« Ca te va bien Ophélia. Je trouve que ça... T'embelli. », « Hm hm... », « Oh... Une nouvelle stratégie ? Tu ne réagis plus quand je te parle ? », « A quoi cela servirait sérieusement ? A me faire à nouveau marcher dessus ? Très peu pour moi. Appelle moi comme bon te semble, je sais qui je suis. », « Oooh... Eh bien, eh bien... On tente une rébellion ? » Elle haussa les épaules, continuant de lire paisiblement son livre.
Le couple eut la bienveillance d'aider une petite dame, maitresse de caravane, à arriver à bon port aux îles suspendues -du moins, jusqu'à la navette-. Ils firent le trajet avec elle, et s'intéressèrent aux échanges entre Avalon et ses terres conquises. Haytham s'étonna que personne ne les aies jamais trouvé à travers la forêt aux mille clochettes. Pourtant, ils habitaient une petite bicoque assez visible, et avaient le chic pour faire du bruit, mais aucune visite ne leur avait été faite. Il fallait dire aussi que la forêt montrait à ses visiteurs, un peu ce qu'elle voulait. Certains y restaient enfermés pendant des jours entiers...
Les Déchus, suite à cela, bifurquèrent et s'envolèrent pour se rendre sur un autre continent : le Dévasté. L'on disait de ces terres qu'elles étaient arrachées, défoncées, complètement tordues, comme si un titan les avait serré de ses puissantes mains. Outre le climat désastreux qui régnait en permanence sur ces terres, et dans le ciel, ils firent halte autre part que sur les côtes. Leurs ailes les portèrent plutôt vers des forêts, et notamment le marécage.

La fatigue les saisi. Après ces heures et peut être même ces jours de voyage, sans poser pieds à terre, ils furent se reposer de toute urgence, et manger. C'était sans compter le grand domaine abandonné qui les attendait. La ruine omniprésente d'un mausolée et d'un manoir. Plutôt curieux de la bâtisse, ils entrèrent et se trouvèrent une chambre à peu près en état, pour fermer l'oeil quelques heures. Sa soeur était beaucoup plus fatiguée que lui, mais l'homme n'en menait malgré tout par large. La blessure qu'il avait reçu, des dizaines de jours plus tôt, peinait à se refermer, comme si le temps désirait qu'elle resta ouverte à jamais. La blonde s'inquiétait à chaque fois qu'elle refaisait son bandage, mais il ne s'inquiétait pas, il ne s'inquiétait de rien... Comme d'habitude, il préférait penser au futur, à ce qu'il aimerait acquérir, à ce qu'il allait acquérir, mais pas à ce qu'il avait acquis. Le présent ne l'intéressait pas, il vivait plutôt dans l'avenir proche.

Finalement, les frangins se trouvèrent plutôt à l'aise dans la bâtisse abandonnée et ils en firent leur domaine le temps de quelques nuits. Les repas étaient médiocre, mais au moins, les lits étaient bons. Le sommeil les comblait et ils étaient revigorés comme jamais. Chose qu'ils n'avaient pas eu depuis un moment...
Ce fut donc, assit sur une chaise, sa soeur feuilletant un vieux livre trouver dans les bibliothèques, qu'Haytham taquina la blonde. Il adorait l'exaspérer, la faire sortir de ses gonds, lui dire combien elle était faible et minable... Il adorait la voir complètement dégoupiller. C'était s*laud, mais c'était son passe-temps. Cependant, elle s'était murée dans un demi-silence dont il n'arrivait pas à comprendre la source. Elle prenait sur elle, ne lui répondait plus, ne cédant plus à cette colère espiègle qui la faisait bondir. Au contraire, elle errait dans ce manoir vide, passait ses journées à lire ou à marcher en traversant les pièces. Des fois elle parlait. Elle s'adressait à des servants, mais au bout, personne ne lui répondait. Elle était seule. Seule avec sa folie. Il ne suffit pas de longtemps pour lui faire croire qu'elle se trouvait dans un palais et que tous étaient à ses pieds. Elle avait reprit confiance en elle, et voulait vivre oisivement, comme avant. Mais Haytham essayait de lui expliquer que la vie qu'elle se créait actuellement, n'était qu'un rêve dont il allait la faire sortir. Seulement, elle était trop bien-heureuse pour ça. La Déchue préférait réfléchir des heures entières aux prochaines robes qu'elle allait commander, plutôt que de suivre son frère pour grignoter quelques baies ou autres gibiers pour son repas.

« Ophélia... Que t'arrive-t-il ? », « Hum... ? Rien. Je suis comme à mon habitude. », « Tu aimes vraiment ce manoir ? », « Bien sur, puisque c'est le mien ! Quelle question tu as... » Elle posa le livre sur guéridon a côté de son large fauteuil poussiéreux « Que vas-tu faire aujourd'hui, mon frère ? », « Essayer de te réveiller. »

« Pourquoi m'as-tu fait venir ici ? J'étais... berk... » La blonde avait mit le pieds dans un mélange entre boue et vase. Sortant de là rapidement, elle secoua sa jambe pour essayer d'enlever le surplus de terre humide « Je disais donc... J'étais à la meilleure partie de mon livre. Iseult allait mourir. », « Eh bien tu le continueras plus tard. De toute façon, nous ne retournons pas au manoir, c'est terminé. », « Qu... Quoi ? Tu... Hors de question. Je n'abandonnerai ni mes sujets, ni mes affaires ! C'est mal me connaitre que de penser que je suis une... », « Ophélia ! Stop ! » Il la prit par les bras « Tu n'es ni reine, ni maitre. Tu es seule, et cette maison était en train de nous tomber sur la tête. Te rends-tu compte que tu inventais chaque serviteur ? », « Je... Je ne suis pas folle ! Ma robe n'arrivait pas seule sur la chaise quand je la laissais sur le sol. », « Non. C'était moi qui l'y mettait pour ne pas y marcher dessus, Ophélia. Je passais derrière toi, partout, et j'ai entretenu ta chimère. Pardonne moi d'avoir briser tes rêves, mais c'était terminé, ce manoir n'était pas à toi, et il ne t'appartiendra jamais. Il est trop en ruine pour continuer à y vivre dedans. », « Tu... Je... », « Ecoute... », « Je dois aller le voir ! Je dois me... » Elle ne termina pas sa phrase, coupé par un cri gutural venant derrière eux « M.erde, un troll... Cours ! » L'attrapant par la main, il la força à avancer dans la direction opposée à celle du cri, s'éloignant en évitant les arbres, pour se cacher, comme des lapins, dans un trou de souris.

Plus ils enchainaient les pas de courses, plus, au loin, ils voyaient des formes se dessiner « Un village ? Ici ? », « Un campement ! Il va falloir leur dire de partir ! » Arrivant à toutes jambes, ils soufflèrent un bon coup une fois sur place « Hé bien l'ami ! Que vous arrive-t-il à courir si vite ? », « Un... Un troll... » Dès que la blonde sortit ce terme, la dizaine de personnes dégaina leurs armes. Arcs, épées, dagues... Autant d'éléments que eux n'avaient pas. Haytham souffla un bon coup, s'asseyant quelques minutes, la gorge en feu. Il bu, fit boire sa soeur, avant d'entendre un nouveau cri à travers la forêt marécageuse « Vous n'êtes pas vraiment équipés pour marcher en forêt, ni dans cette zone mouvante. Vous venez d'où ? », « Nous nous sommes... Egarés dirons nous. Nous venons d'Avalon. », « Oh ! Quelle coïncidence ! Mon mari est natif du bord de la rivière éternité, il connait bien Avalon du coup ! », « Vous y avez vécu avec lui ? », « Non, nous nous sommes rencontré bien loin de là ! Nous n'y avons jamais mis les pieds ensemble d'ailleurs... », « Maria ! Mets les enfants à l'abris, ils sont deux ! » La femme paniqua, lâchant son verre en fer pour foncer dans une des tentes.

Haytham jeta un coup d'oeil à sa soeur, haussant un sourcil « Ils ont l'air bien paisibles pour vivre tranquillement ici... » A l'instar des sourcils, elle haussa les épaules « Oui... Enfin, ils ont l'air d'avoir l'habitude de côtoyer la faune locale. », « Tu as entendu ? Ils sont deux trolls... Je pense que nous ferions mieux de partir. », « Retournons dans mon palais ! », « Tu m'énerves avec tes histoires de palais ! Ne peux tu pas comprendre ce que je te dis ! », « Taisez vous ! » Le couple s'exécuta, regardant la forêt. La voix venait de là, et pourtant, ils ne voyaient rien. Eux, en revanche, étaient parfaitement à découvert et visible de partout. Les femmes et enfants étaient rentrés précipitamment, mais personne ne les avait invité.
Haytham se pencha vers sa soeur et dit tout doucement « Je crois qu'on leur sert d'appât... Les s*laud. » Elle le regarda, surprise. Il mit une main sur sa bouche, sachant bien qu'elle était du genre bruyante et qu'elle ne savait ni murmurer, ni chuchoter « On va partir de là... », « MAINTENANT ! » Le duo sursauta, et des hommes tombèrent des arbres, coupants en morceaux les trolls de la forêt. Comme prévu, il y en avait deux qui étaient arrivés dans la même direction d'où venaient les déchus.

Une fois le massacre terminé, le type qui avait mener le convoie s'approcha d'eux et serra la main d'Haytham, avant de faire un signe de tête polie à sa soeur « Ma Dame... Bien, je vous souhaite bienvenue dans notre modeste campement. Nous sommes ici depuis peu... Je ne sais pas quand nous repartirons. Mais je vous en prie, partagez donc le couvert avec nous ! »

« C'est gentils... Nous sommes de passage dans la région. Les intempéries se font de plus en plus mortelles et nous n'avons aucun endroit où aller pour le moment. Nous espérons trouver un endroit plus sur très bientôt. », « A part les trolls, nous ne risquons rien par ici. », « Hum... Détrompez vous... Nous avons vu le niveau de l'eau monter considérablement en quelques jours. Les marécages, vers le nord est, sont totalement inondés. Ne remarquez vous pas une affluence de bêtes sauvages, et de trolls ? », « Hum... Si. Depuis quelques jours, nous en tuons plus que d'habitude. », « C'est normal, l'eau les fait reculer. Ils viennent dans des endroits plus surs, au coeur des terres. Je ne doute pas de vos compétences, mais je pense très sérieusement que quand tout une armées composées de plusieurs familles, viendront prendre place sur votre territoire, vous risquez de tous passer un sale quart d'heure. Surtout que les trolls, ça mange tout et tout le monde, ça n'épargne personne... », « C'est... C'est inquiétant... Waw... », « Hé hé... Vous là, calmez vous un peu, mesurez vos paroles. Ne t'inquiète pas Maria, nous ne craignons rien ici, nous sommes en sécurité. », « On ne dirait pas non... Pourquoi nous mentiraient-ils ? Après tout, eux aussi viennent de cette direction... », « Ils nous ont emmené des trolls je te rappelle. Ils ne sont pas fiables, arrête de donner ta confiance à tout le monde tout le temps, réfléchit un peu ! Les trolls les poursuivaient ! Ils auraient pu arriver de n'importe quel côté, au final, c'était eux qu'ils voulaient. », « Pas fiables ? Qui donc nous a utilisé comme appât en dépit de notre volonté ? », « C'était fortuit. Vous étiez là, l'occasion se présentait bien, nous en avons profité. Nous n'avions pas le temps de prévoir. Et puis vous êtes assez bruyant... » La blonde regarda son frère, avant de soupirer d'agacement « Bien... Notre but n'était pas de vous faire partir de ces terres trop tôt, ne vous inquiétez pas. Nous allons reprendre notre route et continuer, ne vous inquiétez pas. Je vous dit juste une chose : bon courage pour votre survie. » Haytham se leva, donnant une impulsion à sa soeur pour qu'elle le suive.

A côté de l'oreille du déchu, un flèche fila et se planta dans un arbre dans un bruit de rebond. Regardant devant lui, les têtes se tournèrent vers la source de l'attaque « Tiens tiens... Haytham Misato, comme on se retrouve... », « Diaval. » Le chasseur sourit narquoisement. L'ambiance devint tendue tout à coup, et alors que le Déchu croisa les bras, son opposé vint attraper la main de la blonde « Et vous êtes A... », « Ophélia. Elle s'appelle Ophélia. », « Oh, Ophélia, comme c'est charmant... Enchanté, je m'appelle Diaval. » Il déposa un baiser sur sa main et elle rayonna « Votre réputation vous précède, vous êtes aussi belle que mortelle. » La Déchue se mit à faire de petites mimiques, similaires à des manières. Seulement Haytham l'attrapa par le bras pour la calmer, et la fit passer derrière lui « C'est ton camp ? Rassure toi, je ne m'attarde pas. Nous étions sur le départ. », « Oh eh bien, tu peux rester, ce n'est pas moi le chef, je ne faisais que passer. C'est... Drôle combien je t'ai immédiatement reconnu. » Haytham ne répondit pas, et le type se recula « Je sens que nous allons nous revoir très bientôt... Surtout vous Ophélia. » Il lui servit un clin d'oeil, et elle le charma d'un sourire. Dix secondes après il disparut dans les fourrés.

Haytham se tourna vers sa soeur « Tu... », « On se calme. Ici vous êtes chez moi. » Le Déchu regarda le type, et sa femme à ses côtés « Diaval est là depuis longtemps ? », « Quelques jours. Il est étranger au camps, nous l'hébergeons juste le temps qu'il se remettre de sa blessure. », « Eh bien, comme j'ai dis, nous ne restons pas. », « Attendez ! J'ai réfléchis à ce que vous nous aviez dit, et je ne suis pas tranquille dans ces marais ! J'aimerai partir personnellement. Hans, s'il te plait, partons de là. Tu vois bien qu'ils disent la vérité, les trolls sont mortels pour nous, pour nos enfants, pour les enfants de tout le camps, et tu voudrais nous faire rester alors qu'ils migrent ? Es-tu fou à ce point ? » Les gens, depuis l'arrivée des frangins, se tenaient hors des tentes, regardant toutes les scènes se déroulant sous leurs yeux. Certains serraient leur progéniture contre eux, et ils avaient tous peur. Haytham avait réussi à semer le doute et la confusion dans des esprits déjà peu rassurés « Je vais y réfléchir... Restez avoir nous. Vous nous faites partir, la moindre des politesses serait au moins d'attendre jusqu'à ma décision. », « Bien. » Le Déchu ne su pas quoi dire et accepta d'office, ne voyant pas pour quoi il refuserait.

« Tu connais Diaval depuis longtemps ? », « Trop longtemps. », « Ah oui ? Il est plutôt bel homme... Où l'as-tu rencontré ? », « Pendant que tu étais sur le trône. Ou peut être un peu avant. Un compagnon de route avec qui je me suis entendu un bon moment jusqu'à ce que nos chemins se séparent. », « Ils n'ont pas l'air de s'être séparés en très bons termes. », « Effectivement. », « Tu ne veux pas me raconter ? », « Non, c'est du passé. Bon, tais toi et dors, tu vas réveiller tout le camp sinon. », « Mais... » Hans, le chef du clan, avait offert l'hospitalité aux étrangers. Ils resteraient là, le temps de la décision du maitre, et pas avant. Ainsi, au lever du jour, ils sauraient s'ils sauveraient ces gens ou non...

La belle Déchue, habillée de sa robe peu couvrante, s'exhiba dans la forêt entourant le camp. Etant sortie de sa tente au nez et à la barbe de la sentinelle, elle s'engagea dans les fourrés, laissant son frère dormir à poings fermés. Ce Diaval l'intriguait. Il connaissait bien Haytham et elle ne voulait pas passer à côté de quelque chose. Ainsi, elle n'ouvrit pas la bouche, n'osant pas l'appeler de peur d'alerter des bêtes sauvages ou les veilleurs. S'enfonçant jusqu'à ne plus voir la lueur du feu, elle s'arrêta, attendant quelques secondes. La blonde, déçue, allait repartir, lorsqu'elle sentit quelqu'un tomber derrière elle. Le corbeau la suivait dans les arbres, et atterrit silencieusement sur ses pieds quand le besoin s'en fit sentir. La Déchue esquissa un sourire, ne bougeant pas. L'homme posa les mains sur sa taille, et murmura à son oreille « Oh... Belle Aya... Haytham s'était bien gardé de me dire qu'il avait une soeur si phénoménale... », « C'est un homme mystérieux... Il aime avoir ses petits secrets. » Il inspira l'odeur boisée que dégageait ses cheveux d'or, avant de doucement caresser ses cuisses élancées « Je suppose que tu n'es pas venu pour simplement discuter avec moi... ? » « Eh bien... J'aurai aimé savoir quelques petits détails. » Les lèvres de l'homme embrassèrent son cou dénudé « Et cela ne peut-il pas attendre demain matin ? », « Je ne sais pas... L'envie de savoir me tiraille vois-tu... » L'homme prit les initiatives, commençant à chercher les agrafes qui tenaient la robe en place. La blonde profita de ce laps de temps pour lui demander « Tu ne dors pas au camps ? », « Ils ne font pas partit de ma patrie, je ne leur dois rien. », « Hum... » Il pensait comme elle, intéressant... « Depuis quand connais-tu mon frère ? », « Depuis trop longtemps. », « Vous deviez vraiment vous apprécier... », « Pas plus que ça, nos chemins se sont rapidement séparés. » Elle ria doucement, s'appuyant alors contre le chasseur « Je vois... », « De quoi ? » Elle se tourna vers lui, l'oeil lubrique, et la bouche pulpeuse. Outrageusement, elle colla son corps contre le sien, et dégrafa, seule, sa robe, qui tomba à ses pieds. Ses bras, passèrent autour du corps du corbeau, auquel elle murmura à l'oreille « Ca peut attendre demain matin... Non ? » La Déchue se laissa tomber dans son propre vice, emmenant l'homme avec lui.

Le lendemain, ce fut en pleine forêt qu'elle se réveilla. Diaval n'était pas là, et juste une peau de bête la couvrait. Cherchant sa robe, elle commença à s'habiller, encore ensuquée, alors qu'une ombre lui tomba dessus. Le type l'embrassa à lui arracher les lèvres, encore endiablé de la nuit « Où étais-tu ? », « Chasser. Tu vas reprendre la route avec ton frère ? », « Oui. », « Viens avec moi. » Elle regarda puis se mit à sourire, moqueuse « Quoi... ? », « Viens, pars avec moi, je chasserai pour toi, je te ferai voir le monde. » Elle se mit à rire, puis elle embrassa chastement sa joue, avant de la frotter à la sienne « La nuit était merveilleuse Diaval mais... L'absence nous fait savourer la chose, lorsqu'on la retrouve... » Elle se décala, mesquine « Tu ne trouves pas ? » Gracieusement, elle se mit debout, et lissa ses cheveux bouclés, les jetant dans son dos. Elle avait mal aux épaules, et se sentait courbaturée « Tu te fous de moi ? », « Nous nous retrouverons Diaval, prends ton mal en patience. Notre rencontre ne s'achève pas là. », « Tu vis à Avalon ? », « Oui. », « Ophélia ? Ophélia ! » Elle entendit la voix de son frère se rapprocher, l'appelant au hasard à travers la forêt. Diaval l'embrassa fougueusement « Il y aura un jour où tu ne pourras plus m'échapper. » Et il partit.

Ce fut trop facile. La blonde ne pensait pas le faire aussi vite tomber dans ses filets. Elle était venimeuse, et elle l'avait piqué peut être un peu trop fort. Diaval paraissait être quelqu'un de froid, de mystérieux, de résistant, mais au contraire, dès qu'elle avait ôté ses vêtements, il se montra tel un homme frustré, en pâmoison devant le corps de déesse de cette femme.
Et ça, ça ne l'intéressait pas. Seulement, il était un allié de qualité, de choix même, et lorsque Haytham serait intégré à la société déchue, elle pourrait l'utiliser à meilleur escient alors... Autant ne pas le frustrer ni le froisser.


« Ophélia ? Que fais-tu là ? » La blonde sortit des fourrés, un peu plus loin « Je n'ai pas réussi a dormir. Le sol me fait mal au dos. Ce matin, je suis allée chercher une rivière pour me laver, mais je n'ai rien trouvé. Nous partons ? », « Oui. Hans a délibéré, nous levons le camps. On les accompagne jusqu'à la frontière des marécages pour les aider à se battre. », « Très bien. », « Tu as... Une feuille dans les cheveux. » Il le lui retira, et elle sourit « Oui, les branches sont basses par ici. Aller, viens. » Elle était un peu trop heureuse et en forme pour une femme qui n'avait pas dormis de la nuit. Seulement, Haytham ne pipa mot, la laissant lui prendre la main pour revenir vers le campement pour le grand départ...