Le vent venait faire s’agiter doucement les nombreuses mèches de mes cheveux, voletant dans tous les sens et venant parfois même se mettre dans mes yeux. D’un simple geste de la main je repoussais toute cette masse brune qui me barrait la vue, pouvant alors de nouveau admirer le paysage qui s’offrait à mon regard émerveillé. Un véritable océan de verdure, s’étendant à perte de vue, se dessina alors devant moi avec pour vagues ses nombreuses collines, et le feuillage des arbres comme écumes. Face à un tel spectacle, je ne pus que rester bouche bée. La vue que je pouvais avoir du ciel une fois transformé était magnifique elle aussi, mais à terre, elle pouvait l’être tout autant si ce n’est plus encore, offrant des impressions et sensations toutes autres.
Levant ensuite les yeux en l’air, quittant le vert des plaines Émeraude pour me plonger dans le bleu azur du ciel. Je vis mes deux corbeaux voleter au dessus de ma tête, veillant sur moi et restant attentif aux moindres dangers tel deux miradors. Esquissant un sourire, me sentant durant cet instant heureux et en sécurité. Mais je baissais soudainement la tête tout en me frottant les yeux, devenus légèrement humides à cause de la luminosité. Essuyant les derniers larmes qui perlaient en coin, j’aperçu mon fidèle Nuage qui frottait affectueusement son pelage blanc contre mes jambes en miaulant doucement. L’attrapant, le prenant dans mes bras, je ne pus m’empêcher de le câliner en riant doucement lorsque ses poils vinrent chatouiller mon visage. Avec le petit Liroa près de moi j’étais vraiment le plus heureux du monde. Tous deux, nous nous amusâmes pendant un petit temps en toute innocence, loin du monde et de ses problèmes.

Passé plusieurs heures à m’amuser, je me relevais alors doucement, m’étirant et baillant à m’en décrocher la mâchoire. Regardant autour de moi, je vis que le soleil avait très largement décliné et l’herbe que sous moi était complètement aplatie. Je venais d’effectuer une assez longue sieste apparemment. La bouche pâteuse, je bus quelques gorgées à ma gourde, avant de venir réveiller doucement mon compagnon qui s’était assoupi sur mes jambes. Une fois réveillé, j’en profitais alors pour me mettre debout, inspirant un grand coup d’air frais afin que celui-ci vienne pleinement me réveiller.
Hugin et Munin, mes deux corbeaux, vinrent me saluer en se posant chacun sur l’une de mes épaules, avant de m’indiquer qu’il allait être temps de partir. Sur ce, notre petite compagnie se remit en route.

Marchant à travers les immenses plaines d’Émeraude, nous finîmes par arriver à la lisière de la fameuse forêt des murmures. Je me rappelais de quelques aventures au sein de cette dernière, et celle-ci ne me rappelait pas de bons souvenirs. C’est en ce lieu que j’ai tué pour la première fois, pour me défendre seulement je n’avais pas eu d’autre choix sinon celui de mourir. A vrai dire je n’avais vraiment pas envie d’y retourner, mais des cris se firent soudainement entendre, non loin, dans cette même forêt.
Me stoppant un instant, je tendis l’oreille et entendis de nouveau ce cri. Ce dernier ne semblait pas être celui d’une bête, non plutôt à celui d’un être humain plein de désespoir. J’hésitais sur la marche à suivre, devais-je suivre mon chemin ou aller voir ce qui se passait. Cela était des plus dangereux, mais la curiosité l’emporta sur le bon sens, et je m’engouffrai dans les bois sombre, me fondant parmi les ombres du lieu.
Caché, j’observai alors la scène devant moi. Un couple était en pleure, semblant totalement désemparés, mais une tierce personne discutait avec eux. En lorgnant sur les individus présent, mon regard ce porta sur la troisième personne qui était présente. Celle-ci me donnait une étrange impression, c’était une fille à n’en pas douter, blonde et assez petite, peut-être de ma taille, et jeune. Ou avais-je déjà vu une telle silhouette ? Je me mis alors à réfléchir longuement, Mais soudain cela me revint très clairement.
Sortant des ombres, je m’avançai doucement, peu assuré et commençai à dire d’une voix hésitante.

E…Evey… ?

nombre de mots:

Caché parmi les ombres de l’épaisse forêt, j’étais quasiment invisible aux yeux des moins avertis, là étant mon seul talent notable dans lequel je me débrouillais ma foi assez bien. Il valait mieux l’être pour ce à quoi je m’adonnais pour gagner mon pain. Quoi de mieux qu’un jeune garçon plein d’innocence pour aller s’accaparer quelques précieuses informations, et qui irait émettre le moindre soupçon à mon égard pour une personne tel que moi. La belle affaire en somme. Mais pour l’heure je ne me trouvais pas en mission, même si la démarche que j’adoptais y ressemblait fort. Poussé par la curiosité et couvert par l’ombre des fourrés, je tendis l’oreille pour écouter la conversation qui semblait se tenir, tout en faisant signe à mes corbeaux de m’offrir le meilleur point de vue sur la scène. Leur vue était bien supérieure à la mienne, me permettant ainsi d’avoir le plus de détail possible sur ce qui se passait. Tout d’abord des pleurs, ceux d’un homme et d’une femme, faisant résonner dans les bois, d’une voix suppliante et sans relâche, un unique nom. Qui était cet Alexandre ? Je n’eus hélas pas plus de temps pour y réfléchir que déjà une tierce personne venait de faire son apparition. Surpris et plein de peur dans le regard, l’homme se jeta sur la nouvelle arrivante. Fort heureusement celle-ci sut ce défendre efficacement, sans blesser personne. Elle n’était apparemment pas là pour leur faire du mal, comme le confirma ses paroles par la suite. De mon côté, je ne bougeai pas, plongé actuellement dans mes pensées, car la inconnue  fraichement arrivée me disait étrangement quelque chose. L’avais-je déjà rencontré quelque part ? Un millième de temps de réflexion et cela me revint aussitôt, comment oublier une telle journée.

Sortant de ma cachette, je me mis à m’approcher doucement, avec un brin de timidité, des trois personnes présentes juste face à moi. D’une petite voix j’appelais alors celle que j’avais reconnu. Evey.
Je n’avais absolument pas pensé la revoir, pas dans un tel endroit dans tous les cas. Grace à elle j’avais pus passer une merveilleuse journée à la fête du sapin géant, au sein de Mégido. Nous avions survolés la cité en traineau, bien que je ne me sentis pas bien au début, ce fut tous de même un agréable voyage. Dommage qu’elle n’est malheureusement pas put rester jusqu’au bout, nous nous serions certainement encore bien amusés à cette fête. Hélas. Mais apparemment le destin n’avait pas encore décidé de nous séparer.
Voyant son sourire, je ne pus m’empêcher de le lui rendre aussi, un mince sourire assez timide, mais bien présent. Mes yeux se posèrent un instant sur sa main, hésitant je tendis la mienne également. Mes doigts rentrèrent en contact avec les siens et un frisson remonta soudainement jusqu’à mon échine, étrange sensation. Me relevant, je restais totalement immobile, fixant Evey bêtement, ne pouvant la lâcher des yeux. Fort heureusement, ce fut l’intervention de mon cher Nuage qui me sortit de ma torpeur. Ce dernier vint se frotter aux jambes de la jeune fille en miaulant tendrement, avant de venir saluer la louve à son tour en posant malicieusement une patte sur la truffe de celle-ci.

Un sourire amusé passa sur mon visage en voyant le chaton, avant de me rendre compte du couple qui nous observait. Soudain, me rappelant que je tenais toujours la main d’Evey, je lâchai alors précipitamment cette dernière, le rouge montant aussitôt à mes joues, pour venir saluer les deux autres personnes présentes. Balbutiant au départ, je réussis finalement à émettre des phrases convenable.

Bon…Bonjour… Désolé de vous déranger… Je… nous… Heu… nous avons entendu et… heu… somme venus voir ce qu’il ce passait…

Passant une main dans mes cheveux, tout en baissant la tête, je me reculai doucement pour laisser Evey parler à son tour.

nombre de mots:

Ayant finis de me présenter au couple en face de moi, je fis quelques pas en reculant, me retrouvai alors dans le dos d’Evey, tête baissée. L’image faisait fortement penser à celle d’un enfant allant ce cacher derrière l’un de ses parents, usant de celui-ci tel un bouclier face au danger. Il n’y avait pourtant pas de danger imminent dans ce bois sombre, mais l’atmosphère du lieu et mon caractère n’arrangeait pas les choses, surtout qu’un soupçon de crainte subsistait en moi face aux deux inconnus. Chose assez étrange, ils paraissaient bien plus triste et désespérés que réellement dangereux pourtant, mais sait-on jamais. De plus la jeune fille aurait certainement été là pour me protéger, elle m’avais l’air de savoir ce battre. J’avais confiance en elle.
Enfin, après qu’un petit temps soit passé, la femme du couple prit la parole, avant qu’Evey ne réplique à la suite, posant alors la question que l’on se posait tous deux. Alexandre. Vu leurs émotions et leurs cris de désespoir qu’ils n’arrêtaient pas de lancer, cette personne devait certainement avoir une grande importance pour eux, un être cher. Écoutant attentivement, j’appris alors que l’individu n’était autre que leur fil, ce qui paraissait assez évident au final, rien de surprenant. Mais ce qui me surprit, par contre, fut la suite de son discours. Le dénommé Alexandre était apparemment partit avec ce qui semblait être sa bien aimée, et ce malgré les avertissements de ses parents. Ceux-ci, inquiets, avaient donc essayés de le retrouver avant  qu’il ne lui arrive quelque chose de malheureux, car la jeune femme ne leur inspirait rien de bon, bien au contraire. A l’évocation de cela, je commençai soudainement à partir dans mes pensées. Des images de mes parents me revinrent, leur visage, leur sourire. Ma mère avait-elle, elle aussi, criée mon nom  de cette même voix désespérées que ce couple ? Ne se faisait-elle pas un sang d’encre pour moi ? Ou bien avait-elle déjà abandonnée tout espoir de me revoir un jour ? Cela était bien le première fois que je me posais de telles questions, et toutes celles-ci se bousculaient dans me tête, et peu à peu je commençai à me sentir terriblement coupable, car ayant quittée ma mère sans rien dire, celle-ci devait être extrêmement triste d’avoir perdu son seul fils ainsi. Mais toutes ces histoires au sein de ma famille m’avaient convaincu de partir avant que tout ne dégénérer plus que ce ne l’était. Alors qu’Evey discutait avec le couple, un sanglot ce fit entendre, léger et assez imperceptible, tandis qu’une petite larme commença à perler avant de couler le long de ma joue.

D’un revers de la main, j’essuyais rapidement les larmes qui venaient de coulées sur mon visage, ce afin que personne ne se rendre compte que je venais de pleurer. Reniflant discrètement, je relevais doucement la tête afin de continuer d’écouter la conversation, et déjà on s’adressa à moi. Je sursautai un instant, surpris par la voix d’Evey qui s’adressa à moi, me demandant de la joindre afin de retrouver le garçon qui s’en était aller. Hésitant un court instant je lui répondis alors.

Ah… heu… Oui…Oui tu pourras compter sur moi…  

A vrai je n’avais pas l’envie de m’enfoncer plus avant dans cette forêt, mais de part la présence de mon amie et de l’immense tristesse du couple, je ne pouvais qu’accepter leur requête.
Ensemble, nous nous mîmes donc en route, à travers la forêt des murmures, après que le couple nous ait indiqués les derniers détails tout en nous souhaitant bonne chance. Marchant à travers la forêt des murmures, je laissais Evey ouvrir la marche. Et après quelques pas, je m’approchai doucement d’elle, lui demandant sur un ton assez peu assuré.

Heuu… Mais… Tu… Tu sais par où l’on devrait commencer ? Nous n’avons pas plus d’indice…

M’arrêtant dans ma phrase, je réfléchis un instant, laissant le temps à Evey de me répondre ou d’y réfléchir elle aussi, avant de lui évoquer mon idée.

Tu crois que ta louve pourrais suivre la trace de quelqu’un ? Sinon mes corbeaux pourraient ratisser d’assez large zone dans la forêt…

Je me tus, avant de rougir doucement, Evey ne devait pas comprendre de quoi je parlais en évoquant mes deux autres compagnons. D’un air un peu gêné je tentai de lui expliquer.

Heuu… J’ai deux autres compagnons… deux corbeaux… et heu… l’un d’eux est assez doué pour retrouver les gens, mais…

Venant de réaliser soudainement ce que je m’apprêtais à dire, je me mis à rougir encore plus que d’habitude. C’est donc d’un air honteux et totalement désolé, la tête baissée, que je finis alors ma phrase.

Mais… il lui faudrait un objet appartenant à la personne pour qu’il puisse la retrouver…

Si seulement j'y avais pensé avant, nous aurions donc put demander au couple de nous fournir un tel objet.

nombre de mots:

Partit à la recherche du jeune homme disparu, nous venions tout juste de nous lancer à travers les bois sombre de la forêt des murmures. Ces derniers étaient des plus inquiétant et sinistre, à chaque pas effectuez, nous avions l’impression d’être épiés par milles yeux à la fois. Et La sensation d’une présence toute proche suivant chacun de nos déplacements. Un léger frisson de peur parcourut mon échine, mais fort heureusement mon petit chaton était là pour me rassurer, sans compter sur Evey qui pouvait me protéger des dangers. Celle-ci, accompagnée de sa louve, était elle aussi partit retrouver le dénommé Alexandre pour le ramener à ses deux parents, inquiet et au  bord du désespoir.
Mais voilà, étant partit beaucoup trop vite, moi et Evey avions oubliés de demander à quoi ressemblait le jeune, et beaucoup d’autres questions qui nous auraient fort utile pour le retrouver. Tête baissée, les joues rougies de honte, je n’osais pas regarder mon amie de peur qu’elle m’en veuille de ne pas y avoir pensé. Fort heureusement, celle-ci n’en dit rien, se contentant de râler doucement après elle tout en cherchant divers solution. J’appris alors que sa louve pouvait voir à travers l’obscurité de la forêt, ce pour la recherche d’une piste, mes corbeaux pouvaient aussi faire de même depuis les hauteurs des arbres. Relevant les yeux, observant la jeune fille, J' hochai doucement la tête pour approuver toutes ses idées, avant que la Magicienne ne reprenne la parole. Je pus noter un léger changement de timbre dans sa voix, plus tremblant, comme de la peur. Effectuant quelques pas, tandis qu’elle continuait parler, je me rapprochai doucement d’Evey, un brin de timidité dans mon geste. Et c’est moi aussi, d’une voix tremblante, que je lui répondit.

C’est… C’est une bonne idée je pense… Si nous… mélangeons la vision de ta louve et… celles de mes deux corbeaux nous devrions pouvoir couvrir une large zone de recherche… Non ?

Alors que je lui répondais, je jouais machinalement avec mes doigts d’un air hésitant. Je savais que poser une main sur l’épaule des gens les aidait à être rassuré, mais ne l’étant pas moi même et de plus, hésitant à le faire avec Evey, cela n’arrangeait pas ma tentative. Au final, je lui dis simplement :

Et… Ne… ne t’en fait pas… Si y a un… un danger… On sera la pour t’aider… heu… moi et mes compagnons.

Ma tête se baissa aussitôt, légèrement rougies. A vrai dire je n’y croyais pas moi même, cela allai plus être Evey qui allait m’aider si danger il devait avoir. Celle-ci devait certainement s’en douter, mais le geste était là, amical.

Ensuite, Orianna la louve de mon amie, ce mit à courir à travers la forêt, à la recherche d’indice très certainement. Voyant cela, je fis de même avec Hugin et Munin, mes deux corbeaux, qui se dispersèrent chacun dans une direction.
Finalement, ce fut le compagnon d’Evey qui réussit à trouver quelque chose. La jeune femme courut aussitôt à sa suite, et je fus bien obligé de faire de même pour ne pas me retrouver seul dans ses bois. Une fois mes compagnons rappelés, je me mis donc à courir moi aussi, mais pas aussi rapidement que mon amie qui me distançait de quelques mètres. Heureusement celle-ci s’arrêta enfin, et je pus la rejoindre après. Respirant bruyamment, j’essayais de reprendre mon souffle. Ce n’était pas tous les jours que je courais ainsi. Une fois remis, je me mis alors à observer ce que la louve venait de découvrir. Des empreintes. La traque n’était absolument pas ma spécialité, loin de là, peut-être si mon animal totem avait put être un prédateur, voire même un loup. Hugin commençait, de son côté, à trouver un quelconque objet lui permettant d’user de son pouvoir. Quand à moi, je me questionnai Evey.

Tu... crois qu’elle pourrait suivre cette trace-ci ? C’est le seul indice que nous ayons pour le moment.

Soudain, à peine eut-elle le temps de répondre que mon corbeau m’indiqua qu’il venait de trouver un autre indice. Volant dans notre direction, je vis dans son bec un morceau de tissu. Se posant alors tout près de la louve, il invita cette dernière à s’approcher afin d’utiliser son odorat, tandis que celui-ci usa de son pouvoir afin de localiser le propriétaire de l’objet.
Quelques minutes passèrent, avant que les deux animaux n’en viennent à la direction à prendre. Ces dernières semblaient être les même, apparemment. Il n’y avait alors plus qu’as les suivre pour qu’ils nous montrent le chemin.
Je fis un grand sourire à Evey, l’invitant alors à suivre nos compagnons respectif, tout en espérant qu'ils nous menaient vers la personne que nous recherchions.  

nombre de mots:

Alors que mes corbeaux s’activaient à la recherche d’indice sur la piste du fameux Alexandre, je ne pouvais qu’attendre qu’ils reviennent avec de bonnes nouvelles, Evey à mes côtés. Cette dernière envoya son poing dans la boue, l’air énervée. L’inquiétude me gagna soudainement face à ce geste. Pourquoi se fâchait-elle ainsi ? Je voulus lui demander, savoir ce qu’elle avait, mais l’hésitation m’en empêchait ayant trop peur de la rendre plus furieuse encore par mes paroles. Et alors que je me torturais l’esprit pour si peu, des croassements vinrent détourner mon attention. Apparemment, mes deux compagnons ailés venaient de trouver un indice. Un morceau de tissu. Hugin l’approcha de la louve, même si cette dernière se montre quelque peu réticente à l’approche de l’animal, mais finie par renifler l’odeur se trouvant sur la trouvaille.
Oubliant soudain l’émotion récente de la jeune fille, je lui demandai si son compagnon saurait retrouver la trace de celui que l’on cherchait, ce tout en nous avançant vers nos animaux. J’y vis la couleur du tissu, un bleu assez sombre, m’indiquant ainsi la couleur de l’un des habits de celui que l’on allait suivre. Car aussitôt Orianna se mit en route, accompagnées d’Hugin et Munin. Je mis un peu de temps de réagir pour me mettre en route, fort heureusement Evey me tira par la manche, ce qui m’obligeait à rester près d’elle et ainsi ne pas me faire semer. Nous courions donc à la suite de nos compagnons respectifs et après plusieurs minutes, nous finîmes par nous arrêter, enfin.

Le souffle court, je respirais bruyamment, étant peu habitué à un tel effort et Evey ne m’avait pas ménagée. Toussant plusieurs fois, je finis alors par reprendre mon souffle, pouvant alors observer l’endroit ou nous étions désormais. Une grotte. Pour deux amoureux, cela me paraissait être un endroit très étrange. Mais qui était-je pour juger d’une telle chose ? Peut-être qu’Alexandre adorait les grottes. J’avais du mal à y croire. Se tournant alors vers moi, mon amie me demanda ce que j’en pensais. Je réfléchis un instant et répondis.

Je… Je crois que nous n’avons pas d’autre choix… Heu… Il faut… il faut que nous avançons dans cette grotte…

Je n’étais pas des plus confiant, mais nous étions deux, plus tous nos compagnons pour faire face au moindre danger risquant de nous arriver. Evey s’engouffra alors à l’intérieur de la caverne et je la suivis aussitôt, restant derrière elle. Voyant soudainement la boule de feu qui apparue dans sa main, je ne pus m’empêcher d’être admiratif.

Ouah, génial !

Enfin, poursuivant notre chemin, nous tombâmes soudainement sur plusieurs tunnels. Prenant un chemin totalement au hasard, ce fut alors quatre autres routes qui s’offraient à nous désormais. Nous ne pouvions pas nous séparer, pas dans une telle situation où nous avions tous besoin d’être ensemble pour espérer avoir une chance de s’en sortir. Mais nous étions là dans une véritable impasse.
Je restais là à regarder chacun des quatre chemins devant nous, me demandant bien lequel prendre. Peut-être que revenir sur nos pas et prendre l’autre direction serait une bonne idée. Je n’en étais absolument pas certains, mais autant essayer. Voulant partager cette solution avec Evey, je commençai à vouloir parler, mais soudainement, les croassements d’Hungin m’en empêchèrent. Ce dernier s’approcha de moi, le morceau de tissu étant encore avec lui. Me questionnant alors sur ce que celui-ci avait l’intention de faire, les yeux du corbeau devinrent soudainement blancs. Il essayait de localiser le propriétaire du vêtement. Je lui laissai un peu de temps, jusqu’à ce qu’il réussisse à le trouver. Ce qui après plusieurs minutes assez longue fut le cas. Hugin s’envola alors et nous mena vers l’un des chemins devant nous.

Une lumière se voyait au bout du tunnel, une lumière rouge comme celle d’une flamme, d’où émanait d’étranges paroles, paroles dont je ne comprenais absolument rien. Me tournant alors vers Evey, je lui chuchotais d’une vois tremblante de peur.

Je… Je crois que c’est ici… Je heu… je vais envoyer… Munnin… mon corbeau… pour… pour voir ce qu’il y a plus loin… Et je… je pourrais le voir moi aussi.

nombre de mots:

Arrivés dans ce véritable labyrinthe qu’était cette grotte, faite de divers chemins et d’embranchement à n’en plus finir. A continuer ainsi nous allions véritablement nous perdre et ne jamais trouver ce pourquoi nous étions venus dans cet endroit. Retrouver un dénommé Alexandre, ce dernier étant probablement en grand danger, sauf si nous arrivions à le sauver avant. Mais pour l’heure moi et Evey étions dans une impasse, face à quatre chemins différents. Fort heureusement, l’un de mes corbeaux trouva une piste et nous guida alors à travers la grotte, je l’espérais, vers notre but.
Suivant alors Munnin, notre petit groupe s’avança prudemment, Evey en prit la tête, moi et tout nos autres compagnons juste derrière elle. En le regardant, je remarquai soudainement un peu de peur se dégageant de celle-ci. Il est vrai que moi aussi je tremblais un peu, l’endroit n’était pas des plus rassurant, loin de là. De plus, je ne savais pas ce qui allait nous attendre au bout de ce tunnel. Beaucoup d’ennemi ? Des monstres ? Ou alors seulement Alexandre et celle qui l’as enlevé ? Je n’en avais aucune idée, mais être auprès d’Evey m’aidait à affronter ma peur, étant une magicienne elle devait savoir faire des chose incroyable, comme avec la boule de feu qu’elle avait fait apparaître plus tôt. C’est pourquoi je m’avançai alors doucement vers elle. Ma main se posa un court instant sur son épaule, avant d’essayer de la rassurer.

Je… Je suis sur que… tout ira bien… Heu… A…Avec tes pouvoirs et nos compagnons… il ne peut rien nous arriver… Je… J’en suis sur…

Un sourire timide s’afficha ensuite sur mon visage. Je n’étais peut-être pas des plus rassurant, mais au moins l’intention était là. Mais soudainement, mon sourire s’effaça, laissant place à une véritable frayeur. Des sons horribles émanait du fond de la grotte, des cris suppliant ainsi qu’un rire affreux à m’en faire frissonner. Je me mis alors à regarder Evey, en me demandait quoi faire maintenant. Celle-ci changea sa boule de feu pour y faire apparaître de la foudre, non plongeant alors dans une demi pénombre, avant que l’on ne reprenne finalement notre chemin.

Les sons entendus précédemment ce fit plus nets alors que nous arrivions au bout du tunnel. Je vis ensuite l’homme allongé et attaché à une table, des écritures étrange sur son corps et juste à côté, la jeune femme préparant je ne sais quel rituel ou autre cérémonie visant clairement à utiliser le corps ou la vie de cet homme, qui ne devait être autre qu’Alexandre.
Ne sachant quoi faire, mon regard était rivé sur l’horrible spectacle qui se déroulait sous mes yeux. Comment pouvait-on le sauver ? Aucune idée ne me vint, mais mon amie me dit alors de me préparer à l’attaquer. Je balbutiais quelque chose d’incompréhensible, totalement prit au dépourvu, car je ne savais absolument pas comment j’allais pouvoir me débarrasser de notre ennemie. Mais je n’eus que très peu de temps pour réfléchir, déjà Evey avait lancée son attaque et la glace recouvrait presque tout le corps de la sorcière.
Durant un léger temps, je restais totalement immobile, avant de me décider à y aller. Non pas vers la jeune femme prisonnière des glace, non, mais vers Alexandre. J’essayais alors de libérer ce dernier, tandis que j’ordonnai à mes deux corbeaux d’attaquer l’adversaire. Ceux-ci fondaient un par un sur la sorcière, lui lacérant, lui picorant le visage et la peau qui très vite se couvrit de sang. De mon côté, je continuais de libérer l’homme allongé sur la table, ce dernier ne dit mots, certainement des plus surprit de voir quelqu’un dans cet endroit, surtout une personne de ma carrure et de mon âge.
Finalement, je finis de défaire les liens d’Alexandre, mais celui-ci, retrouvant la parole, me dit aussitôt de faire attention. Regardant par dessus la table, je vis que la jeune femme venait de se libérer des glaces d’Evey et son regard était emplit de fureur.

Laisse mon Alexandre chéris sale vaurien ! Il est à moi ! A moi !  A moi ! A moi tu entendu ?! Tu ne me le piquera pas !

Je fus alors totalement paralysé devant-elle, mes bras et mes jambes ne voulait plus répondre. Par un ultime effort, mes yeux allèrent en direction de mon amie, et d’une voix terrifiée et suppliante, je réussis à articuler son nom.

Evey !

Spoiler:

nombre de mots:

Furieuse, la sorcière s’était aussitôt tournée dans ma direction au moment ou j’avais essayer de libérer son prisonnier, le dénommé Alexandre, celui pour qui nous avions prit tous ces risques inconsidérés. Le plan avait pourtant été des plus simple et aurait put réussir si nous étions mieux préparés. Mon amie Evey devait geler la sorcière, et moi, profitant qu’elle soit immobilisée, je devais délivrer le pauvre Alexandre qui était attaché torse nu, pour une sorte de rituel ou autre sacrifice étrange, et ainsi s’enfuir avec lui pour le ramener à ses pauvres parents, morts d’inquiétude. En théorie le plan était des plus parfait, hélas, en pratique, rien ne se déroulait jamais comme prévu. D’une, j’avais trop trainé pour passer à l’action et la sorcière avait réussit à se libérer de la pison de glace façonnée la magicienne.
C’est ainsi que je me retrouvai dans cette situation des plus désastreuse. La jeune femme s’était libérée du piège, le visage couvert de griffures et de sang, elle lançait sur moi un regard des plus furibond me menaçant avec son poignard de lui redonner Alexandre. Mais malheureusement ce dernier était totalement ailleurs, un peu dans les vapes, et quant à moi je ne pouvais faire le moindre geste, étant totalement paralysé par la peur. Seule Evey pouvait alors nous sauver face à cette situation des plus périlleuse.

Un sourire des plus mauvais sur les lèvres, la sorcière se rapprochant dangereusement de moi, encore quelques pas et elle serait toute proche pour m’enfoncer son poignard dans le ventre et mettre fin à ma vie. Hélas malgré cette terrible perspective, mes jambes et mes bras ne voulaient pas bouger, mais mon cœur lui battait à un rythme effréné, littéralement prêts à exploser face à toutes les émotions qui m’envahissaient. La peur plus particulièrement, cette dernière étant un terrible poison me paralysant totalement. Je me demandais d’ailleurs si notre ennemi n’était pas en partit responsable de mon immobilité. Après tout n’était-elle pas une sorcière ? Celle-ci devait certainement posséder quelques pouvoirs de manipulation, ce qui expliquerait aussi pourquoi Alexandre l’avait suivit aussi facilement.
Enfin, alors que la jeune femme était toute proche et qu’elle préparait son attaque, je vis du coin de l’œil mon amie Evey lui sauter dessus, des éclairs crépitant entre ses doigts. Celle-ci toucha notre adversaire de plein fouet, l’envoyant au sol, tout en l’électrocutant. J’entendis ses cris affreux de douleurs, ainsi que l’horrible odeur qui commençait à se dégager de son corps fumant et rougit par le choc électrique. Dans un dernier effort, la femme nous menaça, avant qu’elle ne rende l’âme, me libérant alors subitement de ma paralysie. Libéré, je m’écroulai à terre, me retrouvant quatre pattes en happant de l’air afin de clamer les battements de mon cœur, ainsi que pour faire abstraction de cette terrible odeur qui menaçait de me retourner l’estomac.

Finalement, après quelques minutes, je pus enfin me reprendre et me relever. Ce pour voir aussitôt Evey s’évanouir devant moi en s’excusant. Cette fois-ci, rien ne me retint et fonçait vers mon amie afin de la rattraper et éviter qu’elle ne se cogne la têteen tombant au sol. Je n’eus pas assez de force pour la retenir, mais assez pour l’amortir et lui éviter une chute brutale. Un soupir d soulagement s’échappa de ma bouche, Evey se retrouva à moitié allongée sur mes genoux tandis que sa tête reposait au creux de ma main. Je l’observais un instant, pensant qu’elle allait se réveiller, hélas ce ne fut pas le cas. Prenant peur, je décidais alors de lui tapoter le visage avec ma main libre afin de la réveiller.
Derrière moi, Alexandre avait lui aussi reprit ses esprits et en quelques pas il se rapprocha de nous, avant de nous remercier chaleureusement.

Merci encore à vous deux, sans vous je serait mort à l’heure qu’il est.

Son regard dévia un instant vers le corps de la sorcière, morte.

Quel imbécile je fais. J’ai cru qu’elle m’aimait vraiment, une si belle femme, j’étais au ange. Mais elle ma bien berner… J’aurais du écouter mes parents…

Tourné vers lui, je l’écoutais pour ensuite ajouter à sa suite.

Je… heu… ce sont vos parents qui… heu… nous on demandés d’aller à votre rechercher…
Ils… ils doivent vous attendre…

Les yeux du jeune homme s’agrandirent soudainement.

C’est vrai ? Allons de suite les rejoindre… mais…

Il se pencha vers Evey, encore inconsciente apparemment, avant de rajouter.

Tu veux peut-être que je porte ton amie ? Cela sera plus facile pour toi je pense.

Aussitôt, il se pencha vers la jeune fille afin de la porter jusqu'à l'extérieur de la grotte.

Nombre de mots:

Ça y ait, nous en avions enfin fini avec cette histoire, je pouvais souffler un grand coup et me détendre après les intenses émotions que je venais de ressentir il y a peine cinq minutes. Totalement paralysé par la peur, j’avais bien cru ma dernière heure arrivée, mais ce fut sans compter sur l’intervention in extrémis de mon amie qui réussie à mettre fin au agissement de notre ennemi. Au début, nous étions partis afin de retrouver le fils d’un couple paniqué par la disparition de ce dernier, le dénommé Alexandre, en s’étant enfui avec une jeune femme, sa petite amie, mais celle-ci avait parut des plus étrange pour les parents du jeune homme. C’est ainsi que, moi et Evey, nous nous étions retrouvés à marcher à travers la forêt des murmures afin de le retrouver. Après avoir découvert quelques indices, nous finîmes par nous retrouver dans une petite caverne qui nos conduisit jusqu’à Alexandre. Mais celui-ci c’était vu être la cible d’un rituel assez étrange dont il était le sacrifice. Nous révélant ainsi que son amie n’était qu’une immonde sorcière qui essayait de se servir de lui. Mais grâce aux sorts d’Evey, elle réussie à venir à bout de la sorcière, sauvant ainsi la vie d’Alexandre et la mienne en plus de cela.

Quittant alors la grotte, je suivais, en silence, le jeune homme qui portait mon amie inconsciente sur son épaule. Une fois à l’extérieur, je retrouvai alors un peu d’air frais qui vint me revigorer quelque peu, laissant de côté la froide et oppressante caverne. Evey elle aussi sembla reprendre des forces en demandant à Alexandre de la faire descendre, ce qu’il fit, tandis que j’esquissai un petit sourire, heureux de la voir de nouveau en forme et sur pieds. Nous restâmes silencieux durant un moment, ne sachant quoi nous dire, mais alors que mon amie s’apprêtait à dire une chose, nous fûmes interrompu par l’arrivée des parents du jeune homme, leur voix était emplit de la joie de le revoir en vie.
Accolades, embrassades et autres manifestations de leur bonheur se succédèrent les unes après les autres, tellement que je ne savais plus trop ou me mettre au milieu de cette petite famille de nouveau réunies. Faisant quelques pas, je m’éloignai doucement, afin de les laisser entre eux, bien que j’écoutais vaguement leur conversation, jusqu’à ce qu’Evey intervienne à son tour dans la discutions. Je les observais alors, en les écoutant avec une certaine curiosité. La mère d’Alexandre parlait des erreurs que l’on pouvaient faire et que celles-ci nous permettaient de revenir plus fort qu’avant. Quelque peu incertain, je me grattais la tête en réfléchissant à ses mots, sans pour autant les comprendre véritablement. Cela me faisait penser à mes différentes aventures et les nombreuses fois où je fus en danger lors de ces dernières, et à chacune d’entre elles je me retrouvais un peu plus courageux que la précédentes. C’était peut-être aussi la même chose avec les erreurs. Les yeux levés, je restais toujours pensif quant à ses paroles, avant de sentir une douce et chaude pression contre moi. Baissant mon regard, je vis Evey collée contre moi, m’enserrant complément entre ses bras. Elle me remercia ensuite de ma présence, tandis que le rouge monta immédiatement jusqu’à mes joues et mon cœur se mit à battre la chamade. Ne sachant quoi lui répondre je me mis à bafouiller quelques mots incompréhensible, avant de réussir à me calmer quelque peu pour finalement réussir à articuler correctement.

Je… heu… merci à toi aussi… heu… je… Sans toi… je… je serais… je serais pas ici… Je… alors… merci à toi plutôt… Merci de m’avoir sauvé…

Mes yeux bleus se rivèrent un instant sur ceux de mon amie, avant de les baisser aussitôt, trop timide pour soutenir son regard.