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 Pour un peu de thé [PV Babelda]

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Sam 09 Mai 2015, 17:35


Accroupit, une douce lumière vint s’échapper des mains de l’homme, qui allèrent se poser délicatement sur la plaie purulente et sanglante du pauvre bougre gisant au sol. La magie faisait son œuvre, lentement, mais surement et une nette amélioration commençait doucement à se présenter. Usant de tout son pouvoir, le Paladin continuait de soigner sans relâche cette horrible blessure, jusqu’au moment ou l’individu blessé fut alors totalement guérir de ses maux. Se relevant de toute sa hauteur, le preux chevalier jeta un regard plein de bonté à son patient, un doux sourire sur les lèvres, avant de déclarer d’une voix chaleureuse.

Vous voilà guérit mon brave, puisse l’avenir vous préservez de toutes ses épreuves et ses difficultés.


Posant délicatement sa main sur la crâne de son interlocuteur, l’Ange se fit des plus compatissant pour l’homme qu’il venait tout juste de soigner, ayant lui même vécu toute cette misère dans laquelle était en proie l’intégralité de ce quartier de Pabamiel. Les yeux pleins d’admiration et de reconnaissance, le pauvre habitant inonda le Paladin de remerciement, ne sachant comment lui être redevable pour un tel acte. Secouant délicatement sa tête de droite et de gauche, l’intéressé répondît.


Nulle besoin pour moi d’une quelconque récompense, je n’ai fais que ce qui est juste. Reposez vous et faites attention à vous mon ami.

Un sourire, une dernière tape amicale, et l’Ange tourna le dos à l’homme avant de le quitter, son armure étincelante, sa lumière et sa chaleur disparaissant soudainement au détour d’une ruelle pour aller aider d’autres personnes dans le besoin.

Après avoir parcourut une bonne partie du quartier pauvre de Pabamiel, Kether s’en retourna dans les quartiers plus en hauteur de la citée, jusqu’à l’immense marché dont disposait cette dernière. Se baladant alors entre les différents étals, le chevalier se retourna en direction de son écuyer, ce dernier le suivant comme son ombre, discret et presque invisible, mais aussi des plus serviable. Ce pourquoi il chargea ce dernier d’effectuer plusieurs courses pour leur prochaine destination et le voyage qui les attendait prochainement. Hochant vigoureusement la tête, Naaru prit la liste que lui tendit le chevalier et partit aussitôt, en courant, parcourir le marché afin de trouver ce dont-ils avaient besoin. De son côté, le chevalier continua sa route, jetant un œil sur les différents produits que les marchands mettaient à la vente. Certaines de ces marchandises lui étaient totalement inconnues, voir totalement improbable tellement elles étaient excentrique et singulière à ses yeux.
S’arrêtant un instant, il se permit d’admirer les différentes pièces d’armes et d’armures d’un marchand, ces derniers étant finement ouvragées, plus utile en décoration que lors d’un réel combat. Mais il n’eut pas le temps d’y débattre plus avant que déjà quelques cris et haussement de voix se faisait entendre sur l’étal juste à côté de lui. Tournant sa tête dans cette direction, Kether vit alors un homme s’en prendre à une jeune marchande. Le regard habituellement doux et rassurant du Paladin se transforma aussitôt en un regard dur et inquisiteur. S’approchant de l’agresseur, il vint aussitôt enserrer le bras de ce dernier tel un véritable étau.


Pourquoi donc vous en prenez vous à cette jeune femme ? Répondez !


L’intéressé ce débâta, traitant le chevalier de fou et criant à celui-ci de le lâcher sous peine de représailles. Faisant alors fît de ses jérémiades, le Paladin, toujours en tenant fermement l’homme, ce tourna vers la jeune femme, certainement encore sous le choc et demanda à cette dernière.


Expliquer moi, pourquoi donc cet individu s’en est-il prit à vous ? Avait-il une bonne raison de le faire ?


Son intuition lui disait clairement que non. Il continua.


Vous a t-il fait mal ?

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Babelda
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Babelda
Lun 25 Mai 2015, 10:14





Pour un peu de thé


Le voyage pour arriver à Pabamiel avait été particulièrement long. Bien plus que ne l’avait prévu Babelda. Il y avait deux causes à ce retard. La première, et pas la moindre, s’expliquait par les arrêts incessants des deux Voyageuses qui, émerveillées par les Terres du centre, ne pouvaient s’empêcher d’observer ce qui les entourait. Elles avaient passé des heures à contempler les étendues vertes, s’étaient extasiées devant la pureté des lieux. Et ne parlons pas de la journée qu’elles passèrent à essayer d’approcher un troupeau de licorne qui avait fait halte près de Jahasiel. Mais si le commencement de leur périple avait été doux et agréable, la fin fut loin d’être reposante. Les deux jeunes femmes furent prises par surprise par une tempête, un déluge qu’elles n’avaient encore jamais connu ! La pluie les pris au dépourvu et elles préférèrent rester à l’abri dans une grotte pour éviter de perdre leur cargaison.

Ainsi, lorsqu’elles atteignirent enfin la cité oubliée, la Rehla fut, à son propre étonnement, soulagée de pouvoir enfin s’arrêter. Elle qui rechignait à l’idée de rester trop longtemps dans un même endroit, avait été heureuse de trouver un lit confortable où passer ses nuits, et ne plus avoir à marcher. De plus, on ne pouvait nier que la ville possédait un charme certain, qui séduisit instantanément la jeune femme. Les quartiers à l’architecture raffinée, la population vivante, sans oublier l’histoire mystérieuse de la villle : le cadre entier lui avait plu. Voilà pourquoi depuis plus d’une semaine déjà elle s’était arrêtée ici. Et elle n’était visiblement pas pressée de prendre le bateau pour rejoindre le continent du matin calme –sa prochaine destination.

Mais malgré une curiosité dévorante d’explorer la ville, Babelda était coincée à Sitzrael. Non pas que cela soit un fléau en soit. Comme on pouvait s’y attendre, le quartier était vivant, rempli de clients potentiels, et les affaires ne s’arrêtaient jamais : nuit et jour, le marché vivait. De quoi faire des affaires pour la brune. Elle avait même eut le loisir de discuter avec quelques autres commerçants, et de faire quelques achats sympathiques. Mais ces nouvelles horaires ne lui permettaient guère de visiter les lieux, ni même de se reposer pleinement. Javaah et elle gardaient leur stand de thé à tour de rôle, se partageant le travail lorsque la marée humaine diminuait, et s’alliant aux heures de pointe.

Assise derrière son étale, à moitié somnolente devant un livre qu’elle avait troqué la veille contre quelques parchemins, Babelda attendait que le temps passe et que Javaah revienne pour prendre son tour de garde. La journée n’avait pas été très enrichissante, les gens flânaient devant leur comptoir sans pour autant faire d’emplette. Elle avait beau usé d’un sourire qu’elle voulait charmant et courtois, comme on le lui avait appris, ses clients s’en allaient sans rien lui acheter, à son grand désespoir. Sans oublié la chaleur étouffante qui l’avait plongée dans une profonde torpeur toute l’après-midi. Le déclin de la lumière avait plongé le marché dans une semi-pénombre réconfortante, qui n’avait fait qu’accentuer la somnolence de la jeune vendeuse.

Ainsi aux portes de la léthargie, Babelda fut secouée de voir débouler un jeune homme devant elle. Se redressant rapidement, elle rassembla la part d’enthousiasme qu’il restait en elle pour servir un sourire au client. Mais, tandis qu’elle s’apprêtait à lui servir son discours quotidien pour présenter ses produits, l’homme se mit à parler avec hargne, l’accusant de l’avoir escroqué un peu plus tôt dans la journée.  Décontenancée, elle ne réagit pas tout de suite, et se contenta d’observer la scène, impuissante, sans réussir à former une phrase cohérente. « M-Mais… Monsieur …  Une erreur, il doit y avoir une erreur…  –Une erreur ? Me prendriez-vous pour un imbécile ? Ou bien un menteur ?Quoi, mais non, pas du tout, ce n’est qu’un malentendu, un malheureux malent- » Se penchant pardessus l’étale, il agrippa la jeune vendeuse par le poignet.

L’altercation avait attiré le regard de quelques curieux. Des visages se tournaient vers eux, sans que personne ne vienne pour autant l’aider. Partagée entre l’envie de gifler son agresseur, et de continuer à essayer de le raisonner malgré la pression, Babelda se sentie dépassée par la situation. Elle essaya vaguement d’utiliser son don d’oubli, pour que les regards se tournent ailleurs, mais cela ne fit qu’augmenter le nombre de visages se tournant vers elle. L’homme en face d’elle continuait de tirer sur son bras, beuglant à présent, réclamant dédommagement pour l’affront qu’elle venait de lui faire.

« Pourquoi donc vous en prenez-vous à cette jeune femme ? » Le regard émeraude de la jeune Tilluiel se posa sur le nouvel arrivant. Quelques secondes s’écoulèrent sans que personne ne bouge plus, puis son sauveur ordonna une réponse. Ce qui, bien évidemment, n’eut pas l’effet attendu. L’agresseur essaya de se débattre, voulant libérer son propre poignet, et lâcha donc Babelda qui recula précipitamment de quelques pas. On lui posa des questions, auxquelles elle ne put répondre que des balbutiements. « Je … euh… Non, je ne sais pas… Enfin…  –Vous a t-il fait mal ? »

La jeune Rehla baissa les yeux sur son poignet, qu’elle avait instinctivement ramené contre sa poitrine tout en le couvrant se son autre main. Comme pour se protéger. Elle se força à lâcher son bras endoloris, ou l’on voyait encore des traces de doigts là où l’inconnu l’avait empoigné. Elle s’apprêta à répondre qu’il ne s’agissait pas de grand-chose lorsque le malfrat se dégagea de l’emprise du bienfaiteur, d’un coup dans le ventre, puis se mit à fuir dans la direction opposée.

Babelda, outrée par un tel comportement, hoqueta de colère et sorti de derrière son établi, ne sachant s’il vallait mieux courir après le malfrat, ou prendre des nouvelles de son sauveur. Prenant rapidement sa décision, elle s’approcha de celui qui lui était venu en aide. « Vous allez-bien, vous voulez vous asseoir ou boire quelque chose ? »
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Lun 08 Juin 2015, 13:57


Le terrible étau du Paladin continuait d’enserrer le poignet du vaurien, l’empêchant ainsi de s’échappant afin qu’il ne puisse se soustraire au jugement qui l’attendait très prochainement. Ce dernier venait d’agresser publiquement cette jeune et honnête marchande, qui ne devait faire que son travail en toute innocence. D’ailleurs celle-ci avait l’air assez perdue, ne comprenant certainement pas ce qui se passait et pourquoi cet individu la menaçait ainsi. Qu’est-ce que Kether pouvait détester cela, ces gens qui profitaient de la faiblesse des autres afin de servir leurs propres intérêt, mais fort heureusement qu’il passait par là à ce moment-ci afin de stopper cet individu dans son entreprise. Ses yeux d’un bleu pur et profond se posèrent alors sur celui-ci, d’un regard dur et lourd de reproche, lui demandant alors pourquoi il s’en prenait à cette pauvre marchande. Encore sous le coup de la surprise, très certainement, l’homme ne répondit pas immédiatement, laissant s’écouler quelques secondes d’un silence pesant. Mais il se reprit assez vite pour commencer à se débattre et essayer de s’échapper de l’emprise du Paladin. Ce dernier le maintenait d’une main de fer, veillant sur son prisonnier, avant de tourner son regard sur la jeune marchande, ce dernier redevenant soudainement doux et chaleureux, lui demandant si son agresseur lui avait fait du mal ou non. Si oui, le jugement allait être des plus sévère pour un acte aussi inadmissible.
Ses yeux de saphir restèrent rivés sur la victime, attendant sa réponse, mais celle-ci paraissait quelque peu abasourdit par l’intervention du Paladin, à moins qu’elle n’est peur de la présence si proche du malfrat qui l’avait agressée. Dans tous les cas, même si elle avait subitement ramenée ses bras contre sa poitrine, Kether vit bien les marques de doigts encore rouges marquant la peau de la jeune femme, preuve que l’homme n’y avait pas été en douceur avec elle. Et alors que l’Ange commença à se retourner vers le vaurien, ce dernier le prit par surprise en lui envoyant un coup de poing bien placé, avant de réussi à s’échapper de son emprise. Ceci fait, il détala alors tel un véritable lièvre à travers la foule. Aussitôt, le Paladin chargea son pouvoir dans l’intention d’arrêter le fuyard, hélas il y avait beaucoup trop de monde et il risquait fort de toucher une personne innocente en usant de sa magie. Finalement, il s’en abstint n’allant pas risquer la vie des autres pour une fripouille de si bas niveau. Mais peu importe, l’heure, le jour, le moi ou l’année, justice sera faite quoiqu’il arrive et nul n’y échappe.

La tête tournée en direction du fuyard, Kether ne le lâcha du regard que lorsque que celui-ci fut hors de portée de sa vue, tout en notant la direction qu’il venait de prendre. Il vint ensuite frotter ses mains contre ses cuisses, comme pour essuyer ces dernières, avant de se retourner vers la jeune marchande. Celle-ci devait être aussi outrée que lui d’un tel comportement et s’approcha alors de l’Ange en lui demandant s’il allait bien ou s’il désirait quelque chose. L’intéressé lui sourit chaleureusement, s’inclinant poliment pour la saluer, en lui répondant tout d’abord :


Nulle crainte ma dame. Tôt ou tard ce vaurien aura ce qu’il mérite, soyez en sur, je vous le garanti.


Après ces mots, Kether rajouta ensuite.

Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis plus inquiet pour vous. Que c’est-il passé ? Pourquoi vous à t-il donc agressée de la sorte ?


L’Ange s’approcha alors d’un peu plus près de la jeune femme.

Mais avant tout, montrer moi donc votre bras. Je pourrais volontiers guérir vos maux si cela ne vous dérange pas.

Doucement, il tendit sa main, paume ouverte, afin de laisser le choix à la marchande. Le Paladin ne voulait nullement lui imposer ses soins.

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Babelda
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Babelda
Jeu 25 Juin 2015, 10:21





Pour un peu de thé


Son sauveur resta un instant à regarder dans la direction opposée, du côté où s’était enfui le vaurien. Babelda s’approcha encore un peu plus de celui qui lui était venu en aide, observant elle aussi le sillon qu’avait tracé l’homme à travers la foule du marché couvert. Babelda se sentait confuse, une vague de sentiments hétéroclites l’ayant soudainement submergé, elle n’arrivait pas à faire le tri dans ses propres idées, encore chamboulée. De la peur suite à l’incident qui venait de se produire, et de l‘apaisement en sachant que son chevalier se tenait encore à ses côtés, près à la défendre si besoin était. De l’amertume en voyant son agresseur s’échapper, et de la lassitude en se disant que ce genre de chose arriverait sans doute encore plus d’une fois. Et par-dessus tout cela, de la fatigue, un épuisement suite à ce nouveau rythme de travail. Cela se marquait sous ses yeux, deux profondes cernes commençant à s’inscrire sous les perles vertes.

Suite à ses questions, le preux chevalier sourit largement, lui servant une légère courbette. Ceci étonna Babelda, qui se surprit elle-même à lui sourire à son tour, tout en lui rendant un signe de tête poli. Les mots qu’il lui adressa la rassurèrent, et un sentiment de satisfaction l’envahit, à l’idée que la Drejtësi le punisse pour ce qu’il avait fait. Cet homme avait raison, la déesse finirait par lui faire payer ce comportement plus qu’odieux. Le karma, sans doute.

Comme elle pouvait s’y attendre, le jeune homme chercha à en savoir d’avantage. Ceci était légitime, il venait de l’aider à se sortir d’une situation embarrassante et dangereuse, la moindre des choses était de lui expliquer pourquoi il s’était à son tour fait agresser. Babelda lança un dernier regard en coin vers la foule, là où s’était dissimulé l’attaquant, avant de prendre une grande inspiration et de croiser les bras sur sa poitrine. « Ah mon bon monsieur… Ce sont les risques du métier… Ce genre de chose arrive fréquemment… Des clients qui se disent arnaqués ! Pourtant, je suis certaine que mon thé est d’une qualité irréprochable ! » Elle laissa un long soupir s’échapper de ses lèvres, appuyant un index contre son front, tout en fronçant les sourcils pour montrer son déplaisir. « Heureusement, tous les clients non satisfaits ne réagissent pas de la sorte ! Certains savent encore rester civiliser et utiliser la parole au lieu de recourir à tant de violence ! Je vous jure, dans quel monde vit-on ?! » Elle avait fini par illustrer ses propos de grands gestes pour souligner son indignation. Elle regardait maintenant l’ange comme si elle s’attendait qu’il hoche la tête pour montrer qu’elle avait raison, et qu’en effet, il y avait trop de brute sur ces Terres. Elle continua sur sa lancée pour remercier celui qui l’avait sauvé : « Et que les Aetheri vous bénissent, il y a des personnes serviables comme vous pour nous venir en aide ! » Un sourire éclatant vient éclairer son visage pâlichon.

Une fois qu’elle eut fini de se plaindre de tous ces inconvénients, l’homme se rapprocha d’elle et, délicatement, tendit une main en direction de son bras, où les marques refusaient de s’effacer complètement.  D’une voix douce, il assura à Babelda qu’il pourrait la soigner. Celle-ci resta un instant à regarder béatement la main qu’on lui présentait. Il est vrai qu’un bleu serait de trop sur son bras. Cela lui rappellerait sans cesse cette altercation, et il n’est jamais on de se montrer amoché devant des clients. Ainsi, elle donna son bras sans rechigner d’avantage.  

Une lumière se dégagea des mains du guérisseur. C’était une lumière douce, dorée, qui vint se répandre sur les traces de doigts. Instantanément, une chaleur agréable vint recouvrir les bleus, ainsi qu’une sensation de chatouillis qui arracha un rire à la marchande. Les yeux écarquillés devant le spectacle, elle lâcha un « Oooh » admiratif, comme un enfant aurait pu le faire. Elle n’avait jamais vu de près une telle magie. Dans le désert, lorsqu’on se blessait, on attendait que ça guérisse, avec quelques bandages et beaucoup de temps. Une fois que la magie eut fait effet et que les dernières traces rouges et la douleur eurent disparu, Babelda récupéra son avant bras. « Merci beaucoup… Je ne sens plus rien du tout ! » Elle se mit à examiner son membre, à la recherche d’une dernière marque, mais n’en trouvant pas, elle se contenta de servir un second sourire à son protecteur.

« Laissez-moi vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi ! Je pourrais vous payer un repas ou au moins quelques articles… Vous étiez ici pour faire quelques emplettes, non ? Alors c’est moi qui payerai ! » Babelda revint sur ses pas pour attraper sa bourse où les pièces tintèrent. « Ma camarade devrait bientôt arriver pour prendre la relève… » Et, comme si ces paroles avaient eu le don de l’invoquer, Javaah arriva à ce moment pour libérer Babelda de sa corvée, saluant le jeune homme. La Rehla en profita pour attraper l’ange et l’entrainer avec elle dans la foule. « Alors, que voulez-vous vous offrir ? »
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