Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Dracula et le conte du puits maudit | Afraah

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Juil 2019, 19:59




«Dasäalm ?» Silence. Un long frisson descendit le long de l'échine de l'Orisha. Sa lange humidifia ses lèvres subitement sèches. «Dasäalm ? Ish ?» répéta-t-il en rajoutant le prénom de sa belle-sœur, en vain. La façade lugubre de la maison qu'ils louaient dans un recoin du quartier malfamé, au fond d'une impasse sombre dont les flaques d'eau répandaient une odeur nauséabonde, ne l'aidaient pas à se sentir rassuré. Il pouvait facilement imaginer que les écritures délavées qui restaient sur le crépis avait servies de repère pour de sombres histoires. Les lettres indiquaient «Boucherie». Quelle idée... Vu l'absence de réponse, le logement semblait vide, mais son frère aîné ne serait pas sorti en laissant la porte à demie-ouverte dans son dos. «Euh... Saladïnn ? Néfertiti ?» Râmses se mit à épeler la longue liste des membres de la famille Taïjym, en espérant, à un moment donné, obtenir une réponse positive qui expliquerait la situation. Néfertiti aurait pu les retrouver, s'introduire chez eux et se cacher dans le noir pour mieux leur sauter dessus, cela faisait parfaitement sens vu le comportement délirant de la jeune femme. Une bouffée de vent s'engouffra dans l'ouverture et fit claquer la porte grande ouverte sur le mur dans un fracas qui fit le fit sursauter. L'Orisha tenta de reprendre son calme et son souffle. Il serra ses poings. Cela n'avait aucune logique de se terrer en pleine vue devant l'entrée de sa propre maison. Seulement il faisait nuit, il était seul et une flopée de souvenirs de l'Île Maudite l'envahissait. Il voyait des fantômes partout, aux visages rapiécés et menaçants, comme ceux qui s'agglutinaient sur le passage du Suprême de l'Au-Delà. Pire encore, ce dernier lui avait une fois raconté la légende du Sacrifié qui hantait la partie sud l'Île. Devaraj, dans sa grande délicatesse, avait traumatisé Râmses, avec ou sans le vouloir. Même s'il avait quitté cette terre de malheur depuis belle lurette, Râmses en vivait souvent les réminiscences.

«AaaaaaaaaaahaaaaaaaaAaaahouuuu...»


Le long cri doublé d'un grincement lui fit frôler la crise cardiaque. Il s'appuya sur le mur en se sentant défaillir. «Ça  y est ! » suffoqua-t-il. «Je vais mourir ! Comme Byzance ! Je suis foutu ! Devaraj est venu me finir ! Je savais que j'aurai pas dû lui voler tout ces objets ! Je le sav-» Dans son délire, il venait de remarquer la forme qui, hum, comment expliquer ? La créature qui sortait du puits à l'entrée de la ruelle, sur la petite placette vaguement éclairée par deux torches mourantes. Sceptelinôst n'était pas la citée avec le meilleur éclairage nocturne. Peut-être donc, que les ombres lui jouaient un tour, aidées par ses yeux fatigués. Il se les frotta vigoureusement. Mais non, une forme humaine était bien présente, longiligne, lente, sombre mais bien vivante. Le problème, hors cette apparition d'outre-tombe ? Elle se dirigeait droit vers lui. L'Orisha hurla, quitte à réveiller tout le voisinage. Il avait jeté une pièce d'or dans ce puits juste avant de rentrer ici, comme le lui avait conseillé un habitant du quartier, mais ce n'était pas, mais alors pas du tout le vœu qu'il avait formulé ! «QU'EST-CE-QUE C'EST ! Oh purée ! Ne t'approches pas !! Je ! Je suis le clone du Suprême de l'Au-Delà ! Il va te manger si tu me touches ! AAAAAAH! Oh purée. Oh purée. Doucement Râmses. Oui. Ok.» Il venait de rentrer dans la maison, ayant parfaitement oublié ses peurs précédentes et le fait que la porte ait été ouverte pendant leur absence. L'important, c'était de mettre une barrière entre lui et cette chose. Ce fût la porte, plus tous les meubles qu'il trouva et eu la force de bouger, tout en répétant d'une voix paniquée «Oui. Ok Râmses. Ok.» En sueur et plongé dans le noir, il ne prit même pas le temps de regarder plus en détail autour de lui. Il ne voulut pas non plus allumer les torches. L'obscurité avait maintenant quelque chose de rassurant. Il se risqua à jeter un coup d’œil par la fenêtre. Le jour allait se lever et bientôt le soleil suivra. Peut-être que le monstre brûlerait sous les rayons. Il avait entendu des histoires sur ce genre de créatures. L'Orisha tâtonna  partout à la recherche d'un objet qu'il pourrait utiliser comme arme. Il se cogna le doigt de pieds contre une chaise et jura, avant de s'emparer d'un vase. Mieux valait retourner à son poste d'observation et s'assurer que le monstre n'allait pas entrer par une autre issue.

Ce n'est que lorsqu'il se fut correctement embusqué entre la fenêtre et la porte que le sentiment d'être observé dans son dos monta violemment en lui.

Mots : 816

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 07 Aoû 2019, 14:38

- Tu m’attendras là-bas.
- Mais…
- Fais ce que je te dis.

Afraah ne pouvait lui désobéir. Son « mais » lui avait brûlé les lèvres. Elle s’en était voulu juste après l’avoir prononcé. En réalité, il illustrait bien plus la peur qu’elle ressentait face à la demande qu’une réelle volonté d’y échapper. Sceptelinôst ne lui inspirait pas confiance depuis qu’ils y avaient mis les pieds. Elle souhaitait quitter l’endroit. Il était répugnant et les odeurs fortes.

Cela faisait de longues minutes que son créateur et elle arpentaient les rues sales et noirâtres. Elle se demandait si le décor était différent durant le jour. Elle ne pourrait sans doute jamais le savoir. Des ivrognes marchaient maladroitement sur les pavés et certains s’arrêtaient pour vomir tout ce qu’ils avaient ingurgité. Des gerbes s’échappaient de leur bouche, accompagnées d’un bruit guttural caractéristique. Durant leur avancée, ils avaient été spectateurs de plusieurs coïts. Une absence totale de pudeur semblait bercer la ville. Des inconnus forniquaient contre les murs dans une danse qu’Afraah ne put s’empêcher de trouver légèrement ridicule. Elle n’avait jamais connu ça, le sexe, et ça ne risquait pas de changer.

- Qu’est ce qu’il y a, là-bas ?
- La maison de personnes de ma connaissance.
- Et pourquoi dois-je y aller ?
- Parce que j’ai des choses à faire qui sont bien trop dangereuses pour une rahzden. Comme tu as pu le constater, cette ville n’est pas sûre.

Elle ne comprenait pas pourquoi il l’y avait emmenée, si elle n’était pas sûre. Seulement, elle n’avait pas les moyens d’aller à l’encontre des volontés de Vladimir. Il devait avoir ses raisons. Il était intelligent, d’après elle.

- D’accord.
- Je viendrais te chercher une fois que j’aurai fini.

Ils s’étaient quittés sur ces derniers mots. Afraah reporta directement son attention sur le plan qu’il lui avait tendu et commença à marcher, essayant de se repérer. Habillée de noir, elle se fondait plutôt bien dans la nuit. Elle ne fut pas dérangée durant son périple et, bien qu’elle se trompât de chemin quelques fois, elle finit par arriver devant la maison en question. Ce n’était pas la demeure de Vladimir, loin de là.

Elle s’approcha et toqua. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de convenances. Lorsqu’elle exerçait en tant que prêtresse, il n’y avait pas de portes pour séparer les cloisons. Les secrets n’avaient pas leur place dans son quotidien. Souvent, elle se demandait si elle n’aurait pas dû résister. Elle culpabilisait avant de se rappeler que la volonté des dieux avait dû la conduire sur cette voie. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée. Peut-être le saurait-elle un jour si elle s’en avérait digne.

Elle attendit, puis recommença son geste. Il n’y avait personne. Elle devait entrer dans la maison, pourtant, parce que c’était ce que Vladimir désirait qu’elle fasse. Elle actionna la poignée à tout hasard et fut surprise de constater que ce n’était pas fermé.

- Il y a quelqu’un ?

Elle l’avait demandé assez fort mais n’eut aucune réponse.

- Vladimir m’envoie. Je vais entrer.

Elle préférait être prudente. De ce qu’elle avait vu de Sceptelinôst, elle ne serait pas étonnée de trouver les propriétaires étendus par terre dans leur propre vomi et à moitié nu. Elle inspecta les lieux, l’obscurité étant maintenant son terrain de prédilection. Si on lui avait dit, un jour, qu’elle pourrait aussi bien distinguer les formes dans la nuit, elle n’y aurait jamais cru. En tant qu’humaine, la nuit lui avait longtemps fait peur, pour tous les monstres qui s’y terraient et qu’elle ne pouvait pas voir – la plupart étant surtout imaginaires. À présent, c’était elle le monstre qui se cachait dans les ténèbres.

Au bout d’un moment, Afraah s’assit sur une chaise et se mit à attendre. Elle ne sut pas combien de temps. Ce fut long, vraiment très long. Vladimir reviendrait-il cette nuit ? Elle n’en était plus sûre. Elle sentait encore le lien donc il ne lui était rien arrivé. Il n’avait rien précisé après tout, simplement qu’il viendrait la chercher une fois qu’il aurait terminé. Ça pouvait lui prendre des jours. Elle aurait dû demander et se sentait bête d’un coup. Elle commençait à avoir soif.

Perdue dans ses pensées, elle en fut sortie par un cri et du bruit. Elle se leva précipitamment pour se plaquer contre l’un des murs. Elle aurait pu trouver mieux mais dans la panique, elle réfléchit un peu en si je ne le vois pas, il ne me verra pas non plus. Elle se tut, à l’affut. Un homme était entré. Il sentait bon. Elle avait envie de lui, de son sang. Afraah savait que ça débutait toujours par un désir minime. Ça allait s’intensifier plus il resterait à côté d’elle.

La vampire s’avança vers lui. Elle n’était pas certaine de pouvoir se jeter sur cet homme mais… Non. Elle ne devait pas y penser. Vladimir ne l’avait certainement pas envoyée là pour dévorer la maisonnée. Il semblait paniqué, en plus de ça. Il avait peut-être pris de la drogue et était en plein délire.

- Hum hum.

Elle s’était éclairci la voix, n’ayant pas conscience du danger.

- Vladimir m’envoie. Je m’appelle Afraah et je dois rester là jusqu’à son retour. Vous êtes ?

Il sentait vraiment bon. Sa peau foncée lui était sympathique et elle avait bien envie d’écarter les mèches brunes de ses cheveux pour avoir un accès de choix à sa gorge.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 23 Aoû 2019, 17:57




L'Orisha tourna brusquement la tête, terrorisé. Il se sentait comme l'un de ces protagonistes dans les romans d'horreurs qu'Ish lisait parfois. Ses yeux distinguèrent finalement une silhouette qui s'approchait en silence. Une fois que cette dernière se fut dévoilée à sa vue, Râmses réalisa que la jeune fille n'avait pas l'air si terrifiante. Bizarre, oui... Mais pas menaçante, contrairement au monstre qui s'approchait inlassablement de la porte d'entrée. L'homme fronça les sourcils. Il ne comprenait pas un maître mot de ce que cette intrus lui disait ! Ce devait être elle qui avait forcé la porte d'entrée pendant leur absence... Il ouvrit la bouche, outré par sa question. Qui était-il ? «Je suis chez moi ! Qu'est-ce-que vous faîtes chez moi !» répliqua-t-il en plissant les yeux. «Qui est Vladimir ? Je ne connais pas de Vladimir. Vous avez dû vous tromper de maison, ou alors vous mentez et vous êtes une voleuse sacrément indiscrète. » Dans l'immédiat, il ne comprenait pas la situation et il avait plus urgent à régler. Un coup résonna contre la porte et fit sursauter l'Orisha, qui se sentit alors envahi d'une terrible fatalité. «Faîtes ce que vous voulez Afraah, de toute façon, nous allons mourir dans peu de temps.» grommela-t-il en lorgnant par la fenêtre qui donnait sur la rue. Le monstre était en train de toquer à la porte tout en continuant de pousser ses gémissements d'outre-tombe.

La présence de quelqu'un d'autre à ses côtés dans ce sombre moment l'avait un peu calmé, même s'il n'était pas encore tout à fait certain que la jeune fille soit sans danger pour lui. Au moins, il ne sera pas tout seul à mourir, dévoré par cette bête sortie du puits. Dasäalm retrouvera les restes de leurs cadavres lorsqu'il rentrera et sera probablement dévasté. Râmses s'assit dos au mur en tremblant, marmonnant des prières en Arshalà. Les coups sur la porte se firent de plus en plus rapprochés. Ils faisaient bouger les planches de la bâtisse et vibrer le parquet. Une sorte de question semblait sortir de la bouche du monstre, inintelligible et sinistre. Râmses fût plus ou moins persuadé qu'il s'agissait d'une sentence de mort. Il glissa son regard sur la bourse qui pendait à sa ceinture, et dans un éclair de génie, décida de cacher l'argent pour Dasäalm, au cas où son corps soit emporté par la chose dans le massacre imminent. Vivement, il détacha la bourse et se dirigea vers le lit pour la placer sous le matelas. «C'est ça que vous veniez voler ? Eh bien vous allez en prendre pour votre argent !» Râmses ricana tout seul. Il allait remettre la couette en place lorsqu'il se remémora enfin la chose la plus importante. La pièce ! Celle qu'il avait jeté dans le puits pour faire son vœux. Le monstre était sorti du puits quelques minutes après seulement. Or quant Râmses s'était penché pour regarder à l'intérieur, il n'avait rien vu de menaçant. Peut-être qu'en jetant de nouveau une pièce, il pourrait annuler l'effet ?

Blême, Râmses s'empara d'une pièce d'or qu'il serra fort dans son poing puis se retourna vers la jeune fille. La porte allait bientôt craquer et finalement, il n'avait pas envie de se laisser attaquer sans rien faire !  «Vladimir vous a dit d'attendre sagement ici n'est-ce-pas ?» Un sourire étrange apparût sur ses lèvres. Il avait l'air un peu dément... Est-ce-que Vladimir lui avait aussi demandé de servir d’appât ? Peu importe ! L'homme se précipita au premier étage sans attendre de réponse. Il grimpa les marches trois par trois quitte à se casser le nez. Le fracas de la porte qui cédait en bas ne lui donnait pas du tout envie de ralentir. L'Orisha ouvrit la fenêtre du premier étage et grimpa précipitamment sur le parapet de cette dernière. L'escalade, ce n'était pas son truc. Mais les bruits du monstre qui se trouvait maintenant dans la maison étaient beaucoup plus effrayants que les deux mètres qui le séparaient du sol. Il se mordit la lèvre pour ne pas crier de terreur et perdre tous ses moyens, gesticula tant bien que mal pour descendre en s'accrochant aux pierres du mur. Dans la foulée, il s'écorcha la moitié du bras et se mit à saigner. Enfin écroulé au sol, il se mit à courir comme jamais vers le puits. Une envie violente de se retourner pour voir si le monstre l'avait vu et le suivait lui tordait les boyaux, mais il n'y céda pas. Il pourrait tomber et paniquer s'il se voyait suivi.

Paniqué et à bout de souffle, l'homme jeta la pièce dans le puits, puis courut encore une centaine de mètres en ne se gênant plus pour hurler à l'aide. Mais le quartier semblait mort, ou bien, ses habitants avaient pour habitude de ne pas montrer signe de vie quand ils entendaient ce genre de cris. Ses jambes le lâchèrent et il se cacha misérablement derrière un tonneau. Les Orishalà devaient avoir entendu ses prières, car le monstre était sorti de la maison pour faire marche arrière. Il passa une jambe dans le puits et tourna la tête vers l'endroit où était caché Râmses pour effectuer un signe de la main. Puis il plongea dans le puits et disparût. Râmses lui, s'était évanoui au moment où le monstre avait regardé dans sa direction...

Plusieurs minutes lui furent nécessaires pour se réveiller. A cela se rajoutèrent encore quelques minutes pour qu'il se relève et s'assure qu'il était bien seul dans la ruelle que le jour éclairait. L'homme tituba jusqu'à la maison, en prenant soin de faire un grand détour pour éviter de se rapprocher du puits. Arrivé à la porte défoncé, il s'arrêta et cria. «Afraah ? Vous êtes en vie ? Il y a quelqu'un ?» Il aurait pu rester caché mais la lumière qui commençait à se lever effaçait un peu sa peur. Il n'avait pas envie que Dasäalm revienne et le prenne pour un froussard. Un premier rayon de soleil lui réchauffa la peau. Harassé et douloureux à cause de ses multiples écorchures, l'Orisha franchit le seuil de la porte.

Mots : 1078

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Dracula et le conte du puits maudit | Afraah

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Le conte dans le conte | Artefact (Solo)
» ¤ L'oeuf maudit ¤
» Le fiancé maudit (pv.Rubiel)
» | Description du Sous-Bois Maudit |
» | Stenfek & le Sous-Bois Maudit |
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés :: Sceptelinôst-