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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mer 19 Déc 2018, 18:27

Catégorie de quête : A. Intrigue de race
Partenaire : X
Intrigue/Objectif : À la suite de l'enquête qu'il a mené sur sa disparition, Elyot tente de résoudre une bonne fois pour toute ce mystère en se tournant, cette fois-ci, vers l'avis des religieux. Il acceptera de consulter une prêtresse de Raanu pour avoir son avis, avant de passer le regard des Enelyë.

Le regard perdu à l’horizon, Elyot caressait le pelage soyeux d’un chien appartenant à un éleveur du voisinage. Cela faisait quelques minutes qu’il était assis sur les marches devant l’entrée de sa maison, à attendre que la conversation entre sa mère et Caäheliel s’achève. Elle durait depuis un certain temps déjà, mais elle ne semblait pas prête de se terminer de sitôt. D’ici, l’Ygdraë pouvait entendre leurs éclats de voix résonner. Néanmoins, leur propos étaient étouffés par l’épaisseur des murs, les rendant complètement incompréhensibles une fois qu’ils atteignaient ses oreilles. De ce fait, le garçon n’avait pas la moindre idée de ce qui se tramait à l’intérieur, de la même manière qu’il était incapable d'évaluer la gravité de cet échange sans fin. Pour être honnête, l’enfant avait bel et bien un doute sur le sujet que les deux adultes débattaient avec intensité, et ça le rendait excessivement nerveux. Après que ses recherches sur sa propre disparition n’eussent abouties à rien de concret, son professeur lui avait plus ou moins fait part de l’existence d’une alternative qui leur permettrait, peut-être, de résoudre définitivement ce mystère. N’ayant eu aucune objection à soumettre au titan, l’Elfe avait accepté de retourner à Thalyä, se fiant entièrement au jugement du Braskä comme il l'avait toujours fait. D'une autre part, sa décision avait également été influencé par les effets de la fatigue qu'il avait commencé à ressentir. Toutefois, dès leur retour au village, l’imposant guerrier s’était aussitôt dirigé vers la demeure de son étudiant et depuis, il n’en était pas sorti. Elyot s’impatientait. Il estimait avoir suffisamment attendu pour exiger des réponses immédiates, mais il n’osait pas ouvrir la porte derrière lui, craignant ce qu’il risquait d’apprendre en le faisant. Intérieurement, il n'appréciait pas sa lâcheté mais en même temps, il ne souhaitait pas non plus interrompre une discussion qu’il n’était clairement pas destiné à entendre. S’il en avait été autrement, il ne serait pas là, dehors, à essayer d’occuper ses pensées en guettant avec angoisse la fin de son attente.

Heureusement, l’animal était présent pour l'aider à se distraire. Haletant bruyamment, ce dernier agitait sa queue touffe dans tous les sens. Il avait déjà déposé ses pattes sur les genoux du garçon et tentait, à présent, de lui lécher le visage, extirpant un sourire sur les lèvres de l’Eblaë. Il était incapable de résister à la joie du canidé et, en moins de temps qu’il faut le dire, le blond s’était laissé entraîner par cet élan de bonne humeur, oubliant momentanément le son des voix qui s’éteignaient progressivement. « Tu as vraiment une drôle de tête pour un chien de chasse ! » dit-il en riant, alors que ses mains grattaient le sommet du crâne de l’animal à la fourrure marron. Puis, la porte d’entrée finit enfin par s’ouvrir dans un grincement qui arracha un aboiement au chien. Elyot se redressa immédiatement en apercevant la silhouette de Caäheliel se découper devant ses yeux. Le géant paraissait exténué, mais son visage se détourna bien vite du regard curieux de l’Ygdraë alors qu’il s’écartait de l'ouverture pour laisser passer Mircella. Les bras croisés au-dessus de la poitrine, l’ancienne Souveraine n'était visiblement pas dans un meilleur état que lui. Tous les deux affichaient néanmoins un air grave et solennel qui alarma le jeune Elfe, dont les doigts se resserrèrent sur les poils du canin. Tel un présage de mauvais augure, le silence ne tarda guère à s’inviter auprès d’eux en les nimbant de son climat anxiogène et lourd. Les iris céruléennes de l’enfant se déplaçaient consécutivement du faciès de la Cyraliel à celui du Braskä, emplis de confusion. Et voyant que personne n'osait dire un mot, l’Eblaë finit par se jeter à l’eau, interrogeant son professeur d’une voix pressée : « Et puis ? Vous avez parlé de votre solution, n’est-ce pas ? C’est quoi le résultat ? » Aucune réponse. Énervé devant leur passivité, son ton devint davantage irritable. « Je veux savoir ! » Sa voix fut plus forte que prévue, faisant sursauter son compagnon à quatre pattes qui poussa un gémissement. « Calme-toi. » Le mastodonte venait de décoller son dos du mur, le regard sévère. L'effet fut instantané : coupable, Elyot baissa piteusement la tête vers le sol en balbutiant ses excuses.

« Pour tout te dire, reprit posément Mircella à la suite de cette intervention, nous pensons qu’il serait judicieux de consulter un Enelyë pour voir ce qu’il pense des circonstances de ta disparition. » Elle s’était déjà faite une idée à ce sujet en vérité, mais elle avait juste besoin d’une confirmation qui viendrait appuyer sa propre hypothèse. Pour sa part, le jeune Ygdraë avait conscience du rôle religieux auquel la plupart de ces anciens Elfes se dédiaient, mais il ne voyait pas vraiment leur lien avec son problème, ni avec la dureté des paires d’yeux qui le contemplaient d'ailleurs. « Et je peux savoir en quoi ça nous aiderait ? » rétorqua-t-il d’un air insolent. « À savoir si la cause de ton enlèvement est d’origine divine ou mortelle. » Le visage de Caäheliel était sombre. Au fond de lui, il espérait que ce ne soit guère la deuxième option, car il jurait sur l’honneur d’Haziel de trouver et de punir personnellement le coupable pour son affront, peu importe le temps que cela lui prendrait. Il n’appréciait pas qu’on ait osé se moquer de lui en remettant en doute sa compétence de protecteur par un tour de magie. Cependant, s’il s’avérait que l’autre possibilité soit vraie, le Braskä ne pouvait que prier pour que ça ne se reproduise jamais ou du moins, sans signes avant-coureurs clairs.

Le jeune Elfe s’était tût, gêné. « Je vois. » chuchota-t-il, les joues rougissantes. « Ce n’est pas tout, intervient la jeune femme en descendant les marches. Nous allons également profiter de cette occasion pour te faire passer le regard des Enelyë. » Le garçon pâlit à vue d’œil devant cette annonce subite, muet. Ce qu'il ignorait, c'était que la décision de la Cyraliel était également à l’origine de son long échange avec le Braskä. Ce dernier avait insisté en affirmant que l'enfant n'était pas prêt, alors que l'ancienne Souveraine partageait un tout autre avis. Bien évidemment, c'était elle qui avait eu droit au dernier mot, mais cela n'avait guère empêché le géant de tenter de la dissuader malgré tout. Quoi qu'il veuille montrer, Caäheliel s'était réellement attaché à l’Eblaë. Toutefois, sa position l'avait toujours restreint à un simple rôle de gardien et de professeur de combat, n'ayant jamais possédé une quelconque autorité sur les décisions que prenaient les Ygdraë. Personnellement, l'homme n'était pas convaincu que le moment propice soit arrivé, mais la parole de Mircella était absolue. Par conséquent, il n'avait pas eu d'autre choix que de s'incliner sans rechigner. Il ne pourrait pas dire qu'il n'avait pas essayé au moins, si c'était en mesure de le consoler. « Déjà ? » s’enquit finalement le blond d’une petite voix. « Oui. » Son rythme cardiaque s’accéléra. Elyot n’avait pas l’impression d’avoir terminé son apprentissage et pourtant, on le confrontait déjà à sa pire appréhension devant les notes de ses examens. Tout se passait trop vite et naturellement, il en avait le tournis. Il venait à peine de revenir dans un lieu qui lui était à la fois réconfortant et familier, commençant lentement à accepter ce qui lui était arrivé, que sa mère l’exhibait devant un stress supplémentaire. Il n’était pas sûr de réussir à gérer simultanément tous ces événements importants. Et s’il était un Löth? Et s’il était condamné à passer le restant de ses jours enfermé entre les quatre murs d’un temple, en marge de la société? Il ne voulait pas cracher sur l’honneur d’être la réincarnation d’un Yggdrasil mais d’un autre côté, il n’était pas persuadé qu’une vie de solitude soit exactement faite pour lui. Il avait peur juste en s'imaginant cette vie, alors qu'il se confrontait au fait qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de parler à Elyë ou à son père. Il lui resterait sa mère bien entendu, mais plus rien ne serait pareil entre eux. Il divaguait sans doute trop pour son propre bien, mais le fait étant que cette probabilité était bien réelle, et ça l’obsédait assez pour qu’il fût incapable de l’ignorer. « Je comprends que tu sois nerveux. » rajouta la Cyraliel en détendant ses traits. Elle alla même jusqu’à s’accroupir devant son fils pour le serrer affectueusement dans ses bras. « Mais je te promets que tout va bien aller. Je serai avec toi. » Étrangement, ses simples mots eurent l’effet de le rassurer un tantinet, alors qu’il lui redonnait tout l’amour de son étreinte. Il lui faisait confiance.



Les yeux de l’Enelyë étaient rivés dans les siens. Vifs, leur éclat était à la fois envoûtant, mystérieux et perturbant. Ils scrutaient le visage de l’Eblaë comme si son esprit eut été un livre ouvert et que ses pensées devenaient tangibles par la seule force de leur volonté. Bien que le jeune Ygdraë s’était enfermé dans un silence respectueux à l’égard de cette servante de la Déesse du Savoir, il ne pouvait ignorer cette impression que tous ses secrets étaient entrain de se faire dévoiler. Il resserra volontairement ses doigts dans la main de la prêtresse pour résister à cette envie répréhensible de rompre leur contact. Il devait laisser la magie exercer son œuvre, qu’il le veuille ou non, sachant parfaitement qu’il ne possédait pas la puissance nécessaire de s’y opposer de toute façon. Tout ce qu’il pouvait faire était d’observer les fils brumeux de magie qui émanaient des paumes de la femme en l’attente de son verdict fastidieux. Quelques instants plus tôt, celle-ci avait affirmé que l’enfant n’était ni maudit ni gracié par un sort quelconque, mais que sa courte disparition n’avait sans doute aucune origine mortelle. Si un Homme en avait été l’instigateur, son intrusion aurait, forcément, être remarquée d’une manière comme d'une autre, bien que, au fond d'elle-même, la possibilité n'était pas encore tout à fait écartée. Elle ignorait encore le qui ou le pourquoi de cet événement, mais elle ne nourrissait pas grand espoir de le découvrir un jour. Ce n’était qu’une supposition de sa part qui se basait entièrement sur les informations qu'elle possédait, à savoir qu'aucun individu particulier n’ait, à leur connaissance, récemment franchi les frontières de Melohorë. Et puis, s’il s’agissait bel et bien d’un Aether, ce dernier était libre ou non de révéler ses intentions : la décision était entièrement laissée au gré de ses envies et de son bon plaisir, sans que la prêtresse ne puisse y changer grand-chose. Elyot ne pouvait qu’espérer que les Dieux ne l’aient guère mêlé à travers les rouages d’une machination aussi nébuleuse que perverse, mais pour cela, seul le temps était capable de le lui dire.

Finalement, les paupières de la prêtresse finirent par s’abaisser avant de se remettre doucement à cligner. Alors que sa magie se dissipait lentement, l’enfant cessa de respirer, tendu. Les mains moites, son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique. Son visage avait perdu la plupart de ses couleurs et la nervosité le faisait suer comme jamais auparavant. Il n’osait même pas tourner la tête vers sa mère, paralysé par l'attente sans fin de ce verdict qui allait bientôt bouleverser sa vie entière. Puis, l’Enelyë entrouvrit enfin ses lèvres, murmurant de sa voix enchanteresse un seul mot qui tomba pourtant avec le poids d'une sentence : « Löth. »

1988 mots
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