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 Timing Serré [solo]

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Dim 16 Oct 2016, 22:34


[ L'enfance est le royaume dont personne ne meurt ]

Avec sa nouvelle ambition, venait tout un lot d'inquiétudes, Daniels n'était plus du tout sûr de lui, il craignait fortement de pas être capable de reprendre l'affaire familiale. Il n'avait plus sérieusement exercé depuis bien longtemps, les quelques commandes qu'il avait réalisées alors qu'il habitait chez Stieven n'ayant pas suffi à le maintenir à son niveau d'excellence. Mais loin de se laisser abattre, c'est des étoiles plein les yeux qu'il se décida à partir vers le volcan, dans l'espoir de visiter la forge d'une personne qu'il sait avoir eu du succès en tant que forgeron, celle de la belle Takias. Persuadé de tirer de nombreuses informations sur la façon qu'elle avait de travailler, sur l'organisation, la meilleure des dispositions pour le matériaux et les outils.
Après de nombreux jours de marche, suivis de plusieurs jours de traversée en bateau, eux même suivis d'encore plus nombreux jours de marche, Daniels arriva enfin au pied du volcan ; le sol y était chaud, il n'y avait que très peu de végétation, seuls quelques buissons avaient réussis à naître des cendres que l'on apercevait encore parterre. Il savait que son aventure était loin d'être terminée, il lui restait à gravir le volcan -qui se faisait entendre par de terribles grondements- jusqu’à son point culminant. Au cours de son ascension, des cris venant d'une petite voix fragile l'interpellèrent, il s'arrêta et les écouta attentivement, il en était sûr, il s'agissait d'appels au secours. Il se dirigea dans la direction d'où venaient les cris et aperçut une petite fille, haute comme trois pommes ; elle était là, appelait au secours en même temps qu'elle pleurait, la première chose qui sauta aux yeux de Daniels étant l'étrangeté de son physique, en effet, elle avait des cheveux bleus, mais bleus aigue-marine et des yeux lilas. L'association de ces deux couleurs était vraiment peu commune, et surprit Daniels. Après un bref questionnement sur le pourquoi de ces couleurs, il lui demanda ce qu'elle avait, s'était-elle faite mal ? Ou bien avait-elle perdu sa mère ? « – Non, c'est, c'est, c'est, la petite sanglotait tellement qu'elle n'arrivait presque plus à s'exprimer, Daniels, pour la réconforter la serra dans ses bras. C'est mon frère, il n'est pas revenu… – Comment ça ton frère ? Revenu d'où ? – Avec mon frère on est venus ici pour récupérer de l'eau thermale, c'est un monsieur qui nous a demandé d'en rapporter pour lui. On l'a croisé à la Capitale, et il nous a proposé une énorme somme d'argent. La petite s'exprimait réellement bien pour une enfant, ce qui étonna d'ailleurs Daniels. – De l'argent ? – Oui oui, vraiment beaucoup d'argent, et comme on n'a pas d'argent et on vit seuls, et bien on a accepté quoi ! Plus la gosse parlait, et plus Daniels était envahi d'une sensation bizarre, il avait l'impression de connaître cette fille, pourtant il était sûr de ne jamais l'avoir vue auparavant ; en y réfléchissant plus longtemps, il réalisa qu'elle ressemblait à sa sœur, lorsqu'elle avait le même âge. Mon frère m'a dit de l'attendre ici, il devait revenir rapidement, mais ça fait vraiment longtemps qu'il est parti, et il n'est toujours pas revenu. Je suis sûre qu'il lui est arrivé malheur. » Daniels se proposa d'aller à sa recherche, elle accepta, lui fit une rapide description physique de son frère et lui demanda aussi de lui rapporter, s'il en croisait, de l'eau thermale.
En chemin, Daniels se répétait les paroles de la fillette, comme s'il avait peur de les oublier, et c'est en les répétant qu'il remarqua une bizarrerie dans ses propos. *Elle m'a parlé de la Capitale, mais quelle capitale ? Utopia ? C'est super loin, comment deux gamins auraient-ils pu venir jusqu'ici ? Ah ! Peut-être que c'est pas Utopia, mais dans ce cas… Ça veut dire qu'elle n'est pas… humaine ? Non tu racontes n'importe quoi Daniels là ! Mais, après tout pourquoi pas, ça expliquerait peut-être comment ils sont arrivés jusqu'ici.* Les réflexions de Daniels se faisaient tellement présentes qu'il se décida à faire demi-tour et à questionner la petite fille, ne serait-ce que pour clarifier la situation. Il se dit aussi qu'il était préférable qu'elle vint avec lui à la recherche de Quentin, il valait mieux qu'elle ne restât pas seule.
Arrivé à l'endroit où il avait laissé la petite fille, il ne la trouva plus, il l'appelait en vain, au vu de l'étrangeté de la situation, il se décida à continuer sa route et poursuivre la recherche du frère aîné.

Après de longs moments de marche, il tomba sur un bain thermal, entouré de végétation, il décida de s'arrêter pour récupérer de l'eau pour la petite. Il sortit de son baluchon une fiole, et la plongea délicatement dans l'eau. Une fois le flacon rempli, Daniels prêt à partir, se redressa et aperçut de l'autre côté du bain la silhouette d'un enfant. Il s'agissait forcément du petit Quentin, un enfant, autre que lui, ne pouvait pas se retrouver seul en ces lieux.  Le gosse était agenouillé, au bord de l'eau, la tête dirigée vers les fonds du bain. Daniels se leva et appela « – Quentin ? Quentin ? C'est ta sœur qui m'envoie, reviens vers moi et je te guiderais jusqu’à elle. Le gamin ne réagissait pas, peut-être n'entendait-il pas ? Mais comment cela était-il possible ? Il n'y avait aucun autre bruit que les cris de Daniels, sa voix rauque créait des ondulations sur la surface de l'eau, presque en ébullition. Quentin ? »
Daniels eut une idée, le garçon étant penché au dessus de l'eau, il décida de regarder son reflet et voir s'il correspondait à la description qu'Arian avait faite de lui. *Si c'est pas le cas, c'est peut-être une simple hallucination, je suis tout de même fatigué, je manque de sommeil.* Après analyse, Daniels n'en croyait pas ses yeux, il était persuadé que le reflet du gamin était le sien, le dernier petit garçon des Waldorf, le petit fils chéri de sa grand-mère. Il ne comprenait pas ce qu'il était en train de se passer. Avec l'idée de trouver une explication à cette étrange situation, il décida de se jeter à l'eau pour traverser le bain et atteindre le petit garçon. Daniels sauta à l'eau tout habillé, il ne prit pas la peine de retirer ses vêtements. L'eau était chaude, mais pas trop, c'était presque agréable. Au début de sa traversée, il touchait le sol, au fond de l'eau, il n'avait donc aucune difficulté à se déplacer, puis rapidement il dut nager, mais, l'eau se faisait de plus en plus chaude ; il continuait d'appeler le garçon, toujours en vain. Un phénomène étrange semblait avoir lieu, car plus il nageait vers l'enfant, plus la distance entre les eux deux croissait, comment cela était-il possible ? Daniels avançait avec les yeux rivés sur le gamin, ce qui ne l'empêcha pas d'apercevoir une silhouette vêtue d'une longue cape noire à capuche, sortir de derrière un buisson. Elle s'approcha du garçon encore à genoux, posa une main sur son épaule, et de son autre main retira sa capuche ; Daniels n'en croyait plus ses yeux, il s'agissait là de sa mère -il en était sûr- ; elle était aussi belle et élégante qu'à l'époque, ses cheveux étaient blonds avec des reflets couleur miel, ses yeux verts, tout, absolument tout était identique. Cette femme était d'une telle douceur, tout l'opposé de son mari souvent associé à une vraie brute ; elle était et resta pour toujours -aux yeux de Daniels- l'incarnation même de la femme parfaite, si ce n'est LA femme parfaite.
Il était totalement perdu, d'abord la petite fille qui ressemble à sa sœur, après ce garçon qui ne répond pas à son prénom, et dont le reflet dans l'eau est celui de Daniels, et maintenant sa mère sortie de nulle part… Daniels paniquait, il ne savait plus quoi penser. « – MAMAN ! » Les deux individus lui tournèrent le dos, et s'en allèrent. Le beau blond avait beau hurler le prénom de sa mère, aucun son ne sortait de sa bouche, il essaya de nager pour atteindre l'autre côté du bain et sortir de l'eau, mais il ne pouvait même plus bouger. Il sentit les battements de son coeur accélérer, il sentait son esprit partir, il se sentit mourir.
Un pied vint écraser sa main, à qui appartenait-elle ? Un individu venait, sans le vouloir de le piétiner. Daniels se réveilla en sursaut, d'énormes gouttes de sueur dégoulinant sur son front, il était complètement en nage, trempé ; lorsqu'il réalisa enfin que tout ceci n'était qu'un cauchemar, des larmes se mirent à couler, et il fini par éclater en sanglots… « – Je n'aurai jamais dû boire autant... » Marmonna-t'il.
Daniels avait bien quitté le Continent Naturel en direction du volcan, et avait pour cela bel et bien embarqué à bord d'un navire. Mais ce brave gaillard, avait eu peur de la traversée maritime, il s'était rendu au bar où il avait fait la cour à quelques demoiselles, qui l'avaient laissé terminer sa soirée seul ; il s'était donc réfugié dans l'alcool, et avait bu, beaucoup bu, trop bu, et s'était endormi complètement ivre sur le pont du bateau.
Heureusement pour lui, il lui restait suffisamment de temps pour se remettre de ses émotions, et surtout pour décuver. Il avait prévu ce voyage depuis un bon moment déjà ; à son retour au Manoir, il s'était rendu compte de son manque de pratique et de technique. Son objectif étant de reprendre l'affaire de sa famille et de la faire fructifier, il se devait de faire tout son possible pour améliorer ses compétences. Un soir, il proposa à Edgard, livreur, comptable, homme polyvalent et plus vieil associé des Waldorf de le retrouver à La Portis Noctares, taverne favorite de Daniels. « – Je veux sérieusement reprendre l'affaire, et bien la gérer, cette fois-ci, je ne veux pas de mauvaises magouilles, il en est hors de question. – Oui mon garçon, et vous avez ici bien raison, il est préférable que le nom des Waldorf ne soit plus sali comme il a pu l'être par le passé. – Tout à fait Edgard, vous savez, j'ai fait quelques essais ces derniers jours, mais je manque terriblement de pratique. J'aimerai m'entraîner auprès de quelqu'un qui pratique depuis longtemps, quelqu'un qui pourrait m'apprendre des manières plus efficaces de travailler. – Je vous comprends Daniels, et j'ai peut-être une idée pour vous, sur le Contient Dévasté, il y a un volcan, et près de celui-ci se trouve la forge la plus connue qu'il existe, elle appartient à Takias. À ma connaissance, elle n'est plus en activité, mais nous pouvons toujours nous y rendre dans le but d'y récolter un maximum d'information sur ce qu'est une VRAIE forge. Trouver un maître digne de ce nom viendra ensuite. – Je vais y aller seul, vous n'avez pas besoin de venir, il faut que vous vous préserviez. Et puis, j'ai besoin de vous pour faire savoir à nos anciens clients que je reprends l'activité, et si vous pouviez m'obtenir de nouveaux clients, ce serait super. » Daniels n'était pas une personne bavarde, mais il avait réussi à améliorer cela. Il était, uniquement avec quelques rares personnes, capable de faire des phrases plutôt élaborées et de développer ses idées comme ses émotions.  
À la suite de cette rencontre, Edgard avait fourni à Daniels plusieurs ouvrages sur la forge de la reine élémentale déchue, et sur Takias elle même. C'est après lecture de ceux-ci qu'il décida de partir seul vers le volcan.

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