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 Sous l'homme on voit la bête - quête, pv Itak (fin)

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Jeu 28 Jan 2016, 23:27


Depuis son mariage, la jeune sorcière n’osait plus sortir sans un tissu sur sa tête. Elle portait un voile de lin qui camouflait son crâne chauve. Ainsi, Soma arrivait à se sentir digne d'elle. Malgré l’allure pauvre d'une femme des rues qu’elle avait en ce moment, elle se mit en marche vers la buanderie, non loin du bâtiment dans lequel elle habitait désormais. Toutes les femmes du quartier s’y rendaient pour laver leurs affaires et celles de leurs familles. Quand Soma arriva au niveau du petit terrain, elle prit un bac mis à disposition par la communauté, une étagère à fils montés sur crémières et sortit un liquide lessiviel à la lavande. Quelques femmes se turent et la regardèrent faire mais bien vite elles retournèrent à leur vive discussion. Elle était nouvelle dans le quartier mais banale pour toutes ; visiblement, son apparence était commune pour toutes ces femmes-là. A la suite, elle déversa dans son bac à linges sales l’eau froide pour laver les vêtements de son mari.

Quelques heures plus tard, quand elle eut enfin terminé, elle rentra chez elle. Ses mains étaient fripées ; le long contact de l'eau savonneuse avait creusé des sillons sur le dos des doigts. Elle avait l'impression de posséder des mains d'enfant tellement ils étaient devenus doux. De plus, son dos à force d'être penchée au-dessus du bac, était engourdi. Le fait de se relever avait décontracté chaque muscle. En tournant au niveau d'un passage piéton - dans lequel aucune charrette ni chariot ne pouvaient passer - elle sentir ô combien l'air s'était réchauffé ; l'après-midi venait tout juste de commencer et déjà Soma était fatiguée. Elle se dirigeait désormais avec des affaires propres chez elle.  C’était un vieux bâtiment de la rue Sasamet, le quartier des prostitués. Elle grimpa les escaliers deux par deux, et malgré son poids plume, le vieux bois grinçait sous ses pieds, chantant sous son passage. Arrivée chez elle, Soma étendit le linge et n’ayant pas remarqué son époux assis dans l’ombre, elle en profita pour ouvrir la fenêtre. Elle n’aimait pas l’odeur de l’urine du pot de chambre et encore moins celle de la poussière.

« Mulâtre. » siffla la voix la voix grave de son mari dans l’ombre. « La fenêtre. » Il se releva et gronda. « La fenêtre ! Sale bardot. Hey ! La bardot ! Tu m'entends ? »

A côté de sa place, la jeune femme remarqua une bouteille sombre, à moitié commencée. L’époux n’hésita pas à violemment la pousser. Soma s’étala par chance sur le lit inconfortable qui leur servait de niche provisoire.

Elle ne dit rien et se releva, assise face à la haine que lui portait naturellement son mari. Ses yeux se posèrent sur un objet éloigné. Le sorcier se tenait fier devant elle. Il mit un instant à se faire une place dans le champ de vision de Soma en l’enfonçant d’autant plus dans le lit de paille. Il essaya de lever un pan de la robe de la femme qui lutta pour ne pas être déshabillée. Il réussit, en prenant de force le tissu de lin, qu’il déchira en y mettant du sien. Le sorcier abandonna l’assaut quand il remarqua qu’elle ne bougeait plus. Il resta ainsi, soûlé, au-dessus d’elle. Son visage autrefois rouge devint blafard et il lâcha un rot immonde et acide, suivi d’une sueur froide. Il s’allongea à côté de Soma. Elle en profita pour se relever et prit les affaires déchirés.

« Je n’ai pas besoin de toi… argh. » Il se retourna sur le sommier.

Par la suite, la jeune femme s’habilla aussi vite qu’elle le put et quitta la pièce tout en emportant la sacoche humide. Il beugla aussi fort qu’il le put quand il remarqua enfin son absence. Elle était déjà au pied du bâtiment.

« Alors l’orisha, on se fait malmener ? » dit une voix féminine. Une femme à la pose lascive et moqueuse se tenait juste à côté.  Sa voix fit sursauter Soma qui ne l'avait pas vue.

Le regard ricaneur de cette dernière perturba la jeune femme qui, sans une seconde de plus, finit par tourner les talons. Soma ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Partir était l’option la plus raisonnable.

De ce fait, elle se retrouva bien vite dans une rue adjacente où le monde était beaucoup plus affluent. Son cœur finit par s’apaiser au cours des minutes qui suivirent. Peut-être reviendrait-elle quand il aurait dessoûlé, pensait-elle.  Pour le moment, elle se plaisait à déambuler librement dans la rue. Sans un sou en poche, Soma ne pouvait qu’apprécier les choses à vue d’œil. Et c'est ainsi qu'elle tomba sur un petit numéro en plein air où un öhm présentait une drôle de créature.



Mots = 787
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Dim 31 Jan 2016, 14:11


"Le soleil n'arrive pas si bas, au plus profond de la mine ! Ne ne voyons jamais la lune briller, les nains ne volent pas si haut ! Vider un verre et manger d'la viande, bourrer nos ventres à la fête ! Trébucher jusqu'l'a maison et - " Un gros craquement interrompit la voix éraillée d'Itak. "Dehors ! On paye ou on boit, mais pas l'un sans l'autre ! Allez, ouste !" Il se sentit soulevé rudement et traîné dehors. La porte de la taverne claqua derrière lui. Brutalement aveuglé par la lumière du soleil, le bélua grogna et rampa par terre. Il s'accrocha misérablement à une rambarde et se releva. Tiens, c'était étrange, il se sentait incroyablement lourd et léger à la fois ! Pourtant, il ne se rappelait pas d'avoir assez bu pour être ivre mort... En fait, il ne se rappelait pas de grand chose à vrai dire. Après plusieurs mois de errance dans les bois et sur la plage passés à vivre dans un état proche de la sauvagerie la plus totale, il était tombé sur cette ville. Là, il avait évidement pensé à rejoindre la première taverne pour pouvoir y dépenser ses dernières pauvres pièces. Et après... après c'était flou.

Empestant l'alcool, les yeux cernés et une barbe de trois jours recouvrant son visage, il se releva plutôt brutalement, tanguant un peu de droite à gauche. Ces derniers temps il se sentait de plus en plus balourd, comme si sa masse corporelle était trop grande pour lui permettre de se mouver correctement. Trop bête pour se rendre compte que son manque d'agilité entravait presque complètement sa force, il mit ceci sur le compte de tous les tonnelets de bière qu'il venait de vider il y a peu. Ses yeux s'habituèrent peu à peu aux rayons solaires. Il put découvrir qu'il était coincé dans un recoin, en face d'une sorte de rue commerçante avec divers marchands et animations. Encore un truc pour les riches, les personnes "civilisées" et donc ennuyeuses. Il étouffa un soupir, lâcha un rôt et se laissa glisser contre la rambarde pour retomber dans la poussière. Sa tête était lourde. Il ferait mieux de dormir là, à l'écart de tout ce monde.

Quelques heures plus tard, il émergea à nouveau. Il y avait toujours autant de monde dans la rue, des gens qui criaient, des odeurs épicées doublées à un brouhaha pas possible. Itak grogna. Il prononça quelque chose d'incompréhensible et traîna son grand corps alourdi jusqu'à la première fontaine qu'il trouva. Là, il s'y rafraîchît un peu, ou plutôt, il se cassa la gueule dans l'eau et en ressortit plus ou moins propre, réveillé et trempé. Cela dit, il était loin d'être tout beau et pimpant. Les saletés qu'il avait accumulé dans son voyage lui noircissaient toujours la peau, ses cheveux étaient encore gras et ses vêtements déchirés et tachés, par le sang sang, probablement. Un grand cri attira son attention et lui fit froncer les sourcils. Il reconnaissait très bien ce miaulement rocailleux absolument détestable. Ces yeux se tournèrent vers Carnage. Un imbécile venait de marcher sur la queue du chat dans sa précipitation. L'animal, peu emprunt à se laisser faire, venait de brailler comme si on l’égorgeait et se dépêcha de lacérer entièrement la jambe de son agresseur. "Sale bête ! Faîtes-moi la peau à ce p****n de chat de gouttière ! " L'individu donna un grand coup de pied à Carnage, qui s'accrochait comme un sangsue à sa jambe. Itak écarquilla les yeux. Quel malotru ce type ! C'était lui qui était en faute pour avoir marcher sur SON chat et il osait encore déblatérer des insultes ? Se relevant très brusquement, le blond s'empara de sa hache Coupine et pointa du doigt le fautif. Sous la violence du mouvement, il manqua de tomber par terre. "Vous là ! Je... Je vous provoque en duel ! Crevard !" hurla-t-il à plein poumons. Et, très confiant en ses capacités inexistantes, il se jeta en avant.

Dans une pirouette involontaire et absolument ridicule, il percuta son ennemi en plein fouet. Les deux corps roulèrent dans la poussière sur plusieurs mètres. Dans leur chute, ils heurtèrent violemment un truc en bois, ce qui les stoppa net. En se retournant, Itak s'aperçut qu'ils avaient bousculé une grande cage avec une drôle de créature à l'intérieur. Choqué et ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer, sa cible se releva prestement et s'enfuit à travers la foule. "Espèce de taré ! J'vais te coller la garde au cul à toi et à ton chat, tu vas voir !"


Mots : 786

Défi réalisé : → Provoquer un inconnu en duel
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Lun 08 Fév 2016, 22:08

La créature en question était assise au fond de sa cage. Elle posait ses grands yeux vides sur les passants et quand l’öhm hurlait et faisait rire la foule, la créature bougeait à peine. Soma souriait ; l’animateur était drôle et ses mimiques caricaturant l’animal étrange étaient clownesques. Un autre petit öhm, sans doute son fils, se tenait là avec une casquette et présentait son chapeau au passant. Il passa plusieurs fois devant Soma qui dût lui refuser les pièces qu’ils méritaient car elle ne les avait pas en poche. L’öhm n’hésitait pas dans la manière d’interagir avec son animal. Il donnait des coups de canne, il tendait même un fil de pêche en espérant peut-être faire bouger la chose. Tous les mouvements de l’öhm étaient bien sûr exagérés mais la foule qui avait l’occasion de passer dans cette ruelle s’arrêtait par curiosité. Plus le temps s’écoulait et plus la jeune femme avait l’impression que le numéro attirait les foules. Elle finit par s’écarter de quelques mètres sur le côté quand la bande d’öhms dans la rue fit bouchon ; plusieurs personnes bousculaient pour simplement passer. La créature attirait visiblement tous les curieux du quartier et en ce jour de marchés particulièrement. Plusieurs êtres masculins crièrent ; ils demandaient un numéro plus impressionnant. Des enfants se tenaient là aussi, au bras de leurs parents, les yeux rivés sur la créature qui ne bougeait toujours pas d’un pouce.

Le dresseur devint plus insistant au près de sa bête ; la canne qu’il avait dans sa main lui servit plusieurs fois pour attiser l’attention de la créature qui restait au fond, recroquevillée.
    « Tu vas bouger sale bélua ! » siffla le dresseur.

Les gens dans la rue finirent par s’en aller, laissant dans la casquette du petit öhm quelques pièces de bronze. Le dresseur avait l’air furieux ; l’inactivité de la créature avait causé le départ de plusieurs personnes. Soma était restée car sans sou, c’était certainement la chose la plus distrayante qu’elle pouvait s’offrir de la journée. Son mari n’était pas une âme charitable et n’avait certainement pas laissé des pièces dans l’intention qu’elle les dépense rapidement. Le couple restait sur ses économies ; un jour ou l’autre, la dot deviendrait insuffisante et Soma songera à se trouver un travail à ce moment-là. Le dresseur en face d’elle lui donnait envie d’exercer ce métier ; un regard porté sur la casquette remplie de pièces suffisait pour que l’envie naisse. Le dresseur se rapprocha du petit öhm et il examina la casquette ; il n’hésita pas dans la foulée à lui donner une tape au crâne, pestant qu’il aurait pu être plus dynamique au près des passants. Tout d’un coup, il releva sa tête en direction de Soma qu’il n’avait pas remarqué plus tôt.

    « Vous avez donné ? » demanda-t-il sur un ton peu cordial.


Soma bredouilla, il en déduisit rapidement que non. Il lui fit des gestes de la main, fort peu sympathique. La jeune femme ne sut pas où se mettre, elle fit alors semblant de disparaître, jusqu’à temps que le monde revienne. Elle remonta à peine la ruelle, pour avoir toujours de vue le spectacle. La créature ne bougeait toujours pas.

Soudain, en direction de l’endroit où se tenait encore le dresseur, deux öhms détalèrent. L’un était trempé et le second très énervé. Le dresseur n’eut pas d’autre choix que de s’écarter d’eux ; ils heurtèrent la cage de la bête qui sembla alertée. Soma vit enfin à quoi ressemblait l’animal prisonnier de la cage ; il avait l’allure de plusieurs animaux exotiques et la sorcière n’eut aucun mot commun à mettre dessus. Il fut surpris, tout autant que son maître, par l’arrivée impromptue des deux öhms. Soma, trouvant là une distraction intéressante, resta non loin ; ils étaient violents et cela ne l’intéressait guère de se retrouver entre eux deux.

    « Vous allez arrêter ?! »
gueula le dresseur.

La créature était immense ; son corps prenait quasiment tout le volume de la cage.
L’un des öhms s’échappa tandis que l’autre, un blondinet trempé jusqu’à l'os, se remit de ses émotions. Il avait avec lui un chat hérissé, que Soma assimila aussitôt à Bel le Grand. Elle ne put s’empêcher de s’approcher de la scène de plus près. Elle n’avait depuis le début, pas une seule fois quitté les lieux du regard. Le dresseur vit la femme arrivé et cria :
    « Vous m’attirez les pauvres ! C’est malin ! »

Tout d’un coup, le dresseur fut attiré en arrière par une force dominante. La créature venait de chopper un pan de sa tunique. Il fut bientôt pris dans un étau.
    « A l’aide, à l’aide ! »



Mots = 780
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Dim 14 Fév 2016, 14:36


Sa tête le tambourinait bien plus qu'il ne pouvait le supporter. Brutalement agressé par un cri frôlant l'hystérie, Itak eut l'impression que ses tympans aller exploser. Il se retourna vers l'imbécile qui lui gueulait dessus. "OH ! Tu m'veux quoi crétin ?" hurla-t-il à plein poumons, agitant nerveusement sa queue de lynx et espérant bien défoncer les oreilles de son interlocuteur. Œil pour œil, dent pour dent, ouaip ! Sa vision était floue mais il pouvait quand même voir qu'il avait affaire à une magnifique tête à claque et qu'il prendrait un grand plaisir à le baffer une bonne dizaine de fois. Il dévoila deux canines bien pointues et ramassa toutes ses affaires perdues dans sa chute, près à tuer le premier qui viendrait lui faire une remarque. Son corps tanguant dangereusement de droite à gauche, il se releva ensuite. "HIPS ! T'vas arrêter de brailler comme une nunuche oui !? Je.. j'te cogne la tête sinon ! " grogna-t-il, fortement agacé par tout ce bruit autour de lui. Son regard alcoolisé dévisagea la scène et il grimaça, reconnaissant un Bélua Monstre. La simple vue du visage déformé et des grognements inhumains suffit à lui rappeler des souvenirs encore bien trop frais et qu'il aurait volontiers rayé de sa mémoire. La bataille de VasteSylve, le peuple bélua qui s’entre-tuait, l'odeur suffocante du sang, les cris de douleurs... Il se mit à trembler, les yeux vides rivés sur la Bête et les lèvres serrés, comme dans prisonnier d'un cauchemar éveillé, ses sensations étant amplifiées par la quantité de boisson qu'il avait ingurgité. Lorsque un des deux gardes présents pour garder la Bête posa brusquement sa main sur l'épaule du blond, Itak sursauta et lui foutu une grosse bugne, plus par réflexe que par envie. Il épongé d'un main fébrile son front couvert de sueur. "Je... euh désolé... pas fait exprès..." Prit de vertige, il tomba le cul par terre. Voyant qu'il avait affaire à un pauvre errant totalement bourré, le garde se massa la joue et lui cracha dessus.

Pendant ce temps la Bête devenait incontrôlable. Elle jeta son propriétaire sur plusieurs mètres comme si c'était une vieille chaussette. Le deuxième garde, impuissant, se décida à appeler des renforts et pria les personnes présentes d'évacuer avant que la situation ne dégénère. Aux côtés de son maître, Carnage se mit à gronder et se jeta sur les gardes, le poil tout hérissé, voulant certainement venger son maître. Itak déglutit difficilement. Les Béluas ne lui avait apporté que colère, douleur, honte et humiliation. Il répugnait même à parler à ses congénères, alors pourquoi diable devrait-il aider ce monstre ? Des habitants innocents pourraient être blessé si les gardes n'arrivaient pas à contrôler la Bête, alors ne devrait-il pas faire de son mieux pour les aider eux ? Le rôle d'un héro était de protéger les plus faibles que soit, pourquoi hésitait-il à agir ? Son regard observait les pupilles de la Bête. Tout autour régnait la panique et la peur. Plusieurs autres hommes armés débarquèrent en courant. "Maintenez là ! Le poison ! Amenez-le poison !" Armés de lances enduites du fameux produit, les gardes frappaient sans ménagement. Une sensation de tristesse écrasante s'empara d'Itak. "A...Arrêtez !" cria-t-il soudainement, sortant de son apathie. Ne trouvant pas le force de se remettre debout, il rampa pour attraper la première jambe à sa portée et faire trébucher le garde. Ecoeuré par leur sauvagerie et se retrouvant emmêlé en plein milieu du groupe, Itak se mit à distribuer des torgnoles au hasard, pas vraiment conscient de ce qu'il faisait. La seule chose dont il était certain, c'était que ce n'était pas la bonne façon de traiter cette bête et qu'il venait d'assister à une injustice. Ce Bélua Monstre était comme lui, incompris, méprisé, rejeté et utilisé comme sujet de moquerie. On le lui réservait pas d'avenir, pas de futur, pas de vie digne d'être appelé ainsi, c'était juste devenu un objet pour gagner quelque pièces d'or. "Bordel ! Vous ne voyez pas que vous lui faîtes mal !?" Peut-être que c'était parce-qu'il était bourré, mais le blond était presque sûr d'avoir aperçu grand nombre d'émotions dans les yeux de la Bête, comme dans les yeux de n'importe quelle autre personne. "C'est un monstre ! Tuez-le !" Essouflé, Itak se mordit la lèvre. Voilà. Il était en colère maintenant, contre ses abrutis de brutes. "C'est vous les monstres !" hurla-t-il, mordant violemment un bras qui tentait de l'entraver. Du coin de l'oeil, il aperçut une troupe de badeau, qui restait pour regarder. "Vous là ! Aidez-moi ! Bordel !"


Mots : 799

Défi réalisé : → Boire à en être ivre
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Jeu 25 Fév 2016, 15:54

Soma se positionna dans le petit groupe, rester formé depuis le début de la scène. L’homme blond se tenait par terre, acculé, Soma avait l’impression qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait ni où il était. Les personnes autour, proche de la bête, devinrent plus menaçant pour cet être assis au sol. La jeune femme attendit que le tout devienne violent avant de se mettre à réfléchir. Elle ne savait au début ni quoi faire, ni où aller. Quand elle songea brusquement aux gardes de la cité, qui eux, sauraient gérer les événements. Elle n’avait, après tout, aucun autre moyen pour aider l’homme blond. Ses actions rendaient Soma empathique ; même si il était venu gâcher le spectacle que le maître de la bête offrait ‘gratuitement’. Ainsi, quand deux gros öhms vinrent en gueulant « Poison », Soma s’écarta et s’en alla. Elle n’avait aucune envie d’assister à un meurtre, pas encore, et encore moins envie de voir une tierce personne se faire mettre mal en point par autrui. Elle disparut ainsi dans la rue, dans le monde qui s’agglutinait autour.

Une fois arrivée à la place du marché, là où les marchands et artisans venaient de par le monde vendre leurs produits, Soma chercha des yeux les fameux gardiens de la cité, ceux chargés de maintenir la paix entre les espèces réunies sur le continent. Visiblement, la jeune femme eut du mal à les trouver et s’abstint de toutes recherches supplémentaires ; elle ne les avait jamais vus et ne semblaient pas être trouvables facilement. Ainsi, elle se mit à marcher dans la rue, presque comme une vagabonde en quête d’un salut, de quelque chose à faire. A un détour d’une immense rue, veine de la capitale du Continent du matin calme, la jeune femme vit des individus ayant les mêmes uniformes. Leurs aspects changeaient d’une personne à une autre ; certains avaient la peau aussi matte que celle de Soma, d’autres présentaient des caractéristiques animales étranges, d’autres encore ressemblaient à la plupart des personnes ‘normales’ du continent. Soma se dirigea d’un pas peu assuré ; elle ne savait pas, après tout, à quoi les gardiens de la cité ressemblaient vraiment. Elle fit confiance aux gens qui les entouraient : certains les saluaient comme de bons vieux camarades, d’autres passants n’osaient pas les regarder à cause de la force qui émanait de leur être. Soma passa à côté d’eux, et sentit cette aisance qu’ils avaient à toiser la cité. Elle remarqua qu’ils étaient tout simplement en train de manger. Le ventre de Soma se mit à gargouiller. Elle eut de la peine à réprimander ce bruit incessant, car une fois qu’elle eut senti l’odeur délicieuse des broches de viandes parfumées aux épices, elle n’eut de penser que pour sa propre faim. Elle se rappela, cependant, de la tragique scène quelques rues plus loin.

Elle vint à leur encontre, timide. D’abord, les mots ne vinrent pas facilement au bord de ses lèvres. Ensuite, elle se força. Ces öhms étaient vraiment intimidants.
    « Bonjour… » tenta-t-elle d’articuler. « Bonjour… » répéta-t-elle.

Ils ne la remarquèrent pas. Elle dut poser une main sur le gros bras d’un des öhms, qui au contact se retourna précipitamment. Il la dépassait de peu ; Soma était grande mais maigre, ce qui l’empêchait d’avoir la fière allure du peuple orisha de sa mère. « Il y a une altercation dans la rue de parme. »
    « Comment ? Quoi, une altercation, seulement ? » Il ne semblait pas vouloir bouger sa place. Il sourit, moqueur et retourna discuter avec son collègue.
    « Vous êtes bien gardiens de la cité ? »
    « Attends, la p’tite dame s’adresse toujours à moi. » Il se retourna. « Quoi ? Oui, nous le sommes. »
    « Un sauvage agresse les passants ! Il a une queue et des dents et son acôlyte est enfermé ! » Voilà une phrase qui sembla parler au gardien. Il interpella son chef.
    « La dame dit qu’il y a grabuge dans la rue de parme. Altercations entre races. »

Ils se mirent en route. Soma fut devancée, et de loin, par les gardiens de la cité. Quand elle arriva sur place, les gardiens avaient le contrôle : deux tenaient fermement l’öhm blond, le reste s’occupait de la bête en cage. Tous ceux qui s’étaient battus étaient visiblement très mal en point.
    « Nous vous arrêtons, au nom de la loi qui régit le continent du matin calme, pour désordre et agressions. »



Mots = 750
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Sam 05 Mar 2016, 16:05

Les barreaux de la prison étaient froids, comme la mort. "Eh..." Sa voix était éraillée, comme si sa gorge avait décidé d'arrêter de marcher. "Eh m'ssieur..." Accroché telle une sangsue aux barres de fer, Itak essayait en vain d'attirer l'attention du gardien... sans succès. Ce dernier ronflait encore plus fort que le grand père du bélua et n'était donc pas du tout réceptif aux appels du blond, qui abandonna au bout de quelques minutes. Lâchant la grille, il recula doucement. Son dos heurta un mur rugueux et il glissa au sol, s'écrasant sur une vieille couverture. La petite pièce sentait la pisse et les égouts. Les murs étaient humides, sales et gluants pas endroit. On y voyait pinacle. Même les minces filets de lumières qui traversaient les barreaux étaient trop faibles pour atteindre le fond de la cellule. Itak renifla. Il avait froid, faim et soif. Un rat lui passa juste à côté de la jambe. Le bélua pensa à Carnage, se demandant où était bien passé le chat ? Si l'animal avait été là, le rongeur n'aurait pas survécu une seule seconde de plus... Mais Carnage n'était pas là. Le rat lui tourna autour avant de repartir ailleurs, en quête de nourriture. Emmitouflant son corps dans la couverture miteuse, Itak essaya de se rendormir. Le décuvage était douloureux et long. Sa tête le tambourinait sans cesse et ses muscles étaient courbaturés. Il referma les yeux.

Plusieurs heures plus tard, on vint lui apporter un bol de bouillon fumant et un quignon de pain. "On va te garder ici trois jours, le temps que tu te calmes, gamin. Puis quand tu pourras payer ta caution, tu pourras rentrer chez toi...sagement. Et la prochaine fois que tu fais le mariole, on sera moins gentils." Les pas s'éloignèrent et il y eut un claquement de porte. Itak se mit à rire nerveusement, fixant la maigre pitance qu'on lui avait donné. Il n'avait plus un sous sur lui et aucun moyen de prévenir son frère Jiang-Li, qui serait pourtant bien la seule personne à pouvoir l'aider. Alors, il avait le désagréable sentiment qu'il allait devoir passer bien plus de trois jours dans cette foutue cellule. Sa main attrapa le bol et il commença à manger comme un glouton. Quelque part, c'était peut-être bien fait pour lui. Il ne s'était pas du tout comporté comme un héro et il aurait pu blesser des habitants innocents dans l'histoire. Encore une fois, il avait cédé inutilement à ses pulsions. Mais d'un autre côté, il n'était pas le seul fautif. Les yeux tristes de la Bête réapparurent dans son esprit. Il se demanda ce qu'il lui était arrivé, si elle était encore en vie. Celui qui aurait aussi du être emprisonné, c'était le propriétaire. C'est inhumain de maltraiter d'autres personnes simplement pour attirer les regards et faire son spectacle. Itak ne comprenait pas pourquoi il avait été le seul à réagir. Dans sa naïveté, il était loin de se rendre compte et d'accepter la cruelle réalité. Après tout, qui pouvait bien considérer les béluas monstres comme des "personnes" ? Et parmi cette faible minorité, qui aurait bien l'envie ou le courage d'aller les aider ?

Un raclement contre le mur sortit Itak de ses pensées. Il regarda distraitement dans la direction du bruit, bien que l'obscurité ambiante ne lui permit pas d'en savoir plus. Les raclements se firent plus proches, comme si quelqu'un ou quelque chose essayait de passer à travers la pierre. Puis il y eut un miaulement rocailleux et enfin, un gros craquement. Un Carnage sauvage apparu, recouvert de poussière, saletés et liquide non identifiés. Il avait du passer par les égouts et creuser un peu la terre pour pouvoir arriver. Une bouffée de joie s'empara du bélua, qui tendit les bras pour récupérer l'animal et le tenir contre lui. Ils étaient autant sales l'un que l'autre donc cela n'avait plus beaucoup d'importance. Le chat se mit à ronronner et à s'installer tout naturellement sur le ventre du blond pour pouvoir faire tranquillement sa toilette. Itak était juste heureux de l'avoir là, avec lui, surtout qu'il ne savait pas combien de temps il allait encore devoir rester ici.



Mots : 731

HRP : Je suis absente pour une durée indéterminée, désolé T_T Plus de détails par là !
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Lun 18 Avr 2016, 16:05

L’homme blond, le plus furieux, fut emporté le premier. Les autres suivirent bien évidemment. Les gardiens de la cité s’approchèrent de la cage et durent se résoudre à la prendre plus tard : la bête ne tenait pas particulièrement en place, alertée par la bagarre qui avait eu lieu. Elle tentait de passer ses longs bras à travers les barreaux de la petite prison. Personne ne voulait s’en approcher, elle semblait trop dangereuse pour cela. Deux gardiens restèrent sur place en demandant à la populace de circuler. Soma ne bougea pas et observa l’objet de la dispute ; la bête grattait désormais le fond de sa cage, dans une longue complainte inhumaine dont la sonorité ne rappelait aucun animal. La jeune sorcière resta ainsi en place, à observer la créature, à l’étudier. Qu’avait-elle d’intéressante, si ce n’est sa taille et son pelage qui aurait pu servir de couverture ? Soudain, leurs regards se croisèrent. Les iris mordorés de la Bête étincelaient et Somazéline crut y deviner un semblant de larmes. La Bête semblait triste dans ses intonations de voix grave et portée.
« Elle va la fermer, elle ! » dit l’un des gardes en frappant la cage.
Vexée, la créature se referma sur elle-même et cessa toute activité. Devenue amorphe, elle ne bougea pas, même quand les gardes décidèrent de l’emporter. Les gardiens y attachèrent deux cheveux de trait. Soma vit la carriole partir dans la même direction que le Crieur, ses hommes et le blondinet. La jeune femme tenta quand même de récupérer quelques renseignements.
    « Vous l’emmenez où ? » demanda-t-elle dans sa hâte.
    « A la fourrière ma p’tite dame. »
    « Vous allez en faire quoi ? »

A ça, le gardien ne sut pas répondre et d’un coup de cravache, la carriole dirigée par les grands chevaux détala dans les ruelles de la rue commerçante.

Le jour suivant, Somazéline prit son panier en osier et détala la rue commerçante, à la recherche de la fameuse prison des Gardiens de la Cité. Elle n’avait pas réellement de plan en tête, si ce n’est parler à l’homme blond dont elle avait stoppé la course un jour plus tôt. Il ne faisait pas spécialement bon temps, tout le monde était plus ou moins chez soi. Seuls quelques commerçants tentaient de vendre leurs biens malgré le froid environnant. Soma avait revêtu sa lourde cape à en laine de Bicorne, qui la maintenait au chaud.
La fameuse prison ou fourrière dont les gardiens de la cité avaient mentionné le nom n’était pas si loin que ça. Le lieu se tenait à quelques pâtés de maison de la fameuse place de la Rue commerçante. Il fallut toutefois à Soma quelques bonnes dizaines de minutes. Même ainsi recouverte, le froid avait pavé les sols de son givre, ce qui empêchait la marche rapide et imprudente.
Rentrer dans la prison fut soldé par quelques pièces de bronze donner au gardien chargé de l’accueil. Soma pénétra l’antre désagréable, le cœur de la sphère pénitencière de la ville, au bon vouloir des pièces : elle voulait discuter avec l’homme blond. Il avait été le seul à s’interposer entre la bête et son maître, Soma souhaitait savoir pourquoi. Quelque chose en elle, une liberté maintenue prisonnière par un lourd héritage familial de sorcier, lui sommait de chercher des réponses à la moindre question qu’elle pouvait se poser. En particulier lorsqu’un événement prenait une tournure dont elle ignorait tout ; rares furent les fois où Soma éprouva une pitié sincère, qui rappelait à ses affreuses tantes la bonté d’un Magicien.
La petite prison n’était pas silencieuse, il y avait des cris d’indignations, des poivrots encore soûls et des femmes faisant le tapin, qui n’hésitaient pas à se moquer des habits de Soma. La jeune sorcière n’y prêtait pas spécialement attention, son regard bronzite dirigée sur chaque cellule pour rencontrer l’homme blond. Elle avait peur de ne pas le reconnaître. C’est ainsi qu’elle passa une première fois devant lui, sans le voir. Le pauvre était terré dans l’ombre de sa cellule et serrait dans ses bras une serpillère. Serpillère qui se révéla vivante après qu’il l’eut lâchée.
Soma revint sur ses pas et se posta à bon mètre de la cellule. Elle avait dans son panier en osier du fromage et du pain frais. Elle les disposa à l’entrée de la cage et s’écarta vivement, de peur d’être attrapé. A côté, dans une cellule annexe et temporaire, un autre homme émettait de drôles de bruits. Soma ne voulut pas savoir ce qu’il faisait, alors pour masquer et pour commencer la discussion, elle dit :
    « Bonjour. » tout simplement.
    Elle attendit de voir un signe de vie de la part du petit homme blond, avant d’ajouter :
    « Pourquoi as-tu cherché à sauver cette Bête en cage ? Je souhaiterai comprendre. »
    La jeune sorcière s’agenouilla pour être au même niveau. Le pain et le fromage étaient accessibles. Il suffisait de tendre la main à travers la cage des barreaux.
    « Cette créature n’est pas ta propriété, du moins, d’après les autorités compétentes. Pourquoi chercher à libérer ce qui ne t’appartient pas ? » La voix de la sorcière était remplie d’incompréhensions, de questionnements. « Il ne maltraitait pas sa créature. » Et comme pour le prévenir d'une information récemment acquise, elle ajouta :« De toute façon, vous êtes tous emprisonnés. La créature, pareil. Elle n'est pas loin d'ici. »


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Mer 18 Mai 2016, 20:42


Itak enfouit sa tête dans la fourrure de Carnage. Ça puait, c'était sale et rempli de bêtes vivantes, mais au moins entendre le ronronnement du chat le faisait se sentir un peu mieux. L'animal gronda fortement, se frottant contre lui. Finalement, le bélua se rendit compte que quelqu'un se trouvait devant les barreaux et semblait attendre qu'il fasse un quelconque signe de vie. Il releva ses yeux ambrés et dévisagea silencieusement la jeune femme à la peau mate. A vrai dire, il n'écouta pas ses questions et préféra se jeter sur la nourriture sans se faire prier. Une occasion comme celle-ci de pouvoir manger des aliments frais, ça ne se refusait pas. Alors, il partagea à part égale avec Carnage et mangea tout comme un glouton. Puis il recula à nouveau au fond de sa cellule, s'écrasant lourdement contre le mur humide. "T'es qui toi ?" finit-il par demander avec sa voix éraillée. Il reprit le chat dans ses bras. "Pourquoi tu m'donnes à bouffer ?"

Finalement, les mots de son interlocutrice lui revinrent peu à peu à l'esprit. Il se crispa un peu, ce qui fit gronder Carnage. "C'est pas la propriété de qui que ce soit, c'est pas un objet ! " répliqua-t-il d'un ton mordant. "Dis-moi tu aimerais bien qu'on te traite comme une bête de foire et qu'on t'enferme dans une cage toute la journée pour t'humilier publiquement ? A la fin de la journée, on te donnera un bout de pain rassi et si tu ne fais pas comme on t'demande, on te fouettera et on t'empoisonnera. Mais 'tention, c'est pas d'la maltraitance ! D't'façon, t'as pas ton mot à dire, parce-que t'es pas libre, t'appartiens à quelqu'un qui pourra te tuer comme une sale chienne s'il l'veut." grogna-t-il encore d'un ton si amer, reprenant chacun de ses mots à elle. "Moi, ça m'plairait pas. J'préfère crever plutôt que de rester sans rien faire devant ce genre d'injustice." Il retomba dans le silence aussi brusquement qu'il en était sorti, n'ayant pas l'habitude de discuter ainsi avec d'autres personnes. Normalement, ses discussions n'allaient pas plus haut que le goût de la bière, les seins de la serveuse et le beau temps dehors.

Les émotions qu'il avait perçu chez la Bête étaient les siennes. La douleur qu'il avait vu, c'était la sienne, c'était le sentiment d'être quelqu'un sans valeur ni utilité aux yeux de la société, la sensation d'être jeté, de salir, d'être un déchet. "De toute façon tu ne peux pas comprendre. Tu n'as pas ça." dit-il en montrant ses canines. "Ou ça." rajouta-t-il en pointant du doigt ses oreilles touffues et sa queue de lynx. "Toi, tu peux te fondre dans la masse. Personne te f*is ch*er parce-que t'es un animal, on t'regarde pas comme si tu f'sais partie d'un cirque. Toi t'as l'droit d'avoir une vie normale." Contrairement à lui, qui n'arrivait même pas à contrôler son propre Totem, même sa propre famille avait perdu espoir. Il ne restait plus qu'une seule personne qui le considérait à sa juste valeur, comme un jeune homme certes brute et simplet mais aussi courageux et avec un bon fond, et c'était Jiang-Li. Malgré tout ses efforts pour se débrouiller seul, mener sa propre vie, prendre son envol et montrer qu'il était capable d'accomplir des projets lui aussi, il rencontrait beaucoup de difficultés. La preuve, c'était en  prison qu'il se retrouvait aujourd'hui. Peut-être qu'un jour il échouera si bien qu'on le mettra dans la cage, à côté de la Bête. C'était sa plus grande peur, l'échec.

"Les monstres se sont vous, qui laissez faire, qui encouragez, qui défendez ce genre de pratique."
Carnage se recroquevilla contre lui. "C'est de l'esclavage." finit-il par conclure. Il ne dit rien d'autre. De toute façon, elle devait le prendre pour un fou, à vouloir défendre ce qui n'était qu'un animal raté à ses yeux. Dans un soupir, il ne put s'empêcher de rajouter enfin. "Si elle est emprisonnée ici, t'f'rais mieux d'aller lui apporter du pain à elle aussi. Pourquoi y'en a que pour moi ? Parce-que j'ai une gueule plus humaine qu'la sienne c'est ça ?"




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Jeu 21 Juil 2016, 18:47

La bête était enfermée dans un entrepôt près des écuries de la caserne de la Garde, autrement dit, la créature ne se trouvait pas dans la petite prison. Somazéline vit le prisonnier se jeter sur la nourriture comme un affamé. Cela devait faire longtemps qu’il devait jeûner car après avoir bu de tout son soûl plu tôt, il mourrait de faim. Les gardes n’avaient pas dû lui fournir à manger, après tout il n’était pas encore l’heure du dîner. Le panier de la jeune femme aurait presque été bien reçu si la rancœur perceptible de l’individu ne transcendait pas sa faim. Il ne la remercia guère ni l’estima et pourtant dévora avec son acolyte les moindre miettes tomber à terre. Au contraire, l’individu enfermé y voyait là un affront ce que Soma comprenait encore moins. Ne venait-elle pas de l’aider, lui qui était en cage et non elle ? La jeune sorcière vit l’espèce de chat feulé, ainsi que son propriétaire. Tous les deux montraient leurs crocs face à une femme qui n’avait rien attendu de tout cela. Elle fit un pas en arrière, puis un autre les sourcils froncés. Rares étaient les fois où Soma se sentaient envahir par la colère, généralement le sentiment qui l’animait le plus était l’envie. Elle enviait beaucoup les gens riches et heureux.

Si la force l’habitait encore, l’homme blond se serait levé et se serait jeté sur les barreaux comme un sauvage, elle en était sûre. Il n’arrêtait pas, son énergie se consommait dans sa verve presque inépuisable. Oubliait-il encore sa situation ? pensa Soma qui était bloquée, là, et qui regrettait presque d’être venu pour être traité de la sorte.

    « C’est bon, tu as terminé ? » dit-elle d’une petite voix, presque intimidée par la personne qui se tenait derrière les barreaux. Pourtant il ne pouvait pas l’atteindre elle en était consciente. Folle avait été l’idée de s’aventurer aussi près. Elle prit une inspiration et déversa elle aussi tout ce qu’elle avait en tête, après tout, un mur la protégeait. « Je n’ai pas entendu un merci depuis que je suis arrivée. Tu penses pouvoir me plier avec tes paroles ? Les lois sont les lois, je ne les ai pas créées alors garde ta moralité derrière les barreaux car c’est là où tu te trouves pour le moment. Derrière-les-barreaux. Ce que tu penses ne t’a pas sauvé et ne te sauveras jamais ; quelqu’un fera toujours en sorte de t’écraser, qu’importe ton apparence et s’il te plaît, les chiens font de très bons compagnons. Souhaites-tu mourir ? Soit, reste ici et croupis en l’état. Je peux te fournir une ceinture et tu te débrouilles pour le tabouret mais ne compte sur personne pour te pleurer car le monde est cruel. Très peu t’amèneront des paniers en osier garnis. » Elle expira et ferma les yeux. L’instant d’après, plus calmement, elle dit « Recommençons, le veux-tu ? Je m’appelle Soma, So-ma. La bête dont on parle n’est pas ici. »


Soma s’approcha de la prison et mit sa main au niveau de la porte fermée. Cet homme blond lui rappelait les gamins des rues, en particulier ceux de Sasamet. Beaucoup avait été abandonné à leur naissance, et il y avait là-bas un petit orphelinat de quartiers. La jeune femme les voyait jouer parfois, mais la plupart du temps ils s’adonnaient au vol. Il les lui faisait rappeler malgré son apparence atypique. Elle ferma les yeux. Il y eut plusieurs bruits très aigus. Quelques secondes d’après, la jeune femme dit :

    « Les monstres ne sont pas toujours ce que l’on croit. Merci d’avoir partagé ton point de vue. »


S’il y avait bien une chose qu’elle avait comprise en venant ici était la manière dont elle allait procéder. Il était dans son intérêt d’aller jusqu’au bout de son entreprise ; la curiosité l’avait poussé à bout. Quelle était cette bête dont l’homme blond parlait ? Et pourquoi avait-il tant cherché à l’aider ? Si celle-ci semblait être une créature dès plus anodine, jamais un homme n’avait essayé d’en libérer une et pourtant un bon nombre de monstres de foire passaient dans les rues commerçantes. Ainsi, elle aurait besoin de lui et lui d’elle.

    « Si ta colère est vraie, une issue existe. Je te montrerais la route jusqu’à la fourrière. »


La jeune femme s’en alla. Elle passa devant les gardes avec un panier d’osier vide et s’éloigna de la prison. De loin, elle observait d’où est-ce qu’il sortirait. Une forme d’excitation était née dans le sein de sa poitrine. Elle avait hâte de continuer.



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Dim 24 Juil 2016, 19:11

Non ! Il n'avait pas terminé ! Il ne terminera jamais... N'écoutant que d'une oreille la réponse de la jeune femme, il renifla bruyamment et plongea sa main dans la fourrure de Carnage pour faire ronronner la bête. Les lois... étaient toujours mal faîtes à ses yeux. Il ne supportait pas l'injustice, mais était trop stupide pour la combattre correctement. Toujours avec ses poings, jamais assez avec ses mots. Toujours vif et sang chaud, jamais de réflexions qui pourraient pourtant éviter le pire, souvent. S'il avait le charisme et s'il connaissait les mots, il pourrait expliquer de façon crédible à tout le monde ce qu'il pensait être mal ou bien. Mais Itak n'avait rien de tout ça. Lui, tout ce qu'il savait faire -et encore, c'était moyen- c'était utiliser sa hache, boire de la bière et crier des insultes. "J'comprend toujours pas pourquoi t'es venue ici... Si c'est par pitié, tu ferais mieux de garder ta nourriture pour l'utiliser d'façon plus... mieux ! Pas vrai, So-ma !?" répéta-t-il d'un ton mi-railleur, mi-agressif.

Il se tût néanmoins quand le sujet revint vers la Bête. Pauvre âme... pensa-t-il en grognant intérieurement. "Elle est où ?!" Il fut frustré de ne pas obtenir réponse à sa question immédiatement, si bien que sa colère remonta encore. "Va l'aider elle au lieu de bavarder avec moi, stupide femme !" A quoi jouait-elle ? "Montre-moi tout de suite ! " cria-t-il encore, peu emprunt à la patience. Alors qu'il hurlait, sa transformation animale s'enclencha sans qu'il ne s'en rende compte. Sa voix devint un grognement sourd, ses mains des griffes acérées. Il se prit une droite du geôlier, qui attiré par le bruit, venait vérifier si tout allait bien et souhaitait faire taire cet individu trop bruyant. Retombant sur le sol de sa cellule, Itak acheva sa transformation. Le lynx poussa une longue complainte criarde et se roula en boule au fin fond de la geôle. Carnage vint tranquillement s'installer sur lui. Ce fut le début d'un long sommeil.

Au réveil, Itak avait reprit sa forme humaine. Il était nu et frigorifié. Alors il s'empressa de remettre ses vêtements précédents, étira ses membres pour faire circuler à nouveau le sang et les réchauffer. Puis, il souffla ses mains et se rassit et en se frottant les bras. Tout était quasiment silencieux la nuit. On entendait juste les gouttes qui coulaient le long du mur pour atterrir sur le sol, quelques ronflements voisins et les voix des gardes qui jouaient aux cartes pour passer le temps. Une unique torche éclairait le couloir de la prison. Il devait faire nuit dehors... Il avait du... beaucoup dormir. La bête à l'intérieur de lui devait être fatiguée par les événements précédents. Un frisson parcourut sa peau.

« Si ta colère est vraie, une issue existe. Je te montrerais la route jusqu'à la fourrière. »

Bien sûr que sa colère était vraie ! Elle avait besoin de quoi pour le croire ? Qu'il casse les barreaux en acier avec sa force ? Non, il ne pouvait pas faire ça. C'était bien gentil comme proposition, mais même lui n'était pas assez stupide pour ne pas comprendre qu'il pouvait difficilement s'échapper d'ici et encore moins attendre qu'on le libère. Il fallait que quelqu'un paye la rançon, ou bien que la Garde trouve un criminel plus dangereux que lui à enfermer dans sa cellule.  Il avait déjà essayé de saouler les gardes en hurlant à tue-tête, pour qu'ils se débarrassent de lui, mais ça n'avait pas marché. Tout ce qu'il récoltait, c'était des coups pour le faire taire.  On lui avait dit "au bout de trois jours, tu payes et on te relâche"... Mais il ne savait même plus depuis combien de temps il était là, ni la somme qu'on lui demandait. Cette femme... peut-être avait-elle un vrai plan ? Il y croyait naïvement, bien qu'il ne comprenne pas trop ce qu'elle essayait de faire en se montrer si attentionnée avec lui.

Dans la demi-pénombre, il se mit à penser à la Bête, aux émotions que cette dernière devait-être en train de ressentir. Cela le rendit triste. Alors, il attendit un signe, quelque chose.


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Lun 01 Aoû 2016, 13:07

Cela faisait plusieurs minutes qu’elle attendait que les gardes de la caserne fassent leur ronde. Elle n’était pas entièrement certaine qu’ils la feraient maintenant. De toute façon, elle pouvait attendre et commença à faire plusieurs tours du bâtiment et du pâté de quartier pour établir une ou plusieurs sorties envisageables. Elle n’avait aucun intérêt à rentrer chez elle, à côté d’un mari qui devait sans doute dormir à l’heure actuelle après s’être forcé à boire jusqu’à l’ivresse. Elle avait un plan, plan qui -s’il fonctionnait- lui permettrait de faire des courses le lendemain. Soma n’était pas une voleuse, du moins, elle n’y avait jamais songé jusqu’à aujourd’hui. Elle avait faim, soif et mourrait d’envie de manger quand elle passait dans la rue commerçante. Sa dernière pièce de la semaine avait été donnée aux gardes pour qu’ils la laissent passer pour le voir. Elle n’avait pas trop eu le temps d’évaluer l’homme dans la cellule, néanmoins, ce qu’elle avait lui suffisait. Il était colérique, énervé et ce qu’elle lui avait dit ne l’avait certainement pas calmé. Or, ce n’était pas dans son intention. Elle avait espéré éveiller en lui un certain espoir qui le forcerait à se battre pour déguerpir de là. Aussi pauvre et esseulé qu’il était, il n’aurait certainement pas d’autre choix pour revoir le soleil de sitôt.

Quelques heures passèrent sans que les gardes ne bougent d’un pouce. La femme était revenue et était assez éloignée pour ne pas attiser de soupçon. Au pire, elle prétendrait qu’elle n’avait rien de mieux à faire. La jeune sorcière avait un plan, pas incroyable mais correct. La patience finit par payer. La soirée venait de tomber. Les gardes rentrèrent dans la caserne. Rapidement, elle se remit en marche d’un pas pressé en direction d’une fenêtre en hauteur qu’elle avait repéré plus tôt. La difficulté serait de ne pas se faire avoir par le temps ; car ils en auraient peu, pensa-t-elle. La fenêtre était barricadée de quatre barres de fer. D’abord, elle grimpa sur les tonneaux pour y accéder. Sa taille lui permit d’attraper deux barreaux et ferma les yeux, enchantant. Soma n’avait découvert que très récemment sa faculté à détruire. Rendre une serrure inutilisable, casser un verre sans y toucher, déchirer les pages d’un livre dans lever le petit doigt était tout à fait à sa portée. Cela la fatiguait, bien sûr, mais rien n’était plus exaltant que de détruire. A son échelle, la sorcière pouvait affaiblir des matériaux ou casser un mécanisme simple. Ce qu’elle avait déjà fait plus tôt, alors qu’elle grondait l’homme blond. Ses mains s’étaient glissées sur la porte alors qu’il lui répondait furieux. Le mécanisme de la porte qui gardait l’homme blond emprisonné s’était rouillé sous le poids de la magie de la sorcière. Les gardes ne pouvaient plus vraiment ni ouvrir, ni fermer correctement la porte.

Quelques minutes après, à la fois stressée et excitée, Soma finit par déloger les deux barreaux de fer. Sa magie était désormais épuisée, et elle aussi. La brique basse dans laquelle les barreaux étaient incrustés s’était vue réduite en une sorte de sable à gros morceaux. Il suffisait désormais à la sorcière d’enlever ce qui gênait et de prendre les barreaux. Elle les envoya loin au sol derrière elle. Personne ne passait dans la ruelle dans laquelle elle était, car il se faisait tard et la nuit tombait progressivement. Le passage qu’elle venait de créer suffisait à un corps mince, en tout cas, Soma y passait la tête et les épaules sans difficulté. Elle ne pouvait pas aller plus loin car ses appuis sur le tonneau ne le permettaient pas ; son agilité n’était pas la meilleure qu’il soit. Il suffisait maintenant qu’elle prie pour être tombé dans le bon coin de la prison, sans s’être trompé. Le chat de l’individu n’était très certainement pas rentré par là où les gardes défilaient, alors elle pria. Une fois sa prière achevée, elle siffla pour attirer l’attention puis abandonna l’appui de la fenêtre pour se cacher accroupie sur le tonneau. Elle n’hésita pas à refaire ce tour de manège deux autres fois pour être sûre qu’aucun garde ne viendrait. Elle en conclut qu’ils devaient souper. Alors, elle reprit, cette fois en utilisant sa voix :

- Pssssscht, pssssscht. Mrrrrraouw, mrrrrrrrrr. Elle tentait d’imiter le miaulement d’un chat. Bel, son ami, détestait quand elle le faisait ; la voix de Soma devenait bien trop aigu pour ses pauvres oreilles. Le son sortait du fond de sa gorge en un bruit très perceptible. Si elle réussissait à capturer le petit monstre, peut-être que l’homme blond tenterait de le suivre. Mrrrrrrrrraouw, mrrrrrrraouw, mrrrrrrrrrrrrrrrou.
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Sam 13 Aoû 2016, 16:33


Alors que son maître ronflait bruyamment en rejoignant la sourde mélodie du sommeil des prisonniers et de certains gardes peu consciencieux, Carnage s'étira longuement. Le petit monstre passa son corps entre les barreaux en gigotant brusquement. Il y laissa quelques poils salis, preuve de son passage, et continua son chemin. Ses pas félins résonnaient à peine dans les longues galeries assombries. La nuit, la prison était plus calme. Il pouvait marquer son territoire sur les affaires des malheureux qui avaient eut la malchance de les laisser à sa portée. Puis il allait chasser la souris, ou plutôt le gros rat. Cet endroit débordait de bestioles en tout genre qu'il se faisait une joie de dévorer crues, avant de ramener les boyaux dans la cellule pour les montrer à Itak. Mais cette nuit-là, ce ne fût pas une bestiole comme les autres qu'il attrapa. Alors que le félin s'amusait à déchirer un gilet qui trainait par terre, son ouïe fut attirée par une sorte de bruit qu'il estima être tout à fait ridicule. Il vit une fenêtre dont les barreaux avaient étrangement disparu. Voyant là l'occasion de faire une virée en plein air et surtout de vérifier la cause de tout ce vacarme, le chat grimpa jusqu'au rebord de la fenêtre. Carnage pouvait grimper et passer partout, il était insupportablement ingénieux quand il s'agissait de franchir un obstacle.

De l'autre côté du mur se trouvait une ruelle tout à fait alléchante à ses pieds. Il huma longuement l'air ambiant avant de descendre et de s'approcher prudemment du tonneau. Ces cris l'énervaient grandement, ils ressemblaient vaguement à ceux d'un chat provocateur. Alors Carnage ouvrit sa gueule et feula longuement en découvrant la jeune femme, finissant par se jeter sur elle pour lui griffer une bonne partie du bras et déchirer son habit. Lorsqu'il fut satisfait des dégâts occasionnés, il se calma et recula à distance respectable, sa queue touffue s'agitant nerveusement de droite à gauche. Que voulait-elle ? Il reconnaissait l'odeur de la "femme au morceau de pain", mais ne comprenait pas la raison de sa venue ici. Miaulant une dernière fois, il remonta sur son perchoir de départ, faisant à nouveau preuve d'une agilité effrayante au vu de son énorme taille. Puis, il disparu sans demander son reste.

De retour dans la prison, le chat couru pour retourner dans la cellule de son Maître. C'était compliqué de passer à nouveau les étroits barreaux. Cette fois-ci il resta coincé pour de bon et dû longuement se contorsionner. Le félin bougea si bien dans tous les sens que la porte craqua sous son agitation... et s'ouvrit. Carnage était toujours coincé entre deux barres de fer, ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait. Il feula encore. Cela réveilla le bélua, qui dévisagea la scène avec des yeux béats. "P*tain ! Carnage, t'as foutu quoi ?" chuchota-t-il en s'empressant de tirer sur la boule de poil sans ménagement pour la dégager. Itak fixait la porte ouverte, le cœur battant. Il ne savait pas par quel miracle elle s'était ouverte et ne savait pas non plus si cela valait le coup d'en profiter pour la franchir. Fatigué par sa minute de réflexion, il haussa les épaules et sortit le plus silencieusement possible de la cellule, précédé par son chat, qui, à nouveau libre, semblait vouloir lui montrer quelque chose. "J'esp're qu'c'est pas une m*rde de souris qu'tu veux m'm'ontrer. Sinon j'te laisse les boyaux à l'air..." grogna-t-il essayant de contenir sa voix de façon à ne pas hurler et rameuter tout les gardes.

Mais le chat l'ammena dans un petit débarras, là où il y avait la fenêtre cassée. "Mais t'es con ? T'crois qu'je passe là-dedans moi ou quoi ?!" grogna encore le blond en fixant l'ouverture, avant de comprendre. Ah... peut-être que si en fait... sous forme féline. Le problème c'était qu'il ne contrôlait pas du tout son Totem. Et sa transformation ne s'activait qu'en cas d'extrême danger, fatigue, ou colère, ce qui n'était pas le cas actuellement. Itak sursauta lorsqu'un bruit retentit dans le couloir, non loin. Il décida de se cacher dans un des tonneaux vides qui remplissaient la pièce.



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Mar 23 Aoû 2016, 00:56


La sale bestiole apparut à la fenêtre, rouspétant. Soma avait déjà vu Bel dans cet état, quand il croisait un autre chat. Ainsi, elle avait réussi, mais l’effet produit fut plutôt l’opposé de ce qu’elle avait souhaité : le félin bondit sur elle toutes griffes dehors. La sorcière se protégea de son bras et tenta désespérément de se défaire du sac à poils sans succès car la bestiole s’accrochait vivement à la peau de Soma, toutes griffes sorties. Le chat les avait incurvées, ce qui fit crisper la jeune femme à plusieurs reprises.
« Saleté ! Tu vas me lâcher oui ! »

Les gestes de la sorcière étaient incohérents, elle gesticulait plus qu’elle n’arrivait à se défendre face au petite monstre. Son pied se lança dans le derrière de l’animal et le fit sursauter d’une telle façon qu’il reprit de plus belle. Quand la bête sembla être à bout de force, las de se battre contre une mollassonne, le chat se redressa et repartit de là où il était venu. « Tss, sale chat. » pesta la sorcière car son plan était sans nulle doute tomber à l’eau. Son bras était dans un sale état, les blessures seraient visibles pendant quelques semaines. Elle l’essuya contre son torse, teignant sa chemise de jute de rouge en se promettant de la laver plus tard. Les griffures la piquaient, la mine de Soma n’était pas au meilleur de sa forme.

Alors qu’elles ne les avaient pas entendus arriver, deux gardes qui faisaient la ronde, se pointèrent dans la ruelle dans laquelle elle se trouvait. La sorcière se hâta au dernier moment pour se cacher dans un coin, ce qui fut bien sûr inefficace quand les gardes passèrent à côté d’elle. L’un d’eux s’arrêta, faisant signe à l’autre de faire de même.
« Eh bien, ma petite dame, que fais-t-on dans ces rues à cette heure-là ? » L’œil de l’homme devenu vicieux n’hésita pas à regarder le morceau de viande qui se présentait devant eux. Il fit comme abstraction du sang tâchant le tissu, les yeux plantés dans le regard de la sorcière qui regrettait déjà ce qu’elle avait fait. « On est muette ? »
« Je passais par-là, c’est tout. »
« Ah oui ? » Le garde s’approcha.

Soma prit son courage à deux mains et sortit de l’ombre. La peur transpirait à travers ses pores. Le garde qui l’avait interpellé était plus petit qu’elle, ce qui l’étonna quand elle s’avança. Son collègue rit face au mouvement subtil. Celui-ci fut plus vexé qu’amusé et son ton s’aggrava. Il posa sa main sur la garde de l’estoc qu’il avait à sa ceinture, dont le tranchant protégé par un cuir souple avertissait d’une forme concave.

« Je vous le jure. » Sa promesse ne passa pas.
« Ce pourquoi vous étiez cachée ? »
« J’attendais… » Elle n’avait pas d’ami, son mensonge déjà cruellement dénué d’indice sérieux ne tiendrait pas non plus la route. « Mon mari. Il devait me rejoindre mais il est en retard. »
La jeune sorcière était visiblement terrifiée à l’idée qu’on découvre ce qu’elle avait fait. Ne sachant pas où poser le doigt face à l’aptitude troublante de la jeune femme, le garde continua de plus en plus agacé.

« Vous n’avez pas de maison ? Pas d’endroit ? » Soma se souvenait que le vagabondage était passible de prison. Dire qu’elle était pauvre et sans toit, ne l’aideraient pas à se dégager de la situation.
« Je devais le rejoindre pour lui donner son casse-croûte. Il travaille de nuit sur les quais. » Et comme pour prouver ses dires, elle montra son panier en osier, à moitié rendu vide après le passage à la prison. Le garde exécuta le geste de soulever le tissu qui gardait la nourriture du vent et de la pluie. Il y découvrit un morceau de fromage et du pain de froment quasiment rassis.
« Mais pourquoi n’allez-vous pas sur les quais alors ? » Les questions du garde finirent par ennuyer son collègue, qui n’avait déjà que faire d’une pauvre femme perdue dans les ruelles. Tant qu’elle ne faisait ni le tapin, ni la traîne-misère, ils n’avaient rien à lui reprocher, si ce n’est d’être présente dans cette ruelle.
« Viens, tu vois bien qu’elle s’est simplement paumée et qu’elle n’ose pas le dire. »

L’instant d’après, des cloches sonnèrent. Les deux gardes étaient déjà à quelques pas de Soma, qui elle, s’était mise à marcher dans le sens inverse d’une allure très lente.

« Purin, y'en a un qui s'est échappé ! » cria un deux gardes à l’autre, qui couraient désormais les armes levées dans la direction de l’entrée de la prison.

Soma d’abord confuse, ne comprit pas ce qu’il se passait. Elle s’écarta naturellement de leur route pour ne pas avoir d’ennui. Quand elle vit les marques sur son bras, la sorcière se souvint et se précipita vers la fenêtre de la prison qu’elle avait plus tôt saccagée.

« Psssst, psssssst. Viens, il est temps. » Sa remarque se perdit dans les brouhahas.

Ce n’était plus qu’une question de minute avant qu’il ne soit retrouvé. L’homme blond avait tout intérêt à sortir d’ici au plus vite, même si il lui fallait perdre un bras, pensa-t-elle. Ne pouvant plus faire grand-chose pour lui, la Sorcière s’écarta de la fenêtre et descendit pour ne pas qu’on la prenne les mains dans le sac. Sans être certaine de ce qu’elle vit, mais qui sortit tout de même de l’endroit, la jeune femme se mit à courir, en tenant dans sa main un pan de robe alors que l’autre gardait le panier d’osier. Elle se dirigea dans une ruelle, qui déboucha sur une avenue. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle fut proche de la garnison, essoufflée. Une carriole rapide manqua de l’écraser et la femme s’écarta prestement en plaquant son corps contre les briques d’un bâtiment.  Elle n’était évidemment pas certaine de sa course, si elle en valait la peine ou non car après tout, elle n’avait vu qu’une forme sans visage qui pouvait être très bien la tête casquée d’un garde. Son regard était affolé et son cœur excité.

Non loin de là où Soma se positionnait, l’espèce de garnison que partageait la fourrière, laissait sortir un chariot. La nuit avait été si brève que le crépuscule pointait déjà par-delà l’horizon du Continent du Matin Calme. La jeune Sorcière regarda par là où elle était venue, personne. Son corps raidi et fatigué par la course ne se détendit pas pour autant ; où était l’homme blond ? Avait-il réussi à s’en sortir ? Alors qu’elle ne prêtait plus attention à la Fourrière, elle put toutefois entendre clairement hennir des bêtes. Un charriot était tiré par un homme qu’elle ne connaissait pas mais qu’elle avait déjà vu ; le  « maître » de la Bête. Les chevaux à la robe isabelle l’emmenèrent lui et sa « charge » dans une rue adjacente.


Mots = 1 125
Coucou ! Alors, je m'excuse d'abord car j'ai l'impression que l'option "Itak en prison" ne nous a pas du tout raccourci la quête et si jamais tu as un problème avec ce post, n'hésite pas à m'en faire part ! En seconde impression, je ne sais pas si on pourra la finir avec 8 messages chacun sans que notre fin ne soit brouillon. Bon, ce ne sont que mes inquiétudes, peut-être qu'on y arrivera quand même... dans le cas contraire, je tiens à t'dire que "continuer" ne me dérange pas, jusqu'à ce qu'on ait une fin ou qu'on manque d'inspiration ! Mais je peux très bien comprendre que tu cherches à te défaire de cette quête rapidement.
Cela faisait longtemps que j'n'avais pas fait une quête aussi longue, avec une fuite et des gardes ! XD
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Dim 28 Aoû 2016, 13:58


Ce n'était que la ronde de gardes qui se dirigeait vers l'extérieur pour faire le tour de la prison avant de revenir à l'intérieur pour vérifier les cellules. Aucun des hommes n'avait aperçu Itak et encore moins le monstre-chat caché dans l'ombre. Mais cela suffit à paniquer complétement le bélua qui était pourtant relativement calme quelques secondes auparavant. Il se demandait déjà s'ils allaient le garder à vie dans un cachot pour avoir tenté de s'enfuir ou s'ils n'allaient simplement pas être exécuté... Une prison ! Ce n'était pas digne du héros qu'il rêvait d'être ! Bouillonnant, le blond tenta de sortir de son tonneau une fois que le silence retomba. Mais dans sa maladresse et paniqua, il galéra et tomba brusquement au sol. Craignant d'avoir rameuté toute la prison dans sa chute, Itak se sentit perdre pied. Son pouls s'accéléra alors qu'il s'imaginait déjà tous les gardes converger vers la petite pièce d'où provenait tout ce fracas. Il avait honte de se retrouver dans une situation pareille. La bête en lui hurlait si bien qu'il se laissa faire et se transforma petit à petit. Cela ne calma en rien sa peur et le lynx se dépêcha de grimper frénétiquement au mur et passer par la petite ouverture dont les barreaux avaient disparu. Il sauta de l'autre côté suivit par Carnage et disparu aussi vite que possible dans la nuit.

Les étranges murmures de l'extérieur avaient disparu eux aussi. Itak n'avait pas vu le propriétaire de la voix. Était-ce la femme qui lui avait apporté à manger ? Il ne comprenait pas... Le lynx se contenta de courir le plus vite possible dans la direction que choisissait Carnage. Ce fut ses poumons et son souffle qui l'obligèrent à faire une pause sans quoi il parcourait toute la ville sans jamais s'arrêter. Le bélua se cacha contre un mur et tenta de récupérer son souffle. Il n'était qu'à une centaine de mètres de la prison et ce n'était pas assez loin à son goût. Mais la peur se calma petit à petit. Il était libre, il allait s'en sortir d'une façon où d'une autre ! Il allait partir loin de ces civilisations hostiles, retourner dans la montagne... Cette pensée l'apaisa si bien qu'il reprit sa forme humaine, nu comme un ver -poilu-. Perdu, l'homme regarda autour de lui. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait, mais Carnage lui, semblait parfaitement savoir où aller. Le blond suivait son chat qui suivait l'odeur de la femme . Inévitablement, ils finirent par se retrouver. S'arrêtant brusquement, le lynx dévisagea la forme sombre devant lui. "Merci..." finit-il par dire, même s'il était trop stupide et inconscient pour comprendre ce qu'avait fait la jeune sorcière pour l'aider. Il ressentait simplement le besoin de lui montrer sa reconnaissance. Il se colla lui aussi au mur. "Pouvons-nous... Échanger nos vêtements ?" demanda-t-il en fronçant les sourcils. Enfin, ce n'était pas un échange puisque lui n'avait aucun habit sur sa peau. Il désirait juste qu'elle lui prête un bout de tissu, n'importe quel vêtement afin qu'il se couvre. Sa nudité ne le gênait pas le moins du monde mais il n'était pas assez stupide pour ne pas se rendre compte que c'était tout sauf discret.

Enfin, il aperçut le chariot et l'homme qui le conduisait. Une animosité évidente apparut sur son visage. Cet homme... Tout était de sa faute à lui depuis le début ! Itak savait qu'il devait s'enfuir, mais les événement précédents lui revinrent en pensée et il se retrouva incapable de partir sans rien faire pour cette brave Bête. Même si cela facilitait la tâche des gardes qui le cherchaient, il préférait finalement retourner en prison la conscience libre plutôt que s'enfuir et s'en vouloir. Il se retint très difficilement de gronder et suivit le chariot en essayant de rester à l'ombre de la lune et des torches. Les bruits autour d'eux indiquaient qu'il y avait plusieurs bêtes dans les bâtiments autour d'eux. "Où est la Bête ?! Tu avais dit que tu savais !" souffla-t-il en grinçant des dents. La rue se révéla être une impasse. Tout au fond se trouvait un hangar en bois. L'homme arrêta la carriole et entra par une porte sur le côté. "Tu ne m'apportes que des ennuies sale vermine ! Tu en assez profité... Il est temps que je me débarrasse d'un pareil boulet !" entendit-on à travers les murs. "Quoi ? Elle est là ! C'est la Bête ! Il va la tuer ! Fais quelque chose !" s'écria Itak presque à haute voix. Il paniqua encore et fonça droit devant vers l'entrée, comme à son habitude.



Post 7 - 826

Je pense qu'en rallongeant un peu nos derniers posts ça ira. ^^
A vrai dire oui j'essaye de me décharger un peu en rp avant la rentrée... Mais rien ne nous empêche de continuer à rp plus tard quand on aura le temps, avec une autre quête/rp. :)

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Jeu 01 Sep 2016, 14:28


Le chariot tiré par l’homme de la ruelle disparut de la vision périphérique de la jeune femme, toujours collée au mur. Elle eut un sursaut quand elle entendit quelqu’un lui parler. C’était derrière elle. Elle fit un volte-face, la main sur le cœur et eut un hoquet en voyant l’homme. Il s’en était sorti… Nu ? Les yeux bronzites de Soma firent rapidement un détour sur le haut de la toison blonde du poitrail de l’évadé et elle se retourna. Il s’était échappé, nu ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir qu’elle lui donna le tissu du panier pour se faire une jupe en plus du châle qu’elle avait pour couvrir son haut et enfin le petit gilet qu’elle portait. Elle pressa les tissus dans ses mains et ne le regarda pas faire.

« Oh… Euh… Ce n’est rien… »

C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour lui. Même si ça représentait beaucoup pour la sorcière, elle se tut. Cette aventure était folle ; Soma toujours en alerte vérifia qu’aucun garde, ni qu’aucune autre personne ne se trouvait dans les ruelles aussi tôt le matin. Le boucan de la caserne à un pâté de maison d’ici retentissait toujours dans les ruelles, les gardes n’allaient pas lâcher l’affaire de sitôt. Il fallait se hâter. A vrai dire, elle ne savait pas d’où elle avait eu l’idée de tout mener ainsi : l’homme derrière elle s’était avéré dangereux plus d’une fois, et plus d’une fois il l’avait menacé et pourtant elle l’avait aidé. Le fait qu’il soit derrière elle, en liberté, donnait un cachet sur la folie de la jeune femme. Jamais ô grand jamais, elle n’aurait du l’aider normalement. Si elle avait écouté les voix de ses tantes dans sa tête, elle aurait continué à mener sa petite vie de chienne au près d’un homme qu’elle n’aimait pas. Et pourtant, elle était dans cette ruelle, au crépuscule, avec un homme nu derrière elle qui ne lui avait pas encore sauté dessus. Ce qui était sûr, c’est qu’elle allait regretter l’aventure si son mari l’apprenait. Quoiqu’il en soit, elle chassa cette idée quand derrière elle, il se mit à crier. Soma fronça les sourcils.

« J’ai dit que j’allais te montrer où était la fourrière et la voici… Rien de plus. »

Elle avait tenu ses engagements envers elle-même, ce qui était un bon début. A présent, il était nécessaire de terminer ce qu’ils avaient commencé. Soma n’arrêta pas l’homme qui se mit à courir vers l’entrée où l’homme à la bête avait filé. Ils purent très bien entendre ce qu’il se tramait de l’autre côté du mur fin… Et Soma suivit imprudente celui qui fonçait. Ils entrèrent en trombe dans la pièce étroite où la cage était désormais entreposée. La créature leva son museau mouillé dans leur direction… Et l’homme sursauta.

« Mais… Mais qu’est-ce qui vous prend ! Sortez ! Sortez de chez moi ! »

Il tenait à la main un piquet d’un mètre de long pour embrocher les porcs de la barbe au cul et menaçait à présent le couple sorti de l’ordinaire. Soma fit un pas en arrière, regardant inquiète l’homme blond… Son visage était tordu par la haine, à l’heure actuelle il n’entendait très certainement plus raison. La jeune femme ne tenta rien pour l’empêcher. Avant de commencer quoique ce soit, la sorcière vint fermer la porte qu’ils avaient à peine forcée et donna un dernier coup d’œil dans la ruelle… Au moins ici, les gardes ne penseraient pas à venir… Et elle laissa l’homme blond déverser sa rage sur celui qu’il méprisait le plus dans cette pièce… C’était un ballet chaotique, digne des plus grandes bousculades en taverne. La jeune sorcière trop apeurée pour prendre part à la bagarre s’était réfugiée dans un coin, aidant l’évadé dès qu’elle le pouvait en repoussant avec divers objets l’autre costaud. Il y eut un grondement, un terrible. Les yeux affolés de Soma se posèrent sur la cage, derrière. C’était la bête qui se tenait debout, les crocs de sortie. Son regard fulminait, il avait repris vie depuis que l’autre était tombé au sol. La jeune sorcière s’approcha du corps du maître de la bête qu’elle tâta pour trouver les clefs et une fois cela fait, elle les lança à l’homme blond. La jeune femme en profita pour prendre la bourse à la ceinture de l’homme inconscient ou mort… Soma n’aurait pas su faire la différence en cet instant, tant le visage était en sang. Elle se releva aussitôt, cachant dans sa poitrine l’objet de convoitise et observa de loin ce que l’homme blond faisait.

A la fin, quand les premiers coqs coqueriquèrent et que l’alerte de la caserne disparut, il était temps pour elle de partir. Toute une nuit à l’extérieur l’avait exténué… Elle lança un dernier regard à l’homme blond dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Ses yeux se perdirent quelques secondes dans les siens. Elle n'oublierait pas cet air revenchard, cette impression d'avoir aidé une cause juste. Elle déverrouilla la porte et s’en alla, sans plus de cérémonie, pressant son pas pour disparaître dans une allée, le cœur en ballade sur les souvenirs de la soirée.

Mots = 855

Coucou ! Pas de soucis... Bon, du coup c'est mon dernier post. Si il ne te convient pas du tout (car j'ai très clairement laissé entendre qu'il y avait une bagarre) et que cela ne te plaît pas, n'hésite pas à me le dire...
Pour les gains, si tu fais la demande (sinon je la ferais!), je souhaiterai 2 pts en force ! :3
Au plaisir de rp avec toi de nouveau, désolée pour cette quête un peu foir'fouille, ça faisait longtemps que je n'en avais pas fait une incluant une prison... C'était expérimental haha.
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Sous l'homme on voit la bête - quête, pv Itak (fin)

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