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 Briser la glace pour mieux s'en servir [Mitsuko]

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Lun 01 Jan 2018, 13:58


Le froid était supportable grâce au ciel clair qui laissait voir un soleil radieux. Ce jour était parfait pour les activités en plein air. Zéleph était contant. Non, il était heureux. Il avait eu peur que ce voyage soit un faisco, et jusqu’ici il s’en était assez bien sortie. Nous étions les jours autour de la fête hivernal de son peuple, le Noël de Santa Claus, ou plutôt le Lus Sata'claus. Une fête particulièrement importante pour Zéleph, qui enfant avait une grande admiration pour le Capitaine Claus, un pirate comme aucun autre. Peut-être que ce n’était qu’une légende, mais il était vrai que le pirate avait pour habitude de volé pour donner aux enfants malheureux, il y a plusieurs siècles de ça. Un désespoir que Zéleph avait connu petit, alors il trouvé cette fête importante pour se souvenir de qui il avait été autrefois. Pauvre, chétif et esseulé. C’était une coutume importante pour tout son peuple, et il était normal de passer ses jours avec les gens les plus importants pour soi. Il aurait souhaité être entouré de plus de gens, mais il était avec son fils et c’était déjà tellement pour son vieux cœur. Erza lui avait permis de l’emmener. Surement dans un élan de générosité créer par ces jours si uniques. Qu’importe, elle n’avait pas oublié de le menacer au passage, et il n’avait rien dit, parce que tous les Aetheri et les anciens Zaahin savaient que Zéleph en mourrait s'il arrivait quoi que ce soit à Azaël.

C’était ainsi qu’il avait choisi une destination où il savait qu’il serait tranquille, aucun réprouvé ne viendrait l’inquiéter, puis sur tout, Azaël devrait si sentir à son aise. C’était réellement la seule chose qui comptait pour le réprouvé. Son fils avait besoin d’un certain confort. Il disait souvent qu’il était fragile et que c’était pour ça qu’il devait faire particulièrement attention à lui. Zéleph savait que ça n’était pas vrai, mais qui comprendrait à quel point son fils était spécial ? Il valait mieux que les autres croient que son enfant avait une fragilité particulière plutôt que connaître la vérité. Personne ne comprendrait. Quelque part Zéleph espérait que les magiciens comprendraient mieux son fils que les réprouvés. Après tout il était habité par leurs magies. C’était délicat, mais le réprouvé bien que blessé que son fils ne soit pas de sa nature, devait faire l’effort d’accepter son appartenance à une autre et faire avec.

Le voyage jusqu’aux terres du lac bleu ne fut pas de tout repos. Azaël, à sa manière d’être unique n’était pas non plus facile à gérer. Il ne parle pas beaucoup, voire pas du tout. Pour un enfant ça n’était pas commun. Zéleph devait être honnête et admettait qu’il aime que son enfant soit calme et non perturbateur, mais c’était du coup assez dur de savoir ce qu’il voulait ou non. De plus, si quelque chose de contraire à son aise arrivé, la situation pouvait rapidement tourner au vinaigre. S'il y avait bien une chose avec laquelle Zéleph n’était pas doué c’était la magie. Une de ces craintes avec Azaël était qu’il fasse une crise et le mette dans une situation qu’il n’était pas capable de gérer. Jusqu’ici loué soit les Zaahin, rien d’extravagant n’était arrivés. Il fallait dire que Zéleph était aux aguets à chaque seconde. Une certaine anxiété l’habité, il avait du mal à se détendre, mais sans aucun doute ça en valait le coup.

Il fallait voir. Le lac était magnifique à cette époque. La neige avait recouvert de son blanc immaculé les environs. L’eau avait gelé, presque totalement créant une large zone où les magiciens s’amusaient à une drôle de discipline que Zéleph n’avait jamais eu l’occasion de voir avant. Ils marchaient sur la glace. Ou, non, ils glissaient sur la glace. Avec l’aide de bottines doté de lames d’acier aiguisées comme du rasoir. Le réprouvé devait être honnête, voir cette danse sur le lac était fascinant. C’était beau. Il y avait quelque chose d’élégant et de léger dans les mouvements des magiciens. Il enviait cette aisance. Les rires et la joie pouvaient se lire sur chacune des personnes sur le lac, semblant défait de toute inquiétude, heureux et détendu. L’ancien roi était ravi d’avoir choisi cette destination, Azaël aller pouvoir découvrir et vivre les coutumes de son peuple. C’était important. Après quelques jours suivant leurs arrivése, Zéleph avait décidé qu’il était temps de s’essayer à cette chose qu’était le « patin ». Alors il avait payé tout l’équipement qu’il fallait pour son fils et lui. Il n’avait pas hésité une seule seconde, bien que ça ne soit pas donné pour des bottes soudées à de la ferraille. Il avait aidé son fils à bien enfiler les siennes, avec toutes les précautions qu’il avait apprises à avoir. Azaël semblait curieusement excité, n’ayant pas quitté une seule seconde la glace des yeux, comme fasciné par ce qui si passé. Zéleph était à la fois soulagé et inquié. Il avait vu certains magiciens tombés de façon violente. Pas qu’il ait peur de se faire mal, ça, c’était mal le connaître, non, il n’aimait pas l’idée qu’Azaël se blesse. Pour un autre de ses enfants, il devait avoué qu’il aurait trouvé ça formateur, mais avec son petit magicien, tout était différent. « Et voilà Strikon… » À peine eu il finit de lacer les chaussures de glace de l’enfant, que celui-ci était déjà parti sur la patinoire. Zéleph ne put dire, ni faire quoi que ce soit d’autre que le regarder s’élancer avec entrain sur le lac. Quelle fut sa surprise quand il regarda son fils patiné comme si c’était sa seconde nature. Avait-il déjà fait ce genre de chose ? Où aurait-il pu apprendre ?

Le réprouvé se prit à admirer son garçon quelques minutes. Azaël avait l’air épanouie à créer des motifs bien spécifique sur la glace. C’était reposant à regarder. Peut-être un peu trop pris dans sa contemplation, il sentit à peine une main se fermer sur son avant-bras. Quand il baissa les yeux pour regarder la personne, il lui fallut cligner des yeux deux fois avant d’entendre ce qu’on lui adressait. « Monsieur ? » Le sourire délicat de la jeune femme le fit totalement revenir à lui. Le regard patient, comme si elle comprenait et attendait sans se soucier que le réprouvé reprenne ses esprits.  Une fois fait, elle continua d’une voix douce. « Avez-vous besoin d’aide ? » Elle fit un geste vers la glace et il comprit qu’elle lui proposer de lui apprendre à glacer. Sincèrement, Zéleph fut tenté. Puis il regarda à nouveau son fils. Deux choses faisait qu’il devait refuser. La première, il aurait eu l’aire d’un idiot, lui Zéleph Stark, à avoir besoin de l’aide d’une inconnue pour apprendre quelque chose qui semblait si facile, et la deuxième était qu’il ne pouvait pas se permettre d’être distrait par qui que ce soit alors qu’Azaël était sous sa garde. « Je vous remercie, mais ça ira. » Elle lui jeta un regard déçu, mais ne dit rien de plus, acquiesçant en acceptant son choix et lui sourit en partant. Il ne pouvait pas dire qu’il ne regrette pas son choix, la regardant s’éloigner lentement.

Soupirant, il s’approcha de la glace. Persuadé que c’était aussi simple que de marché, il fit ses premiers pas sur le lac. Seulement, le réprouvé avait oublié qu’avant de savoir marché, fallait-il encore apprendre. Il ne fallut pas une seconde avant qu’il se s’effondre en grognant une insulte, ses reins frappant de tout son poids la glace durent comme de la pierre. Le regret finit de l’envahir totalement. Finalement, sans arrière pensé, il aurait de l'accepter l’offre de cette femme.

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Strikon : mon petit
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Mitsu
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Mitsu
Mar 02 Jan 2018, 15:53

« Il n’est pas ici. ». C’était une constatation sèche. Illithya fixa l’inconnue avec peur. Mitsuko avança vers sa mère d’un air déterminé. « Dîtes moi où il se trouve sinon je promets de vous tuer. ». L’Ombre ne souhaitait pas que son interlocutrice la reconnaisse. Bien entendu, elle ne l’aurait jamais assassinée, mais la blonde n’avait pas besoin de le savoir. « Et ne jouez pas les femmes courageuses à tenter désespérément de prévenir quelqu’un. Anéantir Bouton d’Or ne fait pas partie de mes priorités mais, sait-on jamais. Dans un accès de colère je pourrai être amenée à revoir mes plans. ». Elle avança un peu plus, son regard plongé dans celui de la Magicienne. « Dîtes moi où il est. ». Elle réussit à la convaincre, même si elle n’avait jamais douté de sa capacité à y arriver. En réalité, ils étaient peu à pouvoir lui résister. Si ce n’était pas par sa prestance, elle obtenait généralement ce qu’elle souhaitait par stratégie ou par magie. Il valait mieux ne pas en arriver là. « Z… Zéleph l’a amené au Lac Bleu. ». « Hum. ». Cet homme était désespérément toujours sur son chemin. Lorsqu’il n’y était pas physiquement, c’était ses propres pensées qui l’y plaçaient. Elle aurait pu décréter qu’elle irait voir son fils à un autre moment, qu’il était préférable de le laisser en compagnie de son père. Cela aurait été plus intelligent, plus rationnel. Seulement, c’était mal la connaître.

Marcher sur les Terres du Lac Bleu lui rappelait son enfance. Petite, elle jouait sur la surface glacée du lac, patinant avec d’autres Magiciens. C’était il y avait si longtemps qu’il était étonnant qu’elle s’en souvienne encore. Heureusement, son futur époux, de qui elle serait bientôt veuve, ne vivait guère ici. Elle ne souhaitait pas le croiser, pas maintenant. Elle devait trouver Azaël. Le fait que chaque Mage Blanc semble de sortie ne lui facilitait pas la tâche. Partout, des individus distribuaient des marrons chauds et du vin afin d’oublier quelques instants la température glaciale. Mitsuko se fichait bien du froid. Elle ressentait ce qu’elle voulait et son statut d’Ombre avait des avantages non négligeables. Ce ne fut pas son fils qu’elle vit en premier mais le Réprouvé. Une jeune femme lui tournait autour, sans doute une Magicienne le trouvant attirant et lui offrant ses services pour apprendre indirectement à le connaître. La brune plissa les yeux avant de se rendre compte de sa possessivité. C’était idiot. Elle était totalement libre de considérer Zéleph comme un moins que rien, de le haïr ou de ne ressentir qu’un néant abyssal pour sa personne. Pourtant, ce n’était pas le cas. Elle savait qu’elle était elle-même la cause de son état, ce qui rendait les choses d’autant plus stupides. La chute qu’il fit vit naître un sourire moqueur sur le visage de celle qui se faisait appeler Ostara. Elle leva les yeux au ciel puis s’avança pour louer des patins. Avait-elle réellement épousé cet homme ? La question la fit rire et elle s’avança sur la glace, une fois chaussée. Elle avait des projets de grandeur, souhaitait conquérir le monde d’une façon ou d’une autre, devait étudier l’anomalie détectée par le Dieu de la Mort et voilà qu’elle allait se retrouver à faire la causette avec son ancien époux dans l’objectif de passer une journée à peu près normale, en famille. Elle était certaine qu’Azaël n’était pas dupe de son petit jeu de changement d’apparence mais il ne vendrait pas la mèche pour autant. Mitsuko le fixa un instant faire des figures symétriques sur la glace. Une fille de son âge essaya de l’aborder, copiant les mouvements qu’il faisait. Les choses se passeraient bien tant qu’elle ne déconstruirait pas la ritournelle qu’il avait instauré.

L’Ombre s’approcha de Zéleph. « Si j’avais à noter votre chute, Dovahkiin, je vous mettrais un huit sur dix. Elle était pas mal mais je suis certaine que vous pouvez faire beaucoup plus spectaculaire. ». Elle sourit, visiblement moqueuse. « Il faudra, cela dit, m’expliquer pourquoi vous vous mettez toujours sur ma route. Si vous me suivez, je crains fort que ce soit peine perdue. Je suis déjà mariée. ». Elle lui tendit la main. « Cela dit, pour les miens, la saison des neiges est celle de l’entraide. Laissez de côté votre propension à me voir comme une ennemie et je vous aiderai à tenir debout sur vos jambes. Enfin… je ferai ce que je peux avec vous. Néanmoins, j’ai toujours trouvé que les défis les plus grands sont les plus délicieux à relever. ». Son sourire s’élargit. Avec lui, elle pouvait s’attendre à tout. C’était ce qui était amusant avec les Réprouvés, au final. « De toute façon, soit je m’occupe de vous, soit je m’occupe de lui. ». Elle fit un petit signe de la tête vers Azaël. « Et avec votre dextérité sur la glace, je pense que vous aurez beaucoup de mal à vous interposer cette fois. ».
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Mer 03 Jan 2018, 11:40


Cette journée devait être parfaite. Sans dérangement, Juste lui est son fils en plein air. Bien sûr c’était sans compter sur son karma négatif. Sa chute sur la glace était déjà quelque chose qui l'agaçait déjà, mais quand il reconnut la voix qui s’adressait à lui, le réprouvé en eux les dents grisantes. Y avait-il dans sa vie, un seul instant où il n’avait pas croisé le chemin de femmes insupportable ? Ouvrant les yeux, il ne cacha pas son soupiré d’exaspération en voyant la silhouette de problème se dessiner devant lui. Ses nerfs étaient fragiles, seulement il savait qu’il ne pouvait pas juste céder à l’énervement. Ce serait lui faire un cadeau, et ça ne ferait que compliquer les choses. Après avoir rapidement jeté un œil à Azaël pour s’assurer que tout allait bien pour lui, en se redressant, il posa son regard sur la main tendue. Le réprouvé laissa ses yeux remontés pour le plonger dans ceux de cet aliéné, l’air de dire « sérieusement ? ». Il n’avait pas vraiment compris pourquoi elle lui faisait la conversation, ni pourquoi tout d’un coup elle proposait de l’aider, même s’il réalisait qu’au final ça ne devait être que pour l’humilier davantage. Il n’était pas dupe. Il en avait croisé de nombreux autres comme elle. Il en avait même épousé une. Sincèrement il était épuisé rien que d’y penser. Maintenant il regrettait la jeune magicienne. Il n’aurait pas dû sous-estimer cette discipline et accepté son offre. C’était son problème. Il repoussait toujours les gens intéressants et finissait avec les plus médiocres. Il allait devoir travailler là-dessus.

Quand il fut question de son fils, le choix fut vite fait. À contre cœur il attrapa la main de la femme dans la sienne. Gant contre gant il se redressa du mieux qu’il put. Être sur la glace, c’était être instable au possible. Il faillit tomber à nouveau à peine était-il arrivé sur ses pieds. Après quelques secondes d’incertitude et d’une légère angoisse de pensé qu’il allait à nouveau s’effondrer, il se rendit compte dans quelle position il c’était mis pour éviter le drame. Comme un chat effrayait par l’eau, il était accroché à Ostara, la tenant plus fortement qu’il n’aurait dans ses bras. La panique pouvait vous faire faire réellement n’importe quoi. « Hum… excusez. » Lentement il la lâcha, desserrant ses prises sur ses bras en s’éloignant. Sauf qu’il fut incapable de la lâcher réellement. L’une de ses mains encore fermé autour du bras de la femme, n’osant pas la retirer, sentant bien qu’il n’avait aucun contrôle sur sa tenue autrement.

Il ne comprenait pas trop comment c’était possible. Il voyait autour de lui les gens glacés sur la glace comme si c’était leurs secondes natures, et lui incapable de rester droit sans se tenir. Il était pourtant habité par les forces du serpent. Rapide, agile et léger comme le vent. Sa dextérité était sans pareil. Il pouvait être si rapide qu’il était capable de disparaître, alors où était le problème ? Très honnêtement Zéleph était ennuyé et énervé contre lui-même. Il n’y avait aucun sens à cette situation. Au moins son fils était heureux. Peut-être devait-il simplement aller s’asseoir au bord du lac et se contenter de l’observer ? Il n’était pas commun pour l’ancien roi d’abandonner un combat, mais il ressentait cette incertitude enfantine qui l’empêchait totalement de réfléchir tel le guerrier sanguinaire qu’il était d’ordinaire. Soudain Zéleph avait dix ans, incertain et anxieux. Il n’en avait rien à faire que cette femme se moque de lui, ou l’enfonce dans sa défaite. Il voulait juste quitter cet endroit de torture. Sauf que quand il leva les yeux vers la berge du lac, il fut accablé par la distance. Comment avait-il fait pour s’éloigner autant, en si peu de temps ?

Cette fois il était définitivement vaincu. « Très bien. Montrez-moi. » ça sonnez plus comme une supplique qu’un ordre. Même si son regard se voulait noir, sa prise sur le bras d’Ostara était bien trop forte pour un homme en confiance. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait en échange de son aide, car il n’était pas idiot, tout avait un prix dans ce monde, surtout pour une femme de son genre. Seulement, a cet instant, tout ce qui l’intéressait c’était être au moins capable de regagner la berge. Du coin de l’œil, il restait toujours attentif à son fils. Il n’aimait pas ne rien pouvoir faire si quelque chose arrivé. Elle avait raison, c’était peut-être même cette idée qui le rendait le plus malade. Un sentiment d’inquiétude et d’impuissance qui commençait sérieusement à le rendre fou.

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 04 Jan 2018, 00:01

Un fin sourire victorieux se dessina sur les lèvres de Mitsuko. Le petit chantage affectif qu’elle lui avait fait était d’un très mauvais goût mais, après tout, il fallait bien trouver une raison de le faire plier à ses caprices. Être ici, avec lui, en était déjà un qu’elle ne se serait pas pardonnée en temps normal. Faire du sentimentalisme ne lui ressemblait pas. Pourtant, elle dut bien avouer, après qu’il se soit trop rapproché d’elle, qu’elle se comportait comme une idiote. À peine les bras de l’homme placés autour d’elle qu’une pensée fugace, appartenant au passé, l’assaillit, une scène ô combien érotique, une parmi des centaines desquelles ils avaient été les personnages principaux. Un courant la traversa et son état psychologique changea soudain. Elle était folle. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui prenait tout à coup. Son regard glissa lentement autour d’eux, la jeune femme suspectant une saleté d’Æther de lui jouer des tours. Cependant, au fond, elle savait qu’elle était son seul bourreau. Elle pouvait l’oublier totalement et elle ne le faisait pas. S’ennuyait-elle au point de rechercher sa compagnie ? Manquait-elle de défi pour vouloir qu’il devienne de nouveau sa faiblesse ? C’était d’un très mauvais goût, d’autant plus qu’elle était celle qui avait brisé leur mariage. Pourquoi au juste ? Parce qu’elle voulait fuir loin de lui ? Parce qu’elle souhaitait qu’il la conquière comme jadis ? Tout ceci était flou et agaçant. Elle eut soudain envie de lui répliquer sèchement de ne pas s’approcher d’elle mais, là encore, elle était la seule fautive : c’était elle qui lui courait après, elle qui l’avait rejoint ici. Elle se contenta donc simplement de soupirer.

« Très bien, mais faites ce que je vous dis sinon je vous abandonne là. » fit-elle, ayant soudain envie de partir, tout simplement. « Sachez que je ne vous aime pas. Si je vous aide, c’est pour Azaël. ». La vérité était ailleurs mais elle n’arrivait pas à la saisir. Rester trop longtemps mariée à cet homme devait avoir eu les mêmes effets qu’une drogue. Elle l’avait aidé à soigner son alcoolisme et voilà que c’était elle qui se retrouvait à lui courir après comme lui l’aurait fait jadis avec le meilleur des vins. Elle s’était accoutumée à son être trop longtemps, si bien qu’elle se torturait elle-même à présent, comme la plus stupide des gourdes. D’un geste sec, elle le força à la lâcher. « Ne bougez pas le temps que je vous explique. ». Elle tourna autour de lui avec dextérité de façon à se positionner derrière le Réprouvé. « Tout d’abord, vos jambes sont trop tendues. Il faut que vous pliiez les genoux, ça vous donnera plus d’équilibre. ». Elle se colla un peu à Zéleph de façon à caller ses genoux contre l’arrière de ses jambes, appuyant sur celles-ci pour le positionner correctement. Une fois que ce fut fait, elle repassa devant lui. « Le reste est une question de balancement… Vous devez répartir votre poids de façon alternée entre votre pied droit et votre pied gauche. C’est un peu comme une caresse… Ne cherchez pas à résister au mouvement… Ne soyez pas brusque mais, au contraire, doux. Le moindre geste abrupt vous desservira. ». Elle lui prit les mains et recula lentement avant de le tirer vers elle. « Vous devez apprivoiser la glace. Elle paraît assassine mais une fois que vous aurez réussi à la comprendre, vous réaliserez que les sensations qu’elle vous fera vivre seront les plus merveilleuses de votre existence. ». Elle se mordit la lèvre inférieure avant de sourire. Elle réalisait qu’elle se livrait à un jeu de sous-entendus totalement déplacé pour les deux inconnus qu’ils étaient. Pourtant, elle n’était pas certaine qu’il y ferait attention. Comme pour oublier cette fatalité qui voulait qu’elle n’arrivait pas à se débarrasser de lui, elle prit un peu plus d’élan pour l’entraîner un peu plus vite avec elle, patinant toujours à reculons. Un air malicieux germa alors sur son visage. « Pour freiner, vous devez positionner l’un de vos pieds perpendiculairement à l’autre. Je suis sûre que vous allez vous en sortir, Shizuo. ». Elle prit bien plus de vitesse et finit par le lâcher totalement, restant tout de même devant lui. Très peu de temps après, elle s’arrêta net de façon à le forcer à faire de même. La question restait de savoir s’il allait y arriver.

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Jeu 04 Jan 2018, 22:39


Zéleph acquiesça à contre cœur. À peine avait-il accepté qu’elle lui taper déjà sur les nerfs. Elle ne l’aimait pas, eh bien lui non plus, au moins ils étaient sur la même longueur d’onde. Ce qui arrête ses pensées fut plutôt le fait qu’elle suggère de faire un effort pour Azaël. Pour quelle raison au juste s’intéressait-elle tant à son fils, et de plus souhaité lui venir en aide pour son bien ? Quelque chose n’était pas clair dans ses agissements. Il n’eut pas réellement le temps de plus y réfléchir, mais c’était bien certain, elle avait un réel attachement pour le petit magicien. Ce qu’il fallait savoir maintenant c’était quel genre d’attachement et ce qui l’autorisait à en avoir un. Seulement oui, sa réflexion fut courte quand elle le lâcha avec dureté, assez pour lui faire croire qu’il allait encore tomber et laisser sa raison à nouveau dangereusement glissée vers l’anxiété.

Rapidement elle fut derrière lui. Il n’aimait pas non plus cette idée. Enfaite-il n’aimait rien de ce qui se passait. Lui, un homme fier comme un lion, se retrouver dans cette position d’inconfort extrême, ça avait quelque chose de contre nature. À peine le temps de penser aux instructions, qu’elle le forcé de son physique, à le faire. Très sincèrement il était dans une telle situation d’incertitude qu’il faisait à peine attention aux contacts mit en œuvre. La seule chose qui comptait pour lui c’était la finalité, c'est-à-dire, le fait de se sortir sans rien se casser, et de la façon la moins ridicule possible, si ça n’était pas trop demandé. Une fois les genoux plié, tendus comme un arc, il ignorait si son dernier souhait serait finalement exaucé. Le principal était de ne pas tomber, il essaya vraiment d’offrir toute sa concentration à la femme devant lui. Ce n’était pas la détermination qui lui manquait, mais il était difficile d’oublier le tremblement de ses genoux causés par l’instabilité de sa position. Balancement, d’un pied à l’autre, y aller doucement. Dans les faits ça semblait d’une simplicité enfantine, mais en pratique ça n’avait rien à voir. Quand elle commença à l’entrainer avec elle avant même qu’il se soit préparé mentalement, ses yeux s’ouvrir en grand, paniqué. « Attendez ! » Sa détresse se perdit dans sa gorge. Il n’avait aucun contrôle sur la situation. Ce sentiment d’impuissance ne lui plaisait en aucune façon. Qu’est-ce qu’elle racontait au juste ? Soudain plus rien n’avait de sens. Elle était folle. La glace, lui procurer du plaisir . Il fallait être un enfant, ou être débile pour aimer risquer sa vie de façon aussi stupide. Les plaisirs les plus merveilleux d’une vie n’avaient rien à voir avec le fait de risqué à tout moment de se casser des cotes ou le coccyx ! Quoique, pour ce dernier il ait une anecdote assez cocasse qu’il aurait pu recompter… mais rien à voir avec ce non-sens !

« Croyez-moi, nous n’avons pas la même définition de « merveilleux », je vous assure que les sensations que je ressens n’ont rien à voir avec du plaisir. » Il n’aimait pas cette boule dans son ventre qui lui donnait une impression de vide. Il était à deux doigts de rendre son déjeuner. Concentré sur la situation, Zéleph ne pouvait s’empêcher de fixer ses pieds. Il était assez futé pour observer comment Ostara faisait, pour essayait de l’imiter, bien que le mouvement soit à l’envers, il avait compris que la clef n’était pas de vouloir marcher, mais d’en effet lancer, le pied dans l’idée de glisser. À peine avait-il repris légèrement confiance, voyant qu’il ne tombe pas —bien qu’il faille aussi dire, qu’il s’agrippe aux mains d’Ostara, comme une moule à son rocher— qu’elle lui parla d'une chose bien désagréable. Freiné ? Non, il n’avait pas été question de ça dans les plans initiaux. Levant la tête assez vite pour en sentir sa nuque faire un drôle de bruit, il la regarda les yeux écarquillés. Le fait même qu’elle l’ait appelé par son prénom fut complètement annihilé par la perspective de se stopper. « Que...Oi ? » Incrédule, il n’eut absolument pas le temps de protesté qu’il était lancer, seul sur le lac. Il essaya comme un idiot d’attrapa à nouveau les mains de la sécurité, ce qui finalement lui fit perdre l’équilibre. « Non. Ne faite pas ça ! » S’ensuivit une drôle de façon de se tortiller dans le but de retrouver un semblant de stabilité. Il la vit du coin de l’œil se stopper, mais quand il prit son courage à deux mains pour faire exactement ce qu’elle avait dit, ce fut une catastrophe. Ô, pas tant pour lui enfaite.

Il c’était strictement plié aux instructions. Plantant abruptement un pied devant l’autre. C’est alors qu’avec la vitesse, non seulement il manqua de se briser la cheville, mais en plus il se projeta lui-même de pleine force en avant. Heureusement, ou malheureusement, tout dépendait du point de vue, quand il finit sa chute, ce n’est pas quelque chose de froid et de dur sur lequel il atterrit. Non, c’était plutôt chaud, et confortable enfaite. Légèrement sonnet, le réprouvé se redressa pour analyser la situation, et fut soudain nez à nez avec un beau regard violet. C’était rare des yeux de cette couleur. Prenant appui là où il pouvait il s’éloigna un peu plus pour avoir une vue d’ensemble. « Je suis navré, vous ai-je fait mal ? » La dame au beau regard était de plus en plus rouge, et le réprouvé ignoré pourquoi, imaginant qu’il devait l’étouffer il se redressa encore, quand il vit les beaux yeux violets descendre vers le bas. Il suivit son regard et rapidement retira sa main du sein de l’inconnue. « Oh ! Je suis désolé ! » Sincèrement, il ne l’était pas. Le réprouvé eut la dextérité nécessaire pour se remettre sur ses patins, il arriva même à offrir son aide pour aider la femme. Il devait avoir l’air soucieux, ou quelque chose du genre, ou peut-être que c’était l’embarras de la magicienne, mais elle se mit à vivement le rassurer. « Je vais bien, ne vous inquiétez pas. Il n’y a pas de mal, nous passons tous par la. » Ce qui canalisa toute l’attention du réprouvé. « Vraiment ? » L’espoir et le soulagement devaient dégouliner sur son visage, car la jeune femme gloussa soudain. « Oui, c’est normal. Et puis, vous n’êtes pas si mauvais. » Le flattât-elle, entourant son biceps de sa main, s’approchant un peu plus. Bien que trouvant ça plaisant, Zéleph n’était pas dupe. Dire qu’il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation serait un mensonge, et il était flatté, mais il trouvait ça quand même drôle. Il venait de littéralement s’effondrer sur elle, et avait palpé sa poitrine sans vergogne —oui, ok, il ne s’en était pas rendu compte, mais tout de même— et apparemment ça lui avait plu.

Le réprouvé n’avait aucune raison de repousser la magicienne, mais quand il vit les yeux violets de la demoiselle grossir légèrement paniqué, il comprit que sa compagne s'était approchée. Certaines femmes faisaient cet effet… « Oh, je n’avais pas vu que vous étiez accompagné, je m’excuse. » Ce qui était plutôt amusant c’est qu’elle disait cela, sans avoir eu l’idée de retirer sa main de son bras. Avait-elle, peut-être l’espoir que ça ne soit pas vrai. Zéleph, de toutes les réponses qu’il aurait pu donner, ne put finalement retenir son rire. C’était trop pour lui. Tout cet enchainement de situation improbable avait fini de l’achever.

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 05 Jan 2018, 00:38

Le sourire qui trônait à présent sur les lèvres de Mitsuko n’avait rien de rassurant. Pincé et irrité, il était parfaitement assorti à son regard qui fusilla littéralement la jeune femme. Elle n’avait aucune chance contre elle. Ses yeux se posèrent quelques secondes sur la main de la stupide créature, encore posée sur le bras de Zéleph avant de remonter vers elle, son sourire ayant fondu comme neige au soleil. Elle la fixait à présent d’un air clairement hostile qui aurait suffi à lui seul à glacer un brasier ardent. « Les Magiciennes sont-elles toutes des garces à l’image de leur reine ? À rêver de se blottir dans les bras d’un homme éminemment dangereux sous couvert de jouer les saintes nitouches ? ». Elle se fichait bien de comment allaient être interprétées ses paroles, par elle comme par le Réprouvé. « Je vous conseille de disparaître avant que je ne vous égorge. ». Elle ferait bien pire si elle ne lui obéissait pas. Oh et puis, à vrai dire, elle n’avait absolument pas la patience d’attendre un quelconque commentaire de sa part. Les gens qui bégayaient devant elle avaient tendance à l’agacer encore plus. D’un geste de la main elle congédia l’imprudente qui se retrouva projetée à quelques mètres de là. Après quelques secondes de silence, son sourire réapparut. Elle semblait songeuse et, en réalité, elle l’était. La jalousie et la possessivité étaient des obstacles qu’elle n’avait jamais pris la peine d’appréhender ou de développer. La chose était intéressante. Elle tourna la tête pour fixer Zéleph. « N’êtes-vous donc qu’un chien en rut, incapable de faire attention où vous mettez vos mains ? ». Le ton était sec, pourtant, cette particularité qu’il avait à être avide de la chair ne lui avait jamais déplu. Elle soupira, envisageant toujours sa position vis-à-vis de lui. Elle devrait la fixer. Amie ou ennemie ? La question se posait. Il ne semblait pas l’apprécier et plus le temps passait et plus la folie qu’il suscitait chez elle était dangereuse pour l’homme.

Comme si elle l’avait soudain oublié, elle regarda autour d’eux, fixant tour à tour les visages des êtres qui patinaient. Elle ne pouvait pas être une gentille petite bonne femme bien élevée qui ferait de grands sourires niais à l’homme de ses rêves. Elle n’était pas comme ça. Du moins, ne le pensait-elle pas. Elle pouvait jouer la comédie mais ce n’était pas le rôle qu’elle préférait. Mitsuko avait endossé celui des gentilles naïves jadis pour mieux assassiner ses cibles. Elle avait gravi les échelons en faisant en sorte que ceux qui la côtoyaient alors la sous-estiment. Le fait est qu’elle répugnait ce genre de femmes, celles qui pouvaient se permettre d’être naturelles et pour qui l’existence n’était qu’un champ de fleurs bleues semblant sourire à un soleil radieux. Elle serait ainsi avec ceux qu'elle épouserait mais quelque chose en elle refusait catégoriquement de s'adonner à cette pratique avec l'ancien Dovahkiin. « Bien. » fit-elle. « Votre leçon est terminée. J’estime que j’en ai fait assez pour vous permettre de regagner la berge et vous laisser une chance de nous rattraper, peut-être. J’ai fait preuve de patience jusqu’ici mais m’occuper des handicapés n’est pas ce que je préfère. Veuillez donc m’excuser. ». Après un petit rire moqueur, elle tourna les talons, son corps se déplaçant avec grâce jusqu’à la position exacte d’Azaël qui se redressa pour la regarder dès qu’elle arriva. La jeune fille qui était avec lui sembla soudain passer au second plan. « Viens, Azaël. » dit-elle doucement en lui tendant la main. Il la prit et elle l’entraîna avec elle jusqu’à la berge dans des mouvements réguliers et coordonnés sans un seul regard vers Zéleph. Le Magicien, lui, fixa son père durant le trajet mais ne dit rien. Bientôt, ils étaient trop loin.

Mitsuko toucha terre la première et défit ses patins avant d’aider son fils à faire de même. Il la suivit ensuite afin de les rendre au bon endroit et ils s’enfoncèrent tous les deux au milieu des individus de son peuple. Il y avait beaucoup de monde mais cela ne semblait guère poser problème au garçon qui s’adonnait à un rituel consistant à éviter les passants dans une danse aussi énigmatique que régulière. Heureusement, le sol était uniforme. La jeune femme sourit, trouvant qu’il semblait beaucoup plus épanoui ici qu’à Bouton d’Or. Elle n’aurait jamais dû le confier à Erza. Il était, certes, en sécurité, là-bas, mais… ce n’était pas sa place. Sans doute devrait-elle en toucher deux mots à Zéleph, prétextant une quelconque raison. Après tout, elle ne lui avait jamais parlé de son lien avec Azaël et, sans lui avouer la vérité, elle en connaissait assez sur les Maîtres du Temps pour prétendre en être un. Elle avait l’embarra du choix. Son regard se posa sur son fils lorsqu’il lui fit un signe de la main, semblant apposer un objet imaginaire sur sa tête. « Non, ce n’est pas le moment. » dit-elle simplement avant de s’arrêter à un stand pour lui acheter un chocolat chaud. Il savait donc parfaitement qui elle était et tout ce qu’elle lui avait susurré lors de leurs nombreuses entrevues n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Elle lui avait parlé de la couronne des Lyrienns qu’elle possédait, permettant de lui redonner un semblant d’humanité, une couronne qu’elle redoutait. Actuellement, elle était libre de s’énerver contre son ancien mari, de le traiter tel un moins que rien, de l’oublier ou de lui sourire d’une manière qui pouvait paraître véridique. Tout n’était que mensonges, tout n’était que manipulation, mais elle contrôlait la situation ; ou, du moins, la situation qu’elle vivait n’était que le fruit de son entêtement à se mettre elle-même dans l’embarra. Avec cette couronne sur la tête, non seulement elle retrouverait sa véritable apparence mais, en plus, elle serait dénuée de tout contrôle sur ses émotions. Et quand elle le ferait, elle ne pourrait qu’affronter la réalité. Elle ne pourrait plus mentir sur ce qu’elle ressentait pour autrui. Elle ne pourrait plus maîtriser son existence. « Un jour, peut-être. ». Tout ce qu’elle espérait, c’était de ne pas être l’une de ces nunuches fleur bleue qui rougissaient pour rien.

« Viens. » dit-elle à Azaël une fois qu’elle aperçut une table libre. Deux longs bancs trônaient de chaque côté. Elle s’assit sur l’un d’eux, le Magicien sur celui d’en face, et ils restèrent silencieux. Il ne faisait aucun doute que Zéleph cherchait son fils. Ce n’était qu’une question de temps.
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Ven 05 Jan 2018, 11:34


Le sort de la magicienne n’avait pas tardé à être scellé. Oubien l’avait-il était dès la seconde où sa main c’était posé sur lui ? Quand Zéleph la vis volé plusieurs mètres plus rien, son rire mourut. Il l’observa s’écraser brutalement, puis glisser encore pendant un moment, d’autre magicien patinant vers elle pour lui venir en aide. Le réprouvé trouvé Ostara un peu excessive. Cette femme n’avait rien fait qui soi répréhensible. Il posa son regard rouge sang sur sa compagne visiblement énervé, et il ne put empêcher un léger sourire venir s’installé au coin de ses lèvres. Voilas une réaction qui s’apparentait étrangement à de la jalousie, et il pouvait le dire car il était maitre dans la discipline. Du moins, il l’avait était. Il préféra ne rien dire, observant calmement la situation. Quand Ostara se tourna vers lui après un instant de flottement, il ne put pour autant cacher son amusement, haussant les sourcilles comme pour se moquer. La réaction fus brève, et ne fit qu’accentué l’amusement de l’ancien souverain. « Un chien ? Eh bien si toutes ces dames sont des chiennes en chaleurs, attendant qu'un vrai Alpha les soulage, il serait cruel de les laisser souffrir inutilement. » Il ne plaisantait cas moitié, bien que d’habitude on l’insulte plutôt de porc, il y avait quelque chose de rafraichissant à être un chien. Puis, il n’avait pas tort. La plupart du temps c’étaient les femmes qui se jeter sur lui, alors oui, dans cette situation il c’était écraser sur cette magicienne, et comme un réflexe de seconde nature, sa main avait naturellement trouvé une place de choix. On pouvait discuter longtemps de s’il avait fait exprès ou non, la réponse était que la vie était bien trop ennuyeuse pour si attardé. Le nombre de femmes par jour qui venait l’abordé n’était certainement pas sain pour l’image de la féminité, mais il n’allait pas mentir c’était flatteur. À une époque Zéleph ne pas passer une nuit sans avoir une femme différente dans son lit, parfois même plusieurs, souvent même… L’animal en lui avait eu besoin de sa viande quotidienne. Jusqu’à ce qu’il rencontre le morceau de roi qui avait rendu tout autre mets fade et insipide.

Pour dire la vérité il n’avait pas réussi à aller plus loin que le flirt depuis qu’il était libre de sa marque. Ça n’avait jamais été le risque d’en mourir qui l’avait retenu de coucher avec une autre femme que la sienne. Il avait appris à faire l’amour, et non plus simplement baiser comme un animal. C’était difficile de revenir en arrière. C’était difficile d’oublier son visage, son parfum et son corps. Chaque fois qu'il avait pu, tout lui semblait si vide de sens qu’il avait préférait tout stoppé. Il ignorait si Mitsuko était morte, ou avait simplement disparu et il savait que c’était stupide de penser encore à elle. Seulement elle était encrée dans sa chair. Leurs âmes avaient été mêlé si longtemps, et son cœur n’avait battu que pour elle. Il ignorait s’il serait un jour capable de faire le deuil. Cela lui paraissait impossible.

Le temps qu’il se perde dans sa tête et Ostara avait disparu. Il lui semblait bien avoir entendu sa voix, mais son esprit avait été porté ailleurs. Regardant tout autour de lui, il la vit patinée vers le bord du lac, emportant avec elle Azaël, qui ne faisait signe d’aucune résistance. Qu’est-ce qu’il y avait dans la tête de cet enfant au juste ? L’anxiété et la colère montèrent d’un seul coup à la gorge du réprouvé. Il alla pour s’élancer vers eux, quand dû à son instabilité il se rappela qu’il était encore sur la glace. Le réprouvé prit une grande inspiration, avant d’essayait temps bien que mal de regagner la berge sans se fracasser le nez sur la surface gelée. Sa position devait être assez comique, mais au bout d’un moment, plutôt lent, il faut le dire, il arriva à s’écraser sur la berge, seul moyen qu’il trouva pour s’arrêter. Retirant ses bottes de l’enfer, il alla pour courir dans la direction par laquelle il avait vu Ostara emmené son fils. C’était sans compter sur plusieurs magiciens visiblement remontés qui lui barrèrent le chemin. « Vous trouvez ça amusant de venir sur nos terres vous donnez en spectacle en martyrisant nos femmes . » Légèrement incrédule, Zéleph fixa le magicien, rouge de colère lui hurler dessus. Ce n’était même pas lui qui avait fait quoi que ce soit. Pourquoi personne n’avait stoppé Ostara et c’est lui qui prenait ? Encore un délit de faciès, ça commençait à bien faire qu’il y est marqué, « réprouvé » sur son front et que les autres races pensaient que du coup s'était justifié du jugé au premier regard. Comme il ne disait rien, un autre magicien ajouta. « Tenez au moins votre femme en laisse ! Ma sœur c’est casser deux Co… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, que la main de Zéleph lui serrer déjà la gorge, le soulevant de terre de plusieurs centimètres. Parce qu'avec ça, les magiciens n’étaient pas très grands. Le réprouvé avait conscience qu’il ne devait pas céder à la violence, mais les mots prononcés avaient fait remonté chez lui une fureur qu’il ne pouvait maîtriser.

Autour de lui, les magiciens étaient prêts à riposter, et Zéleph savait que s'il tuait quelqu’un maintenant et ici cela aller faire un scandale politique qu’il n’était pas près de régler en envoyant des fleurs à Edwina. Alors le réprouvé prit une grande inspiration, avant de reposer gentiment l’homme, à la surprise générale. « La femme que vous avez vue, bougre d’idiot, viens de kidnapper mon fils, alors le premier qui m’emmerde je lui brise le cou. » Sifflât-il avant de les quitter, non sans leur donner assez de coup d’épaule pour les faires tombé au passage. Il entendit à peine leur voix dernière lui, peut-être se scandalisaient-ils de son comportement de brute, ou du fait qu’une femme est kidnappée un enfant. Zéleph n’en avait rien à faire, il traça son chemin, ses yeux virant de tous les bords dans l’espoir d’apercevoir son fils. En marchant, il serra et desserra mécaniquement ses poings dans l’optique de se calmer. L’accumulation d’emmerdement avait fait naitre en lui assez de rage pour raser un village.

Il lui fallut un moment avant de trouver les deux portés disparut. Quand ses yeux se posèrent sur Azaël qui semblait seraient et sans traces d’aucune violation de sa personne, Zéleph pu respirer normalement à nouveau. En s’approchant lentement, son regard se porta sur Ostara. C’était quoi exactement son problème . Elle semblait portée à Azaël plus d‘intérêt social qu’autre chose. Elle ne lui voulait pas de mal, du moins pas visiblement, et sincèrement Zéleph était perdu. « Qu’est-ce qui vous plaît exactement dans le fait d’être une garce vous-même, pour avoir le culot d’insulter les autres ? » Il prit place à côté de son fils. Passant une main dans ses cheveux, il le regarda quelques secondes pour se calmer. Azaël le regarda à peine, fasciné par les dessins de lait dans son chocolat. « Hey strikon. » dit-il affectueusement. Retirant sa main, il laissa le gamin tranquille, ayant lui-même retrouvé une certaine sérénité. Il planta alors ses yeux dans ceux d’Ostara, face à lui. C’était de plus en plus troublant. Elle avait les mêmes yeux que ceux qui le hanté nuit et jour, mais tout en elle était différente. Elle en connaissait beaucoup sur lui, beaucoup plus que la plupart des gens. Erza n’avait aucune idée de qui elle était, et pourtant Azaël se comportaient avec elle comme si elle faisait partie des personnes vraiment importantes pour lui. Il l’accepte et lui faisait visiblement confiance. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? Jetant un regard à Azaël, Zéleph prit une décision. « J’ignore pourquoi vous êtes autant fasciné par mon garçon, et pourquoi il vous fait autant confiance, mais je n’aime pas ça. » Honnête, comme toujours, le réprouvé la regarda durement. Il n’avait pas plu envie de rire. « Cette journée est importante pour moi. Je sais que vous vous en moquer, mais ça l’est. Vous semblez vouloir passer du temps avec Azaël, et même si ça me dépasse il n’est pas contre, alors je vous propose la chose suivante. » Il fit un effort sur humain pour accepter sa propre décision et que les mots sorte. « Passez la journée avec nous. » C’était Santa Claus, quelque part c’était l’esprit de cette fête. Sur tout c’était un jour que Zéleph voulait vraiment passer avec son fils et il ne laisserait personne lui prendre ces souvenirs. « Je vous invite même à manger ce soir à notre table si vous acceptez. Azaël semble vous apprécier, même si ça me dépasse, alors je suis prêt à faire ce sacrifice. » et il espérait ne pas le regretter.

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Mitsu
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Sam 06 Jan 2018, 13:46

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Mitsuko. « La question n’est pas là. Vous auriez dû me demander ce qui me donnait le droit de traiter ainsi les autres garces. Alors, je vous aurai répondu que c’était parce que j’en étais la Reine. ». Sur une table adjacente, un homme se mit à rire. Il avait dû écouter la conversation, trouvant la situation cocasse. La jeune femme l’ignora totalement et, au lieu de cela, attrapa ses cheveux pour les disposer du côté gauche de son visage. Elle s’était habituée au fait d’être brune après des siècles à utiliser la blondeur de sa chevelure comme un atout. Dans l’opinion populaire, la clarté était souvent synonyme de pureté, de bonté. C’était inconscient et totalement faux mais il en était ainsi depuis que les Anges étaient considérés comme le Bien. Drôle d'a priori.

L’Ombre écouta la suite et s’étonna elle-même de se laisser surprendre par les mots de Zéleph. Enterrait-il la hache de guerre ? Elle n’était pas certaine que cette configuration lui convienne. Il était bien plus aisé de jouer un rapport conflictuel qu’un état apaisé, sans doute aussi parce qu’elle n’avait connu la paix qu’en de rares occasions. « Je vais y réfléchir. » murmura-t-elle avant que ses yeux ne se posent sur Azaël. N’était-elle pas venue pour ça, à la base ? Passer un après-midi en famille ? Néanmoins, avant qu’elle n’ait le temps de répondre, deux hommes en uniforme officiel se postèrent devant eux. « Bonjour. On nous a signalé que vous aviez causé un trouble à l’ordre public et nous sommes ici pour régler le problème en bonne et due forme. ». Ils avaient l’air à la fois sévères et sympathiques, un paradoxe plutôt curieux. Mitsuko connaissait la procédure. Elle était née Magicienne, bien que les choses aient clairement évolué depuis qu’elle avait quitté les Terres du Lac Bleu. « Bonjour. Nous sommes disposés à écouter ce que vous avez à dire et à répondre de nos actes. ». « Et nous en sommes ravis. Veuillez décliner vos identités, à tous les deux, s'il vous plaît. ». « Ostara Stark et Zéleph Stark. ». Le Magicien posa un regard sur Zéleph, comprenant instantanément qui il était. Pour autant, aucune exception n’était tolérable dans la procédure. « Mari et femme ? ». « Tout à fait. ». « Sous quel régime ? ». « Celui des Déchus, bien plus libre que le mariage Réprouvé. ». « C’est curieux. ». « Pas plus que cela. ». À côté de l’homme, un carnet s’était ouvert, une plume glissant toute seule sur les pages vierges de ce dernier. « Vous êtes accusée, vous, Dame Stark, d’avoir attenté à l’intégrité physique de Dame Vaughan Élianor en, je cite : la projetant au sol en usant de magie alors qu’elle n’avait commis aucun geste pouvant justifier cet acte aux yeux de la loi de nos terres. Vous êtes accusé, vous, Monsieur Stark, d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de plusieurs Magiciens et d’avoir fait acte de violences envers l’un d’eux. Reconnaissez-vous les faits ? ». Mitsuko ne laissa pas le temps à Zéleph de dire quoi que ce soit. Les Réprouvés étaient sanguins et elle savait qu’il valait mieux faire profil bas ici. Elle ne souhaitait pas être enfermée en attente d’un procès qui la plongerait dans la prison du Cœur Bleu, celle qui privait de magie. Là était bien le problème. Si elle y était jetée, elle mourrait, ou serait contrainte d’utiliser la couronne des Lyrienns, ce qui révélerait son vrai visage à son ancien mari. « Nous reconnaissons ces actes et en sommes désolés. Nous réparerons les dommages causés. ». « Bien, voici les montants correspondants. Vous avez deux lunes pour payer votre dû à l’accueil du palais de Vervallée. Si vous ne répondez pas de vos amendes, la prochaine fois que vous serez vus sur le territoire Magicien, vous serez appréhendés et arrêtés en vue d’un procès qui pourra donner lieu à des sanctions plus sévères. ». « Très bien. ». Il lui tendit un papier qu’elle prit. « Votre enfant est adorable. » dit l’autre Magicien en souriant. « Merci. Il tient surtout de sa mère. » dit-elle comme une plaisanterie.

Une fois que les deux hommes eurent tourné les talons, le regard de Mitsuko rencontra de nouveau celui de Zéleph. « Si vous vous demandez pourquoi je n’ai pas détruit ces deux gardes d’un revers de la main, sachez que je ne souhaitais pas créer un conflit diplomatique. ». C’était présomptueux et à moitié faux. En réalité, elle n’aurait eu aucun mal à s’enfuir mais ça n’aurait certainement pas été le cas pour le Réprouvé, ni pour Azaël. Et puis, elle n’aimait pas attirer l’attention sur elle, pas de cette manière là. Elle sourit, son expression devenant soudain sarcastique. « Pourquoi n’ai-je pas été étonnée d’apprendre que vous aviez encore fait parler de vous en vous attaquant, telle une bête enragée, à ceux qui eurent le malheur de croiser votre chemin ? ». Elle posa ses mains sur la table, les liant l’une à l’autre. « Mais, très bien, je passerai la journée avec vous, une fois que nous aurons discuté de quelques détails concernant votre fils. ». Autant aborder les points fâcheux directement. L’enfant, lui, semblait bien trop occupé, le nez plongé dans son verre, à donner de légers coups afin que la mousse façonne des dessins, pour écouter ce que ses parents racontaient. Pourtant, Mitsuko était certaine qu’il n’en perdait pas une miette. « Je ne peux pas vous expliquer exactement pourquoi Azaël me préoccupe. Vous savez comme moi qu’il est spécial, que sa croissance est extrêmement lente et qu’il est encore faible, à sa manière. Cela se résorbera avec le temps. Voyez-moi un peu comme une tutrice que le Destin a placé sur sa route afin de l’aider à se développer. ». Elle devait rester vague. « Je ne peux rien vous dire de plus si ce n’est que jamais je ne lui ferai de mal. À vous, par contre, je ne puis le promettre… ». Elle sourit, observant les yeux rouges de l’homme avant de se pencher un peu en avant sans le quitter du regard. Elle murmura alors quelques mots. « Ne cessez jamais de vous méfier de moi, ce serait une grossière erreur, Shizuo. ». Elle s’écarta puis tapa doucement sur la table avec l’une de ses mains. « Bien. Je voulais vous parler de l’évolution d’Azaël, que nous puissions en discuter ensemble, puisque, après tout, vous êtes son père. Il est évident que Bouton d’Or est un endroit sécurisé mais je crains fort qu’il ne soit pas à sa place là bas. Vous le savez comme moi, il ne sera jamais un combattant. Il lui faut une éducation appropriée, qu’il acquiert des connaissances approfondies afin de pouvoir répondre, plus tard, à ses fonctions. Je pense donc qu’il est temps de le faire rejoindre la communauté magicienne. Sa grand-mère appartient également à ce peuple et pourra continuer à garder un œil sur lui quand vous et moi serons occupés ailleurs. ». Elle marqua une pause. « Ce serait le mieux pour lui. ». Elle termina sur un tout autre sujet. « D’ailleurs, je n’ai pas d’argent… Ou, du moins, pas suffisamment pour payer l’amende. ». Ce qu’il était malaisant d’être pauvre.
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Lun 08 Jan 2018, 16:33


Il n’y a aucun baromètre pour les plaisanteries. Elles sont simplement bonnes ou mauvaises. C’était un fait, un fait dont Zéleph était douloureusement contenu. Que les autorités de la région viennent les voir pour comprendre ce qui était arrivé sur la glace, il le comprenait, mais venir le traité comme s’il était un coupable, il trouvait ça un peu exagérait. Honnêtement, il n’avait rien à faire de ce que disait Ostara pour s’en sortir, il était simplement fasciné par la stupidité des magiciens. Que les choses soient clairement dites, elle s’en était gratuitement pris à une femme sur le lac, c’était normal qu’elle soit attaquée pour ça. En revanche, que l’on vienne l’accusé, lui, d’avoir prodigué des menaces de mort sans raison, c’est purement et simplement ridicule. Bien sûr,’il l’avait fait, mais il avait de très bonne raison pour ça. Il n'allait pas payer leur stupide amande, elle n’avait aucune légitimité. Il accepterait une quelconque punition pour ses actes quand elle serait correctement jugée. Qu’ils aillent se faire voir. C’était quoi cette justice au fromage . Les magiciens étaient donc eux aussi des pervers cacher sous des masques d'innocents gens bien éduqués . Zéleph commencé sérieusement à en avoir marre. Plus il vieillissait, plus les autres le rendaient malade. À force il finirait par avoir des ulcères et il ne serait pas surpris de mourir d’un cancer de la c*nn*rie. Ô, il allait y aller au palais de Vervallé, ça ils pouvaient le croire, mais ça ne serait pas pour accepter une amande sortie d’un tour de magie. Un scandale diplomatique ? Très sincèrement, Zéleph préférait encore avoir à se faire tapé dessus par sa fille que d’accepter ce genre d’injustice ridicule. Il était coupable, certes, mais les premiers à l’avoir menacé c’était ces serpents de magiciens ! Pas verbalement, mais il était clair que l’idée c’était de se venger, et curieusement à ce moment il n’avait pas été d’en dire deux mots aux autorités. « Gowno » siffla-t-il dans sa barbe, furieux. Il avait fait l’effort pour son fils, mais s’il devait se mettre à dos les magiciens pour ça, Zéleph n’avait aucun problème. Plus il les soulerait, et plus il serait contant. C’est drôle parce que le fait qu’on est kidnappé un enfant, sa personne ne s’en soucie. C’était décidément une merveilleuse protection que les magiciens avaient là, les autorités faisaient un travailles formidable.

Zéleph ne laissa jamais ses yeux se défaire des deux abruties venuese faire leur « devoir ». Enfaite, tout bien réfléchit le réprouvé savait très bien ce qu’il allait faire. Il la payerait cette amende, mais non sans avoir une liste de personnes à retrouver et à faire souffrir. L’idée de faire couler le sang apaisa drôlement ses nerfs, il se surprit même à devoir cacher un sourire.  Voilà qui aller être très amusant pendant son temps libre. Lentement les yeux de l’ancien souverain se posèrent sur Ostara, alors qu’elle lui parler visiblement. Elle se souciait de la paix diplomatique maintenant, cette dinde ? bien sûr c’était le moment après avoir blessé une pauvre innocente qui n’avait qu’essayer de tenter sa chance. Il ne voulait même pas connaître ses obscures raisons de sociopathe. Il n’était entouré que par des gens stupides, et après c’était lui le sauvage qui provoqué à tout va sans réfléchir ? Non mais il fallait arrêter, il finirait par avoir une crampe à force de rire à cette mascarade.

Il fut inutile de relever quoi que ce soit. Le réprouvé préféra rester silencieux. Sa patience avait atteint sa limite. Il était bon pour devoir égorger quelqu’un si ça continuait. À tien, une bête enragée, voilà c’était repartis. Donc, elle brise les os d’une femme d’un revers de la main, mais c’était lui l’animal qui avait la rage ? Évidemment, elle lui prenait son fils, et c’était lui la brute, où avait-il la tête. Un grand classique. Elle avait de la chance, beaucoup de chance qui ne veuille pas faire quoi que ce soit de mauvais devant son fils. Il regrettait tellement maintenant de lui avoir fait cette proposition. Clairement il avait souhaité être l’adulte dans cette relation, mais il aurait dû rester un gamin et gardé Azaël loin de cette folle. Quand le mot « tutrice » fut prononcé, Zéleph était à deux doigts de se mordre la langue pour s’empêcher de hurler de douleur. Qu’est-ce qu’il en avait à f*utre qu’elle soit une menace pour lui bon sang ? Il allait devoir parler de ça à Erza, c’était impossible que cette femme puisse rester plus longtemps près d’Azaël, persuadé qu’elle était un genre de « mentor » pour lui. Quelque chose de nauséabond émané de cette histoire, et il n’avait aucune confiance en elle. « Oui, une éducation comme celle des magiciens... une éducation appropriée, bonne et si parfaite. C'est exactement ce dont il a besoin. » Est-ce que le sarcasme était assez présent dans ses paroles là ? Non, parce qu’il pouvait faire mieux sinon. « C’est une décision qui ne vous appartient pas. Qu’importe pour qui vous vous prenez, il est toujours mon fils et il a une famille. C’est à sa sœur, sa grand-mère et moi d’en prendre la décision, voire même mieux, c’est à lui d’être d’accord. Azaël n’est pas une poupée avec laquelle on joue. S'il doit vivre près des magiciens, soit, mais nous trouverons nous-mêmes une solution, rien de ce que vous avez à en dire n’a d’importance. » Comme s’il allait revenir comme une fleur à Bonton d’Or pour imposer ça à Erza. Non mais elle vivait dans quelle dimension au juste . Ce n’était certainement pas à une folle qui se prenait pour sa mère de décidé ce qui était mieux pour Azaël. Si Mitsuko était là, il n’imaginait même pas dans quel état il l’aurait mise celle-là.

Ni une, ni deux, Zéleph ne se mit debout, et il attrapa Azaël, lui laissant le temps de décidé s’il voulait être porté ou non, ce qu’il accepta finalement. Le réprouvé attrapa l’amande, la froissant dans sa main, avec un regard noir pour l’idiote encore assise. « C’est l’heure de la sieste, il n’arrête pas de bayer, alors vous m’excuserait mais j’ai des choses à faire. » Zéleph était quand même assez habitué à ce genre de situation pour savoir qu’il ne pouvait plus revenir sur ses propos avant. Il était forcé de continuer à s’enfoncer dans ses c*nn*ries. Voilà une erreur dure à avaler. « Si vous le souhaitez-vous pouvez toujours nous rejoindre pour manger ce soir à l’Auberge des boucs enchantés. Sinon j’espère vous revoir le moins possible, et trouvez-vous un travail pour payer vos propres c*nn*ries, au lieu de quémander la charité. » Sur ceux il détala. Ayant bien pris soin d’observé comment son fils s'y était pris pour marcher sur les pavés depuis ces quelques jours, il suivit scrupuleusement le même schéma. Peut-être avait-il l’air stupide, mais il s’en fichait comme de sa première fois. Arrivé à l’auberge, Azaël était déjà endormi. Il le coucha, fit bien attention à ce qu’il ait tout ce dont il est besoin avant de sortir. Ironiquement le petit était réglé comme une horloge et certaines choses, même en voyage devait être strictement fait comme à son habitude. Zéleph savait que son fils se réveillerait dans deux heures et qu’en attendant il dormirait comme un mort. Alors comme les jours précédents, il alla au bain chaud de l’auberge pour se détendre jusqu'à l’heure dite, espérant y évaporer toute la tension accumulée dans la journée.

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Mar 16 Jan 2018, 18:28

La poitrine de Mitsuko se gonfla et le soupir qui s’en suivit fut magistral pour quelqu’un qui était censé ne pas laisser ses sentiments au hasard. L’homme qui se trouvait un peu plus loin la regarda un moment puis essaya de lui adresser la parole. Elle leva la main en l’air pour l’interrompre. Elle se fichait de son avis, de ses essais pour être sympathique ou autres comportements inappropriés qu’il aurait pu prétendre à avoir. Elle le fixa et se fit une réflexion à haute voix. « Pourquoi est-ce qu’ils me donnent tous envie de me pendre au premier lustre venu, aujourd’hui ? ». Le poids de l’intelligence face à la crétinerie d’un monde qui marchait bien plus aux sentiments qu’à la raison. À l’heure actuelle, Zéleph lui semblait aussi dénué de bon sens que la plupart des quidams qui gravitaient autour d’elle. Pourquoi perdait-elle son temps déjà ? Ce n’était pas comme si elle n’avait pas toujours été au courant. Demander au Réprouvé de réfléchir en laissant de côté ses émotions était aussi inutile que d’espérer qu’il fasse des prouesses magiques. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps qu’elle n’avait pas été étonné en ce domaine. Les mages de renom se faisaient rares et ceux capables de l’émerveiller n’existaient plus depuis des Ères. Sans doute fantasmait-elle qu’on lui fasse parcourir des rêves splendides dans lesquels elle ne serait pas obligée de jouer à madame tout le monde, dans une existence aussi dénuée de Beau que possible. Ce dont elle rêvait, en réalité, actuellement, c’était de voir les visages de ces centaines de bouffons étalés sur le sol, dans une marre de sang et d’os, entourés de chair rongée par des rats grouillant ici et là. Elle se répéta pour la millième fois que le mieux serait de partir bien gentiment et de laisser son imbécile de mari vivre sa vie, heureux mais pour la millième fois également, elle fit taire cette voix pour en choisir une autre. Imbécile de mari ou pas, il l’attirait comme un aimant et, de toute façon, à part écouter les Esprits faire des commentaires sur sa personne en la regardant d’un air désapprobateur ou bien rejoindre le Comte, elle n’avait rien de bien palpitant à faire. Ezechyel devait lui envoyer un signe mais il se faisait attendre. Elle aurait dû l’écraser quand elle le pouvait encore, avant qu’il ne devienne un Dieu et n’en fasse qu’à sa tête. Elle envisagea un instant d’assassiner tous ses fidèles pour le faire disparaître mais le plan lui parut très peu judicieux. Le Monde était devenu bien trop croyant pour le bien des millions d’imbéciles qui le peuplaient. Elle n’allait pas les blâmer parce qu’elle avait recherché leurs prières jadis mais elle ne pouvait se résoudre à accepter le fait que les Mortels étaient les seuls responsables de la puissance actuelle des Immortels. Lasse de l’endroit, elle se leva et quitta son banc, laissant l’homme et tous les autres Magiciens boire leur vin chaud.

« Oui. Un homme accompagné d’un garçon. » précisa-t-elle au patron de l’auberge. « Un homme aux cheveux blancs avec les yeux rouges ? » demanda-t-il, comme pour être certain qu’ils parlaient bien du même. « Oui. ». « Je crois que Claire a mentionné les bains… ». Mitsuko haussa un sourcil. Elle aurait dû s’en douter. Personne ne manquait l’occasion de mater le grand et puissant Zéleph Shizuo Stark prendre son bain, surtout pas les filles d’auberge. « Vous auriez un lustre par hasard ? ». « Un lustre ? » questionna l’homme quelque peu troublé par cette demande soudaine. Il ne pouvait pas comprendre la référence à sa pendaison. « Je pense que vous en trouverez un au château si vous souhaitez simplement en admirer un ou dans la galerie marchande si vous comptez l’acheter. Il y a énormément d’artisans alors peut-être que l’un d’eux s’est spécialisé dans sa confection, bien que les plus beaux soient façonnés par les Vampires. Sauf qu’en cette période de l’année, beaucoup prennent des vacances pour profiter… ». « Je vois. Très intéressant. ». Et elle avait l’air sincère. « Ces bains sont-ils mixtes ? ». « Pas réellement… ». « Et si je vous le demande gentiment ? ».

Il n’avait pas réellement accepté mais cela revenait au même. Elle avait réussi à privatiser l’endroit, compte tenu de l’heure et du fait que les clients de l’auberge étaient pratiquement tous en train de patiner sur le lac glacé ou de flâner ici et là. Elle aurait pu obtenir plus car elle savait se montrer convaincante et manipuler les esprits mais elle n’avait ni envie de traumatiser cet homme ni de finir en prison. Aussi, dans le vestiaire, elle se déshabilla et enroula une serviette autour de ses hanches avant de s’avancer vers l’eau fumante. Elle s’arrêta bien avant le liquide et un petit sourire illumina son visage. Elle joignit ses mains devant elle et les écarta. L’eau du bain se poussa pour lui laisser un passage jusqu’à l’endroit où se trouvait le Réprouvé, à présent privé de toute chaleur. Elle avança vers lui sans le quitter des yeux. Une fois devant l’homme, elle sourit de nouveau et elle l’empoigna rapidement à la gorge. « Vous me rendez folle, vous savez. Si vous persistez à me fuir de la sorte, Ezechyel sera obligé de me tuer pour arrêter le désastre que je façonnerai. ». Elle relâcha la pression qu’elle maintenait sur l’eau, les deux murs liquides se percutant violemment pour combler le vide. « Tant de morts à des kilomètres à la ronde que cela lui fera de l’ombre. ». Elle plissa doucement les yeux, approchant son visage du sien pour être certaine de se faire comprendre. « Je serai un vrai calvaire tant je vous poursuivrais. Vous aurez beau lancé l’armée Réprouvée entière sur moi, aucun soldat, même le plus entraîné, ne pourra avoir raison de ma personne. ». Elle murmura. « Je suis un fléau lorsque l’on me tourne le dos et j’aime bien trop voir la colère dans vos yeux pour me contenter d’admirer votre nuque. ». Elle amena sa main libre sur la joue du Réprouvé qu’elle caressa doucement. « Je suis peut-être folle mais vous finirez par aimer ça et en redemander. ». Elle sourit et le lâcha sans bouger.
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Mer 17 Jan 2018, 20:35


Il y avait plusieurs leçons que Zéleph n’avait pas retenues durant sa vie. Une semblait pourtant lui revenir à chaque fois plus forte encore. Comme une claque qui n’avait de cesse de le frapper au visage. Ne jamais mettre en colère une détraquée. C’était drôle, il se souvenait de ça que quand c’était trop tard. Par exemple, là maintenant qu’il avait des yeux verts furieux plantés dans les siens. Son visage avait beau être détendu, il pouvait voir un orage grondé dans ce regard émeraude. Étrangement cela eut pour effet de faire monter un lui un feu depuis longtemps étaient. Ostara avait exactement ce même regard, celui qui lui faisait perdre l’esprit. Celui qui l’avait presque tué. Il détestait ressentir ça et encore plus devoir à l’admettre, mais à cet instant il lui fut très dur de refreiner son excitation.

Remettons-nous dans le contexte. Il c’était tranquillement mis dans son bain, appréciant le silence et la chaleur. Zéleph était un grand admirateur des bains, et sur tous des sources chaudes. Celle-ci n’était pas complètement naturelle, mais il s’en fichait. Il c’était assis, l’eau montant jusqu’à son torse, la tête en arrière, une serviette humide et chaude sur les yeux. Il était prêt à s’endormir confortablement. Quand soudain, alors qu’il y était presque le froid s’en était pris à lui avec une violence qu’il n’était pas près d’oublier. Confus, il avait sursauté, la serviette tombant assez vite pour voir cette femme marchée vers lui. Il eut plusieurs frissons et certains n’était pas dû à l’air glacial qui s’attaquait à lui. Quelque chose de familier était en train de se passer. Il ignorait s’il aimait ça ou non. La main forte qui vains le prendre à la gorge finie de totalement l’éveillé. Très sincèrement Zéleph aurait pu réagir, ça ne se serait peut-être pas fini en sa faveur, mais il n’avait pas peur. Sauf qu’il ne bougea pas plus fasciner et incrédule par l’audace de cette femme qu’autre chose, et légèrement séduit. Il ne put s’empêcher de ricaner. Il l’avait donc mise en colère au point où elle ressentait le besoin de le menacer ? Ça avait quelque chose de minions et dangereusement sexy. L’ancien souverain continua de l’observer en silence après son petit numéro. Sincèrement il devait être masochiste, parce que la pression faite sur sa gorge avait eu le début d’un effet qui, disons-le, aurait été très embarrassante si elle n’avait pas relâché l’eau sur eux.

Quelque part il était curieux. Pourquoi lui courir après. N’était-il pas insignifiant pour elle ? N’était-ce pas Azaël son seul intérêt ? Zéleph pencha légèrement la tête sur le côté, la dévisageant toujours il lui sourit avec toute son arrogance. « Vous m’aimez. » C’était une affirmation comme il en avait fait peu dans sa vie. Il venait d’arrivée à cette conclusion car il n’y en avait pas d’autre. Elle l’appréciait et ne pouvait pas si résoudre, elle n’était pas en colère contre lui, mais contre elle. C’était assez simple finalement. Elle était là pour son fils, mais elle passait son temps à le chercher lui alors qu’il aurait été très simple pour elle de simplement prendre Azaël et en faire ce qu’elle voulait. Sauf qu’elle venait toujours quand c’était lui qui le gardé, ou mieux encore quand elle était venue défendre Séléna. Elle se mélange un peu trop avec ses affaires, et tout en jouant les reines au-dessus de tout, elle en revenait toujours à venir le chercher dans la boue. Il se lécha les lèvres, avant de se pencher, posant nonchalamment ses coudes sur ses genoux, sous l’eau. Presque assez proche pour sentir son souffle sur lui, il continua de faire bruler son regard dans le sien. « C'est curieux. Vous me faite pensé à quelqu’un. » La comparaison était difficile à ne plus faire. Beaucoup trop de choses les rapprochaient, a commencé par son obsession avec lui, sa jalousie sortie du néant, sa condescendance à son égard. Elle savait étonnamment beaucoup de choses sur lui et prenait un bien trop grand plaisir à jouer avec ses nerfs. Mais plus que tout, elle avait exactement les mêmes yeux. Il aurait pu les reconnaîtrais partout, et avec cette étincelle, cet ouragan qui ravage maintenant sa pupille, la rendant plus sombre, plus profonde, il lui était dur de détourner les yeux. « Quelqu’un qui aime quand ça fait mal, et qui sait qu’il n’y a que moi qui peux la mordre là où elle en a besoin. »

La mort, le sang, la violence, que des choses qui aurait terrifié la majorité des gens normaux. Sauf que Zéleph ne faisait pas partie de ces faibles près à se mettre en boule à la première secousse d’une tempête. Presque d’un bon, il se leva, prit Ostara par la taille et se retourna pour l’asseoir au bord du bain. Ses mains pausées sur la pierre, il la coinça de sa présence sans pour autant plus la touché. Son corps presque collé au sien, debout entre ses jambes, il était presque pile à sa hauteur. « Demande-le-moi gentiment. » Il fit glisser ses yeux sur sa peau pâle perlée d’eau. Zéleph n’avait aucune honte à prendre soin d’admirer cette splendeur. C’était une folle furieuse, mais ça faisait longtemps qu’il n’avait pas autant eu envie de dévoré quelqu’un. Il n’y avait aucun secret sur la raison. Au fond de lui il était furieux, mais il était temps fiévreux de pouvoir la toucher que la passion écraser essaimant la colère. Ou peut-être bien que c’était le cocktail des deux qui lui donnait autant d’audace. Redressant la tête, son nez frôla le sien, son regard rencontra alors le sien, un incendie rouge ravage sans concessions cette forêt noire. « Demande-moi de te prendre. Maintenant. Ici. »

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Jeu 18 Jan 2018, 13:33

Il lui semblait que des instruments à corde jouaient un air grave au fond de son être, magistral et tortueux. Ce n’était pas de la surprise mais plutôt une volonté sincère de comprendre. Elle ne pouvait pas l’aimer. Si elle agissait d’une manière ou d’une autre, c’était uniquement parce qu’elle l’avait décidée. Alors avait-elle décidé de l’aimer malgré elle ? Elle plissa les yeux. Devait-elle blâmer Isahora ou bien Elizabeth pour ce lien qui semblait devoir persister entre eux deux ? Non. Il lui suffisait de décréter ne plus rien vouloir ressentir : ni folie, ni colère, ni attachement, juste un profond désespoir qu’elle parviendrait à combler.

Elle écouta la suite sans ciller. Elle ne voulait pas lui donner raison. À quoi bon ? Arrivée à ce stade de réflexion, sans doute préférait-elle qu’il la haïsse ou qu’il continue à lui être parfaitement indifférent. La souffrance engendrée par la fin de leur relation, par l’éducation de leurs enfants, elle ne voulait pas l’oublier, ne serait-ce que pour ne plus faire deux fois les mêmes erreurs. Elle était aussi faite pour être mère qu’un Démon pour aimer un Ange. Elle était aussi faite pour être une épouse qu’un prunier pour produire des pommes. La vie de famille, simple, tranquille, calme, avait un goût fade. Le brouhaha incessant des reproches gâchait son plaisir et elle n’était pas prête à tirer un trait. Il lui parut opportun, pendant une fraction de seconde, d’ôter l’Âme qu’elle voyait hanter son enveloppe corporelle. Puis, il lui sembla que la situation était risible. L’ancienne Drejtësi souhaitant se venger du tort que lui avait causé un simple Mortel. Que la Justice cherche à se venger, quel magnifique tableau. Cependant, l’heure du Réprouvé n’était pas venue, pas encore. Autant dire que lorsque ce serait le cas, peu importe l’Ombre désignée pour cette tâche, ce serait elle qui viendrait cueillir son Âme et lui faire face dans ses derniers instants, afin de lui rappeler ce qu’elle lui avait murmuré jadis. Ce serait elle qui le tuerait parce qu’il avait signé pour ça en acceptant de la courtiser. Seulement, elle se rendait compte que le véritable poison ici, c’était lui, sinueux, tel un serpent, un serpent qui s’ignore.

Assise sur la pierre, un fin sourire étira ses lèvres. Elle ne l’avait plus vu comme ça depuis longtemps. Finalement, elle n’était pas la seule folle ici. « Non. ». Mitsuko se mordit la lèvre inférieure. Il y avait quelque chose de suffisant dans son expression mais ce n’était pas la seule émotion qui se dégageait d’elle. Elle venait de mettre le doigt sur un comportement ô combien intéressant et elle jouissait de la situation d’une façon presque obscène. « Le Dovahkiin que l’on m’a longuement décrit n’attend aucune permission. Il brûle les châteaux de cartes construits par ses prédécesseurs et se couronne lui-même si nécessaire. ». Elle passa l’une de ses mains derrière sa nuque et d’un mouvement sec le colla à elle. « Il détruit ses ennemis pour la gloire de son peuple et ses mains sont couvertes du sang de ses victoires. Il dirige et commande. Il ne se contente pas d’une place de subalterne. Plus que tout, il ne s’excuse pas de ses faiblesses mais s’en sert pour façonner ses forces. Il a appris que la Vie est une p*te et qu’il vaut mieux la baiser avant que l’inverse ne se produise. ». Là, elle parlait d’elle, bien sûr. « Il a appris que dans ce monde il n’y a aucune Justice si ce n’est celle que l’on façonne soi-même. ». Elle ne relâchait pas la pression, ses lèvres à présent collées à son oreille, sa joue contre la sienne. « Alors prenez-moi, Thur Lahvu, si seulement vous le pouvez. ». Elle s’écarta légèrement pour le regarder. « Cela ne se fera ni ici, ni maintenant. ». Son sourire réapparut mais, plus que tout, une ambition dévorante s’immisça dans son regard. « Io slyna tol vath kiin fah ai laik kiin’din. ». Elle disparut, s’estompant simplement pour réapparaître un peu plus loin, debout et sèche. « Nous nous verrons pour le dîner. ». Elle baissa les yeux vers l’eau, comme si elle pouvait voir à travers. « Calmez vos ardeurs d’ici là. ».

Elle n’aimait pas laisser ses interlocuteurs seul après les avoir provoqués car leur réaction était toujours plaisante à admirer mais elle avait besoin de réfléchir. Aussi, elle disparut de nouveau pour se faufiler entre les murs et trouver une chambre libre de tout locataire. Elle s’étendit sur le lit et commença à fixer le plafond. Le fait est qu’elle ignorait beaucoup de choses sur sa nature de Dies Irae. Elle n’était pas soumise au cycle mais Ezechyel grinçait des dents dès qu’elle tuait au hasard. Elle avait donc pris le parti de ne s’attaquer qu’aux mourants, de ne tuer que ceux qui allaient mourir bientôt. Mitsuko avait assez de puissance pour se définir comme elle le souhaitait mais elle se demandait où étaient les limites, ce que son corps permettait réellement et si son comportement n’était pas dicté par la volonté d’un Divin. Elle se questionnait aussi sur la pertinence de ses volontés. Elle était aveugle en ce qui concernait Zéleph. Elle refusait de voir en lui le père, de voir en lui l’homme faible parce qu’elle le préférait fier et conquérant, debout surplombant une montagne de cadavres. Elle se demandait si cette vision là était juste ou si elle préférait croire en une chimère uniquement pour justifier le fait qu’il l’avait baisée à n’en plus pouvoir respirer, partout, dans toutes les positions possibles et imaginables, de façon obscène et brutale, d’une manière dont elle n’avait jamais laissé personne la prendre. Elle avait aimé ça, sentir ce contrôle qu’il exerçait sur elle, sentir son corps soumis à ses volontés et en redemander. Aussi, elle se demandait si elle ne cherchait pas à trouver une raison autre que l’évidence d’un amour qu’elle avait éprouvé pour lui. Pourquoi l’avait-elle laissé l’approcher ? Parce qu’il était ambitieux, parce que la rage de vaincre qui brûlait dans son regard lui avait plu, parce qu’elle aimait l’être torturé qu’elle avait vu en face d’elle, un chien déchaîné prêt à tout pour obtenir ce qu’il voulait. Parce qu’il avait insisté. Mais est-ce que c’était vraiment ça ? Si un autre avait insisté, aurait-elle réagi de la même manière ? D’ici quelques longues minutes, elle allait devoir descendre pour dîner et elle n’était pas sûre de pouvoir envisager une réponse qui lui conviendrait avant l’échéance. Il valait peut-être mieux qu’elle se concentre pour essayer de retrouver le goût. Elle n’avait ni besoin de manger ni besoin de sentir les saveurs mais si, pour faire bonne figure, elle devait s’adonner à la première activité, autant qu’elle soit un minimum plaisante.
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Jeu 18 Jan 2018, 15:06


Toujours debout, tenu au bord du bain, la tête baisser, fixant le peu d’eau qui sépare ses hanches du rebord, Zéleph se mit à rire. De plus en plus fort, les échos de sa voix résonnant sur les murs pour lui revenir. Elle était surprenante, salée et piquante. Il regrettait de ne pas l’avoir mordu quand il en avait l’occasion, de ne pas l’avoir touché quand il le pouvait, mais il était resté fasciné. Fasciné par ses séduisantes provocations. Alors elle aurait voulu être prise sans permission ? Cela fit redoubler son rire. Une kiin'din ? Non plutôt une dokiin. Le réprouvé se laissa tomber dans l’eau, assit de nouveau contre le bord de pierre. Pendant un moment il fixa la porte face à lui, souhaitant au fond de lui une nouvelle apparition, sachant qu’il pouvait toujours rêver avant que ça arrive. Était-ce réellement de ça qu’était faite sa légende ? Parfois il oubliait sur quoi était construit son mythe. Était-ce un mythe finalement si tout était vrai ? En tout cas elle savait comment faire exploser l’envie d’un homme. Son ego débordé à présent autant que sa frustration. Il n’était plus un enfant, il était capable de se calmer tout seul, ou trouvé quelqu’un pour s’occuper de ça pour lui. Pour son plus grand malheur il était seul ici. En tout bon Dovahkiin qu’il était, il ne s’abaissait pas à s’occuper de lui tout seul. Alors il fallait juste attendre.

Fermant les yeux il se détendit. Ce regard le hantait. Quelque chose qui faisait dangereusement accélérer son rythme cardiaque, et excitait ses sens. Même dans cette situation il était satisfait. Il n’avait peut-être pas soulagé sa faim, mais sa curiosité était rassasiée. Elle avait envie de lui, il savait lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Au fond de lui il était terrifié. Terrifier qu’une douloureuse vérité lui soit révélée, mais il fit très vite éteindre cette voix. Se soupesons étaient solides, il ne lui manquait plus grand-chose pour en être sûr. Voulait-il vraiment en arriver là, risqué peut être une nouvelle fois que tout s’effondre sous des regrets . Il ignorait si ça en valait la peine, mais elle avait raison sur toute la ligne, il ne s’excuserait pas de ses envies.

Quand il fut en état et surtout quand il sut qu’il était l’heure dont Azaël se réveille, il sortit des bains. Étrangement serein, il entra dans la chambre de son fils et sourit au petit homme qui ouvrait doucement les yeux. « Eave strikon. » dit-il avec tendresse avant de l’aider à se défaire de ses fourrures. Après un moment à s’être occupé dû réveille sacret de son fils, il était pile le temps d’aller diner. Il suivit en silence Azaël qui avait naturellement pris le chemin des couloirs pour descendre dans la grande salle de l’auberge. Dans cette grande pièce d’attablement, il y avait également des sortes d’alcôve dans là quels certains clients pour un prix plus élevé pouvait avoir de l’intimité sans être totalement coupé de l’ambiance chaleureuse de l’établissement. Zéleph n’avait pas compté quand il avait organisé ce voyage, et certainement pas quand il avait s'agit de prendre soin du confort de son fils. Le réprouvé ne fut même pas surpris quand il aperçut Ostara déjà assise à leur table. Azaël prit sa place à ses côtés, ne semblant aucunement intéressé par autre chose que de réarranger le service de table à son gout. Avant de s’asseoir le réprouvé s’adressa à la serveuse qui les avait accompagné, lui demandant simplement de servir la même chose que les autres fois, mais pour trois cette fois, dans exactement le même sens dans lequel ils c’étaient mis d’accord. Ni une, ni deux, la magicienne partie avec un sourire polie, laissant la « petite famille » seule.

Face à Ostara, Zéleph ne dit pas un mot. Il se contenta de la fixer, le regard amusé. De toute façon la plupart de ses repas avec son fils étaient silencieux, ou c’était lui qui parlé, ce qui en disait long. Le réprouvé n’aimait pas plus que ça les conversations, et surtout pas quand c’était pour s’écouter parler. De temps en temps il avait la chance qu’Azaël se mette à lui dire quelque chose, ou lui réponde et c’était pour le père en lui un grand moment de bonheur. Seulement il sentait bien que ce soir ça ne serait pas une de ces occasions si rares. Au service des premiers plats et du vin, le réprouvé but une gorgée de son verre, se penchant légèrement sur son coude pausé sur la table. « Je suis curieux de savoir Ostara, que fait votre mari au juste ? » Il lui sourit narquois parce que tout dans son ton sous-entendait la moquerie et il ne s’en cachait pas. « Je me demande parce que vous semblait vivre sous son crochet. » Il plongea ses yeux au fond de son verre feignant l’indifférence, comme si soudain elle ne valait plus la peine qu’il ne la regarde. « Crochet qui ne peut même pas payer la moitié d’une amende. » Glissant son menton dans sa main, il continua de jouer avec son verre, visiblement ennuyé. « C’est assez risible. Une femme qui se prend pour une reine mariée à un homme plus pauvre qu’un … subalterne. » Il n’était pas fâché, ça n’était pas de l’ego mal placé, enfaite-il s’amuser beaucoup. Il n’y avait pas plus fière que Zéleph en ce qui concerne ses origines. Il venait du fond des égouts, il c’était battu dans la bouse toute sa vie pour atteindre les sommets des plus grands. Elle semblait en avoir conscience, alors il trouvé ça drôle qu’elle est épousée un homme certainement de noblesse ou qu’importe, et ne veuille pas être touché par un Seigneur de guerre. Sa richesse, lui, il ne l’avait pas acquis de naissance, mais il avait passé des années et des années à chasser aux quatre coins des terres du yin et du yang, risquant sa vie pour l’argent et la gloire. Son corps était couvert des histoires de ses aventures et il en était fier, chaque pièce d’or qu’il donne, c’était sa fierté. « Ça ne doit pas être facile de demander charité quand on est dans une position comme la vôtre. » Il se coupa une part de viande avant de la mâcher et de jeter un œil à Azaël, avant de reposer ses yeux brillant sous les bougies sur la dame. « Je suppose que vous savez que je ne payerai pas ce repas pour vous. » Il prit le temps de se resservir du vin, de prendre une longue gorgée, avant de poser son verre et continuer. « À moins, que vous ayez quelque chose à offrir, en... dédommagement. »

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Mitsu
Jeu 18 Jan 2018, 17:02

Mitsuko attrapa son verre de vin, écoutant le Réprouvé parler. Elle but une gorgée, le liquide n’ayant strictement aucun goût. Elle grimaça, légèrement agacée de son incapacité à se rappeler comment tromper ses sens en la matière. Un enfant en aurait été capable. Elle redoutait que le seul moyen de profiter des aliments de nouveau soit de poser la Couronne Élémentaire sur sa tête. Elle devrait, de toute façon, s’y résoudre un jour ou l’autre. En attendant, le discours de Zéleph lui fit lever un sourcil. « Oh, je vois. Je suis tellement curieuse de vous entendre exprimer le type de dédommagement qui vous plairait. ». Elle avait reposé son verre et le regardait à présent, le menton posé sur ses mains jointes et croisées. Les coudes sur la table, elle n’avait pas touché à son repas et se contentait de l’observer manger le sien. Azaël était aussi muet qu’une tombe et semblait concentré dans la construction d’un ordre parfait qui seul lui permettrait de se nourrir ensuite. « Et Azaël doit l’être tout autant. » fit-elle avec un sourire narquois. Elle défit le lien de ses mains pour faire courir ses doigts le long du pied de son verre, semblant réfléchir. Elle attendit un instant puis plongea ses yeux dans ceux du Réprouvé. « Peu importe les occupations de mon mari. C’est un homme dépressif qui se suicidera sans doute d’ici quelques jours. ». Elle semblait aussi peinée qu’une femme en train de rire aux éclats. Pas une once de tristesse ne parcourait son regard et son sourire était toujours présent, joueur. « J’irai à ses obsèques, ferai la femme épeurée lorsque son corps sera brûlé et hériterai de sa maison et de son titre. Alors, vous devrez m’appeler Comtesse, ce qui, je dois vous le signaler… ». Elle baissa la voix, un murmure presque inaudible sortant d’entre ses lèvres. Elle ne souhaitait pas qu’Azaël entende. « … risque de m’exciter. ». Elle se redressa légèrement, impérieuse petite garce qu’elle était. « Comme les hommes sont faibles face à la tristesse des femmes, je profiterai de l’instant pour jouer à la veuve perdue et blessée et réussirai probablement à obtenir les grâces d’un Marquis beaucoup plus riche qui, par le plus grand des malheurs, mourra également quelques lunes après. ». Elle passa doucement sa langue sur sa lèvre inférieure. « Un jour, nous nous croiserons de nouveau et peut-être serai-je au bras d’un Roi. Qui sait ? Je vous demanderai sans doute alors de me tenir le même type de discours que celui que vous venez de me faire. Seulement… ». Son regard se fit plus sombre, plus profond et pénétrant. « … ce jour-là, vous serez tellement jaloux que vous n’aurez pas envie de discuter. Au contraire, vous ressentirez très certainement le désir inavouable de me prendre, dans tous les sens du terme. ». Elle attrapa son verre et but une gorgée de vin. Oh… Il lui semblait que le goût revenait. « Mais qu’importe. » conclut-elle.

En réalité, elle avait l’impression qu’ils étaient seuls. Elle aurait été capable d’oublier son fils tant l’échange la fascinait. Elle inspira, se laissant bercer par un sentiment particulièrement jouissif qu’elle distillait dans son esprit : l’ivresse. En temps normal, un verre de vin l’aurait mise à terre. Elle n’avait jamais tenu du fait de sa véritable physionomie. Elle était trop petite et trop fine pour tenir comme Zéleph pouvait le faire. Bien entendu, son essence lui empêchait toute dérive. Il fallait qu’elle le décide mais ce qui l’enivrait, à son sens, n’était pas forcément le vin mais ce rapport conflictuel qui existait entre lui et elle. Il était si facile de perdre pied. « Vous savez, si je n’ai pas tué ces gardes plus tôt, c’est pour éviter que vous soyez jetés en prison, Azaël et vous. Surtout Azaël pour être honnête, puisque cela me plairait de vous voir tel un tigre en cage, cherchant à arracher des barreaux inviolables, fou de rage et de colère. ». Elle sourit tout en jouant avec son verre. « Aussi, réfléchissez… si je refuse de payer mon repas et me contente de disparaître, sur qui la faute retombera-t-elle à votre avis ? Sur l’homme assit en face de moi, autrement dit : vous. ». Elle but une autre gorgée et se pencha doucement pour être plus proche de lui. « Néanmoins, comme je vous l’ai dit plus tôt, je serai réellement curieuse d’entendre ce que vous souhaitez comme contre-partie. ».
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Jeu 18 Jan 2018, 20:02


Il jouait avec son couteau, distrait. Les yeux posés sur l’assiette de son fils, où celui-ci prenait soin de séparer chaque ingrédient et de les réarranger, alors même qu’ils avaient déjà été près disposer spécialement pour lui dans une situation précise. Zéleph s’empêcha un sourire. Une croqueuse d’homme. Voilà qui devenait intéressant. Pour des titres, pour l’argent et le pouvoir. Le réprouvé s’inquiéta légèrement à ce pour quoi cette femme, qui cherchait visiblement sa propre grandeur au prix des autres, était tant attaché à Azaël. « Je vois. » Non, il n’aimait pas beaucoup ça. Cela dit-il trouvé ça étrangement amusant la manière dont il avait réussi à détourner son attention sur lui. Tout en se la jouant femme du monde, elle en revenait inévitablement à lui. De sa manière de parler à ses gestes subtilement subjectifs, Zéleph pouvait voir son irrémédiable attirance. Il ne pas cacher sa satisfaction, mais même si sans la présence de son fils il l’aurait déjà allongé sur la table pour la faire taire, il restait méfiant. Il avait des soupçons et il n’était pas près de les oublier. « Dans votre esprit, je suis quoi qu’il arrive une souris avec laquelle vous jouez entre vos griffes. » C’était peut-être bien la réalité, mais c’était mal le connaître que croire qu’il pouvait se sentir menacé ou impuissant.

Zeleph se redressa pour la regarder. Ayant fini son assiette il s’essuya la bouche avec sa serviette avant de la poser, prenant soin de laisser le silence les entourés. Jamais ses yeux ne se détournèrent, observant ce visage figer dans une expression contrôler. Il savait d’où venait cette frustration, et ça n’avait rien à voir avec ses envies de charnelle. « Je serais curieux de savoir pourquoi je devrais être jaloux de qui que ce soit. Jamais je n’ai envié un homme, pas même un Aether. Je n’en ai jamais eu besoin. » C’était même l’inverse qui c’était déjà produit, aussi étrange que cela puisse être pour des êtres dit au-dessus de tous. Il lui sourit avec arrogance, il était persuadé qu’elle savait de quoi il parlait. « Je pense sincèrement que vous surestimer votre valeur. Je n’ai pas besoin d’une femme qui ne sait qu’offrir son charme pour un peu d’argent et de pouvoir. Pour bien moins d’efforts je peux faire rampé qui je veux. Et ça sans dépenser un sou. » Il se mordit la lèvre pour ne pas rire. Il venait explicitement de l’assimilé à une prostituée. Pour être honnête zéleph respectait toutes les professions, et il avait un grand respect pour ceux qui endurait un métier aussi exigent que celui de servir les autres, mais une femme comme elle… une femme qui profitait d’homme faible pour son seul profit, ça n’était pas respectable. Bon, d’un autre côté il supposé que c’était la loi de la nature. Comme une sélection naturelle. « Qu’importe le destin que vous vous tracez, le roi que vous avez prévu d’épouser, parce que je sais. » Il se pencha lentement vers elle son souffle venant se loger au creux de son oreille. « Que tu viendras me supplier à genoux pour que je soulage tes souffrances. »

Le parfum qui se dégager de sa peau fut un obstacle auquel il ne s'était pas attendu. Elle sentait bon, et c’était enivrant, mais ça n’était pas le moment, ni l’endroit d’y céder. Il prit juste le temps d’en profiter, son nez caressant le chemin jusqu’à sa pommette, avant de se reculer assez pour laisser leurs regards se rencontrer. « Parce que tu sais qu’aucun autre ne peut te remplir comme je le fais. » murmura-t-il finalement contre ses lèvres. Après un ricanement il se recula et comme si de rien était-il se tourna vers Azaël qui buvait maintenant dans son verre d’eau, ne semblant pas le moins perturbé par ce qui arrivait. Zéleph aurait pu choisir de dire comblé, mais il avait explicitement exprimé toutes les nuances de ce qu’il pensait. Posant une main sur la tête de son fils il lui ébouriffa tendrement les cheveux en lui souriant. « Bien manger bonhomme ? Il est temps d’aller regarder les étoiles. » Ni une, ni deux, le petit magicien n'était déjà debout, prêt à courir vers l’observatoire. Il fallut à son père de l’attraper avant qu’il ne disparaisse. Dans les bras de son paternel Azaël avait tendance à attendre que les choses passent sans bouger, comme un chat qu’on aurait capturé et qui ne voulait pas être là, mais qui pour la forme accepte son sort jusqu’à ce que l’humain se fatigue de lui et daigne le libérer. Zéleph trouvé ça particulièrement amusant est la tête qu’il faisait, c’était sûr, il la tenait de lui.

« Pas si vite strikon, c’est mal poli de quitter ses invités sans les saluer. » Pas le moins du monde intéresser, Azaël fixait la sortie avec une telle intensité, que le réprouvé se demanda s’il n’essayait pas de se téléporter. Retournant son attention sur Ostara il ne lui offrit rien de plus que la boucle d’oreille qu’il venait subtilement de lui prendre. Il la posa devant elle sur la table. « J’ai toujours eu pour règle de ne jamais volé aux nécessiteux. Je vous la rends, ça me briserait le cœur d’avoir participé à votre misère. » Oui ce petit tour de passe-passe n’avait était orchestré que pour s’amuser un peu. « Une comtesse comme vous doit se sentir nue sans ses bijoux. » Il devait partir avant qu’Azaël s’impatiente, alors il partit sans plus attendre lance un simple. « Adieu Madame, dite à votre époux que je lui souhaite un bon rétablissement. » Il se mit à rire en quittant l’alcôve sachant que qu’importe l’homme, ou les hommes en question, ils étaient tous condamné. Dans quelle mesure devrait-il être jaloux ?

Lâchant Azaël qui gigotait maintenant, il le suivit calmement vers le petit observatoire. Une heure ou deux a regardé les étoiles, laisser son fils dans son monde et ils retourneraient gentiment au lit. Avec un peu de chance Zéleph aurait même le courage de retourner au bain une fois le petit endormit. Le réprouvé était soulagé que cette journée est une fin. Trop de choses se chambouler dans son esprit confus et fatigué.

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Briser la glace pour mieux s'en servir [Mitsuko]

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