Eärhyë avait du mal à contenir l'explosion de joie qui menaçait de l'assaillir. Elle l'avait enfin fait ! Après moult rencontres plus hasardeuses les unes que les autres mais non pas moins marquantes, elle avait sauté le pas, changeant de continent dans cette soif de connaissances, de découvertes, d'envie d'apprendre et de peindre dans des couleurs et des reliefs plus différents les uns que les autres, plus uniques, ce qu'était réellement le mot "monde". La jeune Bélua avait quitté sa terre natale, renié ses origines pour un temps depuis plusieurs semaines à présent et elle ne cessait de s'émerveiller devant la beauté, parfois pure, parfois sauvage, des divers territoires. Certes, cela impliquait fatalement une séparation avec Mirra mais la jeune femme savait pertinemment que le destin les rapprocherait de nouveau. Il fallait simplement être patient, et de toute façon les nombreux secrets à découvrir accaparaient ses pensées, annihilant ne serait-ce que le soupçon de celles négatives. Et puis, en cas de problème, ils savaient tous les deux lire et écrire, prendre plume ne serait pas un obstacle.
Pour l'heure, Eärhyë était loin de penser à ses connaissances, bonnes ou mauvaises. Seule sur les Terres arides, elle profitait de la solitude qu'offrait ce relief inhospitalier. Etonnée d'entendre ce phénomène naturel pour la première fois de son existence, elle écoutait paisiblement le grondement, à la fois menaçant et majestueux, du volcan au loin. Ce dernier ne dormait pas vraiment, on pouvait plutôt avancer qu'il somnolait, et la jeune femme associait d'ailleurs l'image de la fumée que le cratère crachait avec tant d'ardeur comme le souffle invisible et apaisé d'une respiration endormie. La jeune Bélua déploya les bras à l'horizontal comme pour mieux épouser encore le décor qui s'offrait à elle. Un décor sauvage, qu'elle se plaisait à comparer à sa propre personnalité. Ou à celle de la Bête. Eârhyë commençait à sentir que l'une n'allait pas, ou plus, sans l'autre...
D'ailleurs, une chose, une simple chose, venait assombrir le tableau si parfait qui s'étendait à perte de vue : la chaleur. Celle-ci était écrasante et, si la jeune femme résistait sans trop de mal aux températures négatives extrêmes grâce à l'esprit Totem du lynx des neiges, la chaleur accablante qui torturait les pauvres hères perdues dans ces contrées inhospitalières l'atteignait au plus haut degré... Eärhyë s'était alors vue contrainte de changer sa tenue vestimentaire, troquant ses habits noirs collant à sa peau pour d'autres, plus amples et surtout plus claires ! Ainsi, la caresse du vent que le tissu filtrait, quand bien même rare, offrait un air frais bienvenue sur sa peau et les rayons du soleil ne saurait plus s'attaquaient à elle. La blonde avait même entouré son visage d'un châle beige. Se tenaient ainsi visibles seuls ses yeux bleus pâles...
Le glapissement d'un Renard derrière elle lui fit oublier pour un temps cette souffrance constante. Sans prendre la peine, ou le risque, de se retourner, elle se contraignit à s'asseoir sur une concrétion rocheuse brûlante et attendit que l'Okatsune, son ami depuis quelques semaines maintenant - elle l'avait rencontré juste avant de quitter le Rocher au Clair de Lune - daigne s'approcher d'elle. Ses pensées s’arrêtèrent alors sur cette étrange créature qui s'était soumise à son service. Eärhyë savait pourtant que le Renard à neuf queues était plus une légende qu'un être à part entière. Sauvage et invisible, rares étaient les vivants à pouvoir se gausser d'en avoir entrevu un ne serait-ce qu'un instant. Et pourtant, voilà que celui-ci - la jeune femme ne savait pas s'il était unique ou si d'autres membres venaient gonfler le nombre d'individus dans son espèce - l'avait approchée un jour de chasse pour ne plus la quitter. Encore mieux, il était celui qui aidait à refluer la conscience de la Bête dans sa cage. Toutefois, ce compagnon restait le plus souvent invisible même aux yeux de la jeune femme, qui s'était accoutumée à de longues périodes de liberté.
Et c'est bien ce qui l'inquiétait. Se montrant de manière espacée, chacune de ses rencontres signifiaient généralement un danger : pour elle même si la menace provenait de la Bête, pour les autres - et pour elle-même aussi - si l'alerte était extérieure. Et en ce moment-même, la Bête se cachait de son gré au plus profond de la jeune femme, désireuse d'échapper à ces températures étouffantes : le félin sortirait de sa prison intime seulement en cas de danger immédiat.
Sîdh est là mais la Bête ne réagit pas... Aucune évidence dans le danger, mais je dois me tenir sur mes gardes.
Sîdh, l'Okatsune, opina d'un lent hochement de tête. S'il ne pouvait communiquer par de simples mots, Eärhyë avait deviné depuis un bon moment déjà qu'il savait lire les pensées et interpréter les images véhiculées inconsciemment par ces dernières. Puis, comme si tout était dit, il déguerpit au petit trot, désireux de rester invisible, secret, à tout autre regard.
La Bélua se tenait face à deux options : soit elle attendait que la chose s'approche d'elle-même, soit elle invitait la chose, animale ou humanoïde, à la rejoindre, en espérant ne faire aucune gaffe qui précipiterait sa fin. Autant attendre qu'il vienne et on avisera ensuite... Je pourrais toujours me tenir sur mes gardes et, si cela venait à mal se passer, mes pauvres réflexes pourront peut-être créer un effet de surprise. Et dans le même temps, des pensées traîtresses s'insinuaient sournoisement : Pourquoi d'emblée penser à mal ? La réponse s'échappa de ses lèvres.
Le lieu n'est pas accueillant pour de belles rencontres... Mais les apparences sont parfois trompeuses...
Et elle espérait que cette dernière phrase s'avérerait. Malgré les températures, elle n'était pas chaude pour une aventure bourrée d'actions...
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Dernière édition par Eärhyë Lothiel le Mar 31 Mai 2016, 17:50, édité 3 fois
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Mar 17 Mai 2016, 11:18
Le bébé perdu Feat Eärhyë Lothiel
" De retour dans les Terres Arides ...Franchement pourquoi je me retrouve encore dans les Terres Arides cette fois-ci ? Je sens que je me suis encore perdue ..." Je croisais les bras avec force pour comprendre ce qu'il allait se passer encore une fois. Je devais me rendre à un lieu spécifique, mais je m'étais encore trompée de route. Je me grattais la tête doucement avant de me dire que je n'aurais pas du prendre la route de gauche, mais celle de droite. De plus, j'avais le pouvoir de la téléportation. Cependant, je ne pouvais pas l'utiliser si je n'avais pas déjà visité l'endroit voulu. Donc, c'est un peu mort pour moi ! Les Terres arides m'étaient précieuses et j'adorais ces terres désolations sans aucune vie. C'était un peu le rêve pour se reposer sans que personne vienne vous déranger dans ce lieu. Les Terres Arides étaient aussi un endroit remplit de souvenir: Mon premier combat contre Takias, l'ancienne reine des Elementals, une quête avec Kain, l'esprit élémentaire du feu, la rencontre avec Aaliah, l'ambassadrice d'une Empire en devenir... Toutes ces choses m'avaient donné un nouveau tournant dans ma vie et qui sait peut-être que je rencontrais une autre personne qui donnerait un nouveau tournant aussi. Un autre futur ?
Je grimpais sur un rocher assez haut pour regarder l'horizon, pour être au calme pendant quelques secondes. J'inspirais doucement avant d'expirer de la même manière. Le vent sifflait dans mes oreilles, la poussière me faisait plisser les yeux, le soleil me réchauffait la peau. C'était un peu le temps idéal aujourd'hui pour se balader dans cette territoire. C'était vraiment une belle journée, je devais en profiter pour marcher longuement jusqu'à ma prochaine destination. Je sautais du rocher en prenant de l'élan avant d’atterrir sur un amas de poussière chaud. Je marchais à travers les rochers divers et variées.
Puis, pour aller plus vite, je me décidais de prendre ma forme animal, donc devenir un aigle royal. Voler était une activité que j'aimais particulièrement,même si j'étais plus habituée à ma forme humaine qu'animal. Une fois transformée, je parcourais le ciel bleu et gris et je traversais les nuages de couleur marron ou blancs parfois. Je prenais plaisir à voler et en plus, personne ne me remarquerait dans le ciel. Je fis certaines pirouettes puis au loin, près d'un rocher ou un plan de poussière, je vis une silhouette, une forme humaine. Je ne me rappelais plus si c'était un territoire des ombres ou des démons... Il fallait que je fasse attention quand même à ma peau... Je décidais de me poser non loin de cette forme humaine pour savoir ce que c'était. Si c'était un démon, pas de pitié, je le tuerais dans tous les cas. Si c'était une autre espèce magique, nous verrons bien si elle est bénéfique ou maléfique.
Soudain, la jeune personne me remarqua et disait que le lieu n'était pas accueillant pour de belles rencontres... Mais les apparences étaient parfois trompeuses... "Hum ? les Terres arides sont toujours accueillantes et les rencontres dans ce lieu peuvent être exceptionnelles... Qui sait ? Peut-être que tu rencontras une personne qui te donnera un nouveau tournant dans ta vie." Je m'approchais de la jeune personne qui était une personne à la fin. J'étais toujours sous ma forme animal pour ne pas lui faire peur. " Que fais une jeune femme comme toi dans les terres arides ? Ces terres sont assez dangereuses et tu pourrais te blesser et ne jamais repartir de cet endroit. Tu es bien trop faible pour être ici, tu devrais rentrer chez toi pendant tu sois indemne. J'espère que tu comprends ce que je te dis !"
Sous ma forme d'aigle royal, elle ne me comprendrait pas pourquoi je lui disais cela. Donc, je repris ma forme humaine devant elle sans lui prévenir, en fixant mes yeux bleu foncé dans les siens pour lui bien faire comprendre qu'elle ne devait pas rester ici. Je penchais la tête sur le côté avant de reprendre la parole plus froide :"Je pourrais te manger ou te tuer sans que personne le sache, et je pourrais t'abandonner aux démons les plus sanguinaires. Les petites filles comme toi devraient rester chez elle à l'abri des hommes et de leur dangers." A cause de l'absence de sentiments et d'émotions dans mon coeur, elle ne pourrait pas comprendre que je voulais la protéger des dangers de ce monde, alors qu'elle comprendrait que je l'agresse sans raison. Je pensais que cette discussion allait mal se finir entre nous.
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Ven 20 Mai 2016, 18:02
「 Un bébé perdu 」
La jeune Bélua sursauta en entendant une voix étrangère, vaguement différente d'un timbre humain, répondre à son propre murmure. Elle ne s'était pas attendue à ce que l'individu qui l'épiait entende son murmure, encore moins qu'il intervienne d'abord par la voix et non en se montrant. Puis la jeune femme leva vivement le nez, percevant que la voix venait d'en haut. Avisant l'aigle, elle ne comprit comment une tel animal, bien que majestueux, royal et à l'air intelligent, ait le don de parole. Son cerveau se mit à cogiter à plein régime. Compagnon abandonné en doute ou Bélua en pleine crise de pouvoir ?
Toujours sur ses gardes, Eärhyë réfléchissait aux paroles de l'aigle, quant à un tournant de sa vie. Au vu de la position occupée par l'animal et la sienne, toujours discrètement sur ses gardes, la Blonde ne doutait pas dudit tournant que la situation pourrait prendre. Les tripes tendues, elle s'apprêtait à répondre mais le volatile la prit de court, faisant grommeler l'impétueuse jeune femme. Elle, faible ? L'aigle lui jouait-il une farce qu'il la considérait de cette manière ?
Je te signale que je suis ici depuis quelques jours et je m'en sors parfaitement bien, je ne vois pas en quoi ces Terres arides sont insurmontables !
Le sang de la jeune Bélua s'échauffait, un agacement plus accentué encore par la chaleur écrasante. Le pire ennemi ici était bien la température positivement extrême et non pas ce bout de viande qui lui faisait face crânement. Il faudrait vraiment que j'en sache plus sur lui pour jauger son degré de dangerosité... Comme en écho à sa pensée, et en faisant fi de ses mots, l'Aigle s'effaça pour laisser place à une jeune femme. Elle semblait un peu plus vieille qu'Eärhyë, mais de peu, ce qui conforma cette dernière dans son avis : elle n'était pas forcément la plus faible des deux. Il suffisait de rester concentrée sans sous-estimer cette personne des plus sèches.
Les mots qui s'ensuivirent laissèrent Eärhyë pantoise, une fois n'est pas coutume. Elle si impulsive, si insolente, si... Bref, tous les qualificatifs possibles concernant Inconvenance et Provocation s'adaptaient à la personnalité de la jeune Bélua. Cependant, elle ne comprenait pas pourquoi cette Bélua - elle pouvait le dire sans peur de se tromper à présent - cette inconnue l'agressait de la sorte. Mes propos l'ont-ils blessée où bien est-elle une de ces femmes trop narquoises et orgueilleuses pour adopter un comportement autre que condescendant envers les autres ? Indéniablement, Eärhyë ne pouvait pas rester plongée dans ce mutisme sans fin, belle preuve de son incertitude sur l'attitude à suivre. Etirant un faible sourire à la commissure des lèvres et secouant la tête e signe de désaccord, comme si elle souhaitait montrer que l'autre ne créait aucun sentiment de peur, elle cracha enfin quelques mots bien pimentés.
Et qu'est-ce que cela t'apporterait de me livrer aux Démons ? Que je sache, tu es une Bélua, tu ne dois pas faire partie de leurs hôtes de marque... quoique avec ton comportement irréprochable...Eärhyë avait accentué la prononciation de ce dernier mot pour souligner son ironie, mais poursuivit sans attendre.... tu te retrouverais rapidement dans le même panier que moi !
Et le sourire en disait long sur le combat qui s'ensuivrait dans ledit panier. Peut-être que la Bélua qui lui faisait face n'avait guère encore remarqué les poils félins qui recouvraient le haut de ses oreilles, ce qui ferait tâche pour la vision d'un faucon d'ailleurs, mais le Lynx enfoui en son sein vendrait chèrement sa peau. Le combat serait rude, mais un félin avait toutes ses chances face à un volatile, aussi royal soit-il.
Et puis... Tu me traites de "petite fille" mais je te signale que tu sembles aussi jeune que moi à quelques années près, gamine. Pourtant, voyager en ces terres ne semblent pas t'embêter le moins du monde, vu que nous nous y rencontrons en ce moment-même.
C'était surtout cette expression qui n'avait pas plus à la Blonde. Les Béluas avaient toujours été condescendants envers Mirra et elle lorsqu'ils séjournaient encore au Rocher au Clair de Lune, et voir cette arrogance se retrouvait dans un congénère supplémentaire mais cette fois-ci totalement inconnue avait le don de lui ébouriffer le poil. La Bête semblait partager son avis, grondant dans quelques limbes lointaines qu'Eärhyë percevait à peine. D'ailleurs, tournée vers sa colère seule, elle ne percevait pas non plus les cris et halètements d'un bébé animal à une distance plus ou moins lointaine...
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Sam 28 Mai 2016, 18:03
Le bébé perdu Feat Eärhyë Lothiel
" [color=#0033ff] Alors que je venais de voir une jeune femme un peu perdue dans les Terres Arides, j'avais décidé de savoir ce qu'elle faisait sur ce territoire désertique et dangereux pour tout être magique faible et d'une constitution pitoyable. La jeune femme semblait arrogante dans ses paroles, dure avec les mots qu'elle m'envoyait dans ma figure. Mais je ne ressentais rien donc, je m'en fichais un peu de ce qu'elle pensait de moi. La jeune inconnue me disait qu'elle s'en sortait très bien dans ce territoire et depuis quelques jours déjà. "Oh cela fait plusieurs jours que tu es ici dans ce territoire des Terres Arides ? Oh mais je dois te féliciter alors petite !" Je la regardais et je sentais bien qu'elle voulait être la grande, prendre les responsabilités comme une grande. J'aimerais bien la tester pour savoir à quel point elle voulait être grande et se défendre sans personne. Puis, elle continua de me parler en disant à quoi cela me servirait de la donner aux démons. C'était une bonne question, mais j'avais bien envie de la donner aux démons pour qu'elle se taisait un peu et pour qu'elle arrête d'avoir ce ton avec moi, car cela ne me faisait pas plaisir du tout à entendre. Et elle enchaîna sur le fait que j'étais plus jeune qu'elle et cela ne me dérangeait pas de voyager dans ces terres tout comme elle. Je ne pus résister à l'envie d'éclater de rire, très très très fort même si je savais qu'on pourrait être repérer.
Mais je m'en fichais royalement de cela, car j'étais assez puissante pour les détruire d'un seul coup. Oui, ma puissance magique frôlait la perfection, mais le problème était que je pouvais faire beaucoup de dégâts avec mes pouvoirs, et j'étais un peu folle en ce moment. Donc, je devais faire attention à ce que je faisais. " Oui je suis bien une Bélua mais je dois te dire que je suis un peu plus évoluer que toi, tu viens de sortir de ton petit cocon tout chaud et tu ne sais même pas encore voler correctement. Moi, je n'aurais pas de problèmes avec les démons alors que toi, je ne sais pas trop ce que tu deviendrais. De plus, je ne suis pas jeune... J'ai acquis la jeunesse éternelle, donc j'arrête de vieillir. D'apparence, j'ai une vingtaine d'année, mais réellement, j'en ai plus de trente. Donc, je suis un peu plus expérimentée que toi au niveau des combats et de la vie en générale. Donc, je te prierais de ne pas dire n'importe quoi quand tu ne connais pas une personne." Soudain, un cri, un petit hurlement d'une bête retentit à la fin de mon monologue. Ce cri n'était pas très loin de nous et je décidais de me lever et d'aller trouver.
Quelques rochers après, je trouvais une petite bête toute frêle et faible qui devait avoir perdu sa famille dans ces rochers énormes. Je le pris dans mes bras avant de retourner vers la jeune femme dont je ne connaissais pas encore son nom, et je ne pensais pas qu'elle allait me le dire d'aussitôt. Le petit bébé n'arrêtait pas de bouger et de me mordre les doigts comme s'il n'avait pas besoin de mon aide pour retrouver son chemin dans cette nature horrible. " Bon, allez, montre moi ce que tu vaux et peut-être que je pourrais t'aider dans ton chemin vers l'évolution de ce que tu es. Je pense qu'il faudrait ramener ce petit bébé à sa famille qui ne doit pas être loin de nous et qui le cherche en ce moment. Qu'en penses tu alors ?" Je regardais la jeune femme dans les yeux pour savoir ce qu'elle en pensait réellement. Je lui avais lancé un défi pour me montre ce qu'elle savait faire en tant que Bélua et ce qu'elle vaut dans cette terre où les dangers sont omniprésents. Je n'avais pas envie de laisser cette jeune femme aux mains d'hommes incroyablement dangereux et puissants. En tant que Bélua, je souhaite aider les nouveaux jeunes pour évoluer et pour ne pas tomber entre des mains maléfiques. Je lui tendis le petit bébé pour commencer notre quête de retrouver sa famille dans cette région du monde.
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Mar 31 Mai 2016, 17:51
「 Un bébé perdu 」
Petite... A nouveau cette appellation qui agaçait prodigieusement Eärhyë. Orpheline de naissance, elle avait appris dés son plus jeune âge à se débrouiller seule, même si elle avait été acceptée dans quelques familles béluesques. Familles qu'elle s'était empressée de fuir, en raison de discordances et persécutions. Hormis Mirra, la vie de la jeune blonde n'avait été qu'un lot de solitude qui l'avait fait grandir trop vite, la propulsant dans une maturité prématurée. Et voilà qu'elle croisait sur sa route un autre membre de sa communauté, si Eärhyë pouvait réellement déterminer de la sorte une société qui l'avait rejetée sans raison, qui semblait épouser le même comportement que ses congénères. Blottie en elle, son esprit Totem grondait de fureur contenue. Contenue par le Réceptacle, bien évidemment. Cette étrangère affichait une nonchalance paisible que seuls les gens en position de force pouvaient présenter. Le Lynx était peut-être avide de baston mais la jeune femme ne ressentait aucunement l'envie de voir son corps mutilé par des serres acérées.
Le rire de son interlocutrice eut le don de la faire grimacer. Certes, elle n'avait pas vu la moindre peau d'un Démon depuis son arrivée sur ces terres arides et splendides, mais elle ne se sentait pas non plus l'envie d'en voir tout de suite, à présent que la femme lui avait présenté le tableau concernant les atrocités qu'ils pouvaient commettre. Souhaitant penser à autre chose, Eärhyë se décida à répliquer en revenant à la charge sur l'âge.
Il faut croire que l'âge ne fait pas la force, répondit-elle simplement.Un corps frêle peut masquer bien des surprises à celui qui ne prend pas garde.
Et Sîdh peut toujours intervenir en cas de pépins, pensa-t-elle pour elle-même, désireuse de cacher son compagnon à tout autre regard, d'abord par respect pour lui mais aussi parce que c'était une aide externe non-dérisoire. Préférant toutefois ne compter que sur elle-même, en incluant naturellement le Lynx en cas de force majeure, la jeune Bélua se décida simplement à ficher son regard à la fois le plus dur et le plus négligé dans celui de son interlocutrice
Les révélations de cette dernière à propos de ses origines ne la surprirent nullement. Habituée à recevoir des paroles aussi secs venant des Béluas, Eärhyë avait rapidement arrêté de s'interroger sur cette minuscule énigme. Son irritation revint pourtant au triple galop quand la Bélua déclama sa petite métaphore à la mords-moi-le-noeud, faisant gronder le Lynx.
Tu sais, nous ne sommes pas tous des oisillons, enfin des aigles, appelle ça comme tu veux, répondit Eärhyê en étirant ses lèvres dans un sourire le plus insolent possible.Faudra renouveler ton répertoire d'images, que ce soit un peu plus cohérent avec...
La Blonde coupa net ses palabres. Avait-elle avoué qu'elle était une Bélua ? Elle n'en était pas si sûre, d'autant plus qu'elle était toujours sur ses gardes face à des individus si hostiles, lâchant le peu d'informations possibles afin que les potentiels adversaires ne puissent retourner aucun renseignement à son désavantage. Refoulant ses pensées dérangeantes, son sourire persista.
La jeune éternelle, m'étonne pas que tu te prennes pour une fleur de jouvence. D'un autre côté, ça signifie que tu ne connaîtras jamais les joies des rhumatismes et de l'arthrose. On m'a toujours répété que c'est dans la douleur qu'on profite des petites plaisirs de la vie...Quant à la remarque sur les démons, cela n'avait suscité qu'un haussement d'épaules indifférent.Je te l'ai dit, plusieurs jours que je flâne ici et je n'ai pas vu un bout de leur membre alors je ne m'en fais pas trop.
C'est alors que résonna le cri d'une bête. Suivant les pas de la Bélua, elle découvrit rapidement l'animal version miniature. Laissant le soin à sa congénère de se saisir du bébé, la jeune blonde se délecta avec application des morsures que les petites canines du petit s'attachaient à ouvrir sur la peau.
Il doit avoir faim, on dirait presque qu'il tête, remarqua toutefois Eärhyë en conservant le plus grand sérieux, bien qu'il fut difficile à garder.Etrange que sa mère l'ait abandonné ici, ce n'est pas un comportement très mater...nelle...
La jeune femme se mordilla la lèvre, désoeuvrée. La situation de ce petit lui rappelait trop sa propre enfance, et un élan de compassion la saisit pour ce pauvre petit bout. C'est alors que l'autre femme lui lança son petit défi, lui proposant de reconduire l'animal à sa famille afin qu'il regagne la chaleur de son foyer. Sans avoir un ego surdimensionné, Eärhyë était de nature à relever le moindre défi pour prouver sa valeur, probablement des réactions résiduelles des séquelles de quelques persécutions de sa race.
Cela ne devrait pas être une mission compliquée à réaliser, affirma-t-elle en hochant la tête.Vu les griffes de la version miniature, il a du laisser quelques traces dans le sol.
Et naturellement, l'activité favorite de la blonde féline était de pister. Certes, elle s'était davantage entraînée dans les forêts que dans des terres désertiques mais l'idée restait la même : il fallait suivre les empreintes tout en gardant un oeil sur les dangers que masquaient les décors et la concentration. Délaissant son attention de la Bélua, Eärhyë riva son regard vers le sol et commença à avancer, suivant avec parcimonie les traces que le bambin avait laissées.
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Dim 10 Juil 2016, 18:17
Le bébé perdu Feat Eärhyë Lothiel Par les aetheris, qu'est que je pouvais bien m'amuser en ce jour ! La jeune femme devant moi était vraiment une personne facile à comprendre et que j'aimais beaucoup taquiner. Elle adorait beaucoup me couper la parole, et me rétorquait tout le contraire de ce que je disais. J'avais bien fait de venir ici aujourd'hui, et cela me plaisait d'avoir un peu de lien social avec d'autres personnes. La jeune femme me disait qu'un corps frêle pouvait renfermer un grand pouvoir et une grande puissance. Je lui souris sans rien dire pour l'instant, car elle n'avait pas tort de dire cela. Cela me faisait penser à Erine, elle avait un corps fin et frêle à première vue, mais elle avait une grande puissance magique en elle, une personne incroyable et que je ne retrouverais pas d'aussitôt. Nous avions trouvé une boule de poil tout seul dans les terres Arides, sans sa mère. C'était bien étrange tout cela. S'était il échappé de la grotte ? Ou bien sa mère l'avait laissé tout seul dans la nature ? Je trouvais incroyable, peut être que c'était le moment de sa vie où il devait se débrouiller tout seul comme un grand. De plus, la jeune femme continua à me parler sur l'éternité, certes je ne connaîtrais jamais cela, mais j'étais bien contente de garder la jeunesse éternelle, j'avais envie de me battre jusqu'à qu'une personne me tue. Puis, je me reconcentrais sur le petit animal qui avait envie de s'échapper des bras de la jeune femme ainsi que les miens. La jeune femme me disait qu'il avait du laisser des traces : " Des traces pourquoi pas ? Mais nous ne sommes pas dans le sable ni dans la boue, ou la terre, ce lieu n'est fait que de poussières et de rochers. Mais nous pouvons quand même regarder s'il l'a laissé des traces."Je me levais de mon rocher, et je me disais qu'il fallait vite retrouver sa famille avant qu'elle nous tombe dessus et que ce soit la fin pour nous deux.
Enfin pour elle, mais pas pour moi. Je regardais le sol, pour y trouver quelque petites traces dans la poussière. : "Tiens, viens voir! Je viens de trouver une petite piste qui nous emmène dans cette grotte souterraine. Dépêche toi..." J'arrivais à l'entrée de la grotte doucement, il n'y avait pas de lumières, la grotte était fraîche et cela me pouvait nous faire que bien. De plus, le souterrain s'enfonçait vraiment loin dans la terre et je ne voyais pas le bout. Hum. Il fallait faire attention à ce terrier. Je passais la première comme pour éclaireur, pour éviter les mauvaises surprises. Je n'avais pas envie de me faire mordre par l'un de ses animaux où je pourrais attraper de vilaines maladies. Je commençais ma descente doucement pour ce lieu obscure, j'étais calme mais quelque chose me disait qu'on allait passer un mauvais quart heure de ces lieux. Je me retournais lorsque j'avais vérifié la grotte au début : " allez dépêche toi, cette grotte mène quelque part plus profond que je ne le croyais ... Je te conseille de me suivre et de ne pas te perdre dans ces galeries sans fin. Je pense que que nous sommes sur le bon chemin pour retrouver la famille de ce petit. Dans le cas contraire, cela ne fera visiter ces terres..." J'attendais quelques secondes que la jeune femme vienne me rejoindre avec le petit.
Une fois fait, nous pouvons commencer à explorer les lieux. Il y avait de nombreuses entrées et sorties dans ce tunnel. Je me demandais si cela était vraiment prudent que nous venions dans ces terres sans protection et sans guide. Je connaissais bien les Terres Arides, grâce aux combats que j'avais fait avec Takias et la quête avec Erine, mais ces terres avaient de nombreux secrets incroyables. Je souris et je me retournais encore une fois pour savoir comment allait la jeune femme : " Alors pas trop peur dans l'obscurité ? Tout va bien pour l'instant ?" J'aimais beaucoup la taquiner et cela depuis le début de notre rencontre. Soudain, j'entendis des bruits de pas proche de nous. Je me retournais vivement et d'un seul coup, pour voir qui nous suivait. Mais rien de spécial, juste de petits cailloux qui avaient coulé... " Attention, je pense que nous sommes surveillées de près maintenant, ne fais rien de bêtes et reste calme."
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Dim 24 Juil 2016, 22:43
「 Un bébé perdu 」
Eärhyë avait légèrement grimacé à la réponse de la femme d’apparence si hautaine. Selon la pisteuse, il était toujours possible de retracer le chemin d’un individu ou d’un animal, pour le peu qu’on s’en donne les moyens ou la peine. Se voir détromper de cette façon ne put qu’agacer la jeune blonde, qui souhaitait simplement se dépêtrer de cette situation au plus vite. Regarder, c’est ce qu’elle avait fait, prenant le temps de chercher le moindre indice significatif qui serait lié à cette petite créature. La Bélua scrutait donc le sol et autres petits rochers dans le but d’interpréter la scène et se débarrasser du tout au plus vite. L’autre femme l’interpella dans le but de lui montrer quelque chose et Eärhyë s’oblige à aller s’en rendre compte, déçue de ne pas être celle qui repèrerait en premier quelque chose. Observant la piste menant à la grotte, la blonde grimaça à nouveau. Décidément, elle n’appréciait pas du tout l’enchaînement des événements. Eärhyë n’aimait pas la compagnie qu’elle subissait et appréhendait déjà l’environnement qu’elle devrait affronter. Progresser dans un espace clos la rebutait énormément, étant une jeune femme adorant les grands lieux ouverts prônant l’hymne de la liberté. La Bélua dut tout de même se rendre à l’évidence, la fraîcheur bienfaitrice eut le don d’apaiser son mécontentement dû à la chaleur du coin et la jeune femme contint son envie de se blottir contre une paroi humide de cette cavité. L’autre femme l’interpella, l’invitant à la suivre pour s’enfouir plus encore sous terre.
Tu sais, je ne suis pas obligée de te suivre. Après tout, rien ne m’engage à le faire et on ne peut pas dire que notre prise de contact soit une motivation adéquate.
Son ton avait été cynique mais sa diatribe ne l’empêcha pas d’emboîter le pas. Elle ne faisait pas cela pour l’inconnue mais pour le pauvre bébé réfugia dans ses bras, occupé à mâchouiller une manche de sa tunique. Eärhyë ne s’en plaignait pas, cela évitait les grimaces dûes aux assauts d’un énième coup de griffes. La blonde aurait voulu caresser le pelage de la bestiole dans le but de l’apaiser mais elle pressentait que ce geste serait déplacé dans un paysage et envers une créature si hostiles. Progressant lentement dans un noir taquinant les ténèbres, Eärhyë stoppa net, empêchant de la sorte de venir contre celle qui ouvrait la marche quand celle-ci se retourna. Sa question la prit de court et, si le danger ne rôdait pas autour d’eux aussi certainement qu’elles étaient Béluas, la blonde se serait permise un rire de circonstance.
Cela fait bien longtemps que je ne crains plus le noir, assura-t-elle d’une voix basse dans le but de ne pas attirer l’attention, au cas où le curieux duo passerait toujours inaperçu. Quant à la seconde question, Eärhyë n’eut que ces quelques mots à la bouche :j’ai hâte de me débarrasser de ce petit mordilleur.Ces paroles contenaient énormément de ressenti à divers plans, mais la sincérité était l’émotion la plus tangible.
Des bruits s’ensuivirent, des cailloux qui touchent la surface d’une étendue liquide avant de se perdre à jamais dans cet oubli aqueux. Des frissons glacés parcoururent l’échine de la jeune femme, tandis que la Bête feulait sourdement. Eärhyë eut une pensée pour Sîdh, son compagnon Okatsune. Peut-être était-ce simplement lui, et qu’il se rappelait à la mémoire de sa jeune amie par cette légère indiscrétion. Mais la Bélua elle-même en doutait, ce n’était qu’un vent d’espoir bien futile. Le danger rôdait, guettait, attendant la première erreur commise pour se dévoiler au grand jour. Les recommandations de sa partenaire de fouille n’eurent que le don de renforcer sa moiteur et son malaise. Elle en avait de bonne, à conseiller de rester calme. Eärhyë n’était pas une nerveuse, mais elle appréciait voir précisément les détails dans lesquels elle évoluait afin de se défendre au mieux en cas d’attaque. L’instinct de la Bête prendrait probablement le dessus, ce que la blonde craignait peut-être plus encore qu’une possible attaque.
Le duo continuait de progresser, s’enfouissant dans ces réseaux souterrains obscurs. Autant qu’elle en pouvait dire, sa compagne de route ne semblait pas plus inquiète que cela, mais Eärhyë peinait à discerner ne serait-ce qu’une ombre parmi les ombres, difficile donc d’en juger. Cependant, lorsqu’elle avait pris la parole auparavant, l’autre femme n’avait pas semblé plus affecter que cela par l’aura de la menace. La Bélua s’en voulait d’être aussi craintive, de ne pas se sentir aussi confiante que l’autre. Malgré son malaise, elle s’arracha la promesse de travailler sa détermination et sa confiance en soi, choses qui lui manquaient en dépit des persécutions subies…
Un vent léger rafraîchit leur peau, porteur d’une odeur rappelant celle, plus masquée, de la petite créature blottie dans ses bras. Un rugissement se répercuta soudainement contre la paroi les entourant et la jeune femme comprit que la horde les attaquait enfin. Probablement qu’ils avaient senti l’odeur du petit : les bêtes venaient récupérer le membre de leur meute. Pivotant sur elle-même, Eärhyë fut confrontée à de multiples paires d’yeux : les deux femmes étaient cernées de toute part.
Et maintenant, on fait quoi ?demanda à voix basse la jeune femme, resserrant inconsciemment la version miniature contre sa poitrine.
