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 [Evenement] Santa'Claus

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Lun 24 Déc 2018, 16:27


Image d'origine inconnue

Lus Santa'Claus


"Quelqu'un en fait encore à sa tête." Drem soupira tout en relevant le nez de son livre de comptes. "Il y en a toujours un pour gâcher l'esprit de Santa'Claus..." La femme d'affaire se frotta les paupières, lasse. Elle portait son nom on ne pouvait plus mal, car la patience n'était pas un trait qui la caractérisait, ce soir tout particulièrement. Les préparatifs pour la soirée avaient commencés depuis plusieurs jours et l'idée qu'un idiot réduise ses efforts à néant lui était tout bonnement insupportable. Se pinçant l'arrête du nez, elle contrôla son impulsion démoniaque. Ce soir, il fallait se montrer sympathique, même avec ceux qui ne le méritaient pas. C'était, après tout, ce que devait transmettre cette tradition. S'appuyant contre le dossier de sa chaise, elle observa son employé, attendant visiblement des explications. "Un homme prétend avoir perdu son ticket de loterie, et insiste pour qu'on lui donne un lot." "Laisse-moi deviner, il n'a même pas fait semblant de participer aux jeux." s’esclaffa la réprouvée. En face d'elle, l'homme esquissa un sourire désabusé. Habituellement, il se serait occupé du problème sans venir déranger la patronne, mais ce soir, il n'était pas sûr de l'attitude à prendre. "Bien. Allons apprendre les manières réprouvées à ce crétin." Se disant, elle attrapa son arme qu'elle mit à sa ceinture, bien en évidence. La salle, en bas, était bondée. Les clients s'attroupaient autour des tables de jeux, pariant ou participant aux activités. Les gagnants se ruaient vers l'estrade où étaient exposés les gains à remporter, gardés précieusement par des vigiles aux muscles saillants dont le seul regard suffisait à dissuader les mains baladeuses. Avec difficulté, des femmes vêtues de rouge et de blanc se frayaient un chemin entre les clients, servant à qui le désirait des boissons réconfortantes. Le tout semblait animé par la bonne humeur, si l'on omettait le regard menaçant que lançait Drem sur le casse pied qu'elle attrapa par l'épaule. "Toi là, si tu veux pas que je te casse le bras, tu as intérêt à arrêter tes conneries !" "J'vous assure M'dame, chui propri-hic-étaire de l'un d'ces cadeaux..." L'odeur d'alcool qui empestait de l'homme ne fit que grimacer d'avantage la propriétaire du bar. Il n'y avait aucune raison d'essayer de négocier avec un poivrot, aussi la brune attrapa-t-elle son client récalcitrant et commença à le traîner de force vers la sortie, se dégageant un passage comme elle le pouvait. Elle ignora superbement la magnifique hôtesse payée pour embrasser les clients qui passeraient sous la branche de gui, minutieusement installée au dessus de la porte qu'ouvrit Drem.

La taverne débouchait sur une petite place, déjà bondée, bien qu'elle fut l'une des plus grandes de la cité du crime. Pourtant, ce soir, l'on oubliait facilement les pans sombres qui faisaient la renommée de la ville. Dans le ciel, des guirlandes de lanternes rouges, blanches et vertes avaient été tendues pour illuminer la nuit. Toutes convergeaient vers un immense sapin qui se recouvrait peu à peu de décorations : des boules décorées contenant les prières aux Zaahin, des statuettes aux effigies des différents héros, porteurs d'espoirs. La tradition voulait que l'on attache au grand arbre un rouleau de parchemin sur lequel on aurait écrit au préalable ses désirs pour la prochaine année, mais la tradition avait légèrement évolué pour devenir plus créative. A quelques pas du sapin, une arène avait été aménagée pour les inévitables combats de force des réprouvés, et de l'autre côté de la place des artisans vendaient leurs produits. Drem avait entendu parler d'autres activités, comme une scène où se dérouleraient des pièces de théâtres, des danses et autres spectacles. Tout cela ne sonnait pas très réprouvés à ses oreilles, mais il n'y avait rien d'étonnant : Sceptilinost accueillait des visiteurs de toutes horizons, le seul point commun entre toute cette populace semblait être l'attrait pour le vice. Il fallait bien trouver des moyens de divertir tout ce beau monde. Les activités habituelles du lieu -bordels, casinos et autres planques du mal- ne plairaient sans doute guère aux originaires de Stenfek. Tout cela n'était pas assez raffiné pour eux... Drem aurait volontiers craché sur leur dos mais ce soir n'était pas la bonne soirée pour déclencher une querelle.

"Tire toi de là, et que je n'te reprenne plus à essayer de tricher dans ma taverne ! C'est compris ?!" Le bougre vacilla quelques secondes, semblant vouloir en découdre, avant d'être avalé par la foule qui l'engloutit. Devant la réprouvée, une enfant tendit sa boite de chocolats. "Joyeux Santa'Claus !"
Déroulement


Bonjour ou bonsoir les loulous  !

Bon alors, j'ai fait un petit truc simple, juste histoire de reprendre la tradition réprouvée mais si vous voulez rajouter des choses, vous pouvez. Cette année Santa'Claus se fait à Sceptilinost, pour que les fêtes tournent un peu et que tout le monde puisse participer. Les préparatifs ont commencés depuis un petit moment déjà, car l’événement attire beaucoup de monde, et la ville est remplie ! Même si les enseignes un peu craignos sont toujours ouvertes, elles sont plus discrètes que d'habitudes pour laisser place à l'esprit de Santa'Claus. Toutes les places ont été réquisitionnées pour accueillir un grand sapin que les gens peuvent décorer. En plus de ça, il y a des activités qui y sont organisés : confection de décorations pour le sapin, petit marchés où les artisans locaux peuvent vendre ce qu'ils ont produit, des combats où le vaincu doit donner un cadeau à la personne qu'il a affronté et pour distraire les visiteurs qui ne seraient pas réprouvés, il y a aussi quelques scènes avec des spectacles de danses ou de chants -ou tout ce qui vous plait. Des casinos organisent également des activités où l'on peut gagner des cadeaux. Encore une fois, faites vous plaisir pour les activités ~ Il y a des ventes de nourriture et de boissons pour se réchauffer.

Si vous avez un doute, vous pouvez aller voir le descriptif de la fête.

C'est un lieu principalement Réprouvé mais il est ouvert à toutes les personnes qui ont une raison d'être là. Vous avez jusqu'au 31 Janvier pour poster.
Joyeux Noël   nastae

Gains


Pour 900 mots minimum :
- 1 point de spécialité au choix.
OU

Pour 1100 mots minimum :
- Une arme au choix (participation au combats de réprouvés)
- Tirage au sort à la loterie   (gagner un jeu au casino de Drem)

Pour 450 mots de plus (donc, pour 1 350 ou 1540mots minimum) :
- 1 point de spécialité au choix.

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Mar 25 Déc 2018, 23:09

Menolee, assise sur le comptoir du bordel, regardait d’un air maussade Zora soulever les chaises une à une et les poser sur les tables dans un bruit régulier de claquement de bois.
-Arrête de faire la tête, Kaazin, lança la tenancière sans prendre la peine de regarder la jeune fille. Ce soir, c’est jour de fête.
Menolee fit une moue peu convaincue.
-On perd beaucoup d’argent, en restant fermés un soir où autant d’étrangers sont en ville, rétorqua-t-elle avec un mouvement de menton vers la rue, dont la rumeur ténue traversait les murs.
-Toi et les filles, vous aurez qu’à mettre les bouchées doubles le reste du temps. En attendant, ne me fais pas croire que tu vas rester les poches vides. T’as un autre boulot qui t’attend, ne traîne pas. C’est pas comme si tu m’aidais beaucoup en me regardant ranger, de toute façon.
Menolee ricana.
-Compris, la vieille. Tu viendras boire un verre à mon bar, ce soir ? Histoire de ne pas passer le réveillon toute seule.
Zora leva un regard sévère vers la jeune fille.
-Gaffe à tes paroles, petite. Mais oui, je passerai peut-être pour vérifier que la concurrence ne me vole pas mes employées.
Affichant désormais un air satisfait, Menolee balança ses jambes maigres et se laissa glisser du comptoir. Elle se dirigea vers la porte, à côté de laquelle elle ouvrit un placard où elle attrapa son épais manteau.
-On se voit tout à l’heure, alors ! lança-t-elle par-dessus son épaule une fois qu’elle eut enfilé sa fourrure.
Menolee ouvrit la porte dans un tintement discret et se fit immédiatement envelopper par un froid mordant. Un frisson la parcourut et un souffle lui échappa, dessinant une bulle de buée dans l’air nocturne. La jeune fille resserra son manteau autour de son corps, puis elle s’engagea dans la rue animée.
Sceptelinôst était plus éclairée que de coutume. D’ordinaire, lorsque les soleils se couchaient, la nuit engloutissait les rues et le monde se retrouvait enfermé dans l’estomac noir du monstre nocturne. Mais depuis des semaines, les habitants de la ville s’employaient à parer les allées de lampions et de guirlandes qui s’illuminaient le soir venu et enchantaient l’ambiance. Menolee aimait ces lumières. Elles tenaient le monstre de la nuit à distance.
Les rues étaient plus peuplées que d’habitude, également. Sceptelinôst ne dormait jamais mais sa population avait grossi le temps des fêtes hivernales. Santa’Claus était un événement qu’aucun Réprouvé ne voulait manquer et dont même les étrangers raffolaient. C’était le moment dans l’année où toutes les couches de la population se rendaient à Sceptelinôst, pas seulement les bandits et les malfrats. C’était aussi la seule fois que l’on célébrait la famille dans cette ville. Menolee étouffa un souffle ironique. Elle ne savait qui tentait de se bercer d’illusions, dans l’histoire. Sceptelinôst était bien la ville par excellence qui rassemblait tous les êtres esseulés et coupés de toute famille.
La jeune fille finit par déboucher sur la place centrale, où se tenaient la plupart des festivités. La foule était compacte et la rumeur des voix dense. Menolee s’attarda un peu aux alentours de l’immense sapin qui avait été dressé au centre de la place pour l’occasion. L’arbre brillait de mille feux, la nuit avait été totalement chassée du lieu. De bonnes odeurs régnaient autour de Menolee et des chariots en bois couronnaient la place de leurs étals colorés.
Après avoir traîné un peu devant les stands, Menolee quitta la place et s’engagea dans l’artère principale, elle aussi très peuplée. Elle ne tarda pas à enfoncer la porte d’un établissement dont la large devanture scintillait à outrance.  L’intérieur était encore plus rempli que la rue et l’ambiance surchauffée pullulait de clients éméchés. Menolee se fraya un chemin à travers les stands du casino et les joueurs obnubilés, pour rejoindre le comptoir.
-Je viens prendre le relais pour le service, lança-t-elle d’une voix forte à l’intention du tenancier surmené, en tentant de couvrir de sa voix le bruit ambiant.
L’homme lui jeta un rapide coup d’œil puis lui indiqua d’un signe de la main le local des employés.
-Va te changer là-bas, répondit-il. Ce soir, c’est tenue obligatoire.
Menolee jeta un regard aux serveuses. Elles étaient vêtues de robes rouges très courtes, doublées de fourrure blanche, et agitaient le pompon de leur bonnet aux mêmes tons au rythme de leurs allées et venues endiablées. Menolee retint un ricanement. Les enseignes légales usaient exactement des mêmes artifices que les bordels.
La jeune fille traça difficilement sa route jusqu’au local, où elle fut accueillie par un agréable silence. Elle déposa ses affaires en les tassant dans un coin en tentant de les cacher un peu – on n’était pas à l’abri d’un vol – puis attrapa l’une des tenues en question dans la garde-robe.

-Ce sera quoi pour vous ?
Menolee se pencha vers le client et posa une main sur la table. L’homme baissa ostensiblement les yeux vers son décolleté comprimé dans la tenue, puis il finit par retrouver son chemin sur le visage de la jeune fille, qui attendait sa réponse avec un grand sourire.
-Euh, un whisky, commanda-t-il finalement.
-Très bien. Si vous voulez des services d’autre nature, ajouta Menolee après avoir fait mine d’arranger son bonnet, je peux vous conseiller un très bon établissement, deux rues plus loin.
Elle adressa un sourire éblouissant à l’homme qui avait ouvert ses yeux en grand, puis elle tourna les talons d’un pas bondissant. Elle adorait cette tenue.
Sur le chemin vers le comptoir, son regard fut attiré par un client éméché que l’on jetait dehors. Il gesticulait et criait des paroles désarticulées, qui furent bien vite englouties par le tissu des voix à l’intérieur du casino. Menolee atteignit le comptoir.
-Trois scotchs, un martini et un whisky, lança-t-elle à ses collègues derrière le bar. Et j’ai bientôt fini mon service.
La jeune fille repartit en direction inverse et distribua les commandes, faisant au passage glisser à travers la table du dernier client l’adresse du bordel de Zora, accompagnée d’un clin d’œil.
Une fois son service terminé, Menolee retrouva le local des employés et se changea non sans éprouver du soulagement à l’idée de quitter le lieu surchauffé par l’excitation humaine. Elle hésita un instant, puis fourra la robe de Santa’Claus dans son sac. Personne ne remarquerait la disparition d’un modèle. Et elle pourrait en faire bon usage chez Zora, selon les lubies des clients.
Une fois de retour dans la rue glaciale, Menolee retrouva des rues plus discrètes et moins éclairées que l’artère principale. Elle bifurqua quelques fois, jusqu’à ce que les sons de la fête ne soient réduits qu’à une vague rumeur et qu’elle ne croise presque plus personne. Elle finit par s’arrêter et s’appuya contre une façade crasseuse, enfonçant ses mains dans ses poches pour tenter de les protéger du froid mordant.
La jeune fille attendit une bonne dizaine de minutes. Puis un jeune homme se matérialisa près d’elle, l’air nerveux. Menolee retint un sourire. Ça devait être une de ses premières fois.
-Le cash d’abord, lâcha-t-elle en se décollant du mur.
Le jeune homme parut sur le point de protester mais il garda finalement le silence et sortit une bourse de sa poche. Menolee l’ouvrit, jeta un coup d’œil aux reflets prometteurs des lampadaires, puis fourra la bourse dans sa propre poche, avant de sortir un sachet de son sac. Elle le tendit au garçon, qui l’attrapa avec un regard mêlant appréhension et envie.
-Merci, marmonna-t-il dans un souffle, et il tourna les talons sans rien ajouter de plus.
Menolee le regarda s’éloigner. Il n’avait même pas vérifié la marchandise. Il avait de la chance que les Boziik certifiaient la qualité de leurs produits. Mais à défaut de profiter aux bordels, l’affluence d’étrangers avait au moins le mérite de faire fleurir le commerce des gangs.
Menolee quitta la ruelle sombre et retrouva l’artère principale. La nuit était bien avancée, et elle avait envie de profiter des stands – en particulier de nourriture, elle mourait de faim.
Elle n’était plus loin de la place centrale lorsqu’une silhouette l’attrapa par les épaules.
-Kaazin !
La jeune fille poussa un petit cri réjoui.
-Dam’ !
Elle rendit son étreinte à l’homme.
-Viens, je t'offre un vin chaud, lança-t-elle en s’écartant un peu. La paie a été bonne, ce soir, et j’ai trop faim.
Dam’ poussa un grognement de satisfaction.
-Tu régales. J’ai bien fait de venir à la fête des pigeons, finalement.
Menolee s’esclaffa et Dam’ la rejoignit. Jouant des coudes sans ménagement, ils se frayèrent un chemin vers les stands de nourriture, où Menolee s’acheta une pâtisserie dégoulinante de gras et deux vins chauds. Une fois servis, ils se dirigèrent en bavardant et en riant vers la chorale qui chantait sans s’arrêter d’une voix monotone. Menolee s’arrêta et regarda quelques instants les choristes au visage éteint, tout en mastiquant consciencieusement sa pâtisserie déjà froide. Elle soupira de bien-être.
-Hé, joyeux Santa’Claus, Dam’, lâcha-t-elle au bout d’un moment en levant les yeux vers lui.
Il lui répondit par un rictus amusé.

1 501 mots
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Sam 19 Jan 2019, 18:32

*Alerte gros mots*


Tout était prétexte pour retourner à Sceptelinôst. Zoé avait encore pris le large. Ce n’était pas une histoire de famille. Elle n’en avait rien à foutre de sa famille. C’était tous des cons. En revanche, Santa’Claus, c’était pas n’importe quoi. Comme à peu près toutes les fêtes réprouvées, fallait pas déconner de ça avec elle. Les fêtes, c’était sacré. Elle avait hâte de retrouver les copains. Ils ne s’étaient pas consultés pour un rendez-vous particulier, et c’était même pas sûr qu’ils se reconnaissent, mais Zoé avait un bon sentiment. Et quand elle avait un bon sentiment, c’était qu’elle allait trouver un vieil ami.
Retrouver la ville, c’était déjà comme retrouver une vieille amie. Celle qui l’avait bercée au creux de ses bras sombres et tortueux, celle où elle avait passé ses meilleures soirées, mais aussi celle où elle avait mal fini. Sauf que cette fois, Sceptelinôst était décorée et éclairée de toutes parts, donnant au vice un aspect largement secondaire et discret. Même la populace avait changé. Ce n’était pas seulement ces gens miteux et délabrés qu’elle croisait. C’était eux, plus des étrangers, qu’ils soient Réprouvés ou autre. Ça se voyait à leur face d’ange innocent et à leurs fringues, souvent de bien meilleure qualité que les siens. On avait beau être dans une fête conviviale qui prônait la tolérance, la brune ne pouvait pas s’empêcher de les regarder bizarrement. Ce n’était pas en un jour qu’on revoyait ses habitudes.

-Za’eiah ! Lança-t-on avec une voix suraiguë de fillette.

La femme pivota.

-Ferme bien ta grande gueule ! Brailla-t-elle.

S’il y avait bien un guignol pour l’appeler par son prénom, c’était Wuld’Az. Az quoi. Zoé souriait malgré elle. Elle l’avait bien dit, qu’elle allait retrouver du monde. Les deux amis se firent une accolade franche comme ils aimaient le faire à l’époque.

-Joyeux Santa’Claus. Ça fait longtemps qu’on s’est pas vus. Ça tombe bien, j’ai un cadeau pour toi.

-Ouais, c’est ça.

Az interpréta son ton bref comme de l’affection. Il savait qu’elle faisait juste ça parce qu’il l’avait appelée Za’eiah. Il savait qu’elle voulait avoir l’air en colère, mais qu’elle n’y arrivait pas. Elle était trop heureuse de le voir. Ses provocations lui avaient manquée.

-Moi aussi j’avais un cadeau pour toi, mais il va falloir me passer sur le corps pour l’avoir. Fallait pas me manquer de respect.

Az rit. Il riait toujours. Il n’avait pas changé. Toujours aussi bon vivant, brutal, moqueur, mais gentil dans le fond. L’homme lui fit signe de le suivre. Il avait quelque chose à lui montrer, qu’il lui disait. La Réprouvée le suivit dans poser de questions. Elle était plutôt occupée à redécouvrir sa ville natale, se remémorer des souvenirs qu’elle avait cru oubliés. Az était un très bon ami. Elle ne l’avait rencontré qu’assez tard en réalité. C’était après son retour de Stenfek. L’un de ses premiers nouveaux amis. Elle s’en était refait des anciens, bien sûr. Mais ça avait été une période compliquée, et il avait été très présent pour elle. Elle lui vouait une confiance presque aveugle. C’était un homme plus intelligent que ce qu’il voulait montrer. Quelqu’un de très protecteur. Az jouait souvent les gros durs, mais ce n’était qu’une façade. Elle aussi jouait les gros durs. Ils le savaient l’un l’autre. Tous les Réprouvés devaient le savoir, mais eux c’était particulier. C’était ensemble qu’ils avaient connu les moments les moins glorieux de leur existence. Ensemble.

-A nous deux.

-Hein ?

Elle n’avait pas vu où il l’avait emmenée. Az lui faisait face, les poings levés devant son visage. Il y avait une petite foule autour d’eux. Elle sourit. L’enfoiré. C’était qu’il le voulait, son cadeau. Il voulait vraiment lui passer sur le corps pour le gagner. Le problème, c’était qu’elle n’en avait pas. Elle n’avait fait que le provoquer. Elle avait eu l’intention de l’acheter là, mais n’avait pas eu le temps. Dans ce cas, il ne lui restait plus qu’une alternative : gagner ce combat. Az lança le premier coup. Zoé se le prit en pleine face et manqua de se casser la gueule. Elle passa la main sur sa joue pour vérifier que tout était en place, puis chargea. Que c’était bon. Sceptelinôst lui donnait des forces. Les cris des spectateurs lui donnaient des forces. Il était plus fort qu’elle, elle s’en prenait plein la tronche, mais elle était heureuse. Elle était fière de s’en prendre plein la gueule. Ça faisait du bien, ça lui remettait les idées en place. Ça lui donnait envie de riposter et de se surpasser. De gagner, encore plus. Pourtant, après de longues minutes de batailles, elle finit par terre. Zoé s’étala complètement, à bout de souffle. Il lui semblait que son arcade sourcilière était ouverte. Az se pencha et y passa sa main pour guérir la plaie. Lui n’avait rien d’autre que des égratignures, et encore. Zoé se dit qu’elle avait encore beaucoup à apprendre. Son ami essuya le sang qui coulait sur sa tempe et l’aida à se relever. Fallait vraiment attendre Santa’Claus pour assister à ce genre d’attention.

-Bon allez, il est où mon cadeau ?

Elle ricana et il n’eut pas besoin de plus pour comprendre.

-Non, attends, je vais te trouver un truc. Quand-même. Je suis pas une crevarde à ce point-là.

La brune fouilla dans sa sacoche, où elle avait mis toute ses affaires pour le voyage. Autant dire, que dalle. Elle finit par lui trouver un truc : un vieux collier qu’elle avait trouvé à Gona’Halv. Quelqu’un avait dû le perdre lors d’un entrainement. C’était une chaîne abîmée avec au bout, une tête de dragon. Le tout était très beau et avait probablement eu de la valeur, mais il était fortement endommagé. D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’elle l’avait pris, hein ? C’était énervant, toutes ces irrégularités. Heureusement, Az était la personne parfaite pour s’en débarrasser.

-J’ai que ça. J’te paye un truc en plus.

Zoé avait beau trouver le présent pourri, Az était content. Il trouvait pas le collier si nul que ça. Il l’enfila avant d’annoncer qu’il était temps d’y aller. Il était déjà pressé d’avoir son deuxième cadeau et avait une idée fixe et précise de ce dont il s’agissait : un coup à boire.

-J’suis plutôt content d’avoir gagné. J’avais pas de cadeau pour toi non-plus, ça m’arrangeait.

Zoé grogna. Elle aurait dû se douter qu’il n’en avait pas. Elle ne l’avait jamais prévenu de son retour, et puis même : c’était lui le crevard, et lui qui aimait faire chier le monde. Bien du genre à dire des conneries aussi minables. En fait, il le faisait tout le temps. C’était ce qui faisait son charme, qu’il disait. C’était aussi ce qui faisait qu’on avait tout le temps envie de le cogner. Sa réputation était faite et on ne comptait plus le nombre d’ennemis qu’il s’était fait ici. Il en était arrivé au point où il en faisait la collection.

Avant d’aller à la taverne, Az se dirigea vers le grand sapin qui surplombait la place. Il était décoré de toutes parts par les passants. Plus loin, on leur apprenait à fabriquer des boules colorées, et des représentations des Zaahin. Les plus créatifs avaient inventé d’autres formes, mais elles se faisaient plus rares. Az, lui, n’était en aucun cas un adepte de ce genre d’art. Il attrapa un morceau de parchemin sur l’une des tables du petit atelier, griffonna rapidement, puis l’enroula. On lui proposa de lui apprendre à confectionner une boule décorative pour y loger sa prière, mais il refusa poliment. Il se contenta plutôt de nouer une ficelle autour de son papier et de l’accrocher directement sur l’une des branches du sapin. Il était attaché aux traditions. Quel vieux con.

-Qu’est-ce que t’as écrit ?

-Ça te regarde pas.

Et il souriait d’un air moqueur, très fier de lui. Zoé n’insista pas parce qu’il avait raison. Les prières, c’était comme les vœux : on ne les dévoilait pas. En attendant, elle avait juste envie d’aller lui payer sa lyche, qu’on en finisse. La brune prit son ami par le bras et l’emmena avec elle dans la rue.

-Bon alors, c’est quoi ta taverne préférée ? Refais-moi une visite.

Az dévoila ses dents. Il était vraiment heureux, comme s’il avait attendu depuis le début qu’elle lui demande.

-Oooh ! Tu vas l’adorer !

Il en parlait comme s’il s’agissait d’un nouveau pub incroyable qui venait d’ouvrir. Il voulait juste l’emmener dans celui où ils avaient passé des heures et des nuits entières à boire comme des trous. Là où ils avaient passé leur meilleure vie.


~1425 mots~
Merci  nastae
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Mar 22 Jan 2019, 18:52


Prénom & Nom : Æskil Asgeirsson
Surnom : Le Vagabond des étoiles, son surnom lui vient des siens, parce que Æskil préfère dormir à la belle étoile que dans une maison.
Spécialités :
- Agilité : Inconnu
- Force : Inconnu
- Charisme : Inconnu
- Intelligence : Inconnu
- Magie : Inconnu

Armes :
- Deux haches simples à une main
- Épée à deux mains

Caractère : Intelligent, Confiant, Déterminé, Coriace, Tétu, Sang chaud, Bon vivant, Silencieux, Solitaire, Observateur
Physique : Des yeux bleus perçants, une longue chevelure blonde cendré qui sont retenues en une queue-de-cheval très serré, les côtés de son crâne son rasé pour dévoiler des tatouages. Une épaisse barbe marque le bas de son visage, cachant quelques petites cicatrices. Il possède une stature impressionnante, mais il n'avait jamais été pris au sérieux, parce qu'il est le plus ''petit'' de ses compagnons. Il semble avoir un physique qui partage à la perfection force et agilité. On le reconnaît souvent par ses vêtements noirs et son armure de cuir bleu.

Pouvoirs :
- La Frénésie
- La Poursuite de la Bataille
- La Bénédiction d'Haziel
- Immunité aux sorts mentaux
- Superforce

Particularité :

Tout en débarquant du bateau qu'ils avaient pris. Ashana observe cette presqu'île qui lui donne un spectacle dès plus particuliers. Sceptelinôst est le nom de la ville qu'Æskil Asgeirsson, son Braskä a voulu visiter à cette période de l'année. Du point de vue qu'elle avait, la ville lui semblait gigantesque, les rues étaient étroites, sauf dans quelques grandes artères qui avaient été aménagées pour une occasion spéciale. Pendant que son regard mauve observe les maisons de pierre et de bois, elle se demande comment les gens ici pouvaient vivre dans un endroit aussi étroit. De son point de vue, elles se chevauchaient toutes. ‘'Æskil, tu veux bien me rappeler pourquoi nous sommes si ?'' Lui demande Ash incertaine de la raison de leur présence. ‘'Tu n'as qu'à suivre, reste très proche de moi et ne me quitte pas une seule seconde. Tu verras bien quand nous arriverons sur place.'' Lui répond simplement le Braskä. Ash hoche doucement la tête, acceptant sans rien ajouter. Depuis qu'il s'était montré au berceau Cristallin, ils avaient ensuite pris un bateau pour venir immédiatement ici. Il avait dit qu'il désirait lui montrer quelque chose. Le voyage en bateau avait été plaisant, mais très silencieux. Elle avait fini par comprendre qu'Æskil n'était pas un gros parleur. Il ne s'était pas montré distant ou même froid, il avait même veillé à ce qu'elle ne manque de rien, que ce soit en nourriture ou encore en bien être personnelle. Ils avaient parfois échangé quelques mots ici et là, mais elle avait eu l'impression que c'était plus pour tester sa rapidité d'esprit.

Pendant qu'il leur ouvre un chemin dans cette foule bondée, Ash vient légèrement attraper un pan de tissu des vêtements de son Braskä. Même si l'homme avait senti le léger tire-ment, souffla aucun mot, laissant agir la femme. Quoiqu'elle se fût montrée digne de certaines choses, elle semblait encore avoir une lacune côté maturité, comme si on l'avait privé de tellement de choses, qu'une partie d'elle-même était encore resté une enfant. Au tout début, il avait eu pitié d'elle, mais maintenant, un sentiment fort de vouloir la protéger avait pris naissance. C'était pour l'une de ces raisons, qu'il avait eu envie de lui faire découvrir Sceptelinôst à cette période de l'année, parce qu'en cette rare occasion, on y pratiquait une fête des plus plaisantes, Santa'Claus. D'ordinaire, il ne l'aurait pas amené dans ce genre de lieu, à moins d'y être forcé, mais il avait eu envie de partager un petit moment avec elle. ‘'Regarde bien Ash.'' Déclare Æskil en lui pointant le haut des maisons.

Tandis qu'elle lève la tête vers la voûte, elle réalise que la nuit commence à tomber et elle prend conscience de la provenance de toute cette lumière qui était présente. Des lanternes aux couleurs différentes étaient accrochées, des guirlandes aux tons de rouge, blanc et vert pendaient ici et là. Des boules de verre étaient également accrochés, brillant dans autant de tons de couleurs différentes à chaque fois qu'elles captaient de la lumière. Elle réalise que l'animation était centrée sur une fête, l'agitation sonnait joyeuse et amicale. Un large sourire s'étire sur le visage d'Ash pendant qu'elle passe devant Æskil pour mieux voir. ‘'Quelle est la langue ?'' Demande-t-elle en réalisant qu'elle ne comprenait pas la moitié des conversations qui l'entourent. ‘'C'est le dialecte que les réprouvés utilisent le plus ici, le Zul'Dov, mais le commun fait également partie de l'endroit. Nous sommes actuellement, sur une île ou le commerce de drogue, de prostitution et de piraterie fait le plus office de monnaies courantes, mais une fois par année, toute chance pour cette occasion et presque tous sont les bienvenus.'' Termine l'homme qui pose une main sur son épaule et la mène vers un stand de nourriture. ‘'Choisit ce que tu veux.'' Ash sourit avant de jeter son dévolu sur un pain chaud avec une sauce à l'intérieur.

Æskil choisir une assiette avec un ragoût de viande qui sent bon avant de payer avec une monnaie qu'elle n'avait jamais vue. Elle allait poser la question, mais il répondit plus rapidement, ayant remarqué son regard curieux. ‘'L'Uriik'Dov, monnaies de Scepteliôst, mais tu peux retrouver de tout dans le coin.'' Elle hoche la tête, signe qu'elle comprend pendant qu'elle mange son pain chaud. Il la guide ensuite vers un grand marché, où plusieurs artisans vendaient leur produit. Ash observe avec de grands yeux les stands aux divers produits, s'arrêtant parfois pour observer les statuettes en bois, ou encore des bijoux. Elle semble s'intéresser davantage à quelques colliers de bois aux billes colorés. Elle caresse quelques bracelets de cuir avant de se détourner vers un autre kiosque de produits d'huiles essentielles. Cependant, plus elle approche du centre, plus son attention se tourne sur un énorme sapin qui a été installé. On avait déjà commencé à le décorer et plusieurs kiosques l'entouraient. Ils semblaient offrir plusieurs activités de fabrication de décoration. ‘'Est-ce qu'on peut ?'' Demande l'Eskët en pointant du doigt l'un des kiosques. ‘'Tu veux faire un vœu ?'' Lui demande-t-il un peu surprit. ‘'Pourquoi pas, aussi bien en profiter et marquer notre nouvelle association.'' Dit-elle avec un sourire. Il hoche la tête, acceptant aussi simplement.

Ensemble, ils se dirigèrent vers l'activité et écrivirent sur des bouts de papier de parchemin un petit souhait avant de l'accrocher à l'une des branches du sapin. ‘'Tu as souhaité quoi ?'' Demande-t-elle curieuse. ‘'Si je te le disais, ça ne serait plus un souhait.'' Lui répondit simplement l'homme avant de se détourner et de l'entrainer vers une arène où des cris d'exclamations s'élevaient. Non loin du centre, une arène avait été installé et tous ceux qui le désiraient, pouvaient participer. Il y avait principalement des réprouvés, mais elle pouvait distinguer d'autre race. Malgré elle, elle était fascinée par les ailes noires et blanches qui étaient parfois visibles. ‘'Si tu permets, j'aimerais participer.'' ‘'Oui, pas de problème'' ‘'reste en vue et ne t'éloigne surtout pas.'' ‘'Promis Æskil.'' Lentement, il s'éloigne pour aller donner son nom et elle s'installe dans l'une des places disponibles. Elle lui fait ensuite signe, pour lui montrer sa position. Il ne lui fallut pas énormément de temps avant que le nom du Braskä soit tiré.

Malheureusement pour l'adversaire d'Æskil, il ne fut pas réellement à la hauteur, même s'il lui avait montré une grande ténacité. En échange de cette victoire, le jeune Réprouvé offrit son épée a deux mains au Braskä qui le remerciant de ce combat. Æskil vient ensuite rejoindre Ash et la guide vers un autre endroit. Ils rebroussèrent le chemin, avant d'arriver devant une taverne qui semblait la plus animée de tous. Æskil passe la porte en premier et Ash ne remarque qu'une rapide ombre qui passe devant lui. Elle lève la tête et elle remarque une étrange fleur blanche avec de petites feuilles vertes attaché en haut de la porte. Elle allait poser la question quand quelqu'un l'attrape par les épaules et lui plaque quelque chose sur les lèvres. Surprise, elle baise les yeux sur le visage féminin qui se trouve devant elle et qui l'embrasse. La jolie demoiselle se recule avec un sourire aguicheur. ‘' Joyeux Santa'Claus demoiselle " Ash tourne la tête vers Æskil qui rit sous cape devant l'expression de confusion de sa jeune protégée. ‘'Une tradition, quand on voit une fleur de gui et que deux personnes se trouvent dessous, il est coutume d'échanger un baiser.'' Toutefois, pendant qu'elle le rejoint l'expression de son visage n'a toujours pas changé. Ce n'était certainement pas ainsi qu'elle avait imaginé échanger son deuxième baisé, mais après réflexion, elle réalise que ça n'avait pas été si désagréable. Tout en le suivant, elle observe autour d'elle. Il y avait diverses tables qui avaient été installés pour accueillir plusieurs personnes qui semblaient jouer à des jeux.

‘'Des jeux de cartes, de lancer de dés, ou encore des jeux de chance. En général on parie un peu d'argent et on peut en gagner plus en échange. Parfois, on peut même gagner des cadeaux, tu veux essayer ?'' Ash sourit et hoche la tête positivement. C'était surement les conversations les plus longues qu'ils n'avaient jamais eues. Elle ne s'en plaignait pas et appréciait même ce côté de lui. ‘'Tu n'as qu'à choisir une table, je vais me chercher à boire.'' Elle concentre ensuite son attention sur les différentes tables. Elle finit par prendre place à une table presque vide, ou une seule autre personne se trouve. Elle sourit timidement avant de s'asseoir et d'observer le jeu. Après quelques essaient de l'autre personne, elle comprend que le jeune était assez simple. Il fallait prendre les cinq des offerts et essayer d'attendre le nombre le plus haut pour avoir la chance de gagner quelque chose. ‘'Un jeu purement basé sur la chance ?'' Lui dit Æskil qui vient prendre place à côté d'elle. Il jette quelques pièces sur la table et l'homme qui s'occupe de gérer le jeu lui donne cinq des avec un verre. ‘'Tu mets les dés dans le verre, tu secoues comme il faut et tu le jettes ensuite sur la table. Tu croises ensuite les doigts pour avoir le plus haut nombre possible.'' Souffle Æskil à son oreille. Elle s'exécute et finit par lancer les dés. Incertaine, elle les observe rouler avant de s'arrêter sur différents nombres. Il y eut un silence avant que tous explosent dans de grandes exclamations. ‘'Félicitation d'moiselle, vous êtes la première à gagner aussi haut.'' Termine le guichetier en lui tendant un coupon. ‘'Tous des six ? La chance du débutant oui !'' S'exclame la femme a côté d'elle. Æskil sourit et l'invite à aller au comptoir où elle pourra récupérer son prix. ‘'Merci pour la soirée...'' ‘'Fait plaisir.


1745 mots
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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
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Sól
Mer 23 Jan 2019, 21:30


« Alors, tu as fini ? » La fillette secoua la tête. « Non attends, pas encore. » Penchée sur la table de décoration, elle donna un dernier coup de pinceau à la statuette en bois qu'elle avait peint. « Voilà, maintenant c'est fini ! » Sol brandit fièrement la statuette en forme de bicorne, symbole de Naruu'Pogaan, qu'elle s'était appliquée à enjoliver avec les pigments mis à disposition. « Bien, maintenant il ne reste plus qu'à y glisser nos prières. » La réprouvée attrapa un morceau de parchemin et, de son écriture grossière et illisible, elle rédigea en quelques mots les espérances qu'elle souhaitait voir réaliser. Au vu de l'effigie qu'elle avait choisi, il n'était pas compliquer d'imaginer ce qu'elle allait demander, mais sa mère demanda tout de même : « Pour quoi as-tu prier, cette année ? » Sol rouleau son parchemin et le glissa par la petite fente dans la tête de l'animal. « J'ai prié pour que le Zaahin bénisse encore nos terres, que nos récoltes soient bonnes et que nos ressources soient abondantes. » « C'est bien, ma chérie. » Madame Tynath'thuk passa une main dans les cheveux de sa fille, en signe de satisfaction. Celle-ci sourit timidement, désormais rassurée que sa prière soit à l'abri des regards. Car s'il était vrai qu'elle avait imploré la prospérité pour les siens, elle avait également souhaité autre chose, quelque chose qu'elle n'aurait sans doute pas dû espérer. En tout petit, elle avait inscrit "faites que Laëth se porte bien, et qu'elle puisse revenir un jour chez nous." Malgré la colère qu'elle portait à l'ange, la blonde ne pouvait s'empêcher de penser à elle et se rendait bien compte que son amie lui manquait. « J'ai aussi prié pour que Mani devienne moins bête, mais ça, je crois que même le plus grand des Zaahin ne pourrait rien y faire… » La remarque fit rire la réprouvée, qui ébouriffa les cheveux de sa fille avant de faire glisser ses propres vœux, et ceux du reste de la famille. « Bien, accroche le et allons rejoindre les autres. » Sol s'exécuta et, alors qu'elle s'apprêtait à retourner auprès de sa mère, elle fut interpelée par la conversation de deux étrangères. Elles dialoguaient en langage commun, langue que la blonde avait encore des difficultés à comprendre, mais elle capta les mots "Ætheri" et "moche" -insulte que son jumeau aimait particulièrement employé lorsqu'il cherchait à l'embêter. Telle une furie, l'enfant fit volte face, fixa ses yeux courroucées sur les deux femmes et, ne prenant pas la peine d'abandonner sa langue natale, elle leur répondit : « C'est vous qui êtes moches, si vous êtes même pas capable de différencier les Ætheri des Zaahin. » Sur ce, elle se dépêcha de retourner vers la réprouvée, sous le regard étonnée des deux étrangères qui n'avaient, de toutes évidence, rien compris de sa réplique.

La place, plus petite que les autres, était bondée de gens curieux, de visiteurs. L'on faisait pour ainsi dire du sur-place. « Pourquoi ils sont là, tous ces gens. Ce sont pas des réprouvés. Certains ne parlent même pas Zul'dov. » rouspéta la petite. « Ils ne connaissent même pas notre culture, alors pourquoi ils viennent ici ? » Madame Tynath'thuk sourit à la remarque de sa fille. « Eh bien, disons que Santa'Claus est un évènement connu à travers les terres du monde entier. Même s'ils ne comprennent pas tout, ils en ont entendu parler et sont curieux de voir cela de leurs propres yeux. » Sol observa de loin la représentation qui avait lieu sur la scène, non loin d'elles. « Papa a dit que c'était à cause d'eux, que l'on a placé ça dans les rues… » L'enfant soupira. « Si c'est pour ça, j'aurais préféré qu'ils restent chez eux. C'est ridicule. » « Oui, mais s'ils restent chez eux, ils ne peuvent pas nous acheter nos produits. » répliqua la femme mûre. « D'ailleurs, je vais aller remplacer ton père. Tu voudras m'aider ? » « D'accord. » acquiesça l'ailée. Après avoir piétiné sur la même place pendant un bon quart d'heure, les deux agricultrices parvinrent à se faufiler dans une artère qui déboucha sur la place voisine, où le père de famille animait un stand où il vendait ses légumes. L'apercevant, Sol déploya ses ailes et s'envola pour le rejoindre, ignorant le regard peu ravi de clients. L'ange se posa à côté du stand de potiron. « Allez, venez ils sont bons mes potimarrons ! Tout droit sortis de Lumnaar'Yuvon ! Qualité réprouvée assurée ! » vociféra le réprouvé. « Qualité Tynath'thuk assurée ! » renchérit la plus jeune, le sourire aux lèvres et le torse bombé de fierté, ce qui déclencha le rire de son géniteur. « Vous avez entendu la petite ! Qualité Tynath'thuk, c'est qu'ils sont délicieux ! » Leur voisin n'aurait sans doute pas été heureux d'entendre cela. Ils avaient récemment eut une dispute pour déterminer quelle production était la meilleure. En tant que bons réprouvés, ils avaient fini par réglé ça par un combat, que la famille Tynath'thuk avait remporté, mais l'orgeuil de leur collègue s'en était trouvé touché. Heureusement, Sol ne le trouva nulle part aux alentours. La blonde reprit le stand avec sa mère : tandis que la réprouvée encaissait la monnaie, la plus jeune emballait les commandes pour les donner aux acheteurs, ponctuant ses ventes par des « Joyeux Santa'Claus » ou des « Vous verrez, ils sont délicieux ! Vous devriez même en reprendre ! » qui arrachaient des sourires aux réprouvés déjà bien alcoolisés.

« Dis, 'Ma, les réprouvés d'ici, ils sont si terribles que ça ? » Sol n'était jamais venue à Sceptilinost. Elle avait bien de la famille dans la cité pirate, mais les réunions familiales avaient le plus souvent lieux dans les plaines dorées. Jamais elle n'avait eu l'occasion d'y venir, si ce n'était une fois, lorsqu'elle et Mani étaient encore des nourrissons- mais elle ne s'en souvenait pas vraiment. Et puis, si l'on voulait être exacte, leur famille ne résidait pas dans la ville portuaire à proprement parler, mais dans le village d'Ooba. « On raconte toujours plein de choses, sur eux. » continua l'ingénue. Les agriculteurs de Bouton d'Or se donnaient en effet une joie pour critiquer leurs confrères de la baie. Ce n'était rien, en comparaison de Stenfek, qui recevait le plus gros du venin, mais à plusieurs occasions, elle avait entendu sa mère critiquer leur manque de sens moral, et son père la mettre en garde contre la dangerosité de la ville. « Pourtant, ce soir, ils ont l'air gentils. » « Oh, ce soir, même ces prétentieux de Stenfek ont l'air gentils. C'est la coutume, mon ange. Ca ne veut pas dire pour autant qu'ils sont toujours aussi… sages. » La fillette sembla réfléchir un instant. « Est ce qu'ici aussi, ils coupent la main des voleurs ? » Alisha sourit. « Eh bien, même s'ils aiment le vice, ils restent des réprouvés. Le vol, ce n'est pas vraiment de la maison, pas vrai ? » La fillette acquiesça. « Dans ce cas, je crois que je les aime bien. Ils ont des grands sapins, des bons gâteaux, et ici, Mani est trop occupé pour venir m'embêter. » Il est vrai que le démon ne l'avait pas enquiquiné de la soirée, visitant la cité dont il avait tant entendu parler -et dont il avait tant rêver. « Oui, et bien ne les aime pas trop. Tu rentreras avec nous à Bouton d'Or avec nous. Et puis, la vie de bandit, ça t'irait pas. Tu n'est même pas capable de dire un bobard sans que l'on te repère à des kilomètres à la ronde. » Sol hocha les épaules. « Bah, de toute façon, si je restais ici, j'aurais plus le droit de manger des carottes et des potirons de Lumnaar'Yuvon . » Cette idée semblait tout bonnement impossible à la Tynath'thuk. « Oh, ça fera 100 Knu. Voilà pour vous. Et joyeux Santa'Claus ! »
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Sam 26 Jan 2019, 16:00

[Evenement] Santa'Claus Dylan-10
Santa'Claus



La fête de l'hiver, le rassemblement de Noël était normalement l'occasion de se retrouver en famille, de partager des bons moments, de faire rayonner la bonne humeur dans le cercle familial. Ce rassemblement – comme presque tous en fait – avait été le préféré d'Anak pendant de nombreuses années. Jusqu'à son réveil du coma. Là, toutes ses certitudes, tous ses souvenirs heureux avaient été balayés. Et depuis, il bataillait pour tenter de retrouver des basses solides sur lesquelles s'appuyer. Se déplacer ici était une façon pour lui d'essayer de raviver les bons souvenirs, ou en tout cas d'en faire de nouveaux, pour que cette fête ne soit pas ternie par ses pensées moroses et tout ce qui l'entourait la plupart du temps. Et puis, il avait de nouveau reçu une lettre sans adresse d'expéditeur et sans signature. Tuz s'était apparemment débrouillé pour pouvoir venir et qu'ils puisses se retrouver. Ils ne s'étaient pas reparlé depuis Naakar'Lus. Et puis, au pire, il pourrait essayer de retrouver Zoé. Il avait entendu dire qu'elle avait fait faux bond à Gona'Halv … Un peu comme lui en réalité. Elle avait la fâcheuse tendance à l'agacer avec ses tocs et ses idées farfelues de lui couper l'autre bras ou lui crever l'autre œil mais au moins, elle ne s'apitoyait pas sur lui et l'acceptait comme il était, ou presque.

Partout, du monde, des rires, de la joie. Les gens étaient venus là pour s'amuser, pour fêter Santa'Claus, se retrouver entre amis, passer des temps heureux. La vie n'était facile pour personne, c'était pour cela qu'il fallait profiter de ses instants le plus possible. Jouant des épaules, le manchot se fraya un chemin comme il put dans la masse des gens. La lettre lui fixait rendez vous dans l'une des tavernes de la ville. Il y en avait tellement que ce n'était pas forcément aisé de s'y retrouver mais heureusement pour lui, son frère n'avait pas choisi le dernier boui-boui au fin fond d'une ruelle sordide. Après avoir du demander son chemin une ou deux fois – ou plutôt exigé pour être sur d'obtenir une réponse – il avait enfin trouvé sa destination. L'endroit était bondé. Apparemment, tout le monde s'était donné rendez vous là, comme s'il n'y avait pas d'autres endroits en ville pour s'amuser et faire la fête. La porte s'ouvrit devant lui et une Réprouvé, tirant un pauvre bougre soul après elle, en sortit. Elle le châtia d'un éclat de voix avant de reporter son attention sur une petite fille lui souhaitant un joyeux Santa'Claus tout en lui proposant des chocolats. Anak en profita pour se couler à l'intérieur sans encombre.

L'intérieur était aussi bondé que les rues environnantes. Du brouhaha dans tous les coins que c'était à peine si l'on s'entendait penser. Des éclats de rire, le bruit de choppe trinquant l'une contre l'autre, l'odeur de l'alcool, les frémissements du jeu. Ca, c'était la façon de vivre des Réprouvés, ce qu'il aimait ressentir auprès de son peuple ! Haussant sa stature pour essayer d'avoir une meilleure vue de la salle par dessus les têtes, il finit finalement par entendre son nom époumoné par la voix grave de Tuzjorr attablé dans un coin de la salle. Une nouvelle fois, le borgne dû jouer des poings et des épaules pour se frayer un passage parmi les gens présents. Il finit par s'asseoir en vis-à-vis de son frère en poussant un soupir.


Eh bhé p'tit frère, c'est pas trop tôt, j'ai cru que j'allais devoir vider une dizaine de choppe avant que tu ne fasses ton apparition. La prochaine tournée est pour moi !

Fais attention à tes fesses ! Je suis sur que tu as passé toute l'après-midi ici. Si cela continue, elles vont finir par avoir des escarts !

Le borgne esquiva un coup de poing en esquissant un sourire tandis qu'on venait lui apporter une biere. Ce n'était pas souvent qu'il faisait des phrases aussi longues ou que ses lèvres  s'étiraient ainsi. Il était plutôt mélancolique et ronchon la plupart du temps. Mais être en présence de son frère le ramenait dans le passé, à une époque heureuse. Ce dernier s'en doutait et c'était pour cela qu'il passait outre les interdictions de leur père. Les décisions prises par leur aïeul l'avaient outré et il ne pouvait décemment pas laisser son cadet dans les affres de la tourmente, encore moins après ce qu'il avait subi. Même s'ils étaient plusieurs frères et qu'Anak n'était pas le dernier né, Tuz s'était toujours senti responsable envers lui. Ne pas avoir pu être là à Stenfek pour empêcher ce qui lui était arrivé pesait sur son âme. Et c'était cela même qui lui donnait la force de contrevenir aux imprécations de leur géniteur. Le reste de la famille s'était soit rallié à l'avis du père, comme une partie de leur frère, ou bien préférait taire tout sentiment pour ne pas éveiller les fureurs, comme leur mère. Même l'entourage, le voisinage et les amis avaient pris ce parti là, laissant l'éprouvé seul dans sa peine.

Il me semble que j'ai vu ta Zoé passait au bras d'un autre homme, tout à l'heure.

Ce n'est pas MA Zoé !

Bougeonna Anak. Sur l'instant, il en venait presque à regretter de l'avoir évoquée devant son frère la dernière fois. Il l'avait fait pour tenter de soulager la peine qu'il sentait dans son cœur, pour lui montrer qu'il n'avait pas à s'inquiéter pour lui, qu'il n'était pas si seul que cela, qu'il s'était fait des connaissances. Certes, il fallait reconnaître qu'elle était bizarre mais au moins ne le rejetait-elle pas comme l'avaient fait les êtres faits de sa chair et de son sang.

Puis, de toute façon, elle fait ce qu'elle veut, c'est une grande fille … Et en parlant de fille, comment va Vana ? Toujours à te poursuivre de ses assiduités ?

Ah tu veux la jouer comme ça ! Tu l'auras voulu ! Je vais te faire payer ton impertinence petit morveux que tu vas regretter les temps où tu trimbalais encore en couche culotte !

Anak éclata de rire ! Vana était une Réprouvé qui avait jeté son dévolu sur son aîné et qui essayait de le mettre dans sa couche depuis des années. C'était du coup devenu l'un des éléments les plus faciles pour railler le grand frère ! Et évidemment, cela marchait à chaque fois.

Soit ! Allons donc montrer à tout le monde comment tu es beau en sous-vêtement !

Un autre éclat de rire s'en suivit et les deux frangins se levèrent pour venir prendre leur place autour d'une table de poker, sans oublier bien sur d'emmener avec eux leur chopine. Cette dernière était leur meilleure amie pour la soirée et ne les quitterait pas sauf pour être re-remplie. Le temps s'égrainait autour d'eux mais ils n'en avaient cure. Car ils s'amusaient et que l'alcool coulait à flot. Bientôt, les vêtements se mirent à s'empiler à côté de la table, plus ou moins bien pliés, plus ou moins dans le passage. Pour le moment, les Qo'Worr avaient quelque peu de la chance parce qu'ils n'avaient perdu qu'un ou deux vêtements en tout. Tuz avait même pris sur lui d'enlever un vêtement à la place de son frère sachant combien ce dernier répugnait à montrer les stigmates que la guerre avait laissé sur son corps. L'Aîné ne souhaitait pas ternir sa bonne humeur, encore moins en ce jour. Il voulait mettre à profit les instants où ils se retrouvaient pour lui alléger le coeur et l'esprit.

Par les Zaachin ! Tu as une chance de tous les Diables ce soir, Anak !

Le nombre de joueurs autour de la table s'était considérablement réduit. En fait, ils n'étaient à présent plus que deux autours de la table, les deux frères. Le plus vieux avait depuis un moment arrêtait de prendre sur lui le déshabillage de son cadet car ce dernier était en réalité en train de le dépouiller. Il gagnait presque manche après manche et le connaissant, Tuz savait très bien qu'il ne trichait pas. De toute façon, la chose n'était déjà pas aisée avec deux mains, alors avec une seule, elle l'était encore moins ! En réalité, l'ainé ne portait à présent plus que son caleçon. Tout le reste était exposé aux frimats de l'air ambiant, qui heureusement, était plutôt agréable au vu du nombre de personnes présentes dans la salle. D'ailleurs, un petit groupe de gens s'était regroupé autour de la table pour assister à la dernière manche. Le plus jeune allait-il asséner le coup de grâce à son frère ou bien y aurait-il un revers de situation aussi surprenant qu'inattendu ? Anak abattit ses cartes et tout le monde s'esclaffa. Son visage afficha un sourire démoniaque à l'attention de son frère tandis que ses yeux souriaient.

Alors Tuz ! C'est l'occasion de montrer à tout le monde comment tu es bien monté ! Ne fais pas le timide voyons ! Vana n'en saura rien !

Le sous-vêetement lui coupa la chique en arrivant sur sa figure sans qu'il n'ait pu faire quoique ce soit pour l'en empêcher, son frère ayant profité de son angle mort pour ajuster le tir.

Beurk ! Pour la peine, ton gage, ça va être d'aller accrocher tes vœux au sapin de la place dans cette tenue ! Pour que tout le monde puisse bien profiter de la vue !

Passant son unique bras par dessus les épaules de son frère, il l'entraîna vers la sortie, au pied du sapin gigantesque. Là, tous les deux déposèrent à bout de branche leurs vœux dans une petite boule. Après cela, Anak rendit quand même ses vêtements à son frère. Cela aurait été dommage qu'il tombe malade d'avoir attrapé froid. Ils regagnèrent l'intérieur de la taverne où le borgne alla se présenter devant l'estrade couverte de cadeau pour récupérer son lot. La soirée était loin d'être terminée et ne faisait au contraire que commencer !

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Sam 26 Jan 2019, 22:09




" Qualité Tynath'thuk assurée ! " ; "Mais oui c'est ça ! Eh oh ! Je la connais moi la chanson ! Z'êtes drôle vous ! Pas plus haute que la gamine là et j'en vendais déjà des citrouilles moi !" Zalcal rit, peu impressionnée par les techniques marchandes du père de la famille Tynath'thuk. Elle faisait partie des nombreux clients qui s'agglutinaient autour du stand. "Vous faîtes une belle famille. Joyeux Santa'Claus." Elle espérait que l'amertume de ses mots ne transparaîtrait pas trop. Ramassant son gain qu'elle posa dans le panier en osier qu'elle avait à ses pieds, la Réprouvée agrippa la hanse à deux mains et entreprit de porter les potimarrons jusqu'à destination. C'était lourd ces engins du diable ! Mais heureusement avec ça, elle faisait la meilleure soupe et les meilleurs gratins au fromages de tout le pays. De mauvaise humeur, elle clopina jusqu'à la maison basse de ses hôtes. Des amis d'amis d'amis d'amis de son ancienne famille, bin voyons... Suffisamment polis pour lui offrir l'hospitalité, pas suffisamment pour s'intéresser à elle ou lui tenir compagnie. Elle avala de travers en y pensant. C'était son premier Santa'Claus sans son fils, sans rien de tout ce qui avait constitué sa vie auparavant : pour le moment, elle détestait l'expérience ! Mais elle ne se laisserait pas abattre, par respect pour cette grande fête qui était censée se dérouler dans la joie et la bonne entente. Zalcal comptait bien leur piquer la cuisine et en condamner l’accès le temps qu'elle se livre à ses recettes de grand-mère. Grand-mère... Pffft ! Dire qu'à l'époque elle aurait pu en faire se retourner des têtes dans la rue ! Mais après le passage du Génie, elle était seule et toute ratatinée, sans même la consolation de pouvoir ramener un idiot chez elle pour s'envoyer en l'air. Quelle vie ! Elle se mordit la lèvre. Ce qui était important, c'était que son fils était quelque part dans le monde, en vie, et que cela n'aurait pas été le cas si elle n'avait pas fait le sacrifice de son abandon et de son vieillissement. De rage, elle tourbillonna dans l'entrée de la maison. Personne en vue, ses hôtes devaient être partis faire la fête, ou faire des stupidités que faisaient les gens de cette stupide ville. Pourquoi était-elle venu ici ? Son instinct lui avait glissé que, peut-être, elle tomberait pas hasard sur son fils. Que nenni, un vœu reste un vœu et cela ne se défait pas. Elle ne reverrait jamais son fils, malgré ses fantasmes. Et elle serait bien plus à l'aise dans les champs d'orge de Bouton d'Or que dans cette puanteur.

Étouffant un soupir, Zalcal s'occupa à fouiller dans les placards afin de trouver ce dont elle avait besoin, elle s'activa en cuisinant, cela lui donnait chaud et l'empêchait de réfléchir. Au bout d'une heure, une odeur sucrée sortait du four pour remplir toutes les pièces et s'échapper par la porte ouverte dans la rue. Recouverte d'un tablier trop grand, elle apparu d'un air vainqueur sur le seuil, tenant sous son bras une panière de beignets chauds. Sans se gêner pour se servir la première à pleine bouche, elle regarda un peu plus loin dans la rue, jusqu'à l'embranchement avec la place principale où il semblait y avoir des attractions. Un attroupement d'inconnus de toutes races mélangées braillait devant des jongleurs. Ce n'était pas ça qui l'intéressait."Eh !" Pendant qu'elle avait le dos tourné, des mains s'étaient approchées de son panier. "Oh ! Tu veux que je te coupes la main sacripant !" hurla-t-elle, soudainement rouge en fixant le coupable tétanisé. "Quoi ? Bah prend-le et mange-le maintenant débile. Ils sont pas bons ? Ose critiquer la qualité de mes beignets." glissa-t-elle, le couteau de cuisine leva dans sa main et l'air particulièrement mauvais. Le coupable articula difficilement après une première puis une seconde bouchée. "N-non... pardon. Ils sont très bons." ; "Ah ! Bah, reprend-en. Je vais grossir sinon. Que je te reprenne pas à penser au vol.  " Elle n'aurait jamais éduqué son fils comme ça, elle. Mais enfin... C'était un autre monde, une autre vie. De l'autre côté de la voie, un groupe d'enfants fixaient le panier avec envie. "Au lieu de t'empiffrer tout seul, tu vas prendre ça et le donner aux autres en face. Et ensuite, je veux plus jamais voir ta sale face !" Cette fois-ci, elle ne put contenir un sourire chaleureux malgré la morsure acide de ses mots.

Elle avait prit sa décision. Elle allait faire d'autres beignets, aller dans une taverne qui ne lui aurait pas l'air trop louche, éviter les branches de gui et et distribuer ses pâtisseries à ceux qui le voudrait. Elle ira ensuite s'asseoir là où il aura encore de la place pour admirer les bêtises que font les gens quand ils ont trop bus. Elle rigolera, peut-être. Le but de la soirée sera de réfléchir à un bon vœu pour la nouvelle année, quelque chose de solide qu'elle puisse confier aux Zaahin  . Quand elle aurait fini, elle boirait un bon coup, jusqu'à ce se sentir très, très légère.  

903mots
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Sam 26 Jan 2019, 22:18

[Evenement] Santa'Claus Dylan-10
Santa'Claus





Ah Sceptelinôst, comme je t'aime !

L'exclamation s'échappa les lèvres de Jebediah tandis qu'il se mettait presque à tournoyer sur place de joie. A cet instant, il n'y avait aucun doute à avoir, c'était sa part d'Ange qui était aux commandes. Un peu plus et il se mettrait certainement à embarquer les passants dans de grandes embrassades et dans des débordements d'affections déplacés même au sein d'une famille. Etait-ce l'air frais qui lui avait gelé les orbites ou bien Santa'Claus qui lui était monté au cerveau, ses amis n'en savaient rien. Tout ce qu'ils savaient, c'était qu'il allait rapidement falloir refroidir ses ardeurs s'ils ne voulaient pas que cela se termine en catastrophe. D'accord, c'était les festivités, la joie et la bonne humeur mais quand même, il ne fallait pas exagérer. A continuer, tout ce qu'il allait récolter, c'était de mettre en rogne une autre personne et de se retrouver entre trois murs, derrière des barreaux. Cela serait vraiment dommage de passer Santa'Claus de cette façon ! D'un commun accord, les deux comparses qui accompagnaient l'énucléé l'entraînèrent vers l'arène de combat qui avait été installée pour l'occasion. Tâter un peu de poussière lui ferait certainement retomber ses ardeurs.

Allez, viens par là mon mignon, on va t'en donner, nous, des câlins et des marques d'affections !

Jebediah tenta bien de se désister et de passer outre les invectives de ses camarades mais ces derniers étaient bien déterminés à en découdre avec lui, même si ce n'était que de façon amicale, à la manière des Réprouvés. Tous les deux voulaient avoir l'honneur – comme ils dirent – de combattre face à lui. Jeb n'était vraiment de cette avis et n'était surtout pas dupe de la raillerie sous-jacente à tout ceci. Mais au moins, sur l'instant, cela avait le mérite d'avoir chassé ses idées d'embrassades à la cantonade. Car à présent, il fallait qu'il se concentre pour ne pas totalement se ridiculiser devant toutes les personnes réunies autour d'eux pour observer les affrontements. Et puis, il avait maintenant l'envie de faire ravaler quelques dents à ses amis. Nomého, ils n'avaient pas hontes de se moquer ainsi impunément de lui ? Ce n'était pas parce qu'il n'y voyait rien qu'il était pour autant un benêt. Et puis, comme tout Réprouvé, il avait son caractère. Quand on l'asticotait un peu trop, il ne pouvait que réagir.

Oh ! Vous allez être les destinataires exclusifs de mes marques d'affections !

Le premier combat dura longtemps. Jeb en fut d'ailleurs le premier surpris. Presque autant que son adversaire apparemment. Il faut dire qu'avec son handicap, le Zaam n'était pas des plus avantagés. Mais ce soir, l'allégresse battait le plein dans son sang, le remplissant d'adrénaline. C'était l'occasion pour lui de faire payer toutes les petites piques et autres farces dont il était souvent le destinataire. Et puis, il ne fallait pas oublier qu'il était un voleur – même à la petite semelle – et que l'agilité était son point fort. Même s'il était loin d'exceller dans le domaine pour le moment, il mettait tout en œuvre pour progresser. Et il fallait croire que tout ceci payait parce qu'il réussit à mettre au tapis son premier adversaire. C'était on ne peut plus gratifiant, tout comme de voir la stupéfaction et une pointe de reconnaissance dans le regard du blond en face de lui. Tous les deux étaient amochés mais c'était régaillardisant d'entendre le souffle rauque de l'autre et le râle qu'il émettait malgré lui à chaque pas. Il lui paierait une bière une fois que tout ceci sera terminé.

A ton frère maintenant !

Là, la tâche fut beaucoup moins aisée. Après tout, lui-même venait de subir quelques dégâts et il n'avait pas non plus l'habitude de se battre tous les quatre matins. L'affrontement avait quelque peu entamée ses réserves mais ce n'était pas grave. Galvanisé par sa récente victoire, il comptait bien faire rentrer quelques trous dans la tête du second camarade. Voir son frère perdre avait aussi un peu entamé les certitudes de l'adversaire quant à sa victoire facile. Cette fois-ci, Jebediah perdit mais contrairement aux autres fois, il avait été méritant en ce jour. Il finit avec un nez cassé et certainement des côtes fêlés mais au moins il était content de lui. Il avait quelque peu refermé le clapet des deux fanfarons et ses élans d'affections et de bienveillance étaient un peu retombé, ce qui n'était pas plus mal au final. Ils s'envoyèrent quelques boutades tout en se soutenant les uns les autres. Ils se dirigèrent vers l'un des sapins pour y pendre à leur tour une petite effigie qu'ils avaient eux-même pris le temps de confectionner.

A toute nos réjouissances !

Après cela ils décidèrent d'aller se nettoyer le gosier dans une taverne. C'était si simple en apparence … Mais évidemment, Jebediah ne pouvait pas rentrer par la porte d'entrée, comme toute personne normale. Il allait encore devoir jouer les acrobates pour grimper sur le toit et passer par la cheminée. Ce n'était pas des plus aisé quand on n'y voyait rien et que l'on venait de se battre. Et puis, par cette période, génénalement, l'âtre était allumé. Il risquait probablement encore une fois de se faire cramer le cul. Mais bon, s'il arrivait à convaincre le propriétaire des lieux de lui acheter quelques tonneaux de bières, la peine serait compensée. Depuis Naakar'Lus et les contacts qu'il s'était fait autour de l'exploitation de la bière, le Réprouvé avait décrété que cela était finalement quelque chose de lucratif, et que ça pourrait faire un bon complément à son passe-temps favori, voir même une bonne couverture ! Et puis, la bière, il n'y avait que ça de vrai en réalité ! Il se laissa donc glisser dans le conduit de l'âtre.

Ho ho ho !

Fit-il en faisant son apparition, juste avant de pousser un cri parce que ses chausses étaient en train de prendre feu ! Il aurait dû balancer un seau d'eau par la cheminée avant de se laisser glisser dedans. Maintenant, il avait eu une épilation gratuite du postérieur. Dans sa débandade pour tenter d'éteindre son fessier chauffant, Jebediah ne fit pas attention où il se trouvait et percuta plusieurs personnes avant de se rendre compte qu'il était en train de piétiner quelque chose. Un violent coup dans l'estomac, pareil à un projectile lancé à pleine vitesse, le fit se plier en deux pendant qu'une bordée de jurons se faisait entendre à ses oreilles. Il reconnaissait cette voix. C'était celle de la femme qu'il avait vu éjecter un poivrot hors de son établissement. Assurément, il venait lui aussi de faire une bêtise, se la mettant à dos et il allait finir par se retrouver dehors. Et dire qu'il voulait simplement se présenter comme un bon commercial avec de la bonne boisson. Pourquoi fallait-il que la plupart des choses qu'il entreprenait tourne à la catastrophe ? D'autres coups suivirent le premier, finissant d'expulser l'air de ses poumons et de le mettre quasiment KO par terre.

Sans autre ménagement, Drem le traîna par terre jusqu'à la devanture de sa taverne. Après un dernier coup de pied dans les côtes, elle le balança sur la place et claqua la porte derrière elle, lui signifiant ainsi tout refus d'autorisation de revenir pointer le bout de son nez. Jebediah gémit comme un nouveau-né – qu'est ce que cela faisait mal, à la fin ! - tandis qu'il se remettait péniblement debout. Visiblement, ce n'était pas avec cette taverne qu'il allait faire affaire. Et il préférait éviter de tenter sa chance dans les autres établissements au risque de se voir donner la même correction. Il préféra plutôt la sécurité en faisant son truc dans son coin. Ainsi donc, il alla chercher la roulotte à bras où il avait disposé dessus les quelques tonneaux de bière en sa possession. Il s'installa sur l'une des places, achalandant au mieux son présentoir. Se massant l'estomac qui continuait douloureusement à l'élancer – ses côtes fêlées auparavant étaient assurément cassées maintenant – il se racla la voix et commença à haranguer la foule.


Oyez oyez braves gens ! Bières à bas prix ! Venez vous désaltérer le gosier ! Bières de bonne qualité ! Avec cette bibine, vous en aurez plein la pine !

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Dim 27 Jan 2019, 22:42


Cela faisait quoi ? Quatre, peut-être cinq fois que des inconnues l’embrasser ? En toute honnêteté Ethen n’était pas ennuyé, c’était de bien jolie femmes qui lui avait offert, non son vrai problème c’était le nombre de branche de guis qu’elle venais de remarquer. A force de vouloir éviter la foule elle se retrouvé à chaque fois dessous. Non vraiment ça ne l’ennuyé pas, la dernière fut sacrément charmante, mais savoir qu’elles étaient payées pour rester là et embrasser tout le bien venue la faisait douté sur l’hygiène de la situation. Il fallait voir certaines personnes autour, loin d’elle l’idée de jugé, mais quand même…

« C’est injuste, c’est toi l’humaine et c’est toi qui profite le plus de ma culture. » Ethen attrapa le godet de bière chaude qu’y lui était tendu, esquissant un sourire moqueur a son vieux camarade réprouvé. Anil était un des rare avec qui elle avait gardé contact depuis son départ de Bouton d’Or il y a des années. Il était même venu à son mariage avec Eliza autre fois. Un vrai effort pour un homme qui dèbect tout ce qui est à base de plume blanche et beauté illuminante.

« Ça s’appelle le charme mon ami. »
« Le charme ? Quel charme ? Ne me regarde pas comme ça, oui tu es belle mais regarde-moi ! On est deux a marché sous la branche et c’est toujours toi qu’elle choisisse… »

Ethen avait un peu de peine pour son camarade. Il avait l’air vraiment triste, même si elle savait qu’il ne faisait que joué de ses yeux de chien battu pour l’amadoué. Gentiment elle lui tapa l’épaule, levant les yeux au ciel quand il la regarda avec espoir et ivresse. 

« Anil, je ne t’embrasserai pas. Stop tes fantasmes débiles tout de suite avant que je le fasse moi-même. »

Il se mit à rire, sachant très bien dès le début qu’il n’avait aucune chance. C’était que ces femmes n’étaient pas les seule a la trouvé charmante, Ethen malheureusement était la cible de beaucoup d’hommes. Ces propres amis se moqué d’elles, et comme elle n’en avait pas beaucoup elle prenait vraiment soin de gardé une ligne frontière strict et clair. Vidant son verre, Anil le jeta derrière son épaule criant un « Maa Santa'Claus ! » une tradition supposé porté chance et bonheur pour celui qui brisé son verre. Sauf qu’avec le monde qu’il y avait, on peut s’en douter, le verre ne se brisa jamais. Non, il rebondit enfaite sur le dos qu’un homme qui n’apprécia pas du tout. Aucun mot ne fut échanger qu’un poing dans lancer dans le visage d’Anil, encaissant difficilement avant de ce jeté sur le grand gaillard. Pour la seconde fois Ethen leva les yeux au ciel. Excite-t-il seulement un réprouvé avec un cerveau ? Posant son verre sur le plateau d’une serveuse qui c’était stopper sur son chemin à cause du grabuge, comme quelque personne d’ailleurs, Ethen soupira. Sans offense père. Et puis sans plus attendre elle se jeta sur l’homme qui venait de prendre par derrière Anil. Elle aurait bien laissé son camarade se débrouillé seul, mais là ça devenait inégale.

Après quelques coups donner et beaucoup trop reçu à son gout, ils furent tous séparé par les autorités présente. Avant de se retrouvé dans plus d’ennui Ethen attrapa fermement Anial par le collet pour l’entrainer loin de l’amas de problème qu’il avait engendré. Cela n’était pas avec le consentement du réprouvé qui passa son temps a proféré insulte sur insulte en Zul’Dov avant d’être jeté par Ethen dans un coin sombre du marché, attrapant au passage une chope de bière pour lui jeter à la figure.

« Je prends vraiment sur moi pour respecter l’esprit de Santa’Claus, mais tu commences sérieusement à ronger ma patience Anil. »

Ethen ne pouvais s’empêcher sa voix d’être acide. Elle était là pour respecter les coutumes de ses origines réprouvées, prendre plaisir a participé à quelque chose de festif, pas de gardé un enfant. Sifflant entre ses dents, elle essuya le sang qu’elle avait sur la tempe, se rendant compte sous la douleur qu’elle devait l’avoir fendu. Baissant les yeux sur Anil couvert lui aussi de blessures en tout genre, il fixer le sol comme un gamin punis. Elle secoua la tête désespérée. Bien sûr elle aurait dû si attendre. Lui tendant la main, elle lui fit signe de la prendre quand il leva les yeux vers elle. Contre tout ce qu’elle souhaité, une fois debout le grand bougre la serra dans ses bras en riant. 

« Je savais que tu n’resterais pas fâché ! »
« Ça va, ça va. Lâche-moi où la prochaine fois je te noie dans un fut de bière. »
« Ça ne serait pas la pire façon de mourir tu ne crois pas ? » ria-t-il avant de s’éloigné.

Anil avait tendance à beaucoup trop joué avec le feu, mais Ethen le connaissait depuis son enfance, il était comme un frère pour elle. Un des rare à ne jamais avoir eu de différent avec le fait qu’elle soit humaine. C’était même elle qui lui avait appris a parlé commun. Il était un des rare à être resté après l’enterrement de son beau-père, puis de sa mère. Il avait de la chance qu’il compte pour elle comme un membre de sa famille, beaucoup de chance. Parce que maintenant qu’il l’avait prise dans ses bras elle santé tout autant que lui la bière et elle collé affreusement. Répugnant. Maintenant personne voudrait l’embrasser… un mal pour un bien.

« Ô regarde des gâteaux ! »

Anil et son âge mental de trois ans avait repris le dessus n’attendant pas qu’Ethen le suive pour aller au stand a quelque pas de là qui offrait des gâteaux contre quelques pièces. Sachant qu’Anil n’avait pas un sous en poche et qu’il commencé déjà à attraper toute sorte de gâterie, Ethen se précipita pour demander combien tout cela coûté. La femme lui sourit gentiment, apparemment loin d’être perturbé par l’ogre qui était en train de dévalisé sa marchandise.

« C’est une œuvre de charité, vous donnez le montant que vous voulez. Vous aiderez le financement des orphelinats de Sceptelinôst. Vous avez dû croiser ses enfants qui distribue des gâteaux. Ce sont des petits de l’orphelinat. »

Ethen acquiesça. En effet elle en avait vu et se sentait soudainement gêné car Anil leur avait pratiquement à chaque fois vidé leur panier sans jamais rien leur donner. Si Ethen avait su que ça n’était pas gratuit elle leur aurait donner quelque chose. Maintenant elle se sentait coupable. Anil, pour sa part était déjà en train de dévoré ses récoltes. L’humaine lui jeta un regard noir qu’il ne remarqua jamais, mais qui fit rire la vendeuse.

« Vous savez ce n’est pas grave si vous n’avez pas de quoi donnez, l’esprit de Santa’Claus nous accompagne tous qui que nous soyons. »

La guerrière avait beaucoup de respect pour cette coutume, sa mère et son beau-père y avait toujours était très attaché et elle avait entendu beaucoup d’histoire sur ce que son père avait fait durant la fête de Santa’Claus a Sceptelinôst chaque année qu’il y était. Elle aimé cette fête, elle était fière d’avoir du sang réprouvé pratiquement uniquement pour ça.

« Ne dite pas n’importe quoi, je serais ravi d’aidé les enfants. »

Ne pas avoir ses parents, elle savait ce que cela voulait dire aujourd’hui. Etre seul, sans famille car la vie en avait décidé ainsi. C’était purement cruel que de n’avoir aucune compassion. Ethen sorti alors sa bourse qui contenais toute sa monnaie réprouvée. Elle fit un rapide calcul de ce qui lui faudrait pour manger et dormir encore avant de repartir, puis tendit deux Galleon et quelques Knu sans regardé deux fois. La femme écarquilla les yeux, mais Ethen ne se sentis pas moins gêner. Si elle avait tout ce qu’Anil avait pris aux gamins elle trouverait que c’est la moindre des choses.

« C’est beaucoup ! Merci, merci pour les enfants ! »

Ethen se contenta de sourire poliment regardant a peine la femme ranger ça soigneusement dans sa caisse. Elle se demandé combien de gens avait donner et combien pour que cela soit considéré comme un énorme dons et eux un pincement au cœur. Elle repasserait peut-être un jour voir comment ces enfants vivais.

« Maa Santa’Claus, din. » salut Ethen avec respect.
(Joyeux Santa’Claus, Madame)

Surprise mais non sans plaisir qu’une étrangère parle sa langue, la femme lui répondit avec un sourire. Ethen qui avait une nouvelle fois attraper Anil par le bras l’entraina au stand suivant. Un petit marchant de statuette de Zaahin. C’était amusant car d’ordinaire il était plus commun qu’un réprouvé sculpte lui-même sa figurine, faisant parti d’une communion avec la force du héros. L’humaine devait devais admettre qu’elles étaient vraiment belle. Elle réprima un sourire quand elle en aperçu une d’un homme au visage couvert par la tête d’un tigre. Elle l’attrapa sans y penser, faisant signe au vendeur.

« Combien ? »
« Deux mille Knu. »
« Deux mille Knu ? C’est un peu cher. »
« C’est une représentation du Zaahin Zel’Eph, le gardien de notre peuple norethaan. »
(étrangère)

Ethen plongea son regard noir dans ceux du réprouvé qui clairement la prenait pour une idiote et l’insulté avec son ton dégouté comme si elle venait de l’insulté lui et toute sa famille. Anil ria derrière son épaule, semblant s’être intéressé au fait qu’on s’en prenne a son amie.

« Daar ek kulaan, mey ! »
(C’est sa fille imbécile)

Cela ne parut pas déstabilisé l’homme, alors Ethen leva pour le troisième fois les yeux au ciel ce soir. Elle qui voulais passer inaperçu il fallait toujours qu’Anil s’amuse a la défendre, comme si elle en avait besoin. L’artiste se pencha sur la table comme pour vouloir dire un secret, le visage couvert d’un amusement pervers.

« Ahrk io loost slyna ek Paaz Kiin'Din diist. »
(Et moi j’ai baiser Paaz Kiin’Diin hier)

Très elegant. Ethen sentit Anil se tendre derrière lui. La colère monté devant l’insulte fait d’un a une Zaahin et deux à son amie. Pour sa part Ethen n’en avait que peut faire. Elle ne rechercher aucunement la célébrité et encore moins de par son sang. Enfaite elle avait pitié de cette homme qui aurait très bien pu faire une affaire en vendant un de ses articles, et qui avait préférait blasphémer en se moquant d’une vérité ou d’un mensonge, qu’importe finalement. Il avait simplement perdu une affaire. Calmement l’humaine posa la statuette sur l’étale et s’éloigna sans rien ajouté. Anil la suivit incrédule.

« Tu ne vas pas lui apprendre les bonnes manières ? Il t’a insulté Ethen ! Il a craché sur une Zaahin ! »
« C’est un idiot, on ne peut pas dire le contraire, mais on sait déjà assez fait remarqué tu ne crois pas ? L’esprit de Santa’Claus est festif et j’aimerais profiter de la fête sans avoir à me battre ou justifier mes actions. »

Anil se senti coupable, Ethen pouvais le voir. Son ami savait qu’elle ne tenait pas vraiment ce que l’on sache qu’elle était la batarde d’un Zaahin, même si chez les réprouvés cela ne faisait aucune différence, Ethen ne voulais pas d’ennui. Son père avait été discret sur la question, et elle était heureuse d’avoir toujours une bonne relation avec lui, mais ça ne regardé qu’elle uniquement. Comme pour faire la paix, Anil lui attrapa de nouveau une chope de bière. Ethen l’accepta et trinqua avec un léger sourire. Le réprouvé n’était pas toujours le plus vif d’esprit mais c’était un bon bougre et ils passèrent le reste des festivités a contemplé le grand sapin et ce promené d’étale en étale sur le marché, sans jamais plus rien acheté vu que de toute façon Ethen était maintenant ruiné…

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