Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 

 Attention à vos queues, petits rats [PV Andrzej]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 15 Déc 2015, 16:06

De l'action en se rendant utile. La meilleure chose qui soit … Même si être utile n'était pas au premier plan des désirs d'Arthaya. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était devenir plus forte, apprendre encore et toujours et surtout montrer aux autres et aux professeurs de quoi elle était capable. Donc, inévitablement, quand elle avait vu l'annonce placardée un peu partout dans l'Ecole, elle avait sauté sur l'occasion. En plus, ça lui permettrait de découvrir des lieux de Basphel où elle n'avait encore jamais mis les pieds. Et puis, peut être qu'il y avait là bas des choses intéressantes qu'elle pourrait se mettre sous la main et récupérer pour elle même. Après tout, même en étant une nymphe des Montagnes, elle restait une fille de pirate et une Deslyce. Et ça, ça signifiait invariablement qu'elle ne rechignait pas à prendre pour elle même ce qui était à autrui, même s'il y avait quand même quelques règles qu'elle s'était fixé, un code de conduite, un honneur personnel.

Mais avant de faire quoique ce soit, il fallait annoncer aux professeurs qu'elle se portait volontaire. Et aussi rajouter le fait qu'elle voulait le faire en solitaire. Elle n'avait besoin de personne pour l'épauler. Evidemment, des fois, en fonction des situations, elle devait s'allier avec des gens, comme par exemple, quand elle avait demandé à Raeden d'être son parrain pour le reste de ses études. C'était plus par calcul qu'autre chose qu'elle l'avait choisi, comme pour la quasi totalité de ses actes en fait, même s'il lui arrivait aussi, régulièrement, de se laisser emporter par ses envies et de considérer que les choses lui revenaient, comme un dû. C'est donc en se rendant au bureau du professeur qu'elle vit pour la première fois, le chat. En temps normal, elle n'y aurait certainement pas fait attention. Mais là, le comportement du félin était si hors norme que l'on ne pouvait pas faire autrement que s'y attarder. En fait, on avait l'impression que l'animal n'était ni plus ni moins que saoul. Il était en train de jouer avec un bouchon en liège, mais il n'avançait pas droit. Et puis surtout, il ratait la quasi totalité de ses « attaques » contre le fermoir de bouteille. Pourtant, il ne semblait nullement aveugle. C'était réellement à n'y rien comprendre.


C'est la première fois que j'te vois là, toi!

Sans plus de cérémonie, elle attrapa la boule de poil par la peau du cou et vint la porter à hauteur de son regard, l'observant, la jugeant. Décidément, il y avait toujours des surprises dans cette école ! La jeune femme se demandait si le minet appartenait à quelqu'un. Et surtout ce qu'il faisait là. Il n'y avait personne dans les alentours et l'Oréade ne se souvenait pas, d'ailleurs, qu'il soit notifié dans le règlement intérieur, que les animaux de compagnie soient permis …. En même temps, il n'était noté nul part non plus, que de tels « bagages » étaient proscrits. Donc, à partir du moment où rien n'était clairement précisé, n'était-ce pas que l'on avait quartier libre ? Un sourire étira les lèvres de la rousse tandis qu'elle s'adressait au chat.

C'est décidé. Tu seras à moi. Mais attention ! Tu vas devoir le mériter, hein!

Que l'animal puisse appartenir à quelqu'un d'autre, ou même à l'école et que ça revienne donc à un vol, en fait, elle s'en moquait compléètement. Si c'était le cas, tant pis pour le propriétaire. Il avait qu'à mettre un signe distinctif sur le minet. Se penchant en avant, elle récupéra le bouchon de liège, avant de caler le matou dans le creux de son bras, comme un nouveau né, et de le titiller avec le jouet improvisé, reprenant sa route en direction du bureau du professeur. En fait, ça tombait parfaitement bien qu'elle soit tombée sur le greffier. Ca serait un atout en plus pour la mission qu'elle allait effectuer. Chasser du rat et de la souris ! Quel meilleur passe-temps et emploi pour un félin ? En plus, comme ça, elle n'aurait même pas besoin de le nourrir. Tout cela tombait parfaitement bien au final.

Tu vas voir, le Chat, on va bien s'amuser ! Tu pourras tuer plein de rongeur sans que personne n'y trouve quoique ce soit à redire ! … Faudrait d'ailleurs que je te trouve un nom, tu ne penses pas ? A moins que tu préfères que je t'appelle Le Chat?

Elle avait bien consciente que c'était totalement idiot de poser ainsi des questions au félin, mais on ne savait jamais, des fois, les animaux étaient beaucoup plus intelligent que l'on ne le pensait … Même si là, au vu du comportement qu'elle avait observé un peu plus tôt, ce n'était pas forcément gagné.

855 mots
Post 1
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Jan 2016, 19:55



Difficile comment tout cela avait commencé. Il existait, de par le monde, un grand nombre de félins errants, vagabondant dans les rues à la recherche de nourriture et cherchant à assouvir leurs instincts primaires. Certains devenaient de véritables chefs de gangs sévissant dans les ruelles sombres dans un quartier donné. D’autres encore parvenaient à se tailler un petit territoire isolé pour recouvrer des comportements plus sauvages. Mais tous gardaient un certain sens de la survie afin de se développer. Tous les chats agissaient de la sorte, sauf un. C’était un chat noir et à l’instar de sa vie et ses perspectives d’avenir, il n’avait pas la moindre couleur sur son pelage. Il était particulier dans le sens où il ne semblait pas véritablement être un représentant des félins. Ces derniers étaient souvent perçus comme des animaux indépendants, plein de ressources, fourbes et relativement flemmards. Ce chat, lui, n’était rien de tout. Il errait depuis plusieurs mois à travers les villes et étendues sauvages sans but si ce n’est de ne pas mourir trop vite. Il mangeait ce qu’il pouvait trouver car il était nul en matière de chasse. Parfois il recevait un bout de viande d’une vieille dame sénile et restait à ses côtés quelques jours mais il devait s’enfuir lorsque quelqu’un, un proche de la femme dont il abusait inconsciemment de la gentillesse, le chassait à coups de balai.

Cette vie totalement chaotique et emplie d’errance l’avait mené jusqu’à cette drôle de grosse maison. Il y avait plein de personnes qui y vivaient et malgré cette odeur typique de la vieillesse, une fragrance forte planait dans l’air, celle de la jeunesse et des hormones en ébullition des adolescents. Le chat n’avait pas vraiment conscience de l’endroit qu’il avait réussi à atteindre ni ne se souvenait exactement comment il s’y était rendu, mais il était là et en profitait. Il y avait une grande pièce dans cette demeure avec plein de bonnes odeurs. Les petits hommes se réunissaient là-bas de manière régulière pour manger et… faire tomber un peu de leur pitance sur le sol. Parfois même, les responsables de la cantine laissaient traîner volontairement un peu de viande et légumes sur les rebords des fenêtres. Ceci était normal mais le félin, bête comme il l’était, ne comprenait pas tout et il se contentait de croire fermement en la présence d’un Dieu faisant pleuvoir de la nourriture à son attention. Mais comme chaque croyant, il avait ses moments de perte de foi face aux épreuves imposées par son protecteur béni.

Cinq centimètres de long, deux centimètres de diamètre, une couleur brune claire avec une extrémité foncée dégageant une odeur forte et désagréable, agile comme un furet et résistant comme une tortue. Voilà la némésis que devait affronter le chat noir depuis quelques heures. La bête se montrait bien plus agile que lui car ses attaques ne portaient presque jamais et quand elles touchaient au but, il se contentait de rebondir un peu plus loin sans présenter la moindre égratignure. Décidemment, ce Dieu nourricier avait mis sur sa route un défi pour le mettre à l’épreuve afin de déterminer si il était digne de ces bienfaits quotidiens. Alors qu’il mettait en place une stratégie à la hauteur de son adversaire, prêt à bondir, il se rendit compte qu’il ne touchait plus le sol. Ce chat était tellement lent qu’il n’avait pas entendu quelqu’un arriver derrière lui pour le ramasser.

Cette personne à l’odeur agréable le prit pour le soulever du sol et, de son autre main, parvint à attraper son ennemi mortel pour le balancer devant son nez. Kot était complètement ébahi. Ce bouchon qui lui tenait tête depuis plusieurs heures avec son physique de tueur et sa volonté de fer venait de se faire avoir par cet humain et le manipulait comme si c’était un objet de la vie de tous les jours. Il était entre les mains d’une déesse à coup sûr. Peut-être était-ce elle qui lui prodiguait tous ces bienfaits et venait de reprendre en elle ce défi mortel ? Cette apparition divine se mit à s’exprimer mais comme on pouvait s’y attendre, les oreilles impures du félin ne parvinrent à comprendre la profondeur de ces paroles bénies entre toutes. Porté par les bras protecteur de sa déesse, il se laissait faire et emporter vers la maison des Dieux.

723 Mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Jan 2016, 21:19

Un coup. C'était tout ce qu'Althaya fit avant de pénétrer dans le bureau du professeur. C'était un juste mélange de politesse et d'impertinence. Elle n'avait même pas attendu qu'il lui dise d'entrée en fait. Pour tout dire, c'était loin d'être son enseignant préféré. Elle aurait réellement mieux aimé que cela soit un autre insstructeur qui soit chargé de tout cette histoire. Lui faisant son plus beau sourire, subtile dosage d'arrogance et de respect, la jeune femme lui accorda à peine un regard avant de se concentrer plutôt sur l'animal qu'elle tenait dans les bras. Le félin l'intriguait. Il avait vraiment une façon bizarre de la regarder. Un peu comme si elle était soudain devenu le centre son monde. Vraiment déroutant. Mais au moins la bestiole lui donnait l'opportunité de se montrer une nouvelle fois mal polie avec le sieur tout en restant dans la limite du raisonnable.

Bah alors mon minou, on s'était perdu dans les couloirs ? Personne ne voulait s'occuper de toi ? Pourtant, t'as plutôt une belle gueule, dans ton genre.

Un raclement de gorge insistant et exaspéré se fit entendre. Apparemment, le professeur s'impatientait de ce petit manège que la Nymphe était en train de jouer. Intérieurement, celle-ci jubilait. Elle daigna enfin relever la tête et le regarder en face.

Oh pardon … Vous m'attendiez ? … Je suis désolée, je vous avez oublié, mais vous comprenez, avec cette boule de poils, c'est impossible de pas craquer.

Elle lui fit un nouveau sourire en tendant devant elle le chat, lui faisant remuer les pattes, comme pour tenter d'émouvoir la personne en face d'elle. Elle était tout simplement en train de jouer avec lui et ça, tous les deux le savaient très bien. Comme ils savaient que le professeur ne pouvait rien faire, ni la blâmer, ni la sanctionner. Elle arrivait toujours à doser parfaitement ses débordements et son comportement pour qu'à aucun moment, elle ne dépasse les limites. C'était un habile jeu qu'elle avait appris à manipuler depuis sa plus jeune enfance. Et elle continuerait de le faire aussi longtemps qu'elle le pourrait. Elle attendit d'ailleurs le parfait moment pour reprendre la conversation. Pile l'instant où le professeur ouvrait la bouche, certainement pour lui lancer une remarque cinglante.

Ah, oui … En fait, si je suis venu ici, c'est pour répondre à la petite annonce de chasse aux rats que vous faites passer dans toute l'école. Je suis parfaite pour ce job. Je m'en tirerai bien et en plus, j'ai le parfait partenaire en la présence de mon ami Le Chat. Puis je suis assez habile avec un couteau. On pourrait même faire des brochettes de rongeurs après, avec, si vous souhaitez. Et puis en plus, vous allez être content, vous allez être débarrasé de moi pendant tout le temps où je serai dans les souterrains.

Une nouvelle fois, elle lui fit son plus beau sourire, mais cette fois-ci, sincère. Cependant, il ne monta pas jusqu'à ses yeux. L'instructeur leva les yeux au ciel et finit par acquiescer d'un grognement. Il lui tendit à contre cœur la clé qui servait à ouvrir la grille menant au sous-sol. On voyait bien que cela lui coûtait mais il n'avait pas vraiment d'autres choix. Ni même de raisons concrètes de ne pas la lui donnait. Althaya récupéra le précieux sésame avant de lui mettre le chat sous le nez.

Monsieur Chat vous remercie ! Allez-y, faites lui un bisous, grâce à lui, y'aura beaucoup moins de rat!

Avant qu'il ne puisse dire ou faire quoique ce soit, la jeune femme fila de la pièce. Une fois dans le couloir, elle déposa le chat par terre. Elle sortir un fil de sa poche, l'attacha au bouchon de liège et fit tomber celui-ci sur le sol. Elle espérait comme ça que l'animal la suivrait. C'était idiot, mais elle la trouvait sympa cette bestiole. Avant de gagner le sous-sol, elle récupéra un sac en toile.

Voila. Comme ça, avec ça, on pourra récupérer tous les petits cadavres qu'on aura attrapé. Oh, bien sur, tu auras ta part, hein. Tout ceux que tu pourras manger, si tu veux. Mais tout le reste, hop, ça sera pour Monsieur dans le bureau. Comme ça, il aura la preuve qu'on a bien fait notre travail.

Elle imaginait déjà sa tête quand elle déposerait sur son bureau le sac rempli de cadavres de rongeurs. Ce fut plus fort qu'elle, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Cela allait vraiment être marrant. Elle et le félin étaient déjà arrivé. Bientôt commencerait les choses sérieuses. Ils allaient bien s'amuser. Et puis, si cela se trouvait, il y avait des choses intéressantes à récupérer en bas, sur lesquelles elle pourrait faire main basse sans que personne ne puisse rien dire. Elle ouvrit la porte, avant de légèrement s'écarter.

A toi l'honneur, Monsieur Chat !

866 mots
Post 2
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Jan 2016, 23:49

Alors qu’il était suspendu dans les airs selon les désirs de sa nouvelle maîtresse du jour, une de ses canines inférieures ressortait de sa gueule pour venir dépasser sur sa babine. Cela lui donnait un air ridicule. Il semblait même qu’il louchait pour une raison inconnue. Quel triste spectacle pour ce représentant de la race féline en ces lieux. Le chat était à deux doigts de pattes de devenir Aether du ridicule. Il devenait aussi très vite le pantin de la femme et ne comprenait pas ce que ces gens disaient. Il se laissait faire de toute façon, il n’avait pas de choix. Ce n’était qu’une fois sortit de cette drôle de pièce qu’il retrouvait la terre ferme.

Elle agitait un sac en toile de jute un peu partout et se mit à rire. Le chat ne bitait rien à ces propos d’humains, ou plutôt au langage divin dont il n’était pas digne d’entendre le contenu. Il se contentait de suivre son ennemi qui avait été entravé de force par cet être surpuissant. Il prenait un malin plaisir à venir le titiller de temps à autres d’un coup de patte. Lui qui se jouait de lui avec autant de facilité était maintenant à sa merci et il en profiterait. Sans même se rendre compte du temps qui passait à suivre la jeune femme, ils se retrouvaient tous les deux devant l’entrée menant aux profondeurs des lieux. La déesse se mit à parler dans sa langue étrange en direction du chat. Ce dernier se mit à la regarder d’un air totalement abruti. Il n’avait rien compris. Toutefois, il la vit attendre et pointer du doigt l’entrée, il décidait donc qu’elle voulait sûrement lui indiquer quelque chose. En conséquence, il s’assit et se mit à regarder dans la direction indiquée. Il fallut une grosse minute et un petit coup de pied gentillet sur le derrière pour qu’il comprenne qu’il allait devoir descendre.

Le chat ne se fit pas prier plus longtemps et se mit à descendre majestueusement les escaliers menant vers les sous-sols. Ou plus précisément, il ratait honteusement la première marche et se mit à dégringoler tout en bas en expédiant un peu partout des touffes de poils accompagnées de petits cris de surprise. A aucun moment il ne parvient à reprendre l’équilibre ou même retomber sur ses pattes. Sa seule pirouette fut de se remettre sur le côté et se hisser sur ses pattes une fois à destination. Il était habitué à force. Le premier pas fut le plus difficile car à force de rouler sur des marches, il avait une petite ivresse momentanée. Mais là aussi, il avait l’habitude. Toutefois, il reprit ses esprits et se mit à inspecter les environs. Sa déesse le mettait sûrement à l’épreuve en lui demandant d’explorer en premier les lieux. Il y avait toute une série de boyaux et autres intersections dans ces souterrains et il pouvait déjà humer l’odeur forte et âcre des nids de rats disséminés dans les sous-sols. Sa déesse était grande et miséricordieuse. Après avoir repris à elle cet ennemi immortel de bouchon, elle venait désormais de le guider vers un paradis de nourriture à chasser, sans doute pour récompenser ses efforts avec … le fait d’avoir survécu jusque-là ?

« Hmmmrraou »

Il poussait un drôle de ronronnement mélangé à un miaulement pour signaler sa joie et se mit en quête de bouffe. Il se mit à renifler l’air et tendre les oreilles dans toutes les directions avant de se mettre à avancer d’un pas de velours. Du moins, pour ses standards personnels, il était très silencieux mais d’un point de vue extérieur, le seul moyen pour rendre ce chat plus bruyant qu’il ne l’était déjà était de lui accrocher une paire de casseroles à la queue. Fort heureusement pour lui, les rongeurs étaient chez eux, dans leur fief, leur domaine et jamais ils ne se doutaient que quelqu’un serait assez fou ou en manque de choses à faire que pour s’aventurer dans les profondeurs. Cet élément de surprise permit au félin de surprendre un rat.

Il venait de trouver un petit rat, ou une grosse souris, c’était selon les points de vue. Il la toisait du haut de sa taille titanesque pour le rongeur et, un air ahuri sur la face, se mit à courir dans sa direction. Il pensait bien l’attraper, il y croyait mais comme il avait pu le démontrer à sa Déesse, le bouchon de liège était déjà un adversaire insaisissable pour lui. C’était pourquoi le rat se défilait avec une grande agilité face à l’assaut maladroit du chat. Ce dernier pourtant ne baissait pas les pattes et continuait à faucher l’air avec des attaques inutiles tout en essayant de garder la cadence. Sans vraiment s’en rendre compte, il mettait en place une stratégie implacable. Il était parvenu malgré lui à acculer le rat dans un coin. Il n’y avait qu’une seule sortie et pour l’atteindre il fallait lui passer au travers. Le rat était affolé car il s’en était rendu compte. Son instinct lui dictait d’essayer de faire le tour mais le félin, aussi empoté fut-il, n’aurait pas le moindre mal à le saisir au passage. Il était dans le coin, il grattait, il couinait frénétiquement. Kot se léchait déjà les babines et il était tout excité à l’idée d’avoir réussi à attraper un rat, c’était la première fois qu’il attrapait quelque chose, objets inanimés inclus !

Cependant, l’allégresse fut de courte durée quand il vit que sa proie se calmait. Lui qui n’avait pas d’échappatoire et était gagné par la panique, il venait de reprendre ses esprits et fixait son chasseur avec un air de défi dans les yeux. Ce dernier n’avait aucune idée de la raison de ce revirement de comportement et il n’y prêtait guère attention. Il fut par contre un peu surpris quand il essayait de s’avancer pour gober le rongeur qu’il était coincé. Il pouvait sentir que quelque chose retenait sa queue. Lentement, il tournait la tête, la gueule mi-ouverte. Il s’attendait à voir un petit rocher, une grille ou autre coinçant sa queue. Il avait l’habitude de la fourrer partout et d’être coincé après tout. Il semblait parfois même que c’était bien le seul chat au monde qui n’avait pas conscience de cette partie de son anatomie.

Mais ce qui le retenait n’était pas un petit piège ou autre élément de décor. Bien au contraire. Il s’agissait d’un énorme rat au pelage noir comme la nuit et aux airs inquiétants. Il était borgne, une cicatrice courant le long de la partie droite de son visage et passant sur son œil éternellement fermé. De son autre œil, valide, il dévorait le chat du regard, une étincelle maléfique irradiant son petit globe oculaire sournois. Il était presque deux fois plus gros que le félin qui venait seulement de remarquer cela. Il était tellement lent que cela pouvait être la fin d’une de ses neuf vies. Dans un petit râle timide et manquant totalement de grâce, il s’exprimait.

« Miaou ? »
1172 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 04 Fév 2016, 23:00

Ce n'était pourtant pas son genre et son habitude de s'attacher à des bestioles, mais on pouvait dire à cet instant, sans trop se tromper, qu' Althaya semblait s'être, d'une certaine façon, attachée à l'animal qu'elle était en train de trimbaler partout avec elle. Il avait magnifiquement bien joué son rôle dans le bureau du professeur et rien que pour cela, elle aurait été prête à l'embrasser … ou pas en fait, il ne fallait quand même pas exagéré. Se retrouver avec de la bave de félin sur le visage n'était pas à son programme du jour, ni même celui de sa vie en fait. Pour le moment, il fallait juste dérouiller des rongeurs dans les souterrains en s'amusant au maximum. Même si le chat était son nouveau meilleur ami pour le moment, elle le trouvait quand même vraiment empoté par moment. Comme à cet instant, alors qu'il ne paraissait tout simplement pas comprendre qu'elle attendait de lui qu'il passe la porte. Assurément, elle n'était pas tombé sur le roi des minets !

Pourtant, elle se devait de lui laisser une chance. Il devait bien avoir des atouts et des capacités pour avoir vécu jusqu'à aujourd'hui. En effet, quand on le regardait, on voyait bien que ce n'était pas un chaton, cette bestiole. Elle avait de l'âge, donc elle devait avoir réussi à se nourrir et à se protéger pendant toute sa petite vie. Mais la jeune Oréade se mit de plus en plus à douter quand elle vit la suite des événements. Un chat, c'était censé être agile et souple, normalement, non ? Avoir une certaine élégance dans sa démarche, une fluidité incomparable. Pas se casser la margoulette dans un escalier, dès la première marche et sans qu'il n'y ait d'obstacle sur son chemin, en plus. La rousse ne savait plus si elle devait en rire ou en pleurer. Finalement, elle prit le partie d'un grand éclat de joie. C'était plus sain pour la santé et surtout, le final de la chute du félin et la façon dont il s'était remis sur ses pattes était tout simplement mémorable. Au moins, même si la bête ne l'aidait pas dans son travail, elle pourrait reconnaître qu'elle aurait passé un bon moment en sa compagnie.


Toi, t'es un sacré numéro, mon gars!

Althaya s'engagea à la suite de l'animal dans les escaliers pour atteindre à son tour le sous-sol. Heureusement qu'il y avait une lanterne accrochée en bas des marches, qu'elle pouvait prendre avec elle, car elle n'avait pas songé à en emporter une plus tôt. Un son s'échappa d'entre les babines du matou tandis que ce dernier se mettait en chasse … Avec toute l'élégance, le raffinement et le silence d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Eh bhé … ils n'étaient pas prêts d'attraper quoi que ce soit comme ça. La jeune femme commençait déjà à pousser un soupir quand un miracle se produisit ! Le chat avait réussi à coincer un rat ! Il l'avait fait ! C'était soudain devenu un héros ! Un vrai mistigri enfin accepté dans la même catégorie que ses confrères à ronronnement. Bon, sa technique pour y parvenir était à revoir, mais au moins, elle avait quand même eu le mérite de fonctionner, c'était déjà ça et c'était déjà beaucoup mieux que tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent.

Malheureusement, les bonnes choses ont souvent une fin. Et des fois, elle arrive beaucoup trop tôt, à peine le plaisir entamé. Alors qu'enfin le nouveau compagnon de la Nymphe des Montagnes commençait à faire ses preuves, voilà que les choses capotaient. Et pas en douceur du tout. C'était la première fois qu'elle voyait un rat aussi gros et surtout, qui dégageait autant de haine et de hargne. Elle était loin d'être une flippette et une timorée et pourtant, même elle s'y serait reprise à deux fois avant d'avoir à affronter ce bestiot. Toute la hardiesse du chat était en train de fondre à vitesse grand V comme neige au soleil. Il suffisait d'avoir entendu son dernier miaulement et de l'observer pour le comprendre. Indéniablement, on ne pouvait pas le laisser dans cette situation là. Et puis, la jeune femme était bien là pour tuer des rats. Ramener un tel trophée au professeur, ça ferait à coup sur un tabac ! Il ne restait plus qu'à entrée en action.

Armée d'un bâton, l'étudiant abattit violemment ce dernier dans l'espoir d'assommer le rongeur, voire même de le tuer du premier coup. Mais le vil animal était rusé. Peut être avait-il perçu un mouvement du coin de l'oeil, ou ses moustaches avaient-elles senti une vibration dans l'air. Quoiqu'il en soit, d'un bond, il s'était écarté de la trajectoire du bout de bois, faisant à présent fac aussi bien à l'humanoïde qu'au félin.


Aller le chat, à nous d'eux, on va l'avoir!

Y croire et persévérer. Rien de mieux, rien de moins.

882 mots
Post 3
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 23 Fév 2016, 20:03



Foutu. C’était le seul mot qui aurait pu venir à l’esprit du félin s’il avait la possibilité de parler, ou s’exprimer en concept simple, ou simplement connaître le moindre mot du langage humain. Il se retrouvait devant un rongeur qui faisait au bas mot le double de son poids, de sa taille et il possédait sûrement une plus grande expérience de combat que tous les autres rats réunis. De toute façon, bien plus que l’abruti de chat qui restait toujours gueule bée devant ce monstre. Celui-ci n’était pas sujet à cette pyramide naturelle qui stipulait que les chats avaient l’ascendant sur les rats et qu’ils devaient fuir à la vue de cet ennemi naturel. Au contraire, le peu de conscience qu’il avait était dédiée à la chasse, la traque des félins pour prouver sa force. Tout cela se faisait à un niveau primaire, instinctif, mais si on eut prêté quelques intentions réfléchies à cette bête, il serait perçu comme un tueur de chats. Et il venait de trouver sa prochaine victime. Sa gueule écumait de bave, son nez frétillait et il retroussait déjà ses babines pour montrer une paire de crocs frontaux pointus comme des dagues.

Czarny Kot ne savait pas quoi faire, à vrai dire, il ne savait rien faire de base. Encore moins dans une situation stressante comme celle-ci. Il fit d’abord un premier pas, très lent, en arrière, puis un second. Le rat ne le quittait pas d’un pouce et s’approchait même du museau du félin, près à lui sauter dessus pour l’égorger purement et simplement. Il ne fut sauvé que par un coup de bâton puissant. Il était précis et bien porté mais c’était sans compter sur l’agilité du rat qui se mit à bondir dans tous les sens pour éviter le coup et ceux qui pouvaient potentiellement suivre. Très vite, il s’était repositionné pour faire face au chat, qui venait seulement de comprendre que sa déesse venait de le sauver encore une fois, et face à la jeune femme qui représentait un danger bien plus grand. Le Chat Noir était sauf, il voulait donc remercier sa maîtresse du moment en venant se frotter à ses pieds. Il avait vu d’autres vrais chats faire cela et ils obtenaient d’assez bon résultat, un peu de nourriture ou une caresse par exemple. C’était sans compter sur sa bêtise. Il se positionnait de telle manière qu’il pouvait déséquilibrer son acolyte de chasse si elle ne faisait pas attention. Abruti.

Voyant cela, le rat se mit à ourdir un plan des plus sournois. Il craignait ce bâton tenu de manière experte par cette grande chose appelée humaine, il lui fallait donc le mettre hors d’état de nuire pour dévorer le chat. Il se mit à gambader en zigzaguant vers ce félin ignare afin de l’effrayer. L’effet escompté se produisit et il se mit à paniquer et courir entre les jambes de sa pauvre déesse. Le rongeur essayait de toujours se positionner de manière à renvoyer son ennemi vers la zone sensible et gardait un œil attentif pour les coups venant d’en haut. Personne ne s’en était rendu compte jusqu’à présent mais un véritable gradin de rats avait pris place dans les recoins et trous dans les parois du souterrain. Les innombrables yeux brillants dans l’obscurité suintaient de malice et les couinements, de plus en plus frénétiques, semblaient se rythmer aux gestes de leur champion. Ils acclamaient, à leur manière, leur chef qui continuait toujours de tourmenter le félin par sa vile tactique.

Bien sûr par moment, l’un ou l’autre rongeur, rendu ivre par l’adrénaline dégagée par ce spectacle, se précipitait dans la mêlée pour essayer de mordre ce qu’il pouvait et emporter avec lui un trophée sanglant. Ces assauts, sournois et vicieux, prenaient la forme d’attaques plongeantes depuis le plafond, de sauts vertigineux depuis un renfoncement de mur ou encore d’en dessous lorsque les crocs venaient attraper ce qui se présentait au-dessus de la grille ou du tunnel creusé par le temps. Et plus les gouttelettes de sang coulaient, plus les autres rats devenaient fous et voulaient participer. Le duo de l’idiot et de la guerrière allait devoir trouver une parade à cela et vite sous risque de se voir submerger dans une véritable marée de fourrure et de dents pointues. Czarny Kot, qui commençait à ne plus craindre que le gros rat, et habitué qu’il devenait à l’éviter, sentit monter en lui une poussée de confiance et il attaquait en courant les quelques rats qu’il pouvait. Si cela pouvait éviter un trop grand surnombre des rongeurs, cela serait bienvenu. Plusieurs d’entre eux périrent des coups de griffes hasardeux, éventrés et tremblants. Leurs congénères venaient dévorer les corps encore remuants de vie. C’était un enfer là-dessous.
790 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 08 Mar 2016, 16:46

Le chat était sortit d'affaire. Pour le moment. Arthaya ne savait pas s'il existait une hiérarchie ou quelque chose s'en rapprochant chez les rats, mais quoiqu'il en soit, celui qui avait coincé le félin n'était assurément pas le premier rongeur venu. Elle aurait franchement aimé l'abattre du premier coup. Ca aurait évité bien des ennuis. Bon, pour le moment, aussi bien elle que le chat étaient sains et saufs. Ce n'était pas certain que cela durerait mais au moins, c'était un bon de départ. Mais tout cela n'était sans compter sur le quadrupède à poils noirs. L'Oréade s'attardait généralement peu sur les animaux mais elle avait toujours considéré les félins et les chats comme des bêtes intelligentes. Apparemment, cela n'était pas le cas pour tous. Parce que voilà que le chat se mettait à ronronner et à venir se frotter entre ses jambes, comme s'il voulait une caresse ou quelque chose du genre. En temps normal, pourquoi pas … Mais là ? Alors qu'il y avait des rats qui apparaissaient partout ? En plus, cet abruti s'emmêlait dans ses pattes, la gênait dans ses mouvements et surtout, risquait fortement de la faire tomber.

Le pire, c'était que le rongeur était loin d'être idiot lui aussi. Il avait remarqué que ce qui devait normalement être son pire prédateur avait au contraire, peur de lui. Et il ne se gênait absolument pas pour continuer à effrayer le félin. Ce qui n'arrangeait évidemment pas les affaires de la Nymphe des Montagnes. A chaque fois qu'elle tentait d'abattre un coup de bâton sur le rat, il fallait en même temps qu'elle fasse attention au chat pour ne pas lui marcher dessus ou lui taper dedans et perdre l'équilibre. Quelque chose lui disait que si elle tombait, elle était foutue. Elle ne se serait jamais imaginée que l'invasion était aussi forte. Quand elle avait vu l'annonce de demande pour dératiser un peu les sous-sols, elle s'était dis que cela serait assez facile, que ça ne devait pas être si grave que cela. Mal lui en prit d'avoir pensé une telle chose. Si elle avait su, elle serait certainement venu mieux armée. Mais maintenant c'était trop tard. Il fallait agir sinon, ils seraient très vite débordés. Et il était totalement hors de question de faire demi-tour.

Des rats commençaient à pleuvoir presque littéralement sur eux. Même si la jeune femme donnait des coups de bâton autour d'elle, le plus rapidement et précisément qu'elle le pouvait, des griffures et des morsures commençaient déjà à les recouvrir, elle et le chat. Cela ne faisait qu'accroître la folie des rongeurs et puis surtout, ça les affaiblissait eux. Ce n'était peut être pas grand chose, et pas mortel pour le moment – en espérant que les rats n'étaient pas porteur de maladie ou qu'ils ne leur transmettaient pas d'autres cochonneries en les attaquant ainsi – mais cela aussi efficacement leur moral et leur physique d'une attaque beaucoup plus directe. Et tous ses cris, ses couinements surexcités, ses museaux agités, ses yeux noirs et vicieux qui vous fixaient avec une seule envie. Le pire, c'était peut être quand certains de leurs congènaires trouvaient la mort, soit sous l'assaut du chat ou un coup de bâton et qu'ils se jetaient tous dessus pour finir de le réduire en pièce, lui arracher un bout de chair fraîche. Un vrai carnage. Et bientôt, ils sauteraient certainement tous sur eux, pas seulement par un ou deux.


Hors de question que je crève ici!

Et elle redoubla d'effort, n'hésitant as à pousser des cris de guerre pour s'encourager, aussi bien elle que le chat. Il était d'ailleurs agréable de noter que ce dernier passait lui aussi à l'attaque et ne se contentait pas de rester cacher derrière elle. Bon, évidemment, il y avait toujours ce gros rat qui posait problème. La jeune femme se demandait si le fait de mettre le chef KO arrêterait les autres bêtes ou au contraire, les rendrait encore plus folles. Malheureusement pour elle, l'Oréade ne fit pas attention pendant quelques secondes aux mouvements qu'elle faisait. Elle recula d'un pas … Son pied buta contre le chat. Elle battit des bras pour tenter de retrouver l'équilibre mais ce fut peine perdue. Elle s'affala de tout son long, le bâton roulant plus loin au sol … Le nez juste devant le gros rat.

Et m*rde !

775 mots
Post 4
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 22:15

Grâce à la motivation et l'envie de triompher que déployait sa déesse, le chat commençait lui aussi à s'enhardir. Les cadavres des rats pleuvaient à chaque coup de bâtons pour se faire dévorer presque instantanément par leurs congénères. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Ils avaient faim. Le gros rat, qui était sans doute leur alpha, mangeait toute la nourriture de qualité, c'était d'ailleurs pour cela qu'il avait gagné en taille et masse. Et plus il était grand, moins les autres rongeurs pouvaient lui prendre un peu de son festin, ce qui le nourrissait et le rendait encore plus imposant. Cette situation de cercle vicieux avait fini par faire évoluer le chef mais aussi rendu fou de faim le reste de la bande.

Ce qui devait arriver arriva. Elle trébuchait en se prenant les pieds dans la boule de poils en lâchant son arme qui roulait plus loin. Le chat se mit à avoir peur, surpris qu'il était par le choc, il s'imaginait déjà que le monstre lui était sauté dessus. Elle tombait nez à nez avec le titan des sous-sols qui regardait déjà d'un œil mauvais sa future victime. Ses deux orbes noires qui faisaient office d'yeux luisaient d'un éclat vicieux et morbide comme si son imagination lui faisait voir en avance ce qui allait se dérouler. Le gout du sang et de la chair envahissaient son esprit, l'odeur de la peur aussi. Tout cela était encore exhorté par cette clameur incessante composée des couinements de ses semblables et des cris des mourants se faisant dévorer vivants. La folie avait atteint son paroxysme. Il allait tuer. Mais c'était sans compter sur la maladresse du félin.

Ce dernier continuait de courir dans tous les sens, le poil hérissé et la trajectoire chaotique. Il bondissait sur les murs, il bousculait les rats, il sautait à deux reprises au dessus de sa maîtresse du jour, il était affolé. Il tombait par hasard juste en face du bâton qui finissait de chuter et rouler au sol en faisant un bruit sec. Czarny Kot était encore plus paniqué car même s'il n'était pas un véritable chat à proprement parler, il en avait certains comportements comme celui de se mette à fuir un concombre ou attaquer une tasse. Dans ce cas-ci, le bâton était une terreur. Il se mit à sprinter dans la direction opposée en le repoussant involontairement avec ses pattes arrières. Sa course vint le faire percuter de plein fouet le mur juste devant lui. Cette construction était assez vieille et cette percussion d'un chat à pleine vitesse était suffisant pour décrocher, à cause du tremblement, un morceau de pierre du plafond. Dans un mélange de chance et de burlesque, ce projectile improvisé fut guidé par la gravité pour atterrir en plein sur le crâne du gros rat. Ce dernier était bien trop occupé et frénétique à l'idée de manger pour éviter son destin.

Il avait le crâne ouvert, il ne bougeait plus et seule sa patte arrière gauche semblait agitée de spasmes. Un peu de sang avait éclaboussé le visage de l'Oréade qui venait de passer trop près d'une expérience déplaisante. Le reste des rats, toujours tiraillés par cet appétit nécrophage se jetèrent à l'unisson sur le corps de leur ancien meneur pour le dévorer. Le pelage noir du monstre était déchiré par les incisives de la nuée affamée qui se faufilait sous la peau. Celle-ci était agitée par les mouvements frénétiques causés par le festin interne et donnaient des allures grotesques au cadavre. La scène était immonde mais n'était rien comparé à la suivante.

En effet, le bâton avait été renvoyé si violemment par le chat qu'il percutait la base d'un mur avec tant de force qu'il se mit à vaciller dangereusement pendant une bonne seconde de suspense. Finalement, il tombait lentement vers le festin et les pierres réduisaient en une bouillie sanguinolente les participants du banquet improvisé. Des gerbes de sang jaillissaient entre les morceaux de mur accompagnées de pattes et autres parties de corps des rongeurs. C'était à en vomir mais efficace. Pendant tout ce temps, l'auteur involontaire de cette réaction en chaîne semblait s'être calmé. Il voyait le sang partout et s'imaginait que sa déesse avait réussi par les avoir. Il s'approchait d'elle en ronronnant.
741 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 27 Avr 2016, 12:29

Alors ça y était ? C'était la fin ? Si c'était ça, c'était vraiment merdique comme façon de mourir. Bouffer par des rats dans un souterrain. Au pire, c'était ça. Sentir des milliers de dents la manger alors qu'elle serait encore vivante. Au mieux, elle serait défigurée par cette grosse vermine juste en face d'elle. A bien y réfléchir, c'était limite si elle ne préférait pas mourir en fait. Parce que se retrouver à vie avec des stigmates sur le visage laissées par cette bestiole, c'était horrible rien que d'y penser. Et dire que tout ceci devait être à la base une promenade de santé. Juste dégommer quelques rats par ci par là, rien de bien folichon. Il n'avait jamais été question d'une horde de ses montres. Il devait y avoir erreur sur la marchandise. Les professeurs étaient au final complètement tarés d'envoyer des élèves faire ce travail ! Savaient-ils au moins que cela dépassait de loin tout ce qu'ils pouvaient imaginer ?

Du coin de l'oeil, l'Oréade vit le chat se mettre à courir comme un forcené, comme s'il avait la mort aux trousses, alors que c'était simplement son bâton qui roulait vers lui. En plus, le félin ne regardait même pas où il allait et elle eut mal pour lui quand elle l'entendit se prendre un mur de plein fouet. Aussi gaffeur et maladroit qu'il était, comment faisait-il pour être toujours vivant, celui là ? Elle n'eut pas réellement l'occasion de se poser beaucoup plus longtemps la question. L'impact du chat contre les briques fut assez fort pour déloger l'une d'elle de son emplacement … Et la faire tomber en plein sur la tête du gros rat qui n'avait toujours pas attaqué, certainement décidé à savourer sa victoire. Ce fut ce qui causa assurément sa perte. S'il s'était élancé plus tôt, il ne se serait pas trouvé sur la trajectoire de la pierre quand celle-ci chut. En un instant, à peine le temps de cligner des yeux, la jeune femme se retrouva aspergée de sang et de cervelle. Encore heureux pour elle qu'à se moment là, elle avait la bouche fermée. Rien que d'imaginer qu'elle ait pu avaler des trucs du genre, l'envie de vomir l'envahit. Le carnage des autres rats en train de se faire un festin de leur chef eut le mérite de couper toute envie de déglutition chez elle.

Mais les choses ne faisaient qu'à peine de commencer. Alors qu'elle entreprenait à peine de se redresser pour ne plus être nez à nez avec des rongeurs en train de mastiquer leur camarade, un tremblement se fit violemment sentir autour d'elle. Elle n'était pas encore debout que tout un pan de mur s'effondra soudain et réduit en miette la vermine qui faisait ripaille. Purée ! C'était un vrai carnage qui venait d'être fait là ! Le chat était en train de revenir vers elle, ronronnant, presque comme fier de ce qu'il venait d'accomplir. Arthaya se demandait quand même s'il se rendait compte de ce qu'il venait de faire. Après tout, jusqu'ici, on ne pouvait pas dire qu'il avait fait montre de beaucoup d'intelligence. Mais au moins, ils avaient réussi. Elle éclata soudain de rire, avant d'attraper le chat et de lui faire un calin.


Ah ah ah espèce d'idiot de chat ! Tu viens de nous sauver ! AH AH AH.

C'était plus fort qu'elle. En fait, c'était les nerfs qui lâchaient après ses quelques secondes où elle avait cru sa dernière heure arrivée. Puis de toute façon, à part elle et le félin, il n'y avait personne ici, donc elle ne risquait pas de se taper la honte. Par contre, elle imaginait déjà la tête du professeur quand elle lui annoncerait qu'une partie des murs du souterrain s'était effondré. Elle jeta un coup d'oeil derrière elle. Ouf. Les escaliers pour remonter étaient toujours accessible. Ils n'auraient pas de problème pour sortir de là. Un bruit lui fit froncer les sourcils. Il y avait quelque chose qui était en train de ramper par terre. Elle ne voyait pas encore bien quoi, avec la poussière résiduelle qui continuait de voltiger dans l'air, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des frissons dans le dos. N'avaient-ils donc pas eu tous les ennemis ? Remarquant un mouvement en train de serpenter entre les gravats, elle plissa les sourcils pour mieux discerner ce à quoi ils avaient à faire maintenant … Une liane?!

Mais c'est quoi ce bordel?

797 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Avr 2016, 07:24

A nouveau, sa déesse décidait de le gratifier de son immense bonté en l'élevant parmi les cieux et en lui parlant. Il ne comprenait rien bien évidemment mais il était le centre de son attention et ce fait seul lui donnait beaucoup de fierté et de joie. Après tout, elle avait éliminé tous les rongeurs, s'était rendue maîtresse du bois bruyant qui lui avait causé tant de frayeurs et, surtout, elle avait capturé avec aisance ce bouchon de liège insaisissable. Une déesse pour sûr. Il ne pouvait que se sentir honoré de sa bienveillance mais ce bonheur était parsemé de points sombres car il se rendait compte qu'il n'avait rien fait pour mériter tout ça. Le chat réfléchissait, façon de parler, à la situation et se rendait compte qu'il n'avait en rien été artisan ou participant à cette victoire écrasante, dans tous les sens du terme. Vite ! Il devait trouver quelque chose à faire ou mettre en avant pour rester dans les bonnes grâces de la divine rousse. La première chose qui lui vint à l'esprit était de ronronner. Il avait eu l'occasion d'observer de nombreux chats durant son errance et lorsque ces derniers faisaient ce bruit, on leur donnait de la nourriture ou des caresses. Il se disait que cela serait aussi valable dans sa situation et entamer ce doux ronronnement félin. Le résultat était désastreux car n'étant pas réellement un chat, il ne disposait pas de l'expérience nécessaire ou même une connaissance de son corps suffisante pour produire ce genre de sons. Au final, il émettait une sorte de grondement sourd entrecoupé par des bruits de raclements et autres crachotements. C'était horriblement pitoyable.

Il voyait que cela ne marchait pas, au contraire, l'effet inverse était en train de se produire car le sourire de la rousse était devenu une grimace d'aversion. Ô misère, elle avait découvert le pot aux roses. Il devait agir et vite. Il cessait totalement sa tentative de ronronnement en l'entendant utiliser un ton dur. Elle parlait bien sûr de la liane rampante mais il n'en savait rien. Czarny bondissait hors de ses bras et se dirigeait vers le massacre de rats car la seconde chose qu'il avait remarqué chez ses congénères était les offrandes qu'ils faisaient régulièrement. Un oiseau, une souris ou un rat, voilà ce qui plaisait aux dieux et plairait sûrement à sa déesse. En plein stress, ses deux neurones concentrés sur la mission en cours, il ne remarquait pas le moins du monde la liane qui se trouvait juste à côté de lui tandis qu'il fouillait dans la bouillie de chair et de sang après une carcasse en pas trop mauvais état. Cet intrus tentaculaire s'approchait dangereusement du chat imbécile sans attirer l'attention de ce dernier. Même quand la liana, plante se nourrissant de l’énergie vitale absorbée de ses proies, lui touchait la patte arrière gauche, il ne réagissait pas. Il trifouillait les tripes à la recherche d’un semblant de rat entier. Il se sentait faiblir, doucement, lentement, comme s’il sombrait dans un doux sommeil de manière graduelle mais il mettait ça sur le compte de la fatigue de sa quête morbide et du stress de contenter sa déesse. Quel con ce chat.
553 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Mai 2016, 11:31

Cet animal était un vrai mystère et pas forcément dans le bon sens du terme. Une chose que tous les félins ou presque étaient censés savoir faire presque dès leur naissance. Un ronronnement. Et là, le chat le massacrait dans toute sa splendeur. Enfin, la jeune femme présumait que c'était un ronronnement qu'il tentait de faire mais cela en était tellement loin qu'elle n'était sûre de rien. Entre ça et son comportement jusqu'ici, c'était à ce demander si le félidé était au courant de l'espèce à laquelle il appartenait. Il y avait peut être encore un peu d'espoir à avoir à son propos après tout, se dit-elle, quand elle le vit se défaire de son étreinte pour se mettre à farfouiller au milieu des restes de rats. Peut être qu'il possédait une once d'intelligence et qu'il avait compris ce que l'Oréade avait dit un peu plus tôt quand elle avait mentionné le fait de ramener quelques cadavres au professeur pour montrer qu'ils avaient bien fait le boulot tous les deux.

Mais était-ce vraiment le moment de s'attarder sur les possibles neurones qui existaient dans le cerveau du chat alors qu'il y avait une plante bizarre qui rampait dans leur direction ? La Nymphe ne pensait pas. Elle n'avait d'ailleurs jamais vu une chose pareil. D'abord des rats qui s'apparentaient à des monstres plus qu'autre chose et maintenant, une plante animée de vie qui attrapait la patte du chat. D'accord, ils étaient dans un monde peuplé de magie et d'éléments inconnus, mais quand même, il fallait pas exagérer ! Peut être que c'était dû à l'usage de sort ou de magie trop abusive dans le coin … Après tout, ils étaient dans une école où toutes les matières étaient enseignées … Les débordements et les accidents n'étaient pas rares. Et les conséquences que cela pouvait avoir n'avaient jamais vraiment été étudiés. Qui pouvait affirmer que les murs n'étaient pas le réceptacle de bien des résidus de pouvoir ? Dans ce cas là, il n'était pas exclus que les êtres qui y vivaient au plus prêt soient touché eux aussi et évoluent d'une façon plus qu'étrange.

Cependant, au lieu de philosopher sur tout cela, il fallait agir. Arthaya avait remarqué que depuis que la liane s'était rapproché du chat et qu'elle le touchait, ce dernier tanguait et semblait faiblir de seconde en seconde. Assurément, la verdure y était pour quelque chose. Et il était insensé de ne rien faire. Car même si le félin paraissait la plupart du temps débile, ce n'était pas une raison pour le laisser être aux prises avec une plante. Surtout qu'il ne semblait même pas s'en rendre compte. Attrapant un gros bloc de pierre, la Rousse se mit à frapper frénétiquement sur la tige pour tenter de la rompre et faire qu'elle lâche prise. Elle n'avait pas de couteau ou d'autres objets contondants sur elle mais se disait que si elle écrabouillait au lieu de couper, le résultat devrait logiquement être plus ou moins le même. Son obstination finit par lui donner raison et la liane se recroquevilla en laissant libre le chat. La jeune femme poussa un soupir de soulagement.


Hé bhé, je crois que tu l'as échappé belle, monsieur le chat ! La prochaine fois, essaye de faire attention hein. Même si tu n'as pas l'air très fute fute, ce serait idiot que tu meures.

Puis récupérant le sac en toile de jute qu'elle avait amené, elle entreprit de récoltait quelques carcasses. Elle y tenait à son idée d'offrir tous ses trophées au professeur. Par la même occasion, elle récupéra quelques morceaux de liana. Après tout, cela pouvait toujours servir.

Aller le chat ! Je crois que l'on a bien mérité un peu de repos!

667 mots

déclaration:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 10 Mai 2016, 06:15



Cette étrange liane ne se contentait plus de simplement effleurer le chat du bout de son appendice, elle s'était enroulée autour de sa patte arrière droite pour mieux drainer ce délicieux nectar qu'était l'énergie vitale. Le chat ne remarquait rien bien sûr. Son instinct de survie propre aux animaux était inexistant d'autant plus qu'il était totalement concentré dans sa recherche. Évidemment il sentait ses forces le quitter mais il n'y avait rien d'anormal à cela vu le combat qu'ils venaient de mener. A plusieurs reprises il manquait de flancher, les pattes chancelantes, et s'étaler parmi les cadavres broyés. Il y plongeait même la tête pendant une seconde, suffisamment longtemps pour que sa face entière fut recouverte de sang. Il était en train de partir et sa bêtise l'empêchait complètement de comprendre pourquoi. La seule menace qu'il percevait autour de lui était sa déesse qui semblait l'avoir congédié de ses bonnes grâces.

En effet, parce qu'il avait été trop lent pour lui ramener une offrande, elle était passé de la compassion à la haine. Elle avait saisi un caillou et se précipitait cers lui pour le réduire en charpies. Son courroux divin allait être terrible, Czarny se savait condamné mais dans un accès de courage incroyable, il commençait à sauter de droite et de gauche pour éviter les coups. Il ne savait pas qu'elle cherchait à le sauver et que ses mouvements ne faisaient que rendre cette tâche plus difficile. Pour lui, en cet instant précis et dans sa version tordue de la réalité, il était en train d'esquiver avec brio les assauts divins de son ancienne protectrice. Après plusieurs longues secondes de ce miracle, la rousse semblait abandonner car elle laissait tomber son caillou et s'exprimait dans sa langue étrange. Sans doute était-elle en train de lui lancer une malédiction car il avait résisté à son jugement. Reprenant peu à peu ses forces, car l'étreinte mortelle de la liana avait cessé, il se décidait qu'il valait mieux fuir avant une nouvelle attaque. Le félin courait à toute vitesse vers les escaliers et se prenait la première marche en pleine poire, laissant par la même occasion une empreinte de sa face à cause du sang dont il était couvert. Sonné pendant une seconde, il s'asseyait avant de repartir de plus belle sans se retourner. Il avait tout compris de travers, du début à la fin. Mais après tout, il n'était pas le faux chat le plus bête du monde pour rien.

~*#*~

Alors qu'il marchait tranquillement dans les couloirs de Basphel à la recherche d'inspiration, Andrzej laissait son esprit vagabonder. Il repensait aux progrès de son protégé, au succès de son premier cours magistral, au livre traitant du naturalisme qu'il avait commencé et bien d'autres choses. Depuis qu'il était ici, son esprit s'était fortement développé en étant en contact avec d'autres personnes éduquées. Il avait gagné en nuances dans ses propos et idées et parvenait désormais à aborder certains thèmes avec plus de recul. Il voyait l'ingéniosité et les inventions comme étant des menaces pour la faune et la flore. Un combat entre industrie et nature. Mais cette créativité, si bien dirigée, pouvait aider l'environnement. Il était perdu dans ce genre de pensées profondes quand quelque chose grattait sa botte.

Il baissait les yeux et voyait cet imbécile de chat noir qui le collait tout le temps. Il avait toute sa gueule couverte de sang, il titubait et sentait les égouts. Pas spécialement heureux de le voir, et encore moins dans cet état, sa voix était animée par un mélange de dégoût et de lassitude.

« Où tu t'es encore fourré toi ?»

Il vivait avec ce fardeau poilu depuis longtemps déjà, plus rien ne le surprenait. Pas même ce morceau de liana toujours enroulé sur sa patte droite. Andrzej se baissait pour la ramasser et se saisissait du chat pour aller le laver car contrairement à tous les autres chats du monde, il n'était pas capable de faire sa toilette seul. Quel boulet ce félin.
694 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Attention à vos queues, petits rats [PV Andrzej]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Jeu dangereux (Andrzej)
» [Q] - Faits comme des rats | Otobis
» Les épreuves de l'amitié (PV Andrzej)
» Un tueur en série (Andrzej)
» ❧ La mort des rats | Quête unique
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Basphel-