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 A Estrelian, Estrelian et demi

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Dim 02 Aoû 2015, 19:11

JA Estrelian, Estrelian et demi 17278310
e poussais un soupir supplémentaire. Mes occasions de revenir à Droséra n'étaient pas légion, celles d'y avoir du temps libre l'étaient moins encore ; c'était d'autant plus pénible d'être rappelé à mes devoirs familiaux. J'avais du laisser Castellan savourer seul son retour d'exil pour me rendre dans la demeure ancestrale Estrélian.
Ce bâtiment illustrait bien la mentalité et la réalité concernant les instances dirigeantes de notre famille ; c'était en effet un endroit imposant et luxueux mais il faisait bien pâle figure par rapport aux manoirs de la véritable noblesse alfare. Les architectes et maçons l'avaient construit pour durer, pour être agrandi au besoin, ce qui témoignait de l'ambition qu'avaient les membres de notre famille ; à cela il fallait ajouter qu'il regorgeait d'alcôves et de passages dérobés propres à mettre le pouvoir entre les mains des propriétaires du lieu. Je n'avais aucune affection particulière pour cette structure, elle n'avait été construite qu'il y a trente ans, mes années rêveuses étaient déjà passées et l'exil de mon frère les avait suivis peu après. Enfin... il fallait le faire.
Je passais les portes, les gardes pour me rendre dans le salon, lieu habituel pour les réunions de famille ; j'eus l'agréable surprise d'apercevoir Nimérion, l'homme qui nous avait formé moi et mon frère. Il ne faisait pas réellement partie de notre famille mais c'était un précepteur respecté et compétent ; de mon côté je le considérais comme plus qu'un mentor, moins qu'un ami, soit plus que la plupart des membres de ma famille. En m'apercevant un large sourire illumina ses lèvres et il vint à ma rencontre.

« Cilésia ! Cela fait une éternité ! »

Je lui fis une accolade sans réellement y penser, il était trop vieux pour faire partie du jeu d'intrigues de la ville.

« Je crains que si ça ne tenait qu'à moi cela ferait plus longtemps encore ; je suis ici sur demande. »

Aussitôt son visage s'assombrit, il avait compris ou il devinait.

« Je suis désolé parce que je crois bien être à l'origine de ta venue ; c'est Beyion, elle a disparu... encore. »

Je me tendis en entendant prononcer ce nom ; nous abordions là un sujet délicat. Je ne pouvais lui en vouloir, vu l'âge de l'intéressée, c'était son travail.

« -Grand-mère souhaite que je la retrouve c'est ça ?
-Elle a dit qu'elle en avait assez de courir après elle et que cette tâche devrait te revenir vu ta position... je suis désolé. »

Je n'avais pas besoin d'excuses, surtout venant de lui, si ma famille était incapable de tenir Beyion c'était de leur faute. Mais bon... le jour où l'on verrait un Estrelian s'excuser...

« Si, ou plutôt quand, tu lui mettras la main dessus, essaie de la convaincre de se calmer un peu ; je crains qu'elle ne soit en train d'approcher la limite du raisonnable, pour ne pas dire autre chose. »

Au vu de la situation j'aurai presque souhaité que cette limite soit franchie, mais je me retins, bien que je doutais pouvoir infléchir le comportement de la rebelle d'un iota ; c'était déjà trop tard.

« -Il y a des chasseurs de primes sur le coup ?
-Comme elle a disparu avant ton arrivée c'est tout à fait possible.
-Très bien. Dites à mes parents que je m'en occupe. »

Il inclina la tête en remerciement alors que je quittais la demeure ; où diable cette petite s'était donc fourrée ? Tout ce que je savais de ses précédentes frasques n'étaient que des récits amplifiés et déformés ; cela avait suffi à rendre Castellan fier d'elle mais, pour ma part, cela ne me faisait que m'inquiéter. Enfin pas tout à fait, j'avais une petite idée de ses loisirs, c'était suffisant en soit pour me donner une idée pour commencer mes recherches. Je baissais les yeux sur ma tenue, convenable pour les rues de Droséra, mais peu seyante pour aller chercher une alfare rebelle comme Beyion. Il allait falloir remédier à cela.
Il devait rester une ou deux de mes vieilles tenues de combat au manoir ; je suppose que ça ne dérangerait personne que j'en emprunte une. Après tout c'était pour la bonne cause.


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Dim 02 Aoû 2015, 20:24


 
   
 

Depuis l'histoire de l'auberge, je n'avais pas un sous dans ma sacoche et on pouvait dire que je rencontrais quelques difficultés pour ce qui était de me loger, ou même de me nourrir. J'avais beau avoir l'air d'une sauvage, je n'en restais pas moins une personne civilisée, je devais me laver, me reposer et reprendre des forces. C'est pourquoi, sur un coup de tête, peut être, j'eus décidé de me trouver un petit boulot à réaliser. Je ne cherchais pas à me trouver un patron, ou quoi que se soit s'en rapprochant, il me fallait juste trouver quelque chose s'y rapportant. Depuis quelques jours, j'entendais souvent parler de mission à accomplir, de tâche à terminer afin d'obtenir une bonne récompense. C'était pile poil ce qu'il me fallait. Le seule problème résidait dans le fait que, je ne connaissais ni les lieux, ni aucunes personnes susceptible de m'aiguiller quand à la marche à suivre. Je devais me débrouiller, trouver par mes propres moyens. Un jour, alors que j'étais postée près d'un arbre à l'abri du soleil, deux jeunes hommes passèrent devant moi. Ils avaient l'air, on ne peut plus sur d'eux et près à tout. Mais à quoi exactement ? Poussée par une certaine curiosité, je les suivis aussi discrètement que possible, évitant chaque branches se dressant sur mon passage, balayant les mouches venant se promener devant mes yeux. Au départ, la poursuite fut plus que simple, je n'avais qu'à me cacher derrière un arbre, ou encore derrière un arbuste. Seulement ils finirent pas s'éloigner de la végétation et moi je finis par manquer de cachette. Je me frayais un chemin à travers la foule, pour ne pas perdre leur trace. Je parvenais à capter quelques brides de leur conversation, et le peu que j'en entendais, me plaisait assez bien.

« … récompense … si on l'a retrouve … c.. noirs … les yeux blancs »

Hm intéressant, il y avait donc quelqu'un qui recherchait cette jeune femme. Les cheveux noirs c'était certain, les yeux blancs, ça ne devait pas être compliqué. Le soucis était de savoir ce que je devais en faire de cette demoiselle. Je ne tenais pas particulièrement à me jeter corps et âme dans une quête pour la jeter au bûcher, ou pour l'apporter à un être … dépourvu de bonté. Oui j'avais besoin d'argent, mais pas au dépit d'une vie, aussi jeune soit elle. Je devais me renseigner, il étai primordial que je dispose de plus d'information sur le but de cette recherche. Et qui de mieux placer que les deux hommes que je tentais de suivre ? Il ne me restait plus qu'à trouver un moyen de les isoler de la population, je ne passais pas vraiment inaperçu avec mes pieds nus et ma robe de sauvageonne comme aimait si bien l'appeler les gens. Heureusement pour moi, ils finirent par s'aventurer dans une rue, pas aussi isolée que je l'aurais souhaité, mais il y avait bien moins de monde que dans la rue principale. Je dépassais un groupe de femme, dont la forte odeur laissait peu de place à l'imagination et à la magie d'une simple petite touche de parfum déposée au creux du cou. Elles riaient aux éclats, elles étaient habillées avec goût et raffinement, et parlaient avec des tons si sur et si posé … Je faisais bien pâle figure à côté, seulement là n'était pas la question. Je suivis les deux hommes, jusqu'à pouvoir m'approcher suffisamment pour les couper dans leur discussion. Je posais une main sur une de leur épaule pour attirer leur attention.

« Messieurs, pardonnez mon intrusion, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter votre conversation. Une jeune femme est recherchée c'est bien ça ? »

Tous deux se retournèrent pour me faire face, je n'avais pas retiré mes mains, si j'avais la situation tournait mal je pourrais prétendre avoir un avantage sur eux. Ils ne semblaient pas bien fort, ils n'étaient pas plus grand que moi, seul leur visage semblait différent. Ni vieux, ni jeune, seulement … ils montraient les ravages du temps, et de la dur vie que certaines personnes pouvaient menés. Ils avaient l'air de deux truands près à me trucider, seulement lorsque je vis des sourire sincères et francs se dessiner sur leur visage, je changeais bien vite d'avis à leur sujet. L'un deux prit la parole en premier, alors que l'autre nous regardait par alternance.

« Oui, y a un contrat qui vient de tomber. Il faut retrouver une certaine Bey.. Bey quelque chose, j'ai pas su retenir le nom, tu l'as retenu Kellan ? »
L'intéressé, fit non de la tête, et la premier reprit de plus belle. « Une petite demoiselle, de 22ans, qui s'est sauvée et qu'il faut ramener à sa famille. Jerry, un autre … un autre gars a déjà essayé de la retrouver mais sans succès. Tu peux toujours tenter ta chance, ma petite, mais bon on sera dans la course aussi. J'aime bien la compétition et puis on doit s’entraider parfois entre personnes comme nous. »

« Comme nous ? Des mercenaires tu veux dire ? Pas besoin de prendre des pincettes, je suis pas une enfant. Mais je suis pas une mercenaire, je veux juste me faire de l'argent. Si je la retrouve avant vous, on partagera ok ? Ca me semble équitable, vu que vous m'avez fourni l'info. D'accord ? »

Je retirais mes mains, et les tendis vers eux dans un signe de pacte afin de sceller notre pseudo accord. Je disposais de peu de renseignement mais il m'était toujours possible de demander aux gens dans la rue si il n'avait pas vu la jeune femme. Je quittais mes deux jeunes amis, et me diriger de se pas vers un groupe d'homme et de femme en pleine discussion.

« Pardon de vous déranger, mais vous n'auriez pas vu par hasard, une jeune femme d'à peu près la vingtaine, les cheveux noirs, les yeux particulièrement blanc ? »

J'eus pour seule réponse, des regards remplis de je ne sais quoi … la journée risquait d'être longue. Je passais de groupe en groupe, de personnes en personnes pour trouver la moindre piste concernant cette Bey... Je ne pouvais même pas tenter de dire son nom, je ne le connaissais pas.

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Dim 02 Aoû 2015, 22:23

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
Les Estrelians avaient bel et bien gardé mes vieilles tenues, cela me facilitait les choses bien que les vêtements aient vieilli, ou moi qui ai changé, les lanières de cuir serraient plus que dans mon souvenir et la maille gênaient mes mouvements. Le costume était cependant mieux adapté à mon futur périple, purement fonctionnel, très sombre pour mieux se cacher, disposant d'une ceinture à attaches et de poches à outils, ne manquait que celles réservées aux élixirs. Mais pour l'heure en route.
Le premier niveau de Droséra n'est pas l'endroit de la cité que je connais le mieux il faut l'admettre et à dire vrai je n'avais souhaité autre chose ; il ne s'agit de fierté pédante, j'ai côtoyé la plèbe au cours de mes voyages, mais d'une nécessité de préserver l'opinion que j'avais de mon propre peuple. Je ne voulais pas savoir qu'il y avait autant de misère ici qu'ailleurs, mais pour la bonne cause il le faudrait.
Je me retrouvais donc à avancer dans les ruelles glauques de ma propre cité, je n'étais pas à ma place et je le sentais, certains se retournaient sur mon passage. Là je pouvais sentir un regard écœurant. Je fermais les yeux un instant afin de faire le vide et d'oublier.

« Ben alors ma jolie ? »

Raté. J'ouvris les yeux, trois individus aux vêtements de cuir élimés me faisaient face, les mains à la ceinture, pas très loin d'épées ou de dagues.

« Tu t'es perdue ? Je suis sûr qu'on peut t'aider à retrouver ton chemin. »

A partir du second plateau la qualité qui se charge de faire le tri entre les alfars est le discernement, ce n'était visiblement pas le cas ici. Le sourire concupiscent du meneur me dégoûtait mais je me forçais à faire bonne figure, après tout c'est auprès de ce genre de personnes que je devais récolter des informations.

« Moi non, je vous remercie : en revanche une de mes amies s'est égarée ici, je dois la retrouver. Je paierai... bien, si vous pouvez m'y aider. »

Sitôt avais-je prononcé ces mots que l'expression de l'homme changea radicalement, il abandonna sa chaleur de façade pour une animosité beaucoup plus franche. J'avais espéré que l'argent puisse être une motivation suffisante, je m'étais trompée. Il cracha avant d'éructer :

« De l'argent bien sûr, parce que ça te donne ton pouvoir et tout... T'es bien une minette de la haute pour être aussi naïve. Je vais te dire ma poule, on va plutôt s'amuser avec toi et ENSUITE te faire cracher ton pognon pour pas qu'on t'égorge comme un poulet. »

S'en était trop. Je tirais une dague à ma ceinture et lui plantais dans l'épaule droite avant de lui expédier un coup de pied dans les parties intimes. Alors qu'il s’effondrait en tentant de comprendre ce qui lui arrivait je sortis une paire d'épée courte et me mis en garde pour faire à ses deux camarades. Le premier tarda trop à faire de même, je l'égorgeais d'un rapide coup de taille, juste à temps pour parer le coup du second.

« Mon pouvoir vient d'abord de ma capacité à pouvoir massacrer n'importe lequel d'entre vous ; alors maintenant dites moi ce que je veux savoir si vous ne voulez pas que je termine. »

Le malandrin me regarda, puis son camarade mort, je sentis sa résolution vaciller. Le meneur se releva avec difficultés, je venais de blesser son bras directeur après tout, me lançant un regard haineux mais sans hostilité immédiaite.

« -Qu'est-ce que tu veux ?
-Je recherche une femme, la vingtaine, cheveux noirs, yeux blancs, une certaine corpulence, elle me ressemble un peu. Beyion Estrelian ; ça vous dit quelque chose. »

Ils se regardèrent après un court instant de réflexion, ils ne savaient rien et ils craignaient ma réaction lorsqu'ils me le diraient. Ils tournèrent les talons et s'enfuirent ; je ne les poursuivais pas, ça n'avait aucun intérêt. A la place je regardais autour de moi, en quête d'une potentielle source d'informations ou, il faut croire aux miracles, Beyion elle-même. Les badauds s'éloignèrent sitôt que je les regardais, ma petite esclandre avait attiré l'attention ; j'étais une noble venue faire son marché parmi la plèbe, je n'étais pas une proie mais une chasseuse potentielle. La rumeur allait courir et bientôt tout le plateau serait au courant ; la suite s'annonçait particulièrement difficile. Je soupirais en reprenant ma route, je partis tenter ma chance à l'endroit où l'on avait récupéré Beyion lors de sa dernière fugue : Le lit de Roncefer. Il s'agissait d'une taverne ou des combats de lutte étaient régulièrement organisés, ça correspondait au caractère de la semi-elfe, bien que je doute qu'elle me facilite ainsi la tâche. Quelqu'un là-bas savait peut-être où elle était.


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Lun 03 Aoû 2015, 14:45


 
   
 

Je supposais aux regards plus que dégoûtés que l'on me lançait, que je n'étais définitivement pas à ma place ici. Tout semblait trop parfait, trop … tout, pour moi, en tout cas. Je ne connaissais pas tout ce luxe et cet aspect de la vie que l'argent pouvait apporté aux gens. Je n'étais pas du tout au bon endroit. Les hommes que j'avais croisé plutôt non plus, ils perdaient leur temps et moi aussi. Ils ne semblaient clairement pas avoir trouver la jeune femme, et elle ne pouvait pas être ici. Si sa famille pouvait se permettre de lancer une annonce aux mercenaires pour tenter de la retrouver, elle était forcement de bonne famille. Je me devais de réfléchir. Je ne pouvais pas foncer tête baissé comme je le faisais d'habitude, dans la foule et espérait tomber sur elle directement. Elle pouvait se trouver ici, cacher chez une amie, ou dans un endroit familier. Ou alors peut être que la demoiselle chercher à passer inaperçu au sein d'une population plus simple et plus transparente. Le soucis c'est de savoir si elle avait choisi la bonne ou la mauvaise option. Les bas fonds regorgeaient toujours de personnes mal attentionné, et elle ne s'attendait peut être pas à ça. La jeune femme n'avait pas conscience des risques qu'elle prenait à aller traîner dans un endroit pareil. Je pouvais témoigner des dégâts que pouvait provoquer quelques bandits à la recherche d'argent ou de je ne sais quoi d'autre. Je laissais les gens à leur occupation et me dirigeait vers un autre endroit. Je ne perdais pas espoir. Je devais retrouver la fille et toucher la récompense. Même si j'aimais dormir à la belle étoile et manger des fruits, trouvé … ou volé … d'accord. Je voulais et je me devais d'être une bonne personne, une personne qui paie pour ce qu'elle veut. Même si j'étais libre, je ne pouvais pas agir de la sorte. Je passais devant plusieurs personnes, devant des marchés, des tavernes, j'avais beau demandé des informations sur la jeune femme, personne ne l'avait vu, ou alors on m'évitait tout bonnement. Après un énième refus de coopération, je poussais un profond soupire remplie de colère. Je pensais pouvoir me faire de l'argent facile, trouver la demoiselle, la ramenait chez elle et puis tout était finis. Mais non, ça aurait été trop facile.

« Mer** »

Alors que je parcourais les rues, les unes après les autres, je prenais conscience de la disposition plus que bizarre des lieux. Il existait comme des 'zones' ou la population semblait changer d'une zone à une autre. Je passais des gens beaux, imposant le respect, à une population plus modeste et plus simple. Je devais me mettre à sa place, elle était de bonne famille et cherchait sans aucun doute à vivre des aventures, elle ne la trouverait pas dans les beaux quartiers. Si je voulais avoir une chance de la trouver, je devais aller dans les quartiers un peu moins exposé, un peu plus libre … On y trouvait souvent des personnes détenant les informations dont j'avais besoin. Je slalomais entre la foule, j'évitais de me faire remarquer, je posais des questions à droite à gauche. En vérité, je n'étais pas très bonne à ce petit jeu … je n'avais jamais fais ça auparavant et je n'avais pas la patience pour … Commençant à perdre espoir, je me dirigeais pour la première fois de la journée vers une sorte d'auberge. J'avais gardé un bon souvenir de ce genre d'endroit … Il y avait du monde à l'intérieur, et des personnes stationnées devant. Hum je pouvais sûrement trouver ma perle rare ici.

« Allez ma belle, on va te retrouver »

Je passais devant des hommes assez imposant et rentrer dans l'établissement. L'endroit transpiré l'alcool, la transpiration, comme tout lieux clos rencontrant une forte proportion d'hommes et de femmes remplis de testostérone. Quelques têtes se tournèrent dans ma direction, plus par curiosité que par intérêt pour moi. J'étais on ne peut plus banal … enfin je l’espérais. Car je ne donnais pas cher de ma peau si je devais me battre en ces lieux. Je me souvenais de la dernière fois … Je me glissais entre quelques corps, observait la foule du coin de l’œil à la recherche de la potentielle jeune femme … mais on pouvait toujours rêver. Je croissais les bras et regardait le spectacle qui s'offrait à moi, un genre de spectacle a en jugé par la frénésie de certaines personnes. Je m'éloignais le plus possible de l'agitation, je ne voulais pas risquer de prendre un coup … mon orgueil n'aurait pas supporter cela et j'aurais finis par me jeter dans la bataille. Je m'approchais d'un homme assit à une table, observant calmement un verre à la main. Il paraissait moins sauvage que les autres. Je m'assis sur la chaise juste à côté de lui …

« Hey, tu n'aurais pas vu une jeune fille, les cheveux noirs, les yeux blancs, dans la vingtaine par hasard ? » Au regard qui me lança, je devinais sans peine qu'il ne me serait pas d'une grande aide. Un petit sourire presque invisible, vint barrer son visage. Alors que je commençais à descendre de ma chaise, il me retint par le poignet. Sa main était ferme et puissante.

« Qui la demande ? »

« Je … une amie à elle. T'es qui ? »

Il pointa du doigt le fond de la salle. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'avais pas confiance en cet homme. Il ne m'inspirait pas du tout confiance … je le suivis à travers la foule mais je gardais une certaine distance avec lui, seulement une idée me vint à l'esprit pour vérifier ses dires.

« Alix n'a pas rencontré de problèmes ? Personne ne l'a emmerdé ? »

« Non, mais tu sais comment elle est. »

Je le laissais avancer seul, et me retirait petit à petit. Il y avait tellement de gens prêt à tout pour profiter de la naïveté des autres. Je ne pouvais clairement faire confiance à personne. Seulement je n'allais pas abandonné aussi facilement, je n'allais pas me laisser distraire. Je regardais les gens du coin de l’œil, et je continuais à en interroger certains. Quelqu'un finirait bien par me donner un indice. La jeune femme ne pouvait pas avoir disparu sans avoir laissé la moindre trace. J'étais vraiment la pire chercheuse au monde …

« Allez aidez moi bon sang ... »

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Lun 03 Aoû 2015, 16:32

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310

Le lit de Roncefer faisait partie de ses endroits dont n'importe quelle a, officiellement, honte, l'établissement est malfamé, le propriétaire peu soucieux de l'entretien et de la bonne tenue de son établissement... la simple ouverture de la porte me souffla un relent d'alcool et de transpiration qui me donna la nausée. Je réprimais difficilement une grimace et me forçais à entrer.
L'intérieur était pire que ce à quoi je m'attendais, l'établissement était, en effet, assez grand pour supporter un étage, preuve que les affaires marchaient, la décoration était absente et la propreté du sol sujette à discussion. En plus il y avait beaucoup de monde, mais pas juste pour le plaisir du palais ; au vu des cris d’encouragements je supposais un affrontement dans une discipline physique. J'envisageais de me rapprochais mais le mur de chair était compact, ma patience avait ses limites aussi je me dirigeais vers le tenancier, occupé à remplir une série chopes sur un plateau. L'homme avait les traits caractéristiques de l'homme qui a vieilli prématurément, tant physiquement que mentalement, soulignés par une cicatrice lui parcourant la moitié du visage. Il m'aperçut et son regard se figea, comme s'il cherchait à savoir si j'annonçais des ennuis ; je pris les devants :

« Bonjour ; vous pourriez peut-être m'aider, je suis à la recherche d'un de vos clients. »

J'avais glissé une petite pièce et désigné un flacon, au hasard, du doigt ; façon pour moi de faire comprendre que je ne cherchais pas les ennuis, en tout cas pas dans l'immédiat. Il finit par acquiescer et saisit un verre avant de me servir.

« Il a un nom votre client ? »

Je pris le verre et en portait le contenu à mes lèvres pour le boire, mon premier réflexe failli être de le recracher, c'était infect, mais je parvins à me contenir.

« Beyion Estrelian. »

Cette fois je le vis se tendre, s'il ne savait pas quelque chose je ne m'appelais plus De Lussac ; quoi qu'il était possible qu'un autre chasseur de primes soit passé rendre une visite tout sauf courtoise. Je tentais la première option et rapprochait sensiblement mon visage du sien pour murmurer :

« Et je suis certaine que vous pourrez m'aider à la retrouver. »

La sueur perlait sur son front. Un éclat de voix derrière, quoi qu'il se passe il y avait eu quelque chose d'important.

« Amenez vos mises ! Sauf si j'dois vous r'faire le portrait comme lui. »

Cette fois c'est moi qui me figeais. Cette voix un peu acide, plus grave qu’aiguë... Très bien, nous allions pouvoir jouer un peu.

« Défi relevé ! »

Je l'avais dit d'une voix forte pour être sûre d'être entendue, ce fut le cas car la foule se tût un instant avant de commenter la nouvelle ; je reçus même des encouragements. J'en connais une qui a en fâché quelques uns. Je finis par me retourner et me diriger vers le centre des événements : une arène de pugilat. Beyion s'y trouvait, elle avait abandonné sa tenue protocolaire, comme je la comprends, pour une version plus personnelle de sa tenue militaire ; elle était en sueur mais visiblement radieuse. J'attribuais cela au malheureux qui gisait assommé non loin que le public évacua par les pieds.
Elle ne m'avait pas encore reconnu, à sa décharge nous n'avions eu que peu de temps en commun et elle était encore assez jeune, qui plus est elle ne m'avait que rarement vue dans ce genre de tenue. Je m'approchais calmement, sans cacher mon sourire d'anticipation. Le temps sembla ralentir car j'observais son visage, son expression changeait, une lueur de doute venait troubler son bellicisme. Sa mémoire lui soufflait la réponse et chaque pas que je faisais tendait à la confirmer ; alors qu'il ne m'en restait plus que trois à effectuer le doute devint certitude.

« m*rde ! »

Elle tourna les talons et se précipita dans l'autre sens. Elle bouscula le rempart de chair d'un solide coup d'épaule, en jetant quelques uns au sol par la même occasion. Je m'attendais à cette réaction, je ne perdis donc pas de temps et me lançais à sa poursuite, à savoir par la fenêtre. Sitôt hors du bâtiment je réalisais qu'elle avait grimpé sur le toit d'une autre structure, ce qui était tout à fait logique. Une course classique demande de l'endurance essentiellement, la transformer en course d'obstacles la rend plus éprouvante encore et demande de faire preuve de beaucoup d'agilité comme de force. Je devais bien admettre qu'elle me dépassait pour ce qui était des caractéristiques physiques mais il était hors de question que je baisse les bras aussi facilement ; tout se jouerait dans les premiers temps de cette course poursuite.


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Lun 03 Aoû 2015, 23:26


 
   
 

J'en avais plus qu'assez de cette recherche qui ne me menait à rien. Je pensais pouvoir réussir facilement cette mission, pouvoir partager le gain avec mes deux nouveaux camarades rencontrés un peu plus tôt, continuer ma petite course des divers continents, vivre de nouvelles aventures s'en avoir à m'inquiéter du lendemain… mais tout cela me semblait bien loin désormais. Les gens ne semblaient pas prêt à me répondre, je passais de bandits en bandits, de groupes en groupes … et lorsque l'on ne me répondait pas, on m'ignorait complètement au détriment de la bataille qui se jouait au sein de la taverne. Alors que je commençais à perdre espoir, et que je me dirigeais vers la porte d'entrée, du coin de l’œil j’aperçus une jeune femme sortir en courant par la fenêtre suivit par une autre personne. Je n'eus que peu de temps pour voir la scène se dérouler. Plusieurs personnes étaient à présent renversé sur le sol, prêt à casser la figure au responsable. Les gens hurlaient, criaient, tous voulaient trouver le coupable. Le coupable ? Devrais-je dire la coupable. Je n'avais pas pu voir son visage, simplement la couleur de ses yeux : blancs et une vague couleur de noir filer comme le vent. Je n'étais sure de rien, mais je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Personne n'avait pu me renseigner, ou plus exactement personne n'avait voulu m'aider ; peut être par solidarité. Donc même si je n'étais pas certaine que se soit la personne que je recherchais, je devais tenter le coup. Ici je ne pouvais compter que sur mon instinct, et il me disait de courir après la jeune femme.

« Allez Cassie c'est parti, on tente le coup … »

Je repoussais quelques personnes sur mon passage à coup d'épaules, je me prenais des coups mais je ne pouvais pas ralentir ni perdre une seule seconde. Je passais la porte d'entrée à grande vitesse, perdant l'équilibre, je me rattrapais de justesse à l'encadrement de la porte avant de me fracasser le crane sur le sol.

« Put** ... »

Je posais mon regard sur les rues qui bordaient la taverne, cherchant du regard les deux personnes que j'avais vu partir à toute allure. Même si ce n'était pas elle, je devais vérifier. La premier semblait avoir disparu, alors que la seconde me tournait le dos. Il était clair qu'elle était à sa poursuite. Un autre mercenaire ? Je pouvais peut être tenter de faire équipe avec … mais avec tout ça il ne me resterait plus grand chose … ou alors je pouvais tenter d'obtenir son aide sans vraiment lui demander son avis. Après tout, je pouvais très bien me servir d'elle. Je la laisserai pousser la demoiselle dans ma direction, et je n'aurais plus qu'à « l'attraper ». C'était un plan presque parfait, à deux trois détails près … il ne me restait plus qu'à déterminer sa destination. Je me lançais derrière la deuxième personne, pour le moment je pouvais me permettre de la suivre et au dernier moment je n'aurais plus qu'à la doubler. Après tout moi aussi j'avais besoin de cet récompense, je ne pouvais pas me permettre de ne pas l'avoir …

« Pardon … mais je n'ai pas le choix … »


Je me cachais derrière des murs, j'essayais de faire le moins de bruit possible. Je n'étais pas la plus forte, même face à des femmes, mais je pouvais au moins tenter de la jouer plus finement. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais il fallait une première à tout. Alors que nous n'avions parcouru que quelques mètres et que je croyais réussir à passer inaperçu, je finis par me cogner contre une pierre en voulant passer d'un mur à l'autre. Dans la précipitation, je n'avais pas fais attention ou je mettais les pieds … et avec la chance qui me suivait … je me cognais le petit orteil pile contre une grosse pierre… étant pieds nus la douleur se fit extrêmement vive et remonta jusque dans ma mâchoire. Je sentis mes dents claquer les unes contre les autres et un son se rapprochant plus du hurlement s'échappa de ma bouche. Pour ce qui était de la discrétion, on pouvait clairement repasser. Mais j'avais une bonne excuse, c'était ma première fois. Enfin bon quoi, enfant il m'était déjà arrivée de suivre ma mère ou mon père mais je n'étais pas discrète pour un sous et il faisait semblant de ne pas me voir, même si c'était le cas. Je n'eus pas le temps de me plaquer contre un autre mur, je restais plantée au beau milieu de la rue. Les gens autour me regardaient d'un air à la fois étonnés et effrayés. Je pouvais toujours jouer la carte de la fille un peu folle sur les bords, et peu être qu'avec un peu de chance les deux jeunes femmes que je poursuivais ne ferait pas attention à moi. Trop occupée à se courir après. Seulement c'était sans compter sur ma chance légendaire. Au moins une des deux serait déstabilisée par mon brouhaha. Et puis zut, je n'étais pas bonne à ce jeu là, je préférais agir que réfléchir. Je fis abstraction de la douleur et me rapprocher le plus vite possible de la poursuivante de la certaine Bey ... Mieux fallait s'en rapprocher et partager la récompense, que tout perdre …Je remarquais alors seulement maintenant sa physionomie, une elfe ?

« Hey, tu ne l'auras jamais seule … je peux t'aider si tu veux ? Vu comme elle cavale, tu as besoin de moi. »
Jouer le tout pour le tout. Quitte à se faire passer pour indispensable … ce qui n'était clairement pas le cas ...
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Mar 04 Aoû 2015, 16:16

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
Elle était rapide, je devais lui reconnaître ça, son style était extrêmement brouillon mais dans cet environnement elle me surpassait ; c'était vexant mais cela me rendait fière également, fière qu'elle soit aussi forte malgré sa jeunesse. Elle enchaînait les sauts avec une rapidité surprenante, l'irrégularité du terrain ne signifiait rien pour elle, à croire qu'elle avait calculé chacun de ses mouvements à l'avance car elle ne s'arrêtait jamais. Pour ma part je n'avais qu'à l'imiter pour la suivre, mais je n'avais pas toutes ses aptitudes physiques, autant dire que, bien loin de la rattraper j'étais en train de la perdre.

« Beyion Estrelian reviens ici tout de suite ! »

Je n'eus pour réponse qu'un rire, joyeux mais aussi extrêmement insolent ; cette poursuite l'amusait. L'ennui c'est qu'elle attirait aussi pas mal l'attention, on commençait à regarder ce qu'il passait : la réputation de Beyion n'était plus à faire mais le fait qu'elle soit en train d'humilier un membre de sa famille en public... Je préférais l'éviter si je le pouvais. Quoiqu'il en soit tout bascula lorsque j'entendis un violent cri de douleur derrière moi. Je tournais la tête par réflexe, une erreur. Je manquais ainsi ma prise, mes pieds étaient en position instable. Je lançais ma deuxième main en quête d'une autre accroche que je trouvais. Je réalisais avec effroi l'horrible vérité : je n'allais pas tenir. Je sentis donc mes doigts desserrer lentement leur prise sous la pression. Lorsqu'ils finirent par lâcher je sentis le sol m'appeler. On a beau savoir, la peur vous saisit toujours à cet instant. Je vis Beyion se retourner, une inquiétude sincère envahir son regard ; elle se demandait si elle devait venir m'aider. Elle se ravisa, comme moi elle savait que la chute ne me tuerait pas plus qu'elle ne blesserait gravement. A la place elle en profita donc pour mettre le maximum de distance entre nous. Je venais de la perdre...
Le contact avec le sol m'arracha un cri de douleur, ou plutôt il essaya. Je venais de tomber à plat sur le dos, ma respiration était coupée et une douleur terrible me vrillait la colonne vertébrale. Il fallait que je me relève, au minimum que j'attrape un parfum. J'essayais le premier, une vague de douleur me parcourut, on oublie donc, et me rabattis sur le second en désespoir de cause. Je débouclais la fermeture de ma sacoche et comment à y fouiller. Je sentis avec tristesse du verre brisée à l'intérieur, mes gants me protégeaient des coupures mais ils ne pouvaient rien faire concernant les heures de travail réduites à néant à cause de cet incident. Par une chance inespérée le flacon que je cherchais était encore intact, je le pris et le ramenais donc à moi par au prix de nouvelles douleurs, chaque mouvement était un martyr. Je finis par approcher assez le précieux contenant, je le débouchais donc et en respirait le contenu. Aussitôt je sentis les douleurs s'apaiser. Au bout d'une dizaine de secondes je parvins à me lever ; il fallait que je reste prudente cependant, le parfum n'atténuait que la douleur pas sa cause.
Je regardais aux alentours, dans le très vain espoir d'apercevoir ma turbulente proie, mais il n'y avait personne, ou plutôt pas celle que je cherchais. J'aperçus en effet une jeune femme habillée de façon étrange et qui n'avait rien d'alfar ; je connaissais cette physiologie assez bien pour l'avoir observée régulièrement : c'était une orisha. A son expression je pouvais deviner que c'était à elle que je devais le cri qui m'avait déconcentré et fait échouer à rattraper Beyion. Non. Je me mentais à moi-même en me servant d'elle comme excuse ; au vu de ma performance je n'aurai jamais réussi à l'attraper même sans distraction. Elle m'adressa la parole, elle me proposait son aide. Pourquoi ? Je faillis me frapper le front, c'était selon toutes probabilités une chasseuse de primes, c'est l'opportunité de se faire un peu d'argent qui la motivait. J'acquiesçais à contrecœur avant d'ajouter :

« Je dois bien admettre qu'un peu d'aide ne serait pas de refus. »

D'autant plus que ma chute m'empêchait de me battre de toutes mes forces, ce qui serait, je le pense, nécessaire pour récupérer cette effrontée. Mais avant cela il était nécessaire de mettre quelques petites choses au point :

« Ceci dit je dois être clair sur un point, comme j'ignore ce qui vous motive exactement et qhe je ne sais pas non plus dans quelle mesure je peux me fier à vous, notamment au niveau des méthodes, il est impératif que Beyion soit récupérée en bonne santé. De fait s'il lui arrivait quoique ce soit, je prendrai un plaisir très particulier à vous le faire regretter amèrement ; je ne tolérerai pas que l'on s'attaque, même involontairement, à un membre de ma famille. »

Dans la pratique il n'y avait qu'avec Castellan que je pouvais prétendre avoir des relations familiales mais cela ne voulait pas pour autant dire que je tenais pas à deux ou trois d'entre eux. Beyion avait beau me détester je la protégerai, c'était le moins que je puisse faire.

« Si vous l'avez bien compris alors nous pouvons nous remettre à sa recherche ; au fait, mon nom est Catherine De Lussac, enchantée. »

Ce qui ne serait pas simple : elle était désormais aux aguets, consciente que j'étais à sa recherche, elle se ferait donc discrète... pour un temps. Elle détestait devoir s'écraser devant quelqu'un, elle finirait donc par faire face, le tout était de l'y pousser. En écumant les lieux où elle pouvait pratiquer ses loisirs par exemple : combats de lutte, coins malfamés... tout endroit où elle pourrait se battre ou au minimum gagner de l'argent grâce à ses aptitudes physiques.



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Mar 04 Aoû 2015, 20:52


 
   
 

Lorsque je m'étais pris la caillou, j'avais pensé n'être qu'une simple distraction, je ne me doutais pas un seul instant être la cause de quelques ennuis que se soit. C'est vrai, d'habitude la malchance me suivait et ne toucher pas les personnes qui m'entouraient, mais après tout j'étais un vrai aimant à problème. Et pour la toute première fois, et ce n'était clairement pas le moment, je venais de gâcher toute la poursuite, j'avais fais perdre l'équilibre à la jeune femme qui poursuivait la certaine Beyion, elle était tombée, et au vu de la potion bizarre qu'elle venait de respirer c'était certainement fait plus mal que je ne l'imaginais. Nous avions bel et bien perdu la trace de la demoiselle fugueuse, mais il y avait un point positif à tout ça. Je pouvais désormais mettre un nom sur une la description qu'on m'avait fait, et pas simplement arriver avec de faible détail physique pour seul indice. Je m'approchais aussi rapidement que mon pieds me le permettait, de la femme avec qui j'avais engagé la conversation. J'avais en face de moi, une femme habillée avec une tenue particulière … enfin en quoi pouvais-je me permettre de la juger alors qu'avec ce que je portais, on me prenait pour ni plus ni moins qu'une simple sauvageonne. Elle ressemblait aux êtres dont j'avais entendu parler, que j'avais vu, ses oreilles … la longueur. Une elfe ? En vérité, je ne connaissais pas toute les races qui peuplaient notre monde, j'avais encore beaucoup à apprendre. Peut être existait-il une autre partie de la population avec des oreilles comme les siennes. Je ne connaissais que très peu le monde extérieur, de ce qu'on m'avait raconté j'avais tenté de le voir de mes propres yeux … mais il y avait des choses en ce monde que je devais encore découvrir. Ce n'était pas la première personne avec ce physique si particulier que je voyais aujourd'hui. A vrai dire … tous les gens que j'avais croisé porté cet particularité. Nous étions donc sur un territoire, mais lequel ? Celui des elfes ? Je ne connaissais qu'eux … mais la nature était tellement complexe que je ne pouvais pas me restreinte à une seule nature. Avant même de m'en rendre compte, et n'écoutant que d'une oreille distraite la fin de sa phrase, j'enchaînais avec totalement autre chose.

« Qu'est ce que vous êtes ? Une elfe ? »

Je me posais contre un mur, et attraper mon pieds avec lequel je m'étais cognée pour frotter mon petit orteil pour tenter de soulager la douleur. Je devais vraiment trouver un moyen de mieux m'en sortir en soin. En même temps … comment aurais-je pu soigner ce mal ci ? Alors que j'étais concentrée à masser ma peau, je pris conscience de mon impolitesse. Je devais vraiment avoir l'air d'une femme complètement paumée et … sauvage, le mot était vraiment bien trouvé finalement.

« Cassiopée enchantée également, enfin je suppose …  Désolée au faite, pour tout à l'heure, j'essayais de vous suivre, mais je me suis pris un caillou … et ça fait un mal de chien, je vous raconte même pas. Ca va votre dos ? Vous avez une belle chute, heureusement vous êtes pas tombée sur la nez … »

Et voilà que je tentais de faire des blagues. Je choisissais toujours le bon moment pour faire de l'esprit.

« Vous êtes de la même famille ? Si vous la cherchez, pourquoi avoir fait appel à des mercenaires ? Je veux dire, si vous vous chargez de sa pseudo capture, vous n'avez pas besoin de dépenser de l'argent. Enfin, je dis ça, j'ai besoin de cet argent … donc si je vous aide, j'aurais le droit à un petit quelque chose. En contrepartie de mon aide, évidemment … »

Je me rendais compte de l'ironie de la situation. J'essayais de me la jouer dur et coriace, alors que c'était tout le contraire. Je pensais me faire passer pour la femme très sur de son coup, prête à aider mais si et seulement si la récompense était toujours valable. Le problème, c'était que cette fameuse Catherine avait perdu la trace de Beyion par ma faute … la contrepartie n'était plus tellement valable dans ses conditions. Seulement si je paraissais sur de moi, et que je n'en démordais pas peut être arriverais-je à mes fins. Je devais la jouer fine. Mais encore une fois, réfléchir était beaucoup trop compliqué. Je n'étais pas plus bête qu'une autre, seulement plus impulsive.

« Vous savez, si on veut la ramener, un petit coup sur la tête … juste comme ça … je n'y toucherai pas mais on aura peut être le choix … »

Avant même de voir sa réaction, je préférais changer de sujet, et revenir à ce qui nous intéressez. Nous l'avions perdu et il était clair que dés à présent elle serait encore plus attentive à ce qui l’entourait. Plusieurs choix s'offraient à elle, le premier ; se cacher le temps que nous perdions patience et que nous abandonnions les recherches, le deuxième et le plus probable ; qu'elle continue sa folle aventure. Elle me ressemblait un peu en quelque sorte, elle était en quête de quelque chose plus … de plus fort, de plus tout. L'excitation procurait pas une bonne bagarre, ou une montée d'adrénaline suffisait à nous faire faire des folies. C'était peut être le but de tout ça. Elle recherchait ce que je recherchais, la folie d'un instant, le fait de se sentir vivante et de pouvoir se le prouver, parfois même de le prouver au reste du monde. Nous avions clairement perdu une bataille, mais pas la guerre. Nous n'avions plus l'avantage de la surprise, elle ferait attention à ne pas voir le visage familier de Catherine, mais le mien lui était inconnue. Nous pouvions certainement jouer sur ce tableau et profiter de mon anonymat. Il nous suffisait de savoir ou chercher, je n'aurais plus qu'à la localiser et à l'amener là ou Catherine pourrait l'attraper. Nous étions en quelque sorte des chasseuses, il ne nous restait plus qu'à coincer la proie. Nous ne devions cependant pas oublier qu e même accolé au mur, le plus petit des animaux tentait le tout pour le tout.

« Si elle aime se battre, elle va sûrement chercher un endroit ou se faire de l'argent, ou quelque chose comme ça. Vous connaissez des lieux comme ça ici ? Je pense même avoir une idée ... Elle va vous reconnaître, mais pas moi. Il nous suffit de la surprendre. Si elle veut combattre, je peux la défier. Elle va peut être se méfier de tout le monde maintenant, mais l’appât du gain et de la gloire … elle ne pourra pas y résister. Je n'aurais qu'à la provoquer, la chauffer un peu et le tour sera jouer. Je n'ai pas besoin de gagner, ni même de lui faire du mal … même si c'est elle qui risque de m'en faire … je ne servirai que de distraction pendant quelques secondes le temps que vous de votre côté vous l'attrapiez. Nous n'aurons pas forcément à nous battre, si nous sommes synchronisez, en quelques secondes l'affaire sera réglée ... »

J'étais assez fière de moi, pour une fois, et je l’espérais pas la dernière … j'avais élaboré un plan … qu'il marche ou non cela m'importait peu, nous pouvions toujours recourir à un plan B, mais au moins j'avais eu une bonne idée. Nous nous sommes mise en marche et avons écumé quelques bar miteux, et autres tavernes remplis d'alcool, de gens transpirant, beuglant je ne sais quelles mots … et nous avons finis par la trouver. Elle était au aguets, et ne semblait perdre aucune miette des alentours. Cependant avec le monde présent, et même avec la meilleure volonté du monde, elle ne pourrait nous voir cacher derrière la foule.
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Mer 05 Aoû 2015, 15:16

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
Alors que j'écoutais l'orisha me parler une multitude de questions me vinrent en tête, la première étant : comment cette fille a-t-elle mis les pieds ici. Elle ignorait qui étaient les habitants de cette cité, ignorant de fait que la présence de non alfar ici était remarquablement rare ; une chance, même si ça dépend du point de vue, dont elle ne connaissait ni la valeur ni l'existence. J'appréciais l'ironie de la situation, sincèrement.

« Je suis une alfare, je te conseille de ne pas trop nous comparer aux elfes, je sais que nos peuples se ressemblent mais c'est un peu comme deux cousins qui ne peuvent pas se sentir. »

Personnellement je m'en moquais mais je connaissais plus d'un individu qui aurait très mal pris le fait qu'on les dise elfes, ou ressemblant aux elfes ; on nous appelait les alfars car nous étions différents d'eux. Nous rappeler la ressemblance était renier une partie de notre identité.
Elle commença alors à s'excuser d'avoir provoqué ma chute mais je lui fis signe de ne pas y porter plus d'attention que ça ; ma chute n'avait rien changé au résultat, affaire close.

« Je suis ce qui s'approche le plus d'un coupable, ou du moins d'un responsable, à cette situation donc ma famille m'envoie régler les problèmes aussitôt qu'il y en a mais je ne suis que rarement présente à Droséra. D'ordinaire ils le feraient eux-mêmes mais Beyion leur donne pas mal de fil à retordre, et comme sa réputation est déjà faite, ils ne s’embarrassent plus à garder l'affaire privée.  »

Je me rappelais encore les histoires qui avaient circulé suite aux premières tentatives de ramener Beyion à la maison autant qu'à son rang. Personne dans la noblesse ne s'était attendu, à l'époque, qu'elle expose son refus en des termes aussi physiques que douloureux. Comme cette petite mésaventure s'était répétée deux ou trois fois plus aucun Estrelian ne souhaitait s’embarrasser à aller chercher la rebelle, à moins d'y être contraint, ce qui était mon cas. Je sais que certains des Estrelian avaient souhaité que je subisse le même sort que mes prédécesseurs mais, pour une raison que j'ignorais, Beyion s'était toujours débrouillé pour éviter le combat autant que possible face à moi. De fait son comportement d'aujourd'hui ne me surprenait pas outre mesure.

« Ne vous en faite pas question salaire ceci ; ils ont beau espérer faire des économies en me faisant faire le sale travail, je m'assurerai qu'ils vous paient. »

Un prêté pour un rendu après tout.

« Et rassurez-vous également pour l'usage de la violence ; je suis capable de lui remettre les idées en place, le tout c'est qu'elle soit disposée à m'écouter, ou au minimum qu'elle n'ait pas le choix. »

Encore une énigme mais je la savais sensible à ce que je pouvais dire, c'était d'ailleurs probablement pour ça qu'elle me fuyait ; je croyais initialement que mon aptitude à rendre raisonnable se limitait à mon turbulent de frère mais... Je secouais la tête, il fallait se concentrer sur la situation actuelle, non se laisser distraire par le passé.
J'écoutais le plan que proposais ma nouvelle comparse, il y avait de l'idée, mais je doutais que Beyion prenne le risque de sortir de son trou, où qu'il soit, pour répondre à un défi sorti de nulle part. D'autant que des établissements autorisant ce genre de distractions... il y en avait plus d'un à Droséra ; donc un défi oui mais pas dans n'importes quelles circonstances.

« Je dois disparaître, me retirer. Beyion restera sur ses gardes si elle me pense à sa poursuite mais ma chute nous donne une opportunité ; soutenez moi, comme si j'étais gravement blessée et suivez mes instructions, nous allons nous rendre chez un ami. »

Je doutais qu'Acélion souhaite prendre part à cette chasse à l'homme mais il ne rechignerai pas à me rendre un petit service pour que je lui demande gentiment.

« Une fois parties nous allons attendre, afin de lui faire croire que la chute a eu raison de moi, et après nous reviendrons, mais sous une autre apparence et là tu pourras la défier, elle ne se cachera plus. »

Beyion était impulsive et téméraire, elle n'avait jamais réellement eu le dessus sur moi jusqu'à maintenant ; l'ivresse d'une apparente victoire pouvait être notre chance.



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Mer 05 Aoû 2015, 22:05


 
   
 

Ma compagne de quête, avait une bien meilleure idée que moi. Et je pouvais facilement comprendre le pourquoi du comment. D'après ce qu'elle m'avait raconté, il n'était pas rare que la jeune Beyion s'enfuit, de ce fait il était souvent de son devoir de la ramener chez elle … Catherine connaissait la jeune femme, elle savait ses habitudes, et pouvait décrire ses réactions, ce qui n'était pas mon cas. Voila pourquoi il y avait une grande différence entre nous deux. Et puis ce n'était pas la première fois qu'elle fuguait et ce ne serait clairement pas la dernière, à moins bien sur de lui montrer les dangers encourus lors de ces petites escapades. Car du moment que l'on se croit invincible, voir intouchable, ou même lors de défaite, on finit toujours par se relever mais elle ne comprendrait que lorsqu'elle se retrouverait dos au mur, complètement perdu et prise au piège, n'ayant d'autre solution que d'appeler au secours. En à peine quelques minutes j'avais appris plusieurs choses, la première et pas la moins importante : je serais payer pour ce travail. Au moins sur ce coup je n'avais pas manqué de chance. La deuxième : les gens que j'avais croisé au cours de ma journée, étaient des alfars tout comme Beyion et Catherine. Je ne connaissais peu de chose sur ce monde, mais j'avais au moins pris connaissance de quelque chose qui pourrait me servir. Comme ne pas traiter un alfar d'elfe ou inversement. Je passais un bras sous l'épaule de Catherine pour la soutenir, même si de mon côté je boitais également.

« Vous croyez qu'elle nous espionne ? »


J'essayais de jeter un coup d’œil, je l'espérais discret, vers les toits et autre endroit environnant afin de déterminer si la demoiselle était toujours là, mais il était plus vraisemblable qu'elle est filée. Je la laissais me guider vers chez son ami. Cet homme allait nous permettre de modifier pour quelques instants notre apparence, nous permettant ainsi de regagner l'effet de surprise sur la jeune femme. Elle ne nous reconnaîtrait pas, cherchant ainsi parmi la foule elle ne verrait pas le tour arrivé, et serait plus que perturbée en nous découvrant juste en face d'elle. L'homme chez qui nous nous rendîmes était également un alfar, du nom d'Acélion. Cet homme était particulièrement … bizarre … dans le bon sens, je suppose. Il était totalement en opposition à ce que j'étais. Alors que j'étais  bavarde, beaucoup trop impulsive, et déraisonnable, il semblait calme à la limite de la froideur … Un homme bien étrange en somme, et puis il portait cet étrange masque. Peut être était-il blessé et ne souhaitais montrer son visage qu'à peu de monde … peut être existait-il également une autre raison. Catherine réussit à le convaincre de nous en aide, et de créer une illusion. Nous étions devenu deux personnes totalement différentes en peu de temps. Lorsque je passais mes mains sur mon visage, je ne sentais aucune différence, mais après tout ce n'était qu'une illusion.

« C'est carrément cool … »

Furent les seuls paroles que je prononçais en sa présence, un exploit pour moi. Mais je n'étais pas alaise avec lui. Il m'intriguait et m'inquiétait à la fois. Nous attendîmes quelques heures avant de partir à la recherche de Beyion. Nous avons écumés plusieurs tavernes et autres lieux de débauches. Ce n'était pas facile de la trouver, enfin de la retrouver plus exactement. Elle était maligne, et devait être sur ses gardes. Seulement, Catherine avait eu la bonne idée de nous faire patienter afin de lui faire croire qu'elle avait abandonné l'idée de la coincer. Sous cette apparence, je n'avais plus qu'à la provoquer, accentuer sa colère et la forcer à m'attaquer. Même si je n'étais pas forte pour les batailles et que je ne tiendrais peut être pas longtemps face à elle, je pouvais toujours donner le change et permettre à la femme qui m'accompagnait de jouer son rôle. Errant dans les rues, je passais inaperçu, on ne me regardait pas pour mes particularités physique comme la couleur de ma peau, ou celle de mes yeux. Ni pour ma façon de me tenir, ni par rapport aux habits que je pouvais porter. Nous finîmes par atterrir dans un endroit assez similaire au premier ou nous l'avions trouvé. L'odeur métallique du sang mélangé à celui de la sueur et de l'alcool coulant à flot, me donna la nausée à peine avions nous franchi la porte d'entrée. Je me rapprochais de l'alfar afin de n'être entendu que par elle.

« Elle est ici. Là bas au fond. Elle semble sur ses gardes, mais grâce à votre ami … je peux aller m'amuser un peu. Ne m'oubliez pas. »

Je lâchais cette phrase avec le sourire, et m'approchait lentement de notre cible. Je ne devais pas me presser, je devais passer inaperçu parmi les gens du coin. Il me fallut plusieurs minutes pour parcourir les quelques mètres qui nous séparaient. Je ne me retournais pas, j'avançais calmement, faisant comme ci ce lieu m'était familier et que tout cela était la suite d’événements logiques. Deux hommes se battaient au centre de la pièce, la joue de l'un était rougit par les coups, l'autre avait perdu une dent, et dans la salle tous semblaient pris d'une folle frénésie. Je me décalais de sorte à me retrouver face à la jeune alfar, et je me laissais emporter par le flot humain. On me poussait dans un sens, puis dans l'autre. Je ne cherchais pas à résister et attendait patienment le moment venu. Alors que je m'éloignais de Beyion, je me laissais pousser tout contre son dos, prétextant ainsi que la foule m'avait emporté.

« Hey, tu peux pas faire attention ! Tu vois pas que je suis là ! »

Je me faisais la plus imposante possible, après tout je devais la provoquer.

« Bouge de là, ou c'est moi qui te bouge ! »

Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je pouvais le faire et je devais. Quitte à me montrer grossière. Je la regardais fixement dans les yeux, je la défiais du regard, les mains posaient sur les hanches. Quelques personnes s'étaient rassemblés autour de nous, afin de voir comment la situation comptée se dérouler. J’espérais que Catherine était parmi eux, prête à agir. Car la situation risquait de dégénérer d'un moment à l'autre. Je voyais bien la flamme qui brillait dans les yeux de la femme en face de moi, et ce n'était pas de la crainte.
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Jeu 06 Aoû 2015, 14:58

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
La retrouver fut une activité fatigante, mais qui me parut moins longue que je ne le craignais initialement ; pour autant je fus très satisfaite lorsque ma camarade m'indiqua sa présence.
Beyion se trouvait au fin fond d'une autre taverne, avec combats à mains nues, cloquée à une table où elle savourait une boisson avec quelques amis, je suppose ; je ne pus m'empêcher de la regarder d'un air rêveur, elle se fondait parfaitement dans le décor. Elle ne faisait pas partie des nantis en quête de débauche ou qui venait ici simplement pour contrarier leur entourage, même si je mentirais en prétendant qu'il n'y avait pas un peu de ça. Non, Beyion était ici chez elle, même la faune locale le savait et la traitait comme une des leurs ; elle buvait la même chose qu'eux, elle se battait comme eux, jurait comme eux... son père aurait été comblé s'il l'avait vue. Elle avait certes un parcours plus précoce en la matière mais elle avait le même désintérêt vis-à-vis de la vie qui lui était prévue, bien qu'exprimé de manière plus franche. J'avais presque des scrupules à l'y arracher mais il suffisait de se rappeler comme cela avait fini pour que ma résolution me revienne dans son entier.
Cassiopée me quitta pour approcher la proie, se fondant dans la foule pour avancer droit vers son objectif ; pour ma part j'optais pour une approche moins directe en faisant le tour. J'avais beau bénéficier des illusions d'Acélion je n'excluais pas la possibilité que Beyion me reconnaisse ; la démarche, la gestuelle, le regard et l'expression sont des éléments qui peuvent vous trahir autant que votre apparence pour quelqu'un d'un tant soit peu attentif. J'étais à quelques mètres de Beyion, légèrement en hauteur, lorsque Cassiopée la rejoignit et la provoqua. Je n'en entendis que peu mais je devinais la suite.
Il existe trois types de provocations :
-Il y a celles qu'on prend avec mépris, on hausse les épaules et on passe à autre chose.
-Il y a celles qui font mouche, la cible ramasse le gant et se tient prêt à affronter son opposant lors d'un affrontement en bonne et due forme.
-Et il y a la dernière alternative, quand la cible, plutôt que de ramasser le gant, se contente de frapper le provocateur avant de passer son chemin.
Et malheureusement la provocation de Cassiopée tenait plus de l'insulte que du défi, ce qui amena une réaction immédiate de la part de Beyion. Elle s'approcha, tranquillement, puis soudain la saisit par les épaules avant de lui expédier un coup de genou dans le plexus. Je grimaçais.

« Maintenant je veux bien bouger. »

Un sourire moqueur aux lèvres elle s'éloigna.

« C'est facile de s'attaquer à de pauvres ivrognes. »

C'est toujours délicat de déformer sa voix, surtout en parlant fort, sans en faire trop, mais j'étais, je pense, parvenue à ne pas me faire reconnaître ; et surtout à me faire entendre. Elle, et plusieurs de ses camarades, s'étaient retournés vers moi.

« On m'a dit que vous étiez douée avec vos poings mais si c'est ça votre lot quotidien... »

Petit haussement d'épaule et regard de côté pour y ajouter une dose de mépris. Je reculais d'un bond. Beyion venait de franchir la distance qui nous séparait, merci au public d'avoir éclairci la voix, pour tenter de me donner un coup de pied. L'effet de surprise n'avait pas joué cette fois-ci.

« Tu es d'attaque ? »

Un petit sourire de défi naquit sur les lèvres de la jeune alfare ; je détachais mon manteau et m'approchait de l'orisha. Aux yeux de tous je lui jetais à la figure avec une remarque méprisante ; dans la pratique il y avait surtout une consigne : le flacon avec le liquide bleu, sédatif, elle doit le respirer. J'ignorais comment elle avait l'intention de s'y prendre : le lancer, le tissu pour essuyer la sueur entre deux rounds, les faire passer pour des sels, en agrémenter les vêtements de Beyion au cours d'une pause... il y avait beaucoup de possibilités, le tout était de m'assurer qu'elle y ait accès.

« Je vais te refaire le portrait façon puzzle pouffiasse. »

Je rectifie : le tout était de distraire cette jeune furie.



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Jeu 06 Aoû 2015, 22:26


 
   
 

Je pensais m'y être prise de la bonne manière … mais il fallait avouer que généralement je ne défiais pas les gens, je leur lançais une petite pique en réponse à leur attaque verbale et le tour était joué. Même si je n'étais pas plus bête qu'une autre … mais sur ce coup là, si. Je m'étais crue plus maligne et intelligente que la jeune Estrelian, voir même plus forte … mais vu le coup qu'elle me décocha, je pouvais affirmer que je l'avais senti passer. Aujourd'hui, était vraiment le jour ou mon corps en prenait plein la tête, si je puis dire. Je me laissais entraîner sur le côté, la foule avait commencé à entourer Beyion et Catherine qui était méconnaissable grâce à son ami. Je pris le temps de reprendre mon souffle et avant même de m'en rendre compte, la jeune femme que j'accompagnais me remit son manteau. Je devais trouver un moyen, subtile et efficace pour parvenir à faire sentir la petite lotion que contenait l'habit. Je n'étais pas dans la meilleure des formes, et en plus je devais trouver une solution à ce problème. La vie était vraiment mal fichu. Je tenais le manteau avec un bras, de l'autre, j'essayais de sortir le petit flacon et le cachait dans le creux de ma main gauche. Une idée me vint à l'esprit, mais je déchantais rapidement … la potion devait être senti et non bus, cela aurait été trop facile sinon … Je serais la fiole par réflexe, mais je me calmais pensant soudain qu'il ne fallait pas que je casse la bouteille. Il n'y aurait pas que l'alfar qui serait endormi. Une partie de l'assistance, serait prit dans le périmètre d'action de la potion.

« Fait ch*** »

J'avais parlé à haute voix sans m'en rendre compte, et plusieurs personnes autour de moi vinrent me donner une accolade quelques peu maladroite et brusque, comme pour m'apporter un quelconque soutien. Pensant certainement, que mon comportement était du au fait que je venais de me prendre un coup en plein plexus et que j'avais été éliminé du jeu avant d'avoir pu y participer. Seulement ils se trompaient lourdement mais je pouvais toujours leur laisser croire ce qu'ils voulaient, après tout, je me fichais éperdument de leur avis. Pour la plupart ces hommes étaient des bandits, des voyous, peut être même des meurtriers, qu'en savais-je. Mais d'une certaine façon, cela me réconfortait également. J'avais peut être un avis complètement faussé par rapport à leur apparence, ils pouvaient n'être que de simples hommes, dont la vie n'était pas facile tous les jours, et qui venaient chercher un peu de répit et d'action dans leur vie terne.

« Merci les gars … dommage n'est ce pas, j'ai pas pu vous montrer ce que je valais ... »

Je devais me hâter de trouver une solution, Catherine devait seulement distraire la jeune femme, nous ne voulions pas la blesser juste l’assommer. Comme bon nombres de clients, je les regardais tourner l'une autour de l'autre, comme deux lions en cages. Je tentais une première fois de jeter une partie de la fiole sur la demoiselle, mais je manquais ma cible de peu. Elle ne faisait que bouger encore et encore, et j'avais peur de me tromper de cible … J'attendis donc, de voir comment la situation évoluerait. Pour le moment c'était à qui ferait le premier pas. Et ce fut notre jeune amie, qui le fit. Elle entra dans la bataille d'un pas décidé et chargé d'excitation. Je pouvais la ressentir d'ici.

« Je vais trouver … je vais trouver ... »


Cette fois ci, je chuchotais le plus possible, afin de n'être entendu de personne. J'observais les alentours, les gens qui regardaient le spectacle. La foule qui se pressait pour voir ce qui se passait, pour voir qui combattait. Des hommes, des femmes, de tous âges, principalement des alfars. Du coin de l’œil, je vis alors quelque chose qui m'intéressa grandement.

« Pas mal ... »

Je laissais de côté mes nouveaux camarades, et me frayait un chemin parmi la foule pour rejoindre une femme plutôt imposante, qui semblait surveiller le combat. Elle ne regardait pas d'un air excité, ou autre, non plus comme ci elle attendait quelque chose. Je la vis jeter comme une serviette à Beyion, pour qu'elle puisse s'essuyer le visage couvert de sueur et de sang. Pas le sien, ni celui de Catherine, non celui de ses anciens adversaires. Elle était une combattante redoutable, et ne connaissant pas la force ni la ténacité de ma partenaire, je ne tenais pas à attendre plus longtemps. Je vins me poster à ses côtés, tout en restant le plus naturel possible. Je fis mine d'observer le combat, la fiole toujours dans une main, le bouchon dans l'autre, prête à verser quelques gouttes de la potion sur le bout de tissu. J'attendis qu'il soit de nouveau dans les mains de la femme, Beyion lui ayant renvoyé après s'en être servi pour s'éponger. Je me collais quasiment à elle, prétextant être pousser par la foule, et j'en profitais pour verser une bonne partie du sédatif sur le tissu. Entre la transpiration et le sang, personne ne verrait la différence, si une tache faisait son apparition. Catherine regarde dans ma direction, et je lui fis un rapide coup de tête en direction de la dame à mes côtés. J'espérais qu'elle comprendrait ou je voulais en venir. Elle devait tenir encore un peu … Quelques minutes plus part la femme lança le tissu vers Beyion, qui l'attrapa d'une main pour le porter à son visage. Je ne savais pas en combien de temps cela faisait effet … je priais silencieusement pour que se soit rapidement.

« A toi de jouer maintenant. »
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Ven 07 Aoû 2015, 15:20

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
J'étais définitivement plus douée avec une épée que directement à mains nues et, pour ne rien arranger, les effets de mon parfum commençaient à se dissiper. Mon dos ; m'étais-je cassé quelque chose ? J'aurai du le vérifier plutôt que d'y voir d'abord une opportunité. Enfin. Ce qui est fait est fait et je devais maintenant me concentrer sur le combat.
Beyion était une adversaire remarquable, elle enchaînait des séries de coup de poing puissant pour tenter de briser la garde de son adversaire plutôt que de la contourner ; ainsi elle s'assurait que l'adversaire se concentrer sur ses poings plutôt que sur ses jambes. Car sitôt qu'elle sentait le moment opportun elle envoyait aussi sec une volée de coups de pieds. Je pouvais compter sur mon agilité pour éviter ce genre d'attaques mais, mine de rien, mes bras commençaient à fatiguer sérieusement à force de subir, ses poings frappaient trop vite pour que je puisse tout éviter. J'accueillis donc la première pause avec un soulagement que j'eus la plus grande difficulté à masquer ; je mourrais de saisir une épée et de lui donner une bonne leçon. Malheureusement rares seraient les clients de cet établissement à me pardonner cette entorse aux règles ; en agissant je me comporterais en dame de la noblesse venue imposer ses règles aux roturiers.
Beyion, elle, s'amusait beaucoup, sans être un grand challenge je représentais tout de même une adversaire digne de ce nom ; de fait elle prenait plaisir à ce combat. Son sourire n'affichait cependant aucune once de pitié ou de compassion : juste la promesse qu'elle allait me battre jusqu'à ma défaite et qu'elle jubilait à cette pensée. Fichue gamine. Il fallait que je montre plus rusée qu'elle, ma force venait de mes années d'expérience et j'allais devoir en tirer partie si je voulais tenir le coup ou, soyons folle, l'emporter.
Le signal fut donné et elle se précipita sur moi. Je restais sans rien faire jusqu'au dernier moment et, là, fit juste un pas sur le côté pour esquiver de justesse. Son élan l'empêchait de s'arrêter pour reprendre l'attaque mais elle s'était attendue à ma réaction et avait déjà changé sa posture pour se défendre. Mais ça ne marchait que si l'adversaire réagissait normalement. Au lieu du buste, du visage ou même des jambes... je lui donnais une bonne claque sur les fesses. Elle fit quelques pas de plus en avant avant de se retourner, un brin interloquée.

« Ben quoi chérie ? T'as pas l'habitude qu'on tâte la marchandise ? T'es du genre prude ou t'es toujours pucelle ? »

Quoi de mieux au milieu d'une audience mâle que de rappeler la féminité de mon adversaire et de souligner son, très probable, manque d'expérience en la matière ? Je venais de la renvoyer des années en arrière au niveau de ses rapports avec la plèbe, en plus de toucher une corde sensible ; pour reprendre l'avantage il faudrait qu'elle me domine rapidement ou qu'elle renchérisse avec une meilleure provocation.

« Tout le monde n'a pas le temps de se taper la ville, y en a qui on autre chose qu'un cul. »

Petite joueuse.

« Mais je serais ravie de t'apprendre à utiliser le tien, d'ailleurs... Aubergiste ! Une chambre pour moi et cette charmante demoiselle, il est temps qu'elle connaisse les choses de la vie. »

La pauvre se mit à rougir jusqu'aux oreilles ; elle décida d'évacuer en se vouant à une activité très simple : me tuer. Sans doute me pensait-elle capable de survivre à ce qu'elle m'envoyait, ou alors s'en moquait-elle éperdument, mais il était clair que son style de combat avait changé. Elle ne voulait plus faire durer les choses.
Malheureusement cela rendait aussi les choses plus faciles pour moi, je connaissais l'essentiel des points qu'elle visait et comme elle y mettait désormais plus de force que de vitesse j'esquivais beaucoup mieux. Ceci dit je persiste à penser que sa colère y était pour beaucoup. Fin du deuxième round ; elle allait s'efforcer de se calmer et de réfléchir plus froidement, de mon côté je respirais à nouveau mon anti-douleur pour me remettre d'aplomb. Que faisait Cassiopée ? Je n'allais pas pouvoir la retenir comme ça pendant des lustres.
Début du troisième round. Beyion se dirigea tranquillement vers moi, la haine qu'elle me vouait désormais restait palpable, mais je sentis aussitôt qu'il se passait quelque chose. Ses yeux étaient moins alertes, ses mouvements moins précis... je souriais. La partie était gagnée. Je chargeais aussitôt, il ne fallait pas lui laisser le temps de comprendre et, surtout, d'avertir de la tricherie. Elle s'efforça d'esquiver mon coup de poing en se baissant... et compris. Effrayée de voir son corps réagir aussi mal elle donna trop de force à son mouvement ; je glissais ma main gauche derrière elle, agrippait sa tunique et tirait. Elle tomba au sol. Avant qu'elle ne se relève je posais mon genou sur sa gorge et fit mine d'appuyer. Pour le public elle venait de perdre connaissance suite à l'asphyxie. Une ovation se fit entendre, le combat avait été intéressant et mes provocations avaient émoustillé la plupart des mâles de cette taverne.

« Magnifique très cher amis ! Tout simplement splendide ! »

Aussitôt je regardais en direction de la voix ; mon frère se tenait au milieu du public, comme s'il avait toujours été là, applaudissant à tout rompre. J'eus tout juste le temps de voir le clin d’œil complice qu'il m'adressa avant qu'il ne reprenne.

« Mais je vous propose de laisser ces dames régler leurs petites... affaires à leur manière pendant que je vous offre quelques histoires grivoises de mon crue. Mais d'abord une petite tournée générale à mon compte ! »

Quelque soit le sujet Castellan avait à son répertoire de quoi satisfaire son audience, c'est le propre du barde disait-il et je ne pouvais qu'être d'accord, surtout en cet instant. Je me dépêchais de prendre l'une des épaules de Beyion alors que Cassiopée sortait de la foule pour me prêter main forte ; ensemble nous quittâmes la taverne sans que quiconque ne prenne la peine de nous faire une remarque. La prose érotique de mon frère ayant capté toute leur attention.
Sitôt dehors je soufflais :

« Le barde est mon frère. »


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Ven 07 Aoû 2015, 19:11


 
   
 

J'avais trouvé la solution à temps, et heureusement d'ailleurs, un peu plus et je ne donnais pas cher de la peau de Catherine. La jeune Beyion avait semblé avoir le combat au creux de sa main, comme si tout était joué d'avance, elle possédait l'assurance, le courage et une profonde ténacité. Des qualités qui faisaient d'elle, une combattante redoutable, il est clair que je n'aurais pas fais long feu face à elle. Je savais me battre, mais pas de cette manière, ma technique, si t'en est qu'il en existait une, n'était que force brute, je fonçais dans le tas s'en vraiment chercher à comprendre. C'était un défaut, que je me devais de résoudre afin de rester dans la compétition, et de ne pas terminer mon chemin au fin fond d'une allée sombre, toute trace de vie ayant quitté mon corps. Une chance pour nous, plus pour celle qui avait combattu Beyion que pour moi, le sédatif fit effet presque immédiatement, et je pus venir en aide à ma partenaire afin de porter la jeune femme. Nous n'étions plus le centre d'attention de toute la foule depuis que son frère avait fait son entrée et avait détourner l'attention du centre de la salle ou nous nous trouvions. L'alcool et tout autre histoire racontée autour faisait le bonheur des clients de la taverne. Après cette bonne distraction qu'avait été le combat, ils souhaitaient boire, et fêter la victoire … Je supposais, vu les encouragement qu'ils avaient porté tout au long du combat, ils avaient pris par l'ambiance et par l'euphorie de la chose. Tout était prétexte à boire c'est temps ci. Je ne savais pas du tout comment tout cela se serait passer si j'avais du trouver et ramener l'Estrelian chez elle, seule, sans l'aide de personne, j'avais encore beaucoup de chose à apprendre et faire équipe lors de projet comme celui-ci s’avérait plus que plaisant et instructif. Je remarquais alors que je manquais de beaucoup de chose et que je devais y remédier le plus vite possible. Nous finîmes par sortir de l'établissement, tout en évitant la foule déchaîné. Une fois dehors, je pris un bon bol d'air frais. L'endroit n'était pas le plus horrible que j'ai vu, mais les senteurs qui s'y dégageaient n'y été pas les meilleurs non plus.Heureusement que tout ceci était fini et que je ne remettrais plus les pieds dans un lieu comme celui ci. Je m'adressais alors à Catherine par dessus la tête de Beyion. Je ne ressentais plus la douleur dans mon pieds, mais celle au plexus mettait un peu plus de temps à disparaître, j'avais quelques difficultés à reprendre mon souffle. Son coup avait également réveillé de vieille blessures au niveau des côtes.

« Qu'est ce qu'on fait ? On la ramène chez elle ? Je veux dire, il faudrait mieux éviter de l'y emmener quand elle aura repris ses esprits. Elle serait capable de nous faire faux bond. »


Je montrais la rue devant nous, pour inciter Catherine a nous guider vers la demeure de la demoiselle. Je ne connaissais ni les lieux, et même si je savais ou elle habitait, il était impossible pour moi de me repérer à travers toute cette foule. J'observais les gens qui nous entouraient, je regardais leur physionomie particulière, leur vêtement, la couleur de leur peau, leurs yeux. Je ne les étudiais pas ou quoi que se soit d'autre, j'étais simplement curieuse de découvrir ce que je souhaitais voir de mes propres yeux : Le monde dans toute sa splendeur. J'y découvrais de nouvelles races, avec de nouvelles cultures, de nouveaux projets. Et tout cela me mettait en faisait plaisir.

« Votre frère est arrivé juste à temps, on a eu chaud. Je ne sais pas comment nous aurions fait pour la sortir de là, sans que personne ne s'en aperçoivent. Enfin quelque uns nous on sûrement vu, mais ils étaient beaucoup trop occupé à boire, pour intervenir, et heureusement d'ailleurs. »

Je suivais simplement Catherine, je regardais les rues que nous prenions, ou nous tournions, les endroits que nous dépassions. Il était tellement facile ici de passer d'un cadre à un autre, on pouvait voir les bois alentours, les cascades qui donnaient à ce lieu un cadre presque idyllique et majestueux. Je ne pouvais qu'apprécier le spectacle qui m'était donné. Je comprenais l'engouement provoqué par cet endroit. Je pouvais malgré tout, remarquer le classement social qui avait lieu en ces terres. Il en était de même là ou j'habitais. Les plus pauvres étaient séparés des plus riches, par des plateaux ici.

« C'est vraiment beau ici. »

Ma remarque n'avait rien de bien utile, mais je détestais ne pas parler, c'était un peu ma marque de fabrique et il fallait que je comble les vides, c'était plus fort que moi. Avant que nous venions de dépasser un énième bâtiment, j'abordais enfin le sujet tant attendu. La récompense.

« Hum, pour ce qui concerne … je ne voudrais pas passer pour celle qui ne pense qu'à cela … mais il faut que vous compreniez que je ne fais pas ça par plaisir ou quoi que se soit … enfin j'ai besoin de cet argent … je ne suis pas une mercenaire, comme j'ai pu vous le laissez penser. Je ne suis ni plus ni moins qu'une voyageuse qui a beaucoup perdu depuis le début de sa quête. »


Je ne savais pas pourquoi, mais je ressentais le besoin de me justifier face à elle, je ne voulais pas qu'elle me prenne pour une femme vénale, l'argent était important, mais pas pour de mauvaises raisons. Car même si j'aimais dormir dehors, dans l'herbe, il me fallait parfois me nourrir plus que ce que je mangeais ces temps-ci. Une fois le dernier prononcé, nous approchâmes d'une demeure … magnifique. Il était évident que toutes deux étaient de bonne famille.

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Dim 09 Aoû 2015, 11:54

A Estrelian, Estrelian et demi 17278310
Ce n'est que lorsque nous laissâmes derrière nous le premier plateau que je me permis de faire un halte afin de m'inquiéter du sort de Beyion ; je remarquais alors que quelques gouttes de mon parfum s'étaient déposées sur son visage. Son sommeil pouvait durer un moment dès l'instant où elle respirait en permanence ce qui lui avait fait perdre connaissance ; je l'essuyais de mon mouchoir, inutile de la condamner à dormir jusqu'à ce que les effluves se dispersent. Elle avait l'air enfin calme.

« Tu ressembles tellement à ton père. »

Au niveau du caractère surtout, physiquement elle était plus forte que lui et ses yeux restaient une énigme, elle avait la même témérité, le même goût pour l'interdit et ce qui sortait du cadre traditionnel des choses, bien qu'exprimé d'une manière différente. J'avançais la main, comme pour lui caresser la joue, mais me ravisais en cours de route, trop d'émotions contradictoires, et puis j'avais contribué à la droguer... ce serais injuste de ma part. Je me relevais, rangeais mon mouchoir dans ma poche et me tournais vers Cassiopée :

« Nous ne sommes plus très loin de notre demeure. »

Et en effet, quelques minutes plus tard nous parvînmes enfin devant le foyer des Estrlian, moitié forteresse, moitié manoir luxueux, l'endroit était étreints de ronces et de plantes sombres donnant à l'endroit une beauté sinistre. En la matière les Estrelian ne faisaient pas dans l'originalité puisque c'était la décoration typique de Droséra ; la pierre était sombre, les angles durs et, derrière les statues et gravures, on pouvait observer la présence d'un garde en patrouille. Seuls ceux sachant passer outre l'ambiance dérangeante étaient en mesure d'apprécier cet endroit.
Encore une fois Nimérion se trouvait à l'entrée du manoir, examinant de près une grosse tige de ronce qu'il rectifiait de temps à autre d'un coup de couteau expert, à croire que les compétences de cet homme n'avaient aucune limite. En entendant nos bruits de pas il se retourna et sourit en me reconnaissant, d'avantage lorsqu'il aperçut Beyion ; il n'avait pas le moindre doute qu'elle allait bien puisque c'était moi qui la ramenait. Sa confiance me faisait chaud au cœur, c'était celle d'un maître pour son élève mais tout de même, elle était plaisante. Il s'approcha de nous et nous aida à la monter jusque dans une chambre du manoir ; une fois Beyion reposant sur son lit Nimérion se tourna vers moi :

« Merci pour elle Cilésia. Elle ne te le dira pas elle-même puisqu'elle ne comprend pas ce qui la guette mais... tu fais pour le mieux ; et vous aussi madame. Vous avez aidé à lui rendre service, en tant que son précepteur je vous en remercie. »

Le vieil alfar s'était tourné vers Cassiopée, me rappelant les inquiétudes concernant le salaire de la jeune orisha.

« Mon ami, pourriez-vous vous assurer qu'elle reçoive son due ? Je n'ai pas les moyens de la rémunérer moi-même. »

Il me rendit un sourire gênée.

« Malheureusement tout ce que je peux faire c'est vous donner un lettre à ordre, non signée, vos parents souhaitaient garder un droit de regard sur cette affaire ; et vu que vous l'avez ramenée vous-même, je doute qu'il soit prêt à signer. Après... ce qui compte c'est que nous ayons la signature d'un Estrelian. »

Il me fit un clin d’œil complice alors qu'un sourire espiègle se formait sur mon visage ; je pris le papier et signais, reconnaissant que les Estrelian avaient une dette envers Cassiopée et la gratifiant, en conséquence, d'une somme confortable. Je me gardais de trop exagérer, je ne suis pas certain qu'on me pardonnerait d'aller trop loin. Sitôt le papier signé je le tendis à Cassiopée.

« Grâce à ce simple bout de parchemin vous devriez pouvoir retirer de l'argent dans n'importe quel établissement alfar adapté ; je vous propose de le faire dès maintenant, ainsi je pourrais m'assurer qu'ils vous donnent l'or convenu. »

Vu la candeur de cette orisha, je craignais qu'un individu sans scrupule en profite pour l'escroquer avec des frais fictifs, voir refuse de la servir car elle n'était pas alfar. Cela me prendrait quelque temps mais c'était peu cher payé pour me faire quitter le manoir. Alors que nous quittions la pièce, j'en profitais pour lui demander autre chose :

« Dites moi, vous ne seriez pas à la recherche de compagnons de route par le plus grand des hasards ? Il s'avère que mon frère et moi-même dirigeons notre propre troupe de baladins, d'amuseurs si vous préférez, et que nous n'avons jamais assez de talents. Si cela vous intéresse souhaiteriez-vous faire partie de la troupe ? »







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