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 Une petite visite [PV Eilam// Mission de niveau III]

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Jeu 13 Aoû 2015, 11:25

Pour la seconde fois dans sa courte existence, le jeune magicien avait reçu une lettre des siens. Ceci l'avait étonné, étant donné qu'il se considérait toujours comme un meurtrier, un criminel... Peut-être qu'il devrait en parler à des magiciens puissants qui décideraient de son sort, un jour...
Quoiqu'il en soit, cette lettre ne concernait rien de tout cela. Il était formellement demandé à Eilam de se rendre le plus tôt possible dans les terres d'émeraude, après avoir pris livraison d'un excédent de grain qu'il devait vendre à des fermiers résidents dans les terres d'émeraude.
Almagor était surprise par le fait qu'on lui confie cette mission à lui, pas qu'il s'agît d'une mission dangereuse, mais il fallait tout de même faire assez confiance à des individus pour leur confier des marchandises et s'attendre à ce qu'ils rapportent la monnaie. Et le jeune homme était toujours persuadé que les siens ignoraient son existence.
Mais il faudrait se montrer digne de cette confiance, et mener à bien cette mission qui était sans doute le début de quelque chose dont Almagor ignorait tout. Peut-être que s'il y arrivait, il pourrait exister...

Extrêmement curieux de l'avenir et impatient e voir comment se déroulerait la suite de cette mission, Eilam se rendit à nouveau au Lac de la Transparence. Là, des commerçants qu'il ne connaissait pas, au sourire accueillant et confiant, lui confièrent un coursier à la robe alezane, chargé de lourds sac de grain. Là était la première mauvaise surprise: une seule monture avait été prévue. Ludmila ne pouvait donc pas accompagner Almagor dans cette mission.
La Tiregan s'assombrit, déçue. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait, seule, parmi ces gens qu'elle ne connaissait pas, elle craignait que tous ces inconnus ne se montrassent méchants avec elle.
La jeune fille s'assit sur le bord de la route et regarda droit dans les yeux son ami, qui avait déjà passé un pieds à l'étrier:

Je t'attends ici. Reviens vite et en un seul morceau.

Eilam promit donc de revenir le plus tôt possible, sain et sauf. Et, de toutes façons, il n'aimait pas laisser seule la Tiregan, celle-ci avait la triste capacité de s'attirer des ennuis. Mais le jeune home ne pouvait pas faire autrement.
Almagor se mit donc en route. Son moyen de locomotion l'avait grandement étonné: pendant les longues années passées dans les terres arides, il n'avait jamais vu la silhouette d'un cheval. Et si il avait pris des cours d'équitation dans son enfance, son amnésie l'empêchait de s'en souvenir.
Cependant ces cours, qui avaient bien eu lieu, avaient laissé des réflexes au jeune homme qui, assez vite, s'habitua à cette nouvelle manière de voyager.

Le jeune magicien avançait bien plus vite que ce qu'il pensait. Une fois ou deux des bandits, prenant Eilam pour un enfant inexpérimenté et sans défense, tentèrent de lui arracher de force les provisions que celui-ci transportait. Almagor dégainait aussitôt son katana et laissait à ses agresseurs quelques balafres qui les dissuadaient, puis le magicien filait à bride abattue vers la prochaine étape. Ces gens manquaient certes de savoir vivre, mais ce n'était pas une raison suffisante pour les occire.
La rapide avancée d'Eilam ne tenait pas seulement du fait qu'il voyageait à cheval et non à pieds. Les Terres d'Emeraudes se situaient bien plus près du Lac de la Transparence que ce que le magicien avait imaginé. Assez vite, il aperçu les hauts arbres d'une sombre forêt. Almagor ralentit le pas de son cheval, par prudence, avant de s'engager dans cette forêt.
Peu après que l'orée de cette forêt fut dépassée, Shumeï fit entendre sa voix:

Je n'aime pas ce lieu. Certes, je peux ressentir l'abondance des Terres d'Emeraudes de l'autre côté des arbres, mais... Il est clait qu'il s'agit d'une défense contre les intrus.

Comme sa cadette, Eilam ressentait le mystère assez peu accueillant que recelaient les arbres trapus et sombres, les ronces qui fourmillaient où que l'on pouvait porter le regard, les lianes qui se balançaient mollement au vent, menaçante. Cette forêt ne semblait pas inhabitée, et toute personne sensée ne devrait pas souhaiter en rencontrer les habitants.
Cependant le jeune homme répondit, confiant:

Moi aussi je ressens ce qui te fait peur. Cependant, je garde confiance. Si ces bois ne chassent, ou détruisent, que les intrus, alors il sauront qui nous sommes. J'ose espérer qu'ils nous laisseront passer.

L'enfant défunte acquiesça, dubitative. Alors ils entrèrent dans cette forêt sombre et menaçante.
Certes, come il était facile à deviner, d'épais buissons de ronces et des lianes épaisses nouées entres les arbres au branches couvertes d'aiguilles coupantes fermaient la route au cheval, qui renâclait pour avancer. Toutefois, à son approche, les obstacles naturels s'écartaient, laissant passer Eilam. Dans un accès de prévention, les ronces s'écartaient même des sacs contenant le grain à vendre, craignant sans doute de déchirer la toile beige et de laisser se répandre au sol les grains.
Un sourire flottait sur le visage du magicien: pour l'instant tout se passait comme prévu. Même les ombres patibulaires de créatures hautes comme les arbres, semblables à des golems hétéroclites, s'écartaient sur le passage des voyageurs, se contentant de laisser planer au loin leur menace.

La traversée de la forêt protectrice qui délimitait les Terres d'Emeraudes prit une journée entière, peut-être sans doute car le jeune homme n'en connaissait pas la topographie et s'y dirigeait plus ou moins au hasard, observant le ciel lorsque la canopée déchiquetée le permettait.
Alors qu'une aube splendide teintait le ciel de couleurs chaleureuses, Almagor vit s'étendre devant lui, à perte de vue, des tapis d'une herbe aussi verte que la gemme dont le lieu portait le nom, ponctuée ça et là par une tache pastel de fleurs dont la corolle ouverte respirait paisiblement l'air doux et pur. Au loin, le magicien apercevait de hautes montagnes au cimes recouvertes d'une neige pur, dont le rôle était sans doute similaire à celui de la forêt: protéger cet éden contre toute intrusion. Le magicien distinguait aussi des étendues d'une eau limpide, qui ne pouvaient cependant pas rivaliser de beauté avec le Lac de la Transparence, et des forêts qui, cette fois-ci, ne semblaient nullement maléfiques, ais accueillantes.

En revanche, Eilam connaissait l'emplacement de la ferme qu'il devait rejoindre: au pieds de l'une des montagnes, derrière une forêt sise non loin d'un lac en forme de croissant de lune.
Fort de ces renseignements, le magicien arriva assez rapidement face à une ferme assez petite, au terrain délimité par une barrière de bois peinte dans un bleu qui s'harmonisait avec les couleurs environnantes.
Face au portail de bois sculpté de gracieuses volutes se tenait un être âgé d'une trentaine d'années, au visage rond et accueillant surmonté d'une épaisse toison rousse. Il était vêtu d'une chemise à carreaux, au manches retroussées qui laissait voir des bras épais recouvert d'une fourrure entre le brun et le roux, terminés par deux pattes dotées de quatre doigts griffus. Le fermier portait un pantalon de toile bleue et des sabots de bois.
Il s'agissait d'une famille de béluas ours. Dès que Eilam s'avança près du portail, trois petites filles identiques, des triplées sans doutes, accoururent. Leurs tresses rousses volaient. Cependant le magicien remarqua que l'une d'elle courait bien ns lentement que ses sœurs.
Peu après les trois enfants, une jeune femme bélua arriva elle aussi, portant encore un tablier de cuisine.

Lorsque la petite famille fut au complet, le père tendit une patte qu'Almagor serra, et prit la parole:

Je vous remercie, vous avez fait tout ce chemin pour venir nous aider. Certes, ces prairies magnifiques nous permettent d'élever de nombreux animaux, mais cette année nous avons eu quelques soucis et notre récolte de grains fut assez piètre. Encore une fois, je vous remercie, et tous les magiciens avec vous, pour avoir accepté de nous vendre vos excédent de récoltes. Je vous propose que nous fassions l'échange tout de suite. Après, je vous propose de passer la journée avec nous. Vous avez sans doute fait un voyage long et exténuant, nous tenons aussi à vous remercier de la peine que vous avez prise en vous accueillant chez nous pour cette journée. L'argent qui ira à ceux qui vous envoient sert de rétribution au grain, et l'hospitalité est un signe de gratitude face à la peine que vous-même avez prise.

Le visage honnête du bélua souriait. Sans une hésitation, Eilam accepta cette invitation, avec joie. Il aimait faire connaissance avec de nouvelles personnes, car selon lui chaque être vivant était unique et merveilleux, chacun pouvait lui apporter quelque chose à apprendre.
Le jeune homme prit les cinq sacs qu'il transportait, ais aussitôt son hôte les lui ôta des mains.

Laissez-les moi. J'ai bien plus l'habitude de vous que de porter...

Il laissa sa phrase en suspens. Il était vrai que le bélua était bien plus robuste qu'Alamgor. Ce dernier remercia à nouveau son hôte, et tous deux se dirigèrent vers une grange de bois claire, située derrière le corps de ferme, un bâtiment de pierres ocres qui s'élevait sur trois étages, et au toit d'ardoise clair. Des rideaux verts voilaient les fenêtres qui ponctuaient la façade.
Là, le bélua déposa les sacs de grain. Il tendit au magicien l'argent qu'il lui devait, et ce dernier rangea aussitôt la monnaie, plus par peur de l'oublier ou de la perdre par peur du vol.
Puis le bélua proposa à son invité de fumer un peu avant le petit déjeuner. Eilam accepta et tous deux bavardèrent ensemble une quinzaine de minutes.
Le père semblait avoir besoin de se confier à quelqu'un. Il apprit ainsi au magicien que lui et sa femme avaient quitté leur famille pour venir se réfugier ici suite à une histoire plus ou moins tragique, mettant en jeu des branches de la même famille qui se détestaient avec cruauté. Sur ces Terres d'Emeraudes, la petite famille espérait pouvoir trouver la paix.
Cependant, l'une de leur enfant avait voulu jouer avec l'un des chiens qu'ils avaient nouvellement achetés, et la petite avait été mordue. Certes, la blessure s'était cicatrisée, mais il semblait que l'animal était enragé, car l'enfant souffrait toujours d'un mal que ses parents ne savaient pas guérir.
Le magicien hocha la tête et demanda à voir immédiatement l'enfant. En effet, celle-ci était par trop pâle, respirait avec peine et n'avait jamais faim. Le jeune homme réfléchit un instant, puis rassura le reste de la famille. Il saurait la soigner, grâce à la magie blanche.

Eilam étendit ses mains au-dessus de la tête de l'enfant et ferma les yeux. Il sentait le mal qui la rongeait et, peu à peu, il tentait de le drainer et de l'anéantir. N'ayant pas accompli souvent ce miracle, Almagor mit une bonne heure à soigner la petite fille. Mais, au petit déjeuner, tout cela n'était plus qu'un mauvais souvenir.
Le jeune homme passa une journée merveilleuse en compagnie de la famille bélua mais, le lendemain matin, il dut partir. Les adieux, comme tout le reste, furent joyeux et chaleureux.
Au retour, Eilam eut à affronter les mêmes soucis, à savoir la forêt et les brigands. Toutefois, rapidement, il remit l'argent qu'il avait récolté à ceux qui l'avaient mandaté, et il retrouva Ludmila, qui boudait toujours sur le bord de sa route.
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