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 La beauté est une demi-faveur du ciel, mais l'intelligence est un don (Niveau III)

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Jeu 22 Oct 2015, 21:28

La beauté est une demi-faveur du ciel
mais l'intelligence est un don.


Kunsang attrapa sa veste, la mettant sur ses épaules avant d'en soigner les manchettes. Adgy, non loin de lui, fouillait dans des parchemins pour trouver celui qu'il cherchait « Tu sais à quoi je pense ? », « A des choses inutiles. », « Je me dis que d'un côté, monsieur L doit vraiment avoir les morts d'avoir perdu madame V. Parce que si tu réfléchis bien... » Son partenaire soupira, ne prêtant qu'une oreille distraite à sa théorie farfelue « S'il ne l'avait pas contrainte de rester, il aurait presque pu conclure un pacte avec elle. Un peu du style Tu me donnes un héritier sorcier, et je ferai en sorte de ne pas t'empoisonner. Quelque chose comme ça, qui sentirait le coup fourré mais qu'au final, personne n'aurait pu prévoir. Jusqu'à ce que monsieur L puisse prendre sa revanche, tapis dans l'ombre. Au lieu de défoncer la prison, et quasi la totalité de son peuple. Parce que, je ne veux pas dire, mais moi, je n'étais pas foncièrement contre madame V. », « Kunsang... », « Quoi ? Tu n'es pas d'accord ? » Adgy se redressa, le regardant en levant presque les yeux au ciel « Tu n'apprendras jamais à rester à ta place ? Si ton monsieur L apprend que monsieur K est en train de cracher sur son compte en disant que monsieur K aime bien madame V, tu vas clairement avoir des problèmes. Et ça m'ennuierait beaucoup de perdre le bon élément que tu es en train de redevenir. Tu te rappelles de nos projets ? Alors concentre toi dessus. » Le blond cligna des yeux « J'ai jamais dis que je voulais me faire madame V. En fait, tu ne m'as pas écouté. » Adgy soupira, baissant les épaules. Ce type était une cause perdu.

A

Les deux sorciers sortirent de la pièce, des parchemins sous un bras. Adgy, le visage découvert, expliquait une expérience, encore au stade de théorie, à son partenaire. Une rampe d'escalier en pierre plus tard, et un débat lancé, ils croisèrent un vieux sorcier qu'ils saluèrent poliment, avant de retourner à leur discussion. Une fois dans la pièce, Adgy dit doucement « C'est étrange, ça faisait très longtemps que je n'avais pas croisé Sérender. », « Ah ? », « Peu importe. Commençons. », « Tu le pensais mort durant la guerre ? », « Pas mort non... Mais plus à la retraite. Vu sa tenue, il allait encore enseigné à de jeunes recrues. Je pensais qu'il avait passé le flambeau. », « Ne provoque pas la chance, ça risquerait de te tomber dessus. », « Tu parles... Il ne peut pas me voir en peinture, ça m'étonnerait clairement qu'il me mette dans la confidence. Et puis gérer une dizaine de bleus, très peu pour moi. », « Moi ça me plairait bien. », « Plus ou moins que madame V ? », « Plus. Je pourrai les contrôler, eux. » Adgy fit un signe de tête, lui donnant raison par le silence.
Les deux sorciers bavardaient -surtout le blond- tout en travaillant. Pour Kunsang, la communication était le meilleur moyen d'obtenir tous les renseignements que l'ont voulait. Il se fondait dans une foule, ressemblant à un vieux comme un autre, et se prêtant à l'exercice de l'éloquence pour permettre aux autres de délier leur langue. Nul besoin de les hypnotiser ou de les maudire, son talent le faisait tout seul.
« C'est étrange, car personnellement, je ne lui ai jamais parlé, même lors de ma... Première vie. » Il réalisa alors qu'il était déjà âgé quand Kunsang entra chez les sorciers. S'arrêtant d'écrire, il se posa une question assez étrange « Et... Il continue d'enseigner, tu dis ? », « Oui, pourquoi ? » Restant silencieux, perdu dans ses pensées, il ne pipa mot à son partenaire, qui ne lui en tenu pas rigueur.

La fin d'après-midi arriva assez vite, sortant ainsi les Sorciers à leurs expériences « Sherilyne me manque. », « Essaye avec des gens consentants. Vraiment. », « Ouais... Mais c'est pas ça qui me manque véritablement... » Un novice s'arrêta devant les deux hommes, et se tourna vers Adgy « J'ai un message pour Kunsang. », « Oui, c'est moi. », « Sérender vous demande dans les salles de cour. Les établis à potions plus précisément. Il vous attend impatiemment. », « Moi ? Et tu es dans son cour ? », « Oui. Et de loin le meilleur élève. », « Bien sur, bien sur... En route. », « Je te vois plus tard. », « Tu... » Mais Adgy était déjà partit. Il ne supportait réellement pas, ce vieil hiboux.

Alors que le soir tombait doucement, affichant le crépuscule latent dans la grande salle où quelques élèves se regroupaient, Kunsang se présenta à la porte « Sérender, vous m'avez demandé ? » Les deux hommes se regardèrent, l'un plus nonchalamment que l'autre, en silence. Les murmures dans la classe étaient audibles, mais aucun des deux disciples du mal n'ouvrit la bouche. Au bout d'une bonne minute, le vieil homme se leva « Ah, vous êtes là. Bien... Non pas que vous soyez le meilleur, mais vous êtes quelque peu connu pour savoir l'art et la manière des poisons, du moins plus qu'un autre et moins que moi. Vous surveillerez ces jeunes novices à la confection de décoctions, le temps que j'aille chercher des oeuvres à la bibliothèque. », « Avec plaisir. » Le blond émit un sourire qui pouvait se vouloir sympathique, mais dont personne n'était dupe. Il y avait des expressions qu'il arborait volontairement, jouant ainsi de sarcasme visible. Si le vieil homme n'en tint pas compte, se levant pour partir, les élèves eux, le regardèrent avec méfiance. Ils se jetèrent des coups d'oeil suspicieux, laissant les chuchotis tomber dans le néant.
Lorsque Sérender ferma la porte, le sorcier avança vers le bureau, s'asseyant sur la chaise avant de mettre les coudes sur les accoudoirs et joindre ses mains « Alors, on ne me souhaite pas la bienvenue ? Je m'appelle Kunsang. Mais, je vous en prie, continuez donc à travailler. » Pendant qu'il avait regardé son supérieur, Sérender lui avait fait mentalement part de ses doutes quant à une élève dans la classe. Il ne savait pas bien qui c'était, ni pourquoi elle lui inspirait ce sentiment, mais il préférait en avertir son inférieur qui surveillerait les recherches de chacun.

Le Sorcier avait l'oeil aiguisé. Si d'aventure certains le prenaient clairement pour un guignol décalé, s'il était encore en vie, c'était surtout grâce à lui et à ses prouesses. Seulement, aux premiers abords, il ne montrait clairement pas cela, et ça lui allait. Il préférait lourdement qu'on le sous-estime.
Certains élèves se voulaient assez zélés. Ils parlaient plus fort, exposaient leurs théories et leur savoir, et se pensaient admirables. Kunsang ne releva pas son nez de son livre, laissant ses yeux observer, sans rien dire.
« Laissez moi tranquille Karl. », « Tss, tu ne sais même pas tenir une plume, et tu vas m'dire que tu sais faire deux potions. Mah ! », « Tire toi... » Un type s'acharnait sur une fille, cherchant à lui prendre la marchandise des mains. Regardant un peu de loin le grabuge, le blond n'intervint pas immédiatement. Il cherchait à savoir qui était cet élève qui mettait aussi mal à l'aise un de ses supérieur.
Les autres étudiants se tournèrent vers le duo, avant de jeter des coups d'oeil vers le professeur. Si d'habitude Sérender était plutôt sévère et rigoureux ici, ils s'étonnaient à voir un homme si laxiste surveiller la séance « Tu sais quoi ? Il se dit que tu planques des trucs dans ta chambre. Tu comptes faire quoi ? Un coup de maitre en tuant deux ou trois collègues ? », « C'est de la délation. Je n'ai pas à répondre à tes provocations. Dégages de là et laisse moi travailler ! » Elle était un peu petit, se faisant dominer par la taille, par son camarade de classe. Il n'avait pas forcément beaucoup de force, il était juste plus grand, se plaisant à l'acculer. Alors que l'attention était sur eux deux, Kunsang observait les autres. Révélation d'identité ? Peut être. En une fraction de seconde il fut à côté d'une fille lui attrapant le poignet pour le lui tordre « Alors alors, ce ne serait pas toi le serpent de la classe... ? » Elle lâcha une lame, similaire à un stylet. Dans la hâte, voulant se défendre, elle tendit la main pour attraper un de ses poisons « Ahah... Vraiment ? » Alors qu'elle voulu attraper la bouteille, quasiment bloquée et paralysée dans les bras Kunsang, il la fit exploser, l'emplissant de noirceur. Les élèves hurlèrent se protégèrent le visage, elle y comprit. Le sorcier la regarda, sonda ses yeux, son expression. Elle était jeune, plutôt farouche, ne pliant pas vraiment devant son regard, bien qu'elle était extrêmement nerveuse « Lâchez-moi ! » Elle commença à se débattre, quand la porte s'ouvrit « Je vois que les problèmes surviennent vite dès que tu es là Kunsang. He bien, que se passe-t-il ? » Le blond lâcha la fille, la voyant se reculer « Dites donc Serender, vous ne m'aviez pas dit qu'il y avait des petits révolutionnaires dans votre cours... » Se tournant vers l'étudiante il dit « Comment t'appelles tu ? », « Lys. » Il fit volte face, vers le supérieur « Vous avez vraiment besoin de Lys dans votre classe ? », « Pourquoi ? », « Il se pourrait que j'ai un bien meilleur enseignement pour elle. Et elle évitera... De perturber votre classe avec ses méthodes d'assassinats peu scrupuleuses. » Il s'avança alors vers le vieux sorcier « C'est de famille, chez certain, de vouloir tuer. Je suis là pour leur enseigner trois leçons, pas pour les éduquer. Occupes-t-en si tu le souhaite. », « Je n'irai pas avec vous ! », « Ohoh ! Mais ma grande... Ce n'était pas une question. »

A

« Oh génial... Une nouvelle recrue. Et donc que comptes-tu en faire ? La violer elle aussi ? », « Allons, allons. Elle était assez impressionnante pour son niveau. Elle avait comprit les mécanismes pour tuer vite et bien. Elle n'attire pas l'attention, elle se fond dans la foule... », « Pour... Pourquoi tu t'es, tout à coup, entiché d'une novice comme ça ? Tous les sorciers ont un comportement similaire, tu n'aurais pas pu en prendre une plus puissante ? », « Et comment je l'aurai formé ? Celle-ci, elle n'a aucune éducation, c'est une chatte sauvage. J'arrive, et je la marque au fer rouge, c'est aussi simple que ça. », « Tu veux simplement qu'elle soit à toi, quelle utilité ? », « Non, je veux qu'elle travaille pour moi. », « Et prendre une idiote dans un cour de botanique t'en a donné l'illumination ? », « Ecoute moi bien. Je me fous totalement de ce que tu penses en réalité. Cette môme ne sera pas à ton service, mais au mien. Tu étais le premier à chouiner quand je suis mort, et tout ce que tu as trouvé à faire, c'est de tuer mes disciples dans un suicide collectif. Qu'on soit clair entre nous, si je renclenche le processus, crois-moi, tu ne posera même pas les yeux sur eux. », « Ce que tu ne comprends pas, c'est que tu n'es personne. Tu te prends pour ce que tu étais avant, mais aujourd'hui, rien n'est acquis. Sérender t'a appelé car il t'a croisé dans la matinée, redescends sur terre. Les supérieurs ne te connaissent pas, et comme tu le dis si bien : personne n'a 'chouiner' ta mort, Kunsang. On en avait tous rien à ciré, moi le premier. » Adgy gardait un calme olympien. Il parlait avec les dents serrées, mais il n'en restait pas moins debout, à sa place, alors que Kunsang avait eut le temps de s'approcher avant de se reculer, étant bien plus expressif. S'il en avait eu la puissance, le blond se serait jeté sur lui pour exhaler sa colère noire. Son collègue était l'un des seuls à pouvoir le faire entrer dans une colère abominable, car il était le seul à aussi bien le connaitre, et connaitre ses points faibles.

Dans l'absolue, Kunsang cherchait à se reconstruire. Et sa salve de disciples n'était qu'une partie de cette reconstruction. La première fois, lorsqu'il monta en puissance, il fit à peu près pareil pour recruter : il trouva une brebis galeuse au certain potentiel, il la força à rejoindre ses rangs en la droguant un peu, avant de la jeter dans le cercle vicieux. Elle partait, il la droguait, elle revenait. C'était aussi simple que cela. Le Sorcier ne prenait que des gens sur lequel il avait une main mise absolue, écartant toute défaillance potentielle.
Et ici c'était le même schéma. L'étudiante était faible, elle avait de grosses lacunes, mais elle lui plaisait pour tout ce qu'elle renfermait. Il n'avait pas besoin de plus, vu qu'il se chargerait du reste. Rien n'était mieux que de peindre une toile vierge, après tout...
Lorsque la porte s'ouvrit, le reflet de la lune entra dans la pièce. Une jeune adulte, assez monotone, se présenta alors en disant « Vous m'avez appelé, Apôtre ? », « Tu as recommencé ? », « Je te l'ai dit : ce n'est que le début, Adgy. »

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