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 Une rencontre... Fracassante! [ Judith & Wriir ]

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Sam 13 Juin 2015, 14:46

Voila des années que Judith n'étais pas retournée chez elle. Voila des années que Judith n'avait pas vu ses parents et à dire vrai, ils ne lui avaient pas manqué. Pourtant, aujourd'hui, après sept ans sans les voir, elle se trouvait à nouveau devant chez elle. Elle n'était pas seule, Dimitri l'accompagnait. Devant la maison qui avait connu son enfance, elle se remémora tout ce qu'elle avait vécu. Les jours passé à se demander où pourrait-elle se poser, quel but elle pourrait poursuivre, bref, toute questions que se posent un jour chaque personne en ce monde et qui reviennent en une seule: où est ma place? Elle n'avait pas encore trouvé de réponse, mais elle pensait être sur la bonne voie.

Elle avait appris tout ce qu'il y avait à savoir sur ceux de son espèce et avait bien décidé de ce hisser aussi haut que possible. Non pas au dernier rang, qui était selon elle bien trop dangereux, mais juste en dessous! Elle rêvait de pouvoir et elle l'aurait. Elle avait rencontré Dimitri, un déchu bien étrange, qui avait troqué son statut d'ange contre quelques parties de jambes en l'air. Elle n'en était pas mécontente, loin de là, profitant de ça pour parfois passer le temps et maîtriser ses envies, mais elle trouvait dommage qu'avec cela il est perdu sa force, sa prestance et tout ce qui avait fait de lui jadis un ange respecté et craint des "méchants".

En attendant, elle n'était pas venue içi pour ça, elle était venue pour autre chose. Elle voulait récupérer cet objet qu'elle avait pensé insignifiant mais qui finalement avait à présent toute son importance. Dimitri lui signala qu'il n'était pas très branché retrouvaille et qu'il allait faire un tour, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, il la retrouverait par un moyen ou un autre. Hochant la tête, signifiant ainsi qu'elle avait compris, elle s'approcha du portail et leva la main pour sonner, lorsqu'un homme sorti de la maison. Il était grand, brun, plutôt mignon mais aux airs trop sains pour attirer un temps soit peu la jeune femme qui fronça les sourcils en se rendant compte qu'il n'était pas son père.

- Je reviens vite, ne t'inquiète pas ma chérie, fit-il alors qu'une femme sortait et venait l'embrasser.

Fronçant un peu plus les sourcils, Judith recula d'un pas, ne comprenant pas. Cette femme n'était pas sa mère! Tournant la tête à droite, à gauche, observant chaque maison, elle se demanda si elle ne c'était pas trompée, mais non. Cette maison était bien celle de son enfance. L'homme passa le portail sans faire attention à eux, s'éloignant, mais Judith le retint en attrapant son bras.

- Les Jacks ne vivent plus içi? Questionna-t-elle sans prendre la peine de jouer dans la politesse.

L'homme la regarda surprise avant de froncer les sourcils.

- Les Jacks? Répéta-t-il.

- Oui, cette maison leur appartenait encore il y a sept ans! Expliqua-t-elle.

Le regard de l'homme sembla soudainement s'illuminer, un souvenir lui revenant certainement.

- Oh, Melissa et James Jacks! Oui, ils ont décidé de vendre il y a deux ans, ils ont eu beaucoup de mal à s'en séparer, surtout cette femme qui disait que s'il partaient, ils ne reverraient jamais leur fille, mais il affirmait qu'il fallait arrêter de vivre dans le passer. Fit-il pensivement. Vous les connaissiez? Demanda-t-il.

Secouant légèrement la tête, je fis signe que non. Sans poser plus de question, l'homme parti, signalant qu'il ne pouvait pas s'attarder, au risque d'arriver en retard au travail. Se laissant glisser le long du muret en pierre, Judith soupira dépitée. Ainsi, ils étaient partis... Mais où pourrait-elle trouver un tel objet à présent? Passant ses mains sur son visage, cherchant à chasser son mécontentement, quand une main se posa sur son épaule. Relevant la tête cherchant se demandant qui osait, elle vit la femme qu'elle avait vu quelques instant plus tôt.

- Excusez-moi, j'ai entendu votre conversation, Commença-t-elle, hésitante. Mais... Je ne peu m'empêcher de penser qu'il y a un air de ressemblance. Vous êtes cette fille, n'est-ce pas? Celles qu'ils attendaient... Affirma-t-elle plus qu'elle ne demanda. Tenez, je crois que ceci est pour vous.

Me souriant avec bienveillance, prenant certainement ma déception pour celle d'une fille souhaitant revoir ses parents, elle me tendit une enveloppe avant de s'en aller comme si de rien était, retournant chez elle. Fronçant les sourcils, elle l'ouvrit et la lu.

Ma chère enfant,

Si tu lis cette lettre, c'est que tu es enfin revenue. Voila des années que nous espérons ton retour, mais en vainc. Je ne compte plus les jours que j'ai passé assise devant la fenêtre, me demandant quand est-ce que tu rentrerais sans que mon souhait ne se réalise, aussi, ton père a décidé qu'il serait plus sain de partir. Nous ne savons pas encore où nous allons, mais une chose est sure, c'est que nous partons. Ton père a parlé une fois de Pabamiel, aussi, j'ai pensé que ce serait possiblement là nôtre destination. J'espère que tu nous retrouveras, j'espère un jour te revoir, ma bien aimée Judith,
Avec tout mon amour,
Melissa.


Plus elle lisait, et plus sa colère grimpait. Pabamiel? Ils pouvaient pas partir plus loin encore?!  Se relevant d'un bond, elle marcha d'un bon pas, tête basse, ne sachant trop où aller. Ne regardant pas sa trajectoire, elle se cogna à quelques chose, ou plutôt à quelqu'un. Le choc fut si violent qu'elle fut vivement projetée à terre, son fessier rencontrant durement le sol.

- Non mais vous pouvez pas faire attention?! S’écria-t-elle avec beaucoup de colère dans sa voix, relevant vivement la tête, cherchant qui avait osé la bousculer, sans songer une seule seconde que c'était là sa faute.
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Dim 14 Juin 2015, 15:18

Je continuais jour après jour, semaine après semaine, que dis-je, mois après mois la découverte de cet univers qui me semblait immensément vaste. Pour la grande majorité des habitants de ce monde, tout cela frôlait une désespérante banalité. Ils connaissaient au moins de nom les différents continents, villes, grandes familles, amitiés et inimitiés de ces multiples contrées, mais tout ceci me frappait tel un nouveau né à peine sorti du ventre de sa génitrice. Chaque voyage était une quête, chaque pas une inconnue quasi insondable. Enlevé enfant, je n'avais aucun souvenir concret du temps où j'avais été libre. Je soupçonnais même mon geôlier vampire d'avoir usé de magie pour m'enlever toute velléité d'aller voir ailleurs que sous son giron. Il est plus facile de faire craindre une inconnue totalement mystérieuse.

Tout individu vivant ayant connu la servitude depuis sa tendre enfance se serait dès lors émerveillé devant un océan à l'horizon infini, un palais lumineux aux tours titillant les nuages. Un simple feu d'artifice en pleine nuit, comme un spectacle de rue entre deux artistes émérites. Oui, sans aucun doute. Mais j'étais mort, et comme cadeau de mon acte interdit, alors que j'ignorais ce tabou, toute pensée positive m'avait été arraché. Comme si cette absence de joie de mon vivant n'avait pas suffi pour me l'enlever à nouveau comme Ombre.

Aussi, pour joindre l'utile au désagréable, je persistais à côtoyer ce monde où je n'avais pas ma place, pour parfaire mon illusion d'Edel, comme s'appelait mon pouvoir. Simuler mes émotions était pénible, laborieux. Pas tant dans sa bonne réalisation, mais bien parce que cela me rappelait d'autant plus les tourments que mon suicide étaient eux bien réels, et également par le profond désintérêt que me suscitait les actions des vivants. J'étais un asocial forcé de mon vivant, un asocial avéré de ma mort. Pour autant, faire en sorte que les gens se suicident afin de remplir ma mission m'était la plupart du temps répugnante. Qu'il s'agisse d'un tortionnaire, d'un rebut qui jouit d'une autorité quelconque pour imposer son diktat à autrui, et je prenais un "plaisir" presque sadique à le tourmenter jusqu'à l'acte final. Je me révélais assez bon dans ces moments.

Parfois il arrivait qu'il s'agisse de simples individus apparemment sans histoire, et la culpabilité me rongeait jusqu'au plus profond de mon être. Il me fallait à chaque fois plusieurs jours pour me remettre de cette malédiction que je distillais à d'autres qui n'avaient rien demandé. Oui, ce foutu monde était injuste, surtout pour les innocents dont je faisais partie.

Toujours est-il que je poursuivais donc ma visite de ce monde, et mes pas s'étaient dirigés vers cette bourgade près d'un lac qui semblait être le miroir parfait du ciel au dessus de nos têtes. Il y respirait une certaine quiétude, parfois même pesante, comme un silence lourd qui cache une agitation hostile.  Je n'avais aucune notion du danger tel que les vivants la percevaient, et je m'aventurais souvent avec une pointe de désinvolture nonchalante vers cet inconnu devant moi.

Architecture mise à part, cette ville ressemblait à bien d'autres que j'avais déjà arpentées auparavant. Ça n'en restait pas moins une éternelle surprise, l'émerveillement mis à part. J'essayais d'afficher un air neutre, passe partout, subtile nuance avec ce quasi dédain qui me caractérisait. Les mains dans les poches, je faisais comme si je faisais partie du décor. Je regardais les âmes invisibles aux yeux des mortels logées dans leur gorge, et finit sans raison particulière par prendre l'un des embranchements de la rue principale.

A peine eus-je fait quelques pas qu'une furie aux cheveux longs me percuta alors qu'elle semblait en contemplation du sol, me faisant tomber autant qu'elle chuta lourdement sur son fondement. Le cul tout autant par terre, je lui darde un regard aussi surpris que mêlé d'incompréhension alors qu'elle a le culot de m'invectiver. Je me relève en frottant mon pantalon alors qu'il n'est que le fruit de mon pouvoir, mais j'avais remarqué que la saleté ne plaisait pas en général, et je détaillais sans trop de discrétion celle qui m'avait fait chuter. J'ignorais que ça par contre, ça ne se faisait pas, mais j'estimais qu'elle était fautive dans notre chute, aussi n'allait-elle pas faire je supposais grand cas de mon inspection visuelle.

Cette chute ne m'avait absolument pas fait mal, mais le Grand Faucheur dont j'étais sous les ordres m'avait vivement encouragé à simuler ces douleurs physiques pour mieux passer inaperçu. Aussi je fis une grimace - peu convaincante mais je n'en avais aucune idée - avant de répondre le ton presque détaché à mon interlocutrice d'infortune.

- Il y a des règles quand quelqu'un percute un autre ? Comme passer outre la politesse, et l'accuser le premier pour se déculpabiliser ?

Ces questions pouvaient paraître stupides et limites insultantes pour cette demoiselle, mais la quasi majeure partie du temps, toutes mes questions "sociabilisantes" me permettaient aussi d'en savoir plus sur "comment faire quoi où et à qui".

Continuant de la fixer ouvertement, je plongeais en elle pour observer son âme. Visiblement, elle n'était pas une cible, aussi décidais-je de me concentrer sur des discussions plus vivantes. Finissant de frotter mon bas de pantalon, un papier à moitié sorti de son enveloppe se trouvait coincé sous mon pied, et je m'en saisis l'air interrogateur. La curiosité de l'instant plus forte que tout, j'en ouvris le contenu pour apercevoir des mots dont je ne comprenais pas le moindre sens. J'étais le seul de nous deux à le savoir.

A voir l'air qu'elle me lança alors que je venais d'agir ainsi, je lui tendis quelques secondes après la lettre et son contenant suivi d'un :

- C'est à vous ?...
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Lun 15 Juin 2015, 12:43

Se relevant après avoir soufflé le jeune homme sans réfléchir plus que ça, elle se massa le fessiers endoloris pas la chute. Relevant la tête pour savoir qui elle avait percuté, elle fut surprise de tomber dans un regard des plus étrange. Ils avait des yeux vairons, l'un étant bleu, l'autre rouge. Haussant un sourcil avec intérêt, elle détailla le reste. Il avait des cheveux d'un noir ébène mi-long, et ses traits semblants plus surpris qu'autre chose étaient presque doux, le tout rendant son visage plutôt agréable à regarder. De taille plutôt svelte, il était également plus grand que Judith, l'obligeant à relever légèrement la tête. Prise dans sa contemplation, elle sursauta quelques peu lorsqu'il prit la parole. Fronçant les sourcils encore une fois, elle se mordit la lèvre inférieur en se disant que ce n'était pas la complètement faut. Pourtant, sa mauvaise fois pris rapidement le dessus, aussi ne put-elle s'empêcher de rétorquer.

- Je ne vois pas à quel manque de politesse vous faites la référence, mais si je souhaitais vous faire culpabiliser, je m'y prendrais autrement, commentais-je.

Le regard du jeune homme plongé dans le sien, semblant chercher quelques chose la dérangea quelques peu, aussi se reprit-elle.

- Mais si c'est des excuses que vous voulez, il est vrai que j'aurais dû faire attention, je m'en excuse, marmonna-t-elle, détournant le regard, ces quelques mots semblant lui avoir été arrachée de la bouche.

Elle sentait toujours se regard posé sur elle et très vite la gène devint insupportable. Relevant la tête, elle voulu lui souffler d'arrêter, mais c'était semble-t-il chose faite depuis un petit moment, car lorsqu'elle posa son regard sur lui, elle le vit avec surprise, lire la lettre que sa stupide mère lui avait laissée.

- Oui, c'est à moi, fit-elle en attrapant la lettre qui prit feu au contact de ses doigts.

Observant le bout de papier devenir cendre, elle resta silencieuse quelques instant avant de relever la tête et reprendre.

- Cadeau empoisonné de mes géniteur, expliquais-je,appuyant particulièrement sur "géniteur", sur un ton plein de rancune.

Observant l'homme quelques instant encore, elle laissa le feu mourir à quelques millimètres de ses doigts, lâchant le bout de papier qui n'avait pas encore brûlé.

- Que fais un homme tel que vous dans une ville de magiciens? Demandais-je, changeant de sujet, sentant une sourde colère m'envahir à la simple pensée de la fuite de ceux que j'appelais jadis parents. Vous n'en avez pas vraiment l'allure... Cherchez-vous quelques chose ou... Quelqu'un en particulier?

Soupirant, elle esquissa ensuite un léger sourire, cherchant à devenir ce que l'on pouvait appeler aimable.
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Ven 19 Juin 2015, 09:57

Assurément, elle était sur la défensive, bien que je ne sache pas vraiment pourquoi. Je ne la connaissais pas, c'était une certitude au moins, ne connaissant finalement personne à part mon ancien geôlier, Heatosse, et mes cibles désormais comme moi. Aussi j'essayais de comprendre - sans trop de succès à vrai dire - la raison de son agressivité à mon égard, et la question que je lui avais posé simplement n'arrangea pas les choses. Apparemment, son invective de présentation était juste ... "normale" pour elle.

- Ah .... me contentais-je dans un premier temps de lui répondre, réfléchissant un peu plus à ce que j'allais lui dire pour éviter une nouvelle réflexion désagréable. D'accord ....

Voilà voilà ... je n'avais aucune idée de quoi lui dire, aussi acquiescer à son interlocuteur était généralement bien perçu, de ce que j'avais pu en voir dans les quelques villes que j'avais visitées. Si ma réponse n'était pas des plus prolixes, cela sembla suffire alors qu'elle m'adressait des excuses un peu plus officielles, malgré l'air qui ne respirait pas la sincérité. Je notais intérieurement que répondre avec un ou deux mots était parfois plus efficace que de longues tirades.

- Ce n'est qu'un choc après tout, il n'y a pas mort d'homme.

Avec le recul, cette phrase m'aurait fait sourire vu ma condition actuelle. Je l'avais entendu pour la première fois près d'un marché où un passant avait renversé une partie de l'étal d'un commerçant. "Bah, y'a pas mort d'homme hein !!". Il arrive que l'on meure pour bien moins que cela.

Cette femme avait un look un peu atypique, bien que mes rares pérégrinations m'ont fait découvrir des êtres aux apparences bien différentes de la mienne. Son visage donnait une impression de douceur, que ses propos avaient vite fait de craqueler. Et que de dire de ses multiples morceaux de métal dans ses oreilles, y'avait-il une raison particulière, un héritage familial ? Sans compter ses yeux, perçants, un peu comme quand j'observais l'âme des vivants logée dans leur gorge. Sa tenue en tout cas la mettait en valeur, si je la comparais aux femmes vêtues pour le travail manuel et laborieux.

Alors que je lui tendais la missive, celle-ci prit immédiatement feu, me faisant la relâcher immédiatement, surpris. Pourquoi diable une lettre banale prenait feu sans raison ?! A entendre mon interlocutrice, il s'agissait d'un piège de ses parents, alors qu'elle me parlait de poison.

- Désolé si je comprends mal, mais vos parents voulaient vous empoisonner avec une lettre ?... Étrange ...

Je crois bien que je n'aurai jamais assez de l'éternité qui m'a été accordée pour rattraper mon retard dans la sociabilisation et la compréhension de ce qui m'entoure. Il fallait bien commencer quelque part, mais je n'aimais pas forcément paraître ridicule, cela me rabaissait et me rappelait trop ma servitude.

Elle me demanda alors ce que je faisais là, et j'en sus un peu plus sur l'endroit où je me trouvais.

- Ah, c'est une ville de magiciens ici ? Je tournais sur moi-même, regardant de nouveau les bâtiments et les habitants qui m'entouraient. Ca explique pourquoi vous savez brûler des lettres. J'opinais pour moi-même, content d'avoir trouvé un élément logique à un phénomène subi. Je me tournais ensuite de nouveau vers cette femme.

- A dire vrai, je rattrape le temps perdu, et je visite un peu tout, n'importe où. C'est pour cela qu'on me dit parfois que mes propos sont un peu décalés. Je n'ai pas eu souvent l'occasion de discuter par le passé. Et pour vous répondre honnêtement, je ne cherche personne en particulier, mais je finis toujours pas trouver quelqu'un. A faire se suicider pensais-je. Et vous, vous habitez ici, vous êtes une magicienne ? Phrase générale, question semi-ouverte et neutre, normalement le dialogue pourra s'instaurer de façon convenable.

- Je m'appelle Wriir au fait, d'habitude on commence par là non, plutôt que de se percuter ? Je lui rendis un sourire forcé, peu naturel, mais je faisais de mon mieux. Le sien m'avait l'air plus avenant, spontané alors que je sentais mes zygomatiques se crisper. Comme tous ces gestes simples me paraissaient insurmontables.

- Par contre, pourquoi avez vous dit "un homme tel que vous" ?... Je présente quelque chose de particulier pour ne pas sembler à ma place ici ?

Normalement je contrôlais ma transformation, et pouvais conserver des jours durant ma forme humanoïde. Aurais-je commis un impair, ou pouvait-elle détecter ma vraie nature ? A moins qu'elle ne soit comme moi ? Non, impossible, j'avais vu son âme, et les Ombres n'en avaient pas. Que se passait-il si une Ombre était repérée, devait-elle tuer les témoins génants pour garder le secret ? On ne m'avait pas parlé de ça moi ! Toutes ces interrogations commençaient à me donner le tournis, et je constatais que j'avais à peine entendu sa réponse.

- Pardon, vous disiez ?
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Sam 20 Juin 2015, 17:04

Empoisonné? Cette reflexion me tira un large sourire: si mes parents souhaitaient m'empoisonner, cela signifierait qu'ils avaient choisit le bon camp, mais non, il n'en était rien.

- Mes parents n'auraient jamais voulu m'empoisonner, ce qui est bien dommage... Commentais-je une lueur d'amusement dans la voix.

Si cette simple phrase m'avait tiré un sourire, la suite m'extirpa un rire des plus francs. L'observant tourner sur lui-même et commenter si naïvement cette ville était un spectacle étonnant.

- On croirait presque entendre parler un enfant, soufflais-je.

M'expliquant ce qu'il faisait là, je ne pu m'empêcher de tiquer sur certains mots.

- Rattraper le temps perdu? Que voulez-vous dire par là? Questionnais-je avant de réaliser ce qu'il venait de demander. Moi, magicienne? Du tout, je suis une sorcière.

D'ordinaire, cette simple question m'aurait facilement mise en colère, mais il fallait lui accorder qu'il était amusant et que je pouvait bien passer outre cette erreur. Enfin, il se présenta, ne manquant pas de rappeler le choc subit un peu plus tôt. Souriant franchement, j'haussais bien vite en le voyant faire ce qui semblait être... Un sourire?

- Et bien, c'est quoi cette grimace? Riais-je. Si tu n'as pas envie de sourire, ne te force pas, je n'en serait pas offusquée! M'exclamais-je.

Oui, tout à fait! Cette homme si adulte séduisant et... Tout simplement homme pouvait-il paraître, faisait vraiment penser à un enfant découvrant le monde. J'étais amusée par son comportement, il fallait me l'avouer.

- Et bien, les magiciens sont des personnages plutôt... Comment dire... Haut en couleur? Tentais-je de m'expliquer. Aussi, j'ai supposé que vous n'étiez pas magicien et donc, d'içi.

Lorsqu'il me fit comprendre qu'il était complètement à l'ouest, je secouais là tête négativement, soupirant un "laissez tomber".

- Pour ma part je ne visite pas, je suis venue voir mes parents mais ils ont pris la poudre d’escampette, fis-je, terminant sur un ton dur et froid. Je suis une sorcière, mais je ne maîtrise pas encore mes pouvoirs, expliquais-je. Je créé le feu, continuais-je, tendant la main et faisant apparaître une toute petite flamme.

Relevant la tête, je lui jetais un coup d'oeil amusée avant de laisser la toute petite flamme se faufiler tout près de lui et faire le tour de sa tête avant de disparaitre.

- Je le contrôle également, ajoutais-je. Mais plus il est loin, plus il est gros, moins j'arrive à le contrôler, Terminais-je. Et toi, de qu'est-ce que tu es? De quoi es-tu capable? Demandais-je, curieuse.
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Lun 22 Juin 2015, 22:02

J'avais beau eu la regarder, rien ne laissait à penser qu'elle voulait se suicider. Son âme ne projetait pas de partir pour l'instant. Pourtant sa phrase ne manqua pas de me surprendre. Comment espérer que ses parents veuillent l'empoisonner ? Elle ne paraissait pas de prime abord âgée, même si les apparences étaient souvent trompeuses, j'en étais la preuve "pas" vivante.

Étranges propos quoi qu'il en soit. Peut-être serai-je amené un jour à la rencontrer en de plus funestes augures.

- Un enfant dites vous ?... Hmm... Peut-être oui, qui sait.

Je trouvais n'avoir eu aucune enfance, aucun réconfort familial, et grandi trop vite dans un monde où je n'étais qu'un pion. Malgré cela, j'étais effectivement cet enfant, ce stade de la vie où j'ai été capturé, emprisonné, et où le monde a continué d'avancer quand je stagnais dans ma cellule. Et l'illusion d'Edel ne m'était d'aucun secours pour rattraper mon retard de plus de vingt années.

Elle me questionna sur mon passé, et je ne sus trop quoi lui répondre. Je ne savais pas qui elle était, si elle était hostile ou amicale, et si lui révéler ma captivité était une bonne idée ou pas. Je n'aimais pas inspirer la pitié, la pitié ne fait pas vivre son homme.

- Disons que je n'ai pas eu l'occasion de voyager, de découvrir ce que tout à chacun est en droit de découvrir en son temps, aussi j'essaye de ne pas trop me laisser distancer, et paraître ridicule si j'en crois votre rire.

Je haussais les épaules, je ne pouvais logiquement pas lui donner tort sur certaines de mes phrases déplacées, ou inadéquates.

- Je peux même vous donner une autre raison de rire. Je ne sais foutrement pas la différence entre un magicien, et un sorcier. La magie reste de la magie non ?

Je ne m'étais pas trompé sur mon sourire, j'avais aussi à travailler là dessus plus encore que tout le reste. Mais comment sourire honnêtement quand aucune joie ne m'habitait, et que les seuls bons moments que j'avais pu passer étaient avec un animal fureteur ?

- Je ferai un mauvais comédien, assurément. Les relations sociales et moi, ça fait douze. En tout cas, si vous pouvez me donner la différence entre magicien et sorcier, je dormirai moins bête ce soir. Même si je ne dormais jamais, mais c'était un menu détail.

Je passai la main dans mes cheveux, sans trop savoir pourquoi, peut-être un mimétisme que j'avais dû apercevoir lors d'un précédent voyage. Me recoiffer, moi l'être de brume, intéressant concept ! Elle m'expliqua les raisons de sa venue ici, visiblement une affaire familiale.

- Pourquoi aller rendre visite à vos parents dont vous espériez qu'ils vous empoisonnent ? Je ne savais pas si elle allait me répondre, mais si je pouvais étancher ma curiosité sur ce point, autant mettre les pieds dans le plat.

Par contre, cette même curiosité se vit piquée au vif quand elle me parla de son don. Elle savait manier un élément, le plus dévastateur à mes yeux. Si le feu était synonyme de vie, de chaleur, il était aussi le plus capricieux et le plus dangereux pour qui ne sait pas le contrôler. Je l'écoutais attentivement, alors qu'elle se fit à son tour curieuse de ce que je savais faire. Ah .... et m*rde comme dirait l'autre.

- Ce n'est pas commun de manier le feu non ? J'en suis bien incapable en tout cas ! Je finirai cramé comme cette lettre j'en ai bien peur. Mais pour ma part, désolé de vous décevoir, je n'ai rien de bien impressionnant à raconter sur moi. J'ai remarqué que les animaux, en général, m'appréciait assez. Des bêtes qui s'attachent à un bête, ça n'est pas si illogique non ?

Je tâchais cette fois de faire un sourire plus ressemblant à celui de mon interlocutrice, même si le résultat devait être tout aussi décevant que le premier.

- Vous allez rester ici du coup, ou partir à la recherche de vos parents ? Enfin, si vous savez dans quelle direction ils sont partis bien sûr. Il faut toujours bien préparer son départ, car voyager de nuit n'est pas une bonne idée à ce qu'on m'a dit.

Je parlais plus pour elle que pour moi, les ténèbres étant mon refuge. Quoique, les sorcières ne craignaient peut-être pas l'obscurité non plus, surtout quand on savait manier le feu pour s'éclairer. Si elle partait de suite, elle avait encore une bonne partie de la journée devant elle. Mais le faucheur dont j'étais sous ses ordres m'avaient clairement fait comprendre que je devais, im-pé-ra-ti-ve-ment m'améliorer dans le relationnel pour moins susciter le doute là où je voyageais pour mes basses besognes. Aussi devais-je faire en sorte qu'elle reste encore un peu avec moi.

- Dites, vu qu'apparemment vous connaissez mieux le coin que moi, vous connaîtriez une auberge où nous pourrions passer la nuit ?

Oui, pour n'importe quel être doté d'un tant soit peu de bon sens, cette phrase avait un sens caché évident. Mais ça, je n'en avais pas la moindre idée ....

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Mer 24 Juin 2015, 00:38

A son explication quant à ses étranges phrase me parut des plus évasive, mais je ne cherchais pas à en savoir plus, après tout, s'il  n'allait pas plus loin, c'est qu'il n'en avait pas envie.

- Un magicien est un être utilisant la magie blanche et qui se targue d'être la gentillesse incarnée et je vous avoue ne pas les porter plus que cela dans mon coeur. Toujours à vous dicter votre conduite, trop naïfs, ils sont tout ce qui me dérange le plus, après les anges hypocrites. Les sorciers eux, usent de magie noire. Nous n'avons pas à suivre une conduite irréprochable et bien au contraire! Expliquais-je.

Réfléchissant quelques instants je fini par reprendre.

- La magie noire et la magie blanches sont deux magies totalement opposées et si l'une est bonne l'autre est considérée comme mauvaise!

Détaillant les passants du regard, je marquais une légère pause avant de reprendre.

- Je ne vois pas en quoi la magie noire est mauvaise... Sommes-nous foncièrement mauvais lorsque nous souhaitons nous venger d'un mal causer? Ou lorsque nous suivons nos pulsions les plus primaires tel le lion pourchassant sa proie? Questionnais-je sans vraiment attendre de réponse. Pour ma part, j'avoue ne vouloir penser qu'à mon bonheur, me préoccupant pas plus des autres que cela et les utilisant s'il le faut pour parvenir à mes fins. Si cela doit faire de moi quelqu'un de maléfique, alors soit! Ils n'ont qu'à pas se mettre en travers de mon chemin... M'exclamais-je, l'expression neutre, malgré un fin sourire dessiné sur mes lèvres.

Lorsqu'il me questionna sur les parents dont "j’espérais qu'ils m'empoisonnent", je ne pu m'empêcher de rire.

- Mes parents sont trop parfait, et j'aurais parfois envie qu'il soient mu par de mauvaises pensées pour qu'ils soient moins... Parfait! Je ne supporte pas leur visage hypocrite! M'exclamais-je en pensant au sourire toujours soigneusement plaqué sur leur visage.

Il me questionna ensuite sur le don du feu me tirant un sourire.

- C'est quelques chose qui s'apprend, tout être doté de magie peu apprendre à manier le feu, à condition qu'il en fasse une de ses spécialités! Apprendre à le manier demande beaucoup de temps et surtout de pratique! Je suis sur que tu pourrais être un très bon sorcier, n'importe qui peu le devenir avec une réelle motivation! A condition de devenir meilleur acteur... Riais-je. Je suppose que la sympathie des animaux peu aider dans certaine situation, ajoutais-je sur un ton amusé.

Réfléchissant quelques instant à sa suggestion, je ne sus tout d'abord quoi répondre, à vrai dire je ne savais pas trop... Mordillant ma lèvre inférieur avec doute, je fini par me décider et répondre.

- Je suppose que vous avez raison: partir de bon matin serais plus sage. Et je ne perd rien à vous tenir compagnie et vous faire visiter.

M'étirant tel un chat, je lui fis signe de me suivre et partie rejoindre une taverne qui faisait également auberge et dont le tenancier n'avait toujours pas décidé de s'il serait magicien ou sorcier. Il semblait se plaire entre les deux et ne songeait pas à évoluer, vivant au jour le jour des clients qui passaient par son commerce.

- Ma mère à dit qu'ils ne savaient pas, bien qu'ils iraient probablement à Pabamiel. Si vous voulez mon avis, ils n'y seront pas, mais ça ne coûte rien d'essayer!

Au bout de quelques minutes, j'aperçue l'enseigne de l'auberge. M'en approchant, je poussais la porte. Une bonne petite choppe ne ferait pas de mal!
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Mar 30 Juin 2015, 13:41

Cette inconnue m'expliquer la différence à ses yeux fondamentale entre magicien, et sorcier. Pour résumer, l'un était altruiste, l'autre égoïste. L'un avait des principes, l'autre ses principes. Et elle me donna confirmation quand la magie représentait le bien, et la noire le mal. Et l'individualisme qu'elle affichait en était la preuve vivante. Ma foi, penser à soi n'avait rien de répréhensible à mes yeux.

- Je vous rejoins quant à penser à son propre bonheur. Si on ne le fait pas, qui le fera à notre place ? Maintenant, je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine là comme vous avez déjà pu le remarquer, mais je pense que la différence magicien / sorcier ne se fait pas tant sur la fin, mais les moyens employés non ? Les magiciens semblent enfermés dans des règles de .... bienséance ? alors que les sorciers ne s'imposent aucune limite pour parvenir à leurs fins.
Toujours est-il que vous n'avez rien de maléfique à mes yeux, mais .... je garderai un œil sur vous, juste au cas où. Je ne tiens pas à me mettre en travers de votre chemin après tout.


Toutes ces notions m'étaient étrangères désormais, et de mon vivant elle m'étaient inconnues. Je devais feindre le bonheur, la joie, le rire alors que ces émotions me transperçaient autant qu'une paille jetée sur un rocher. En tout cas, la plupart de mes phrases la faisaient rire, bien que ce fut involontairement. Assimiler le second degré, ou les sous entendus, deviendra vite indispensable je le crains.

Quand elle me parla de ses parents, je comprenais de moins en moins le but de sa présence ici.

- Pourquoi vouloir revoir vos parents, si vous les trouvez hypocrites, et diamétralement opposés de vous ? Serait-ce une vengeance comme vous l'évoquiez tout à l'heure ?

Toutes ces questions pouvaient paraître intrusives, mais je n'en mesurais pas l'impact, assouvissant juste ma curiosité quasi maladive. Et puis, n'était-ce pas là le but d'une conversation, en savoir plus sur son interlocuteur en discutant de chose et d'autres ? Puis elle me proposa de devenir sorcier ? Moi, sorcier ? Je supposais que cet art était incompatible avec l'état dans lequel j'étais, mais une fois encore, douce curiosité qui emplissait mes pensées ...

- Oh, je pensais qu'être magicien, ou sorcier, bref un lanceur de magie, était quelque chose qu'on avait à la naissance, et qu'il fallait développer. J'ignorais qu'on pouvait bien après la naissance en devenir un. Y'a des écoles pour ça, ou ça vient quand ça doit venir ?

Si j'arrivais à me modeler une identité "officielle" comme sorcier, ou magicien, j'aurais sûrement plus de facilités à voyager, ou passer inaperçu au milieu des vivants. L'idée méritait d'être creusée.


- Oh, je suis un piètre ami des animaux, je les respecte car ils ont leur liberté, leur caractère, et font ce qu'ils ont à faire parce qu'ils doivent le faire, et non pour nuire à autrui. Je pense qu'ils doivent le sentir en retour, et me témoignent leur sympathie. Enfin, aucun animal n'arrivera à me faire un feu si je me retrouve un jour dans un endroit glacé en pleine nuit !!


J'opinais alors qu'elle me fit signe de la suivre pour visiter la ville et la taverne du coin. C'était le lieu de rencontres par excellence, et je ne pouvais que m'améliorer dans mon intégration chez les vivants en les observant. Si je décelais en plus une âme faible dont le sort ne tenait qu'à un fil avant de commettre l'irréparable, j'aurais en plus accompli ma tâche ingrate.

Son allure respirait la détermination et l'envie d'exister, de montrer qu'elle était supérieure aux autres. Tout le contraire de moi, de mon allure effacée et maladroite. Un "duo" bien atypique se baladait désormais dans cette petite ville, jusqu'à atteindre ladite auberge où la demoiselle n'hésita pas à pousser la porte. Je restais en retrait, la laissant mener la danse, me contentant d'observer pour la première fois de ma vie ... enfin mort aussi ... l'intérieur d'une taverne.

Vu l'heure, elle n'était pas bondée, probablement occupée par les habitués, et nous n'eûmes pas de mal à trouver une table où s'installer. Quand elle passa commande, je pris la même chose, tout ceci étant si abstrait pour moi. J'espérais qu'elle n'avait pas pris une boisson réservée aux femmes, pour ne pas paraître de nouveau ridicule.

La serveuse arriva quelques instants plus tard, et attendit qu'on la paye. Ah oui c'est vrai, tout était monnayable, et je n'avais pas un sou devant moi ... Je regardais ma compagne du moment d'un air un peu navré, lui faisant comprendre que je ne pouvais pas honorer la commande.

- Je suis sincèrement désolé, je ne vais jamais dans pareils endroits, je me débrouille toujours pour ne rien avoir à dépenser lors de mes voyages. Et aussi parce que je n'avais pas besoin de boire, manger et dormir, ce qui aidait un peu côté finances. pensais-je également. Je vous suis redevable d'une boisson, donc si je peux vous rendre la pareille d'une autre façon, dites toujours. En passant, vous ne comptez pas me dire votre nom ?

Si je passais totalement inaperçu dans cette salle, ce n'était pas le cas de ma comparse. Un voyageur de passage, qui semblait s'être désaltéré plus que de raison, se dégagea péniblement du tabouret qui supportait son fondement, pour se diriger d'un pas faussement assuré vers notre tablée, et s'assit lourdement sur une chaise voisine de Judith, et passa sa main sur ses épaules.

- Bah alors les jeunes, ça a l'air d's'ennuyer ici ! Heureusement, y'a Priot pour mett' l'ambiance héhé !! En tout cas mam'zelle, z'êtes sacrément bien foutue, petit veinard va !! finit-il par dire en me faisant un clin d'œil lourd de sous entendus dont j'ignorais la raison.

Et je restais comme un imbécile rivé sur ma chaise, une boisson que je n'avais jamais bue dans mes mains, à avoir un étranger s'inviter comme s'il était chez lui. Je jetais un regard vers la sorcière, bien incapable de prédire comment elle allait réagir.
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Lun 27 Juil 2015, 13:33

Entrant dans la taverne, en silence, nous n’eûmes pas de mal à trouver de la place. Peu de gens se trouvaient là, ce qui n'était pas plus mal, ainsi nous aurons une relative tranquillité... Je me laissais quelques instant aller à ma rêverie, me demandant quel passé avait bien pu avoir cet homme pour être aussi simplet quant à sa vision de notre monde, de ce qui l'entour.

D'ordinaire, j'envoyais plutôt les gens qui m'approchaient voir ailleurs si j'y suis, n'appréciant que très rarement la compagnie d'autrui, mais lui avait un petit quelques chose qui faisait que j'apréciais relativement sa compagnie. Etait-ce cet air détaché de tout? Je n'eu pas le temps d'y songé plus que ça, car la serveuse vînt nous voir afin de nous demander ce que nous voulions boire. Réfléchissant un instant, je me décidais pour quelques chose de fort, afin de mieux faire passer la pilule concernant le fait que mes géniteurs se soient barré à l'autre bout du pays...

- Un scotch double, fis-je sur un ton froid, dévisageant la rouquine qui nous faisait face.

De chacun de ses pores suintait son statut de magicienne, ce qui me donna envie de la brûler vive. J'aimais particulièrement imaginer la manière dont un magicien pourrait implorer notre pitié lorsqu'il serait face à sa mise à mort. Un sourire mauvais se peignit sur mon visage tandis que j'imaginais très bien la serveuse crier de douleur tandis que sa peau se détacherait de son corp fondant sous le feu qui la consumerait.

- Et vous? Fit-elle à Wriir sur un ton mielleux qui m'agaça, me tirant de ma rêverie pour reprendre pied à terre et la foudroyer du regard.

Pour qui se prenait-elle? Je veux bien qu'il ne soit qu'une simple rencontre d'il y a quelques instant mais si ç'avait été autre chose, elle aurait quand même badiné devant moi? Il commanda la même chose, ce qui me calma quelques peu et me tira même un sourire amusé. Je n'avais pas eu l'impression qu'il était du genre à boire ce genre de chose, mais peut-être m'étais-je trompée? La serveuse parti, quittant mon champ de vision et ainsi mes pensées qui se désintéressèrent totalement d'elle pour le moment.

Tournant mon regard sur le jeune homme qui m'accompagnait, je le détaillais un peu plus. Il n'était pas vilain en soit. De jolis yeux captivants, quoi-qu’étranges, mais cela était en parfaite corrélation avec sa personnalité toute aussi étrange. Ses cheveux d'un brun très foncé détonnaient sur son teint pâle que je pu remarquer sans aucune imperfection. Je du m'avouer que je le trouvais plutôt à mon goût... Esquissant un sourire à cette pensée, je songeais que si Dimitri connaissait mes pensées actuelles, il serait probablement déçu, lui qui cherchait tant à avoir toute mon attentions. Reprenant la parole, le joli brun me tira de mes pensées.

- Oh, moi c'est Judith Jacks, me présentais-je avant de fouiller dans mon sac et d'en tirer mon porte monnaie. Je vous dois combien? Fis-je sur un ton bien moins avenant auprès de la serveuse qui rien que de par sa présence me tapait sur le système.

Réglant la note, je souri au jeune homme pour lui faire comprendre que ce n'était qu'une broutille et qu'il ne fallait pas s'en faire. La serveuse s'en alla pour le plus grand soulagement de mes nerfs. Reportant mon attention sur le jeune homme, je bus une gorgée de mon scotch et cherchais un "dédommagement" pour compenser le sien.

- Vous n'aurez qu'à faire un bout de... Je n'eu pas le temps d'en dire plus, la présence d'un soûlard m’interrompant dans le file de mes pensées.

Fronçant les sourcils, je tournais la tête vers lui quand son haleine infect vînt chatouiller mes narines et son bras se poser sur mon épaule. Grimaçant sur le coup, j'eu un mouvement de recul.

- Bah alors les jeunes, ça a l'air d's'ennuyer ici ! Heureusement, y'a Priot pour mett' l'ambiance héhé !! En tout cas mam'zelle, z'êtes sacrément bien foutue, petit veinard va !! finit-il par dire en me faisant un clin d'œil lourd de sous entendus dont j'ignorais la raison.

Fronçant un peu plus les sourcils, je jetais un regard à Wriir et compris qu'il était complètement dépassé par la situation. Décidément, ils avaient tous décidé de me prendre la tête aujourd'hui, ne pouvions-nous pas avoir une discussion tranquille sans po***asse et autre emm***eur? M'écartant du voyageur afin de me soustraire à son bras, je m'exclamais innocemment, jouant le jeu.

- Bon sang, ne puis-je pas passer du temps avec mon amant sans que je sois dérangé toute les cinq minutes par des serveuses jouant de leur charme ou des hommes venant s'incruster parmi nous? m'écriais-je assez fort pour que tout le monde entende et nous foute la paix.

Me levant, je pris mon verres et attrapait la main de mon "amant" l'invitant à changer de table sous le regard surpris de l’éméché, non sans avoir au préalable menacé se dernier d'un souffle au creux de son oreille: "Je te conseil de nous foutre la paix ou je ne te garantie pas de sortir vivant de cette taverne".

Comme pour appuyer mes dire, je fis apparaître une petite flamme sous la table. Il ne savait pas que c'était là tout ce que j'étais capable de faire mais à son regard effrayé, je compris qu'il croyait avoir affaire à un sorcier capable de bien plus. J'avais éteint la flamme avant que quelqu'un d'autre ne puisse la voir et j'avais continuer de jouer le jeu de la femme amoureuse désireuse de profiter du temps qu'elle avait l'occasion de passer avec celui qu'elle aimait.


HRP:
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Mar 28 Juil 2015, 13:43

Alors que nous discutions de choses et d'autres à cette taverne, je m'étonnais du simple fait qu'elle accepte ma compagnie. A la voir parler, se mouvoir, s'imposer à la face du monde, elle avait de la rancœur, de la haine parfois à revendre, or elle témoignait à mon égard d'une patience qu'elle-même ne devait pas soupçonner chez elle. Je ne m'en plaignais pas, au contraire, j'en apprenais plus sur les sorciers et les magiciens, et leurs animosités historique.

A voir le visage fermé et froid comme la glace qui se figeait sur ma compagne de boisson, nul doute que la serveuse, avenante et légèrement vêtue, devait être une magicienne. Le ton employé pour la commande ne fit que me confirmer cette impression, alors qu'au sourire qu'elle me dit, cette demoiselle semblait ne vouloir qu'être agréable vis à vis des clients.

Visiblement, j'aller m'initier au scotch double, même je ne comprenais pas trop pourquoi elle prenait deux verres d'un coup, alors que nous avions toujours le temps d'en redemander un plus tard. A moins que l'on payait moins cher si on commandait plus ?! Cette question méritait réflexion, je devais me rappeler de la lui poser plus tard. La tension montait petit à petit entre Judith et la serveuse, et heureusement le départ de cette dernière après la commande fit retomber la pression.

- Enchanté Judith Jacks, lui fis-je avec le signe de tête approprié. C'est un endroit sympathique en tout cas ici, les tenues sont originales. Je n'aurai pas cru que certaines femmes aimaient se dévoiler autant.


Je montrai la serveuse d'un signe du menton qui revenait avec les boissons, et dont la tenue n'avait pour le commun des mortels rien de choquant. Si certes la jupe arrivait en haut des genoux, le décolleté de la demoiselle laissait à peine apparaître la naissance de sa poitrine. Rien de prude, rien de vulgaire non plus.

Une fois les boissons en main, je vis Judith en boire une bonne gorgée et sans trop m'en rendre compte, but cul sec le liquide alcoolisé, qui ne me fit logiquement aucun effet. Je jetais un regard vers le contenant désormais vide, me demandant comment je devais réagir à présent.

- Pas mauvais du tout, je n'y avais jamais goûté ! l'accompagnant d'un sourire que je pensais plus convainquant que les précédents.

Elle n'eût pas le temps de proposer le dédommagement que je lui avais demandé, que ce saoûlard venait nous importuner, en prenant ses aises avec Judith. Vu la carrure du bonhomme, qui devait bien faire 2 fois la mienne en circonférence, et l'épée courte accroché à la ceinture sur son flanc, je n'en menais pas large, mais Judith elle, ne se laissa pas le moins du monde démonter. Elle haussa le ton pour se faire entendre par toute l'assemblée présente, et me présenta comme son amant... Amant ?!! J'ouvris la bouche sans qu'un traître mot ne puisse sortir, tel un nouveau né découvrant le monde, laissant totalement faire Judith pour nous sortir de ce mauvais pas. Histoire de passer le temps, je bus entièrement mon verre de double scotch, avant de me rendre compte que je l'avais déjà vidé quelques minutes auparavant. Le posant silencieusement sur la table, je croisais et triturais mes doigts nerveusement face à cette situation qui me dépassait.

Heureusement, elle avait bien plus d'aplomb que moi, et m'embarqua vers une autre table non sans avoir glissé quelques mots à l'aviné sans que je n'arrive à les entendre. Suivant le pas vif de Judith tant bien que mal, nous nous retrouvons à présent dans un coin de la taverne, près de l'escalier menant aux étages, sur une sorte de canapé un peu élimé par le temps, mais qui avait dû avoir son heure de gloire il y a quelques années déjà.

Ma timidité actuelle tranchait avec l'assurance qu'elle avait fait montre face à cet importun, et je ne pus m'empêcher de la remercier à ma façon.

- Hé bien, vous n'avez pas eu peur de cet homme pourtant armé, vous avez bien eu du courage. Cela vous arrive souvent de vous faire aborder de la sorte ? Vous semblez plaire à la gente masculine je dirai, même si je ne suis pas certain qu'il ait cru à votre histoire sur le fait que je sois votre amant. Je n'ai aucune idée de ce qu'il aurait fallu faire, heureusement qu'il n'a pas demandé à le vérifier n'est ce pas ! terminais-je par un sourire gêné.

Je connaissais la définition du mot amant, mais j'étais bien incapable de l'illustrer concrètement. Les gens amoureux étaient amants, mais je ne connaissais Judith que depuis quelques heures à peine, personne ne croirait cette histoire. Et puis, j'étais totalement vierge de toute expérience, de quelque manière que ce soit avec le sexe opposé. Je constatais d'ailleurs, non sans surprise, que nous ne nous étions pas lâchés la main depuis que nous nous étions installés côte à côte sur ce canapé. Cela devait probablement faire partie du jeu pour convaincre le gêneur, qui continuait, avec ses comparses, à darder des regards mauvais ou concupiscents vers Judith. Je détaillais de nouveau de haut en bas cette dernière pour mieux comprendre cet attrait qu'ils lui témoignaient. Malgré sa sévérité, elle avait un joli visage, contrastant même avec son caractère tranché et tranchant. Par rapport à mon propre physique, ses courbes étaient plus généreuses, plus féminines, et nul doute que cela devait plaire chez les hommes.
Pour autant, la serveuse n'avait pas été à ma connaissance embêtée. Pourquoi Judith, et pas elle ?...

- Je n'ai pas eu le loisir de rencontrer beaucoup de monde, des femmes encore moins. Vous êtes attirante n'est ce pas ?

La question était claire et franche, j'aurai je pense une réponse satisfaisante de sa part, sans même imaginer le côté déplacé et incongru de cette question. Aussi simplement que ma question précédente, je lui en reposais une autre, me rappelant ce qui s'était passé quelques minutes auparavant.

- Alors, que vouliez-vous me proposer pour compenser le verre que vous m'avez offert. Si cela entre dans mon champ de compétence, j'accepterai avec plaisir.
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Mer 19 Aoû 2015, 00:01

Installée à présent dans le vieux sofa de la taverne qui avait fait depuis longtemps son temps mais qui trouvait toujours son utilité, j'observais le jeune homme avec quelques doute. Allais-je vraiment lui proposer de m'accompagner? Il n'avait en rien l'air d'un homme de courage... Il était plutôt mignon, bien que loin d'être musclé et son côté sombre me plaisait... Peut-être qu'avec un peu d'entraînement... Me sortant de ma rêverie, ses paroles me tirèrent un sourire amusé tandis qu'un sourcil ce voyait haussé.

- Ce n'est en rien faire preuve de courage, mais plutôt de sang froid. Expliquais-je. Je lui ai fait croire qu'il risquait de ce frotter à la mauvaise personne, bien que mes maigres moyens ne m'auraient guère donné la chance de seulement l'égratigner... Quoiqu'au vu de son état... Avançais-je un sourire amusé et quoiqu'un peu sadique au vu du traitement que j'aurais aimé lui offrir.

- Je ne sais pas vraiment comment te l'expliquer... Je ne cherche pas à me cacher derrière des artifices pour me mettre en valeur, je pense avoir un joli corps et je sais m'en servir... Il faut juste à mon avis, savoir mettre ses atouts en valeur.. Supposais-je. Pour ce qui est de vérifier que nous soyons amants, commençais-je sur un ton amusé tout en approchant mon visage du sien jusqu'à m'arrêter à quelques centimètres, mon nez venant presque effleurer son nez. Crois-moi, s'il avait fallut le prouver, je l'aurait fait sur le champs... Soufflais-je sur un ton enjôleur. Il ne faut jamais sous-estimer une femme, mais... Peut-être devrions-nous jouer le jeu dès à présent? Susurrais-je au creux de son oreille avant de m'écarter et me réinstaller plus confortablement dans le sofa en riant.

Observant sa réaction, je lui offris un sourire éblouissant avant de songer que je n'avais toujours pas répondu à sa dernière question.

- Pour ce qui est de ma proposition, je voulais te proposer de faire un bout de chemin avec moi, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de compagnie autre que celle de Stephan durant mes voyage, et je t''avoue que si cela permet de ne pas subir ses assauts indécent durant quelques jours, voila qui me serait ferait des vacances! M'esclamais-je en souriant. Et puis... Ainsi, tu verrais du pays!

- Alors, que vouliez-vous me proposer pour compenser le verre que vous m'avez offert. Si cela entre dans mon champ de compétence, j'accepterai avec plaisir.
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Ven 21 Aoû 2015, 10:27

Courage, sang froid. Deux notions similaires, et pourtant les siennes étaient si différentes des miennes. Elle osait affronter le problème, jouant sur cette énergie pour tromper son interlocuteur, et le faire douter. Garder son sang froid, laisser croire que la peur n'est pas de son côté. Oui, du courage, du sang froid.
Pour ma part, le courage avait été de résister jour après jour à tous les traitements que je subissais de mon geôlier - car je répugnais aujourd'hui à utiliser Maître comme du temps de mon vivant - et continuer à espérer d'un jour meilleur. Du sang froid, à ne pas me rebeller en sachant le combat perdu d'avance, moi, frêle Orisha sans pouvoir et nulle part où aller, dans une ville grouillante de créatures comme lui.

Je devais me forcer à garder mon sang froid pour ne pas commettre un acte inconsidéré, contenir ma rage, ma haine, et la transformer en énergie pour rester debout, jour après jour. Même si en fin de compte, tout aura été vain.

- Ce n'est pas bête comme stratégie oui, prendre les devants et couper l'herbe sous le pied pour prendre l'ascendant. Au final, c'est plus la crainte de ce qui peut lui tomber dessus qui est plus forte qu'une réelle démonstration de force.

J'opinais pour moi-même, retenant la leçon qu'il ne fallait pas être fort pour se faire respecter, mais le laisser croire. Je jouais de mes doigts fins avec le verre, l'écoutant parler d'elle et de ses atours. Se mettre en valeur, jouer de ses atouts et s'en servir. Je réfléchissais à la portée de ses paroles, me demandant comment les transposer chez un homme, avant de me retrouver nez à nez - et c'est le moins que l'on puisse dire - avec le visage de Judith, me murmurant des propos que des amants devaient probablement se dire dans l'intimité.

Le moins qu'on puisse dire était que je restais suspendu à ses lèvres, ne m'étant jamais retrouvé aussi proche d'une femme qu'en cet instant. A quelle sauce allais-je être mangé, alors que je sentais son haleine suave mêlée de ces flagrances alcoolisées envahir mon espace. Quand elle s'éloigna de moi en riant, je compris qu'elle se moquait de moi.

Je lui souris en retour, comprenant là où elle avait voulu en venir.

- Ah .... ah oui je comprends maintenant, de se servir de votre corps à votre avantage ! Si cela avait été possible, ma timidité m'aurait liquéfié sur place. Je .... pfiou, non, je ferai un piètre amant je crois, vous risquerez d'être déçue, à moins de faire d'une patience infinie ! Valait mieux être honnête qu'avoir l'air bête. Et puis, ce n'était qu'une comédie après tout, juste pour éloigner les importuns le temps de faire halte ici et boire une verre.

- Et loin de moi l'idée de sous estimer une femme, je pense, quand je vois ce qui vient de se passer à l'instant, que vous avez des armes que les hommes ne soupçonnent même pas la puissance. Et nul besoin de magie pour cela.

Elle répondit à ma volonté de lui rendre la pareille après le verre offert, et me proposa de continuer à faire un bout de route ensemble. Devant moi-même visiter les environs, le faire en compagnie de quelqu'un serait plus agréable, et surtout plus formateur dans ma "sociabilisation". Visiblement, Judith en savait beaucoup sur la vie et la débrouillardise.

- Oh, hé bien, si par ma présence, je peux vous éviter d'être importuné par des hommes, même si au final vous vous débrouillez très bien sans moi, ce sera avec plaisir. J'allais continuer ma route également, autant faire un bout de chemin ensemble. Vous pourrez m'apprendre d'autres astuces sur les femmes comme ça, lui dis-je accompagné d'un mince sourire.

Je regardais le reste de l'assemblée, et ce Priot était toujours là, à nous jeter derrière l'épaule des regards fort peu discrets quoiqu'il en pense. Attendait-il une autre occasion pour venir nous déranger, nous surveillait-il jusqu'à notre départ de l'établissement, ou ruminait-il simplement sa rancœur d'avoir été évincé de la sorte, surtout pour un type comme ... moi ? J'en faisais part à Judith.

- J'ai le pressentiment que le type que vous avez renvoyé dans ses pénates n'a pas l'air de vouloir en rester là, à nous surveiller ainsi. Soit nous usons sa patience en restant ici jusqu'à ce qu'il décide de partir avant nous, soit nous partons tout de suite, en renversant l'effet de surprise à notre avantage. Soit je me trompe complètement et il est juste jaloux de ne pas vous avoir pour lui !

Je préférais qu'elle prenne la décision sur ce qu'elle voulait faire, ne sachant par ailleurs pas si elle était pressée de partir ou pas, à la recherche de ses parents, ou à boire jusqu'à plus soif ici.

847 mots.


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Mar 25 Aoû 2015, 04:58

Satisfaite de sa réponse à ma proposition, je terminais mon verre, le sourire au lèvres. Suivant du regard celui de mon compagnon d'un jour ou plutôt, à présent quelques temps, je ne pu empêcher mes sourcils de ce froncer lorsque je remarquais les regards que nous portais le gros bonhomme. Ma menace n'avait-elle pas été des plus suffisante? Si tel était le cas, voilà qui serait embêtant. Lui jetant un regard noir, je ne détournais se dernier qu'à l'instant où lui-même le fit. Reportant mon attention sur Wriir, je lui offris un franc sourire.

- Je ne vois pas pourquoi on devrait agir en conséquence de ce gros plein de soupe! M'exclamais-je faussement indignée. Bien que lui prouver qu'il est loin d'être à ta hauteur puisse m'être des plus satisfaisant... Soufflais-je, un léger sourire amusé, laissant planer quelques seconde un silence lourd de sous-entendus. Pour ce qui est de l'instant présent, repris-je avec tout autant de désinvolture mais cette fois-ci un apparent ennuis. J'ai bien l'intention de passer le reste de ma journée içi à siroter des verres jusqu'à plus soif et prendre une chambre pour la nuit. M'exclamais-je en hêlant la serveuse d'un sifflement.

C'était là pour moi ma façon bien à moi de lui montrer qu'elle n'était pour moi pas mieux qu'un chien et qu'elle ne méritait pas la moindre considération. Tandis qu'elle se retournait verre nous, je levais bien haut mon verre d'un geste équivoque qui signifiait "c'est vide". S'approchant de nous, je la vis me jeter un regard noir avant d'attraper les deux verres et de se diriger vers le bar pour les remplir. Elle savait au moins rester à sa place!

-  Ça fait plusieurs jours que je voyage et je compte bien me reposer un peu les guiboles avant de partir demain! Je ne sais pas quand est-ce que je pourrais me reposer à nouveau, alors... Je préfère en profiter un peu! Fis-je en me malaxant les mollets du bout des doigts tout en grimaçant.

Je finis au bout d'une vingtaine de secondes par me redresser tout en observant le sombre jeune homme.

- Comme tu n'as pas d'argent, tu n'auras qu'à partager la mienne, lui proposais-je.

Lui jetant un regard mi-amusé, mi-significatif d'un -de toute manière, à vrai dire, je ne te donne pas vraiment le choix- je lui offrit un sourire tout aussi amusé.

- De chambre, précisais-je tandis que je vis la serveuse du coin de l'oeil revenir avec les verres réclamés quelques instants plus tôt.

L'expression crispée qu'elle avait en cet instant me sembla être la chose la moins ennuyeuse que j'avais pu avoir l'occasion de voir aujourd'hui... Il ne manquerait plus qu'elle se vautre la tête la première sur le plancher gondolé tout en se renversant les verres dessus et cette journée se finirait sur de meilleurs augure qu'elle n'avait commencé... Esquissant un sourire, j'observais le moindre de ses gestes, attendant le moment propice pour lui faire un léger croche-pied. Je sais, c'estt bête et mesquin, mais... Je n'y pouvais rien! C'était physique... Elle m'insupportait vraiment avec ses airs supérieurs de sainte ni-touche... Mon dieux, que j'ai les magiciens en horreur...


[ 579 mots ] HRP: Désolée, j'avoue que ce post est pas super super long...
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Mar 25 Aoû 2015, 13:14

Nul doute que Judith savait souffler le chaud et le froid selon les circonstances. Discrète, tentatrice, provocante, mielleuse. Tout un panel d'émotions et de comportements pour se sortir de la plupart des situations. J'en était bien dénué pour ma part. J'avais du mal à maîtriser l'illusion d'Edel, trop peu expérimenté dans la vie pour l'appliquer dans la mort.

Alors que Judith me comparait à Priot, étant prête à bien plus que j'en étais humblement capable, je me mis à regarder ce dernier, alors qu'il venait de perdre à la joute visuelle qu'il avait lancé avec ma partenaire de beuverie. Physiquement, nul doute que les différences étaient frappantes. Il était plus grand, plus musclé, plus gras aussi à certains endroits, preuve qu'il était bon vivant et qu'il devait exercer un métier manuel, ou d'armes. J'avais pu constater que les riches montraient rarement leurs armes, sauf d'apparat, et laissaient volontiers à d'autres qu'ils payaient de défendre leurs vies.

Psychologiquement, nous étions là encore diamétralement opposés. Il respirait la confiance, trop même, cette manie de s'afficher alors je transpirais la timidité, cherchant le coin isolé aux devant de la scène. Pourtant, malgré cela, cette pétillante demoiselle préférait ma compagnie à la sienne, alors qu'elle avait finalement plus de points communs avec lui qu'avec moi. Elle allait de l'avant et n'avait peur de rien.

Je regardais ensuite Judith avec insistance, comme tentant de percer ce mystère féminin se dressant devant moi. En vain évidemment. Elle siffla la serveuse sans ménagement, sans pour autant m'étonner, étant totalement étranger des us et coutumes de ce genre d'établissement.

- Vous avez raison, autant l'ignorer, il finira bien par se lasser. S'il reste lui aussi à siroter de l'alcool toute la journée, il était déjà dans un état d'ébriété avancé, il ne saura plus faire un mètre sans tomber. Gagnant - gagnant en fin de compte !

Visiblement, ce n'était pas l'amour fou entre les deux femmes, et mon sourire gêné - et un peu forcé il fallait l'avouer faute d'exercice - n'y changea rien alors qu'elle repartait avec nos verres pour les remplir de nouveau.

Le programme était légèrement modifié, Judith décidant s'accorder un peu de repos avant d'arpenter de nouveau les routes. Et non contente de payer nos consommations, elle alla même jusqu'à me proposer de dormir dans la même chambre qu'elle, à ses frais !

- Oh .... hé bien, c'est gentil de me proposer cela, je suis un peu plus votre débiteur. Je réfléchissais à comment lui rendre la pareille. Je m'occuperais de vous ce soir. Devant son air étonné, je précisais un peu plus ma pensée. De vos jambes, vous disiez avoir mal aux jambes non ? Je pourrais vous soulager si vous me faites confiance. Je sais que certaines personnes n'aiment pas être touchées.

Passer plus de vingt ans dans une cellule m'avait au moins permis de développer une sorte d'automédication pour soulager les douleurs d'une longue journée de corvées. Nulle magie, nulle compétence autre que mon expérience personnelle. Et puis, peut-être allait-elle payer plus cher pour une chambre pour deux, alors que je n'étais pas soumis aux contraintes du sommeil.

- Vous venez d'où, pour avoir voyagé aussi longtemps ? Je ne connais pas trop la région, je voyage en partie pour rattraper mon retard sur tous les paysages que j'ai pu louper.

Je ne savais pas trop comment réagir aux phrases de Judith. Elle était avenante et plein de charmes, pas le moindre doute là-dessus même pour l'Ombre insensible que j'étais, mais cela elle l'ignorait. Peut-être, comme à Sceptelinôst, allait-elle me dépouiller pendant mon sommeil. Cela aurait expliqué notre rencontre douloureuse dans un coin de rue, justifiant une tentative de vol. Non, ce n'était pas logique, elle n'avait rien trouvé si c'était son but en me percutant, et je lui avais dit ne pas avoir un sou devant moi, aussi n'étais-je pas une cible de choix, mais plus une charge supplémentaire.

La serveuse revînt avec les verres remplis, et demanda à être payée pour les quatres consommations, prétextant ne pas nous connaître pour se permettre de consommer sans savoir si nous avions les moyens de régler. Nouveau regard gêné vers Judith, qui lança en même temps que le règlement un regard noir en direction de la serveuse. Celle-ci donna un coup de lavette sur la table, vu que nous avions changé entretemps de place. Alors qu'elle se retournait pour repartir, elle chuta lourdement de tout son long, faisant tomber par la même occasion les pièces encore en main, et sans petite bourse à la ceinture. Entre rires gras et charognards vénaux, la serveuse était rouge de honte - ou de colère - et délestée de quelques pièces.

J'avais vu Judith bouger au même moment, mais la table m'avait caché son geste mal intentionné. La serveuse lui darda un regard à la limite du haineux, que son éducation empêchait visiblement de laisser exploser. Pour couronner le tout, la patron de l'établissement lui tança un avertissement de faire plus attention la prochaine fois, et qu'elle n'avait rien à faire là si elle savait pas tenir sur ses guiboles, ce qui lança une nouvelle vague de rire, alors que je voyais Judith jubiler. Je l'imitais alors qu'elle portait son verre sur ses lèvres.

- Vous tenez bien l'alcool ? lui demandais-je, celui-ci ne me faisant aucun effet, mais dont j'avais pu en voir les ravages à Sceptelinôst dernièrement. Les réactions peuvent être sacrément d'un individu à l'autre, entre l'alcool triste, colérique, joyeux. Je vous pose cette question, histoire de ne pas m'en inquiéter, si je dois vous porter jusqu'à vot... notre chambre en soirée. Euh ... j'attendrai dehors quand vous ferez votre toilette d'ailleurs, en espérant que Priot n'aille pas fourrer son nez à l'étage à ce moment-là.

Finalement, la solitude avait cet avantage qu'elle simplifiait à bien des égards les choses. Être Ombre de surcroît nous dispensait de tous les besoins primaires, nous octroyant une certaine forme de liberté. Or en l'espèce, il y avait toute une logistique à coordonner pour que le jeu de dupes continue d'opérer. Car ce Priot, là, n'avait pas l'air décidé à mettre les voiles ....

Je lui souris, buvant une nouvelle petite gorgée de ce fort breuvage.

1101 mots.
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Mar 01 Sep 2015, 11:18

Légèrement étonnée, je détournais mon regard de la serveuse pour le tourner vers Wriir un sourcil haussé. S'occuper de moi? Et bien, voila qui était bien présomptueux! Lui qui avait l'air si réservé le semblait bien moins finalement que je ne l'aurait cru! Mais quelques explication éclaircirent la situation et une légère moue de déception ce dessina sur mon visage. Et ben nan, ce ne serait pas pour cette fois!

- Et bien oui effectivement j'ai mal aux jambes et si ça peu me soulager un peu alors... Pourquoi pas? Fis-je un léger sourire aux lèvres.

Observant rêveusement au loin, je vis la serveuse attendre les verres au bar, me tirant une légère grimace: qu'elle était longue! Le patron -semblait-il- posa le premier verre avant de se saisir d'un second, de le remplir avec l'habilité de ceux qui on l'habitude et le poser à son tour sur le plateau.

- Oh, je viens du continent dévasté! Mais comme il me fallait absolument récupérer... Cet objet que j'ai oublié il y a des années de cela, je suis revenue! Et comme il me faut absolument le récupérer, il faut que j'aille à Pabamiel. S'il n'y sont pas, je prendrais le bâteau pour rentrer... Fis-je avec enthousiasme avant de baisser d'un ton pour finir par marmonner.

Par chance, pour moi en tout cas, la serveuse arriva au bon moment. Souriant de façon des plus malsaine, je ne pu m'empêcher de pouffer lorsqu'elle s'étalla de tout son long. Rammassant discrètement mon argent au passage, je le remis dans ma poche un sourire satisfait aux lèvres. Ainsi, nos boissons seront offerte par la demoiselle, pour s'excuser de son déplorable service!

- Oups, excusez-moi, je suis vrai-ment désolée, m'exclamais-je avant de rire. Vous devriez p'tête regarder où vous mettez les pieds!

Sous mon regard satisfait, je là vit devenir rouge écarlate et son regard noir comme le charbon.Il n'y avait décidément rien de plus jouissif que de pousser à bout une sorcière. Son attention fut toutefois détournée par le patron en colère. Ennuyée, je détournais totalement mon attention de la jeune femme pour la reporter sur mon "invité". Avalant une gorgée de ce nectar si bon à mon palais, je reposais mon verre et observais Wriir les yeux pétillants.

- Hm hm, je ne dirais pas que je tien l'alcool, car ce serait mentir, mais il ne me suffit pas non plus d'un verre pour tomber de sommeil, fis-je amusée en sirotant mon second. Mais ne t'inquiète pas, tu n'auras pas besoin de me porter au lit, nous continuerons de boire en haut! Expliquais-je.

C'est que je ne tenais pas spécialement à ce que le gros plein de soupe me vois comme une proie facile.

Et toi, tiens-tu l'alcool? Questionnais-je un sourire au lèvres.
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Une rencontre... Fracassante! [ Judith & Wriir ]

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