Déesse au mille et un visages, elle est l’incarnation de la Nature et de la Lune. Nul ne saurait ignorer l’existence et la réalité de Phoebe, tant elle rythme le quotidien de chacune des créatures vivant sur les Terres du Yin et du Yang. Comment pourrait-on ignorer celle qui croît et qui décroît le soir, haut dans les cieux ? Comment remettre en doute la substance de celle qui, d’après les légendes, vit dans chaque plante, dans chaque cœur ? Phoebe est une entité omniprésente dans le culte de chaque espèce, bien qu’elle ne possède pas la même importance pour chacune d’entre elles. A la fois unique et multiple, il lui est attribué une diversité de noms, les différentes races désireuses de s’approprier l’idole et ses rites d’une façon propre et singulière. Ainsi, elle est nommée pudiquement Mère Nature par les Orines ou encore Mæhilda par les Sirènes. Ce ne sont que deux noms, deux parmi l’infinité d’appellations sous laquelle elle peut être adorée. Elle est aussi désignée en tant qu’Elden, Ashabriira ou Chelindra et, d’après les bruits les plus audacieux, elle serait même Méli, l’un des anciens Esprits du Temple du Continent Mystérieux, comme si la Mère de Tous cherchait à être encore plus proche de ses enfants. Le culte de Phoebe est aussi ancien que répandu et, de ce fait, elle détient une grande diversité de symbole dont les plus connus et prestigieux sont l’œillet rose, la rose banche et la lionne. Représentée habituellement sous forme féminine et nue, sa silhouette se confond souvent avec la végétation ou emprunte des caractéristiques à la faune. Néanmoins, en tant qu’Æther bienfaitrice, pure et protectrice, les auteurs et les poètes la dépeignent souvent comme une enfant aux yeux verts et aux oreilles pointues, dont les longs cheveux blonds sont ornés d’un bouquet coloré. A contrario, certains lui préfèrent l’apparence d’une vieille femme qui façonne la terre, les yeux emprunts de la sagesse des anciens. En tant qu’Æther de la Nature et de la Lune, il n’est guère étonnant de trouver son Temple le plus illustre au beau milieu des Terres d’Emeraude, où les pierres blanches resplendissent sous les rayons de l’Astre Reine et parmi l’éclat de la flore. Sa religion est une composante essentielle pour de nombreux peuples, mais est particulièrement présents chez les Elfes, les Faes, les Ondins et les Béluas dont elle est aussi la créatrice, ainsi que pour les Orines et les Rehlas. Puisque les mythes prétendent qu’elle vivrait dans les plantes et les animaux, il serait une obligation, d’après ces mêmes écrits, de procéder à une cérémonie de remerciement dès lors que l’on souhaite prendre à la Nature, sous peine de se voir écarter des faveurs de la Déesse. D’après les Vieux Contes des Elfes, un Mage Noir arrogant aurait d’ailleurs payé de sa vie ses offenses envers la Dame de la Nature. Des années durant, il aurait œuvré à la recherche d’une potion, capable de détruire toute vie sur les terres où elle serait répandue et le fruit de son travail aurait abouti à un maléfice aussi redoutable qu’efficace. Phoebe, furieuse que l’on détruire son ouvrage, aurait lancé ses bêtes, ses arbres et ses plantes contre l’imprudent, qui aurait vidé ses fioles sur ses assaillants, qui jamais ne cédèrent. Lorsqu’il n’eut plus aucun moyen de ses défendre, les bêtes dévorèrent sa chair et ces restes furent tordus dans un arbre, trônant au cœur des Terres Dévasté, comme une menace, un rappel de la fureur de Phoebe. Ces adorateurs aiment à partir en pèlerinage à la recherche du Viel Arbre Mort, afin d’honorer leur Déesse et moquer les sots qui ne croiraient pas en sa puissance, abominable même pour une divinité. Toutefois, l’Arbre n’a jamais pu être retrouver mais les fidèles se sont jurés de se réunir et festoyer des jours durant, lorsqu’il sera redécouvert.