complètement rouge. Sa respiration sifflait comme une flûte entre ses dents. Retrouvant ma stabilité, j’essuyais la ligne de sang qui venait de fendre, à nouveau, mes lèvres. Contractant ma mâchoire, je me rapprochais rapidement de mon frère.

C’est parce qu’il avait mis en priorité sa nation qu’Isley avait fini par perdre son Humaine, et il avait fait le bon choix, malgré tout ce qu’il pouvait croire. Mais parce qu’il était faible, nourrissant encore au creux de son cœur des émotions qui le charcutait, il n’arrivait tout simplement plus à s’en détacher. C’est pourquoi tout aurait tellement été mieux s’il avait simplement suivi les enseignements de Père, et s’il s’était complètement bloqué, lui aussi, de toute affection traîtresse et inutile. Parce qu’aujourd’hui encore, il remplissait son cœur de toute cette sentimentalité, incapable d’avancer, de voir au-delà de cette futile relation qu’il croyait entreprendre avec cette Enfant de la Nuit.

Successivement, il m’envoyait deux coups de poings vers mon faciès, que je bloquais avec les forces qui me restait et, ne voulant certainement pas me permettre de retrouver ma posture de défense, Isley poursuivit son assaut avec un coup de pied retourné qui visait ma hanche, mais j’eu le temps de reprendre ma garde, parant son pied que je me permis de repousser brusquement. Tout de suite, mon frère voulu reprendre son équilibre en reportant sa jambe vers l’arrière, en appui, mais je ne lui laissais pas cette chance, profitant de l’occasion pour lui envoyer mon poing, qui perça, enfin, sa garde si longuement défendue. Mon frère reçut le coup de plein fouet.

Et pourtant, c’est parce qu’il était rempli de toutes ces émotions qu’il me méprisait désormais. Il n’arrivait plus à concevoir ce que j’étais – ce que j’ai toujours été. Mais qu’aurait-il préféré, au juste? Que je continue de jouer les bons frangins? Que je continue de sourire alors qu’au fond de moi, il n’y avait qu’un énorme trou béant? Préférait-il que je lui mens?

Le corps d’Isley se cabra brutalement vers l’avant, sa bouche rejetant un peu de sang alors que, lentement, je le sentis chuter vers le sol. Expirant bruyamment, je restais debout, fixant la silhouette de mon frère qui se recroquevillait, pris par le mal que mon poing venait de lui transmettre.

« Isiode… » Exhala-t-il en cherchant son souffle.

Pantelant, je ne faisais que l’observer, dévisageant les traits de son visage, qui se tordaient sous le coup de la douleur.

« Isiode, par tous les Saints! »

Subitement, je revins à moi, battant des cils pour finalement voir mon frère, à mes pieds.

« Oh! Désolé, Isley. »

Précipitamment, je me penchais au-dessus de lui pour lui tendre ma main. Sans rechigner, mon frère s’agrippa à mon poing, se relevant doucement à l’aide de mon soutien.

« Tu n’y es pas allé de main morte… Me lança-t-il en haletant.

- Toi non plus », lui fis-je savoir en lui montrant l’un de mes bras, complètement ensanglanté en raison de toutes les égratignures et les morsures que sa Lame Fantôme m’avait octroyée.

Et, doucement, alors que nous tracions notre chemin pour quitter le terrain d’entraînement, nous constatâmes alors que des dizaines de paires d’yeux nous fixaient depuis les fenêtres ou bien le portique du site. Les bouches étaient ouvertes et les yeux étaient écarquillés. Instantanément, nous cessâmes de marcher, voyant Travis, l’un de nos coéquipiers, accourir dans notre direction.

« Par les Sept! Qu’est-ce que vous étiez en train de faire?! »

Mon frère et moi, nous nous jetâmes un regard en coin, ne comprenant pas ce qu’il voulait insinuer par là.

« Les gars… On aurait dit que vous étiez prêts à vous entretuer, à la manière dont vous vous battiez. Une chance que j’ai utilisé le Sanctuaire; vous auriez continué de vous tapez dessus autrement. »

À cette mention, je me permis de sourire.

« Il semblerait que nous ayons plus de facilité à nous entendre avec nos poings qu’avec nos voix. »

La réponse fit soupirer le Fantassin, qui se tourna vers la foule assemblée.

« C’est bon tout le monde. Il n’y a plus rien à voir. Retournez à vos occupations, fit-il en claquant ses mains entre elles avant de se tourner vers mon frère et moi. Et vous deux, vous allez me suivre à l’infirmerie : vous avez du sang partout. »

Sans mot dire, nous suivîmes simplement notre coéquipier, le cœur momentanément moins lourd après s’être défoulés de la sorte.


2 439 mots


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