Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

Partagez
 

 Lieu du chef (Réprouvés)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36414
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Sam 24 Jan 2015, 00:27

N'oublie pas qui tu es

Lieu du chef (Réprouvés) 935673SouvPNJ

Les récents événements avaient laissé bien des marques sur les terres du Yin et du Yang. Personne ne savait ce qu'était devenu Sympan, l'Æther Créateur. Volen avait profité de la situation pour remettre de l'ordre. Le Circus Brothel avait été évincé, lieu où régnait le désordre et le chaos, lieu de non droit où régnait seulement celui de son prédécesseur. Et encore, non. Car lorsqu'il avait fait demander la destruction du bordel, la situation avait quelque peu évoluée. Sans Zéleph, des hommes – de bonne foi au début sans doute – avait décidé de prendre les choses en main, ce qui avait abouti à un désastre sans nom. En réalité, avant la destruction du Circus Brothel, ne restaient plus ni la loi de son gouvernement, ni celle du gouvernement du roi disparu. Cela avait été nécessaire pour assurer aux Réprouvés la sécurité. L'étoile noire, cette drogue que tous craignaient, avait fait bien trop de ravage. Sceptelinôst nettoyée de ce mal, il en restait encore, mais à moindre mesure. Les maux de Sceptelinôst étaient normaux car il s'agissait bien ici d'une cité pirates à l'origine, d'une cité où le vice avait sa place. Pour le moment, le roi était satisfait de la situation.

Bien entendu, la royauté était difficile, prenait du temps, surtout lorsqu'on l'exerçait envers un peuple aussi difficile que celui des Réprouvés. Le bien et le mal, se battant dans un seul corps, n'avaient jamais était aussi bien représentés, avec les problèmes que cela engendrait. Pourtant, Volen était déterminé à pousser ses gens vers le haut, vers les sommets. Sindis était le premier roi à avoir rassemblé les foules, Astaroth'Milel avait donné à son peuple une ville, Zéleph lui avait fourni une économie et avait fait de ces hommes et de ces femmes, des guerriers. Lui, il continuerait dans cette voie, en leur inculquant des valeurs intellectuelles, la culture que toute personne devrait avoir pour prendre de bonnes décisions. Dans l'optique d'une situation qui se calmerait sans doute à l'avenir, Volen avait pris le parti de faire construire un musée en plein cœur de la cité, le premier territoire réprouvé. « N'oubliez jamais » lança-t-il aux individus qui étaient venus pour l'inauguration. « Non, n'oubliez jamais le passé qui a façonné ce que nous sommes devenus aujourd'hui. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se tourner vers l'avenir, mais les événements antérieurs comptent. Ils sont ce qui nous a poussé à nous battre, nous qui n'avions rien, nous qui étions persécuté. Cela peut vous semblez loin, même peut-être exagéré pour ceux d'entre nous qui sont les plus jeunes, mais la réalité était jadis bien pire que tout ce que vous pouvez imaginer. ». Il marqua une pause avant de reprendre. « J'ai des projets pour le futur, les choses vont changer mais avant que nous ne nous tournions vers l'avenir, nous devons prendre le temps de revivre ce qui fut le passé. C'est pour cela que ce musée a été construit, fruit d'une union entre le travail manuel, l'art et la magie. C'est avec une grande fierté que je le déclare ouvert. Prenez votre temps et, qui sait, peut-être aurez vous quelques surprises ? ». Il s'écarta de la lourde porte en chêne qui fut ouverte. Le musée n'était qu'une succession de petites pièces, comportant chacune un tableau à l'effigie du passé. Mais au delà du relatif vide, il y avait bien autre chose, quelque chose de magique qui ferait vivre à ceux qui fixeraient trop longtemps les peintures, des aventures de toutes sortes.
Explications

Coucou <3

Alors, vous vous retrouvez dans le musée. Il y a plusieurs salles qui se succèdent avec plusieurs tableaux. Vous pouvez, à votre guise, entrer dans plusieurs mais il faudra qu'il y en ait un dominant les autres (qui marquera votre personnage plus que les autres). Je vous mets la liste des tableaux qu'il y a et ce qu'il s'est passé. Tout ceci est écrit dans le sujet des « souverains ayant marqué l'histoire » (ça vous permettra de les visualiser un peu ^^), dans la fiche de la race ou bien dans les ères. Après, il y a des choses qui se sont passées en rp mais bon, je ne vais pas vous forcer à les lire donc c'est pas grave si ça correspond pas tout à fait =)

Premier Tableau : Prise de pouvoir par Sindis (cf le sujet des souverains pour un visuel), le premier roi qui monta sur le trône des Réprouvés et unifia la race. Il est considéré par tous comme le premier réprouvé à voir le jour mais en réalité ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais écrit sa prise de pouvoir (parce que c'était le personnage de quelqu'un d'autre à l'époque même si aujourd'hui c'est mon PNJ xD). J'imagine ça assez épique, la réunion de tous les réprouvés entre l'enfer et la citadelle blanche. Sindis étant le fils de Kazuki Taiji, je pense qu'il se sera mis la couronne sur la tête tout seul devant tout le monde pour prendre les rennes de la race. Ce roi a permis aux Réprouvés de se faire connaître de tous, ainsi que les sévices qu'ils subissaient de la part des démons et l'ignorance qu'ils obtenaient de la part des anges. Il a forcé le monde à les regarder.

Deuxième Tableau : Construction de Stenfek par Astaroth'Milel (cf le sujet des souverains pour un visuel). Il s'agit de la première cité réprouvée, visant à réunir le peuple en un point. C'était durant l'ère de Delix si je ne m'abuse (donc l'ère de la purge salvatrice). Il faut vous mettre un peu à la place du peuple à cette époque à qui, pour la première fois, l'on offrait une terre à lui pour y établir des habitations, un gouvernement. C'était un peu la fin, dans l'esprit des réprouvés, des tortures etc.

Troisième Tableau : Avènement de l'économie avec Zéleph Stark (cf le sujet des souverains pour un visuel). Zéleph a battis Bouton d'Or, en a fait un village agricole, a monopolisé les céréales. Il a donné du travail à chaque Réprouvé. Il a également annexé Sceptelinôst, la ville pirate et établis une économie plus marginale et noire, comme le côté démoniaque qui réside en chacun des Réprouvés. Plus que tout, il a fait en sorte que les Réprouvés puissent s'en sortir seuls et deviennent également indispensables pour les autres. Il a également fait de son peuple des guerriers en essayant de les rendre fiers de ce qu'ils étaient.

Quatrième Tableau : C'est le tableau de la lutte au fil du temps. Du début, où les Réprouvés étaient battus à mort, esclavagés par les démons, snobés par les Anges qui ne leur donnaient que du mépris. Enfants du bien et du mal, pourtant rejetés par les deux. Puis les croyances en un homme prenant le titre de roi, les croyances en une ville nouvelle, les croyances en l'économie. Evénement marquant, il y a l'attaque de Bouton d'Or par les sorciers où s'est déroulé un combat légendaire entre Zéleph Stark et Jun Taiji pendant que le village brûlait. Il y a également l'attaque – plus récente – des terres réprouvés par les Ridere avec Volen qui s'est battu au côté des siens tout en ayant l'intelligence d'appeler de l'aide. Les magiciens sont arrivés pour prêter main forte et créer un bouclier de protection.

Bref, n'hésitez pas à écrire le ressenti de ceux qui ont vécu ces moments =)

En 900 ou 1200 mots minimum
Gain

900 mots : 1 point de spécialité en intelligence
OU
1200 mots : Vous serez considéré par les PNJs inférieurs à votre rang comme connaisseur de l'histoire de la race. Vous aurez la possibilité de faire se dérouler des événements appartenant à l'histoire par magie sur une surface lisse (vous pourrez ainsi conter l'histoire des réprouvés avec un support visuel ou n'importe quel événement historique).  

Attention : Seuls les Réprouvés ou les individus possédant des compagnons Réprouvés peuvent participer ^^ Vous avez jusqu'au 25 février, je m'occuperai de vos gains.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Fév 2015, 14:45


Wrath souffrait énormément. Il avait beaucoup de nausée et gardait une fièvre permanente. Sherry essayait de l'aider, de faire en sorte qu'il puisse se reposer la nuit, et non hurler à la douleur. Il se levait, en pleine nuit, descendant dans le salon où Alyss lisait, pour parler avec lui. Il enviait sa situation, ce corps chimérique qui ne souffrait jamais. Mais au final, le génie était vide de tout, et il ne dormait même pas... Alyss trouvait sa condition particulièrement triste, mais vu l'état dans lequel était Wrath, il ne préféra pas débattre avec lui, se contentant d'approuver, et de le rassurer. Nouveau réprouvé, les deux entités en son sein n'arrêtaient pas de se battre, et lui-même se battait contre elle. Au lieu d'être deux, ils étaient trois, et c'était ça qui lui faisait le plus mal. Il se sentait condamné à des années de souffrance ultime...
Le corps lourd, il alla se rafraichir à la cuisine, buvant énormément -et anormalement- d'eau. Il ne pouvait même pas dormir, étant en permanence agité par ses entités intérieures « Il y a des fois où j'ai envie de mourir... », « Ne dis pas ça, c'était la meilleure solution. Et puis de toute manière, rien n'aurait pu te faire changer d'avis. Je te conseille de sortir demain. Sors, va voir ailleurs, concentre toi sur autre chose... Concentre toi sur ta nouvelle race. Ce sera en la comprenant que tu l'accepteras. » Wrath regarda le génie, de manière sceptique. Cet homme était toujours aussi faible, mais il avait acquis une sagesse qui étonna le réprouvé.
Et Wrath était persuadé de ces mots. Ce sera en comprenant de quoi il était dorénavant constitué, qu'il pourra accepter sa condition, et ouvrir les bras à cette race que, au fond de lui, il trouvait abjecte. Maintenant qu'il en faisait partit, il se haïssait du plus profond de son âme.

Il savait que des gens s'étaient battu, que des réprouvés étaient arrivé à dépasser ce stade du scindement des deux partis, mais lui se sentait si faible... Tellement, qu'il avait déjà essuyé une tentative déraisonné de suicide. C'était venu comme ça, sans réfléchir, il s'était défenestré depuis le grenier. S'y trouvant pour chercher quelque chose, il discutait avec Keith. Puis le vampire lui dit quelque chose qui, normalement aurait du être bénin, mais qui résonna comme un gong dans sa tête. Et alors aussi lentement que sereinement, il brisa la fenêtre de son corps, passant à travers pour se retrouver sur le parvis en contre bas. Keith hurla à la mort et Alyss sortit précipitamment en voyant quelque chose tomber devant la fenêtre du salon. Sherry était folle de rage et d'inquiétude. Mais l'ancien Déchu était beaucoup, beaucoup trop résistant pour mourir ou même se casser quoi se soit, en tombant du second étage. Ainsi, il brisa les pavés, fit peur aux habitants qui passaient par là, et rentra chez lui. Il ne savait pas ce qui lui avait prit. Il avait sauté, mais il ne s'était même plus sentit maitre de lui-même, comme s'il était las d'un coup et que tout ce qui lui restait c'était la mort...
Suite à cela, tout le monde le surveillait comme le lait sur le feu, le faisant reprendre ses esprits dès qu'il le fallait. Mais aucune autre situation du genre ne se présenta alors. Il passait aussi beaucoup de temps dans la chambre d'Eamon, l'écoutant jouer de la harpe, et se laissant envahir par son Spleen. C'était une thérapie pour lui. Quelque chose qui le calmait assez naturellement.

Et puis il finit par entrer en dépression. En moins de deux semaines, le Réprouvé se retrouva au fond du gouffre. Eamon et sa harpe n'arrangeaient pas cette condition, mais ce n'était pas non plus de leur faute. Les enfants pouvaient bien faire des bêtises, et Keith casser des choses, c'était d'une insignifiance à toute épreuve pour lui. Il ne mangeait presque plus, mais il buvait énormément d'eau. Sa mère, tricotant autant que lisant, lui conseillait le maximum de choses pour se remettre sur pied, mais la pauvre femme était atteinte d'une sévère lésion à la tête qui la faisait divaguer de plus en plus. Elle pensait être sortie, alors que non, mélangeant ses souvenirs avec d'autres... C'était difficile pour elle, bien qu'elle n'était pas consciente de sa situation. Lorsqu'elle parlait, Wrath la regardait sans mot, et se disait que vraiment, elle serait plus heureuse morte que vivante cette vieille femme. Et lorsqu'il réalisait ce qu'il venait de penser, il sortait dans l'arrière cour, et battait toujours le même mur de pierre, jusqu'à briser ses os, et endiguer sa méchanceté par la douleur physique extrême. C'était ça, ou les mutilations.

Alors dans cet état d'esprit bien plus que déplorable, faisant indirectement vivre l'Enfer à ses proches, quotidiennement, il prit ce que lui dit Alyss bien à coeur. Il souffrait, et seul Eamon savait l'anesthésier. D'habitude en permanence attiré par Sherry, il attestait encore de sa beauté, mais la dépression l'empêchait de la satisfaire et même ne serait-ce que de se motiver à la satisfaire. Même la mécanique du corps ne fonctionnait plus. Il devait se rendre à l'évidence... Il était un fardeau, quelqu'un qu'on ne désirait plus. Cependant...
Le couple reçu une lettre indiquant bien plus qu'une bonne nouvelle. Indiquant une excellente nouvelle. Volen avait engendré la construction d'un musée au sein de Stenfek, pour retracer l'histoire de leur race, la vie menée par des souverains de poids. Alyss parlait de passé... Parfait non ?
Après des jours de semi-silence, le réprouvé, à l'étonnement de tous ouvrit la bouche en direction de Sherry « J'ai très envie d'y aller. » Calmons nous, CALMONS NOUS, Wrath avait utilisé des superlatifs montrant une envie (ce mot était particulièrement important ces derniers temps) de faire enfin quelque chose de sa vie de minable. Autant dire que chacun sauta sur l'occasion pour envoyer le couple directement là-bas.

Et ce fut ainsi qu'ils se retrouvèrent propulsés à Stenfek pour l'ouverture du musée. Wrath vit Volen, son nouveau souverain, pour la première fois de sa vie. Il l'écouta, et le trouva particulièrement calme, voir mélancolique. En cet instant, il lui faisait pensé à Eamon. S'engouffrant dans les différentes salles, il observa chaque tableau avec beaucoup de détails, et se renseigna également sur chacun.
Sindis, Astartoth, Zéleph... Des rois aussi glorieux que guerriers. Ce fut en les voyant tous qu'il réalisa. Comment avait-il pu autant se concentrer sur sa petite personne, et se laisser abattre de la sorte. Comme si Zéleph ne fut jamais un exilé lui-aussi ! Et pourtant, il s'était battu. Pire encore, chacun d'eux avait subit les tortures des démons, du peuples démoniaque et cruel qui ne cherchait qu'à les faire chuter ! Wrath lui n'avait rien vécu de cela, il n'était qu'un pauvre pleutre, résigné, dans son petit malheur qui n'en était pas un. Il n'avait pas le droit de mourir ou d'attenter à nouveau à sa vie en voyant des hommes comme eux, réussir là où lui pensait échouer. Il était un pauvre type, trop concentrer sur sa petite personne pathétique. Le tableau de Sindis fut le plus frappant à ses yeux. Il démontrait la sortie des limbes, la sortie d'un enfer sur terre, d'une reconnaissance mérité, et du début d'un combat tout aussi hargneux que ce peuple. Cette scène le toucha énormément ayant encore les souvenirs du rejet des anges, en temps que Déchu, dans sa tête. Il avait au moins subit un des deux partis... Et Sindis le toucha plus que les autres -bien que tous furent émouvants- Wrath se sentit fier. Malheureux d'être ainsi scindé, mais fier d'appartenir dorénavant à ce peuple historique. De tout temps, ce furent des battants, des guerriers, des rejetés prêts à toujours avancé, et il n'avait pas le droit d'entacher cette image, jamais.

Sa main serra alors celle de Sherry, et il se retint de verser la larme qui reflétait sa lutte intérieure. Un combat s'achevait, mais un second commençait, et celui-ci il le mènerait avec fierté.

Mots : + 900 & 1 point d'intelligence
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 10 Fév 2015, 15:11

Après sa courte aventure aux côtés de la jeune Orine aux grandes boucles blondes, Rizzen continua son chemin en direction de la grande chaîne de montagne, Celui-ci comptait traverser ces immenses pics sortant de terre afin d'aller découvrir le monde qu se cachait de l'autre côté. Après tout, il n'avait plus ni logis, ni ville à laquelle se rattacher depuis son second exil. Il choisissais donc librement ses nouvelles destinations. Il marcha toute la journée, quittant le paysage enchanteur du lac de la transparence vers les terres de l'Est. A la fin de la journée, il décida de s’arrêter, il avait bien assez marcher pour aujourd'hui. Il rassembla quelques brindilles afin de faire un petit feu, sur lequel il poserait ensuite des branches plus conséquentes afin que sa source de lumière et de chaleur tienne toute la nuit.

Une fois son camps établit, le réprouvé retira sa cape de voyage pour s'asseoir dessus. Puis, il fit cuire quelques mets que lui avaient offert la veuve qu'ils avaient aidé la veille. Le morceau de viande une fois bien cuit, l'hybride commença à le déguster. Une fois qu'il eut fini, il plongea son regard dans les flammes, dansant au dessus des branches d'où elles prenaient vie en émettant une douce chaleur sur le visage du jeune homme. Il se rappela sa vie antérieure, jamais aucun réprouvé n'avait su lui montrer quelque sympathie, jamais un des siens n'avait su l'accepter. Il avait toujours été maltraité par ceux qui lui ressemblait car il était trop différent d'eux... Mais à quel peuple appartenait-il alors s'il avait toujours été rejeté par ceux qui étaient censés être les siens ?

Un craquement sourd le tira brusquement de sa réflexion, le jeune Réprouvé releva la tête, la main sur la poignée de sa dague, prêt à dégainer pour se défendre d'un quelconque prédateur, ou pire : de quelques bandits ! Il avait été très chanceux depuis son départ de Utopia de ne pas être tombé sur un groupe de barbares voulant lui arracher la vie afin de le dépouiller des quelques richesses qu'il possédait. Était ce maintenant qu'il devrait se battre pour sa survie ? Quelques mots incompréhensibles sortirent alors de l'obscurité, Rizzen inquiet demanda alors à l'obscurité : « Qui êtes vous ? Et que voulez vous ? Montrez vous ! », ce à quoi la voix répondit plus distinctement cette fois ci : « N'ayez crainte ! Je ne suis qu'un voyageur qui me dirige vers Stenfek, et je voudrais partager votre campement. ». Le jeune homme autorisa donc l'homme de l'ombre à approcher des flammes, non sans craindre un piège.

C'est un homme a l'apparence de la cinquantaine en année humaine (mais bien plus agé en réalité) qui s'approcha. Les cheveux blancs, parsemés de mèches rouges sang et les yeux gris pâles, mais ce qui surprit surtout Rizzen fut ses ailes, Ses longues ailes aux plumages grisonnantes ! Cet homme n'avait pas de corne et n'avait pas l'apparence d'un ange. L'hybride en conclu donc que c'était un autre réprouvé qui se tenait devant lui. Ce qui expliquerait que son voyage avait pour but de l'emmener à Stenfek.

Devnt son air surpris, le vieil homme lui demanda « Quoi ? Tu n'as jamais vu un Réprouvé ? ». Rizzen n'osait pas trop parler à son camarade. Les seuls réprouvés qu'il avait connu à ce jour n'étaient que des brutes qui passaient leur temps à le martyriser. Le jeune homme n'osait donc pas dire une parole de travers, de crainte d’éveiller sa colère. Après quelques nouvelles secondes d'attente, le plus âgé des deux personnage repris « Tu n'es pas très bavard. Tu as peur que je te mange ? ». Cette fois-ci, le jeune exilé répondit à son aîné d'une voie hésitante « Pardon, et je ne me suis pas présenté, je suis Rizzen. », « Armand, répondit le plus vieux. Que fais tu ici ? Et où vas tu ? », ce à quoi le jeune homme expliqua a son visiteur qu'il n'avait pas vraiment de but mais qu'il cherchait à se diriger vers l'Est, au-delà des montagnes. Et de lui demander où se dirigeait-il lui-même. A son tour, le réprouvé aux cheveux blanc expliqua qu'il faisait le chemin inverse, il rentrait lui même des hautes montagnes afin de retourner à Stenfek pour y voir les nouveautés apportés en ville par leur nouveau souverain. Devant son air interrogateur, le vieil homme ajouta « Le nouveau Roi ! Volen ! », toujours aucune réaction positive de la part du jeune Réprouvé « Mais qui es-tu pour ne pas savoir que l'on a changé de Roi ? ». S'en suivit alors un long moment pendant lequel Rizzen expliqua à Armand qu'il avait fui Bouton d'Or il y a de cela plusieurs années pou vivre à Utopia, qu'il a été obligé de quitter en raison de ses récents agissements. « Je comprend mieux pourquoi tu ne sais pas grand-chose de nous… Quoi qu'il en soit, c'est vers Stenfek que tu dois te rendre ! Et tu peux dire ce que tu veux, tu ne risque pas d'y rencontrer ton père ! Il doit-être dans ses champs pour s'occuper de ses recoltes de blé avec tes frères ! Demain, tu m'accompagnera vers Stenfek afin que tu te fasse à notre vie à nous ! » Le jeune hybride n'eut pas le temps de broncher que le vieil homme avait déjà décidé de se coucher « Dors toi aussi ! On se lève tôt demain, une longue route nous attends ! ». Rizzen ne voulait pas quitter son camps et risquer d'attirer les bêtes sauvages, une fois dépourvu de feu. Il en pouvait pas non-plus chasser son aîné, qui paraissait beaucoup plus habille de l'épée que lui. Il décida donc de dormir lui aussi. Après tout, il pourrait toujours refuser de le suivre le lendemain.

C'est en lui donnant des petits coups de sa botte qu'Armand réveilla son jeune camarade « Leve toi ! On mange et on s'en va ! ». « Vous n'avez pas compris je crois, rétorqua le jeune homme encore somnolant Je vais à l'Est moi, pas à l'Ouest. », ce à quoi le vieil homme lui répondit « Hors de question ! Viens plutôt découvrir qu'on est pas des sauvages à Stenfek ! ». Rizen avait beau protesté, rien à faire, le vieux fou ne voulait pas lâcher l’affaire, il parlait sans cesse de refaire son éducation et de le faire rejoindre la civilisation. Il lui disait aussi qu'il devait l'aider à surmonter se blocage qu'il avait avec les autres Réprouvés. C'est donc ainsi que le jeune exilé se retrouva forcé de suivre Armand pour se diriger vers la ville des hybrides.

Les deux personnages longèrent la rivière jusqu'à arriver à la grande ville des Réprouvés, Stenfek impressionna beaucoup le jeune hybride qui croisa beaucoup de ses congénères avant même d'avoir franchis les portes de la cité, c'est avec une certaine appréhension que celui-ci passa le grand portail qui délimitait la cité de son espèce. Ici, Rizzen découvrit les Réprouvé sous un angle qu'il n'avait jamais immaginé ! En parcourant les grandes rues pavées, il vit, non pas une ville peuplée par la haine et le rejet, mais au contraire, un puissant symbole de la tolérance et d'entraide. Tout d'abord réticent et hésitant dans ses pas, le jeune homme marcha ensuite avec plus d'assurance. « Alors ? Tu pense toujours que c'est une ville de suavages ? » l’interrogea Armand une fois qu'ils avaient fait quelques mètres dans la cité, « Je dois avouer que c'est une belle ville, et agréable, les gens y sont gentils. » Lui répondit son jeune camarade. « Je te laisserais visiter la cité plus tard, à présent viens, je vais te montrer ce pourquoi je suis rentré au bercail. Notre nouveau roi, Volen a ouvert un musée en mémoire des anciens souverains de notre belle race ! » Les deux voyageurs commencèrent donc à avancer vers le centre de la cité. Armand expliqua a Rizzen que la ville était séparée en trois cercles dont le centre était le palais royal, le premier cercle abritait les affaires royales, le deuxième les riches et le troisième les citoyens normaux.

Les deux personnages arrivèrent enfin au musée, Armand fit pénétrer son jeune ami dans le grand bâtiment neuf, « Il y a plusieurs salles avec les tableaux des souverains, je te laisse les découvrir, appelle moi si tu as des soucis. ». Rizzen entra dans la première salle en face de lui et vit un premier tableau, celui d'un Réprouvé dans une campagne tenant d'une main, un épis de blé,  des pièces de l'autre, tous les citoyens en arrière plan tenaient soit du blé, soit de l'or, Le jeune ignorant lu ce qui était écrit à propos du tableau qu'il admirait : « Roi Zeleph, grâce à lui, l’économie des réprouvés vit le jour, et chaque Réprouvé put trouver du travail. ». Le jeune homme prit un long moment a admirer la toile qui se tenait devant lui, ensuite il passa dans la salle suivante et ainsi de suite il vit et appris l'histoire des autres tableaux. Jusqu'à arriver devant un dernier tableau, celui-ci était différent des autres, il était majestueux et ancien, il représentait un grand réprouvé, posé entre des nuages rouges et une terre brûlée a sa droite et une grande citadelle blanche à sa gauche, il tenait sous sa protection, tout un peuple des siens, unis par la même volonté de laisser vivre les Réprouvés. L’écriteau disait « Roi Sindis, premier roi des Réprouvés, c'est grâce à lui que la race put se faire une place dans le monde. ». Le jeune homme était subjugé par la beauté du tableau, par la force qu'il dégagait. « Tu as l'air de beaucoup l'aimer ! Remarqua Armand, revenu vers lui, le jeune hybride acquiesça. Il représente le premier roi de notre race, pour moi le plus important, c'est grâce à Sindis que nous avons eu notre place dans ce monde oui, mais c'est surtout grâce à lui que nous avons eu le droit de vivre et que toutes nos longues séances de tortures prirent fin. C'est pour moi le plus important des rois de notre race. » Pour Rizzen aussi, Sindis était comme un héros, un sauveur qui avait réussi à se tirer des griffes des démons et de la méprise des anges afin de se tailler sa propre place dans les terres du Yin et du Yang. Il avait réussis là ou lui-même avait échoué, lui n'avait pu que fuir les longues séances d'humiliation. Sindis lui, en était ressortis plus fort ! Les deux personnages sortirent du musée, pour Armand ce n'était qu'une petite visite, pour Rizzen, cette visite était une véritable révélation. Il venait de découvrir son modèle. Il voyait maintenant les Réprouvés bien autrement, et cela était pour le mieux.



Nombre de mots:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Fév 2015, 19:11


Son quotidien n'était plus ce qu'il était, par un changement inattendu, quoique nécessaire, qui s'opéra en l'antre de son coeur, en celui qui guérissait sa peine, qui influait sur son bonheur. Elle savait le mal qui le consumait, l'aversion qu'il portait à cette engeance qui était la sienne, envers et contre tout. Elle savait la géhenne traversée lors de sa déchéance, sans pour autant forcément la comprendre. Elle savait son envie de fuir, de prendre un autre chemin que celui des vices à répétition, de cette réclusion dans l'excès comme on en voyait tant chez le peuple déchu. Elle ne nourrissait pas d'à priori à l'égard de cette race, mais il est vrai que la déchéance subie, les péchés côtoyés, les discordances affligeantes, ne devaient pas être des plus faciles à vivre.. Elle savait tout, mais n'y pouvait rien. Beau blasphème, et simple paradoxe qui la travaillait. Ce choix était voulu. Il avait décidé de lui-même sa condition, en dépit des rêves qui hantaient ses nuits, qui assouvissaient ses longues journées. Sous les conseils avisés du génie, il avait considéré sa situation, estimé et pesé le pour et le contre, pour en arriver à une conclusion fatale qu'elle ne put qu'accepter néanmoins. Elle n'avait guère le droit de s'y opposer, de l'y soustraire égoïstement sous prétexte que cette dernière le ferrait souffrir, que lors des premiers mois de son existence nouvelle, il vivrait l'enfer sur terre. Elle l'avait mis en garde contre ce fait, et lui-même semblait se douter de cette lame à double tranchant dont il était près de se munir. Mais en rien cela ne fit chambrer sa détermination, ni même l'ébranler légèrement. Il était un homme de parole, et elle savait, encore, qu'une fois sa décision prise, elle n'avait pas à l'en détourner. Acquiesçant ainsi à sa demande de l'accompagner, elle avait assisté aux premiers effets de la métamorphose ( de l'intervention chimérique des dieux en domaine mortel ) à laquelle elle n'avait pu assister, mais c'était tout comme. L'enserrant de ses deux bras, elle maudit sa propre engeance, contre toute attente, une fois, une seule en de longues années.

Le temps passait, mais les choses ne faisaient que de s'envenimer, dans le sens le plus effroyable du terme. L'homme avait mal, et cette souffrance se manifestait aussi bien par un état mental instable, oscillant, que par des symptômes plus difficiles de contrôler tels que les nausées, les migraines, la fièvre... Le changement, trop brusque, trop létal, auquel il avait dû se prêter, devait le ronger de l'intérieur, et son esprit, scindé en trois entités antagoniques, le mener au fond du gouffre. Il était face à cette falaise de pierre, ignorant comment la traverser, et songeant, pour empirer les choses, à en finir avec le terrible dilemme de la pire façon qui soit. La réprouvée ne pouvait ni l'encourager à donner ce pas, ni l'en éloigner pour lui faire découvrir une route moins abrupte et plus en douceur qui contournerait toute la source de l'obstacle. Elle était terriblement impuissante, n'ayant d'autre choix que de veiller sur lui tapie dans l'ombre, serrant les dents pour supporter cette vision hargneuse de la dure réalité. Souvent, elle se réveillait en pleine nuit pour n'y trouver, dans son lit, qu'un creux évidé, un néant de chaleur qui expliquait les frissons qui la parcouraient. Le sommeil agité d'épouvante, troublé de douleur, se faisait de plus en plus courant, et le calme, plaisantes chaînes dans la prison des bras de la belle rousse s'avérait un luxe qu'il ne pouvait plus se payer. L'homme semblait être réduit à la fuite, comme essayant d'échapper à cette nouvelle condition de souffrance qu'il s'était créée. Finalement regrettait-il son choix ? N'était-ce pas trop tard pour le réaliser ?

La première fois fut d'ailleurs la plus insupportable, celle dont les souvenirs seraient de tout temps les plus bourrus. Elle espérait seulement qu'elle s'avéra la dernière.. Rentrée, la tête dans les nuages, elle vint trouver un vampire particulièrement amoché, et quelques marques au sol qu'elle identifia comme les preuves indéniables du crime qu'il s'était vu commettre. Il n'avait souffert que de quelques contusions légères, mais l'acte en lui-même était punissable. L'envie qui le précédait d'autant plus. Elle crut halluciner, perdre tout sens de la raison, bien qu'elle s'y soit préparée au préalable, et qu'elle sut ce genre d'incidents.. inévitables. C'était ainsi, la douleur était trop forte pour qu'un esprit, faible, dénué de résolutions crues, puisse l'affronter, le corps libre de toute armure. Elle-même s'était prêté à ce genre de pratiques, quoique moins sauvages, et à même de la défigurer. Mais la peine était semblable, et le démon aurait pu conter, vociférer le mal qui à chaque fois en fut la source. L'impact psychologique ne pouvait être prédit.. uniquement ressenti le moment venu, et elle comprit ne pas être aussi raisonnable qu'elle aurait voulu le laisser paraître.. Même après les réparations du grenier, et notamment de la fenêtre de celui-ci, cette angoisse et rage intérieures ne semblaient prêtes à s'évaporer. Elle ne faisait qu'assister, silencieuse, à sa décadence, à la chute courte d'un véritable martyr, se contentait de soigner les plaies extérieures qu'il s'infligeait. C'était là son seul rôle.

« J'ai très envie d'y aller » Il n'avait qu'un mot à dire. Il n'avait qu'un intérêt à manifester pour soulager les coeurs de ceux à assister depuis si longtemps à sa marche de condamné, au cadavre ambulant qu'il était en train de devenir peu à peu. « Je t'y accompagne, Wrath, sans plus attendre » Et après avoir pris quelques mesures et précautions, ne s'éternisant plus sur place, ils arrivèrent à la cérémonie d'ouverture avec seulement quelques minutes d'avance. Sherry but les paroles de ce nouveau roi, sans esquisser d'avis particulier quant à son rôle actuel, et son succès en tant que successeur de l'illustre Seigneur des deux rives, Zéleph. Suivant le réprouvé dans la fouille de ces quelques salles ouvertes au public, elle ne put chasser cette attention particulière pour le tableau de ce dit roi, un des plus importants pour des moins que rien qu'ils étaient. Sherry lui portait une certaine admiration depuis qu'elle eut l'âge de s'adonner au genre de lectures dans lequel il était mentionné, et même sans comprendre la dimension politique voire économique dont il était question, elle avait pu y déceler les faits incroyables que cet homme avait accompli. Ne l'ayant jamais rencontré, jamais pu s'entretenir avec lui d'une manière ou d'une autre, elle avait été particulièrement déçue, chamboulée par son départ. Elle trouva que ce dernier avait laissé, derrière lui, un vide qu'ils étaient incapables de combler, mais elle comprit tout aussi vite que les gens essayaient de se redresser, de palier à son départ par une nouvelle force, celle de la volonté. Ils étaient peu, mais il est vrai qu'ils devaient agir ainsi. Il avait rempli son rôle, mené son peuple jusqu'à des activités et une force ouvrière qu'ils n'avaient pas auparavant, et était venu alors le tour d'un autre de prendre sa place et d'apporter ses soins à la construction.

Elle examina avec attention les autres tableaux, tout aussi admirative devant ce que son peuple avait accompli. Ils s'étaient engagé sur une route semée d'embûches, une qu'il n'était pas facile de gravir malgré les efforts surhumains esquissés par certains. Ils étaient passés de victimes à mortels, et de mortels à guerriers. Ils étaient nés pour se battre, pour mener une existence bouleversante, quoique toujours au coeur du combat et du conflit pour défendre ce pour quoi ils croyaient bon de se sacrifier. Tout réprouvé n'était qu'un grain, mais si chacun apportait sa pierre à l'édifice, il était prouvé que quelque chose de bénéfique pouvait en sortir. Elle vit l'émoi dans le visage de son amant, et sa main serrer la sienne, touché plutôt chaleureux qu'elle ne croyait pas avoir senti d'une éternité qu'elle ne pouvait exprimer avec des mots. Elle espérait qu'il pourrait ainsi mieux les comprendre, avoir foi en ce peuple dont elle s'était si fière, malgré l'opposition extérieure exercée à leur encontre. Elle espérait qu'il pourrait un jour partager ce sentiment d'honneur et considération pour ce que ceux les précédant leur avait offert. « Tout ira bien. Tu es un guerrier toi aussi, et jamais tu ne te laisseras abattre si facilement. Je suis tellement fière que tu sois un des nôtres » Elle l'avait maintenant à ses côtés, et elle savait qu'il pourrait accomplir de grandes choses. Elle voulait elle aussi avoir son mot à dire dans l'histoire de son peuple, de cette engeance dont les cendres, envolées, allaient maintenant permettre sa résurrection prochaine. Prise d'une certaine tendresse, et solitude parallèlement, elle serra encore plus sa poigne sur la grosse main du réprouvé..

1446 mots
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 25 Fév 2015, 17:52

« Tu as entendu parler de ce nouveau musée, Erza ? Volen va l'ouvrir dans l'après-midi à Stenfek. ». Illithya tourna les yeux vers sa petite fille, les décollant par la même occasion de l'article du journal qu'elle lisait. Elle devait souvent lutter avec la Réprouvée pour la faire agir et depuis qu'elle s'était mise en tête de détrôner Volen, aucun acte n'avait réellement émergé de cette obsession. Elle restait là à répéter qu'elle allait le virer du trône sans pour autant sortir de chez elle. « Ouais... » répondit-elle d'un ton mou. Visiblement, elle n'avait aucune envie de se rendre à la cité des Réprouvés pour aller voir un pauvre musée. La Magicienne se sentait parfois dépassée par cette jeune femme qui, pourtant, avait du potentiel. Le problème c'est qu'elle ne l'utilisait pas et semblait plutôt plongée dans des activités sans importance. Tout ce qu'elle faisait depuis des jours consistait à se balader dans le château Malkavian à faire du feu en brûlant de vieux papiers, à moitié vêtue. Jun était venu une fois mais n'avait rien dit de spécial, se contentant de fixer Erza avant de repartir. Il semblait occupé, du moins, préoccupé. Cela faisait des jours également que Mitsuko avait disparu. Il ne la voyait pas souvent, non, mais grâce à sa magie, il savait quels étaient ses sentiments. A présent, il ne sentait plus rien, qu'un vide abyssale qui lui déplaisait fortement. De même, ses espions étaient incapables de la retrouver. Ils avaient parfois des relations tendues mais elle le laissait toujours la trouver en temps normal. Rien n'était plus normal en ce monde. « Et puis, Volen est moche. ». Illithya sourit. C'était faux, et ceci, tout individu qui posait les yeux sur le roi pouvait le savoir aisément. Cet homme était attirant et, surtout, accessible. Il ne restait pas cloîtré dans sa tour d'ivoire à attendre que les jours passent. « Je te trouve de mauvaise foi... ». « Erza. ». Jun venait de revenir, fixant la Réprouvée d'un regard plus sévère que la dernière fois. « Tu vas aller à l'avènement de ce musée, sinon je t'y amène par la peau des fesses. ». « Chiche. » lança-t-elle comme ultime provocation.

« Lâche moi ! JUN ! ». Crier le nom du Maître des Esprits en plein Stenfek relevait à prévoir un attentat. Aussi, les Réprouvés qui passaient non loin commencèrent à chuchoter d'étranges choses. Si Jun était réellement dans la capitale, alors il fallait l'éliminer. Le Chaman n'avait que faire des murmures de ces hommes et femmes pour la bonne et simple raison que le tuer relevait d'un véritable fantasme. On ne pouvait pas le tuer, c'était un fait. Il s'était tué lui-même une fois, mais hormis cet assassinat sur sa personne, nul individu n'avait réussi à le terrasser. Les Ætheri ne voulaient pas qu'il meurt, tout simplement parce qu'il était le seul et unique Dieu de la Mort de ce monde. Sans lui, bien des problèmes surviendraient. Enfin, tout ceci était trop complexe pour l'esprit stupide des habitants de Stenfek. Il se contenta donc de sourire, tenant par le haut du pantalon la Réprouvée qui avait été placée sur son épaule et se débattait tant bien que mal. Il le lui avait dit, si elle n'y allait pas, il l'amènerait. Il entra dans le musée, passant devant le souverain sans le regarder, déposant l'effrontée sur le sol. Il n'attendit pas une seconde avant de tendre le bras pour attraper son poignet. Il la connaissait par cœur. Elle voulait s'en aller et, ça, c'était hors de question. Elle devait voir ce à quoi elle tournait le dos en essayant de renier sa nature. Pourtant, elle était Réprouvée aujourd'hui et si elle souhaitait s'asseoir sur le trône de Volen, elle devait connaître l'histoire de ce peuple. Quelle petite sotte, pensait-il souvent, mais il ne pouvait réellement lui en vouloir. Ses parents étaient des fantômes, ayant totalement abandonné leurs fonctions. Jadis, Naram s'était occupé d'elle et à présent lui. Elle n'avait pas eu de chance. La présence d'Illithya à ses côtés en était une. Il devait l'entourer de figures strictes mais maternelles. Lui ne pouvait pas représenter les deux, pas vraiment. « Tu te taies, et tu regardes. ». Il sourit. « Regarde l'histoire de ton peuple, du premier Réprouvé Roi aux derniers événements. Je pense que si tu regardes attentivement, tu pourras vivre ces choses, vivre ces aventures. D'ailleurs, je devrais apparaître au sein de ces tableaux, comme une menace qui a pesé sur Bouton d'Or. Nous y arriverons, dans une autre salle je présume. ». « Vous n'êtes pas le bienvenue ici. ». Volen venait de les rejoindre, jetant un regard sévère sur le souverain des Chamans. « C'est vrai ? Me voilà offensé. Moi qui me faisait une joie de venir... ». Il rit, sarcastique. « Vous devriez me remercier. Je suis ici pour instruire l'une des vôtres. Ce serait bien, n'est ce pas, que les Réprouvés deviennent un peuple instruit. ». « Vous pouvez parler. Les Chamans sont bien plus sauvages que nous ne le sommes. ». « C'est vrai. Je me demande ce que cela donnerait... ». « Quoi donc ? ». « Une guerre entre nos deux patries. ». Il rit de nouveau, doucement, avant de poser l'une de ses mains sur l'épaule de Volen. « Ne vous inquiétez donc pas, d'ici quelques temps, je risque de... disparaître de la circulation. Pourtant, les probabilités concernant le futur ne sont pas excellentes. Je pense que vous le sentez vous aussi... ». Il sourit. « Pour une fois, ce ne sera pas de mon fait. ». « Votre modestie vous perdra. » voulut conclure Volen. Le seigneur Réprouvé savait parfaitement que faire partir Jun revenait à vouloir vider les océans. Il valait mieux ne pas engager les hostilités. « J'ai une demande à vous soumettre. » rajouta le Chaman. « Je vous écoute. ». « Erza a du potentiel, il serait peut-être temps de vous intéresser à son cas. ». « Oh mais ne vous inquiétez pas, une jeune femme blonde a déjà pris les devants. A croire que vous formez tous les deux les parents idéals... ». « Vous savez où elle se trouve ? ». « Non, et même si je le savais, je ne vous le dirai pas. ». « Ha ha, c'est de bonne guerre. Moi je détruis Bouton d'Or, et vous vous me cachez une information dont vous ignorez tout. Comme quoi, il est vrai que nos peuples n'ont guère la même conception d'un échange équitable. ». « Ne me cherchez pas. ». « Et pourquoi pas ? ». Jun claqua sa langue contre son palais avant de reprendre. « Bien, j'ai des choses à faire. Je viendrais visiter les lieux quand aucun Réprouvé ne sera à la ronde. J'ai un peu peur pour ma vie... ». Il rit de nouveau, disparaissant dans le néant.

Volen soupira, rejoignant Erza qui se retenait de pleurer en contemplant un tableau. C'était comme si la magie l'avait percuté, comme si elle avait été présente avec les individus durant de nombreuses épreuves. Elle était chamboulée et ne pouvait en aucun cas le cacher. Observant la toile sans regarder la jeune femme, il finit par lui dire : « Il y a longtemps, un homme a brûlé l'un des plus grands orphelinat de Sceptelinôst. Votre père était très attaché aux enfants qui y résidaient, il venait les voir dès qu'il le pouvait. Aujourd'hui, j'aimerai reconstruire cet établissement. Bien sûr, il y en a d'autres mais j'aimerai que celui-ci soit un établissement plus accueillant. Je ne le veux pas à Sceptelinôst mais à Bouton d'Or. Je pense que vous pourriez aider. Les Réprouvés du village vénèrent encore votre père et adoraient votre mère. Je pense que vous pourriez vous y intégrer sans soucis. Vous pourriez... convaincre les agriculteurs de vous aider à construire l'établissement et y aller de temps en temps pour aider. Bien sûr, il faudra recruter. Je vous fais confiance pour cela. Montez-moi un orphelinat digne de ce nom, et je pourrai voir ce que je peux faire pour votre rang. Si vous souhaitez avoir le trône, vous ne pourrez pas l'obtenir directement. Considérez qu'il s'agit là d'une faveur que je vous fais. ». « Cet homme était Jun, n'est ce pas ? ». « Oui. ».

1388 mots
Gain de 1200 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Lieu du chef (Réprouvés)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Lieu du Chef [Sorciers]
» Lieu du mois [Réprouvés] - La destruction d'un édifice
» Lieu du Chef (Déchus) - Investigations
» Lieu du Chef (Déchus) - Vengeance
» Lieu du Chef (Déchus) - Provisions
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres d'émeraude :: Stenfek-