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 [LDR Orisha] Le temple des Oracles

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Mer 18 Mai 2016, 00:04


Le temple des Oracles

[LDR Orisha] Le temple des Oracles 790014LDROrisha


« Comment avancent les travaux? Demanda mon maître en glissant un équerre sur les plans du bâtiment, s’assurant de la sorte qu’il n’est commis aucune erreur dans ses calculs au niveau de la disposition de son plus grand chef-d’œuvre.

- Bien, même très bien: nous sommes en avance sur l’horaire prévu », lui annonçais-je gaiement en me permettant de jeter un regard par-dessus son épaule, histoire de m’enquérir de ce qu’il pouvait bien trafiquer sur les plans: c’était la troisième fois en une heure qu’il s’angoissait à prendre des longueurs, à mesurer des angles, à griffonner des notes et des notes sur ses bouts de papiers; tout, finalement, pour peaufiner et travailler la perfection qu’il ambitionnait tant atteindre dans ce monument qu’il disait, selon ses propres termes, exceptionnel.

Seulement, même si les schémas se trouvaient magnifiés dans son esprit et sous la plume de son doigté, il s’inquiétait constamment de cette finalité auquel il aspirait tant. Il voulait réussir ce monument, cette œuvre d’art qu’il bâtissait pour ceux qu’il élevait en Seigneur et ce désir obnubilant ne cessait de le tourmenter, au point qu’il n’en dorme à peine durant la nuit. Cependant, au contraire de mon maître, je n’avais aucune inquiétude sur la réussite de cet ambitieux projet. Kravëhke n’était peut-être pas le plus talentueux des architectes, mais il était un battant, un perfectionniste acharné – quoiqu’un peu bordélique – doublé d’un passionné invétéré: rien, malgré tous ces doutes, ne l’arrêterait, j’en étais persuadé. L’opinion pouvait vous sembler subjective dite comme cela, mais elle n’en restait pas moins véridique. Je n’étais pas aveugle et je pouvais m’apercevoir facilement de la beauté et de la grandeur du projet et, même si quelques subtilités semblaient encore m’échapper, ce travail méritait mon respect et mon admiration: respect pour mon maître qui avait clairement tendance à se sous-estimer et pris d’admiration pour le dessin, puis le bâtiment qui en naissait, qu’il avait lui-même engendré sous ses doigts usés, mais encore si habiles et adroits. Je rêvais du jour où mes propres mains deviendraient aussi creuses et sales à force de travailler, de calculer, de dessiner au graphite tous mes désirs et mes rêves sur des parchemins, comme mon maître l’avait si bien fait avec son projet.

C’est alors que Kravëhke fut subitement interrompu par un long bâillement. Un sourire malicieux s’esquissa sur la commissure de mes lèvres.

« Maître, posez votre crayon pour quelques heures je vous en prie. Vous avez besoin de repos et ça se voit rien qu’aux cernes qui vous tombent sous les yeux, lui avançais-je comme conseil en me plaçant à sa hauteur.

- Tout doit être parfait, Sanhu. Ce monument, je l’offre à nos Oracles, commença-t-il, son regard soudainement pris d’un vif éclat. Ils nous servent depuis si longtemps déjà et cela m’attriste de constater qu’aucun autre édifice, à ce jour, n’ait été bâti pour eux. En plus, depuis que les communiqués de l’Orishala ne nous parviennent plus, ils sont à nos côtés, plus présents et accessibles que jamais. Ils sont notre voix, nos oreilles; ils nous écoutent et nous guident et ne conservent pas silence », conclue-t-il en baissant légèrement les yeux, songeant certainement à la Déesse de la Liberté.

Le silence de l’Orishala était le silence de la Déesse, nous l’avions compris – ou plutôt soupçonnés – depuis plusieurs temps déjà. De surcroît, ce n’était pas comme si c’était la toute première fois que nous nous entretenions sur ce sujet lui et moi. Combien de fois avions-nous attendu le communiqué de la Liberté, sans que celui-ci nous soit donné par le Roi, place Sforza? Combien de temps avions-nous espéré une quelconque manifestation de sa part, alors que les temps qui nous guettaient aux croisements des chemins ne présageaient que guerre et chaos? Trop longtemps, il faut croire. Mais au moins, les Oracles étaient là pour nous, présents, tangibles, bien là pour nous, leur peuple, leurs frères. Peut-être qu’ils n’étaient pas divins, mais qu’est-ce que cela pouvait bien changer? Ils étaient plus proches de nous que les Dieux et savaient tout autant qu’eux nous conseiller et nous guider. C’est pourquoi nous les vénérions depuis la nuit des temps – enfin, du plus loin que ma vie se souvienne en réalité.

« Pour tout ce qu’ils ont accomplis pour nous, je veux leur dédier ce temple: je veux les remercier par le seul art que je connaisse et que je maîtrise vraiment, poursuivait-il en souriant légèrement, se redressant sur sa chaise de travail pour s’étirer comme un chat exposant son ventre au soleil. Cela dit, tu as peut-être raison: j’ai besoin de quelques minutes de repos.

- Maître! Me scandalisais-je. Vous êtes debout depuis les premiers rayons de l’aube et il fait nuit noire à présent! Aller vous couchez! Lui ordonnais-je presque immédiatement, d’un ton qui ne laissait place à aucune discussion. Que je ne vous revois plus sur le site avant demain matin! »

Si, au début, je crus qu’il allait n’en faire qu’à sa tête, Kravëhke finit néanmoins par abdiquer, battu et résigné.

« J’ai compris, j’ai compris! Je vais dormir! Mais laisse-moi finir…

- Maître…

- … Décidément! » Soupira-t-il en se levant de son siège, laissant de côté ses plans et ses croquis pour cette nuit. À ce constat, je ne pus m’empêcher de sourire, victorieux, alors qu’il me passait une main rugueuse et sale de travailleur dans les cheveux.

C’est une véritable tête de mule, mais je l’ai vaincu! Pensais-je avec joie, mon regard glissant jusqu’aux dessins qui s’éparpillaient pêle-mêle sur la table du petit atelier. Mais à cette vue, je ne pus qu’expirer un profond soupir. Je me demande comment il s’y retrouve dans tout ce fouillis: c’est un vrai champ de bataille! Consciencieux, je pris quelques minutes pour ramasser les affaires de Kravëhke, sachant pertinemment qu’il appréciera de revoir son travail, le lendemain, en pile droite et parfaite sur le coin de son atelier. Perfectionniste sur les détails, mais pas à ce qui a trait au rangement et à l’organisation… C’est quand même étran… Tiens? Il y a encore quelqu’un de réveillé? Je pensais tout de suite à mon maître et je roulais les yeux. Il voulait sûrement s’assurer de deux ou trois autres mesures dont il n’était pas certain de la précision et/ou de l’exactitude. J’aurais dû m’en douter!

D’une rapide enjambée, je me dirigeais jusqu’à la petite entrée de l’atelier. Au contraire des autres campements de toile et de piquets, qui s’éparpillaient un peu partout autour du chantier pour offrir un toit confortable et chaleureux aux nombreux travailleurs qui avaient choisis d’aider mon maître à accomplir son projet pour les Oracles, l’atelier de Kravëhke ressemblait à une petite cabane, juste assez grande pour accueillir son matériel d’architecte.

« Maître, avez-vous déjà oublié ce que je vous ai dit? Ricanais-je en ouvrant la petite porte avant de passer ma tête dans l’entrebâillement. Aller vous couchez que je ne vo– »

Une main, sortit des ténèbres de la nuit, se plaqua brusquement sur ma bouche alors qu’un cri allait traverser ma gorge. Aussitôt, je me débattis, mais on m’empoigna solidement par le bras pour me maîtriser.

« Reste tranquille! »

Paniqué, ne voyant qu’une seule alternative à ma situation, je plantais sauvagement mes dents dans sa main, l’homme relâchant un bref cri, qu’il s’interrompit aussitôt de pousser pour ne pas éveiller les endormis aux alentours. Ni une ni deux, je me mis à courir hors de l’atelier, mon cœur tambourinant à vive allure. Qui était ce type? Qu’est-ce qu’il avait voulu me faire? Je… J-Je dois avertir Kravëhke, me criais-je à moi-même, ne sachant quoi penser de cette agression. Mais alors que mes pas allaient me porter jusqu’au temple en construction, ils freinèrent brusquement et mes yeux, gros comme des pommes, s’écarquillaient dans mes orbites, remplis d’horreur et d’incompréhension.

« M-Mais qu’est-ce qu’il… L-Le Temple…

- Il en restait un encore debout? »

Je me retournais vivement, la peur s’insinuant dans mes veines comme un poison. Mais alors que j’apercevais des silhouettes se dessiner sous les rayons diffus de la Lune, on m’attrapa par derrière, m’empêchant de hurler pour sonner l’alarme en m’enfonçant un chiffon dans la bouche et sur le nez. Presque instantanément, je commençais à voir flou, comme du brouillard, les silhouettes et les formes dansant étrangement devant ma pupille.

« Je savais que nous n’aurions pas dû donner le boulot à ce lourdaud, prononça un nouveau chuchotement, sorti lui aussi de l’obscurité de la nuit.

- Il m’a mordu la main, ce sauvage… Grogna une voix, que je reconnus comme étant celle de mon agresseur.

- Le plus important était le temple et nous l’avons vandalisé comme Elle l’avait demandé: nous pouvons disposer à présent, prononça une tierce personne derrière moi, plus calme, et qui se trouvait être le personnage qui m’avait empoigné.

- Et que faisons-nous de lui? »

Il eut un silence, durant lequel mon rythme cardiaque ne cessa de s’accélérer, alors que je me sentais partir, partir doucement, accompagné par la plus terrible et la plus effrayante de toutes les craintes.

« Rien. »

On me relâcha et je tombais au sol comme une marionnette désarticulée, incapable de bouger, de parler, de crier pour crier l’alerte: l’alerte pour dire qu’on avait attaqué le Temple… Que le Temple des Oracles… Le temple de mon maître… Qu’il… Qu’il avait été…

« Du moins, pour le moment. »

Je ne pus en entendre davantage, mon esprit se laissant brusquement tomber dans le noir et l’angoisse la plus totale.


Explications

C’est parti les Orishas! ✌

Ce LDR est le premier d’un duo qui, je l’espère, vous plaira, héhé ~

Pour le contexte général: Pour ce premier LDR, le contexte me paraît assez clair je crois x)

Kravëhke, maître architecte de son état, nourrit l’ambitieux projet de bâtir un temple pour les Oracles, lesquels sont tenus en haute estime chez tous les Orishas, mais tout particulièrement chez l'artiste. Grâce à l’aval royal, certifiant ainsi l’accord du Roi, et avec l’aide de son apprenti, Sanhu, et de plusieurs ouvriers, il veut offrir aux Oracles le monument le plus grandiose et le plus beau jamais construit pour eux – du coup, il stresse un max xD Mais un soir, alors que tout le monde est parti roupillé et que Sanhu range un peu le bric-à-brac de son maître, un groupuscule s’est invité sur le site de construction et a attaqué le temple: les vandales ont brisé des colonnes, ont détruit également un mur et ils ont inscrit sur une partie du temple ces quelques mots, avec du sang – animal ou humain, à vous de doser la folie de ces gens – : « Celle qui consomme la haine » On ne sait quelle magie ils ont mis en action pour leurs méfaits, mais il semblerait qu’ils soient parvenus à priver tous les gens présents sur le site de leur ouïe.

Bref, ne voulant pas arrêter leur crime au temple, le groupe avait également l’intention de mettre le feu aux croquis qui avaient servis de modèle, mais trouvant Sanhu dans l’atelier, ça a un peu chamboulé leur plan, mais rien qu’un peu. Quoi qu’il en soit, ils sont parvenus à leurs fins: ils ont détruit les croquis, détruit une partie du temple en plus d’avoir laissé leur message particulièrement troublant sur les murs encore debout, et après avoir endormi le jeune homme, ils ont tout simplement disparu dans la nuit, sans laisser de trace (ou presque ~) Qui sont-ils? Que veulent-ils? Et pourquoi s’en être pris au temple des Oracles? En fait, ils sont… Et puis non, vous le découvrirez plus tard ♫

Le lendemain matin, c’est Kravëhke qui donne l’alerte en se réveillant et en découvrant son apprenti au sol, au pied de son œuvre quasiment démoli.

Les différents scénarios qui s’offrent à vous: Vous avez entendu parler de ce qui s’est produit au chantier (qui se trouve dans la fameuse forêt incendiée qui entoure Mégido, hein Cocoon xD) et vous voulez vous enquérir de la situation. Arrivé sur les lieux, vous notez, évidemment, l’état lamentable du temple ainsi que l’étrange inscription qui y figure. Puis, vous vous entretenez avec Kravëhke et Sanhu, ce dernier encore confus et apeuré par les derniers événements, pour savoir ce qu’il s’est passé.

Par la suite, à vous de choisir ce que vous désirez faire:
Soit vous aidez les travailleurs dans la reconstruction du temple;
Soit vous aidez Kravëhke et Sanhu à retravailler sur de nouveaux croquis dans l’atelier de l’architecte;
Soit vous menez l’enquête sur le groupuscule mystérieux et potentiellement dangereux qui menace vos confrères. En revanche, si vous décidez de mener l’enquête, je tâcherai d’insérer les indices que vous aurez trouvés dans le prochain LDR ;) Essayez d’éviter les incohérences entre vous dans ce cas (genre si quelqu’un a trouvé un bracelet au sol et l’amène avec lui, ne dîtes pas que vous aussi, vous avez trouvé le même bracelet xD) et diversifier vos indices, histoire que je vous ponde quelque chose de chouette pour la suite ~

Également, Kravëhke et Sanhu sont parfaitement jouables pour vous tous ^^


Si vous avez des questions, ma boîte à MP vous est ouverte! :D

Seuls les Orishas et les compagnons Orishas ont le droit de poster dans ce sujet

Deadline: 24 juillet 2016 - en raison de la fermeture provisoire du forum -

Gain(s)

Pour 900 mots: 1 point de spécialité au choix
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Miles Köerta
Lun 30 Mai 2016, 03:08

Le temple des Oracles
« Pour le peuple »

Plusieurs mois avaient passé depuis mon dernier arrêt à Mégido. En même temps, rare était les occasions pour moi de sortir des montagnes de l’Edelweiss, ma passion pour la Marche Terne m’obnubilant au point que je ne fasse rien d’autre de ma vie. La cause que défendait les Marcheurs m’avaient bien plus qu’interpellé, je m’en rendais compte à présent, et de ce fait, j’en avais presque oublié la ville que j’avais tant espéré connaître, que j’avais mille et une fois rêvé d’explorer de fond en comble, en vain. Souvent, lorsque j’étais venu me poser dans la cité des Libérés, c’était pour me rendre directement à l’ancienne maison de Draug et de Miles. Mais le premier ayant succombé à son mal; le second ayant plié bagage vers un autre continent, dans l’espoir de se construire une vie loin des mensonges qui l’avaient bercé et aveuglé, les circonstances faisaient que je ne mettais plus les pieds ici. Comme si j’avais abandonné ma patrie. Pourtant, cela ne m’attristait pas plus que ça… Mais il fallait me comprendre, quelque part au fond de moi, je ne m’étais jamais senti à ma place à Mégido. Cette ville ne m’avait jamais vu naître, ne m’avait jamais vu grandir et pendant longtemps, j’avais essayé de planter racine en cette cité, sans succès apparent, vue la facilité que j’avais de m’en détacher sans ressentir un soupçon de nostalgie ou de mélancolie à devoir quitter la terre de mes pères.

Je pris une grande inspiration, faisant basculer mon sac de voyage sur mon dos avant de lever les yeux vers le firmament d’azur. Déjà, mes compagnons de Ciel-Ouvert me manquaient. Je n’avais qu’eux dans ma vie, maintenant que Miles était parvenu à se prendre en main et à embrasser une existence plus authentique et Libre. Même si je le savais encore hésitant sur les projets de son futur, je lui faisais entièrement confiance, sachant pertinemment qu’il réussirait à trouver ce qui le comblerait dans la vie. Peut-être serait-ce une femme, un métier, une communauté: bref, les passions pouvaient être multiples et dans toute cette panoplie, il devait bien y avoir quelque chose qui le captiverait de la même manière que la Marche Terne me fascinait. J’eus un léger sourire, esquissant les premiers pas dans les bois calcinés entourant la cité des Libérés. Des fois, j’ai l’impression de jouer le rôle de son père… Et en mon for intérieur, je savais que je n’étais pas bien loin de la réalité.

Tout en marchant dans les bois, je prêtais une attention particulière à mes entourages environnants, tendant l’oreille aux chants des oiseaux lointains et aux bruits de la forêt. Mais il ne me fallut que quelques secondes de réflexion avant que je ne me rende compte que quelque chose était différent. Je stoppais aussitôt mon pas, balayant les environs de mes yeux dissemblables. Il y a du monde tout près… En effet, je percevais des voix à quelques lieux de là ainsi que des sons plus ou moins saugrenus dans pareil milieu naturel. Intrigué, caressant vaguement le pommeau de mon épée du bout des doigts, je bifurquais de ma route initiale pour emprunter un nouveau sentier, très peu praticable, mais je n’avais pas envie de faire marche arrière et risquer de perdre ces échos qui se mêlaient aux sons distinctifs des bois. Alors autant couper directement à travers ces lesdits bois. Oui, vous l’aurez deviné, je ne suis pas quelqu’un de particulièrement difficile et je ne m’encombrais rarement de choses futiles et inutiles: aller droit au bout, voilà ma devise.

Je me frayais tant bien que mal un chemin, mon corps massif et grand peinant énormément à se créer un passage à travers les branchages morts et la végétation sèche. Or, si j’avais de la difficulté à progresser alors que tout ce que je rencontrais se cassait à mon passage, je ne me serais pas imaginé traverser le même bois alors qu’une végétation luxuriante et fleurissante s’épanouissait. Là, peut-être, aurais-je conclu de faire demi-tour. Enfin, qu’importe. Ce n’était pas quelques égratignures qui allaient m’empêcher d’avancer ou les toiles d’araignées suspendues aux arbres qui allaient m’arrêter. Sans me soucier de grand-chose, excepté de mon visage – parce que bonjour les emmerdements si je devenais aveugle à cause d’une branche dans l’œil – je me rapprochais petit à petit de la source de tous ces sons, concluant avec satisfaction qu’il s’agissait bien là de gens. Mais à l’instant où j’allais enfin sortir du bois pour retourner sur les sentiers, mon pied se prit dans une racine et je m’étalais de tout mon poids sur le sol, poussant un grognement sinistre qui eut tôt fait d’alarmer les personnages à proximité.

« Eh mec, ça va? »

Je relevais la tête, apercevant deux gaillards orishas devant moi et, sans piper mot, je finis simplement par me relever sur mes deux jambes, acquiesçant d’un hochement de la tête comme toute réponse. Voyant que j’allais bien, ils se mirent à sourire, me détaillant du regard avec attention.

« T’as l’air costaud mon gars.

- J’me débrouille, répondis-je platonique en haussant des épaules.

- T’es là pour les travaux du temple alors? »

À mon haussement de sourcils, ils durent comprendre rapidement que je n’avais absolument aucune idée de ce qu’ils voulaient dire.

« D’accord, t’as pas été mis au courant!

- C’est que je viens à peine d’accoster sur le continent moi… »

Brièvement et de manière fort concise – je détestais parler pour rien – je leur expliquais que je vivais à Ciel-Ouvert, la cité des Chansons, et que je pourchassais les esclavagistes des continents pour les mener à notre Prison. Les deux Orishas semblaient déjà connaître et ils furent d’autant plus sympathiques avec moi en apprenant que je servais la cause de ceux qui se trouvaient encore Enchaînés. Pour la première fois, une esquisse de sourire se dessina sur mes lèvres avant qu’ils enchaînent sur leur propre situation. Je les écoutais attentivement, mes yeux s’illuminant quelque peu à la mention des Oracles. C’est vrai qu’ils n’avaient de sanctuaire à leur nom, le peuple les priant avec autant de foi qu’il pouvait prier les Immortels, certes, mais peut-être par intérêt de se garder dans les bonnes grâces des Dieux ou par désir de poster un autel qui leur serait accessible, il avait toujours bâti des monuments pour Antarès et les autres divinités vénérées de notre race. Les Oracles avaient quand même eu les montagnes dans le temps, mais à cause des nombreux événements, on les avait déportés dans un autre endroit… Malheureusement, m’ayant quelque peu coupé du monde durant un temps, je ne me souvenais plus du tout de l’endroit exact où ils avaient été amenés. Je pourrais leur poser la question lorsqu’ils en auront terminé avec leur discours.

« […] Et c’est un peu plus tôt, ce matin, que nous avons découvert que le temple avait été attaqué! »

Mes yeux se plissèrent brusquement.

« Mais qui a fait ça? »

L’Orisha aux longs cheveux paille leva les mains en signe d’impuissance.

« Nous n’en avons aucune idée. Ils ont frappé cette nuit et nous n’avons aucun souvenir de ce qui a bien pu se passer. Sans le petit apprenti du maître Architecte, qui a entraperçu les vandales, on aurait tous pensé à une attaque de fantômes!»

Cette histoire m’intriguait et après un moment de silence, je leur demandais s’il voudrait bien me mener jusqu’à ce fameux chantier. Avec joie, ils se proposèrent même de me guider.

« On a besoin de bras supplémentaires pour rattraper notre retard et terminer avant l’échéance.

- Ouais… En plus, maître Kravëhke était dans tous ses états! Avec la destruction du temple et la disparition de ses croquis, il ne savait absolument plus où mettre de la tête! Du coup, c’est vraiment apprécié que tu te joignes à nous: c'était un véritable bordel ce matin!

- Pas besoin de me remercier. C’est quand même étrange, cette soudaine attaque… Et vous ne savez absolument rien des vandales? »

Le duo se jeta un coup d’œil en biais avant que le grand brun choisisse de prendre la parole.

« En fait… L’attaque a été revendiquée, oui…

- Par qui? Est-ce que les hommes du Roi sont déjà sur l’affaire?

- Le truc, c’est qu’on sait pas trop par où chercher… Avança le blond en se frottant la nuque.

- Comment ça?

- Parce que l’attaque a été revendiqué par une certaine Celle qui consomme la haine. Pas très précis, hein? »

J’ouvris la bouche pour argumenter, mais je n’avais absolument rien à dire en fait. C’est vrai que c’était assez bancal comme information…

Arrivés sur les lieux, je ne pus détacher mes yeux du temple non loin. Ce que ces vandales avaient fait était absolument horrible. Des colonnes entières avaient été renversé et brisé, ayant causé l’effondrement d’une bonne partie du sanctuaire qui, ma foi, avait été sacrément bien avancé jusqu’à la destruction. Sur l’un des murs qui tenait avec peine et misère, la fameuse inscription dont m’avaient parlé les deux travailleurs trônait avec une certaine menace sur les pierres, le danger se faisant sentir dans chaque ligne écrite dans ce sang poisseux et dégoulinant. Ils n'y sont pas allés de main morte…

« C’est vraiment moche…

- Moche? C’est un euphémisme là. Ça m’étonne qu’ils n’aient pas tout ravagé…

- Encore heureux qu’ils ne l’aient pas fait! Et de toute façon, leurs actions sont claires, destruction totale ou pas: ils veulent nous narguer, en menaçant nos Oracles ou du moins, notre peuple en particulier. C’est pas comme si on allait les laisser faire et les laisser nous écraser! »

- Ah ouais! Bien parlé mon pote!

- Bon! Tu nous suis… euh… »

C’est vrai, tiens. Je ne m’étais pas encore présenté.

« Désolé, je ne me suis pas présenté. Mon nom est Asche.

- Moi c’est Fang et lui, c’est Holduck! Répondit le blond en pointant le brun du doigt avant de se retourner vers moi et reprendre dans un sourire: Viens, on va te montrer où tu peux déposer tes affaires! »

Je les suivis silencieusement, cherchant encore à comprendre ce qui a bien pu se passer la nuit dernière. Cependant, une fois plongé corps et âme dans les travaux de reconstruction, je n’y pensais plus vraiment, cherchant coûte que coûte à aider les autres Orishas à reconstituer les parties du temple qui s’étaient effondrées. Les travailleurs étaient sympathiques et franchement amicaux, rigolant et riant malgré les événements qui s’étaient passés. Le danger, nous ne semblions pas encore l'avoir totalement bien mesurer, mais ils avaient confiance en eux, en Kravëhke, au Roi et aux Oracles. Ils se protégeaient tous les uns les autres et personne, dorénavant, ils en étaient convaincus, tenteraient de s'en prendre de nouveau au monument sacré. Ils étaient plus unis que jamais et étaient prêt à faire face à l'ennemi si ce dernier décidait de se remontrer. Clairement, ce n’était pas une attaque comme celle-ci qui allait les déstabiliser et les effrayer, et en comprenant cela, un sourire s’étira sur mon visage, interpellant aussitôt le duo de Fang et de Holduck.

« Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça?

- Rien… Je suis simplement heureux de pouvoir faire quelque chose pour mon peuple pour une fois », avouais-je en me passant une main sur le visage, histoire d’essuyer la sueur qui coulait de ce dernier.

Mais brusquement, on me claqua dans le dos et le rire de Fang éclata tout près.

« Asche, c’que t’es barjo, ma parole! Et tu penses qu’à Ciel-Ouvert, tu fais quoi? »

Pour ça, il avait complètement raison.


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2 points de Force pour Asche



[LDR Orisha] Le temple des Oracles Signat16
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Mar 28 Juin 2016, 00:02

「Le temple des Oracles」

Lilith

Mégido… Ville de tous les fantasmes de l’Orisha… Son arrivée dans les lieux l’avait presque paralysée
tant elle était submergée par l’émotion des lieux. Trouver ses marques n’avaient pas été chose
évidente.. Et d’ailleurs… Elle doutait sérieusement de réussir à se repérer si facilement dans une telle cité. Rapidement pourtant, une effervescence un peu particulière secouait la ville. Elle haussa un sourcil face à toute cette agitation… Il s’agissait d’une animation très particulière.. Un mécontentement qu’elle pouvait connaître. Pas dans un tel contexte… Mais bien celui de la foule en colère contre une même cause. Azraël poussa un soupir.

- Li… Je t’en prie… Essaie de ne pas te mêler de ce qu’il se passe… Tu sais très bien que tu ne pourras pas résister à t’en mêler.. ; De près ou de loin…

L’Orisha lui adressa un large sourire espiègle.

- Possible… Mais cette fois… Avoue que j’aurais des raisons de le faire… Après tout…Nous sommes chez les Orishas… Normal que je sois un peu au courant de ce qu’il se passe..

Elle lui adressa un clin d’œil moqueur et arrêta l’un des citadins.

- Excuse-moi… Y a un souci à Mégido ? Je doute que ce soit normal…
- Normal ? Mais vous venez d’où ?! On ne parle que de ça…


Lilith lui adressa alors un regard blasé, s’apprêtant à répondre sur le ton de l’ironie, mais après tout… Au moins… Il l’identifiait comme une personne se devant d’être raisonnablement informée, ce qui, en soit, la flattait. Elle haussa les épaules et reprit donc calmement.

- Justement, pas de Mégido. Je viens à peine de mettre les pieds dans la ville… Je m’informe

L’homme face à elle la regarda, interloqué, mais ne chercha pas à argumenter sur ce point… Après tout, ce n était clairement pas ses histoires, et il n’entendait pas que cela le devienne. Le bouleversement se lisait sur son visage et son esprit demeurait plus que troublé.

- C’est le temple… Celui destiné aux oracles qui est en construction… Ce ne serait que des ruines…

Cette fois, la pirate hésita à insister pour lui demander ce qu’il en était. Le Temple… elle n’en avait évidemment pas entendu parler.. 

- Euh… Oui… Enfin… Pourquoi tout ça ? Il s’est passé quoi exactement ?

- Mais je suis pas clair, là ? Je viens de le dire… On a subi une attaque… Un revers… Il ne reste rien de la construction du temple, celui qui se trouve à quelques lieux…
- Une attaque ?
- Des menaces ont même été proférés contre nous en lettre de sang sur les murs…


Lilith écarquilla les yeux face à cette révélation, ahurie. Des lettres de sang ? une attaque ? Qu’est ce que… Elle se retourna vivement vers le réprouvé qui gardait la mine sombre, se doutant nettement de la suite. Aussi, elle n’eut que besoin de croiser son regard pour qu’il lui coupe la parole.

- C’est bon… Te fatigue pas… Je vois le truc.. « C’est ma race… Arrête, c’est important… ».. Et quoi que je dise, tu t’en foutras…. Allez, viens, on y va.


Il s’inclina légèrement face à leur interlocuteur.

- Merci..

Ce dernier n’avait pas entendu et disparut complètement au premier rassemblement de foule mécontente. La jeune pirate fixa alors son ami avec un large sourire.

- Pas mal, tu nous as fait économiser pas mal de temps d’échanges et de conversations inutiles… Du coup… On y va ? Je veux voir l’ampleur des dégâts… et ce qu’il s’est passé réellement.

Malgré sa bonne humeur apparente, la rouquine était plus que contrariée. Sa race était une véritable fierté. Elle ne supportait pas l’idée que cette dernière avait pu faire l’objet d’une atteinte. Aussi, le réprouvé préféra prendre les choses en main, et s’arrangea pour identifier la route à prendre pour se rendre vers le chantier interrompu brusquement. Il avait fallu traverser cette étrange forêt brûlée qu’elle avait déjà pu voir à l’aller. En soit… Retrouver les lieux de l’assaut n’aurait de toute façon pas été bien difficile… Une foule discontinue se rendait de la cité des libérés près de l’œuvre détruite.

Beaucoup d’orishas paraissaient choqués, une colère plus ou moins sourde gondait parmi tous.
Pourtant, malgré tout, les travailleurs s’étaient remis à l’ouvrage avec une bonne humeur déconcertante. La rouquine esquissa un discret sourire à cette vue, amusée de voir la volonté qui se dégageait de la foule, non sans en ressentir une fierté évidente. Alors qu’elle s’apprêtait à faire un pas dans leur direction et de leur prêter main forte également, Azraël lui attrapa le bras pour la stopper. La jeune pirate poussa un soupir, exaspérée.

- Az… Je sais pas… Tu vois ce qu’il se passe… J’ai cherché Mégido pendant longtemps, je vais pas tourner les talons parce qu’il y a un souci, là, maintenant, tout de même ? Tu te rends compte de ce qu’il se passe ? Il y a eu une attaque…

- Mmmh.. Si t’as fini de râler et de défendre à corps et à cris ton investissement pour la construction de ce temple, tu m’expliqueras juste comment tu comptes te rendre utile… Je ne crois pas t’avoir vu une fois soulever quoique ce soit de lourd… Et par lourd, j’entends juste quelque chose qui ferait quoi… Cinq ou six kilos…
- C’est que tu commences à te mettre à l’humour, Az… Ca ne te va pas…

- Au moins autant qu’à toi… Mais je t’en prie… Fais-moi profiter de tes talents de bâtisseuse…J’ai hâte de te voir à l’œuvre…

Vexée, Lilith se renfrogna et lui asséna un franc coup de poing dans le bras, ne modérant pas quelques insultes bien senties en Arshalà tandis que le réprouvé riait franchement.

- Bon, ça va… J’ai compris le message… Si maintenant, tu pouvais juste arrêter de te foutre de moi..
- Mais bien sûr… Capitaine…


La rouquine lui adressa un nouveau regard noir, puis l’ignorant totalement pour se rapprocher des inscriptions ensanglantées. « Celle qui consomme la haine »… Lilith poussa un léger soupir… Rien qui ne puisse signer réellement l’œuvre dévastatrice de la veille… « Celle »… L’orisha passa rapidement sa main dans ses cheveux. Il n’y avait qu’une femme qui avait attiré la colère des orishas et d’une autre race, il y a peu.. Pourtant, cela ne lui semblait pas crédible. Les traces de pas avaient été trop fréquentes. Elle fronça les sourcils et se tourna vers son ami.

- Mmh… Si je ne suis pas capable de participer à la construction d’un temple, tu penses pas que ce serait pas mal de se pencher sur les attaquants en tant que tel ? On ne sait pas ce qu’on risque…

Elle observa le sang séché sans parvenir à identifier clairement l’origine, ce qui laissa le réprouvé simplement dubitatif.

- Tu ne sais même pas par où commencer…

- Là.. Tu deviens trop pessimiste, mon chou… Viens, on va voir les principaux intéressés. S’ils ont un peu de temps à eux..

En effet, nombre d’Orishas se trouvaient autour d’eux alors que le maître d’œuvre décrivait l’assaut et ses conséquences sans doute pour la énième fois de la journée… Il finit par donner quelques directives sur les travaux en cours, et s’isola enfin un peu. Sans perdre une minute, Lilith l’interpella.

- Kravëhke ? Excuse-moi… Lilith, et voici Azraël.


Le nom de l’architecte avait été scandé à de nombreuses reprises sur le chantier, il n’avait pas été difficile pour la rouquine de le connaître.

- Enchanté… Mais je vous prie de m’excuser, à moins que vous n’ayez des talents particuliers dans la réalisation de croquis… j’ai un travail… énorme à refaire..

Les deux jeunes gens se fixèrent, se sachant parfaitement incompétent dans le domaine, avant que la jeune orisha ne reprenne la parole.

- Je me doute… Je voudrais apporter mon aide… A ma manière. Et je crois pas vraiment que t’assister dans tes plans soient la meilleure idée qui soit si tu veux rattraper le temps perdu… En revanche, éventuellement chercher les assaillants… Ca me parait bien plus adapté..

Las, l’architecte avait toujours les yeux tirés par la fatigue provoquée en plus par cette nuit épouvantable.

- Très bien… Je n’apprendrais rien de plus… C’est une poignée d’hommes qui a commis le crime… Sanshu en a même mordu un.. Là, dans mon lieu de travail… Et à part ce que j’ai pu décrire tout à l’heure, je n’ai malheureusement pas grand-chose à ajouter..


Ce dernier retranscrit alors les paroles de son apprenti en les invitant sur les lieux du délit, plus pour se remettre à l’œuvre que par réel souci de les informer.

- je vois… Souffla Lilith… Rien de bien concluant… Peut être des mercenaires aux ordres d’une femme « celle qui consomme la haine ».. Tu permets que nous… ?

Elle poussa un soupir en constatant que leur interlocuteur avait déjà le nez plongé dans sa paperasse, soucieux. Les lieux étaient dans une pagaille indescriptible. Quelques gouttes de sang ci ou là… Mais rien de concluant. La rouquine fronça un sourcil. Aucune empreinte ne serait identifiable… Après tout… Avec tout le remue-ménage qui avait eu lieu… Savoir celles appartenant aux agresseurs relevaient de l’utopie. Soudain, Azraël appela la pirate. Du pied, il poussait doucement les séquelles sur le sol. Un morceau de fragment d’étole trônait sur le sol, coinçait entre plusieurs morceaux de bois. Sans doute ce dernier avait été arraché lors d’un instant vif. Lilith le pris en main, il avait une odeur singulière, pas vraiment désagréable, au contraire. Plutôt fleuri, ce qui cadrait difficilement avec l’image des mercenaires… Un reliquat d’ « Elle », de cette fameuse commanditaire peut-être.
Lilith n’eut guère besoin d’échanger avec son ami pour savoir que la seule solution serait de voir un herboriste spécialisé. Le parfum pouvait être spécifique avec un peu de chance… En levant les yeux, son regard fut attiré par l’une des pierres dont la coupe demeurait spéciale. Arrondi de la sorte, l’arme que l’assaillant avait utilisé n’était pas parmi les plus répandues non plus… La rouquine fit un signe de main au réprouvé afin qu’ils quittent les lieux avant d’adresser un dernier salut à l’architecte qui ne sembla même pas remarquer leur absence. Une fois à l’air libre, elle poussa un soupir.

- Mouais… Un bout de tissu avec une odeur, et une arme à retrouver… j’espère vraiment que les experts en la matière à Mégido auront de quoi nous alimenter un peu plus… Sinon, je crois que même dans ce domaine… Je ne serais pas plus douée…


Azraël lui adressa un sourire compatissant et haussa les épaules avant de la rapprocher de lui.

- T’inquiète, on verra bien ce qu’il en est. Et, qui sait… si ça se trouve… Ce sont des éléments primordiaux…

Il n’y croyait pas vraiment, mais n’était pas non plus de cœur à couper définitivement le maigre espoir de la rouquine.
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Jeu 07 Juil 2016, 05:46

Le temple des Oracles
« Que cherchent-ils à prouver? »

Mon retour sur le continent fut plus ou moins désiré. En fait, ce que j’aurai vraiment aimé faire aurait été de détruire tout ce que cet Azhriel avait tant peiné à construire pour s’en prendre à Scott. Mais quelque chose m’abstenait de commettre un tel geste. Était-ce parce que j’étais persuadé que je ferais tout ceci uniquement sous le coup de la colère? Ou par abstinence de m’attaquer plus que nécessaire à la famille qui avait abandonné mon meilleur ami? Humpf! Par abstinence, la bonne blague. Non, c’était sûrement la première supposition qui devait être en cause… Puis, maintenant que je lui avais enlevé la vie à ce traître de Magicien, tous ses plans de voir l’Élemental tomber sombraient désormais avec lui. Je n’avais pas à m’en faire… Ou du moins, pas pour le moment. Franchement, ce n’était vraiment pas un cadeau de vivre comme un paria, comme vivait présentement mon meilleur ami. Je voulais l’aider, mais ce dernier refusait de me mêler à tout ça, prétextant sans cesse qu’il n’avait pas besoin du soutien d’autrui pour s’en sortir. Après un temps, j’avais tout simplement abandonné l’idée de lui faire voir la réalité et je m’étais mis à le surveiller dans l’ombre. Enfin, quoi que dans la situation précédente, c’était plutôt la cible qui était venue me voir dans l’ombre et non pas l’inverse. Je n’étais toujours pas convaincu d’avoir compris entièrement les circonstances de notre rencontre, à Azhriel et à moi, tant je divaguais à ce moment-là, mais ce qui était certain pour moi à l’heure actuelle, c’est qu’il était désormais un danger en moins à me préoccuper. Le problème, c’était tout le reste, tout le reste de la famille de Scott. Les propos d’Hirechess, un autre oncle à Scott – ce mec avait une sacrée famille mine de rien – ne cessaient de se fracasser aux quatre coins de mon crâne. En tuant Azhriel, je n’avais fait tomber qu’un seul pion, de toute façon rejeté par les siens à cause de son alignement durant la guerre divine dans laquelle nous étions secoués: il reste encore le reste de l’armée à faire tomber et je savais, rien qu’en n’ayant vu deux individus de la famille de l’Élemental, que cette dernière allait être particulièrement tenace.

C’est pourquoi, depuis mon retour à Ciel-Ouvert, que je ne tirais pas de bonne mine, inquiet de ce que pourrait faire la famille de Scott contre lui. Je poussais un soupir, laissant tomber ma tête sur la table à manger, fracassant mon front sur la surface de celle-ci. À ce bruit, ce ne fut pas long avant que Dærion ne pointe le bout de son nez dans l’encadrement de l’entrée. Son visage toujours aussi expressif que la pierre mouillée se mit à me dévisager longuement puis, notant qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, il fit mine de faire demi-tour pour s’en retourner à quelques besognes dont il semblait être le seul à avoir de l’intérêt. Mais avant qu’il ne s’éclipse définitivement et que je ne le perde de vue, je le hélais en me redressant sur ma chaise.

« Eh Dærion! T’aurais une minute?

- Non. Mais si vous me le demandez, je mettrai à plus tard mes tâches. »

Ce fut difficile de ne pas éclater de rire, tant ce mec était d’une franchise absolue.

« Que voulez-vous, maître Miles?

- Un: que tu arrêtes de m’appeler ainsi. Au nombre de fois que je te le demande, tu pourrais au moins te le rentrer dans le crâne, non?

- Veuillez me pardonnez pour cette habitude qui vous horripile, mais depuis que je vis dans ce manoir, j’ai toujours eu pour habitude d’appeler les propriétaires « maîtres ». »

Je le dévisageais brièvement. Tiens? Qui avait bien pu vivre dans ce manoir avant moi? Et Dærion, c’était quoi le passé qui le liait ainsi à cette baraque?

« Qu’est-ce que le deuxième point? »

Sa question me tira aussitôt à mes pensées.

« Euh… En fait… Deuxio… Hum… »

Était-il la bonne personne pour discuter de ça finalement? L’adolescent était du genre je-m’en-foutise et peu empathique envers la détresse d’autrui ou la compréhension de l’autre. Il ne captait pas nécessairement ce qui habitait le cœur de son interlocuteur, ce qui le faisait paraître particulièrement froid et insensible. Hakiel m’avait raconté l’histoire qui s’était passé avec Nimüe quand j’étais parti rejoindre Scott, lorsque ce dernier était poursuivi par une bande de fanatiques des Ætheri. Disons qu’au moment de lui dire où j’étais parti, il n’avait pas pesé le poids de ses mots devant la gamine et Nimüe avait recommencé à chialer toute la nuit. Un sourire sans joie se dessina sur la commissure de mes lèvres alors que je me tournais vers Dærion, resté immobile et silencieux tout ce temps.

« Finalement, laisse tomber. Ce n’est pas si important que ça.

- … Si vous le dîtes », finit-il par croasser après m’avoir jeté un drôle de regard.

Puis, il s’en est allé, laissant derrière lui une enveloppe qu’il déposa sur le comptoir de la cuisine.

« Une missive de maître Asche pour vous », dit-il avant de disparaître complètement de mon champ de vision.

Au nom du grand Orisha, mes sourcils ne purent que se froncer. Ce n’était pas à tous les jours qu’il choisissait si soudainement de me livrer une lettre, celui-là. Qu’est-ce qui se passait? Qu’est-ce qui voulait? Quoi qu’il en soit, cela devait être particulièrement important et urgent parce qu’autrement, il ne se serait pas embarrassé d’une telle formalité et serait venu de lui-même m’en parler. Prenant la lettre dans mes mains, je la sortis de son enveloppe avant de la déplier.

« À quoi dois-je m’attendre cette fois-ci? »


Je m’arrêtais, silencieux, devant l’abomination qui se tenait devant moi. Les sourcils froncés, le front barré d’un pli sévère, j’examinais la structure d’un œil aussi acéré que celui d’un faucon qui aurait ciblé sa proie.

« Et tu es entrain de me dire qu’ils ont saccagé le temple et brûlé les croquis du Maître architecte sans que personne ne les entende? » M’exclamais-je d’une voix agacée, me tournant lentement en direction du grand Orisha à la tignasse rouge.

À mes côtés, Asche acquiesça du menton. Ses bras croisés sur son torse, il scrutait lui aussi le temple ravagé d’un œil où l’on pouvait voir une colère refoulée avec peine et misère. Depuis que j’avais mis les pieds sur le chantier, j’avais tout de suite été envahi par cette étrange atmosphère qui planait dans les airs. Étrange non pas parce qu’elle pouvait être dangereuse ou menaçante pour qui que ce soit; étrange parce qu’elle ne correspondait clairement pas à ce que je m’étais attendu. Après avoir lu la lettre que m’avait écrite mon compagnon, j’aurais pensé que les esprits se seraient échauffés, qu’il y aurait eu de la colère dans l’air, des soulèvements, des menaces proférées à l’encontre de ce groupe qui avait osé s’en prendre à ce monument que l’on disait déjà sacré malgré son inachèvement, mais non. Lorsque j’étais arrivé sur les lieux, presque trois heures plus tôt, les travailleurs continuaient leur besogne le sourire aux lèvres, comme s’ils avaient oublié l’incident qui s’était produit il y a maintenant quelques nuits. Je m’étais aussitôt posé des questions, auxquelles Asche m’avait aussitôt trouvé des réponses.

« C’est parce que nous n’avancerions pas si nous nous laissions emporter par la colère. Est-ce que c’est la colère qui ferait avancer les travaux? Est-ce que c’est la colère qui nous aiderait à achever ce que tant de nous ont si fièrement commencé? »

Je m’étais tut, le regardant droit dans les yeux. Une esquisse de sourire s’était alors étirée sur le coin de ses lèvres.

« Moi aussi j’ai été plus ou moins surpris de les voir aussi enthousiasmes. Mais quand on y réfléchit bien, c’est le meilleur moyen de se sortir de cette histoire pour l’instant. Pourquoi leur donner satisfaction en nous mettant en colère? Terminons simplement le temple pour qu’il soit encore plus beau et grand qu’escompté. »

À ce souvenir, mes yeux se plissèrent un peu plus. Asche avait raison. À quoi servirait la colère en ce moment? Elle ne ferait que nous précipiter davantage dans des hostilités dont nous ne pouvions encore comprendre ni les enjeux ni les conséquences. Après tout, comme je le lui avais dit: « l’Orishala et ses Eshus se tiendront et suivront forcément le cours de ces événements. » Je ne pouvais prétendre connaître personnellement notre Souverain, mais ce dont je pouvais être sûr, c’est qu’il veillait toujours au grain. Cependant, malgré la logique de ce raisonnement, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une flamme naître au creux de mon ventre, s’embrasant au fur et à mesure que les dégâts causés au temple se profilaient devant mes yeux. Et ce sang, p*tain… Combien de bête avaient-ils égorgé pour écrire cette chose? Et encore, je n’étais même pas certain que ce soit du sang animal… Enfin, je l’espérais pour eux, car tuer pour écrire pareille ineptie sur notre temple les embellissait encore moins à mes yeux. Mes poings se serraient de rage alors que je demandais à Asche de me guider à l’intérieur du monument, jetant un dernier regard en direction de l’inscription qui barbouillait le mur d’une teinte sanguine sombre et menaçante. Celle qui consomme la haine… Peu importe qui pouvait personnifier cette « celle », elle apprendrait bien vite à ses dépens que consommer trop de haine finirait par la faire vomir, surtout quand cette haine battait son plein dans le cœur d’un peuple tout entier.

Une fois rentrés au cœur du monument, je me mis à répéter les faits qu’Asche m’avait contés. J’avais tenté de glisser quelques mots au Maître architecture, un certain Kravëhke: homme plutôt grand, il avait l’air anxieux et las de ceux qui n’avaient pu fermer l’œil à cause d’angoisse, et à juste titre dans son cas. Seulement, je n’avais pas pu lui parler directement, car depuis l’attentat perpétré contre son temple, il s’était confiné dans son atelier, désirant se faire déranger le moins possible pour qu’il puisse se concentrer au dessin de ses nouveaux croquis. Par conséquent, je m’étais tourné vers Asche et ses amis travailleurs pour qu’ils puissent me mettre au jus de la situation et à présent, j’essayais de me visualiser tout ça en tête. Leur nombre exact n’était pas connu, mais d’après le témoignage d’un jeune qui aurait été attaqué par l’un des membres du groupe, ils devaient être plus que quatre. Est-ce qu’avec seulement quatre membres, ils auraient vraiment pu faire autant de dégâts? Je me le demandais sincèrement… Ou alors, chacun d’entre eux possédait des pouvoirs particulièrement puissants. Pourtant, je me disais que s’ils avaient eu autant de pouvoir, pourquoi ne pas avoir complètement détruit le temple? S’ils désiraient véritablement la destruction, pourquoi ne pas avoir tué tous les travailleurs qui, endormis, étaient plus vulnérables que jamais? À moins qu’ils n’aient fait tout ça que pour nous avertir… Mais nous avertir de quoi? Nous avertir contre qui?

« Celle qui consomme la haine… » Dis-je doucement en fixant les dalles du temple.

Avant l’attaque, elles devaient arborer un magnifique éclat blanc; aujourd’hui, ce n’était plus que des miroirs mats et ternes, sans aucune brillance sous les pierres et la poussière qui s’étaient accumulées à leur surface… De la poussière? Intrigué, je me penchais doucement vers le sol, plus précisément au-dessus d’un monticule grisâtre.

« Eh Asche! Tu m’as dit qu’ils n’avaient brûlé que les croquis du Maître architecte, non? Lui demandais-je sans détourner les yeux du sol.

- Oui. Pourquoi?

- Mate-ça. »

D’un coup du revers de la main, je balayais un peu la saleté qui s’était déposée sur le carrelage du plancher pour y découvrir deux grandes lignes noires, bien distinctes, qui contrastaient fortement au blanc sale des dalles. À cette vue, les yeux de l’Orisha aux cheveux rouges se plissèrent, dubitatif.

« Ce sont des traces de brûlure…

- Ouais. Ils ont fait brûler quelque chose d’autre… »

Je me redressais, de plus en plus intrigué par cette histoire.

« Mais qu’est-ce qui s’est passé ici, par Sympan? »

Est-ce que même le Dieu-Roi avait les réponses à mes questions?


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Ven 15 Juil 2016, 23:09

Voilà des années que la jeune fille n’avait pas posée le pied sur le territoire des Orishas où ses parents disparus avaient vécu toute leur vie. Orpheline dès son plus jeune âge elle avait appris à se débrouiller seule. Depuis toute jeune, elle souhaitait escalader la montagne de l’edelweiss afin de trouver l’objet des légendes que les Orishas se racontaient entre eux. Un tavernier au pied de la montagne, avait vu en son jeune âge une proie facile à faire travailler en attendant qu’elle trouve un partenaire pour cette expédition. A partir de ce moment-là, elle était devenue son esclave et ne pouvait se libérer de son joug : seule Nissa, une sirène revêche avait libéré Kimi et l’avait emmenée avec elle faire cette quête. Depuis ce temps, elle c’était installée chez elle, dans la cité engloutie. Les étrangers étaient mal vus, mais elle faisait presque partie de la famille de la jeune femme qui était très souvent absente dû à ses nombreuses missions aux quatre coins de l’océan ou sur la terre

La sirène lui laissait beaucoup de liberté, et elle c’était octroyée le droit de remonter à la surface afin de se rendre auprès de son peuple qu’elle n’avait, ou très peu, côtoyé. Après ses 12 années sans se sentir d’appartenance réelle à une communauté,  c’était une réelle nécessité.
Partir seule ne l’inquiétait pas, elle se savait un don pour se faire appréciée des gens qu’elle rencontrait. Vaguant de caravane itinérante en caravane itinérante, elle atteignit rapidement la capitale : L’architecture des bâtiments se mêlaient parfaitement à la nature environnante, comme si les architectes l’avaient intégrée dans leurs plans. Elle n’avait pas de réels plans quant au déroulement de sa journée : simplement de vagabonder parmi les Orishas et les bâtiments de la ville. Elle s’arrêta à une échoppe afin d’acheter une pomme : son sourire jovial et son enthousiasme lorsqu’elle parlait avec extase de la ville lui permirent de l’avoir gratuitement. Une ombre passa sur le visage de la bienveillante marchande, ce qui éveilla l’intérêt de la jeune fille « Vous allez bien ? –Oui. C’est votre admiration pour notre belle ville : plus loin, il y a eu un grand malheur qui a touché un magnifique monument en devenir. –Ah oui ? Les Orishas ont l’air d’être de supers architectes ! Ça doit être terrible de voir son chef d’œuvre anéanti avant qu’il soit achevé… Vous savez qui a fait ça ? –Oui, nous sommes très réputés pour cela… Depuis son arrivée, les lignes des façades s’élevant vers le ciel attisaient l’intérêt de la jeune Orisha qui s’imaginait bien s’exercer durant des heures à effectuer des plans, des mesures et à dessiner ce qu’elle voyait dans son esprit. Et non, malheureusement, les vandales n’ont laissés aucunes traces qui permettraient de remonter jusqu’à eux. Enfin bref, ils reconstruiront tout ! La femme au comptoir lui lança un regard bienveillant.  –ils doivent avoir besoin d’aide, je vais y aller ! ça c’est passé où ? –ils auront bien besoin de bras en plus jeune fille ! il y a une forêt qui a brûlé, il faut la traverser et tu trouveras facilement l’endroit. –Très bien, je vous remercie. » Elle prononça le dernier mot avec tout l’enthousiasme que le fait d’aller aider les gens de sa race éveillait en elle. Kimi ne s’attarda pas plus longtemps dans la ruelle, croqua dans sa pomme, et prit la direction que l’Orisha lui avait indiqué Elle s’arrêta plusieurs fois sur la route afin de demander son chemin mais elle n’eut pas grand mal à se le faire indiquer : l’évènement avait fait grand bruit et tous les habitants étaient au courant du drame.
[LDR Orisha] Le temple des Oracles Kimi15
 

Elle devait traverser la forêt incendiée. La tristesse émanant de ce lieu se répercutait sur les sentiments de la jeune fille. Il y avait eu de la vie ici avant, totalement anéanti par le feu. Malgré la désolation qui menaçait de l’envahir, elle se réchauffa le cœur en se disant que de la destruction, renaitrait une forêt plus forte. La nature était pleine de ressource et incroyable. Elle accéléra le pas, utilisant son pouvoir de vitesse accrue proportionnellement à ses capacités physiques de petite fille : elle se mit simplement à avancer plus rapidement, un peu anormalement pour un regard extérieur, mais elle ne gagnerait pas beaucoup de temps.  Lorsqu’elle arriva sur les lieux du crime, elle ne perçut aucune fracture entre l’état du bâtiment et celui de la forêt : ils se confondaient parfaitement. Toutes les personnes présentes étaient rassemblées à l’extérieur, regardant avec un accablement le résultat du désastre. Un amas de curieux et de volontaires s’accumulait devant les vestiges du temple. Sa petite taille était un avantage dans ce genre de situation : la jeune orisha se glissa entre les personnes agilement et se retrouva bientôt à l’avant. Elle maîtrisai encore mal ses pouvoirs, et mal était un mot trop faible, notamment en ce qui concernait l’empathie car elle possédait peu de magie et se laissait souvent déborder par les émotions de ceux qui l’entouraient, surtout lorsqu’elles étaient aussi fortes que maintenant. Un violent mal de tête la frappa et elle tangua, perdant l’équilibre, elle vint se cogner contre un Orisha particulièrement touché par ce qui venait de se passer. Ses remords et sa culpabilité en devenaient presque insupportable « Je ne sais pas ce qui t’arrives, mais ce ne doit pas être aussi grave que ça en a l’air. Il releva la tête, surpris. –C’est de ma faute, j’aurai dû les en empêcher. Mon maître tient le coup en public mais c’est toute son œuvre qui en a pâti. –Nous sommes tous là pour vous aider à reconstruire ce qui a été détruit, à nous tous, et sous vos directives à vous deux, nous allons y arriver, et ça ira tellement vite que tu n’auras pas le temps de t’apitoyer sur votre perte… -Ils ont détruit tous les plans, nous n’avons plus rien. Kimi était d’une nature naïve et enjouée, avec un enthousiasme à toute épreuve, qui était communicatif. –Tu as les plans dans la tête, et ton maître aussi, ça sera un jeu d’enfant. » Elle lui fit un clin d’œil et le regarda se redresser pour se pencher au-dessus des plans sur lesquels son maître travaillait. De par son comportement, elle ne déduisit qu’il s’agissait de l’apprenti présent la nuit du drame. Il avait de la chance d’être encore en vie et il aurait dû se réjouir de cela, car il avait dû passer près de la mort.
 

Des groupes se formaient de part et d’autres de la plaine afin de partir à la recherche d’indices qui permettraient de débusquer les vandales. Kimi c’était placée dans le groupe qui souhaitait aider à reconstruire, et il grossissait au fil du temps qui s’écoulait. Elle avait hâte de participer au chantier et de mettre en œuvre les plans papiers et de les transposer dans la réalité sous la tutelle des architectes. Grâce à cette première expérience, elle en apprendrait beaucoup plus sur la race des Orishas mais aussi sur tout le processus de la construction. Le maître finit par se tourner vers eux et prit la parole « Je vous remercie tous d’être ici pour reconstruire le temple destiné aux oracles. Il est fatiguant et usant de recommencer ce qui était déjà bien avancé, mais nous ne laisserons pas une bande de criminels sapés notre volonté et notre courage. Maintenant je vais vous donner vos instructions… » Il répertoria les pouvoirs de chacun et classa ensuite les différentes personnes au déplacement des objets, au fixage des poutres, à l’étalement de l’enduit… De par son pouvoir lié à la télékinésie, Kimi fut assignée au transport des matériaux d’un point de stockage à un endroit où ils en avaient besoin. Seuls les plus petits lui étaient assignés seule, mais elle compensait avec son énergie en allant le plus rapidement possible. Les ouvriers n’étaient jamais en attente des matériaux qu’elle transportait, et elle en était fière. Elle se sentait importante dans cette micro société qui évoluait au milieu du chantier et un sentiment de bien être l’envahissait rien qu’à l’idée qu’elle faisait avancer le chantier par sa contribution. Autrement, elle était là en soutien des autres pour l’acheminement des matériaux lourds. Elle avait hâte de voir le chantier fini, et avait même pris la décision de rester les aider après qu’ils n’aient plus besoin d’aide et que ce dernier ait repris sa progression normale. En arrivant, elle n’avait pas faite attention à l’inscription étrange et énigmatique qui s’étalait sur toute une façade, et c’est en passant devant après une livraison de pierre qu’elle la lut, puis retourna à son travail, trop absorbée par sa tâche pour s’en inquiéter .

Mots: 1429
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Merci pour ce LDR, le premier de Kimi  [LDR Orisha] Le temple des Oracles Mini01
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Ven 22 Juil 2016, 15:49


 
   

Cela devait faire plusieurs jours que je n’avais pas eu de nouvelles de Zack, et outre le fait que la colère était plus que présente je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter à son sujet. Après tout nous avions passé une grande partie de notre temps ensemble depuis notre rencontre et d’un seul coup, tout prenait fin. L’idée de me rendre au chantier, lieux qui avait été saccagé par on ne savait qui, ne m’était pas aussi palpitante que si le jeune réprouvé avait été à mes côtés.  Pourtant je ne pouvais pas ne rien faire. Comme mue par un besoin de m’y rendre, je me retrouvai bien vite aux abords de ce qui devait être le temple. On ne pouvait clairement pas passer à côté de tout ce qui avait été fait en une seule nuit, les dégâts étaient plus considérables. Peu importe où mes yeux se posaient le désordre y régnait. Je ne parvenais pas à compter le nombres d’hommes et de femmes, ouvriers comme bénévole, donnant un coup de main pour tenter de remettre un peu d’ordre dans tout ce bazar. Je restais plantée là quelques secondes, à observer toutes ses personnes s’agitaient comme des abeilles le feraient dans une ruche. Chacun semblait connaître son rôle, sa place, ce qui devait être fait en priorité et ce qui ne valait pas la peine d’être sauvé.

Alors que je m’apprêtais à me mettre en marche, un mouvement provenant de derrière moi, attira mon attention. « Ouhouh, ils ont fait un sacré carnage ici. » Delsin, ce jeune Orisha aux cheveux aussi blanc qu’il était possible de l’être et aux yeux vairons, était mon nouveau compagnon de route. Rencontré après qu’il aidait à me sortir d’une mauvaise passe, il avait décidé de me suivre et je ne lui avais pas refusé cette demande. Je ne pouvais pas dire que je le n’aimais pas, mais je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que d’une certaine manière je remplaçais Zack par quelqu’un d’autre, rendant parfois nos conversations quelques peu ambiguë et brève. Une partie de moi voulait le rendre jalouse, une autre ne pouvait s’empêcher de penser que ce comportement ne le ferait certainement pas revenir. Je jetais un rapide coup d’œil dans sa direction, il m’arrivait parfois d’oublier qu’il était derrière moi, ce qui prouvait mon attachement. Je fis claquer ma langue contre mon palet, tic qu’il m’arrivait d’utiliser en sa présence afin d’éviter une conversation qui m’apparaissait parfois utile, ce qui était le cas à mes yeux en ce moment.

J’écartais quelques branches de mon passage, les gardant dans ma main le temps que Delsin passe à son tour, puis lâchait tout. Nous avançâmes côte à côte, slalomant entre les ouvriers, nous excusant par moment de les déranger en plein travail. Alors que j’évitais une planche de bois, en passant par dessous, tenue à chaque extrémité par deux hommes, je n’eus pas le temps de voir celui qui se dressait juste devant moi lorsque je me remis droite. Nous nous cognâmes rapidement, et je faillis perdre l’équilibre si n’avait pas eu l’idée de poser ses mains sur mes avant-bras dans le but de me retenir. Je le remerciais d’un signe de tête, alors que Delsin s’avança jusqu’à moi un fin sourire sur le visage. Je le remarquais rapidement et malgré le fait que j’aurais pu être en colère de sa moquerie, ce ne fut pas le cas. « Oses te moquer et tu vas voir. » Il prit ma remarque comme elle devait l’être, c’est-à-dire avec humour, feignant d’être blessé ou outré par mes paroles.

Je reportais mon attention sur l’homme que je venais de bousculer. Il était plus grand que moi d’au moins 20 bon centimètres, il était également plus large. Ces bras devaient sans aucun doute faire la taille de mes cuisses. Il n’était donc pas étonnant que l’on est besoin de lui sur un chantier. Je toussotais légèrement pour lui faire remarquer que mes yeux se trouvaient plus haut. A en croire la couleur de ses yeux, il s’agissait d’un Orisha. Un rapide coup d’œil sur ce qui nous entourait m’appris qu’il n’était pas le seul mais pas que. Un large sourire s’afficha sur son visage buriné par le soleil. « Excuse-moi, je ne faisais pas attention à ce que je faisais. J’étais en train de vérifier que la poutre là-bas était bien positionné. » Il me désigna la dites poutre de la main. « Non ce n’est rien. Je ne t'avais pas vu ce qui est quand même compliqué, je devais avoir l’esprit ailleurs. » « Oui, moi aussi. » Je lui souris en retour, et même si avoir une conversation aussi banale au milieu de toute cette agitation était plus qu’étrange, je ne pus m’empêcher de me sentir bien. Être entouré de personne comme vous, avez quelque chose de rassurant.

Un petit coup d’épaule de la part de mon jeune ami me ramena sur terre, car à en juger la façon dont nous nous regardions depuis quelques minutes, l’homme et moi-même nous étions plongés dans nos pensées. « Euh, ouais, pardon. On y va. » Alors que je m’apprêtais à le contourner, une idée me vint à l’esprit. Au lieu de tourner en rond comme deux âmes en peine, il nous fallait un début de piste pour savoir par où commencer et surtout ce qui s’était réellement passé ici. « Qui est le responsable de ce chantier ? » « Oh, vous venez pour aider ? » J’acquiesçais d’un rapide signe de tête. « C’est Kravëhke, il est là-bas en train de discuter avec son apprenti, prêt de la tente. » Je regardais les deux personnes qu'il me désigna, et le remercier pour son aide avant de m’avancer vers eux. A peine eu-je fais quelques pas qu’il m’appela de nouveau. « Au faite, c’est quoi ton prénom ? » Je rêvais ou il était en train de me draguer ? C’était plaisant. « Cassiopée. » Il sourit de toutes ses dents, avant de finalement se concentrer à nouveau sur son travail non s’en un dernier regard dans ma direction. Delsin silencieux depuis un certain temps déjà, s’approcha suffisamment près de moi pour que je sois la seule à l’entendre. « Je rêve ou il te draguait ? » « Arrête de dire n’importe quoi, il était simplement content que des gens viennent donner un coup de main … je suppose. Et puis dans ces conditions on ne peut pas vraiment penser à ce genre de chose. » Je n’étais pas une professionnelle dans les relations mais plus tard, pourquoi pas.

Nous arrivâmes en quelques pas vers l’architecte du temple et son jeune apprenti. Tous deux étaient plongés la tête dans des papiers qui pour moi n’avaient ni queue ni tête. Je laissais quelques secondes s’écouler, attendant qu’ils remarquent notre présence, mais il fut bien vite évident qu’ils ne voyaient pas, beaucoup trop absorbés par leur trop plein de travail. Je me raclais la gorge pour attirer leur attention, ce qui eut son effet, deux paires d’yeux nous fixèrent rapidement. « Bonjour. Je m’appelle Cassiopée, et voici Z.. Delsin. Qu’est ce qui s’est passé ici ? » « Un groupe de personne est venu détruire mon œuvre hier, tard dans la soirée. Ils ont brulé mes plans, mon travail … Mais vous devriez en parler avec Sanhu, il en sera surement plus que moi. Il est le seul à les avoir entraperçu. » A peine eu-il finis sa phrase, qu’il se replongea dans ses croquis. La fatigue sur son visage ainsi que la colère se faisait sentir sur les traits de son visage. Des cernes bleuis avaient fait leur apparition, montrant ainsi qu’il ne devait pas avoir dormi depuis bien longtemps.

Malheureusement pour nous, nous n’en apprîmes pas beaucoup plus en discutant avec le jeune apprenti. Il nous raconta en détail ce dont il se souvenait, et nous amena jusqu’à l’endroit où il eut perdu connaissance. Ce dernier semblait à la fois gêné et angoissé. Je ne pouvais pas prétendre comprendre ce qu’il ressentait mais j’en avais malgré tout une petite idée. Il devait se sentir en partie responsable, car il n’avait pas su prévenir ses camarades et encore moins arrêter le groupe qui l’avait attaqué. Angoissé, de devoir leur refaire face ? C’était tout à fait possible. Mon compagnon et moi-même-même nous retrouvâmes dans la tante à regarder ce qui devait être autrefois le lieu principal de ce chantier. Delsin slalomait entre les débris et les morceaux de feuilles volantes, quant à moi, postée à l’entrée, je tentais de trouver quelque chose pouvant nous être utile. Kravëhke ne s’était pas posé plus de questions que cela sur notre présence et notre intérêt de découvrir l’auteur de tout ceci, avec tout le travail qui l’attendait peu importait l’aide qui lui était donné.
Un détail attira alors mon regard, je m’approchais doucement de ce que je crus être un indice. Sanhu nous avait évoqué le fait qu’il avait perdu connaissance. Il ne présentait ni bleu, ni bosse, aussi l’idée de l’arme était caduque. Accroupi, je dégageais quelques débris de meuble pour en dégager un bout de tissu. Je le saisis à bout de doigts, et l’approchais de mon nez. A peine eu-je renifler l’odeur que je me sentis perdre l’équilibre. Mes membres s’engourdirent, et ma vue se troubla. Cet état ne dura pas heureusement pas longtemps. Je venais de mettre la main sur ce qui était la cause de son évanouissement.

« Hum … c’est avec ça qu’ils ont endormi. Ce que je ne comprends pas c’est comment personne n’a pu remarquer leur présence sur les lieux ? » « Tu penses à quoi ? Un sort ? » Je restais muette quelques secondes, perdues dans mes pensées. Tout devait être envisagé. La détérioration de ce temple ne pouvait rester impuni. Et puis, c'est dernier temps je prenais beaucoup à cœur se qui touché de près ou de loin à mon peuple et à nos croyances ... « Oui pourquoi pas. Ils sont rentrés tranquillement, il n’y a de trace de lutte, la plupart des personnes devaient dormir. Ils n’ont juste eu qu’à couper leur couper l’ouïe est le tour était joué. Ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient en toute discrétion. » « Oui, mais Sanhu n’était pas prévu. » « Exact. Ils ont donc dû faire avec les moyens du bord, pour se débarrasser de lui … ce bout de tissu appartient donc forcément à l’un d’eux. » « Il n’y a pas des initiales ou quelque chose comme ça ? » Je regardais l’Orisha, un sourire moqueur sur le visage. Ils auraient été stupides de leur part de graver des initiales sur un mouchoir. Pourtant l’idée en elle-même n’était pas idiote. Localiser ou avait été acheté le produit n’allait pas être compliqué. Peu de monde vendait ce genre de solution. Pour ce qui était du mouchoir, il était d’assez bonne qualité mais pas assez pour être une pièce unique malheureusement. Pourtant les commençants devaient bien tenir des comptes sur ce qu’ils vendaient et avec un peu de chance le nom du propriétaire de ce tissu et de l’achat du produit serait le même. Il y avait beaucoup de supposition dans mon plan, mais à l’heure actuelle je n’avais pas vraiment mieux.

Le second mystère était de comprendre comment ils étaient entrés sans se faire entendre. Ce groupe était organisé, et prévoyant. Leur attaque devait donc avoir été préparé, ce qui voulait dire qu’en ville, on pouvait trouver des traces de leurs passages. Ils devaient s’être renseigné sur le chantier, sur qui y travaillaient, sur les horaires, ils avaient donc dû interroger des habitants. Peu à peu je sus ce que nous devions faire.



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Ven 22 Juil 2016, 20:34


La nouvelle de la construction d'un temple c'était répandu à travers le peuple orisha, un hommage aux Oracles qui veillent sur nous depuis si longtemps. Ethan était curieux de voir l'oeuvre, sachant qu'elle n'était pas terminée, il voulait tout de même en voir la progression. Qui sait, une ou plusieurs journées de labeur physique pour donner un coup de main lui ferait le plus grand bien. Quittant le manoir à l'aube sur le dos de son dragon, désireux d'un voyage rapide et sans encombre. Profitant du paysage vu d'en haut, appréciant la caresse du vent sur son visage. Atteignant les environs de la forêt brûlée, voyant des restes de campement au coin d'une clairière avant de voir quelques lieux plus loin ceux qui entoure la construction. Se posant en retrait pour n'effrayer personne, laissant la bête s'envoler en toute liberté. L'orisha comprit bien vite que la situation n'allait pas pour le mieux, des acclamations ici et là, maudissant des malfrats qui avait endommagés des colonnes et des murs. Forçant les travailleurs à reprendre ce qui avait été fait, forcés de jeter au sol ce qui est brisé pour le reconstruire. Que de temps perdu dans des échéanciers souvent très strict.

Ethan qui s'attendait à admirer un chef d'oeuvre de travail était stupéfait de voir ce carnage, colère qui grondait en lui qu'une personne ou un groupe ai pu ainsi porter outrage à ce projet. Dans cette cohue, il se retrouva face au mur à l'inscription de sang «Celle qui consomme la haine.» Mais que pouvait bien vouloir dire cette phrase ? Qui était visée ? Qui avait perpétré ces gestes ? Déjà trop de questions nécessitant réponse.  Le grand marcheur s'informa sur l'identité du chef de chantier, se voyant diriger vers Kravëhke et Sanhu, les trouvant dans l'atelier à essayer de griffonner sur de nouveaux parchemins les plans du temple.
- Excusez-moi...
Tout deux se retournèrent pour voir qui les dérangeaient.
- Que c'est-il passé ? Qui a osé ?
- On cherche les auteurs de tout ça, une enquête mène son cours avec ceux qui veulent bien chercher des indices pouvant mener sur une piste. Un groupe a brisé de nombreuses sections de la construction, écrit sur les murs que vous avez surement vu et détruit tout les croquis. Il faut recommencer depuis le début.
- Assurément je suis nul en dessin, mais je peux aider à reconstruire tout comme chassez les auteurs de ce crime.
- Nous avons de plus en plus d'orisha qui arrive et donne de l'aide, tant pour trouver des indices que bâtir, il est libre à toi de faire ton choix.
- Merci ! Courage pour les plans, ils sont là dans vos têtes, suffit de les transcrire à nouveau, vous n'avez pas tout perdu vous savez.

L'orisha quitta la tente, laissant les deux hommes à leurs travaux, déjà que beaucoup de monde y entrait et sortait régulièrement. Aucun doute qu'aujourd'hui les plans avancerait pas très vite, tant de gens qui venait s'informer et offrir un coup de main, tout devait passer par eux,  les chefs de chantiers. Se mettant aussitôt à la tâche, suivant les consignes pour la démolition et le retrait de ce qui avait été endommagé. Déplacé les débris, préservé ce qui est en bon état, faire place nette pour le renouveau. Étape par étape il fallait reprendre la construction et faire tenir l'échéancier pour prouver qu'il en faut bien plus pour soumette la volonté du peuple libre. Ethan c'était retrouvé torse nu sous le soleil de plomb, le haut devenu détrempé et donc inconfortable. Usant à la fois de sa force, de sa télékinésie et son agilité pour aider à remettre en place l'oeuvre dédié aux Oracles. Concentré à ce qu'il fait, il ne vit que tardivement la présence de Miles dont il avait le souvenir de l'avoir croisé quelques part, sans trop se rappeler où. Ce dernier s'affairant à trimer dur pour la construction. Le regard d'Ethan se posant ensuite sur Cassiopée qui était en train de fouiller ça et là, sûrement à la recherche d'indice. Prenant une pause pour s'abreuver et lui rendre une visite afin de prendre de ses nouvelles et essayer de prévoir une prochaine rencontre. Ils avaient le don de se croiser tout les deux dans des moments d'actions peu propice à la discussion. Le temple ayant beaucoup de travaux à faire et ces malfrats, il fallait trouver des indices. Ethan se tapant alors le front en songeant à son arrivée.

- Les bandits... il y avait un campement à quelques toises d'ici ! Les braises étaient encore fumante mais personne autour. Ça ne peut pas être un hasard, ce devait être eux. Sûrement plus aisé de suivre les traces à partir de là.

L'orisha laissait Cassiopée avec cette information pour le rapport de ses trouvailles tandis qu'il retournait à la construction. Moyen des plus efficace pour expier les émotions, travail fait à coup de rage et de sueur, faisant fit de la douleur dans ses bras, ses jambes et son dos. Acharnement pour se vider l'esprit et aider son peuple à offrir une demeure aux Oracles. Il n'arrêta qu'à la brunante pour aller profiter d'une bonne douche afin de se vêtir de nouveau et se diriger vers Mégido, se disant qu'il n'y avait pas mis les pieds depuis bien longtemps.

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