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 Reviens ici petite fille... [Morgana]

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Ven 13 Mar 2015, 13:24


Suite à la malheureuse fête de Drosera, se déroulant au second plateau, Morgana décida de rester sur place quelques jours. Sans réellement comprendre pourquoi, elle cru voir son père traverser certaines rues, mais lorsqu'elle voulu le poursuivre, elle ne se heurtait qu'à du vide et des inconnus. Plusieurs fois elle distingua sa peau bronzée, sans jamais le voir entièrement.
Maudite de par son ancienne mère, elle était persuadée que tout ça n'était que l'objet manifeste d'hallucinations. Il ne pouvait y avoir rien d'autres…
Se redressant alors, elle rajusta sa grande robe noire, épousseta des pans de velours, puis se remit en route. Svana connaissait beaucoup de monde avant sa mort, et elle avait eu l'audace de tout léguer à sa fille. Ainsi, la belle se rendit directement dans une famille qu'elle ne connaissait en rien, mais qui elle, semblait la connaître. Les pensées de sa défunte génitrice n'avaient de cesse de la martyriser, mais elle devait rester aussi belle que forte.

L'Alfar jeta ses cheveux en arrière, ayant refait sa coiffure après le drame de la journée. Il était étrange de voir combien, à travers ses rues, elle se sentait chez elle, particulièrement à l'aise et confiante. Elle savait qu'elle ne connaissait tout cela que grâce à sa tête pleine de souvenirs volés, mais ça lui allait. Etrangement, ça lui allait. Morgana n'était pas nostalgique de cette perte, et elle ne regrettait pas de ne pas vivre entre ces murs. Elle ne se sentait pas prête. Elle devait se perfectionner, perfectionner son art et son aptitude à duper, saccager, tromper, et réussir en marchant sur les autres. Or, à aujourd'hui, c'était sur elle que l'on marchait pour se hisser en haut.
Elle regretta le désastre de Sympan. Etrangement, elle aurait préféré que Drosera en meure, quitte à revivre par la suite. Que son peuple comprenne que ce n'était pas eux les plus forts, qu'il y avait des entités bien au dessus. Et le savoir et la connaissance n'y feraient rien. Certains disent que leur réussite ne venait que de cette forêt protectrice, mais combien de fois celle ci avait failli les dévorer ? Trop de fois. Les siens étaient aveugles de certains choses, et elle… Elle ne voulait pas le devenir. Elle voulait apprendre à se frayer un chemin, apprendre à grandir dans cette société, mais jamais devenir l'objet de quelqu'un, ou se faire crever les yeux par son propre orgueil.

La jeune femme savait qu'il y avait toujours quelqu'un au dessus de toute personne. Même les Dahlias avaient un supérieur. C'était la loi de la vie, la hiérarchie. Seulement, la jeune femme, elle, avait plusieurs supérieur. Elle n'était rien ni personne, elle ne représentait aucunement l'élite à laquelle elle appartenait. En apparence, elle était une fleur, mais une fleur nécrosée, invisible, trop fragile. Elle voulais comprendre, s'endurcir. Morgana ne savait même pas fabriquer de poisons, ou de parfum. Elle en connaissait les effets, mais les recettes, et les secrets de son peuple lui étaient inconnus et particulièrement lointain. Sa famille d'accueil l'aiderait-elle si elle leur demanderait ? Pas sur… Les Alfars aimaient garder leurs secrets pour eux. C'était leur fabrication, leurs expériences, et il était dur pour eux de les partager avec des inconnus…

Son petit poing souple frappa à la lourde porte en bois décorée. Des pas se firent entendre, et le loquet s'actionna. Morgana leva la tête, perçant de ses yeux la première personne qu'elle verrait. Ses mains jointes étaient belles, fines, et tout chez elle respirait la perfection. Elle avait mis du coeur à l'ouvrage pour cette illusion, et ce serait sans mal qu'elle voudrait voir que ces talents fonctionnent !
Ainsi, un homme ouvrit la porte. Grand, arrogant, laid, au visage marqué de cicatrices. Il la toisa du regard quelques instants et, au moment d'ouvrir la bouche, l'Alfar vit, par dessous son bras, une dame passer « Morgana ! Nous t'attendions. », « Merci de m'avoir attendu, j'ai cru ne pas retrouver le chemin. », « Viens, entre. » Alors que la vieille dame fit demi-tour, poussant très certainement celui qui était son fils, pour repartir, Morgana s'avança, se frayant un chemin en tassant sa robe contre elle. Elle ne jeta aucun coup d'oeil à cet espèce de chien enragé défiguré, lorsqu'elle passa à côté, et suivit immédiatement, sa connaissance « Assied toi, je t'en pris. Alors, tu étais à la fête ? Sacré drame... », « Oui, j'ai eu de la chance personnellement, mais beaucoup son morts. Je ne sais pas si c'était un coup des Dahlias ou non. Il est étrange de voir comment ils ont accepté la venu d'étrangers en ville, alors que leur politique est intransigeante d'habitude... », « Nous nous sommes fait la même réflexion avec David. », « David ? » Qui était David ?
A ce moment là, le thé arriva. Morgana prit sa tasse, et remua le sucre. La dame dit « C'est mon fils. » D'un geste élégant, elle pointa l'homme de tout à l'heure, qui se tenait affreusement près de la jeune femme. Morgana, ne s'attendant pas à le voir si près en tournant la tête, sursauta silencieusement « Oh… Je vois. » Sa mère n'avait jamais encore vu ce… David, semblerait-il. Détournant alors son regard d'acier, son hôte lui dit « C'est impressionnant de voir combien tu ressembles à ta mère. Tu as tellement grandi… J'ai peine à croire t'avoir vu il n'y a que quelques années. » Oh non… Non, non, non. Pas des souvenirs de grand-mère, pas de radotages de « bon vieux temps ». Morgana détestait ça.
Poliment elle se mit à sourire, avant de dire « Votre maison est bien vide Catherine. Il me semblait que vous aviez un mari et une fille, non ? », « Quelle mémoire ! Il est vrai. Mon mari est partit aidé pour soigner les blessés. Il est un grand guérisseur… Mais ma fille elle... » Catherine baissa les yeux. Son aura changea, se faisant triste. David passa à côté d'eux, et fusilla l'Alfar du regard « Essayez de ne pas aborder des sujets sensibles, je vous prie. » Il était sec, peu commode, et sa voix était odieuse. Rien que de l'entendre, Morgana en avait les oreilles écorchées « Ca va David, elle va revenir… Ce n'est pas la faute de Morgana. » Le type la trouvait belle, mais affreusement pompeuse. Elle avait une robe trop élégante, et se donnait des airs trop impassibles. Il détestait ça, comme si personne ne pourrait jamais l'atteindre. La façon qu'elle avait de prendre et de poser sa tasse de thé, la manière dont elle agitait ses petites lèvres pour parler et parfois sourire.
Il la détestait amèrement. C'était à cause de ce genre de femme que sa famille s'en trouvait délaissée. Si Svana était amie avec eux, ce n'était pas leur cas justement. David ruminait une rancoeur passée que Morgana ignorait totalement. Les souvenirs de sa mère ne lui en dirent que peu sur cette famille là.

« Je suis désolée. Si je peux… », « Ne vous embêtez pas avec des promesses polies que vous ne tiendrez jamais. Nous avons assez fait les frais de… » Une gifle claqua, et Morgana sursauta, lâchant sa tasse par la même occasion. Si celle-ci ne se cassa pas, le peu de liquide qui restait à l'intérieur se déversa sur le sol.
Catherine s'était levée et avait giflé, d'une main particulièrement agile, la joue de son fils « Et moi j'en ai marre de ton comportement de sagouin ! Quand vas-tu arrêter de faire fuir mes amies ? Quand vas-tu comprendre l'éducation que je te donne ! On ne parle comme ça à personne ! Le linge sale, on le lave en famille David. Morgana n'a rien à voir là-dedans. La disparition de Beiyon n'est pas son affaire ! Comprends que certains puissent être réellement inquiets. Pars ! Ne reviens que ce soir, je ne veux plus te voir ! » L'Alfar se leva automatiquement, restant debout devant son fauteuil. Sous la menace de sa mère, David partit. Il ne manqua pas de tuer Morgana au passage, de ses yeux rouges, mais il s'en alla d'ici. L'ambiance se détendit juste après. Les deux femmes soufflèrent en accords « Excusez-moi Catherine je... », « Non… Non, ne t'inquiète pas Morgana, David a toujours été comme ça. Pars du principe qu'il déteste tout le monde. Il a une vision des choses bien à lui, et c'est impossible de lui faire entendre quoi que ce soit. » La jeune femme ramassa sa tasse, la posant sur la table, avant de venir s'asseoir dans le canapé à côté de la femme d'âge mûr « Crois moi Morgana, je suis fatiguée. Roman est toujours sollicité par ses supérieurs, je dois prendre soin de nos enfants seules, et pour mon âge, cela commence à être délicat… Oh, mais aller, que dis-je ? Arrêtons le massacre ! Fais-moi taire ma chère, sinon je vais me lamenter encore longtemps. Rosalie ? » Une femme descendit les escaliers précipitamment. Elle était habillée comme une souillon « Oui ? Oh, bonjour madame. » Morgana lui fit un signe de tête « Du thé est tombé ici, veuillez le nettoyer avant que l'eau n'infiltre le plancher. », « Bien madame. » Cette jeune servante n'avait rien d'exceptionnel, mais Morgana la trouva particulièrement mignonne… Pour une servante. Dès qu'elle fut partie elle dit « Rosalie n'est pas Alfar, n'est-ce pas ? », « Non, effectivement. C'est une ange. » Elle s'étouffa « Elle a perdu son humain, celui qu'elle devait protégé. D'après elle, il se serait fait tué ici, à Drosera. », « En même temps… Venir ici, lorsque nous sommes étranger…  », « Ah ça ! Ce n'est pas faute de le répéter pourtant ! Enfin bon, de ce fait elle est venu le chercher, chercher son corps, mais elle ne l'a pas trouvé. Elle a fini par rester ici tan bien que mal, et trouver un travail comme bonne à tout faire. », « C'est étrange… Pour une ange. », « David n'arrête pas de dire qu'elle ne devrait pas rester ici. », « La question est surtout de savoir : qui tolère-t-il en sa demeure ? Votre fils m'a l'air d'avoir un caractère bien trempé. », « Et étrangement il n'est pas méchant. Il a juste peur que l'on vienne tous nous faire du mal. Il est obsédé par ça. Je… Je ne sais pas quoi lui dire. Surtout que Roman est médecin, si quoi que ce soit nous arrivait, il nous sauverait. », « Catherine… Je le comprends assez, finalement. Vous savez tous, ce qui est exactement arrivé a ma famille, et à moi. Personnellement, j'ai peur que cela se produise une seconde fois. Un… Homme m'a recueilli. M'a retrouvé lors de ma renaissance. Le monde m'avait déposé en haut des montagnes du Fjörd, dans une grotte de glace, et il est venu me chercher. Il est venu cherché la petite fille que j'étais, pour la prendre avec lui. », « Etait-ce Jun ? », « Non. Ce ne sont plus mes parents. Dorénavant, je porte son nom à lui, et je préfère être rattaché à une vrai famille sans faux-semblants, qu'à un désastre familial près à tout pour préserver les apparences. C'est pour ça que je ne vis pas à Drosera. Pour l'instant, notre société, la ville… Tout est mortel pour moi. Je préfère venir rendre visite aux amis, puis repartir. Je mettrais réellement un pied en ville plus tard. » Catherine la regarda. Morgana savait avoir une mentalité souple et pourtant intransigeante quand il le fallait et ici, elle avait sentit Catherine comme quelqu'un de las, de fatigué, qui aimerait avant tout s'occuper d'elle et de sa famille. Ils se protégeaient en permanence de l'extérieur, faute de mieux.

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Ven 13 Mar 2015, 17:29


Morgana enleva la jupe qui était rattachée à son corset. En culotte blanche, elle s'assit sur son lit, soufflant un bon coup. C'était une longue journée. Longue et rude. Enlevant les barrettes et épingles qui tenaient ses cheveux, elle défit la grande coiffure qui la tenait si bien peignée, laissant tomber ses cheveux longs, violines, dans son dos.
Ca faisait maintenant trois jours qu'elle était chez Catherine. Elle accompagnait la femme à ses rendez vous avec d'autres personnes de Drosera, et participait à la vie de famille de ces personnes. David lui en voulait de sa présence ici, mais elle l'avait « rassuré » maintes fois en lui disant que ce n'était que pour quelques jours. Elle avait à faire, et elle ne comptait pas s'acharner sur lui ou sa famille. Elle avait besoin d'amis, d'alliés, non d'ennemis. Mais cela… Il ne le comprit pas. Du moins, c'était ce qu'elle croyait. Le soir de la dispute avec Catherine, le fils rentra. Fier, orgueilleux et tout aussi méprisant envers leur invité. Roman et les deux femmes étaient en train de manger, et ce fut sans politesse aucune qu'il prit place à côté de Morgana, pour lui aussi manger, dans un mutisme complet. L'Alfar était mal à l'aise à ses côtés. Elle savait qu'il la détestait, et ça l'énervait de se dire qu'elle n'avait réussi à convaincre toute la famille. Ils connaissaient Svana, mais David ne l'aimait déjà pas.
Brisant le silence, Catherine dit « Morgana restera ici une semaine. », « Quoi ?! », « C'est notre invitée, alors je te prierai de te comporter de manière civilisée ! » La jeune femme ne dit rien, continuant de manger, alors que David la fusillait à nouveau du regard, comme à chaque fois qu'il la regardait « Et que crois-tu qu'elle apportera sur la famille ? », « Je peux savoir quelle est cette attitude mon fils ? D'agir comme un peureux, comme un perdant ? Ne sais-tu pas reconnaître quand le destin ne s'acharne pas ? Tu es une honte à agir comme ça devant notre invitée. Elle est la fille d'une défunte amie à nous, et je te prierai à l'avenir de lui porter un peu d'égards que cela David ! Ne te crois pas tout permis car tu es le successeur, nous pouvons te retirer tes droits autant que nous pouvons te les léguer.  » David toisa son père du regard, le défiant, mais il perdit, à coup sur. Morgana n'avait pas forcément relevé la tête à chaque fois, préférant se concentrer sur autre chose. Il fallait qu'elle reste, elle n'avait pas le choix, elle le devait pour son avenir. Elle s'était déjà excusée auprès du couple pour l'intrusion dans leur vie, mais ils étaient heureux de la recevoir. Ils n'avaient pas la mentalité Alfar qu'on aurait pu décelé chez des habitants du second plateau. Elle trouvait que c'était un véritable atout, comme une vraie faiblesse…

Le lendemain et les deux jours qui suivirent, elle rencontra des Alfars d'autres familles. Des amies à Catherine, ou de simples collègues. Roman était un homme strict, sévère, mais chaleureux. Morgana se sentait bien chez eux, hormis la présence accablante de David. Il lui rappelait sans cesse qu'il ne fallait pas qu'elle s'attarde, et elle se ferait une joie de partir une fois ses affaires conclues. Elle voulait rencontrer le maximum de gens. D'ailleurs en parlant de genre, Beiyon n'était pas revenue au bercail. Certains disaient qu'ils l'avaient vu au premier plateau alors que d'autres l'avaient soi-disant vu sur le second. Catherine avait mis les autorités sur le coup, et David devait être tendu par la disparition de sa sœur. Seulement, ça ne regardait pas Morgana. Elle devait accéder au troisième plateau au plus vite et, pour cela, il lui fallait des contacts, de quoi lui permettre d'avoir des racines solides là-haut. Mais ce serait plutôt difficile…

Assise sur son lit, elle regarda ses mains. Elles étaient magnifiques, apprêtées, manucurées. A chaque fois qu'elle doutait d'elle, Morgana regardait ses mains. Pour elle, elles étaient la preuve de ses bons choix. Elle ne savait pas spécialement pourquoi, mais ça la rassurait. Tan qu'elle les aurait belles, ça voudra dire qu'elle aurait fait les bons choix. Le jour où elles seront salies, écorchées, abîmées, ça voudra dire qu'elle aura échoué quelque part.
« Papa ? » Sa propre voix résonna dans sa tête. Il n'était pas là. Mettant la tête dans ses mains, elle repensa à la journée d'aujourd'hui. Elle s'était faite harcelée par David qui voulait la faire partir d'ici. Elle l'avait croisé dans la rue, alors qu'ils étaient de sortit chacun de leur côté. Morgana attendait Catherine devant une boutique, et elle avait hélas croisé le fils avec ses amis. Ils avaient rit d'elle, mais elle était restée digne. Seulement, au fond… Elle était une petite fille et c'était dur les railleries. Elle savait qu'elle devait être au dessus de ça mais… Comment faire réellement ? Ce n'était jamais simple de se forger contre ceci. Même si l'un des hommes lui avait fait un compliment sur son apparence physique, ce n'était que pour se moquer derrière, et elle avait du mal à accepter cela.
En attendant qu'elle rentre, et même quand elle fut rentrée, David n'avait pas arrêté de ricaner en passant à côté d'elle, repensant à ce que ses amis lui avaient dit sur elle et qui le faisait rire à son tour dès qu'il la croisait. Elle supportait mal cela, elle vivait quelque chose de douloureux, et pourtant il fallait qu'elle continue « Oui ? Morgana ? » L'Alfar sursauta, et se mit à doucement sangloter. Entendre sa voix… Elle avait l'impression que ça faisait une éternité « Je voulais entendre ta voix Papa. Je voulais que... », « Morgana ? Où es-tu ? Tu veux que je viennes te chercher ? », « Non ! Non, non il… Il faut que je me débrouille seule. Mais c'est difficile. », « Et tu vas bien au moins ? », « Oui. Je te raconterai. Je... J'ai simplement un mauvais pressentiment papa… Il… Tu viendras si je t'appelle ? »,« Bien sur. Tu voudras voir ta mère également ? », « Non… Enfin... Si... mais… Je suis tellement désolée ! Ce que je dis n'a aucun sens, j'ai du mal à faire le vide dans mon esprit et... Et je n'ai pas à me reposer sur toi mais… C'est difficile la cour des grands papa... », « Rentre le plus vite possible. En attendant, la prochaine fois que tu m'appelles, je viendrai directement te rejoindre. », « D'accord... Je suis à Droséra. » Morgana se détestait à compter autant sur ses parents. Elle ne voulait pas faire intervenir son père dans ses histoires, mais des fois elle craquait, et elle se surmenait. Ce n'était pas bien, ce n'était pas intéressant si elle faisait ça comme ça, si elle se mettait à pleurer la nuit venue. Ce monde était-il réellement pour elle finalement ?

Entendant du bruit dans le couloir, ça lui rappela qu'elle n'avait pas fini de se changer. Debout, dos à la porte de la chambre qu'on lui avait octroyé, elle commença à délier son corset. Ses doigts cherchaient le nœuds en bas de ses reins, et une fois qu'ils le trouvèrent, commencèrent à le défaire. Perdu dans ses pensées, elle revint à ses esprits lorsqu'elle sentit le vêtement se défaire plus vite que ses doigts ne le pouvaient. Sentant d'autres mains sur son corps, elle voulu crier, une des mains étrangères vint bloquer sa bouche. Son corset tomba à ses pieds, et de ses mains, elle tenta de cacher la nudité de sa poitrine. Cette odeur… La voix étouffée, elle prononça le nom de son agresseur, et commença à se débattre. Seulement lui…. Il était un Gladiateur. Le genre de personne imposante, qui ne desserrait pas son étreinte facilement « Ne cris pas, Morgana. » La main glissa, ses doigts caressèrent ses lèvres et elle dit, apeurée « Pourquoi, David ? », « Parce qu'il n'y a rien que je ne veux blesser plus que toi. » L'Alfar ferma les yeux. Elle sentit sa main attraper maladroitement un de ses seins, et elle dit, sans plus chuchoter « C'est mal me connaître. » jetant sa main en arrière, elle attrapa la dague à la ceinture de son agresseur, et se retourna en la sortant. De là, elle lui fit une estafilade dans le bras, tout en hurlant « AAAAH ! CATHERINE ! CATHERINE ! » Elle tomba sur le sol, se défendant avec la dague brandit devant elle. Son corps tremblait. David écarquilla les yeux « Tu... », « DAVID !? Que se passe-t-il ici ? ROMAN ! Viens ! » Toute la famille fut dans la chambre de Morgana. La jeune femme lâcha la dague, et cacha sa poitrine. Elle montra David du bout du doigt « Il… Il… N… », « David… ? Que faisais-tu dans sa chambre ? », « Rien ! Je venais lui parler. Je l'ai croisé en ville, et je venais lui reparler de notre entrevue ! », « En la déshabillant ? On va au salon. Catherine, aide là. » Roman attrapa le bras de son fils alors que l'Alfar pénétrait la chambre « Je suis terriblement désolée Morgana… Je... » Les yeux toujours écarquillés, la jeune femme ne dit rien, regardant Catherine sans rien faire. Elle se releva, et s'habilla avec une grande robe de chambre. Toutes deux s'assirent sur le lit, et Catherine prit soin de la jeune femme « Il t'a fait quelque chose ? Je… Je n'y crois pas… Notre fils… Est-ce vrai que tu l'as croisé en ville ? », « Il… N'a eu le temps de rien faire. Il m'a juste dés… Enfin voilà. Oui je l'ai croisé en ville pendant que je vous attendez chez le tailleur. Il est passé devant moi avec ses amis, ils ont rient en me regardant, ils ont chuchoté, et sont partis. Je ne sais pas ce qu'ils ont dit, mais je ne suis plus une enfant, je n'y ait pas fait attention. J'ai pensé que c'était… Peu important. Il a juste dit qu'il me détestait mais ça… Je le savais. Nous le savions tous. Je ne voulais tellement pas vous déranger… » Morgana mit le visage dans ses mains, au bord des larmes.

Catherine la consola comme elle pu, avant de voir Roman revenir « David est partit. Jusqu'au départ de Morgana, il a interdiction de revenir à la maison. Je lui ai pris son double de clés. » Sa femme acquiesça et Morgana s'excusa d'une petite voix « Nous allons trouver une solution, en attendant dormons. Morgana, tu ferais mieux de te reposer, essaye de ne pas y penser... » La famille n'avait vraiment pas de chance… La disparition de leur fille, l'exclusion et la déchéance de leur fils, leur invitée quasiment souillée… Tout s'abattait sur eux.
L'Alfar partirait dès le lendemain, elle n'avait pas sa place ici, pas encore. Elle avait fait quelques rencontres, mais c'était éphémères, fortuit…

Une fois la maison éteinte, Morgana redevint la petite fille dans son lit, et se mit à pleurer en silence. Non, réellement, c'était beaucoup trop pour elle, beaucoup trop pour son âge….

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Lun 16 Mar 2015, 03:14


La jolie Alfar n'était plus qu'une simple femme dont les plus beaux attributs venaient de disparaitre pendant la nuit. Elle avait pleuré, trop longtemps à son goût, et pas assez dormi. Sa beauté s'en voyait tâchée mais pire que cela, elle n'arrivait pas à garder un visage implacable. Elle voulait rentrer. Rentrer chez elle, et voir sa propre famille.
Encore en robe de chambre, elle arriva dans le salon, ses longs cheveux attachés par une barrette. En s'asseyant à la table, Catherine lui lança un regard discret mais interrogateur « Bonjour Morgana. Tu as pu dormir ? », «Un peu... Où est votre mari ? Je voulais le remercier à nouveau... », « Partit travailler. Ne t'inquiète pas, j'ai l'impression qu'il est plus heurté que toi. » Cette phrase n'était pas franchement très fine. Qu'en savait-elle ? Que savait Catherine de tout cela ?
Morgana ne pouvait rien dire. Ces gens l'avaient accueillit de bon coeur, et avaient même banni leur fil le temps de son séjour. Elle voulait rentrer chez elle et, en même temps se demandait si sortir un peu prendre l'air, ne serait pas mieux « Vous savez si il y a des représentations à l'Opéra aujourd'hui ? », « Oh, tu aimes l'opéra Morgana ? », « Oui. » Elle regarda alors la femme à côté d'elle, attendant une vraie réponse. Elle sortirait, elle verrait du monde, elle se perdrait dans un chant mélodieux, et si il n'y avait pas d'opéra, elle se perdrait dans une pièce de théâtre, comédie ou tragédie, peut importait. Elle voulait se distraire, faire comprendre à son corps, à son esprit, que ce n'était pas grave. Que rien ne l'était.

L'Alfar se leva, partant dans sa chambre pour faire sa toilette. D'après Catherine, l'après midi serait le meilleur moment de la journée. Elles partiraient ensemble et pendant que l'une irait chez des amies à elle, l'autre se contenterait de se divertir autrement. La jeune femme se coiffa de manière rudimentaire. Elle repensait à la veille, et en voulait à David de l'avoir touché. Elle avait eu un soupçon de courage, elle avait eu l'adrénaline de sa mère mais elle, à aujourd'hui, elle n'était personne, et ne savait rien de la vie. Quand ça arriva, elle se sentit extrêmement seule, sans savoir quoi faire. Sans même appeler son père, sans même penser quoi que ce soit, tout ce qu'elle s'était dit c'était 'Je dois gagner du temps.' Comme si... Tout ne tenait qu'à un fil.
Et finalement ce fut le cas.
Morgana passa son corset de la veille, et mit une autre jupe. Elle s'apprêta en conséquence, et retourna dans le salon. Svana était en elle. La femme forte qu'elle était, la femme fatale qui la caractérisait... Elle avait tout d'elle, comme si ça avait été sa propre fille. La chair de sa chair. Catherine reconnu là l'ancienne reine. Autant dans sa démarche, que dans l'expression de ses sentiments totalement inexistants. La fille avait réussi à reprendre un faciès un peu plus... Sombre et neutre.
Peut être à tort, mais Morgana essayait d'égaler sa mère. Elle la détestait et se confortait dans l'idée que, si elle devenait comme elle, puis la dépassait, alors elle serait une reine plus grande qu'elle. Elle serait une tête, une idole, aussi crainte qu'aimée. Et c'était ce qu'elle voulait. Elle aimait à penser que la hiérarchie l'attendait. Sans prendre la tête du royaume, juste être une conseillère, mais quelqu'un d'important. Une femme de caractère, avec une ambition qui avait vu le jour assez tôt pour être contrôlée, et travaillée. C'était ce qu'elle aimait.
Lorsqu'elles finirent de manger leur repas, chacune fini les derniers préparatifs, avant de partir. Elles se quittèrent au coin d'une rue, et Morgana s'enfonça vers la place.

Dans l'ombre d'une ruelle, un homme jeta son tabac à terre, et se dirigea vers la maison dorénavant vide. David n'avait plus les clés, mais c'était sa demeure, et il savait parfaitement comment y entrer, sans commettre d'effraction.
Une fois dans la chambre de Morgana, il fouilla ses affaires, renversa tout ce qui était à elle, et arriva à tomber sur un bien. Sans se poser dix questions, il fourra l'objet -magique ou pas peut importait- dans sa poche, et partit comme il était venu. Il allait se venger.
Depuis qu'il l'avait vu, il avait ressentit envers elle une animosité évidente. Quelque chose qu'il n'avait pas contrôlé, mais qu'il avait détesté. Et le type n'avait pas lutté contre ce sentiment d'injustice et de mépris. Il voulait la voir souffrir, il voulait que ses amis la voient souffrir... Lorsqu'il l'avait croisé dans la rue, devant chez le tailleurs, ce fut ses amis justement, qui lui avaient fait remarqué combien sa peau avait l'air douce, et combien elle était élégante. C'était ses amis qui lui avait pointé du doigt des points évident chez elle. Et David était tombé dedans, et si, le soir, il s'était introduit dans sa chambre pour tenter quelque chose sur elle, ce n'était que par pure rancoeur. Personne ne savait qu'elle était maudite. Sauf elle. Elle et son père, sinon, personne ne savait même qu'elle avait les souvenirs de sa mère. Droséra, elle la connaissait. Catherine et sa famille ? De même. Elle partait avec un savoir qui n'était, en plus, pas franchement obsolète, et dont elle pouvait se servir. Si ça lui donnait des maux de tête, cela pouvait, aussi, se voir très utile dans certains cas.

Morgana apprécia l'opéra. Elle se détendit, profita, se laissa étreindre par la beauté des accords vocaux de la Madone. Enfoncée dans son siège en velours capitonné, elle entendit un petit bruit derrière elle, puis à côté. Quelqu'un se laissa tomber dans le fauteuil à sa droite, et, focalisé sur la scène, elle ne remarqua absolument rien. Ce n'était qu'au bout de quelques minutes, peut être une quinzaine, qu'elle tourna la tête pour attester la visite. Immédiatement, elle reconnue le profil de David et étrangement, elle ne paniqua pas. Etait-ce le fait qu'il y avait du monde ? Ou était-ce un sentiment d'assurance, tantôt refoulé ? Elle n'en n'avait aucune idée. D'un calme olympien, elle tourna la tête à nouveau, se recentrant sur la scène. Seulement, ce fut d'une mine distraite qu'elle regarda ce qu'il s'y passait.
« Pourquoi es-tu là ? » Sa voix d'impératrice se fit aussi forte qu'un chuchotement. Le gladiateur se rapprocha d'elle. Voulait-il l'effrayer, l'angoisser, ou réellement ne pas déranger ceux de derrière... ? Dans un murmure semblable il lui rendit la réplique « L'opéra est à tout le monde que je sache, non ? », « Qu'est-ce que tu veux ? Mon départ ? Ca tombe bien, je pars ce soir. Arrête de me coller comme un moucheron, et peut être que je te tolèrerai à l'avenir. », « Alors comme ça la petite chatte sort ses griffes... ? C'est mignon, ça m'exciterait presque... » Le regardant alors du coin des yeux, elle vit l'étincelle lubrique à quelques centimètres d'elle. Le repoussant de sa main, elle lui dit « Ne t'approche pas, ton haleine me donne des rides. » Accompagnant parole et geste, elle se redressa et alla s'asseoir ailleurs, engoncée entre deux personnes, et s'assurant qu'aucun des sièges autour n'était libre. Quel petit rat sans intérêt...
Morgana faisait beaucoup d'amalgame entre ses sentiments, et ceux de sa mère. Elle essayait de distinguer le vrai du faux, mais plus elle découvrait de choses, moins sa mémoire ne le lui en cachait, ne le lui en préservait justement. Et parfois, elle ne savait pas de quelle manière, réellement, elle aimait Cocoon. Pour elle, c'était ça le pire. Peu importait le reste, le pire était alors envers son père, d'être aussi... Indécise sur quelqu'un qu'elle avait, d'emblée, considéré comme plus que son sauveur.

Une fois la représentation terminée, elle finit par se lever, et sortir du grand bâtiment. A l'extérieur, elle resta sur le parvis, comme pour voir si, des yeux, elle ne trouvait pas une tête connue. Mais ce fut bien mieux qu'une tête connue qu'elle trouva...
Une fille la bouscula. Assez sauvagement, avant de s'enfuir. L'Alfar vérifia sa bourse qui était toujours en place. N'avait-elle réellement pas vu qui il y avait devant elle ? La jeune fille se retourna, la fusillant du regard, avant de se mettre à courir, se perdant dans des quartiers bien plus sombres. David ne l'avait pas suivis. Elle avait eu la bonne idée de l'espionner, en quelque sorte, pour le laisser partir en premier. Seulement, elle ne le vit pas quand tout le monde se leva, bien au contraire. Le fourbe était partit depuis bien longtemps...
Morgana regarda alors sur le sol. Sur une des dalles du parvis, la jeune fille avait laissé tombé, en la bousculant, un mouchoir. Dès qu'elle le vit, tissu fin en soie, non usager évidemment, elle le reconnu instantanément. Celui-ci était brodé des initiales de la famille de Catherine. Alors se pourrait-il que... ?
Se dépêchant, l'Alfar se mit à sa poursuite, emprunta alors le couloir de ruelles, au choix, qu'elle supposa que la petite avait emprunté. Elle tomba dans des cul-de-sac, fit demi-tour, marcha dans la boue, mais finit par arriver à se repérer dans ce labyrinthe. Sans trop savoir comment, elle réussi à se rappeler d'un bouge peu correcte au fond de ruines de ruelles. Personne ne passait par là, et si on ne connaissait pas l'endroit, personne ne pouvait donc s'y rendre.
La jeune femme entra alors à l'intérieur. Tout était crasseux, comme dans une taverne lambda d'Avalon ou d'Utopia. C'était écœurant rien que d'en respirer l'odeur. Bien qu'elle trouva sa cible, elle reçu aussi quelques remarques du tavernier, et d'un autre homme. La salle n'était pas pleine, loin de là, mais assez pour qu'ils fassent du mal à l'Alfar « Alors, on s'est perdu joli coeur ? », « J'ai peine à croire que nous fassions partit du même peuple. Mademoiselle, j'aimerai m'entretenir avec vous, si vous voulez bien... », « Et pourquoi je ferai ça ? », « Hum... » La belle sortit alors le mouchoir de sa manche « Car j'ai ceci, en ma possession. Vous l'avez... », « QUOI ?! » La fille se leva d'un coup en frappant du poing sur la table. Morgana ne sursauta pas, la regardant étrangement. Ses compères lui demandèrent, étonnés, ce qu'il se passait, et elle beugla « Je vais a faire sortir d'ici c'te harpie ! Laissez là moi vous allez voir ! » La blonde poussa l'Alfar à sortir, et une fois dehors, elle l'entraina de force à l'écart « Jetez ça. Qu'est-ce que vous voulez ? », « Vous êtes Beiyon ? Catherine vous cherche partout, elle a envoyé la milice ratisser la ville. », « Et alors ? Je vais me tirer de toute façon, c'pas une ville pour moi ça. C'est pour les gens comme vous... Et je suis pas comme vous. », « Hum... Ne crois pas ça... » Morgana était aussi une petite fille et cette ville n'était pas forcément plus faite pour elle « Avertissez votre mère, rentrez chez vous, on vous cherche partout depuis des jours. Vos parents n'en dorment plus. David est... », « Quoi David ?! Il va bien ? » Ah, corde sensible touchée... « Non. », « Q... Comment ? Pourquoi ? Raconte moi ! », « Rentrez avec moi et je... », « Beiyon ! » David surgit par derrière, et s'élança vers sa soeur. Il l'a prit dans ses bras, embrassant son cou, alors qu'elle lui soupirait dessus « Oh... Je vois que tu vas bien... ! Et toi, t'arrête de me dire des c*nn*ries sur mon frère ? », « Je ne dis que ce que je ne vois. Ca fait cinq jours que je vois David évolué chez vous, dans votre maison, y étant invitée, et je peux vous affirmer que non, il ne va pas bien. Votre fuite soudaine joue beaucoup sur l'humeur de votre famille. En partant de la sorte, vous la détruisez égoïstement. », « Je... », « Votre père travaille d'arrache-pied pour avoir la reconnaissance de ses supérieurs, de manière à donner plus de moyens pour vous retrouver. Et vous ? Est-ce cela que vous voulez pour vos parents qui deviennent vieux ? Vous désirez qu'ils triment pour votre égoïsme ? Qu'ils se meurent à la tâche, en se faisant un sang d'encre, parce que vous avez décidé de trainer avec des badauds mal fagotés ? Si votre place n'est pas à Droséra, en tout cas, elle n'est pas ici non plus. », « J'eux pas rentrer. Ils comprennent rien, personne ne comprend rien, sauf eux. J'rigole, et ils me foutent la paix au moins. », « Jusqu'au jour où vous aurez tous des ennuis, et que vous vous retrouverez seule car ils ne sont pas une valeur sure. Et là, vous penserez à vos parents... Mais il sera déjà trop tard. Pour vous, comme pour eux. Ce serait dommage non ? » Beiyon la fusilla du regard, et en même temps la culpabilité se lisait dans ses yeux. David n'avait pas dit un mot. Il avait les manches remontées, et les bras croisés. Beiyon vit sa cicatrice dû à la veille « David !? Qu'est ce que... » Elle toucha son bras, et il lui dit « Rien. Rentre à la maison Beiyon. Nous partirons ensemble quand j'aurai un peu plus d'argent. On quittera la ville, et nos parents. » Morgana regarda l'Alfar. Lorsqu'il annonça à sa soeur que l'estafilade n'était rien, il lança un regard à Morgana, pleins de sous-entendu. Si ils se battaient depuis son arrivée, là, ils étaient ex-æquo et luttaient pour la même chose.

Cela prit du temps à convaincre Beiyon, mais elle finit par lâcher ses compères, et suivit les deux Alfars. Jusqu'à chez eux, aucun d'eux n'ouvrit la bouche, mais lorsqu'elle passa le pas de la porte, ce fut une mère affolée qui l'accueillit. Affolée, mais heureuse.
David resta à côté de Morgana, sans rien dire, et la jeune femme ne le regarda même pas. Faisant demi-tour, elle partit pour faire ses affaires.
David entra dans sa chambre « Tu veux recommencer ? », « Pourquoi t'as fais ça ? POurquoi t'as retrouvé ma soeur ? », « Catherine et Roman étaient en train de s'éteindre avec la disparition de leur fille. Il fallait que j'agisse. Et puis elle est tombée sur moi en sortant de l'Opéra. », « Hum hum... » Alors qu'elle parlait il laisse tombé l'objet qu'il lui avait dérobé, dans une robe qu'elle avait sur le sol. La chute ne s'entendit donc pas, et il s'approcha un peu plus d'elle « Qu'est ce que tu veux ? » Elle ramassa la robe, et vit le bijou roulé sur le sol. Se baissant pour l'attraper, elle le fourra dans son sac, et la robe avec « Finalement, t'es pas si méchante que t'en as l'air. T'as retrouvé ma soeur, je ne pensais pas que tu me pardonnerais pour hier. T'es sur que tu veux partir ? » Bouclant sa valise elle lâcha, comme un coup de fusil « Je m'en fous, David. Je n'ai pas fais ça pour toi, et tu es toujours aussi insignifiant pour moi. Il n'y a  pas question de pardonner. Je me suis déjà lavée de ta présence souillante. » Elle le toisa du regard « Essaye de ne pas manquer de te faire déshériter la prochaine fois, pauvre type. » Se détournant elle partie, son sac à la main, pour descendre dans les escaliers.

Catherine la remercia, et lui donna de l'argent pour le voyage du retour. Roman la gratifia de plus qu'un sourire, lui étant vraiment reconnaissant, et elle partie alors pour Mégido. Cette famille était affreuse. Elle avait des tonnes de problèmes, et des enfants un peu trop turbulents, et même complètement dérangés. Morgana n'était pas prête de remettre les pieds ici, bien au contraire, elle était ravie de pouvoir en partir...

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Reviens ici petite fille... [Morgana]

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