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 [Quête] Un brin d'intelligence - Ft Siruu

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Jeu 05 Mai 2016, 15:22

« Tout vampire qui se respecte se doit de visiter au moins une fois le château Malkavian. Ils ne manquent pas de goût, et regorgent de surprises qui devraient vous intéresser, mon cher chasseur. Vous aimez les défis ? Je vous suggère d’essayer leur défi mensuel. Quelqu’un d’aussi soucieux des repères tel que vous s’amuserait à en traquer l’issue. »

Une fois encore, cette chère Dame Vampire n’avait manqué d’attiser ma curiosité. Soucieuse de mon désir d’explorer les environs du Fjörd, combiné à mon appétence naturelle pour les défis, je ne pouvais point laisser passer une autre de ses invitations qui devait, selon toute vraisemblance, répondre à mes attentes. Elle m’avait même proposé de faire le voyage avec moi, afin de pallier mes besoins en sang alors que j’étais encore incapable de m’attaquer à des proies convenables seul. Bien que le château Malkavian demeurait en territoire vampire, une simple goule incapable de subvenir à ses besoins et de dominer ses pulsions n’était probablement guère la chose la plus appréciée au cours d’une réception. Ma chère accompagnatrice assumait donc un rôle de garde-fou, du moins jusqu’à notre arrivée.

La demeure ne manquait pas d’être imposante. Ce n’était point seulement du à la taille : le caractère immaculé de la construction avait un je ne sais quoi d’impressionnant, presque rayonnant. Nous étions bien entendu arrivés de nuit, et le labyrinthe laissait place à un immense jardin, à l’image du vaste château qu’il entourait. L’air de la nuit était frais, sans pour autant revêtir un caractère glacial. Sans surprise, j’aperçus une poignée d’individus – peut-être une vingtaine ou une trentaine – réunis devant ce qui semblait être un labyrinthe. Elle avait souri en l’apercevant également, et lorsque je lui demandai la cause de cet amusement, elle s’était contenté de répondre avec un air taquin et évasif.

 « Patience. Vous verrez en temps et en heure. »

Gageant que je n’apprendrais rien en insistant, je me contentai de la suivre alors que nous nous approchâmes de la foule. La grande majorité des personnes présentes était constituée de compères vampires, bien que j’aperçus d’autres individus. Ce qui me paraissait être un démon à cornes discutait avec certains vampires, et je pus remarquer la présence d’individus encapuchonnés non loin. L’un d’entre eux semblait porter un masque, tandis que l’autre… Je n’eus pas réellement l’occasion de le ou la détailler que ma chère Dame salua et me présenta à un vampire répondant au nom d’Ivän. Celui-ci me détailla du regard avec quelque dédain avant de me saluer de façon distante pour ensuite ajouter.

« C’est donc lui votre protégé ? »

Elle avait souri, visiblement amusée par le côté méprisant de notre interlocuteur. J’eus l’impression qu’elle guettait ma réaction du coin de l’œil, bien qu’elle ne tardât point à rétorquer sur ce même air léger.

« Il est encore jeune, mais il a du potentiel. Je pense qu’il ne nous décevra pas dans sa façon de procéder ce soir. »

Tant d’énigmes. L’impatience commençait à me gagner alors que je me languissais de savoir ce qui m’était réservé. Cette petite réception s’accompagnait sans doute d’un jeu quelconque, dans lequel j’aurais à agir. Je n’avais cependant pas le moindre indice sur ce qui allait advenir, et sans doute attendait-on que j’exprime quelque consternation, ou du moins, une forme de curiosité, d’envie de savoir. Je voyais nettement l’appât que l’on me dressait sous les yeux. Dans quelle mesure pouvais-je le suivre ? Je me risquai à demander sur un air à moitié concerné et détaché, un léger sourire d’assurance aux lèvres.

« Je ne doute point satisfaire vos attentes. Je suppose cependant qu’il m’en incombe de deviner ce que je dois accomplir ? »

Mes deux interlocuteurs s’arrêtèrent un instant sur mes propos, puis se mirent à rire de ma réponse. Mon expression faciale ne dépérissait point pour autant, bien que je conservais quelque amertume de cette réaction. Ivän s’arrêta en premier. Et ce ne fut pas lui qui me fournit une forme de réponse à mon interrogation.

 « Patience, mon cher. Vous ne tarderez guère à le découvrir. »

Douce ironie se jouant de moi. Je ne montrai guère signe d’irritation, bien que je n’aimais point attendre sans savoir vers quoi je me dirigeais. La patience n’est pertinente qu’à partir du moment où l’on entrevoit un but, une finalité. Or, pour le moment, je ne distinguais rien hormis des promesses floues.

Le temps donna cependant bien vite raison à mon interlocutrice. L’un des vampires, sans doute le propriétaire des lieux, s’éleva sur une plate-formes, avant de s’adresser à ses convives avec entrain.

« Bienvenue dans ma demeure ! Je suis ravi de vous accueillir ici pour mon défi mensuel, si tant est que certains s’estiment assez fous ou géniaux pour y participer ! »

Je regardais dans l’assemblée. Personne ne semblait réellement se manifester, mais je vis ma Dame et Ivän m’observer avec quelques attentes. S’attendaient-ils à ce que je participe ? J’étais bien curieux d’entendre la suite.

« Je vois beaucoup de visages familiers, mais j’aperçois également de nouvelles têtes. Me feraient-elles le plaisir de se présenter ? »

Je compris alors que je ne pouvais reculer, lorsque son regard croisa le mien. Ce n’était, de toute façon, point dans mes intentions de me défiler. J’avançai alors d’un pas modéré, mais déterminé. Mon interlocuteur tendit la main dans ma direction, pour m’inviter à prendre la parole. Je répondis alors sans gêne.

 « Je me nomme Reddas Von Wyvernzern. Et je suis prêt à relever votre défi. »

Si tel était ce que l’on attendait de moi, alors qu’il en soit ainsi. Je pus voir le sourire satisfait de ma Dame, tout comme le regard d’amusé d’Ivän et d’autres. Mon interlocuteur principal me détailla à son tour quelque peu du regard, avant de lancer à la foule d’un air enjoué à son tour.

 « Eh bien, bienvenue, Reddas Von Wyvernzern. Quelqu’un d’autre dans l’assemblée souhaite-t-il concourir à ses côtés dans la découverte du labyrinthe ? »

C’était donc cela qui m’attendait. Qu’il en soit ainsi. J’étais prêt.

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Jeu 05 Mai 2016, 21:55


Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

Siruu était une de ces personnes vagabondes qui n’appréciait pas la vie sédentaire. Passant le plus clair de son temps à voyager en bateau, il ne revenait que rarement à sa demeure, petite maison d’ermite nichée dans les bois. Le premier et le principal problème engendré par cette vie de nomade sont les ressources. En effet, voyager reste cher, plus que de se terrer chez soi et, avec notre sorcier prêt à passer ses journées en navire ne serait ce que pour observer une plante, nous sommes servis. Mais il y a aussi la fatigue qui résulte de tant de marche, une difficulté dure à surmonter pour notre disciple crépusculaire qui n’était pas des plus forts physiquement et dont la naissance fut périlleuse. Sa survie fut vécue comme un miracle. Mais Siruu n’en avait rien à faire, il voulait juste apprendre, savoir, connaitre, expérimenter, observer, réfléchir.
Cette fois-là, le sorcier ne partait pas seul puisqu’il était accompagné d’Améthyn, cette petite banshee au corps enfantin, mais à l’âme centenaire. Elle allait l’aider et parler à sa place. Arrivés près de cette demeure vampirique qui ne semblait pas appartenir à des maléfiques, les deux amis s’approchèrent d’un homme.
— Bonjour chère enfant de la nuit ! La fausse petite fille aveugle souriait, comme à son habitude. Ses yeux immaculés ? Elle ne les montrait jamais, mais elle laissait toujours supposer sa cécité par ses gestes bien à elle. Elle n’avait pas vraiment besoin de tâtonner ce qui l’entourait, mais la clairvoyante aimait le faire et ainsi lever le voile sur cette étrange aura mystique l’entourant.
— C’est par ici, l’homme aux yeux couleur sang pointa du doigt ce qui semblait être un labyrinthe à l’intérieur de celui qui entourait le château près duquel une petite foule s’agglutinait, vous venez participer à l’épreuve ?
— Non, du moins je ne pense pas, de toute façon ça n’a pas encore commencé, n’est-ce pas ?
— Oui, mais vous arrivez sur le fil du rasoir, car il ouvrira certainement dans quelques minutes, une heure tout au plus le temps de préparer les quelques « surprises ».
Siruu savait de quel genre de surprises parlait cet homme. Des pièges, chose intéressante en toute somme.
Le clan Malkiavan n’était pas un clan scientifique pour rien, car les pièges des membres de cette confrérie vampire étaient redoutés à travers le monde entier. Après s’être rapproché du labyrinthe, le petit groupe d’encapuchonnés que formaient ces deux personnes se mit un peu plus à l’écart, savourant la fraîcheur de la nuit. Ils étaient près d’un enfant du Yin venu parler à un vampire et ils entendaient les plaintes du démon à propos de son peuple, jérémiades auxquelles la créature à crocs ne répondait que par des grognements d’agacement. Les démons n’étaient vraiment plus autant effrayants qu’avant depuis que leur peuple était tombé dans l’anarchie et que les seuls sages constataient le problème sans rien ne pouvoir y faire. Un peuple désuni et dispersé est une très mauvaise chose pour une guerre et, même si les démons faisaient des carnages, ils ne tarderaient pas à avoir une population baissant drastiquement.
Dans tous les cas, une demi-heure après, le propriétaire des lieux jouant le rôle de présentateur se mit à demander aux nouveaux de se présenter, un vampire, Reddas Von Wyvernzern, demanda à concourir. Accueillant avec un petit sourire ce nouveau, l’animateur demanda qui d’autre voudrait relever le défi. Quelques secondes de silence s’en suivirent, mais, alors que Siruu ne voulait pas participer, Améthyn lui prit la main.
— Vas-y, je t’attendrais, ça promet d’être drôle.
Alors le sorcier accepta et se rapprocha de cet homme.
— J’accepte votre défi.
— Parfait ! Votre nom ? Le propriétaire avait un petit sourire en coin et plongeait son regard dans l’iris jaune du disciple crépusculaire.
— Sir Juuka Belhades.
— Les équipes sont faites ! Bonne chance, vous en aurez besoin.
Sans réellement regarder son allié, le sorcier tâta son armure, vérifiant au passage si tout son équipement était présent : il n’avait pas pris son pieu en partant et il s’en était rendu compte à mi-chemin, mais pourtant, il était à sa place. Cette banshee au corps d’enfant lui avait encore joué un de ces tours qu’elle seule savait orchestrer. Elle et Lurdi faisaient paires. En y réfléchissant, les deux ne s’étaient jamais rencontrés à cette époque. Ce n’était pas plus mal, ils ne se seraient pas nécessairement bien entendus. Au final il avait son arme et le poison qu’elle dégageait, ce qui faisait qu’il était d’autant plus prêt à faire ce labyrinthe. Daignant regarder celui avec qui il braverait ou non ce dédale, Siruu hocha de la tête, certainement pour faire passer un de ces messages dont le sens ne se traduit pas avec des mots, mais seulement par des gestes et des regards.
Avançant d’un pas ferme vers l’entrée de ce labyrinthe baignant dans une magie inconnue, le disciple crépusculaire masqué entra dans cet incroyable ouvrage et commença par tremper son arme dans le poison qu’il utilisait le plus et qu’il avait nommé "Ygorix" : il engourdissait jusqu’à la paralysie.
— J’imagine qu’il va falloir se serrer les coudes alors... bonjour. Ce n’était pas la manière la plus polie de saluer quelqu'un, mais c’était la vérité.

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Ven 06 Mai 2016, 00:21

A l'image de mon interlocuteur, je guettai dans la foule une manifestation de participation quelconque. Je n'étais point dérangé à l'idée de concourir seul, loin de là, mais je supposai que, si le patriarche adoptait une attitude interrogatrice, c'était qu'il avait vraisemblablement repéré un candidat potentiel. Bon nombre des vampires semblaient chercher eux aussi du regard un tel participant hypothétique, lorsque l'un des individus masqués que j'avais repéré tantôt décida de s'avancer. Il s'avérait qu'il s'agissait de la personne masquée, et ce dernier ne tarda point à se présenter à son tour sous le nom de Sir Juuka Belhades. Le doyen afficha satisfaction et contentement tandis que je distinguai une expression de nonchalance chez mon futur partenaire. Il ne paraissait guère être le genre aussi bavard que moi, mais cela importait peu pour ce qui nous attendait. Tant que nous pouvions agir de pair, je ne m'attendais guère à converser de la pluie et du beau temps avec lui. Nous aurions bien mieux à faire. Je répondis à son expression par un bref hochement de tête.

Nous ne tardâmes point à nous diriger en direction du labyrinthe, et notre vis-à-vis commun ajouta un dernier aspect, avant que nous ne pénétrâmes dans ce dédale.  « N'hésitez pas, si vous souhaitez abandonner, à vous manifester bien fort. Nous désactiverons les murs que vous puissiez sortir. » avait-il dit avec un sourire malin. Qu'il ne se soucie guère : cela ne serait point nécessaire. Je comptais bien relever cette épreuve pour montrer ce que je valais, et je sentis déjà l'excitation frémir en moi. J'adressai à ce sujet un dernier regard affichant aisance et envie de commencer, et je la vis m'adresser les marques d'un sourire d'encouragement.

Dès lors, le dénommé Sir Juuka et moi-même entrâmes, et je le vis tremper un pieu dans une substance qui avait tout l'air d'être un poison. Pour ma part, je n'étais armé que de ma lance, et je me demandai dans quelle mesure des adeptes du savoir comptaient nous pousser dans nos retranchements physiques plutôt qu'intellectuels. J'imaginai que le labyrinthe devait être rempli d'énigmes qu'il faudrait décortiquer les unes après les autres par le biais d'une gymnastique d'esprit, mais j'avouai n'avoir aucune idée du caractère de ces dernières. Peu importait : je m'en rendrais bien vite compte.

Mon coéquipier finit enfin par me saluer de façon peu cordiale. J'avais deviné juste en ne le considérant guère comme la personnification du bavardage. Passons les fausses politesses dans ce cas, plutôt que de chercher à y recourir sommairement. Je ne tirai point de révérence, mais je répondis courtoisement, quoiqu'allant droit au but pour simplifier la tonalité de la conversation.

 « Mes salutations Sir Juuka, permettez que je vous appelle ainsi ? Ne faisons point de grands cérémonials et coopérons, en effet. J'avoue ne guère savoir à quoi m'attendre, si ce n'est énigmes, pièges, et autres éléments qui nous demanderont d'être vifs d'esprit. Je propose que nous avancions sur nos gardes. Puis-je à tout hasard vous demander ce que vous avez induit sur votre pieu ? »

Je ne pensais guère qu'il chercherait à me menacer dans ce labyrinthe. Quel intérêt aurait-il à faire cela ? Nous étions peut-être isolés entre une multitude de murs, mais jusqu'à quelques minutes auparavant, nous étions de parfaits inconnus qui ne s'étaient jamais rencontrés. Et dans les prochaines heures, nous étions respectivement les seules personnes sur lesquelles nous pourrions compter.

Lorsque nous mîmes pied à l'intérieur de l'enceinte murale, l'entrée se referma derrière nous, nous laissant face à un vaste emboîtement d'édifices uniformes. La pierre avait été taillée avec soin pour qu'aucun coin ne puisse servir de repère – preuve que les Malkavians avaient le souci du détail. Je fus tenté de graver quelque éraflure avec ma lance, mais alors que je rayais ce qui était, il y a quelques secondes à peine, notre porte d'entrée, la marque disparut presque aussitôt après son apparition. Ceci expliquait sans doute le caractère parfaitement uniforme de ces murs magiques. Je me permis donc un commentaire.

 « Nous ne pourrons donc marquer notre passage, visiblement. »

Je supposai qu'il avait compris mon acte, mais ne savait-on jamais, peut-être se posait-il la question. Mieux valait être précis dans ce cas. Le début du labyrinthe ne laissait guère place au doute quant à  lui : nous ne pouvions que progresser dans une allée rectiligne, quoique légèrement courbée vers la droite sur la fin. A l'issue, nous nous retrouvâmes à la croisée de quatre chemins : le notre, à gauche, en face, et à droite. Un panneau était également planté au centre, et je m'approchai pour le lire à haute voix.

 « Toi qui cherches ton chemin, commence par suivre la direction du matin. Si tu n'es pas peureux, suis ensuite la voie du mystérieux. Continue donc comme tel, jusqu'à élire le côté du naturel. Pour conclure ton épopée, avance droit sur le chemin dévasté.

Voilà une solution vue des airs. Cependant, prends garde à revenir en arrière. La pensée qui hésite n'est que triste parasite. Quant aux mers, elles dérivent dans le sens horaire. »


Je patientai un instant après cette récitation. De toute évidence, il me fallut quelques secondes pour comprendre que cet écriteau définissait les règles pour progresser, quel chemin fallait-il préconiser. Je m'arrêtais un instant sur le sens de cette mélodie. La description m'évoquait des termes familiers, et je mis quelques temps avant de réaliser de quoi il était question. Je m'exclamai alors en dirigeant mon regard vers Sir Juuka, pour voir si nos éventuelles hypothèses coincidaient.

 « Ces indications semblent donner les directions à suivre. Arrêtez-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression qu'il est question des différents continents dans cet indice. »

Si tel était le cas, fallait-il associer à chaque continent une direction ? Cela semblait probable, mais fallait-il encore statuer sur les points cardinaux à associer à chacune de ces allées. Quant au reste des indications, je supposai qu'elles n'étaient pas laissées là au hasard. La dernière partie m'intriguait particulièrement, et je surenchéris de l'interrogation suivante.

 « Avez-vous idée de ce que peut signifier la dernière phrase ? »

Je conceptualisais relativement bien le reste. Mais celle-ci…

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Ven 06 Mai 2016, 17:30



Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

Tandis que le présentateur donnait quelques consignes supplémentaires au groupe, Siruu ne faisait que regarder ces murs. Ils étaient... étranges. L'allié du sorcier ne tarda pas à lui demander la nature de ce avec quoi le disciple crépusculaire avant enduit son pieu, le tout dissimulé dans des formules d'usages.
- Un poison paralysant. De nombreux pièges nous attendent ici, si j'ai bien compris la nature de ce labyrinthe, et, même si notre esprit risque d'être plus mis à mal que notre corps, il est d'usage de se protéger, au cas où la force brute soit employée, on ne sait jamais.
Siruu se mit alors à observer ce qui l'entourait et il tenta vainement d'analyser le type de magie résidant ici. C'était un secret bien gardé, car la complexité de l'aura de cet endroit était très haute, n'équivalent pas celle que l'on pourrait trouver dans un temple d'un aether quelconque, mais tout de même élevée. Que pourrait cacher ce labyrinthe ? L'empoisonneur novice se concentra sur un des murs afin de cerner tout de même au moins un des sorts utilisés, mais il se fit interrompre dans ses pensées par son coéquipier l'informant implicitement à propos des murs qui étaient protégés par un sort les régénérant après chaque éraflure ou autre marque que l'on serait tenté d'apposer si l'on était dans la même situation que ces deux hommes.
- Alors nous sommes perdus...
Le disciple crépusculaire avança en suivant le seul chemin que nous proposait cette entrée de labyrinthe, accompagné de ce Reddas. Il ne pouvait déterminer sa race et c'était gênant pour Siruu qui aimait tout savoir pour contrôler. Malheureusement pour cet homme il ne put se lamenter bien longtemps, car l'allée se divisa en une intersection de quatre chemins, dont le leur. Il y avait une mystérieuse inscription écrite sur un panneau placé au centre de ce carrefour et le compagnon du sorcier se hâta de la réciter à haute voix. L'énigme était basée sur des rimes ce qui rendait la chose plus difficile à cerner, mais, de ce qu'avait compris le sorcier, chaque direction était un continent. "Voilà une solution vue des airs" indiquait que la vue était prise des airs, au-dessus d'eux. "Cependant, prends garde à revenir en arrière. La pensée qui hésite n'est que triste parasite" interdisait au groupe de revenir en arrière et donc de tester toutes les combinaisons possibles. "Quant aux mers, elles dérivent dans le sens horaire" restait quant à lui une énigme.
Fallait-il tourner dans le sens horaire ? Mais combien de tours, quel angle fallait-il prendre ? Reddas semblait lui aussi bloquer quant à cette dernière phrase, mais Siruu n'allait certainement pas abandonner. Le panneau était-il lui aussi protégé par un sort de régénération ? Il espérait que non et se rapprocha pour graver un plan. Quelques secondes après, le plan n'avait pas disparu, ce qui signifiait que le joueur - car oui, c'était bien un jeu dans lequel les deux hommes étaient enfermés - était autorisé à faire un schéma de ses idées. Griffonnant toujours à l'aide de ses gants qui avaient au bout de chaque doigt des pointes de fer semblables à des griffes, le sorcier tentait tant bien que mal de faire un plan, de voir comment les mers pouvaient influencer leur trajet qui, si l'on ne prenait pas en compte ces courants marins, n'était qu'un haut-bas-droite-gauche classique les forçant à retrouver leur point d'origine. Si c'était un tour complet, cela se révèlerait inutile. Un demi-tour ? Ce n'était pas des plus logique, car le quart de tour aurait été oublié. Trois quarts ? Cela aurait marché si c'était dans le sens antihoraire. Donc ils devaient faire un quart de tour dans le sens horaire à chaque fois sans compter la toute première, ce qui donnait en haut puis deux fois à gauche et... en bas. Il fallait tenter.
- Je pense avoir compris, mais ce n'est que la chose la plus probable. Le disciple crépusculaire pointait du doigt le panneau griffonné à l'arrière et commença à partir vers l'avant. Dès qu'il eut quitté la pièce, le schéma s'effaça et l'objet redevint dans l'état dans lequel il était avant. Tout était donc aussi bien calculé ? C'était effroyable. Alors Siruu s'enfonça plus profondément dans le labyrinthe sans plus attendre : il fallait tenter.
Néanmoins un problème survint : alors que tout se passait à merveille selon le plan et que le sorcier s'avançait vers ce qui semblait être la suite de ce labyrinthe, il vit un mur apparaître au ras de son nez et sentit le froid de celui-ci. Qu'est-ce qu'il se passait ? Sur ce mur, une inscription était écrite par magie : "Vous ne connaissez pas la langue bleue, mais saurez-vous la deviner ? Pour cela il faudra se montrer talentueux pour résumer. Comment, en quelques mots, peut-on s'isoler d'une communauté ?" Une petite ardoise ainsi que sa craie était collée en dessous de l'inscription et il fallait apparemment écrire la réponse à cette énigme. Accroché au mur à la droite de Siruu se trouvait un grimoire contenant une liste gigantesque de lettre ainsi que des symboles semblant leur correspondre. Qu'est-ce que cela pouvait être ?
- Langue... Bleue ? Ce "bleu" n'est pas là par hasard, il doit bien y avoir quelque chose de lié à cette couleur mais aussi à une langue.... Il va falloir observer ce livre pour mieux comprendre, j'imagine.
Le disciple crépusculaire tenait en ses mains le grimoire... Cela semblait se rapprocher d'un livre traduisant des lettres et mots d'une autre en la langue commune. Comment cela pouvait bien marcher ?





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Sam 07 Mai 2016, 14:47

J'eus bien rapidement confirmation quant à mes soupçons. Sir Juuta avait bel et bien enduit son arme d'un poison, paralysant d'après ce qu'il disait. Cette mesure de sécurité en cas de complications me paraissait raisonnable, et sans chercher à m'attarder sur le sujet davantage, je répondis d'un simple hochement de tête, accompagné d'une phrase illustrant ma compréhension.

 « Fort bien. »

Nous eûmes dans tous les cas matière à solliciter notre attention par la suite, et la première énigme face à laquelle nous nous retrouvâmes n'était que le commencement d'une longue série d'épreuves et de jeux d'esprit. J'attendis pour ma part une réponse de la part de mon compagnon, après que j’eus émis ma première hypothèse sur les continents. A mon agacement, il ne partagea guère ses pensées, semblant méditer silencieusement sur le sens des indications de l'écriteau. Je fus quelque peu consterné par cette attitude, bien que je décidai de ne point le montrer. Pendant que j'attendais une manifestation de sa part, je tentai également d'interpréter la signification de la « dérive des mers ». En un sens, cette métaphore confirmait que l'allusion aux continents était plus que vraisemblable, sans pour autant que je n'en saisisse l'impact.

Finalement, Sir Juuta sortit de son silence, non point pour confirmer ou infirmer mon hypothèse, ni même expliciter ses réflexions. A la place, il s'était avancé en direction du panneau pour griffonner quelque dessin, visiblement un schéma vu de dessus de la configuration des lieux. Je suivis alors ses gestes tandis qu'il explorait divers scenarii de progression, en partant toujours en face comme premier choix. Je ne compris cependant guère où il voulait en venir par la suite, et à mon désarroi, il ne chercha point à détailler son raisonnement à voix haute lorsqu'il eût terminé. Se contentant simplement de dire qu'il avait trouvé la solution la plus probable, il entama son avancée sans plus ample forme de procès, et je me hâtai pour le suivre. Quelque peu contrarié, je lui demandai toutefois avec une légère insistance, désireux de comprendre dans quelle prétendue solution il nous embarquait.

 « Pourriez-vous au moins expliciter cette solution ? »

Si nous devions agir de pair, autant communiquer, sans quoi la coopération n'aurait guère d'intérêt. Je n'eus hélas point la chance d'obtenir une réponse avant qu'un nouvel obstacle se dressât sur notre route. Je ne sus alors penser s'il s'agissait d'un piège pour nous punir d'une erreur de la part de Sir Juuta, ou si nous faisions tout simplement face au défi suivant.

Dans tous les cas, cela ne changeait rien au fait que nous allions devoir résoudre cette épreuve. Je vis alors l'inscription, l'ardoise, la craie et le grimoire. Tout portait à croire qu'il s'agissait d'une énigme basée sur le langage, et, alors que j'examinais l'inscription, mon coéquipier s'empara du grimoire. Je jetai un coup d’œil au contenu de ce dernier, et je vis alors qu'il s'agissait d'un manuel de traduction. Si d'un côté, des inscriptions dans une langue ésotérique étaient gravées, de l'autre, il était possible de lire une succession de mots écrits dans le langage commun. A ma grande surprise, cette fois, ce fut Sir Juuta qui s'exprima le premier quant à la nature de l'énigme. Il porta un attachement particulier à la mention de la couleur, tandis que, pour ma part, cela n'était point le centre de l'énigme. Je me manifestai alors pour émettre mes pensées.

 « M'est avis qu'il s'agit simplement du substantif pour qualifier ce langage. Tel que j'interprète ce message, nous devons tout simplement répondre à la question qui nous est posée dans cette « langue bleue ». Il va d'abord nous falloir réfléchir sur le sens « d'isolation de communauté ». »

Je laissai à mon partenaire le soin de déchiffrer l'ouvrage, puisqu'il avait illustré un certain intérêt à le prendre. Peut-être était-il un intellectuel ? Difficile à dire, vu le réflexe qu'il avait eu en entrant dans le labyrinthe. Je l'imaginais davantage assassin,  au regard de son style vestimentaire. Mais je m'égarai ; peu importait après tout ce qu'il pouvait être ou non, dans l'état actuel des choses.

Je revins donc à cette énigme. Les premiers termes que j'associai avec le principe d'isolation étaient « frontière », « limite », « contour ». Cependant, cela concernait davantage un territoire qu'une communauté. Me vint alors à l'esprit notre propre condition. Isolés du reste des convives dans ce labyrinthe, l'association naturelle que je fis vint avec le mot « prison ». Tout prisonnier est bien évidemment isolé de ses pairs, sans contact avec le monde extérieur. Dans une certaine mesure, je pensais également aux ermites, ou à des religieux qui avaient décidé de se consacrer pleinement à leur vie spirituelle. Cependant, j'eus le sentiment que je cherchais alors trop loin. Décidant alors de faire part de mes réflexions à Sir Juuta, je m'exprimai pendant qu'il poursuivait ses recherches dans le grimoire.

 « Selon moi, nous devons graver le terme « prison » dans la langue de cet ouvrage sur le tableau. »

Il s'agirait alors de ne point se tromper sur les formes, surtout si certaines se ressemblaient de façon sensible.

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Mer 11 Mai 2016, 22:08


Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

Expliciter cette solution ? Il allait le faire, si c’était ce qui taraudait ce jeune homme.
— Vous cherchiez une explication, et bien la voici : si l’on suit les directions indiquées par les continents, l’on revient sur place. Les mers sont donc là pour faire pivoter ces continents et donc ces directions dans le sens horaire. Le quart de tour s’impose ensuite si l’on réfléchit au mouvement qu’elles pourraient faire. Ayez juste confiance.
Mais, à ce moment-là, cet homme avait raison une fois arrivé devant ce mur, il ne fallait pas se préoccuper de la langue, mais plus de l’énigme… Du moins, c’était sans compter sur la curiosité dévorante de Siruu qui l’en empêcha et il continua donc a chercher d’où pouvait provenir ce langage. Il l’avait déjà vu, mais il ne devait être écrit que par très peu de gens étant donné qu’il n’en avait pas entendu parler malgré sa soif de savoir. Peut-être était-ce une langue perdue ? Qui sait.
Dans tous les cas, il fallait décoder cette dernière phrase… Comment peut-on s’isoler d’une communauté ? Et comment résumer ce « principe » s’il en était un ? Son compagnon lui parla de prisons, drôle de coïncidence quand on sait que la capitale des sorciers en est une, mais la prison isolait de tout, et pas de juste une seule communauté.
— La prison nous isole du reste du monde. De plus, le lieu favori des sorciers reste leur prison qui est un lieu communautaire pour eux et cela m’étonnerait que les Malkiavan aient oublié ce détail lors de la création de l’énigme. Néanmoins, je pense que c’est la bonne approche, il faut trouver un mot semblable à prison, mais qui n’ait pas les défauts de ce dernier. Le disciple crépusculaire grommela avant de faire une annonce plus claire. Ermite ? Je ne suis pas sûr, ça part trop loin. Isoler peut aussi être assimilé à discerner, mais je ne vois pas ce qui différencierait un individu d’un autre comme cela…
Siruu se mit alors à réfléchir, mais il ne trouvait toujours pas de réponse. Enfin, il ne trouvait pas LA réponse. Un tas d’hypothèses toutes aussi capillotractées les unes que les autres défilait dans la tête du sorcier, mais aucune ne valait le coup d’œil selon lui. Il fallait agir, il ne comptait pas attendre que la nuit tombe.
— Je vais écrire « ermite », je ne vois que ça… Mais si être ermite c’est être isolé d’une communauté, l’ermite en lui-même n’est que le résultat issu d’une séparation d’autrui donc… Bon, tant pis, je vais essayer.
Sans même laisser à son coéquipier le temps de réagir, il reproduisit les symboles qu’il avait notés sur une des pages. Le résultat ?

Ermite

Siruu ne savait même pas comment le prononcer, mais il l’avait fait. Quelques secondes après avoir marqué cette inscription, il n’y avait toujours pas de résultat et le stress montait en l’âme du sorcier avide de savoir. Il hésita alors, son cerveau fonctionnant à toute allure, examinant le maximum de possibilités. Et, parmi celles-ci, il y avait la bonne. Le disciple crépusculaire s’en rendit compte très vite à partir de ce moment-là : dans une communauté, il y a toujours l’identité, le nom et le prénom, pour se différencier les uns des autres. Alors il avait inscrit une mauvaise solution ? Si c’était le cas, il fallait effacer ce qui était marqué. Mais, à peine il toucha du bout de ses doigts le tableau, le mur s’évapora dans un flot de magie rougeâtre qui s’envola ensuite vers un autre endroit du labyrinthe. Un obstacle allait se dresser sur le chemin, et ils ne savaient pas quand.
— Pourquoi est-ce que je n’y ai pensé que maintenant ?!
Un vrai coup venait d’être porté à l’honneur de Siruu. Il avait toujours eu confiance en ses capacités cérébrales bien que le sorcier savait très bien que la complexité du monde était immense et qu’il ne savait que peu de ce qui composait ces Terres. Mais là, son intelligence qui était plutôt moyenne ne l’avait pas sauvé. En y réfléchissant, l’outrage dont je vous parle ne portait pas atteinte à l’honneur de cet homme masqué, mais plutôt le remettait en question. Il s’en souviendrait et évoluerait en conséquence, bien sûr, mais cet échec, il ne l’acceptait pas. Sa condition de sorcier était déjà dure à porter, mais là, c’était pire.
Il aurait pu se lamenter sur sa vie pendant encore des heures, mais c’est là encore sa curiosité qui lui permit d’avancer : qu’y avait-il après ? Quelles autres énigmes viendraient titiller son esprit ? Il était impatient de le savoir.
Continuant sa route d’un pas décidé, il hésita un moment, pensant prendre le manuel de cette langue pour le déchiffrer, mais il était évident qu’il y aurait un sort pour empêcher cela. Avec les Malkiavan il avait commencé à prendre l’habitude… Mais le plus important, c’était d’appréhender ce piège qui naquit de l’erreur du disciple crépusculaire.

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Jeu 12 Mai 2016, 16:58

Ce n’était peut-être point le partenaire le plus bavard et duquel il était le plus facile d’extraire des informations. Toutefois, avec un brin d’insistance, l’on pouvait le faire parler, tant et si bien qu’il daigna enfin m’expliquer la solution qu’il avait envisagée, tout du moins partiellement. En effet, il soutint que la dérive des mers induisait un décalage dans le sens horaire des directions, sans quoi nous reviendrions à notre point de départ. Je n’eus réellement le temps, ni la concentration pour vérifier quel devait être le schéma à suivre dans une telle configuration, mais son explication fit sens. Je décidai donc de faire confiance à son jugement pour nous orienter, puisqu’il paraissait sûr de lui quant aux directions à suivre.

De retour à l’énigme qui nous travaillait, Sir Juuka objecta ma proposition. Je voyais bien le débat linguistique se profiler en perspective, quant à trouver le mot qui conviendrait parfaitement à la définition énoncée. Je concédai que le terme « prison » n’était point le plus précis ou adéquat pour correspondre à ces inscriptions, et j’acquiesçai de la tête. Sans doute mon partenaire avait quelque terme plus précis à soumettre ? Moi-même, bien que non convaincu, je lui suggérai ce qui m’avait traversé l’esprit.

 « Fort bien. Avez-vous un terme plus adéquat ? J’ai pensé à « ermite », mais je n’en suis guère convaincu. »

Il s’arrêta également sur ce mot, cherchant à l’analyser sous tous ses angles. De toute évidence, il voulait inclure quelque examen critique dans chacune de mes propositions, jusqu’à aboutir à ce qui le paraîtrait être la solution la plus exacte. Ce fut donc sans surprise que je l’entendis relever en quoi ce nom ne convenait point – dans tous les cas, je n’en étais point subjugué moi-même. Pour une raison qui m’échappait, cependant, Sir Juuka se résolut quand même à l’inscrire, sans doute parce qu’il ne trouvait rien de mieux lui-même. Peut-être s’était-il partiellement convaincu du bienfondé de cette hypothèse ? Je me contentai de hausser les épaules. Adviendrait ce qui devait advenir.

Rien ne se produisit. Avions-nous soumis une mauvaise réponse ? Je pus distinguer mon coéquipier en intense phase de réflexion. A un moment, il sembla animé par une inspiration soudaine, et toucha le mur qui nous faisait obstacle. Ce dernier se volatilisa subitement, et je pus alors constater que mon partenaire pestait. Venait-il de trouver la solution ? Cela en avait tout l’air, au vue de sa réaction. Sans être explicite, il fulminait, ce qui piqua nécessairement ma curiosité. Je lui demandai alors.

 « Penser à quoi ? »

A défaut, la voie paraissait libre d’accès, et je me décidai à m’y aventurer prudemment. Si nous venions de commettre une erreur, il était vraisemblable que nous devions faire face à quelque sanction. En attendant la réponse de Sir Juuka, je scrutai attentivement l’allée qui s’offrait à nous. A peine eus-je l’occasion de faire quelques pas que de nombreuses fentes apparurent soudainement sur les divers murs de notre chemin. Presque instantanément, de la brume en fut projetée, ce qui ne présageait rien de bon. Était-ce là un gaz hallucinogène ? Paralysant ? Handicapant ? Mon esprit ne réfléchit point deux fois. Je lançai brièvement l’avertissement à mon coéquipier tandis que j’inspirai grandement une bonne bouffée d’air encore frais.

 « Damnation ! Cela m’a tout l’air d’être un piège ! »

Je le supposai suffisamment malin pour ne pas inhaler cette substance. Moi-même, je retins mon souffle, et m’élançai dans ce dédale enfumé en espérant arriver au bout avant de ressentir le besoin de respirer à nouveau. Par chance, la brume ne s’étendit point sur une grande distance, et je parvins à m’en tirer sans commettre l’erreur d’inspirer cette substance. Du moins, c’était ce que je pensais. J’avais repris mon inspiration pratiquement à la sortie de cette brume planante. Je m’en écartai bien vite, en attendant l’arrivée de Sir Juuka.

Pendant que je récupérais mon souffle, je distinguai en face de moi une ouverture plus large du labyrinthe. Tout portait à croire que j’avais atterri dans quelque jardin garni de dalles et d’herbes, décoré par quelques statues sur les côtés. Le mur d’en face comportait une cloison visible sur laquelle jonchait une sculpture, penchée telle la figure de proue d’un navire. Elle représentait un démon au sourire cupide, qui tenait entre ces mains un coffre à sept serrures, lui-même sculpté dans la continuité du démon. En me rapprochant, ces dernières se précisèrent et étaient en réalité des fentes sphériques dans lesquelles on pouvait insérer quelque objet de la taille d’une bille.

J’examinai alors les statues. Elles étaient au nombre de huit. La première à ma gauche se distinguait du reste, car elle représentait un ange offrant un livre ouvert, sur lequel était gravée des inscriptions. Le reste des sculptures était construit sur un schéma commun entre elles. Toutes illustraient des races différentes, et possédaient une petite pierre circulaire incrustée en elles, chacune de couleur différente. Tels furent les mots que je parvins à lire du livre.

 « Que celui avide de savoir retrace l’histoire. Les gemmes de la création ouvriront le passage de la révélation. »

L’énigme qui en découlait paraissait assez limpide. Il s’agissait, selon toute vraisemblance, de retracer l’histoire des races ici présentes. En face de l’ange, une statue à l’apparence humaine regardait dans le ciel avec un air rêveur. Comparée aux autres, la couleur de la pierre semblait plus sombre. Dans son socle était incrusté une petite gemme bleue, probablement de la taille des fentes du coffre tenu par le démon. A sa gauche, un vampire était représenté, avec des crocs suffisamment aiguisés et un sourire malicieux ne pouvant être équivoque. Similairement, on trouvait une pierre rouge dans son socle.

S’enchaînaient alors une femme à queue de loup prête à sauter sur une proie imaginaire – une pierre beige – et un elfe observant paisiblement au loin – celle-ci verte. En face, en partant depuis l’ange, on trouvait respectivement une autre statue humanoïde armée d’un glaive, une femme aux traits caractéristiques d’une chaman caressant une belette, et un autre elfe au regard hautain, taillé également dans une pierre plus sombre – des gemmes oranges, marrons et mauves. Il me fallut quelques secondes pour me dire que l'une des sculptures les plus sombres devait représenter les Alfars. L'autre me laissait plus dubitatif : s'agissait-il des Orishas ? Je n'en étais point sûr, mais à défaut, le reste coulait plus ou moins de source.

J’adressai alors mon regard à Sir Juuka. Je supposai que le sens de cette énigme ne lui échapperait point, et j’entrai bien vite dans le vif du sujet.

 « Sans doute attend-on de nous que nous placions les gemmes selon l’ordre d’apparition des différentes races. Êtes-vous à l’aise en histoire ? »

Je tentai, ce faisant, de me remémorer des cours dispensés par mon précepteur. Il serait gênant de faire l’impasse là-dessus.

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Dim 22 Mai 2016, 15:53


Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

À peine le sorcier venait de fulminer sur sa logique malheureusement lente - son esprit n'étant pas des plus vifs et agiles – que son compagnon d'infortune lui demandait la raison des propos de Siruu. S'arrêtant pour regarder cet étrange personnage, le disciple crépusculaire se mit à soupirer de frustration, les paroles de Reddas étant comme des  couteaux triturant la plaie encore fraîche du sorcier.
- J'ai eu la solution de cette énigme linguistique trop tard… C'était le nom et le prénom qui isolaient ou distinguaient chaque individu d'une société. Du moins je pense que c'était la bonne réponse, je ne peux maintenant pas vérifier, ce mur étant devenu poussière.
Pendant que Siruu parlait, un cliquetis retentit et des fentes s'ouvrirent sous le regard attentif de son coéquipier qui l'avertit. Le disciple crépusculaire s'attendait bien à une riposte de la part du labyrinthe qui les punirait de leur échec, mais… si vite ? Quoi qu'il en soit, une sorte de gaz semblable à de la brume s'échappait de ces trous et il ne fallut que quelques secondes  pour que tout le couloir n'en soit rempli. L'empoisonneur n'eut pas le temps d'inspirer et ses poumons ne tardèrent à s'enflammer, mais la chance était avec lui, car son masque lui permettait de respirer quelques instants avant que la brume ne s'infiltre dedans et qu'il n'ingère du gaz. Après avoir traversé ce couloir en entier, le sorcier sembla s'écrouler avant de tousser, enlevant par instinct de survie son masque, son visage penché vers le sol étant caché par sa capuche.
Après quelques secondes où il respira profondément l'air qu'il sentait caresser son visage, Siruu remit son couvre-chef sur son crâne avant de remettre les attaches qui le maintenaient sur sa tête. Redressant son dos pour observer ce qui l'entourait, il put voir son allié regarder attentivement une sculpture de pierre. Du moins, c'est ce que crut le disciple crépusculaire au début, mais il y en avait en fait bien plus que cela : un véritable champ de différentes statues. Elles n'avaient pas été fabriquées par un Malkiavan, non. Il y avait une étrange magie qui émanait de celles-ci et remplissait la pièce, ce n'était pas l’œuvre d'un vampire. Observant de plus près chacune d'elles, le masqué pouvait préciser son examen en remarquant cette énergie graviter autour de ces œuvres d'art. Qui pouvait donc avoir créé tout cela, et qui d'autre aurait pu le donner à ce stratège et intellectuel clan d'enfants de la nuit ?
Une nouvelle question s'imposait à l'esprit cartésien de l'empoisonneur féru de sciences. Celle-ci allait certainement le tarauder plusieurs nuits, mais il n'en avait rien à faire : il devait savoir. Cette notion qui avait atteint le rang de divinité aux yeux de Siruu allait encore continuer de régir sa vie. Mais reparlons plutôt de ces statues. Selon Reddas il fallait classifier les races que représentaient ces œuvres selon leur ordre d’apparition dans ce monde, et c'était aussi l'idée que s'était faite le sorcier en se basant sur l'énoncé de l'énigme.
Simple ? En apparence seulement, car il n'était pas bon en histoire et que celle-ci était mal connue, les plus éminents historiens ne sachant que juste ce qu'il s'était passé dans les grandes lignes à l'ère du Yin et du Yang. Remonter à plus loin était tout bonnement impossible.
- Ils n'ont pas le droit de faire ce genre d'épreuves… Personne ne sait comment était le monde au-delà des deux reines ! Si tant est qu'il y ait eu quelque chose… Quoi que nous puissions tenter de trouver la réponse en nous basant sur nos connaissances de ces races, mais je ne pense pas toutes les reconnaître. À quelle race se réfère cette sculpture de femme regardant le ciel ? Une humaine je pense, le ciel, le rêve, l'utopie, leur ville Utopia... Tout concorde.
Soupirant encore une fois pour montrer son mécontentement envers lui-même, le sorcier prit tout de même son courage a deux mains et usa de ses ressources intellectuelles qui n'étaient pas non plus grandioses pour réfléchir à un ordre. Les humains étaient connus pour avoir été les premiers – sans compter les Ridere -, d'où leur surnom d' « enfants de Sympan », mais… Comment savoir pour les autres ? Les chamans étaient un peuple connu pour être jeune, alors cette femme portant une de ces mèches blanches propres aux chamans qui était accompagnée d'une belette devait avoir sa pierre en dernière. Il aurait sûrement faux par la suite, mais peut-être que la sévérité de sa sanction serait proportionnelle au nombre d'erreurs commises et, dans ce cas-là, il valait mieux grappiller le plus de réponses correctes.
Tenant alors dans sa main la gemme bleue posée sur cette sculpture représentant une créature semblable aux humains, il la mit dans une des fentes de ce coffre - la première - et, dès ce moment, une fumée se répandit sur les participants. De prime abord, c'était un gaz proche d'une brume comme celui qu'ils venaient de subir, mais il s'avéra inoffensif. Haussant un sourcil dès qu'il s'en rendit compte, le sorcier allait chercher un endroit plus sûr pour s'assurer une quelconque sécurité quand il se cogna à une matière semblable à de la roche. Cette femme regardant le ciel ne contemplait plus grand-chose et affichait une attitude hostile envers Siruu.
La brume ne tarda pas à se dissiper, mais ce personnage de pierre était toujours là, s'avançant dangereusement du disciple crépusculaire qui s'éloignait du mieux qu'il le pouvait afin de fuir ce qui s'apparentait à une ennemie. Il fallait faire quelque chose. Courant et traversant grâce à sa magie le corps de cette personne qui ne représentait donc pas une humaine - si l'on suivait une certaine logique dans les punitions infligées aux victimes -, il réussit à atteindre sa « cible ». Reddas. Un allié de plus pour défaire ou calmer cette statue mouvante ou, au pire, un bouclier humain qui lui ferait gagner quelques futiles secondes d'existence.

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Dim 22 Mai 2016, 22:44

Dans ma hâte, je n’avais guère prêté attention à ce que devenait mon coéquipier. Ce fut dans un certain fracas que je le vis triompher du couloir brumeux, non sans tomber à genoux afin de reprendre sa respiration. Dans la mesure où il toussait, je supposai qu’il avait inhalé en partie le gaz, et me montrai assez méfiant à l’égard de ce qu’il pourrait bien en découler. Vigilance étant mère de sûreté, et Sir Juuka demeurait mon coéquipier. Perdre un atout tel que lui, bien qu’il se soit trompé à la dernière énigme, serait bien fâcheux. Il me parut alors judicieux de commencer par lui demander son état.

 « Tout va bien pour vous ? Pensez-vous que le brume a exercé quelque effet sur vous ? »

Par la suite, je décidai de retenir une partie de mon attention sur lui. Peut-être que les effets se manifesteraient davantage de l’extérieur que de l’intérieur ? Seul le temps me le dirait, si mon compagnon se trouvait incapable d’y répondre.

Nous nous penchâmes alors sur l’énigme, et s’il se montrait d’accord avec moi sur le principe, Sir Juuka fulminait quant à la difficulté de cette dernière. L’histoire n’avait jamais été mon fort, et je ne parvenais à réellement mesurer l’ardeur de l’épreuve. A en juger par sa réaction cependant, il s’agissait d’un exercice particulièrement complexe. Pour preuve : il soutint que tout ce qui était antérieur à l’ère du Yin et du Yang restait assez mal connu. Ainsi, même le savoir de mon vis-à-vis s’avérait insuffisant pour triompher de cette épreuve. Il nous faudrait donc compter en partie sur la chance. Peut-être en trop grande partie.

Je ne commentai point ce sujet, préférant me concentrer sur les certitudes de la solution. Sir Juuka disait vrai en supposant que les humains devaient figurer parmi les races les plus anciennes, et les chamans parmi les plus jeunes. Du reste, je n’avais que peu d’idées. Je supposai d’instinct que les vampires devaient faire partie des races les plus jeunes, plus récentes que les elfes, sans doute. La femme à queue de loup devait être une Bélua. Où se situaient ces derniers au juste ? Et encore une fois, fallait-il interpréter l’usage d’une pierre plus sombre unilatéralement pour toutes les races ? Des variations telles que les Alfars et les Elfes ? Sans doute les premiers étaient postérieurs aux seconds. S’il en était de même pour les humains et… Orishas supposément, cela nous fournissait une autre piste d’arrangement.

Pendant que je méditais sur ces réflexions, Sir Juuka et sa manie de prendre des initiatives sans me consulter me firent encore une fois faux bond. Je réalisai alors qu’il s’était emparé de la pierre de ce que je supposais être un Orisha pour la placer dans la fente du coffre. Dès que je le vis agir ainsi, je lui sommai d’arrêter en vitesse ! Ce n’était point la gemme bleue qu’il nous fallait mettre en premier, mais celle de couleur orange ! Je me saisis de cette dernière alors que je l’interpellai.

 « Un instant ! Vous vous égarez, il nous faut d’abord mettre celle-ci pour commencer ! »

Trop tard. Le mal avait été fait, et le coffre libéra un autre gaz. Par réflexe, je détournai le regard pour prendre une profonde inspiration, pour constater que celui-ci fut dissipé en quantité moindre que précédemment. Pour sa part, Sir Juuka fonça droit sur la statue dont il avait ôté la gemme, une réaction aussi risible que maladroite. Sans doute le piège lui avait provoqué quelque frayeur.

Si seulement il ne s’agissait que de cela… L’instant d’après, au lieu de reprendre contenance, je le vis encore plus en proie à la panique. Que lui arrivait-il bon sang ? Était-il soumis à quelque délire hallucinatoire ? J’hésitai à employer ma lance lorsque je le vis se diriger vers moi à toute vitesse. Cependant, je constatai bien vite qu’il fuyait davantage qu’il ne chargeait. Un ennemi imaginaire le poursuivait ? Il me fallut le ramener à la raison !

 « Ressaisissez-vous Sir Juuka ! Vous vous êtes trompés et êtes en proie au délire ! »

Je tentai de le secouer par les épaules pour lui faire reprendre ses esprits. A vrai dire, je n’avais strictement pas la moindre idée de la façon dont il fallait gérer ce genre de cas. Tant pis, je me décourageai bien assez vite, et supposai qu’il fallait peut-être tout simplement réparer l’erreur de mon coéquipier. Me précipitant alors en direction du coffre, j’ôtai la gemme bleue pour y insérer la gemme orange à la place, et en profitai pour placer la première juste à côté.

Aucune réaction de la part du coffre. Je ne pouvais être certain d’avoir bien agi, mais j’espérais, à défaut, que les tourments de Sir Juuka cesseraient. Je l’apostrophai alors pour savoir comment il se portait. Pourvu que mes propos lui soient intelligibles…

 « Reprenez vos esprits enfin ! Il n’y a que vous et moi ici ! Et j’aurais bien besoin de votre aide pour établir la suite de l’agencement ! »

Qu’est-ce qui venait après ? Béluas ? Elfes ? Alfars ? Vampires ? Chamans ? Dans cet ordre-là ? Devais-je attendre Sir Juuka pour les placer, ou tentais-je de prendre le risque ? Oh, comme s’il allait m’attendre lorsqu’il reprendrait raison. Autant que je m’accapare l’initiative. Je plaçai alors successivement les gemmes beige, verte et mauve, et n’eut le temps de chercher la rouge… qu’un gaz se libéra à nouveau. Celui-ci me prit par surprise, tant j’avais agi dans la précipitation. Je fus contraint de l’inhaler, assez stupéfait. Malédiction…

Soudainement, un rire mauvais éclata derrière moi. Je me retournai bien vite, et vit la statue de l’Alfar équipée subitement d’un arc, prêt à me tirer dessus. Je plongeai alors sur le côté, espérant tant bien que mal esquiver la flèche. J’avais fait une erreur et… quelque chose avait animé les statues ! La gemme ? Il fallait l’ôter, mais pour l’heure, je me roulai sur le côté pour espérer que la créature ne me touche guère. Son rire avait d’ailleurs quelque chose… de dissuasif, qui me rebutait à l’idée de retourner au niveau du coffre. Que faire ? Que faire ?
1011 mots.
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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Jeu 30 Juin 2016, 18:45


Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

Quand Siruu était sorti de la brume, l'homme qui se faisait appeler Reddas demandait au sorcier si celui-ci allait bien. Question généralement rhétorique, cette fois-ci ce ne fut pas le cas même si le mage noir mit de longues secondes pour se ressaisir.
- Oui, je vais bien, toussota le disciple crépusculaire, mais je pense avoir inhalé suffisamment de gaz pour subir un quelconque effet par le futur… espérons que cela ne m'empêchera pas de réfléchir.
Peut-être que le masqué avait visé juste car c'est seulement quelques secondes après qu'il fit l'erreur de se dépêcher sans réel temps de réflexion : en effet, il était assez lent et manquait parfois de vivacité d'esprit. Quoi qu'il en soit, son compagnon eut la bonne idée d'ordonner à l'adepte des poisons d'arrêter ce qu'il était en train de faire, lui expliquant brièvement qu'il faisait une erreur.
Mais là encore, c'est la lenteur de Sir Juuka qui pêcha et celui-ci ne put s'interrompre. Comme je vous l'avais dit, du gaz était alors à nouveau dispersé et, peu de temps après, Siruu crut voir la statue de ceux qu'il pensait être des humains l'attaquer. Cela aurait pu s'arrêter là mais le Von Wyvernzern se révéla assez réactif – contrairement au sorcier féru de sciences – et il ne tarda donc pas à tenter de raisonner le mage noir déboussolé. Il n'est pas sans dire que ce ne fut que peu concluant mais ce que la créature de la nuit fit après fut plus intéressant : il corrigea l'erreur du disciple crépusculaire en arrangeant l'ordre des pierres sans faire de fautes… du moins pendant un certain moment car oui, la brume hallucinogène fit de nouveau apparition. Par chance, le masqué qui avait continué sa fuite imaginaire était près du couloir qu'ils avaient précédemment emprunté avec Reddas et il eut le temps d'inspirer profondément, sans doute par réflexe, avant que le gaz ne l'atteigne. Bien sûr, il n'était toujours pas lucide et continuait à voir son ennemi fantasque, mais la réaction étrange qu'avait eu son compagnon quand il se rapprocha de lui le forçait à réfléchir à propos de cette situation. Quelque chose clochait… « Est-lui, qui est étrange ? Moi ? Si c'est le cas, est-ce que j'hallucine tout ? Qu'est-ce qui serait créé de toute pièce par mon esprit ? » Il était bien dur pour l’adepte des poisons de démêler le vrai du faux, mais au bout d'un certain il n'était plus aussi concentré sur les attaques qu'enverrait cette statue animée. Elle semblait plus proche d'un rêve que de la réalité… Donc la brume était hallucinogène ? Sir Juuka venait de comprendre et, à ce moment-là, la sculpture s’effrita, ses débris se faisant ensuite transporter au grès du vent jusqu'à complètement disparaître. Dans les airs.
Il fallu quelques secondes pour que Siruu reprenne ses esprits, toujours un peu secoué. Sa respiration était saccadée et ses pupilles se déplaçaient à une vitesse affolante sur ses sclérotiques. Ses yeux finirent donc par se poser sur la créature de la nuit qui redoublait d'efforts pour faire des acrobaties dans le vide. Pourquoi faire des roulades sur le sol ? L'expérience parla en première et le sorcier en conclut que le Von Wyvernzern était en train de subir la même chose que lui il y a à peine quelques minutes de cela.
Que s'était-il passé ? Qu'avait-il fait ? Au début le mage noir pensait que son erreur avait aussi finie par répercuter sur son camarade mais quand il examina le coffre du regard et qu'il y vit des gemmes, la conclusion s'imposa d'elle-même. Il avait aussi eu tord. Courant maladroitement vers celles-ci, il ne savait toujours pas quoi faire. L'idée saugrenue d'enlever toutes les pierres précieuses lui vint à l'esprit mais le labyrinthe et les Malkiavans qui l'ont construit ne sauraient être dupés aussi facilement. Le féru de sciences pensa alors qu'il ne pouvait qu'attendre que le supplicié se rende compte de la supercherie mais il avait vu Reddas se précipiter vers ce coffre et ce n'était certainement pas pour continuer l'énigme tranquillement. Donc il fallait corriger son erreur comme il avait du le faire étant donné que la pierre bleue océan n'était plus en première positon. Quelle race cela pouvait bien représenter ? Une race perdue depuis ou minoritaire, sûrement.
Le masqué n'hésita pas une seconde à retirer la dernière gemme mise en place, car c'était à coup sûr son erreur qui l'avait coupé dans son élan. Est-ce que cela allait marcher ? Il ne le savait pas encore.
- Je suis vraiment… vraiment désolé, hurla-t-il dans la panique pour s'excuser de son égoïsme qui venait de mettre le binôme dans de beaux draps.
Il fallait maintenant que celui qui s’appelait Sir Juuka par le passé agisse comme un vrai allié pour le vampire.

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Sam 02 Juil 2016, 13:08

Je ne quittai point la statue inquiétante du regard, en dépit du caractère… effrayant qui émanait de cette dernière. Ma peur était principalement due à la surprise, j'en avais conscience, mais avoir été pris de court de la sorte à cause d'une flèche tirée par un être aussi inhabituel générait son lot d'émotions difficile à contrôler. Heureusement, l'instinct de survie reprit le dessus, et je me relevai pour courir me réfugier derrière ce que je pouvais employer comme un bouclier. Une tâche bien difficile dans un jardin où les seuls éléments suffisamment massifs pour s'y prêter demeuraient les diverses statues et le coffre – ce dernier était de surcroît gardé par mon assaillant. Je pris cependant le parti de me réfugier derrière la sculpture où résidait la gemme bleue, reprenant mon souffle provisoirement.

Cela ne dura que quelques secondes, car l'Alfar, lui, était toujours là. Je doutais que l'usage d'une lance ou de flèches se révèle d'une quelconque efficacité face à un bloc de pierre – ou d'un autre matériau tout aussi solide, sinon plus. Je tentai de jeter un coup d’œil furtif dans sa direction, mais me plaquai presque aussitôt contre ma cachette lorsque je le vis encocher une nouvelle flèche à mon égard. Force était de constater que je ne disposais d'aucun moyen pour lutter contre cette créature, et que ma seule solution consistait à forcer un passage pour lui échapper, puis courir au plus vite au plus loin.

Pour cela, il me fallait résoudre l'énigme de ce maudit coffre – ou plutôt il nous fallait le résoudre. Sir Juuka s'était manifesté, exprimant des excuses lamentables. Était-ce réellement le moment pour geindre de la sorte ? Ne voyait-il point que j'étais en lutte avec l'un des gardiens de ces lieux ? Plutôt que de s'excuser, ne pouvait-il simplement agir, et en finir une bonne fois pour toutes avec ce défi dont l'amusement engendré devenait fort discutable ? Assez fermement, je lui rétorquai depuis ma « cachette ».

 « Vous vous excuserez plus tard ! Rendez-moi service et finissez-en avec ce maudit agencement des gemmes ! »

Nous y étions presque, bon sang ! Si mon erreur se reportait sur la dernière gemme, il n'y avait plus grand nombre d'agencements possibles. Restaient encore à placer la pierre mauve – qui n'était donc point la première – la rouge et la marron. A nous deux, nous pouvions bien les placer suffisamment rapidement pour tenter n'importe quelle combinaison restante afin de triompher de ce défi. Je repérai mon partenaire comme étant proche du coffre, et la gemme des Vampires se situait non loin de moi. La seule difficulté se concentrait sur la récupération de la dernière pierre, à proximité de l'Alfar. Si mon coéquipier était aussi désolé qu'il le prétendait, qu'il répare donc ses bévues en ôtant la gemme mauve et en récupérant l'ultime pierre pour que nous les placions dans le bon ordre. Je lui lançai alors.

 « Vous voulez rendre service ? Ôtez la gemme mauve et récupérez celle de couleur marron. Je me charge de placer la rouge. Hâtez-vous ! »

Je quittai alors mon bouclier improvisé pour me précipiter aussi rapidement qu'il m'était possible en direction du coffre, attrapant dans la foulée la pierre correspondant à ma race. Profitant de l'emplacement libéré par Sir Juuka, je plaçai cette dernière à l'endroit où la gemme mauve se trouvait initialement. Même après l'avoir positionnée, je ne disposai point de temps pour me réjouir, conscient que l'Alfar me poursuivait toujours. Je m'apprêtai à courir encore une fois pour échapper à ses flèches, mais constatai à ma grande surprise, en me retournant, que les mouvements de ce dernier étaient bien moins francs à présent. Le fait d'avoir placé la bonne gemme à cet emplacement affectait-il d'une façon ou d'une autre le comportement de ces gardiens ? Je n'en étais point certain, et continuai à fixer prudemment la statue en question. Je ne savais si je devais me sentir en sécurité après ce placement, ou si je devais toujours m'attendre à une attaque subite. Par prudence, je m'écartai doucement et discrètement du coffre, des fois qu'elle privilégiait les cibles à proximité de ce dernier. J'attendais avec impatience que Sir Juuka place les dernières pierres, afin que nous puissions enfin triompher de cette énigme, et passer à autre chose de plus sain, physiquement et intellectuellement. Et si une nouvelle brume devait se manifester, je me préparais à intervertir les derniers minerais dans les plus brefs délais.
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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Mer 21 Déc 2016, 14:17


Un brin d'intelligence

Reddas & Siruu|Améthyn

« Quel malappris ! » se disait le masqué face à la réponse ferme de la créature de la nuit. Cette accusation était-elle vraie ? Nullement, mais l’orgueil du sorcier lui jouait des tours. Il s’excusait rarement, peut-être s’attendait-il à une réaction disproportionnée à la hauteur de l’occasion. Il se serait volontiers disputé avec le vampire, mais ce dernier avait raison : il fallait agir, pas s’excuser. Siruu se contenta alors de refouler son ego.
L’homme aux iris dorés se concentrait désormais sur les gemmes. Il n’en savait pas assez… Et dire qu’il avait renoncé à acheter un livre sur l’histoire des races des Terres alors qu’il se dirigeait vers le château Malkiavan, quelle ironie ! Le mage noir se mettait en colère contre lui-même quand Reddas  lui donna un ordre. Là encore, il avait grandement envie de ne pas l’écouter, mais il n’avait pas tort. L’empoisonneur retirait la gemme mauve de sa position actuelle. Il se rapprocha ensuite de la gemme marron qu’il enlevait à son socle. « Connais-tu la taille du labyrinthe ? » claqua-t-il relativement sèchement à l’infant de la nuit alors qu’il plaçait les gemmes sur le coffre. En effet, les épreuves étaient complexes et de plus en plus dangereuses, et mourir à cet endroit n’était point dans les projets du sorcier, tout cela devait se finir. Il pouvait utiliser son camarade en tant que bouclier humain comme il le voulait, ça ne changerait rien à son destin si les erreurs continuaient à être enchaînées.
Il pensait à cela et remarquait que la fumée ne s’était pas déclenchée tandis que le coffre s’était ouvert, avec à l’intérieur une clé – semblant bien trop petite pour une porte normale – dont s’empara le masqué. Lui et le Von Wyvernzern avaient réussi ? Peut-être bien, mais aucune porte ne se dessinait à l’horizon. Suspicieux, Siruu lança : « Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un dysfonctionnement, ce labyrinthe a jusque là prouvé qu’il avait été réalisé avec soin. Ça fait peut-être partie du jeu… Soit la porte est cachée, soit il nous faut retourner en arrière. » Le sorcier était en colère, mais enchanté par ce labyrinthe qui, en plus d’être architecturalement perfectionné, s’avérait être un défi de taille et mettait à l’épreuve les méninges du mage. Il examinait avec attention les hautes haies finement taillées : elles étaient millimétrées, n’avaient aucune imperfection… ou presque. En effet, certaines d’entre elles semblaient « reculées », décalées par rapport aux autres. Qu’est-ce que cela pouvait bien pouvoir dire ? Était-ce là depuis le début ? La curiosité du mage noir était piquée à vif. « Est-ce que tu sais si c’était là à notre arrivée ? » demanda-t-il au buveur de sang en désignant l’anomalie. L’encapuchonné s’approcha pour inspecter : derrière une de ces haies se trouvait une serrure. Avec difficulté, il écarta les feuillages et la déverrouilla. Un cliquetis retentit alors : le mur était une porte dérobée. L’empoisonneur fit signe à Reddas qu’il avait trouvé quelque chose tout en lui demandant si, de son côté, la recherche avait été fructueuse.
Alors, il poussa la porte. Un panneau, orné d’un discret symbole proche du losange, trônait au milieu d’une petite salle vide et sans issues, Siruu lut alors à voix haute ce qui y était inscrit :

« Quatre mains valent mieux que deux pour avancer, et il ne faut jamais oublier ce que l’on a traversé. Entre l’espace et la connaissance se trouve la suite de votre périple, mais attendez-vous à ce que les difficultés soient multiples. »

Le message était très clairement un florilège d’indices qui n’attendaient qu’à être interprétés : pour cela, rien de plus simple, les retenir et leur chercher une utilité dans le contexte, mais il fallait tout d’abord savoir où est-ce que le groupe devait aller. « Entre l’espace et la connaissance... » marmonnait le sorcier. Il regarda l’homme à la chevelure argentée et bouclée. « Une idée ? »
Le disciple de Raanu se massait les tempes tout en se concentrant. Rien n’était laissé au hasard. Cette remarque sur le fait d’oublier ce que l’on a traversé ne l’était pas non plus. C’était, selon Siruu, très certainement en référence au voyage vers le château ou aux épreuves endurées par le duo. Tout cela était possiblement en lien avec cet « espace » et cette « connaissance ». L’espace serait la première épreuve, qui se basait sur les continents et sur un repérage spatial, et la connaissance, la salle aux statues.
« Ils parlent de “ce que l’on a traversé” pour désigner les épreuves, je... suppose. La première épreuve était axée sur les continents, et donc “l’espace” mentionné sur l’inscription, et la dernière mesurait nos connaissances, bien que dans notre cas ça a plus été du hasard. Là encore, on retrouve le mot. Mon hypothèse est donc qu’ils veulent que nous allions entre la première et la dernière épreuve. »
Et il avait expliqué son raisonnement, en plus ! Voilà qui était surprenant. Peut-être qu’il allait finir par comprendre que le travail en équipe nécessitait un minimum de communication.






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