Depuis peu, les différents problèmes avaient enfin cessé. Les séismes, et les océans déchainés s’étaient enfin tuent. Les Masques d’or également arrêtèrent de tuer et leur taux de violence diminua petit à petit, jusqu’à être inoffensif. Sans grand étonnement, les gens se défoulèrent sur les moins dangereux, leur faisant payer ce qu’ils avaient fait. L’Elémental ne se sentant pas concerné par cette violence, préféra rester à l’écart des villes. La population pouvait souvent être cruelle. C’était l’effet de groupe. En tout cas, il se demandait ce que voulait dire « la montre du temps ». Les gens parlaient sans savoir, répandant des rumeurs sans queue ni tête. Raphaël ne les écoutait pas, faisant ses propres recherches, mais ne trouvant rien de concret. Il se disait que ça avait peut-être un lien avec les Maîtres du temps, il aurait voulu les interroger, mais il ne pouvait pas encore retourner dans la salle blanche. Enfin, même s’il avait pu y retourner, les Maîtres ne lui auraient sûrement rien dit. Il n’était qu’un apprenti, à peine au bas de la hiérarchie. S’il voulait en savoir plus sur tous ses mystères, il devait monter en puissance, et devenir un véritable Maître. Sa curiosité le perdrait sûrement un jour, mais s’il s’était engagé dans cette voie, c’était également pour autre chose. Il ne s’en souvenait pas. Il ne se souvenait pas qu’il ait répondu qu’il voulait sauver les gens, et sauver ce qu’il pouvait l’être. Sauver le monde ? Ce n’était pas réellement dans ses ambitions, et n’avait même pas l’arrogance d’y penser.

Dans tous les cas, l’Elémental faisait en sorte d’aider les gens, bien qu’il vende ses services. Il n’avait plus beaucoup d’argent, mais son tarif n’était pas très cher, abordable pour tous, et il le faisait exprès. Bon, il passait pour une bonne poire, mais il s’en fichait. Actuellement, Raphaël était sur un bateau transportant des passagers, les emmenant sur continent du matin calme, voulant retrouver leur famille. Il n’était pas un marin, bien qu’il ait appris en observant les autres. Désormais, il connaissait par cœur le jargon marin, tout comme le navire et la façon de s’occuper des différentes parties. Mais, ne voulant pas gêner le travail des habitués, il se cantonnait à son rôle. Rôle qui consiste à protéger le navire, en repoussant les attaques des monstres marins, bien moins nombreux, mais toujours présent. L’Elémental de l’eau était tout désigné pour cette tâche. Il pouvait aller se battre dans le milieu aqueux sans problème, et n’avait pas le souci d’avoir peur de se noyer. De plus, les marins comptaient également sur lui pour vaincre les Sirènes carnassières avec une broche d’or dans les cheveux. Mais les rumeurs couraient comme quoi elles n’attaquaient plus les bateaux. Et, depuis qu’ils étaient partis, environ deux semaines, Raphaël en avait aperçu une, mais elle était restée à l’écart, et ne s’était pas approchée d’eux. Pour ne pas faire peur aux autres, il n’avait pas cru bon de prévenir l’équipage. Il n’y avait pas de danger, alors pas besoin de créer la panique, surtout qu’ils étaient tous sur les nerfs. Heureusement qu’il ne s’inquiétait jamais vraiment, ainsi personne n’avait remarqué ce qu’il avait vu.

Raphaël discutait tranquillement avec les quatre autres guerriers engagés comme lui. Ils avaient de bonnes techniques, en particulier avec leurs épées, mais ils n’étaient pas très forts en magie, et l’un d’entre eux étaient un excellent archer, et se débrouillait en magie . En réalité, ils servaient surtout de soutien à l’Elémental, et protégeait le navire quand ce dernier n’avait pas eu le temps de vaincre le monstre avant qu’il n’atteigne le bateau. L’un d’entre eux, une masse de muscles jovial et plutôt sympathique, lui donna plusieurs claques amicales en riant. Raphaël fut projeter en avant, et faillit tomber par terre. « Dit donc toi ! T’es vraiment un sacré personnage. Quand je t’ai vu au début, je croyais que t’étais qu’un pauvre gamin paumé ». L’Elémental s’éloigna un peu, passant une main dans ses cheveux derrière sa tête, un sourire embarrassé sur le visage. « T’as raison, je suis vraiment un gamin paumé, rien de plus». Répondit-il. Il n’aimait pas spécialement les compliments, et avait également beaucoup de mal à y croire. Sûrement trop méfiant, il préférait ça, plutôt que de prendre la grosse tête, et faire partit de ces types arrogants qui lui tapait sur les nerfs. Ce n’était pas totalement une bonne chose pour lui, car il avait tendance à se sous-estimer à cause de ça, et à se rabaisser par rapport aux autres, montrant un manque de confiance en soi malgré le fait qu’il soit une grande gueule, et qu’il prenne des risques insensés sans même y réfléchir. Les autres hommes riérent devant sa réplique, puis se remirent à parler tranquillement. Raphaël soupira, puis regarda l’horizon. Pour ce voyage en bateau il avait du laissé Nathaniel sur le continent dévasté. Le dragon n’avait pas été d’accord, mais avait fini par accepter devant l’entêtement répété de l’Elémental, et le fait que le capitaine lui propose de payer ses services à l’aller et au retour. Il pouvait donc revoir rapidement le dragon. Enfin, s’ils arrivaient à destination.

847 mots poste I

Quelques heures passèrent, Raphaël était avec la vigie, dans le nid d’oiseau. Ils discutaient, tout en observant attentivement autour d’eux. Le ciel était clair, et aucune tempête ne semblait se préparer, de plus le vent les poussait dans la bonne direction, ce qui remotivait les troupes, qui prenaient confiance. Avec une bonne vitesse, ils avaient moins peur de se faire attaquer par les monstres marins. Celle logique troublait l’Elémental qui ne voyait pas en quoi la vitesse pouvait éviter ça. Il en avait parlé à plusieurs, mais ils lui avaient tous rit au nez, ne le comprenant pas. Ce n’était pourtant pas compliqué, ils étaient peut-être plus vite, mais les monstres l’étaient également. La seule chose que ça réduisait, c’était leur temps, et donc le nombre d’attaque, mais elles pouvaient toujours être toujours aussi fréquentes. Enfin, n’ayant pas réussi à expliquer sa façon de penser, Raphaël avait fini par laisser tomber, et était monté en haut. Appuyé sur le rebord, le menton posé dans le creux de sa main, il balayait la mer du regard. Cela faisait quelques jours qu’il n’y avait pas eu d’attaques, et tout ce qu’il faisait sur ce maudit bateau c’était des allers-retours, et quelques entrainements. De plus, il complétait, quand il y pensait, le journal qu’il tenait. Il n’oublierait pas tout comme ça. Il faisait également des portraits des gens qu’ils voyaient, et tenait de se souvenir en permanence de Nath. Ils allaient être séparé pendant plus d’un moi, et allait l’oublier, mais s’il se répétait son prénom, revoyait le dessin de son ami, et leur lien, il le rejoindrait. L’Elémental l’espérait en tout cas. En plus de ça, à force de se faire attaquer par des monstres, il tenait un autre journal, ou plutôt un bestiaire. Il s’était pris d’une passion pour admirer ces choses invraisemblables qui sortaient de l’eau et les attaquait. En faites, il avait toujours eu une passion pour les légendes, et les monstres marins en faisaient parti. Il voyageait d’ailleurs avec une autre, bien qu’il en ait prit l’habitude. Au final, il avait fini par tenir un journal pour marquer, détailler, et dessiner ce qu’il voyait, sa mémoire lui faisant retenir chaque détail, il pouvait aller se battre tranquillement, puis dessiner ensuite sans avoir peur d’oublier quelque chose.

Raphaël aperçut du mouvement dans l’eau. Il leva la tête, et plissa les yeux. Ayant une bonne vue, il vit une masse plus sombres, et un remous de l’eau. Il prévint la sentinelle qu’il allait voir ce que c’était. Le marin n’eut pas le temps de réagir, que Raphaël attrapa les filets et se mit à descendre. Il descendit agilement, courut jusqu’au rebord, et sauta à l’eau. L’élément l’accueilli à bras ouverts, ne lui procurant aucun choc à son arrivé, agissant plutôt comme un coussin. Il ouvrit les yeux, observant tout autour. Il était persuadé avoir vu quelque chose, et savait que la sentinelle allait prévenir le bateau. Les autres mercenaires devaient déjà se mettre en place, et surveiller l’eau. Mais, étrangement, l’Elémental ne réussit pas à voir la bête. Il se concentra, utilisant l’eau comme une partie intégrante de son corps. Il sentait le mouvement du bateau, et autre chose, derrière lui. Il se retourna rapidement, et vit le monstre. Enfin, l’aperçut. La bête était un long serpent d’eau, d’au moins dix mètres, mais était transparent. Ca ne semblait pas être un pouvoir, mais plutôt sa couleur naturel, se fondant entièrement dans son élément. Il était difficile de le voir, mais Raphaël réussissait à capter ses mouvements. Etant une cible trop petite, le monstre s’intéressa à peine à lui, et fonça vers le bateau qui avait prit un peu d’avance. Ce fut à ce moment que Raphaël lui envoya une puissante lame d’eau. Le serpent eu à peine le temps d’esquiver. Il se retourna en sifflant vers le petit être qui avait osé le défier. Ses yeux bleus colériques fixaient Raphaël, qui ne trembla pas. Il était à son avantage dans l’eau, sûrement plus que le monstre. Ce dernier ne faisait que vivre dedans, l’Elémental était composé d’eau. Malgré ça, il se méfiait de cette chose qui pouvait lui réserver quelques surprises. Sans réellement savoir pourquoi, il avait un mauvais pressentiment.

Le serpent lui fonça dessus, essayant de le mordre, mais il se projeta avec l’eau, passant au-dessus de la tête, et se plaça entre le navire et le monstre. Une nouvelle fois il l’attaque, étendant son long cou, et, cette fois-ci, referma ses puissantes mâchoires sur Raphaël. Elles se refermèrent en claquant, mais n’eurent aucun effet. L’Elémental avait fusionné avec l’eau, il était également invisible aux yeux du monstre désormais. Décidé à le faire trépasser, Raphaël s’enroula autour de la gorge, et de la mâchoire, empêchant le monstre de respirer. Ce dernier se débattit, secouant la tête en tous sens, ne comprenant pas ce qui se passait. Mais l’Elémental tint bon la prise, et commença à croire qu’il avait gagné. Heureux, il accentua la pression, se demandant si les os du monstre pourraient résister à une telle pression. Puis il pensa que s’il était capable d’aller dans les profondeurs marines, une si petite pression ne pourrait pas lui casser grand-chose. Tout en se posant ses questions, il tourna sa tête aquatique vers le navire. Ce dernier était un peu plus loin, mais pas autant qu’il le pensait. Ils avaient sûrement du ramené les voiles, pour l’attendre, persuadé qu’il pourrait se débarrasser du monstre. Il fallait dire qu’il était en bonne voie de le faire.

919 mots postes II

Raphaël sentit le monstre se rebeller légèrement. Il tourna à nouveau son attention vers lui, mais trop tard. Le monstre concentra son énergie, et envoya une décharge électrique. L’éclair, pas assez fort pour tuer l’Elémental, traversa le corps aqueux de Raphaël, et se propagea tout autour d’eux, se perdant dans l’immensité de l’océan. A cause du choc électrique, l’Elémental reprit son apparence normale, et fut tétanisé, ses muscles contractés à tel point que ça lui faisait mal. Profitant de cet instant, le serpent le frappa avec sa queue, et fit sortit le jeune homme de l’eau, l’assommant presque. Incapable de bouger, il retomba dans l’eau, près du bateau, la tête sous l’eau, le dos tourné vers le ciel. A ce moment, le serpent fonça sur lui, prêt à le mordre, et, dans son état, il ne pourrait pas fusionner avec l’eau. Raphaël essaya de bouger, mais était encore incapable de le faire. Il sentit la tension habituelle de mourir envahir son corps. Cette impression d’être sur un fil, et d’être sur le point de tomber. Il n’avait pas peur, et, au contraire, aimait cette sensation. Beaucoup le prendrait pour un fou, ce qu’il était sûrement d’ailleurs. Mais d’autres le comprendraient sûrement.

Alors qu’il s’imaginait déjà le monstre refermer ses crocs sur lui, et la douleur engendré par cet acte, il se sentit soulever, et sortit de l’eau. La mâchoire claqua à quelques centimètres de ses doigts, et il put sentir l’haleine acre du serpent. Raphaël se rappela alors que l’archer avait un pouvoir de télékinésie. Il n’était pas très puissant, et devait donc avoir besoin de toute sa concentration pour pouvoir le soulever. Il fut retourné en l’air, et déposer sur le pont. Le contact du bois sur dos le fit enfin quitter cet état du bord du gouffre, et il revint parfaitement à lui. Il était encore dans l’incapacité de bouger, bien qu’il arrive à bouger légèrement ses doigts. Avec un peu de chance, il serait rapidement remit. Le problème, c’est que le monstre n’allait pas attendre tranquillement qu’il soit de nouveau sur pied pour attaquer le navire. Il voyait les autres parler, et entendait ce qu’il disait, mais son cerveau avait encore du mal à fonctionner correctement. Se concentrant, l’Elémental utilisa l’eau qu’il avait sur lui pour commencer à se guérir. Rapidement, il fut capable de bouger, bien qu’encore engourdi. Il s’assit lentement, et tourna la tête. Seul l’un des soldats, un brun d’une trentaine d’année avec une épée, était resté avec lui. Les autres, avec les marins, canardaient le monstre de boulet de canon, de flèches, ainsi que de quelques attaques magiques. Plus rapide qu’il n’y semblait, le serpent arrivait quasiment à tout esquiver, et les attaques qu’il encaissait, le mettait plus en colère qu’autre chose.

Raphaël bondit sur ses pieds, et manqua de s’étaler de tout son long. L’épéiste l’attrapa par l’épaule juste à temps, et le soutint. « Doucement ». Lui conseilla-t-il, puis il lui posa une question. « Qu’est-ce qui sait passer au juste ? ». L’Elémental secoua la tête, remettant toutes ses idées en place. « Le serpent peut créer de l’électricité, il m’a envoyé une décharge ». L’homme fit la grimace en essayant d’imaginer l’action. Puis il voulut parler, mais Raphaël était déjà partit. Il s’approcha de la rambarde, et essaya de trouver un moyen d’arrêter le monstre, sans plus endommagé le bateau. Pour le moment les hommes arrivaient à le repousser, mais pour combien de temps ? De plus, ils devaient agir vite, car, le bateau avait déjà été endommagé plusieurs fois à leur départ, les littoraux étant encore infesté de monstres, mais ils y avaient survécu. Depuis, il n’y avait eu qu’une autre attaque, et ils étaient encore proche du littoral. La présence du serpent signifiait qu’ils se rapprochaient de la cote, et donc que d’autres monstres pourraient rapidement apparaître. A ce moment, le serpent frappa la coque du bateau, qui se mit à tanguer. Les civils, dans la calle, crièrent de peur et de surprise, quelques pleurs se firent entendre. Bon, au moins ils restaient assez calme, c’était déjà ça, mais pour combien de temps encore ?

Raphaël aperçut le capitaine, et courut vers lui, d’un pas mal assuré à cause des secousses. Il finit par arriver à son objectif, et expliqua tout de suite son idée. « Continuer de tirer, ça détourne son attention ! En attendant je vais me téléporter au-dessus de lui, et le tuer, mais n’arrêtez pas de tirer !». Cria-t-il pour couvrir le bruit. « Mais on va te toucher ! » « T’inquiète ! J’m’en sortirai ! ». Sans lui laisser le temps de répondre, l’Elémental courut vers le pont, monta les marches, et s’arrêta à l’autre bout d’u bateau. Il essaya de ne pas se faire voir par le monstre, et attendit le bon moment. Le serpent s’éloigna un peu, tourna quelques secondes autour du navire, empêchant les canonniers de viser. Son pouvoir d’envoyer des décharges ne lui servait pas à grand-chose contre un bateau, par contre, il désavantageait énormément Raphaël, qui ne pouvait plus se battre sur son terrain de prédilection, sans se prendre un coup, et mourir à coup sûr broyé par les mâchoires. Et il ne pouvait pas se défendre contre ce genre d’attaques, malgré ses pouvoirs. Heureusement, il avait d’autres capacités, et se servait de son cerveau. Il pouvait encore contrôler l’eau, tant qu’il n’entrait pas en contact avec elle. Et, se téléporter au-dessus du monstre créerait forcément un effet de surprise. Enfin, il l’espérait. De plus, il devait se dépêcher, car, il avait beau être bien meilleur que la plupart des gens en magie, il n’avait pas une ressource illimité, et il devait conserver des forces pour le combat qui allait suivre en se rapprochant du littoral. Mais les restes d’armées, et volontaire comme lui, devaient avoir commencés à faire le ménage, ils en auraient donc moins sur les bras que la première fois. Dans tous les cas, il valait mieux se dépêcher. Plus vite ils en auraient terminé, moins ils auraient de chance d’échouer.

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Le monstre finit par repasser à l’attaque. Il plongea sous l’eau, et frappa le dessous de la coque. Le navire tangua, mais tint bon. Comprenant que c’était une bonne solution, il recommença plusieurs fois, ce qui commença sérieusement à devenir inquiétant. Surtout si la quille était endommagée. Point principal du navire, si elle cassait, le bateau se briserait sans que personne ne puisse rien faire. Mettant de côté son plan, l’Elémental se concentra et se téléporta à quelques mètres du monstre. Ce dernier, trop concentré ne l’aperçut pas. Profitant de cette inattention, Raphaël se concentra, et créa plusieurs longs morceaux de métal pointu, qu’il projeta en contrôlant l’eau. Envoyé avec force, ils s’enfoncèrent profondément dans le cou de l’animal. Ce dernier hurla de douleur. Il se retourna, ayant encore assez d’énergie. Ayant prévu le coup, Raphaël avait conservé deux morceaux d’acier, et les lui envoya directement dans les yeux, le rendant aveugle. Fou de douleur, la bête créa une décharge, mais Raphaël s’était déjà téléporté hors de l’eau. Il réapparut sur le bateau. Ne prenant pas la peine de saluer les autres, il se précipita vers le bord du bateau, et observa l’eau. Le serpent sortit de l’eau en hurlant de douleur. Au même moment, les canonniers tirèrent deux salves, qu’il ne put esquiver. Les boulets lui arrachèrent une partie de la gorge, le blessant gravement. Son long cou sinueux tomba dans un grande gerbe, et il agonisa quelques secondes, se vidant de son sang. L’Elémental continua d’observer l’action, malgré la mort de la bête. Elle était assez impressionnante tout de même, avec un instinct de combat très poussé pour ne pas s’être enfui à force de se faire blesser.

Heureux que ce soit enfin terminé, les marins se félicitèrent, mais furent vite rappeler à l’ordre par le capitaine. Ils déployèrent à nouveau les voiles, et continuèrent leur route. Raphaël se retourna, et s’assit, le dos contre le bois. Il reprit son souffle, prenant un peu de repos. Bientôt ils seraient en vue des côtes, et bientôt il devrait se battre à nouveau. Raphaël se releva, et s’éloigna du bruit. Il récupéra ses affaires, et trouva un coin plus isolé. Il sortit alors son carnet, et se mit à écrire les observations qu’il avait fait sur le monstre. Il aurait voulu l’examiner un peu plus, mais n’en avait pas eu le temps. Il n’aurait sûrement pas la chance de recroiser un jour un monstre pareil, à moins qu’il tente de plonger et de s’enfoncer assez loin dans les profondeurs. Pouvant respirer sous l’eau, ce n’était pas un problème. Sa curiosité finirait sûrement par le perdre, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. De toute façon, vivre dans un unique endroit sans rien découvrir l’ennuierait trop. Et puis, il y avait trop de choses à voir pour passer son temps à aller travailler et faire sa petite vie de famille. Tout en se faisant ce genre de réflexion, il referma son carnet, et le rangea. Son regard tomba sur sa chevalière, et il l’observa. Il venait tout juste de commencer son apprentissage, et voulait absolument en savoir plus, mais pour ça, il devrait devenir bien plus fort, et découvrir une solution pour sa mémoire. S’était les conditions qu’il s’était imposé, et, bien qu’il ne voit pas encore qu’elle pouvait être la réponse pour la seconde, il finirait par trouver, à force de chercher. Après tout, dans ce monde, tout était possible. D’ailleurs, il trouvait ça étonnant que la plupart des gens ne croient pas aux légendes, et aux phénomènes improbables. Bien sûr, il y avait toujours une part de mensonge, et il fallait faire la part des choses.

La vigie cria que la terre était en vue. Bondissant sur ses pieds, l’Elémental mit ses affaires en sécurité, et se précipita à la poupe. Il observa l’eau, et attendit. Il vit quelques masses noires sous l’eau, et se prépara au choc. Leur embarcation commença à bouger, puis deux monstres sortirent de l’eau. Ils étaient moins impressionnants que le serpent, mais Raphaël restait sur ses gardes. L’un des deux ressemblaient à un poulpe géant, et l’autre à une grosse vache, mais avec des nageoires à la place des pattes. Beaucoup plus lent que le serpent, plusieurs harpon furent chargés, et envoyé sur la vache. Elle réussit à en esquiver plusieurs, mais d’autres la transpercèrent. Pendant ce temps, les mercenaires s’occupaient du poulpe. Deux des soldats, capables de voler, s’élevèrent dans les aires, et coupèrent plusieurs tentacules. L’archer lui tira des flèches en continue, finissant son carquois rapidement. Le quatrième créa des boules de feu, et les envoya sur le monstre. Raphaël se concentra, et souleva plusieurs jet d’eau, et les projeta rapidement sur le monstre, le transperçant de part et d’autre. A force de s’acharner à plusieurs dessus, ils réussirent à le tuer, tout comme la vache des mers. Au même moment, le bateau continuait sa route, se frayant un chemin entre les attaques. Ils reçurent de l’aide des surveillants des côtes, et purent enfin passer, et accoster à ce qui restait du port. Heureux, et soulagés, les passages descendirent du bateau en criant de joie, se précipitant sur la terre ferme, tous incontrôlable. Raphaël resta sur le bateau, attendant que la folie soi passé. Une fois fait, il put enfin atteindre le capitaine. « On repart dans combien de temps ? » « T’es aussi pressé ?. L’Elémental hocha la tête, attendant une réponse claire. « Dans une semaine, au minimum, le temps de réparer le navire, et de refaire le plein de nourriture, et de passager ». Déçu devant un temps aussi long, Raphaël réussit pourtant à la cacher, et remercia le capitaine. Il allait oublier Nathaniel, mais il le reverrait dans trois semaines. Avec son carnet, il se souviendrait de la promesse qu’il avait fait au dragon de revenir, et s’y tiendrait.

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