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 Un bouquet pour avoir causé votre perte [Défi n°4 - PV Aaliah]

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Dim 09 Nov 2014, 22:27

" Je refuse. "

La réponse fut puissante, radicale. Ce que lui demandait le saboteur était contre les principes de leur brigade. Cet homme était vraisemblablement connu dans l'ombre pour s'adonner à quelques tâches plus ou moins illégales… Mais que pouvait-on faire contre un homme qui avait des années de service derrière lui ? Les plus grands flirtaient toujours avec la corruption, à un certain degré selon la personne considérée. Le barbu présent était d'un niveau, néanmoins, assez décontenançant, pour ne pas dire énormément étrange. Oberon avait toujours fait en sorte de l'éviter, pour ne pas se retrouver empêtré dans ses délires farfelus. Mais hé, on parle du fils de métal le moins chanceux du monde, là…

Alors non seulement le saboteur fou à lier lui sommait une tâche extrêmement suicidaire, mais en plus il se livra au chantage en faisant rappeler au bleu qu'il avait déserté les terres élémentaires lors du chaos des Ridere. Ses supérieurs étaient déjà au courant de cela, mais Oberon avait en quelque sorte omis certains détails, notamment le récit sur les elfes mutants et des Yggdrasils. Il n'avait pas eu le choix, il était obligé de mentir à ce sujet, mais le dégénéré avait ce don de percevoir le mensonge trop facilement, de savoir qu'on en sait plus qu'il n'en faut. Bref, il avait choisi sa cible idéale et Oberon s'en retrouvait ainsi les mains liées.

Je refuse. Se répéta-t-il en sortant de la caserne, le paquet en main. Il devait livrer cette bombe à Drosera, auprès d'un client qui devait être aussi déglingué que le fol des saboteurs pour quémander une chose pareille. En soi, ce paquet ne renfermait rien de grandement méchant, mais si les alfars découvraient qu'un élémental y était lié, les conséquences risquaient d'être désastreuses… Le barbu avait beau le rassurer à ce sujet, il sentait venir à des kilomètres la catastrophe. Enfin, c'était bien sa veine de se faire chanter, en plus de se noyer dans les affaires les plus louches qu'il soit.

Je refuse. Il prépara ses affaires pour le voyage et sortit d'Aeden. Oberon aurait voulu que Galick soit là pour le sauver, le Berserker trouvait toujours la solution dans les situations les plus épineuses, même si la plupart de ses portes de sorties étaient un peu trop bourrines. En rentrant de Drosera, le gris se promit de trouver un moyen de faire chanter le fol, lui aussi. Pas question de se faire marcher sur les pieds plus longtemps, même s'il a surtout entendu dire par les autres recrues qu'ils n'avaient eu affaire qu'une unique fois avec lui avant d'être laissé tranquille pour toute une vie. Imaginer le nombre d'élémentals que cet homme a osé manipuler lui fichait la chair de poule. Qui sait quelle influence il finira par glaner s'il continue son petit manège au sein de l'armée… Ou peut-être restera-t-il juste un fou qui demande des tâches aussi humiliantes que suicidaires.

Je refuse. Mais Oberon devait tout de même emprunter le portail en partance pour le continent naturel. Atterrir directement au sein de l'Edelweiss enneigée ne refroidit point son ardeur à en finir le plus rapidement possible. Oui parce que son esprit raisonné avait beau s'y opposer, il était trop tard pour faire demi-tour. Il pourra bien se rebeller une autre fois, c'est juste qu'il n'en avait vraiment marre de se faire escroquer de la sorte. N'y a-t-il donc plus aucune compassion pour un infirme en ce monde froid et sinistre ? Froid est ce monde, oui, vu que là il y a de la neige et que ça lui rappelle un peu trop ses mauvais moments passés au berceau cristallin. Je refuse. De rester plus longtemps ici, voulait-il dire.

Comme il avait l'habitude de le faire sur ce continent, Oberon se contenta de suivre le cours d'eau de la rivière Éternité. C'était son meilleur repère pour rejoindre la forêt des murmures. Après quoi, il dut pénétrer malgré lui en ce lieu sinistre cette fois, pas froid. Pas de compassion à portée de main, ainsi donc. L'exilé n'arrivait pas à croire qu'il ait posé les pieds sur le territoire des alfars : à l'époque, il était un elfe, tout l'opposé de ce peuple élitiste. Penser qu'il verrait un jour Drosera, même la forêt qui l'entoure, était inconcevable. Et pourtant le voilà, pas sous sa forme d'elfe – heureusement ? – mais son malaise n'en resta pas moins important.

Je refuse. Se plaignit-il une dernière fois avant de longer les ronces, espérant tomber sur la Magnifique sans encombre. Le type qui attendait son colis aurait pu au moins se présenter à l'entrée de la forêt, question de politesse, et question de bon sens aussi : cet endroit était dangereux pour les non-natifs de Drosera. Et il sait que les élémentals et les alfars ne s'entendent pas spécialement, bien qu'il n'y ait jamais eu d'évènements majeurs entre les deux. Peut-être que son paquetage allait changer les choses justement, dans le mauvais sens. Savoir qu'il allait peut-être être l'auteur d'une telle chose le révolta. Rah, puis tous ces obstacles épineux sur son chemin l'énerva. L'un d'eux se dressa devant lui, un amas de ronciers ou un tronc calciné, il n'en savait trop rien, et s'en fichait complètement. Il saisit la forme sombre d'une main et la bouscula sur le côté pour dégager le passage.

" Foutues ronces. " Grommela-t-il simultanément à son action avant de s'immobiliser.

Oberon venait de commettre une terrible erreur en poussant ce qu'il pensait n'être qu'une plante inanimée. Le gris eut beau se retourner pour s'enquérir visuellement de la personne qu'il avait importuné – pour ne pas dire éjecté sans aucune classe – il était beaucoup trop tard ; il sentait l'atmosphère se resserrer sur le petit être condamné qu'il était.


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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 15 Nov 2014, 20:14



Aaliah n'arrivait pas à croire qu'elle était là, à quelque pas de Drosera dite La Majestueuse pour effectuer une mission dès plus étrange. Et encore, mission n'était pas le terme exact. Une obligation plutôt, puisqu'elle n'avait pas la possibilité de se défiler et pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle, la gardienne du sceau de la nature, obligée d'obéir à un individu méprisant. Une honte. Cependant, Aaliah n'avait pas eu vraiment le choix que d'accepter les termes du contrat...

La journée avait pourtant commencé comme tant autre, triste et déprimante, avec des morts à commettre par la force de la nature. Une tempête violente qui avait arracher un arbre et écraser un pauvre être qui passait par là. Le hasard n'était pas le responsable. Il n'y avait pas de hasard derrière la mort, juste des Ombres. Et sur les lieux du drame, un homme. Pas vraiment un témoin, car la gardienne savait se faire discrète lorsqu'elle assurait son rôle. Comment avait-il fini par recroiser son chemin? Elle l'ignorait. La jeune femme avait emprunter le chemin du retour, marchant à travers les arbres lorsqu'elle l'avait vu surgi de derrière un tronc, l'air assez hautain et fier de lui. Elle l'avait reconnu aussitôt et avait froncé les sourcils. L'Ombre avait craint un instant d'avoir était vue, ce qui l'aurait obligé à tuer l'inconnu pour conserver le mystérieux secret sur la mort. Elle aurait d'ailleurs peut-être dû le tuer sans le laisser prendre la parole, parce qu'il avait réussi à la déstabiliser dès les premiers mots.

« Lisseth... C'est votre fille, n'est-ce pas? »

Aaliah n'avait pas répondu de suite, d'abord parce qu'elle avait été surprise par la question et ensuite parce n'avait pas envie de confirmer cette information. L'homme n'avait cependant guère besoin de sa confirmation parce qu'il ricana tout simplement. Elle ne supportait pas le son de sa voix et encore moins ses airs un peu trop sûr de lui. Il était étrange qu'il se permît autant de légèreté, car s'il savait que Lisseth était sa fille, il devait aussi connaître son caractère... Or, Aaliah était plutôt du genre susceptible à la moquerie et aux menaces.

« C'est une nouvelle forme de suicide? Vous énervez les gens pour vous prendre un coup d'épée? railla-t-elle en espérant pouvoir pousser cet imbécile sur le côté et continuer son chemin.
Non, du chantage! Vous faites quelque chose pour moi et en échange...
Il n'y aura pas d'échange, le coupa aussitôt l'Ombre d'un ton glacial. Je ne suis pas d'humeur à obéir aux ordres d'un parfait inconnu
Vous n'êtes jamais d'humeur pour quoi que ce soit de toute façon. Je vous déconseille de laisser la colère vous emporter, rajouta-il en voyant l'Ombre  prête à prendre les armes. Ce n'est pas dans votre intérêt.
Vous ignorez qui je suis et ce que je pourrai vous faire subir
Je n'ai pas besoin de savoir qui vous êtes. Une mère protège toujours son enfant, non? »

L'Ombre écouta l'homme, sans lui préciser que sa nature d'Ombre la rendait insensible aux sentiments et à l'amour qu'une mère éprouvait en temps normal pour son enfant. Il n'avait pas besoin de savoir ce détail... Cependant, elle ne pouvait pas mettre en danger la jeune Lisseth en niant l'individu. Elle ignorait si toutes ses paroles étaient vraies, mais elle ne pouvait pas vraiment prendre de risques. Il jurait que si elle attentait à sa vie, des hommes s'en prendraient à sa fille restée dans une auberge un peu plus loin. Il lui fournit même le nom du bâtiment pour donner du poids à ses menaces. Le chantage était simple,  elle devait se rendre à Drosera pour refaire la décoration... Avec des fleurs et en criant gloire aux elfes une fois l'oeuvre terminé. Il promit même de venir voir le résultat.

« C'est une mauvaise blague? s'étonna-t-elle en entendant cela
Absolument pas. Je vous laisse la journée pour réaliser cela
Et où voulez-vous que je trouve des.. fleurs ? demanda-t-elle en éprouvant quelques difficultés à prononcer le dernier mot.
Vous n'avez qu'à les cueillir en chemin
Moi, cueillir des fleurs?! Vous m'avez bien regardée?
Faites comme bon vous semblera, à moins que votre fille ne soit rien pour vous»

Sur le trajet qui mena à la ville des Alfars, l'Ombre n'avait cessé de grommeler et pester. Pas à cause de la nature envahissante et piquante, mais plutôt pour ce chantage hors catégorie. Un illuminé ou un fou, certainement. Elle tenait cependant à se venger de cette humiliation... Elle ignorait juste encore comme faire cela. Aussi, profitant de sa nature brumeuse, elle s'était arrêtée au centre des ronces qui transperçaient ses jambes fantomatiques pour réfléchir calmement et attendre son arrivage de fleurs. Sa capacité à se rabaisser avait tout de même ses limites, notamment celle de cueillir des fleurs. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, elle fut bousculée sans aucune douceur et n'eut pas le temps de récupérer son équilibre. L'Ombre s'étala dans les ronces, heureusement, elle eut la capacité de devenir brume un instant pour éviter leur piquant. Aaliah appréciait peu d'être ainsi éjectée et encore moins en ce moment. Elle se redressa aussitôt sur ses jambes et son visage était clairement marqué par la fureur.

« Il se prend pour qui le résidu de basse fosse?» cracha-t-elle mécontente

Le vent devint plus violent autour d'eux et la tempête éphémère qui s'engouffra entre les ronces suffit à arracher les plus faibles, laissant à l'Ombre de la place pour se rapprocher de l'individu et le menacer de son arme. Elle n'était vraiment pas de bonne humeur et espérait bien de ne pas retomber sur un sombre individu comme le précédent...

« Vous avez intérêt à me fournir une bonne argumentation si vous ne voulez pas finir six pieds sous terre. Que venez-vous faire ici hormis me pousser avec l'élégance d'un anus de poulpe? »

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Lun 01 Déc 2014, 22:51

Le danger était imminent. Non pas qu'à cause de la forêt en elle-même, ça Oberon avait su s'y faire un petit peu depuis qu'il y était entré ; ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il foulait des terres sinistres… L'antre des marais, dans son genre, était pas mal non plus, bien que les aventures qu'il y avait vécues tendaient plus vers le romantique. Bref, ceci était une autre histoire. L'actuelle se révélerait mortelle s'il ne faisait pas gaffe. Car oui, il était conscient qu'il était dans un sacré pétrin. Et ce n'est pas son réflexe de matérialiser une lame de métal depuis sa main qui le sauvera des griffes de cette femme qu'il avait malmené malgré lui.

L'ancien elfe se maudissait des centaines de fois d'avoir été aussi sot, aussi pressé. Il aurait dû être prudent et minutieux dans un endroit pareil, mais son impulsivité avait pris les rênes en main. Oberon ne se cacherait pas qu'il était en faute, pas totalement en tout cas puisqu'il se demandait vraiment ce qu'elle fichait ici, immobile. Quelle idée aussi de rester au milieu des ronces, toute habillée de noir… Sa réaction à elle était, toutefois, un poil exagéré. D'accord, il l'avait poussé méchamment, et alors ? On ne menace pas d'une arme quelqu'un qui nous a bousculés dans la rue, non ? En plus elle paraissait humaine, Oberon aurait largement pu comprendre ses réactions pour en avoir côtoyé toute sa vie. Sauf qu'il ravala rapidement cette perspective : cette femme n'était définitivement pas humaine au sens strict, elle était différente, il n'arrivait juste pas à mettre le doigt dessus.

Sans parler du fait que la forêt semblait réagir en sa faveur, sa colère se répercutant sur l'Élémental qui était tout bonnement en désavantage ici. Il n'avait eu qu'à balayer brièvement les alentours pour s'en rendre compte, et à supporter la nouvelle tempête qui débutait tout juste, comme par hasard. Déjà que la nature végétale n'était pas du tout son terrain favori – même en ayant été elfe, sa vie de nomade y était pour beaucoup – alors il n'avait plus qu'à enterrer six pieds sous terre la hache de guerre. Oberon ne lâcha pas pour autant sa lame métallique, préférant s'assurer qu'elle se calme avant de baisser sa garde. Seule sa langue était suffisamment acérée pour se dresser une échappatoire, enfin… plus ou moins :

" Question d'élégance, vous repasserez aussi. " Il n'avait pas pu s'empêcher de retourner la petite pique.

"Résidu de basse fosse" et "anus de poulpe", impossible de laisser passer de telles paroles, surtout avec lui qui était très analytique sur les mots. C'est qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds ; pour aujourd'hui en tout cas, le saboteur corrompu l'avait déjà bien assez noyé dans la m*rde. Cela fit rappeler à Oberon qu'il devait encore livrer ce satané paquet : plus vite ce sera fait, "mieux" il se portera. Or, la femme était un obstacle, un danger qu'il préférait toutefois contourner au lieu d'affronter. Autant par lassitude que par prudence, cette situation ne lui présageait rien de bon. Le moment de balancer la balle dans son camp semblait être arrivé… Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il devait sauvegarder sa vie condamnée.

" Il n'y avait aucune raison personnelle derrière cette bousculade ; cette éjection plutôt. Je ne suis pas habitué à cette obscurité, alors je vous ai pris pour autre chose. Il n'allait pas s'excuser non plus, elle venait de l'insulter et de brandir son arme. Je veux juste me rendre à Drosera pour une livraison avant de me retirer séance tenante. Ne nous faites pas perdre plus de temps à tous les deux. " Son empressement était tel qu'il ne pouvait renier son agacement face à ce conflit.

Bien qu'il ne soit pas en position pour exiger quoique ce soit d'elle, Oberon était vraiment pressé d'en finir. Il n'avait normalement rien à faire là, les alfars ne lui disaient rien de bon et cette forêt encore moins, et que dire de cette femme qui empestait le malheur ! Son aura – parce qu'elle en avait clairement une, même lui qui exécrait la magie pouvait la percevoir – ne le rassurait guère, c'était même tout le contraire. Il avait l'impression que son Kurbus s'emballait en sa présence, ce serait une véritable catastrophe si c'était le cas. Bref, il n'aimait pas cette dame qui semblait à l'image de cette forêt, le tout sans être alfar, ce qui était encore plus troublant. Pas une sorcière cependant, même s'il aurait parié au début : elle n'avait rien de ces êtres qu'il avait dangereusement approché à la Prison. Ses yeux grisés étaient de très loin l'atout qu'il usait pour identifier une personne, un danger. Et là, en l'occurrence, Oberon était sidéré devant la nature de cette femme. Ce qui, au final et depuis le début, n'était pas à son avantage.


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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Mar 02 Déc 2014, 22:04



Dire qu'Aaliah était en colère était plutôt un euphémisme proche de l'ironie. Elle avait passé une détestable journée et savoir qu'un individu était capable de lui imposer de refaire la décoration d'une ville avec des fleurs n'était pas des plus recommandés pour la mettre dans de bonnes dispositions. D'autant plus, qu'il était extrêmement difficile de rencontrer l'Ombre dans des dispositions plus favorable à l'entente. Elle ne lâcha pas son arme même si son regard était bien plus menaçant, pis encore que les épines des ronces qui l'entourait. A côté de la colère qui habitait l'Ombre en ce moment, se rouler dans les ronces paraissait un doux passe-temps. Pourtant, l'individu ne semblait pas vouloir se replier sur lui-même pour la fuir. Il osa même lui reprocher son manque d’élégance.

« Moi? » laissa-t-elle s'échappa dans un étonnement offusqué.

Il osait lui faire remarquer qu'elle manquait d'élégance? Elle qui était toujours vêtue décemment et qui savait parler avec respect à sa hiérarchie. Il était vrai cependant qu'il n'y avait plus grande hiérarchie au-dessus d'elle et que son vocabulaire d'insulte était très fleuri lorsque la colère l'emportait. Pourtant, enfant, la jeune femme avait reçu une bonne éducation; elle avait simplement côtoyé de trop près les portes de certains lieux moins fréquentables. Ecouter aux portes n'était pas très recommandable, mais entre enfants, c'était un jeu plutôt amusant... Assurément, il lui restait de nombreux résidus de langage peu châtié. Et encore, elle aurait pu lui dire des choses bien pire, sa nature d'Ombre lui permettant sans cesse d'agrandir sa connaissance dans ce domaine là. Toutefois, elle évita d'en rajouter une couche ─ il ne faudrait pas qu'elle lui donnât raison au sujet de son élégance ─ et se contenta de redresser quelque peu son arme pour signifier qu'elle ne se laisserait pas faire.

Il se décida alors de lui confier la raison de son comportement envers elle qui n'avait rien de personnel. A cause de l'obscurité, il ne l'avait pas vu et l'avait confond avec autre chose. Au vu des seules choses qui les entouraient, l'Ombre supposa qu'il avait dû la prendre pour une plante. Elle fronça les sourcils, mécontentement de cette explication. Non pas parce qu'elle semblait ridicule, mais plutôt parce qu'elle était vraie... De noire vêtue et en ayant prit l'apparence éphémère d'une brume, il était tout à faire compréhensible qu'il n'avait pas fait attention à sa nature humaine. Cependant, elle ne pouvait pas le lui avouer. Question de fierté et il n'était pas question qu'elle donnât raison à cet individu. Vu ou pas vu, confondu ou pas, l'on n'éjectait pas ainsi un obstacle de sa route! Aaliah était prête à trouver toutes les excuses, même les plus folles, pour faire la peau à ce malheureux. Il fallait qu'elle passât ces nerfs sur quelques chose ou quelqu'un après la rencontre avec l'autre imbécile et son idée d'abruti. Encore que, au vu de l'état de santé de l'inconnu, elle aurait vite fait un jour de trouver vengeance. Gardienne du sceau de la nature, Aaliah connaissait les maladies les plus vicieuses qui emportaient l'âme lentement et elle pourrait même en accélérer le processus. Là, maintenant. La fin d'une longue souffrance... Dans un sens, elle lui rendrait service. Sauf que les dernières phrases la firent tiquer et elle fronça les sourcils, perplexe. Il devait se rendre à Drosera pour une livraison.

Combien de chance avait-elle pour que ce malotru fût porteur de son colis? Elle préféra ne même pas y penser, sachant d'avance que le destin avait pour manie de toujours lui mettre des pitres dans ses pattes. Elle rangea son arme, n'en ayant de tout façon pas réellement besoin pour imposer des souffrances sur le corps de l'inconnu. La maladie qui le rongeait valait bien plus qu'un coup d'épée. Elle posa son regard vers le paquet, cherchant à découvrir ce qu'il pouvait bien cacher. Aaliah repéra également l'éclat métallique que l'élémental avait fait apparaître dans sa main, probablement pour se défendre en cas d'attaque. Elle arqua les sourcils plutôt amusée devant cette protection qui n'en était pas une. Son corps de brume ne craignait pas les armes et Aaliah se demanda bien la tête qu'il aurait fait lorsqu'il aurait constaté l’inutilité de son arme sur elle...

« Vous espériez faire quoi avec cette arme... éplucher des carottes?» répliqua-t-elle d'un ton sec et glacial autant pour ridiculiser sa vaine protection que pour évacuer son agacement.

L'Ombre inspira profondément avant de placer une main sur son front. Le poids de toute ses journées folles qui ne s'arrêta pas commencer à légèrement lui peser. Heureusement qu'elle n'était plus sujette au migraine. Son regard fit un aller retour entre le paquet et le visage du jeune homme, priant mentalement pour qu'il s'agît d'autre chose.

« J'attends une livraison... pour Drosera, commença-t-elle sur un ton lent, comme si elle peinait à prononcer ses mots. Volontairement, elle posa son regard ailleurs, n'osant pas regarder la réaction du jeune homme qui risquait de lui confirmer ses craintes. Ce sont... des fleurs?» le dernier mot fut simplement souffler, comme si même le murmurer aurait permit à des oreilles pointues de l'entendre. Aaliah n'aimait pas ce mot, ne serait parce qu'il était le symbole d'une mauvaise journée, du moins, d'une journée plus mauvaise que les autres...  L'Ombre se demanda alors si elle pouvait pas l'embellir un peu, après tout, on lui avait juste demander de refaire la décoration des Alfars, pas de le faire de ses mains. Une idée germait dans sa tête...

~ 907 mots


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Lun 08 Déc 2014, 19:06

Elle redressa son arme. Pas bon. En même temps, une provocation n'était pas faite pour être adoré. Sauf par les marginaux sûrement, mais cette femme n'en avait pas le profil : trop digne, trop droite, elle transpirait la fierté, ce qui ne la fit pas remonter dans l'estime d'Oberon. Quoiqu'importe d'où elle vienne, il n'allait pas tendre les bras à une dame aussi hystérique, armée de surcroit ! L'Élémental avait vraiment le chic de tomber sur les femmes les plus bizarres du Yin et du Yang. Chance ou poisse ? Là, ça tenait plus du second, rien qu'à la dégaine de la bonne dame et de l'ambiance environnante. Clairement, les Aetheri adoraient maudire à mort l'être insignifiant qu'il était.

Et celle-là voulait en rajouter une couche. Pour une fois, Oberon serait bien tenté de la charcuter sans peu de frais. Sérieusement, elle n'avait rien à faire dans une forêt pareille, surtout si c'est pour menacer le moindre passant. Lui, il voulait juste réaliser sa livraison, puis c'est tout ; sans parler que la fameuse livraison lui faisait déjà assez mal au cœur. Il aurait dû attendre aux abords de la forêt, maintenant qu'il y pense. Son client n'aurait eu qu'à se déplacer s'il tenait tant que ça à mettre Drosera sens dessus dessous, ce qui n'aurait point étonné le gris d'ailleurs, vu le podium de tarés qu'il se coltine depuis son exil. Bon, qu'est-ce qu'on fait ? On se regarde dans les yeux jusqu'à que l'un de nous deux baisse l'arme avant l'aube ? La charrier le démangeait de plus en plus. Elle était si facile à offusquer, cela se remarquait beaucoup trop avec sa réaction précédente. Une bonne manière de calmer ses propres nerfs, un excellent moyen d'échange de bons procédés. Mais il va s'en dire qu'il y risquerait gravement sa peau.

Avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir davantage à cette perspective, la dame funeste finit par abaisser sa lame. L'Élémental n'en fit pas autant, du moins pas tout de suite. Elle gardait peut-être encore un tour ou deux dans ses manches, il préférait en conséquence rester prudent. Cela ne serait pas la première fois qu'on le dupe de la sorte ; sans parler du fait qu'il ignorait toujours ce qu'elle était concrètement, elle pouvait posséder une magie insoupçonnée. Ce n'est que lorsqu'elle se moqua de lui de nouveau qu'il accepta de faire disparaître le métal de sa main. Décidemment, son vocabulaire est pathétique. Oberon se remit droit mais resta sur ses gardes… Elle était peut-être pas très bonne oratrice, cela pouvait rester une ruse.

Cependant, il capta rapidement qu'elle le jaugea étrangement. En arrivant à suivre son regard, il comprit qu'elle s'intéressa à son paquetage. Se demandait-elle ce qu'il transportait ? Voulait-elle le détrousser, d'où son errance parmi les ronces ? Ou alors, c'est ma cliente, sans grande surprise. Il en eut rapidement la confirmation, il dut retenir avec du mal un soupire d'exaspération. Oberon voudrait bien lui balancer ce foutu sac à la figure et déguerpir illico. Mais bon, tant qu'à être à destination, autant faire les choses proprement jusqu'au bout. Cependant, quelque chose clochait. Sa réaction était anormale : pourquoi détourner le regard et être gênée par le contenu du sac, sachant que c'était expressément elle qui l'attendait ? L'homme de fer ne comprenait pas ce qu'il se passait, on aurait dit que cette femme n'avait pas sa place ici. Pourtant, elle savait qu'il livrait des fleurs à Drosera, c'était forcément elle la cliente, et le saboteur corrompu n'avait mentionné qu'une seule personne. Finalement, il secoua la tête. Je réfléchis trop. Qu'on en finisse.

Le capitaine saboteur jeta un regard en arrière, comme s'il était sur le point de dealer de la drogue. C'était pire que ça vu ce qu'il se trimballait en fait ; Oberon ne voulait vraiment pas être associé à ce scandale chez les alfars. Qu'elle se démène toute seule, et puis c'est tout. Continuant de scruter les alentours, l'Élémental avança prudemment, préparant à sortir le colis de son paquetage. Quand il fut à portée de bras, il tendit la boîte et l'ouvrit : des fleurs de toute provenance, plus "magnifiques" les unes que les autres d'un point de vue elfique, ainsi qu'un petit engin placé en évidence au centre. Ses yeux d'acier fusillèrent la dame, voir si elle comprenait l'importance de cette affaire. Il rougissait légèrement lui aussi : pas gêné – même si la situation était cocasse – mais en colère, de devoir se farcir un tel bordel.

" Des fleurs d'Earudien, des terres d'émeraude, de la forêt aux mille clochettes, quelques unes du continent mystérieux. Tout ce qu'un alfar détesterait en somme. Ainsi qu'un petit supplément. Désigna-t-il en pointant l'engin en forme de pot au milieu. C'est un artifice qui répand tout un tas de fleurs sur le lieu de détonation. "

Tout droit sorti de l'usine des saboteurs, on y fabrique après tout des grenades, et cette bombe artisanale était de qualité pour le chaos qu'elle est censée provoquer. Jamais l'ex-elfe n'aurait eu cette idée pour titiller ses anciens compères elfes noirs, jamais. A croire qu'il existe des gens avec un niveau de sadisme des plus démesurés. A y repenser, Oberon prit un coup de jus qui lui fit plaquer un peu férocement le paquet contre le buste de la femme pour qu'elle s'en empare enfin ; il s'en laverait littéralement les mains.

" Sur ce… " Allez causer votre perte ! Il ne prit pas la peine de s'éterniser davantage, il fallait qu'il rentre et vite. Il pivota rapidement et espéra bien pouvoir entamer son premier pas vers la liberté et la paix.


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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Ven 12 Déc 2014, 14:43



L’Ombre grimaça lorsqu’elle le vit ouvrir son mystérieux colis, recevant ainsi la confirmation de ses dires. Il transportait bien des fleurs, ses fleurs même. Elles étaient magnifiques, du moins pour ceux qui appréciaient leur couleur. D’ordinaire, la jeune femme n’avait rien contre les plantes, leur couleur ou leur parfum, même si elle n’était plus du genre à les cueillir pour s’en faire un ravisant bouquet. Les dernières qu’elle avait cueillit de sa main, c’était pour les déposer sur la tombe de son aimé, rien de bien joyeux ou de ravisant dans ce geste de respect pour les morts, aussi ancestral fut leur tombeau. Ce qui la faisait grimacer, c’était surtout l’idée de devoir les exposer aux yeux des Alfars et les décorations florales, non, vraiment, ce n’était pas son genre. Qu’on lui demandât d’aller recouvrir une tombe, pourquoi pas, à la rigueur… mais une ville ? Elle repensa à ce sombre individu qui s’était présenté à elle avec cette idée saugrenue. Elle aurait dû le tuer sur le champ, mais la crainte de représailles sur sa fille l’avait poussé à être un peu plus obéissante. Il ne perdait cependant rien pour attendre, une fois Lisseth en sécurité, elle saurait lui faire payer sa mauvaise blague.

La Gardienne arqua un sourcil devant l’étrange objet qui trônait au centre des fleurs, s’interrogeant mentalement sur son utilité. Le jeune homme lui confia l’origine des fleurs récoltées, et il ne faisait aucun doute que les Alfars apprécieraient moyennement. Mieux fallait ne pas se faire prendre en pleine action, sans cela, leur colère serait terrible. Aaliah avait l’avantage de pouvoir disparaître rapidement parmi les ombres, mais il lui faudrait tout de même redouble de prudence et de vigilance. L’homme parla ensuit du petit supplément ; un artifice de fleur. De quoi accroître la haine des Alfars. Celui qui lui avait intimé l’ordre de mettre le foutoir à Drosera serait très content, mais l’Ombre ne put se demander s’il lui laisserait réellement la paix ensuite. Il serait probablement capable de la faire chanter autrement. Se débarrasser de ce type serait donc sa principale mission une fois qu’elle aurait satisfait à ses obligations. Il ne lui donnerait pas l’occasion de se moquer une prochaine fois d’elle et de la mettre dans pareil situation. Même le malotru qui se trouvait en face d’elle était assez malin pour savoir que cette idée était des plus mauvaises. Il s’empressa de lui refiler le paquet fleuri, sans aucune douceur. La jeune femme eut juste le temps de sortir de ses pensées pour attraper le colis tant que l’individu empruntait déjà le chemin du retour. L’Ombre le regarda s’éloigner, hésitante et encore quelque peu perdue dans ses réflexions. Cependant, le calme durant peu de temps, car sa colère retrouva rapidement le trajet jusqu’à son cœur. Après tout, il n’y avait pas de raison pour qu’elle fût la seule à subir un tel chantage tout comme il n’y avait pas plus de raisons pour qu’elle fût la seule à passer une mauvaise journée. Aussi, elle tendit la main, prenant le contrôle des ombres afin de leur donner une consistance plus effrayante. De simples ombres des ronces abondantes en ce lieu, elles devinrent des formes animales ; créatures lugubres sorties de cauchemars. De quoi barrer la route à ce malpoli qui la quittait sans un au revoir d’autant plus qu’elle avait plus d’un tour dans sa besace, notamment une sympathie baguette capable de transformer n’importe quel lieu en lieu d’horreur. De quoi réveiller les peurs les plus enfuis de son transporteur de fleurs et lui faire passer l’envie de lui tourner le dos. Elle le laissa s’effrayer un instant, avant de réapparaître devant lui, telle une fleur aux pétales sombres mettant fin aux illusions cauchemardesques. Même si sa présence était probablement loin d’être la plus agréable des visions de l’élémental.

« Vous m’accompagnez à Drosera et vous fleurirez leur ville! lui lança sans prélude en plongeant son regard sombre et colérique dans le sien. Et je vous déconseille fortement de répondre par la négative, car la colère des Alfars sera infime au vu de ce que la mienne pourrait vous faire subir présentement»

La voix de l’Ombre était glaciale et impérieuse, ne laissant nul doute à sa capacité de le faire souffrir lentement et atrocement, l’imposant de ce fait, d’obtempérer de suite. C’était le seul choix disponible qu’il avait, le seul que la jeune femme lui laissait. Du moins, en cet instant et pour le moment. Son impatience était aussi palpable que sa colère et elle pourrait très bien changer d’avis s’il prenait trop de temps pour accepter de la suivre. L’Ombre n’avait nul envie de le supplier d’exécuter l’ordre qu’on lui avait imposé un peu plus tôt. Sa capacité à être indulgente avait ses limites.

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Un bouquet pour avoir causé votre perte [Défi n°4 - PV Aaliah] CLDAsI2

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Ven 19 Déc 2014, 22:33

Oberon s'en était plutôt bien sorti finalement, c'était encore difficile à croire. Mais ne pas crier victoire trop tôt, surtout vu sa chance. Il fit quelques pas en direction de la sortie, ou du moins ce qu'il pensait l'être. Tout se ressemblait tant dans cette forêt ; encore un trait qui dérange avec son ancienne existence elfique, n'est-ce pas ? Il n'a jamais été friand de ces endroits plein de plantes : là où il y a de la flore, il y a de la faune. Et celle de la forêt des murmures, il n'en doutait pas, devait être plus que dangereuse, surtout pour un être solitaire. L'Élémental n'avait donc pas que ça à faire de traîner davantage par ici.

La vie d'un maudit n'est cependant pas simple à supporter. Sans surprise, le gris se figea net devant les ombres qui se murent, formant divers animaux tout droit sorti de l'Enfer-même. Il serra des dents, n'étant pas dupe au point de ne pas comprendre que c'était forcément la femme qui lui jouait un mauvais tour. Malgré sa hargne, Oberon ne pouvait pas lutter contre cette boule au ventre, sentant la peur s'insinuer dans les pores de sa peau. Quelque soit l'origine de cette étrange magie – n'ai-je pas déjà dit qu'il la flairait à des kilomètres ? – il sentait que cela n'avait rien de joyeux. Cette femme était définitivement plus que dangereuse. Je ne rencontre que des gens bizarres. Mais cette pensée, bien que brève et dégoulinante de vérités, s'estompa progressivement face aux horreurs ombreuses qu'il "affronta" du regard. Tout qui avait attrait à la magie, il détestait, alors des horreurs confectionnées spécialement par cette force de la nature, il pétait littéralement un plomb dans sa caboche. A ceci prêt que c'était bien la seule partie qui était en ébullition, car le reste de son corps était totalement paralysée sous l'influence du sortilège.

Puis comme pour le sauver de son emprise, ou du moins de s'en extirper, la femme des ténèbres apparut au beau milieu des entités, les dissipant sur l'instant. Le gris sentit le stress diminuer, son esprit s'apaiser quelque peu, mais les tremblements intérieurs reprirent de plus belle face à la colère exigeante. Oberon en écarquillerait presque les yeux : comme par hasard, ce qu'il ne voulait absolument pas faire se réaliser. Participer à la décadence de Drosera n'était clairement pas dans ses plans et il ferait bien tout pour ne pas en être, mais comment lutter face à cette tempête ambulante ? Elle lui était inconnue, il doutait fortement qu'elle soit même humaine, pas plus sorcière. Elle était juste un cauchemar, tout bonnement. Une rencontre indésirable, quoiqu'elle ne semblait pas plus apprécier sa présence. Ils s'embarquaient dans un périple dangereux et elle était bien la seule à vouloir s'en accommoder avec lui.

" Ça va, j'ai compris. N'êtes-vous prompte qu'à la menace ? " Lâcha-t-il lorsqu'il reprit ses esprits, son expression n'étant pas des plus amicales. Tarée. Heureusement, il réussit à sauver celui-là, cela aurait été fâcheux qu'il soit entendu.

Il avait beau avoir du tact, la peur guidait sa folie. Sinon, il aurait bien pris la tangente d'une manière ou d'une autre ; quitte à risquer sa vie, de toute façon il était déjà condamné. Oberon se rapprocha alors rapidement de son bourreau et lui soutira, sans grâce comme à son habitude, le paquet de fleurs. Sûrement la dame exigerait que le sire qu'il était s'occupe lui-même de transporter la marchandise, en toute galanterie.

" De toute façon, vous ne saurez pas vous servir de l'artifice. " Il était ainsi l'Élémental : répondre au mal par le mal.

Sans perdre de temps – ce qui impliquait connaître le ressenti de la femme envers son mauvais caractère – Oberon ouvrit la marche. Enfin, il essaya, parce qu'il la laissa au final les guider : il ne connaissait pas le chemin menant à Drosera. A vrai dire, il ne comptait pas le connaître, mais il n'avait guère le choix, et c'était assez handicapant d'avoir une bonne mémoire. Après avoir partiellement avalé le fait de se faire, encore, emporté dans une cause qui n'en valait pas la peine, l'Élémental commença à réfléchir sur une échappatoire lorsqu'ils auront terminé leurs méfaits. Mais il finit par abandonner : il ne pouvait pas prévoir une fuite sans connaître son environnement. Qu'il le veuille ou non, il allait devoir faire face à la Majestueuse.

Et c'est ce qu'ils firent enfin quand ils parvinrent à destination. Elle était exactement comme le contait les écrits : démesurément grande et "magnifique" dans le sens alfar, un sens qu'il ne pouvait guère comprendre. Ils pouvaient bien aimer le glauque et le sinistre, et qualifier ceci "d'art", Oberon n'en avait que faire : il allait de toute manière souiller leur patrimoine. S'il était demeuré elfe, cela aurait pu le faire sourire, mais ce n'était plus le cas et sa situation ne se prêtait pas à l'exaltation. Autant en finir le plus vite possible, mais la dangerosité de l'opération leur inculpait de faire ceci proprement. Puisque c'était la dame qui réglait la cadence, l'Élémental tourna son regard en sa direction, attendant ses instructions avant de juger s'il pouvait agir. C'était bien elle qui les mettait dans le pétrin après tout.


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Un bouquet pour avoir causé votre perte [Défi n°4 - PV Aaliah]

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