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 Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel]

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Sam 04 Avr 2015, 15:59

    « Voulez-vous jouer? » Un doux murmure se logea dans son oreille, semblable à une macabre invitation au bal des ténèbres de la Tour Inconnue, aux mille et une folies destructrices. Ses paroles, dites avec une si grande tendresse presque sensuel n’avaient pourtant rien d’une demande anodine. Elles possédaient beaucoup plus de similitudes à un ordre ferme qui ne laissait entendre aucune protestation qu’à une véritable question posée des lèvres d’un enfant. Elle lui ordonnait d’accepter l’offre et venir jouer avec elle dans ces étranges plaisirs, jeux auquel la jeune femme refusait de participer, mais n’ayant pas les moyens (il était question de force et aptitudes à échapper aux caprices de cette volonté), la Nelphennéen se voyait forcée de répondre par un «oui» à la proposition – qui n’en était pas vraiment une. À contre gré, la femme se leva avec la lenteur d’un félin épuisé en grinçant les dents et tourna la tête vers la source de la voix, les bras croisés sur son corps tendu - par l’agacement en partie mais sa peur l’emportait sur sa mauvaise foi à s’embarquer dans ce jeu. Elle ne vit rien. Seulement un grand vide comblé par le noir et des ombres indistinctes sur son chemin. La surprise du moment fut de courte durée, remplacée bien malgré sa volonté par une peur plus immense que celle ressenti par l’ordre de la voix, incapable de comprendre la nature exacte du phénomène. Elle détestait ça : ne rien connaître, ne rien savoir. Ça l’effrayait à un niveau plus extrême qu’il en était face à ses airs neutres et sérieux. La Tour s’amusait avec les craintes qui l’avaient toujours oppressée. Elle se mordit les lèvres, aux proies à de nombreuses agitations, jusqu’au sang qui lui coula dans la bouche; son goût métallique se répandit dans sa gorge identique à de l’eau écœurante et sale que nous lui faisions avalés de force. La Nelphennéen plissa les yeux et fit deux pas vers l’avant; sa vision sensorielle fonctionnait de nouveau. Prête à se déchaîner contre les mauvais tours du bâtiment vivant, elle ne s’attendit pas à tomber face à face avec un jeune garçon – ou du moins, ce qui semblait en être un, ici, nous ne savions jamais – à la peau si blanche et laiteuse qu’à certains endroits sur son corps, elle était complètement translucide. Sur ses bras, la Nelphennéen observait le réseau complexe des veines et des vaisseaux sanguins de la créature, le sang qui s’y versait et les muscles qui se contractaient. C’était déroutant.

    Un immense sourire séparait son visage en deux, ni foncièrement amical ou mauvais, en sautillant sur places. Les seuls bruits que la Nelphennéen entendait étaient ses pieds cognant les dalles noirs du plancher au fur et à mesure qu’elle s’approchait du garçon. La jeune femme ressentait un malaise désagréable sur sa poitrine depuis le commencement de l’altercation silencieuse, outre le fait qu’un étrange personnage enfant se dressait devant elle, mais par un détail qui lui… Elle sut immédiatement. La pièce. Elle n’était plus dans la salle blanche où elle s’était assoupie. Ici, seul le noir régnait en maître, contraste avec les longs cheveux ivoire du mystérieux enfant. Que s’était-il passé pendant son absence? La Nelphennéen essayait de réfléchir adéquatement à la réponse mais échoua rapidement. C’était la Tour Inconnue. Tout y était possible. Malgré ça, ses pensées rationnelles ne parvenaient pas à calmer sa colère. Les événements lui glissaient entre les doigts, aussi fins et indomptables que l’océan; elle avait perdu Ežechyel en l’abandonnant avec la Démone, elle avait erré dans les souterrains de la Tour et voilà qu’elle se jetait consciemment dans la gueule du loup en allant accepter l’offre du gamin crée de toute pièce par la puissante magie qui régnait en ces lieux mythiques. Génial. Sa journée ne faisait que se désagréer au fil des secondes. « Voulez-vous jouer? » La voix était trop innocente et enfantine. Elle regrettait de ne pas posséder d’arme. À quoi penses-tu? Ce n’est qu’un enfant. Il n’a peut-être aucun lien avec la Tour. Il a pu se faire piéger comme toi. Ne devrais-tu pas l’aider? Lûth ferma les yeux. Elle faiblissait. La Nelphennéen se laissait attendrir par les beaux yeux de l’enfant alors qu’elle ne le pouvait pas.

    « À quel jeu souhaites-tu jouer? » Elle commettait une erreur, elle le savait. Mais il était trop tard pour modifier ses paroles. Le son de sa voix attira l’attention de l’enfant qui cessa immédiatement de sautiller, aussi immobile qu’une statue. Ses yeux étaient animés par un éclat étrange qu’elle ne parvenait pas à déchiffrer. Était-ce de la joie ou un plaisir morbide? Elle penchait plutôt vers la seconde possibilité. « Vous acceptez? Chouette! » Un sourire se dessina timidement sur les lèvres de la jeune femme. « Je n’ai rien accepté encore. Dis-moi ce que tu veux d’abord. Ensuite, je pourrais considérer ton offre. » Elle n’avait pas l’intention de se laisser volontairement entraîner dans un piège. À la moindre occasion, elle s’enfuirait à toutes jambes. Le garçon sourit, élargissant davantage l’immense grimace collé sur ses traits jusqu’à lui donner un air insolite. « Des paris bien sûr! » Interloquée, Lûth demeura bouche bée. À quoi jouait-il vraiment? Elle avait peur de ne pas comprendre ses véritables objectifs. « Des paris? Mais pour quelle raison? Il n’y a rien à parier ici. » L’enfant lui attrapa le bras droit. « En êtes-vous vraiment sûre? » Elle ne répondit pas. La Nelphennéen avait une légère idée mais sans confirmation de la part de son interlocuteur, elle ne pouvait pas en être certaine. Le garçon l’entraîna sur son sillage en riant. Il la guida vers une surface lisse et transparente collée sur le mur d’en face où la jeune femme distinguait des silhouettes fantomatiques se mouvoir dans toutes les directions. Le cœur de Lûth manqua une série de battements. « Ežechyel! » Elle avait reconnu l’Elfe sur les images. Il était en train d’affronter une femme à l’apparence si familière – c’était elle! – qui la laissa confuse. « Il ne peut pas t’entendre. De même que l’autre femme qui est avec lui au cas où tu essayerais. Tu ne peux que les regarder affronter leurs adversaires. » Le garçon déposa sa main sur la surface, brouillant les images qui défilaient. « …C’est donc pour ça. Si je comprends bien, tu veux parier contre moi sur les vainqueurs de chaque combat. » Le jeune homme ne répondit pas immédiatement. Il laissa planer un silence volontaire avant de poursuivre, toujours plus amusé. « Bravo. Tu as deviné toute seule mes plans. » Il invita la Nelphennéen à s’assoir à ses côtés. Elle refusa. « Quelle est la contrepartie? »

    Le garçon soupira. Son manque de passion pour les dangers et les risques l’ennuyait. « La possibilité de sortir d’ici n’est pas suffisante? Je suppose que tu souhaites obtenir les trois objets de légende. Peut-être que oui, peut-être que non. Persuade-moi. » Ses décisions n’étaient que de simples jeux. Gagner était la clé pour posséder tous ses désirs. Paries et remporte tes trophées. « Et si je perds, que m’arrive-t-il? » L’enfant enroula une mèche blanche autour de son index. Son sourire, si élargit, fendait en deux sa mâchoire, semblable au serpent avant de bondir sur un immense rat. « Pour commencer, il n’y a que trois moyens pour toi de perdre : Si l’un des deux est tué, tu perds. Si les deux sont tués, tu perds. Et si l’un d’entre eux abandonne l’ascension, tu perds. Tu deviendras une créature errante dans la Tour jusqu’à ce que ta mort s’en suive, sans possibilité de repartir un jour. » Le pari avait son lot de risques mais au fond, la Nelphennéen s’était préparée à entendre une réponse comme telle. Les dents serrées contre ses lèvres sèches, elle chuchota : « …Marché conclu. Je lance le pari : Je dis qu’Ežechyel et Hivëa gagneront. S’ils y parviennent avant dix minutes, j’aurais le droit de repartir avec un objet. » Il ne la lâchait pas des yeux. Le garçon l’observait sans se défaire de sa mine amusée. « Tu prends un gros pari non? Dans ce cas, je soutiens leur défaite imminente et leur mort prochaine. » Son ton désinvolte écœura la Nelphennéen mais elle ne dit rien. La Tour ne lui avait posé aucune chaîne aux pieds. Elle pouvait fuir quand ça lui chantait. À quoi bon obéir aux demandes folles d’une Tour capricieuse? Ça n’a jamais été ses intentions.

    ~~~

    Il eut au commencement le doute. Puis, une inquiétude qui vint me ronger les os remplacée subitement par une colère noire envers la créature qui dressait en face de moi, belle et menaçante à la fois, terrée dans un mutisme fantôme. Je le savais. Ce n’était pas elle. La Nelphennéen que nous avions perdu ne possédait pas la moindre similitude dans les actes de la créature, froide et sanguinaire, ayant été créé pour la mort et la destruction de ceux qui croisaient son chemin. Son apparence réelle n’était pas celle que je voyais. Ce n’était qu’une simple enveloppe charnelle prise pour mieux perturber mes sens, flancher ma détermination et restreindre mon courage. L’un des nombreux plaisirs que la Tour se satisfaisait à jouer pour brimer son ennui. « Affrontons-les chacun de notre côté. Ils sont nos faiblesses, certes mais, ils nous donnent un avantage car nous connaissons aussi leurs points faibles. », murmurai-je à la Démone. Elle utilisait nos faiblesses contre notre force et s’amusait à observer d’un œil calculateur nos réactions face à ses bêtes de tuerie. C’était ça qui me plongeait dans la colère, qui me baignait dans la haine. Je n’appréciais pas son sens de l’humour – si tant je pouvais l’appeler ainsi – mais la vague d’émotions négative accroitrait la puissance du double maléfique que je contrôlais avec une certaine difficulté. Je ne pouvais pas flancher après avoir réussi à le chasser. Je ne souhaitais pas forcément me battre mais je devais le faire avant que la créature blanche le fasse à mes regrets. Au nez et à la barbe de mon cœur agité. Je dégainai l’épée à ma taille, les yeux fermés pour réunir le plus de calme et de sérénité que je le pouvais et rejeter la colère qui ensevelissait les parois de mon cerveau. Je reculai mon pied pivot pour maintenir le plus d’équilibre possible et l’arme tenue à deux mains, je fonçai sur le fantôme. Elle évita le premier coup d’estoc avec la fluidité d’un prédateur mais n’échappa pas au second coup qui traversa son corps de fumée.

    Son sourire sadique fut remplacé par une grimace contraire à sa beauté. Je plissai les yeux. Je me doutais que mon épée ne l’atteigne pas – son corps n’avait rien à envier à ceux de chair et de sang – mais pourquoi ressentait-elle de la douleur dans ce cas? Il n’y avait rien à n’y comprendre mais une chose demeurait certaine, elle avait laissé une large ouverture dans sa défense. Je lui assénai un troisième coup sur la taille et cette fois-ci, la créature fantôme tomba sur le sol. Son faciès avait changé. « Pourquoi me fais-tu du mal Ežechyel? Pourquoi? Je n’ai jamais voulu te blesser. Tu me fais mal, arrête! » Je me figeai sur place. J’avais la sensation d’avoir reçu un immense coup de poing dans le ventre qui m’avait broyé les organes à son passage destructeur. Mon regard était encré sur sa longue chevelure blonde, ses deux immenses pupilles bleues et la candeur de ses traits faciaux désormais déformé par la peine et la souffrance. C’était elle : la personne que je n’aurais jamais cru revoir. La personne que j’avais fait souffrir il y avait de ça des années et que depuis, la culpabilité n’avait jamais fui mon cœur. Une boule se forma dans mon estomac alors que je déglutissais avec peine en revoyant son visage. « …Mère… » À l’insu de l’apparence de la Nelphennéen, cette forme lui ressemblait comme deux gouttes d’eau tel un reflet dans un miroir. Elle était identique. Il n’y avait rien qui la distinguait de ma vraie mère. Mère est morte. Mais je ne pouvais toujours pas bouger.

    La créature profita de la confusion pour agir. Elle se redressa sur ses jambes et d’expression triste et souffrante, elle passa par son habituel sourire sardonique avant de bondir sur mon corps. Prisonnier sous son poids – son enveloppe charnelle pouvait être fausse mais son poids bien réel – j’étais sous l’assaut violent et cruel des griffes aiguisées de la femme, aussi immobile qu’une statue de pierre. « Alors ça te fais quoi de souffrir hein? Je vais te partager la douleur que tu m’as fait subir demi-portion! » Elle éclata de rire et redoubla d’ardeur à son travail. Qu’il était bon de propager la souffrance chez ses victimes! Elle s’en délectait. Ses griffures étaient aussi mordantes qu’un froid polaire. Je voyais le sang couler de mes blessures en abondance et la faiblesse de mon corps me frapper sans pitié. J’étais sur la voie du décès. Si je ne réagissais pas, je mourrais. Mais était-ce si mal de mourir par les mains de celle que j’avais blessée? Je ne faisais que subir sa rage et son courroux. Je méritais chacun de ses coups : le sang qui se déversait de mon corps et les lambeaux de chair qu’elle m’arrachait n’étaient que le prix de mes erreurs. « Mais ce n’est pas notre mère, l’aurais-tu oublié? » Ses arguments avaient de la valeur mais je n’osai pas encore lever la main sur elle. Pourquoi le Destin avait-il voulu que je l’affronte? « Non mais quel débile! Tu n’es qu’un sale égoïste. Moins pire que moi, mais égoïste quand même. Pense aux conséquences que tu laisserais derrière toi si tu crèves maintenant. » J’étais tombé dans un gouffre sans fin au point tel où mon double était contraint de m’épauler et me donner des conseils véridiques qui forçaient la réflexion. Depuis le jour où j’avais quitté la famille, j’étais parvenu à me faire une nouvelle vie. Je ne pouvais pas la laisser me glisser entre les doigts parce qu’elle était là sans que ce soit vraiment elle. C’était pathétique, égoïste et lâche. Je devais me battre. Contre le passé pour mieux conserver le présent. Ce n’était pas elle. Ce n’était pas la mère que j’avais connu. Même en l’ayant blessé, elle n’aurait jamais souhaité se venger. Je ne pouvais pas mourir sans répliquer. Dans un geste qui quitta les abysses du désespoir, j’empoignai l’épée et contrai une salve de griffure avec la lame. Je pris une grande inspiration, fermai les yeux et plantai l’arme de guerre dans le cœur de la créature. Quand j’ouvris de nouveau les paupières, elle avait disparu.
    Sans qu’il n’y en reste de trace.

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Sam 18 Avr 2015, 21:24

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua15

Mon corps continua à obtenir des étranges frissons qui provoquèrent le redressement des poils de mon échine tandis que mon esprit fut submergé par un certain mal être. Vous savez ce sentiment d'une impression d'une pesante surveillance sur votre attitude soupçonnée de mauvais augure que vous annoncez à une personne d'une sensé bienséance et auquel ce dernier se moque de votre intuition, en riant de bon cœur, que vous vous rangez dans la catégorie qui se prénomme la paranoïa. La tolérance des plaisanteries que la tour imposaient à mes nerfs, embarquèrent mes pulsions dans un vif retranchement. Et je dois avouer que la pièce d'une tension dramatique va s'achever sous les pétales de velours d'une rose sanguine. Même la créature des bois, semblable à un être de bonté, honora la sagesse de son rang, en acceptant l'affrontement, mais chacun de notre côté. Je ne pouvais nullement l'en blâmer car la volonté d'un courage se forger à travers se rendez-vous afin que nos corps puissent être émergés de bonnes vertus que noieront ce parfum exaltant de la peur.Quel affront de n'être aucunement cet individu qui en découvrirait avec tant de soins ces délices qu'elle peut renfermer ! Je pivotai lentement sur mes talons pour me décaler sur le côté pendant qu'Ezechyel dévoilait son épée suspendue à la taille de sa ceinture. Elle hurlait, prête pour la tâche qui lui était destinée avant que l'elfe s'élançait à l'intérieur d'une grâce sylvaine vers l'obstacle qui tentait de troubler son âme. Pour ma part, je n'ai guère eu la perception de temps, de voir mon ennemi parce que celui-ci, aussi sournois qu'un traître venimeux, apparu à travers les ombres pour me planter ma propre dague qui se dirigeait de manière sifflante vers ma colonne vertébrale. Comme si ma personnalité aisée était de m'abandonner vers une mort comparable à un suicide. Cela était vraisemblablement comique autant qu'elle pouvait me paraître pathétique. Je me retournai lui saisissant le poignet, tout en conservant mon regard dans le sien. Règle numéro un : ' Ne jamais se détacher des prunelles de l'adversaire puisque votre instinct d'examinateur guidera vos mouvements ainsi que celle de votre agresseur.' Mon mentor se baissa, en esquivant mon coup de poing, où il succéda son action, en me décochant un enchaînement martial aussi rapide qu'une vipère. D'ailleurs, sa vitesse me surprit tellement que j'eus la difficulté d'éviter ses charges, les encaissant les unes après les autres jusqu'à ce qu'il agrippa l'une de mes jambes. Il me gratifit un sourire, passa par dessus le membre qu'il avait en sa possession pour s'en servir comme appuie et par des coups de pieds en pleine figure. Je valsai dans les airs avant de faire la rencontre d'un mur de briques. Même sa technique, le She Quan, était d'une parfaite représentation. Je me redressai en compagnie de nombreuses douleurs qui composait la musicalité d'une merveilleuse complainte. Le rythme de mon coeur s'accéléra en me conduisant à l'intérieur d'un état dont mon espèce ne doit en rien obtenir, c'est-à-dire celle de l'angoisse alors que mon maître des arts criminels se précipita dans ma direction, en pratiquant cette même méthode qui consistait à viser les points vitaux de mon organisme. C'est en ce moment que la haine emporta peu à peu, pour s'émaner de ma chair, en détruisant le doute qui avait envahi mon raisonnement. Seulement, j'avais eu le temps de lui dérober mon arme avant qu'il eu la gentillesse de me remettre en place tel un enfant ayant commit un petit délit. Il se tenait, maintenant, devant moi, une main brandissant qui donna l'hallucination d'être une arme.  

Comme le Juge de la noirceur eu la candeur d'offrit ma vengeance, je vais bénéficier de ce doux grain de sable pour te dire que tu as été une excellente disciple de la Confrérie. Toutefois, je ne puis d'accorder pour le déshonneur que tu m'as fait, en te servant de mes caprices ainsi que de mon envi d'hémoglobine pour me métamorphoser en un rêve, ma chère Hirveä. Ma tendre beauté des glaces, il est en mon devoir de TE REDONNER TON PRESENT.  

De ce fait, ce fut sans perdre une unique heure que je l'attrapai, le visage impassible, tout en l'emportant dans une roulade où il me rua d'attaques pour essayer de se dégager de mon emprise. Je le lançai, me relevai en glissant ma dague dont ma force m'a permis de le garder durant toute cette lutte, bondis en même temps que lui, en posture défensive et lui dessinai une ouverture béante au niveau du ventre, où une pluie vermeille ainsi que la présence d'intestin firent leur intervention. Toutefois, il eut la dignité de m'offrir un souvenir avant de s'évaporer avec une expression joviale mêlée de stupéfaction. Pourquoi ? Je ne possédai point cette réponse. Je m'écroulai lourdement sur le sol pour la seconde fois, du sang s'écoulant de mes lippes où était rejoint une épée logée entre mes seins. Je découvrir, par la même occasion, les mains tremblantes par la fatigue, que mon haut était en lambeaux. Je ne parvenais à me rappeler à quel moment, il a pu obtenir une lame, ni comment il a eu l'audace d'en user à mon encontre ni même la disponibilité de lui avoir laissé le loisir de mettre ma tenue en charpie. En plus de conserver les traits caractéristique de sa compétence de combat lié de précision et de vitesse, le bâtiment consciencieuse de ses faits, avait gardé sa personnalité perverse à l'égard de ses proies. Je tapai mon poing rageur vers le sol. Il n'est pas possible d'être ainsi, même vers les profondeurs du gouffre de la luxure. C'est alors que je vis la Nélphéenne se transformer. Elle décida de prendre l'apparence d'une créature aussi radieuse que les forêt enchanteresses des continents elfiques. La perception qu'elle m'envoyait me gratifiait un baume au coeur. Bon, je crois que je suis devenue folle à cause du choc pour avoir le désir subit des belles choses. Surtout la Beauté dans la compréhension principale de son sens premier du merveilleux que les Anges est le plaisir d'être le présentant. Pourtant, ce fut sans aucune pitié qu'il l'assassina, les paupières closes tandis qu'elle s'envola sous la forme de milliers d'étoiles. Finalement, je vais aimer l'identité de cet elfe corrompu et maudit par la vie. Je m'adossai contre le mur qui se situait à ma proximité, tout en le contemplant à travers un adorable sourire.

Dis toi que tu lui as offert un chemin plus glorieux que si elle avait vécu encore en ce lieu. Maintenant, mon jeune ami, par où souhaitez-vous poursuivre ? Demandai-je, en me tenant aussi droite qu'un i et tout en ayant cure de ma presque nudité dont l'air frais de l'atmosphère tentait de me faire remémorer.

Puis, j'ôtai l'arsenal incrusté dans ma peau, pris un tissu de part-terre pour la nettoyer, jetai un oeil sur son état et satisfaite, je la rengainai à ma ceinture. Voyant qu'Ezchyel ne broncha guère, je le questionnai à l'intérieur d'une pointe d'humour.

C'est parce que je présente à demi-nue devant votre regard que vous en restez quoi comme un piquet ?

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Ezechyel
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Ezechyel
Sam 25 Avr 2015, 17:47

« Dis-toi que tu lui as offert un chemin plus glorieux que si elle avait encore vécu en ses lieux. » J’hochai de la tête, distrait, absent. Je l’écoutais sans l’entendre, je distinguais ses traits sans la voir. Mes pensées étaient toutes redirigées en un seul point, en une seule personne. Mère. Il y avait si longtemps que je n’avais plus songé à elle, si longtemps que son visage ne m’avait plus hanté. J’avais réussi à l’oublier alors qu’elle vivait encore dans mes mémoires. J’avais surpassé le traumatisme alors qu’il me blessait inlassablement. Je ne sentais plus les maux de mes plaies. J’avais perdu la sensation de la douleur, de la souffrance physique. Il n’y avait plus que les cicatrices psychologiques qui demeuraient. Plus que les troubles du passé. J’encaisserais la perte abondante de sang, j’encaisserais les morsures glacées laissées par les griffes de fauve de la créature. Mais je n’oublierais jamais son visage. La couleur de ses yeux, le teint de sa peau, sa voix. Tout. La créature lui avait enlevé sa personnalité, elle avait arraché le visage de la défunte. Pour blesser davantage, pour répandre son poison mortel et me guider vers les portes de la mort. Une rage soudaine bouillonna dans mes veines, sauvage et primitive. Je me laissais envahir par la colère, le ressentiment. La Tour pouvait s’amuser avec nous, jouer sur nos peurs, manifester nos faiblesses, retourner nos force contre nous. Mais je n’acceptais pas qu’elle puisse user de souvenirs pareils pour me conduire sur la déroute.

Pourtant, rien ne l’avait réellement empêché de le faire, rien ne pouvait la contraindre à refreiner ses plaisirs morbides selon les caprices de ses prisonniers. Elle faisait ce qu’elle souhaitait, elle accomplissait ce qu’elle voulait. Sa conscience était véritable. C’était plus qu’une légende ou un mythe. Mais une réalité. Glaciale et sèche à la fois, certes, mais existante, qui vit selon sa propre volonté, ses désirs personnels. Émettre le fait que cette entité ressentait à quelque part des émotions ne fit que me plonger encore plus loin dans le labyrinthe sombre de la haine. Avant que le double puisse commettre le moindre geste, commette une seule erreur, je fermai les yeux pour calmer ces flammes grondantes. Je ne devais pas perdre de vue mon objectif, je ne pouvais pas laisser la maladie prendre ascendance sur moi. Car il finirait par gagner, par me vaincre. Et un seul destin attendait les Elfes qui échouaient à cette épreuve. Je frissonnais légèrement. Il était hors de question que ma vie se finisse si tôt, qu’elle me glisse entre les doigts. Il me restait tant à accomplir, il me restait tant à découvrir. Je me redressai, lentement, le visage n’ayant aucune expression dominant une autre. Cependant, j’avais mal. Demeurer en position assise me faisait souffrir. Je ressentais de nouveau la douleur, les sensations. Je voyais enfin le sang qui se déversait de mes plaies, abondant, ruisselant. Je ne pouvais pas survivre en étant dans un état pareil.

La Démone me questionna sur la prochaine étape à suivre, notre seconde destination. J’haussai les épaules en regardant mon environnement. Mes pouvoirs de soin fonctionnaient uniquement lorsqu’il y avait une présence suffisante d’arbres et d’éléments naturels. Mais ici, presque tout était fait de pierre et de bois finement travaillé, contenant quelques plantes rarissimes éparpillées sur plusieurs recoins du bâtiment. Je soupirai, cachant de justesse une grimace. Ce n’était pas assez. À vrai dire, c’était plutôt faible, presque insuffisant. Mais meilleur que rien. Je fermai les yeux, doucement, et guidai la magie verdâtre d’Earudien jusqu’aux parties blessées de mon corps. Les fines colonnes de magie, semblables à de minces petits fils, se déposèrent sur ma chair, ressoudèrent la peau déchirée. À quelques rares endroits. La Nature ayant que très peu de présence en ces lieux, l’efficacité de la guérison en prenait un coup dur, puissant. Je ne fus capable que d’arrêter le saignement de la majorité des plaies. Peu d’entre elles furent entièrement soignées. Je levai les yeux vers la Démone pour me faire une idée de sa condition, de lui proposer mon aide pour des soins. Cependant, mes iris se butèrent contre ses vêtements en lambeaux, presque inexistants, au niveau de sa poitrine. Mon visage se tint de couleur rouge foncé,  trop foncé. Ma gêne était presque palpable entre mes mains. Les lèvres de la jeune femme bougèrent, sa bouche s’ouvrit mais, la timidité qui noyait mon esprit m’empêcha de me concentrer sur ses mots, d’entendre ce qu’elle me disait. Ce ne fut que lorsque qu’elle eut fini de parler que mes yeux détournèrent de son corps à toute vitesse pour se poser sur les murs.

J’essayai de ne plus penser à ce que j’avais vu. Mes mots eurent de la difficulté à sortir de ma gorge, à se faire articuler correctement. Ce fut une surprise que ma voix ne trembla à peine lorsque je finis par lui demander ce qui me chatouillait les lèvres. « Avant de faire quoique ce soit, mieux vaut guérir tes blessures. Tu ne survivras pas longtemps autrement. » Je pivotai la tête, légèrement. Mes iris se dirigèrent instinctivement au niveau de ses yeux. Je me levai, centimètre par centimètre, consciencieusement, pour éviter de me faire plus de mal que nécessaire. Je fis quelques pas vers l’avant sans quitter ses iris du regard, une main tendue dans sa direction. Je ne la touchais pas, je gardais une certaine distance entre elle et moi. Je laissais simplement la magie se déplacer par elle-même, la guider vers ses blessures. Les fils verts de la magie n’eurent pas une meilleure efficacité de soin sur ses plaies que sur les miennes, mais c’était le maximum que je puisse faire dans un lieu comme celui-ci. Ici, le pouvoir d’Earudien ne possédait presque aucune utilité. « Je suis désolé, c’est le meilleur que je puisse faire. Mais ça vaut beaucoup mieux que rien du tout. » Je retirai ma veste, n’ayant plus qu’un simple chandail vert clair à manches longues sur moi. Je la tendis à Hivëa. « Tiens, tu peux la prendre. » Et sans un seul mot, je détournai les yeux vers les escaliers en colimaçon que nous avions empruntés pour venir jusqu’ici, qui se prolongeaient à l’étage suivant. Je gravis les marches en premiers, vers les nouvelles épreuves de cette Tour aux mille caprices. Le jeu était loin d’avoir atteint la fin qui lui était dû. De nouveaux paris étaient lancés. Qui gagnerait la prochaine fois?

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Mar 28 Avr 2015, 13:05

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua20


Lorsque je lui avais déclaré qu'il avait offert le meilleur chemin au métamorphe aux traits elfiques, Ezechyel hocha la tête, l'air aussi distrait et absent qu'une tombe, comme s'il luttait à l'intérieur de lui, contre un traumatisme. Même si je souhaitai entamer une conversation, je possédai la pertinence qu'il ne pipera guère de mot. Je ne pus l'en blâmer puisque l'apparition de mon mentor m'a procuré un certain choc également, même si je possède la difficulté de me maîtriser. Pour vous avouer j'en avais les membres qui tremblaient, en ouïssant ses rires silencieux dans ma tête. J'étais pathétique. Mais contrairement à mes semblables, je ne suis qu'une pariât, c'est-à-dire une démone à bas échelle dont il faut bien qu'un jour que je décide de gravir l'échelon suivant. Pour le moment, je savais que je ne possédai en rien les qualités requises et même que j'ai oublié la nomination du grade. Cela prouve bel et bien que je m'intéresse à la politique infernale. En même temps, ce sujet est d'un tel ennuie qu'il est préférable de s'en souvenir lors de votre prochaine initiation. J'interrompis mes pensées, en voyant que la créature des bois avait simplement haussé les épaules en ce qui aborde ma question pour notre future destination. La tour se jouait de nous et il est vrai qu'il est complexe de prendre une décision de la sorte. Toutefois, si on ne tente point quelques routes, on ne saura rien. C'est alors que je m'aperçus qu'il se trouvait mal à l'aise. C'est parce que je suis torse nue, en compagnie d'une ravissante tâche vermeille qui se dessinait sur l'étendue de mon corps ? J'en avais cure comme de l'an quarante. Probablement parce qu'un aucun moment, il daigna à me contempler à l'exception de mes prunelles.

- Si ce n'est du qu'à ma physionomie d'un naturel qui vous trouble autant je suis vraiment navrée. Vous irez dialoguer en compagnie de la tour pour la raison pour laquelle que parmi toutes mes connaissances, il fallait qu'elle choisisse le plus machiavélique, le plus sadique et le plus pervers des protagonistes.

Il me fixa d'une expression plus sûre de lui afin de me proposer de me soigner, en ajoutant à travers un bégaiement que je risquai de mourir. Ah la bonne heure ! Mourir par le sosie de votre géniteur ! Voilà une belle mort ! Non, ce n'est qu'ironie. Je préfère perdre la vie durant une mission avec mes compères qu'en compagnie d'une créature bienveillante. Cela me dégouterait ! Etre déjà une parjure à l'égard de diverses espèces c'est banal mais atteindre ce même titre en tant que démon, c'est le pire des châtiments que je puisse connaître. Mes lèvres échappèrent un las soupir. Je m'apprêtai à lui annoncer que c'est un grand honneur d'obtenir son soutien cependant, je pouvais encore patienter quelques heures. Sachant bien que l'attente n'a jamais été mon point fort. Néanmoins, ce fut sans mon avis qu'il me prodigua les soins à travers de lueurs verdâtres en s'excusant de ne pas être capable de faire grand chose. Puis, il me passa sa veste que j'enfilai sans hésitation pendant qu'il détourna les yeux pour reprendre l'escalier en colimaçon. Je me hâtai vers lui, tout en calquant ses pas dynamiques ainsi que pensif.

-  Je sais que cela ne me regarde pas. Lâchai-je d'une voix douce et compréhensible, mais je pourrai connaître la raison d'un tel chagrin qui noircit votre âme ? Je comprendrai l'explication de votre choix si cela est le silence mais cela pourrai me donner par la même occasion la justification d'une certaine distance avec certaines femmes et surtout lorsqu'elles finissent dans une certaine nudité ? Pourtant, ne sommes-nous pas nés comme tel ?

Suite à cette étrange interrogation qui me permettait de cerner sa personnalité puisqu'un elfe ayant une double identité m'induit en confusion. Et puis, ce n'est nullement à moi de me remettre en cause mais cet être sylvain qui est une erreur de la nature avec cette maladie. Ca y est ! L'obscurité e ma véritable personne ressurgit. Une fois que cette dernière est en marche, plus rien ne peux l'arrêter. Je suis lasse de prendre le rôle de la file au grand cœur. Cela ne me correspondait point. C'est alors que Raven fit son apparition en me confirmant mon sixième sens. Je ne suis pas paranoïa. l'établissement surveille réellement nos faits et gestes.

- En restant dans le contexte 'au secours pourvu qu'on sorte du jeu démoniaque de la tour', je voudrai vous signaler qu'elle possède l'œil sur nous. Cela signifie qu'un pari a été ouvert et que nous sommes les pions. Votre charmante amie a bien intérêt à miser avec précaution puisqu'elle devient le détenteur d'une clé qui pourrait aussi bien jouer pour nous que contre nous.  



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Ezechyel
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Ezechyel
Ven 01 Mai 2015, 02:56


Perchés au-dessus de l’étrange surface miroir, ils voyaient tous les gestes qui s’esquissaient, tous les actes de ces participants, quoique contre leur gré, au fil de leur affrontement, au fil de la guerre contre les peurs qui les troublaient, contre les faiblesses qui se dressaient devant eux. La Nelphennéen serrait les dents. À chaque coup porté, son corps se contractait. À chaque blessure qui laissait échapper un liquide rougeâtre, la peur lui tordait les entrailles. La crainte et l’inquiétude avaient commencés à valser dans sa tête, à affaiblir toutes ses convictions de ne pas céder à la terreur devant le nez et la barbe de la création de la Tour dont le sourire ne faisait que s’élargir en symbiose aux tremblements qui secouaient son corps. Elle détestait ces paris, elle ne ressentait plus ce plaisir tordu de battre l’entité à son propre jeu, à lui prouver qu’elle gagnerait, quoi qui lui en coûtaient. Qu’ils vaincraient les obstacles qui se dresseraient sur leurs voies, sur leur route. La tête haute. Si les motivations qui les animaient à poursuivre la progression, à poser un pied l’un devant l’autre étaient toujours présentes, ils n’avaient pas la possibilité de perdre à ce jeu. Quelques soit la bataille contre laquelle ils seraient tous les deux confrontés, c’était uniquement la victoire qui devait les attendre au détour de leur chemin. Pour se préserver de la mort au même titre que de la sauver des griffes crochues de la bête à l’apparence d’enfant. Son visage pivota sur la source même de tous ces ennuis, ces problèmes qui les touchaient tous.

Dix minutes s’étaient écoulées et les deux combattants n’avaient pas encore réussi à forcer le retranchement de leurs adversaires.

L’une semblait profondément agacée par les coups en traître de la créature aux traits fantomatiques. Le second avait abandonné toute lutte, étendu contre le sol à se faire arracher la chair par le monstre trompeur. Dans l’angle de vue dans lequel le regard observateur de la Tour s’était posé,  elle ne voyait pas le visage que la bête avait adopté pour ainsi perturber l’Elfe, le contraindre à lâcher prise, à baisser les bras. Sa curiosité et ses craintes la poussait à désirer que sa magie lui renvoie le visage de cette personne mais, à la même occasion, elle ne souhaitait pas vraiment le savoir. Ça pouvait sembler égoïste de sa part, peut-être touchait-elle-même un semblant d’hypocrisie mais, tout ce qui avait un quelconque intérêt à ses yeux était la survie de son camarade, de son ami. Le voir ainsi abandonner la torturait plus qu’elle ne voulait l’admettre, la mettait dans tous ses états. Ça lui faisait davantage souffrir qu’une lame plantée dans son propre cœur. Elle avait envie de crier, de lui hurler aux oreilles de poursuivre le combat mais son impuissance la frustrait à un tout autre niveau que sa peur, que ses inquiétudes. Ses poings se serrèrent. Si fortement, si violement que ses jointures en devinrent aussi blanche que la peau d’un cadavre. Elle empêchait tout juste les larmes de couler, elle se débattait pour mettre un frein à la vague de tristesse, de terreur et de colère qui la traversait. Pour simplement remplacer ses douleurs par des encouragements silencieux, des prières murmurées tout bas aux Aetheri pour qu’ils puissent le protéger, préserver son âme. Puis, comme en réponse à ses demandes, à ses supplications, le jeune homme finit par reprendre l’avantage sur ses tourments et mit un terme brusque à ce qui n’était qu’une sordide illusion, une apparence construire par le biais de souvenirs qui échappait à la compréhension de la femme.

Elle en connaissait si peu à propos de lui, de ses histoires, de son passé dans le grand ensemble. Cependant, nous pouvions aussi le voir d’un autre point de vue car lui aussi en savait si peu sur elle, sur sa vie, son existence. Alors que pouvait-elle lui reprocher? Rien, absolument rien du tout. Mais son soulagement était tel qu’elle ne s’en souciait pas réellement. Un soupir quitta doucement ses lèvres alors que son corps se redressait jusqu’à adopter une posture plus confiante. Elle put à nouveau faire face au jeune garçon sans craindre que ses larmes coulent, sans craindre qu’il remue son couteau dans la plaie béante. À la suite de la confirmation que la Démone avait aussi mis un terme à sa propre bataille. La Nelphennéen aurait pu sourire, aurait pu se moquer de la créature, lui dire qu’elle avait eu raison depuis le lancement des paris, mais elle ne tenta rien de tel. Elle n’en avait pas la force, elle n’en ressentait pas le besoin ou la nécessité. Ses bras se croisèrent simplement, lentement, son masque étant pointé vers les yeux de l’entité au corps d’enfant. « Félicitation. », dit-il dans un murmure joueur. « Vous perdez un objet mais, d’un autre côté, ils ont quand même survécu. Je suppose que c’est tout ce qui vous intéresse. » Il se pencha dangereusement vers l’avant, de laissant que deux pauvres centimètres entre le front de Lûth et le sien. « J’ai raison? » Elle ne prit pas le plaisir à répondre à une question qui  n’en était vraisemblablement pas une à ses tympans. « Que prévois-tu pour la suite? », lança-t-elle de but en blanc. « Encore une attaque de monstre? » Le garçon croisa les bras, ennuyé. « Quelle impatience et manque d’originalité. Pourquoi ne devrais-je pas te garder la surprise? » La Nelphennéen se mordit les lèvres, agacée. « Réponds. » Son ton ne suggérait aucune remise en question. « J’adore varier mes défis vois-tu? Sinon, où est l’amusement? » - « Il n’existe pas. Vas droit au but. »

Au creux de mes oreilles, Lûth entendit la voix glaciale de la Démone retentir, confirmant sans hésitation la théorie sur laquelle ils étaient sous surveillance, que l’on épiait leur moindre fait et geste. La Nelphennéen en demeura bouche bée. Sa bouche s’entrouvrit, prête à demander des explications à l’entité mais celle-ci, plus rapide que ses prédictions, coupa le flot de parole avenant. « Ne crois pas qu’elle l’a deviné seule. Je suis le maître de ces lieux. Je laisse passer ce que je veux bien qu’il soit entendu. » Ses yeux brillaient d’un éclat mystérieux, presque dangereux. « Es-tu prête à parier à nouveau? » Son ton avait quelque chose en plus, il était si différent. Comme un avertissement silencieux, comme un venin qui traversait des veines, empoisonnait le sang. Lûth n’était plus aussi confiante qu’avant. Elle n’aimait pas se faire tourner en bateau, qu’il échappe ainsi à sa question. Mais pouvait-elle vraiment le forcer à cracher le morceau? Que cachait-il réellement? Lorsque qu’elle ouvrit la bouche pour lancer son prochain pari, un goût amer resta coincé contre sa langue. Comme pour lui rappeler que ses décisions n’étaient que de graves erreurs. Des erreurs auquel il lui était impossible de reculer aussi aisément. Le sourire qui défigura le visage du garçon ne faisait que renforcer cette sensation.

~~~

À tous les pas dirigés vers l’avant, à tous les mètres parcourus sur l’escalier en colimaçon, je sentais le poids d’un regard s’appuyer contre mon dos, inlassablement, intensément. Une paire d’yeux n’appartenant pas à la Démone qui suivait mes pas. C’était un regard qui épiait mes gestes, qui analysait mes mouvements. La sensation n’avait rien d’agréable, elle n’avait rien de rassurant. Comme un danger qui planait en permanence sur nos épaules, guettant le moment pour s’abattre sur nous, détruite toutes traces de nos existences. Comme un dangereux prédateur qui observe ses proies avant de bondir sur eux. Cependant, je refusais de m’abaisser au titre de simple gourmandise, d’un simple lapin sans défense.

L’atmosphère était si lourde, si pesante, si insoutenable. Mais je ne regardais jamais en arrière car je savais, je savais que je n’y découvrirais rien. En excluant la silhouette de la Démone qui me talonnait de près, dont la voix finit par se faire entendre, clairement, presque en résonnance. Ses questions m’eurent sitôt prit de court. Autant par surprise que par renfermement, par repli sur moi-même. J’en manquai d’arrêter l’ascension au milieu des marches. Je ralentis le rythme de mes pas, hésitant. J’ignorais sur quel pied danser dans cette situation. Je ne savais pas si je pouvais considérer la femme comme une ennemie ou une alliée. Après tout, elle demeurait et resterait une Démone.  Peu importait la vision qu’elle avait sur moi, peu importait l’image qu’elle se forgeait de ma personnalité, je ne me sentais pas prêt à lui dévoiler ce qui se cachait derrière le prénom « Ežechyel. » Je l’admettais moi-même : j’étais incapable de comprendre véritablement la source de toutes les douleurs qui avaient cette emprise sur mon esprit, les causes qui expliquaient les souffrances de mon âme. Alors comment pouvais-je en parler à une parfaite inconnue si je m’égarais sur le sujet? « …Si tu me donnes le choix, je choisis le silence. » Elle avait tort de penser que mes maux tournaient autour des femmes ou de la nudité. À vrai dire, ces deux éléments n’avaient aucun réel rapport, aucun lien avec l’histoire de ma vie. Simplement, je ne voulais pas lui parler de toutes mes expériences, de tous mes malheurs. À quelque part, je savais qu’Hivëa devait s’en douter, le soupçonner. Mais lâcherait-elle le morceau pour autant?

Cependant, son second commentaire entraîna une vive réaction de part qui prit rapidement le dessus sur la vague de tristesse qui avait voilé mon regard. « Je n’ai pas l’impression que la Tour essaie de s’en cacher non plus. » Je fis une courte pause. « D’autre part, ça ressemble plus à une sorte de provocation qu’à de l’espionnage. Comme si elle veut… nous tester. » Ou nous rappeler qu’elle était l’unique maître des lieux, qu’elle était la seule en mesure de tirer les ficelles du jeu. « Mais je fais confiance à Lûth pour prendre les choses en main de son côté. » Je m’inquiétais encore pour elle, pour son état. Mais sa débrouillardise était capable de la sortir des pires situations, confrontée ou non aux dangers. Je lui faisais entièrement confiance sur ce point. Je gravis la dernière marche de ce long escalier. « Ce n’est qu’à nous de survivre et réussir toutes ces épreuves. » Nous étions tombés devant un immense labyrinthe, créé à partir de ronces, d’épine, de feuilles mortes et d’arbres squelettique. De noirceur. L’ensemble formait une gigantesque forêt semblable à celle qu’adorait le peuple Alfar. Pour ma part, je n’en distinguai pas la beauté. Je réprimai un frisson lorsque mes yeux croisèrent plusieurs crânes humains, leurs orbites vides fixés sur un point invisible, trônant à l’entrée de ce dédale. Un vent souffla dans la pièce, glacial, faisant frémir les pétales fanées des roses noires de la végétation. Il semblait provenir de nulle part tout en étant partout à la fois. De faibles murmures résonnaient à l’intérieur du labyrinthe de ronces, comme une invitation à s’embarquer en Enfer. Mais, pour ma part, j’avais déjà vu tant de ténèbres, goûter de si près aux flammes du désespoir, à l’obscurité, que ça me laissai presque indifférent. Presque. « Allons-y. », dis-je d’une voix basse. « Finissons ce jeu. »

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Dim 03 Mai 2015, 13:20

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua22

Je poursuis ma route, en calquant la démarche accélérée d'Ezechyel pendant que Raven, mon coéquipier de type volatile vint se déposer délicatement sur mon épaule car il s'était aperçu que j'étais vêtue d'une veste au teinte de la nature. Ce qui n'était pas dans mes habitudes. Il en fut interloqué. En même temps, j'avais une grande envie de lui déclarer que ce phénomène n'était en réalité qu'un songe, en l'embarquant ainsi à l'intérieur de confusions. Cependant, j'avais besoin de ses yeux pour qu'il puisse me confirmer un doute tandis que mes prunelles de glace contemplaient l'elfe qui ralentit le rythme de ses pas hésitants. D'ailleurs, si je n'avais guère anticiper son arrêt brutal pour répondre, je l'aurais percuté et la puissance de cet acte m'aurait entraîné à travers une belle descente. Je sais que j'apprécie les Enfers mais ce n'est nullement une raison pour que j'y retourne rapidement sous la forme d'une âme. Il me fixa ainsi durant un long moment avant d'être en mesure de me déclarer que s'il possédait le choix, il aurait pour décision le sort du silence. Que c'est fort regrettable !Moi qui souhaitais en apprendre d'avantage sur les créatures elfiques de son genre. En tout cas, une chose est certaine. Ce n'est en rien la nudité et encore moins les individu appartenant à la gente féminine qui est la cause d'un trouble, en provoquant ainsi une absence à l'intérieur d'une profonde pensée. Je méditai à ce lien étrange se révéla être un passé dramatique. Après tout, tous les êtres vivants possédaient une partie de leur vécu dans le malheur, le désespoir et autres émotions de même champs lexicaux. Sinon, notre existence, à nous Démons et créatures alliée aux ténèbres, serait remise en question puisqu'un monde sans vice, cela serait d'un ennui. D'autant plus qu'on ne sera probablement point la définition du Mal. Nous avions une justification de notre présence en ces terres. Néanmoins, c'est à nous de déduire notre route. Hélas, je ne pus continuer ma réflexion parce qu'il m'affirma que la tour est une provocatrice et non, une espionne. Comme si je n'avais pas la connaissance de son stratagème qui consistait à nous tester autant qu'elle se déclarait maîtresse des lieux. Je regardai en face de moi pour examiner la nouvelle contrée que l'établissement présenta devant nos iris. C'était un labyrinthe, remplis de ronces, de ces feuilles mortes aux arbres à l'aspect squelettiques, accompagné d'un courant d'air frais, qui faisait valser des pétales de roses noires. Enfin un endroit où je me trouvai dans mon élément. Respirez moi cette brise chatoyant qui désirait notre mort. Je m'en léchai les lèvres quand l'être sylvain annonça qu'il était tant qu'on achève le pari lancé à notre encontre.

- Je dois mentionnai que ce décors est alléchant. Cela me fit rappeler, le circuit de la sélection de ma ancienne Confrérie, lors de mon enfance. Un véritable parcours de combattant si aimiez obtenir un avis personnel, même dans une telle situation. Ce phénomène est un jeu d'enfant. Raven, interpelai-je pour le ramener à la conforme réalité, Est-ce que notre fabuleux philosophe aux plumages neigeux voudrait, bel et bien, nous soutenir pour un examen aérien afin de me confirmer si c'est le même que j'ai produit, il y a quelques années pour mon épreuve d'orientation et de survie ?

Il acquiesça, battit de l'aile. Une fois parvenue à un seuil de hauteur, un jet de projectile glaciale fondit sur lui. Ce fut sans perdre un instant que je me précipitai vers le mur de végétation le plus proche pour bondir, les bras tendus vers mon charognard. Ce n'est guère pour qu'il gagne de l'espérance de vie mais c'est parce qu'il détenait la clé de la nôtre. Deux esprits vivaces en vaut mieux qu'une. Je l'enlaçai, encaissai le sortilège qui n'était pour moi que chatouillement avant d'atterrir sur la terre ferme, couverte d'hémoglobine.

- Qu'Est-ce que tu as pu entrapercevoir avec ses prunelles voyantes avant que l'attaque ne t'assaillisse ?

Il ne pipa aucun mot pendant quelques minutes. Puis, d'un timbre saccadé, il balbutia un unique mot : mage.

- Donc, si j'ai la compréhension de ses dires, un magicien serait enfermé en pleins milieu de cette dimension végétale, sans compter que notre but est de passer de l'autre côté. Alors, si vous êtes prêts à franchir la ligne qui signalera le début de cette seconde épreuve, nous allions car je suis également pressée de lui refroidir ses ardeurs en toute modestie..

Il me restait que le fouet comme moyen de défense pour le combat futur. Toutefois, nous pouvions user de ruses, de techniques ainsi que de mes quelques notions en mémoire sur la magie de l'hiver.

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Ezechyel
Dim 10 Mai 2015, 20:00


Je fis le premier pas au cœur du labyrinthe, traversant la grande arche de ronce et plongeai dans l’opaque obscurité, semblable au soir de minuit. Notre chemin était si peu éclairé. Je ne voyais pas le corridor à plus de deux mètre, je trébuchais sur les racines mouvantes qui s’interposaient sur notre route. Ici, il n’y avait que le silence. Un calme contrastant aux actions qu’il y avait eu contre ces créatures de fumée et de poussières aux habiletés perturbantes qui leur ouvraient la voie pour changer leur apparence et créer une perte presque totale de ma volonté à poursuivre la bataille. Certains passages se refermaient sur notre nez, des lianes se tissant entre elles et bloquant la route. J’avais essayé de rompre ces barrières. J’avais employé la méthode à l’épée, tentant de trancher la végétation. Mais, la lame rebondissait contre elle, faisant résonner un bruit sourd, identique à l’entrechoquement d’une épée contre une autre. Ma magie de l’air rencontra les mêmes échecs et, pour éviter d’épuiser toutes les forces que je possédais, abandonnai rapidement la lutte contre ces murs en me résolvant à suivre les chemins que nous imposait la Tour, sans tentative de rébellion. Je gardais mon arme entre mes mains, toujours sur mes gardes, presque à l’attente d’une attaque d’une quelconque créature sortant de la noirceur. Sans que rien ne se passe. L’unique obstacle auquel nous étions confrontés se limitait à ces ronces et ces lianes épineuses qui apparaissaient constamment sur le chemin, rampant à une vitesse vertigineuse pour causer la perte de notre équilibre, provisoirement.

Le reste n’était que silence, un calme étrange et inquiétant ne laissant présager qu’un piège au bout de notre parcours. Ceci, c’était sans inclure le mage qui déambulait dans les passages, si tant que ce personnage inconnu en soit réellement un, avec l’unique but d’exterminer tous les intrus qui se mettraient sur sa voie. Il savait que nous étions ici, comme nous savions qu’il se cachait quelque part dans cet immense dédale. Il ne restait plus qu’à le retrouver avant qu’il nous trouve, gagnant l’effet de surprise. Un avantage qui lui serait conséquent si jamais c’était lui qui l’obtenait. Nos pas crissaient sur les pavés de pierres, couverts d’une épaisse couche de feuilles mortes qui craquaient sous les semelles de nos bottes. Je tentais de demeurer discret, fait attention aux résonnances que nos pas créaient en marchant. Mais, dans ces conditions, ces tentatives étaient toutes vouées à l’échec, la végétation au sol étant trop importante pour ne faire aucun bruit. Nous ne parlions pas, nous ne pipions pas un seul mot. Nous poursuivions notre avancée, détournée seulement par plusieurs barrière de lianes qui, je le remarquai quelques minutes plus tard, se construisaient plus fréquemment. La Tour nous forçait à continuer vers l’avant, nous empêchait de bifurquer à la moindre intersection. Nous finîmes par passer sous une arche, moins impressionnante que celle de l’entrée, derrière laquelle était dressée une petite table couverte d’une nappe blanche aux dentelles dorées sur laquelle était posé un ensemble de thé transparent.

Il y avait trois tasses, toutes placées sur une petite assiette ainsi qu’une grande théière trônant au centre de l’installation. À côté de ce minuscule salon de thé, une fontaine grise laissait couleur une eau turquoise à un rythme régulier. Je m’approchai en premier, lentement, de la table à thé et observai les alentours. Les murs du labyrinthe empêchaient toute fuite sur la gauche ainsi que sur la droite et le passage en avant était bloqué par ces étranges barrières végétales aussi dures que le métal. Je pivotai vers l’arrière, faisant face à la Démone et le chemin que nous avions emprunté. Il était le seul passage praticable, le seul moyen de sortir d’ici si jamais les dangers nous frappaient. Mais  à  quoi cela servirait-il de retourner en arrière si ça ne nous permettait pas de progresser dans les profondeurs du dédale? Nous serions bloqués et finirions par atteindre l’entrée. Si tant elle n’était pas condamnée aussi. Une petite feuille pliée en deux sur la table attira mon attention. D’une main, je tins mon épée, prêt à agir en cas d’attaque et de l’autre, je dépliai la note. Quelques lignes, écrites soigneusement, étaient inscrites au centre de la feuille. Je fis quelques pas en direction d’Hivëa et commençai la lecture à voix basse, presque en chuchotant : « De par son nom est toujours triste, même s’il ne connait point les larmes. Modèle des peintes, artistes ou des poètes dont il inspire l’âme. »

Je me tus quelques secondes. « C’est une énigme. », dis-je d’une voix calme. « Trouvons la réponse et nous pourrons continuer. »« Si vous n’échouez pas avant. » La voix avait quitté les eaux de la fontaine. Une forme translucide s’extirpa du bassin, se plaça sur ce qui ressemblait à des jambes et nous sourit, alors que ses traits d’eaux se modifiaient pour être semblables à ceux d’une nymphe. « Deux minutes. », lança-t-elle en levant deux doigts. « Réfléchissez bien, car une seule erreur vous sera fatale. » Elle passa sa langue sur ses lèvres et se craqua quelques doigts. « Une mauvaise réponse et votre souffrance sera terrible. Dépassez le temps imparti et préparez-vous à mourir. Telles sont les règles. » Un sablier se créa entre ses mains. Elle le retourna en le déposant sur la table. Les grains de sable dorées demeurèrent immobiles. « Bon jeu! » Elle claqua des doigts. Le sable se mit à s’écouler. La partie était officiellement commencée.

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Dim 17 Mai 2015, 10:17

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua26

Suite à mon interrogation concernant s'il était prêt à entamer la route vers ce labyrinthe des songes, Ezechyel ne daigna aucun regard, ni même une préoccupation amicale auprès de Raven, après l'attaque qu'il a subi en jouant les éclaireurs. Ce qui entraîna une certaine satisfaction étonnante pour un être sylvestre qui admire et chérisse les animaux car il ne marquait nul ressenti sur son visage. Pour ma part, j'en avais cure comme de l'an quarante. Malheureusement, ce ne fut point le cas pour mon jeune ami. Il en resta estomaqué. Dire qu'il commençait à éprouver de la sympathie à son égard. Voilà bien déçu. Je lui avais pourtant enseigné en une camarade fidèle, que même les gens porteur de paix sont en réalité des personnages qui peuvent se révéler les pires meneurs de la Terre et attribuer rapidement une confiance à une créature est un acte mauvais. En effet, l'unique solution pour survivre à cet univers est la méfiance. Ce n'est guère pour rien qu'elle est la soeur de la Sûreté ou même celle de la Prudence.

- Finalement, lançai-je de manière ironique, afin de blesser sa fierté en refroidissant son orgueil, je constate que je ne suis en rien la seule espèce a en avoir assez de jacasseries. D'autant plus qu'il est fort regrettable que se soit un protagoniste de la nature qui puisse de clouer aussi agréablement le bec mais je dois avouer qu'il me plaît si sa véritable personnalité vient de son âme corrompue.

Il ouvrit son large bec puis la referma en restant quoi car il ne possédait nul argument à son avantage. C'est la raison pour laquelle il décida de se figer, en renonçant à la quête tandis que le damoiseau des bois fit le premier pas au coeur de notre prison végétal, où nous devions traverser un arc de ronces avant de plonger à l'intérieur de l'obscurité. Les ténèbres, Mère de toute Bonté ... Mes lippes échappèrent un soupir de bonheur. Je m'arrêtai quelques minutes pour m'abandonner à sa fraîcheur macabre. J'avais l'impression qu'elle m'offrit ses bras telle une mère, un amant ou bien un ami qui vous approuve et vous donne une loyauté totale. Je ne pus qu'ouïr les chutes de l'elfe sur les ronces qui jonchaient par millier sur le sol, mêlées de feuilles mortes. Il était impossible de dissimuler notre présence. L'endroit nous fit comprendre explicitement qu'on n'était guère les bienvenues en son sein et qu'elle ferait tout en ce qui est dans son pouvoir pour nous procurer le présent de nous trahir. Je n'allais point laisser à ce jeu où nous étions les pions. C'est la justification pour laquelle que je ne perdis ma disponibilité de vulnérabilité à l'égard de mes ennemis, en usant de ma vision nocturne pour éviter ces obstacles insignifiants, même si ces plantes adoraient enlacer ma chair. J'appréciai énormément leur intention qui me touche le fond de mon coeur quand elles firent écouler de ravissantes pointes de chaleurs qui m'engendrèrent une tendre nostalgie. Le sang, les blessures, l'ardente chaleur semblable aux flammes, rien de plus banals et de plus beau pour combler un pareil décors, ne trouviez-vous point ? On marchait, marchait, pendant qu'un horrible sablier nous pesait par ses grains mortels. Le temps ne nous gratifierait aucun cadeau mais il peut qu'ouvrit les portes de mon impatience à chaque fois qu'un groupement de lianes s'entremêlent entre elles et ayant pour but de nous guider vers le choix de la tour. Hélas, ce caractère fort trempé n'était rien en comparable à mon irritation, lorsque l'essence spirituelle du ainsi que celle de l'acier ne pouvaient les détruire. Ces lianes se tenaient là, sans la moindre écorchures. J'en avais les membres qui tremblaient d'agacement. Les plantes vivaces et ce lieu de torture débutaient leur apogée en ce qui aborde mon seuil de tolérance. Pour vous dire que je n'ai pu m'empêcher de lui lancer un sortilège de glace pour la congeler. Toutefois, elles me résistèrent comme les tentatives de mon coéquipier. Sachant pertinemment que son niveau de magie était plus élevé que la mienne. Alors, pourquoi avoir eu la négligence de pratiquer un pouvoir alors qu'un mage supérieur en était lui-même incapable ? Tout simplement parce que je haïssais les personnes, même si se sont des objets ou encore des structures architecturales fabriquées par les mains humanoïdes ou divines, qui me dictent le chemin ou le mouvement qu'ils envisagent de me donner et ce fait à leur propre intérêt personnel. En revanche pour la roue de la destinée qui m'a fait connaître des adversaires redoutables, je suis une femme libre et indépendante. Alors faisiez bien attention de ne pas me titiller de trop si vous désiriez vivre en ces contrées. Sinon, cela sera à vos risques et périls. Le silence plomba de plus en plus, en devenant ainsi irrespirable jusqu'à ce qu'on puisse distinguer une tables couvertes de napperons dentelés de teinte doré, accompagnée d'un service de thé transparent. Charmant ! Au moins, je pouvais lui reconnaître que la bâtisse avait du goût en ce qui touche la décoration. Par contre; il manque juste des bouquets avec des pétales de roses noires, brûlant sous les étincelles de bougies en forme de crâne pour que la scène soit d'une splendeur tout à fait inoubliable mais ce qui gâcha ma critique fut la simple présence d'une fontaine trop harmonieuse pour que mes prunelles s'y adaptent. Avec tous les nouveautés dans le domaine de l'Art, il fallait qu'ils placent une fontaine luxuriante en plains milieu de ce paysage ! Je crois que je vais finir par en vomir. Je tournai la tête à la recherche de mon allié qui l'explorait déjà pour un examen. Il commença son observation par la table qui s'étendait devant nos yeux. Je pense qu'il existe d'autres méthodes d'élaboration pour vérifier les pièges qui s'y trouverai. Cependant, l'air sérieux de cet être de la terre m'affirmait que je ne devais nullement douté puisque sa concentration se montrait par l'évaluation des éléments qu'il y découvrit. Puis, je le vis se diriger vers moi, un morceau de papier jauni à la main et où je pus remarquer une calligraphie très ancienne. Il me transmis les mots qui étaient inscrits pour ensuite hurler à pleins poumons qu'il s'agit d'une énigme.

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Pour_l13

D'ailleurs, c'était une réaction qu'il fallait à tout prix éviter parce que c'st en cet instant qu'une nymphe émergea de l'eau, provenant de la fontaine. Elle s'installa en d'innombrables vagues de mouvements, emplis d'allégresse, sur le bord, le regard scintillant pendant qu'elle nous annonça l'épreuve en faisant apparaître d'un claquement de doigt un ravissant sablier qu'elle joua entre ses doigts lutines, remplis de malice. Elle m'enveloppa d'une colère intense car on ne prenait jamais la place de la Faucheuse. Elle ne possédait aucun droit. Et puis moi qui avait mentionné précédemment cette histoire de sablier. C'est probablement ma faute si l'établissement eu l'idée de concevoir une épreuve liée au camps démoniaque. Je contemplai ses iris d'un bleu limpide et son corps angélique, remplis de plumes comme sa courte chevelure dont on ne peut voir au couleur véritable. Nous avions deux minutes pour résoudre la question tandis que mon dégoût abominable pour sa blancheur immaculée augmenta, tout en me détournant de ma réflexion alors que je détenais déjà la clé de la solution. Je sais pertinemment qui s'agit du saule. Mais pourquoi mes lèvres ne voulurent point le lui transmettre ? Pourquoi pensais-je à la manière de l'assassiner ? Je secouai la tête. C'était elle. C'était elle qui était notre distraction, notre allégorie qui nous mène au passage de notre descente au Enfer et notre monstre de notre bilan. A aucun moment, la demoiselle ne s'était détachée de nous. Elle suivit chacun de nos actes et dès qu'elle perçoit que nous sommes sur la route de notre raisonnement, elle tend à nous converger ailleurs. Je pris discrètement le papier, logée encore dans ses mains, dévoilai de mon pantalon une plume et transcris à l'intérieur d'un gribouillage mes instructions, tout en saisissant à la fois l'expression de la folie et celle du désespoir. Elle ne put que sourire en voyant qu'elle nous tenait entre ses griffes. Ensuite, je le replaçai là où je l'avais dérobé, tout en lui tapotant son bras pour lui dire de lire. J'avais juste marqué la réponse auquelle je souhaitai son avis personnel ainsi que mes hypothèses en ce qui touchent le lieu où nous nous trouvions. Il avait le loisir à nous tourmenté afin de nous conduire à l'oubli, en nous contraignant ainsi à la confrontation. J'ai également ajouté mon procédé, une fois qu'il en aurait la certitude, c'est-à-dire que j'allais discuter en sa compagnie pour la détourner elle-même de nous pour lui lancer ma plume entre les yeux pendant que ce dernier lui annoncerait la réponse puisque mon instinct me dit que même si on possédait la vérité, on aurait comme même le droit à son combat qui ne résulterait que par le courroux de son échec. Nous sommes rentrées sur son échiquier et c'était à nous de déplacer nos pions, en anticipant sur la réaction de la nymphe des eaux. J'acquiesçai, tout en entamant la stratégie sans plus attendre.

- Veuillez m'excuser, honorable Dame de l'oubli mais un tracassement a submergé de mon esprit. Vous aviez clairement annoncé que selon le degré de notre jugement nous avions l'honneur de vous combattre mais qui me dit la garantie de notre vie même si elle se révèle être bonne puisque je la trouve trop aisé à ma langue pour qu'il ne possède en rien une anguille sous la roche.

Elle se mit à rire. Un son tellement cristallin qu'on avait l'impression de la mélodie de la pluie qui tombe.

- Tu parles comme les romans inintéressants et tu pourrais ce dialogue en te détournant complétement de l'énigme. En fait, tu en as rien à faire de la vie.
- Probablement, déclarai-je avec un soupir. Toutefois, cela ne répond en rien à ma question.
- Et ni à la mienne. répliqua - t- elle furieuse. En tout cas, le temps s'écoule et vous êtes incapable de la résoudre. Cela me fit bien rire.

Elle m'énervait. D'ailleurs, tellement que mes iris ôtèrent pour la teinte ambré des prédateurs sauvages en compagnie d'oreilles et d'une queue de panthère noire. Je me trouvais entre la limite de ma métamorphose. Ce qui réveilla pour la même occasion, mes pulsion meurtrières. J'avais envi d'hémoglobine et le sang de cette nymphe me fera entièrement l'affaire.

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Ezechyel
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Lun 18 Mai 2015, 17:54

Une réponse simple pour une énigme simple. Presque trop facile. Mais pourquoi ne parvenais-je pas à articuler ces deux mots? Alors qu’ils étaient ici, trottant dans ma tête. En boucle et en boucle, encore et encore. Mais mes lèvres refusaient de s’ouvrir pour les laisser quitter leurs commissures, mes neurones ne répondaient plus aux commandes que je leur imposais. Ma bouche demeurait entrouverte mais, aucun son ne la quittait. J’étais prisonnier d’un mutisme inexplicable, d’une incapacité à répondre à une énigme si simple que celle-ci. Mes iris émeraude se portèrent sur le sablier, sur ses grains dorés qui s’écoulaient au fil des secondes qui passaient. Je lançai un bref regard sur le visage d’Hiveä. Elle ne disait rien, ne murmurait rien. Ses yeux n’accordaient qu’une attention particulière à la nymphe assise sur une chaise du salon de thé. Ses pupilles bleues voyageaient sur nos visages, nous contemplaient avec un sourire moqueur, arrogant. Ses doigts caressaient la surface de verre du sablier en chantonnant une petite mélodie, sa courte altercation avec la Démone si vite oubliée. « Il vous reste une minute mes chéris. » Elle se moquait de nous. Sa présence empêchait toute réflexion de voir le jour, de répondre. Ou plutôt, notre attention était sans cesse portée ailleurs, portée à rejoindre une autre pensée plus secondaire que celle qui priorisait. Je fermai les yeux. Cinquante secondes, quatre-cinq secondes… Je comptais le temps qui glissait entre nos mains. À la recherche d’une méthode pour tromper la magie d’embrouille, pour tromper le jeu. Mais comment? Comment pouvais-je faire pour prononcer le mot « saule » sans qu’une distraction ne vienne interrompre le moment où mes lèvres bougeaient? « Trente secondes. » Je puisais dans toutes mes ressources, dans toutes mes stratégies, toutes mes forces. Nous devions réussir cette épreuve, réussir à vaincre cet obstacle. Pour Lûth, prisonnière entre les griffes de l’entité qui commandait. Le sourire de la nymphe s’élargit, déforma ses jolis traits pour déchirer le coin de ses lèvres. Au travers de sa mâchoire de bête, de longs crocs se démarquaient, dangereux, monstrueux. Son rire tonna dans le salon de thé, à gorge déployé. « Quinze secondes et toujours pas de réponse? »

Je réfléchissais. En même temps d’adopter une posture de défense dans le cas échéant. Je devais me tenir prêt à me battre, à survivre aux assauts qui suivraient les dix secondes restantes. Je pris une grande goulée d’air, essayai de calmer les pulsations rapides de mon cœur.  Garder son calme, conservez sa lucidité. Je ne pouvais pas craquer. Je ne pouvais pas laisser la maladie répliquer dans ces positions de faiblesse. Il devait y avoir un moyen, il y avait toujours un moyen. Je devais parvenir à découvrir lequel, à m’extirper de ce sort d’embrouille. La nymphe, ou ce qui en avait été une, s’agitait, tournait autour de la table. Comme un prédateur attendant l’instant parfait pour bondir sur ses proies. « Trois secondes… » Elle arqua ses pattes arrières, changée entièrement en créature assoiffée de sang. Une coulée de bave se répandait sur ses joues. Elle s’humecta les lèvres. Le dernier grain de sable tomba sur la montagne dorée du sablier. « Temps écoulés mes chéris. Faites désormais face aux… »« Un arbre. » Les yeux de la créature s’écarquillèrent, surprise. « Quoi? » J’inspirai profondément. Je n’étais pas certain si la justification passerait mais tant pis. Je n’avais pas de seconde solution. Je plantai mes iris dans les siens. « La réponse à votre énigme, c’est un arbre non? » Elle fronça les sourcils. « Comment… »« Je suis incapable de préciser  lequel à cause de votre sort d’embrouille. », avouai-je dans un murmure. « Mais la réponse n’est pas tout à fausse. »« Mais elle n’est pas tout à fait vraie non plus. » La femme des eaux reprit son apparence d’antan. Ses mains étaient posées sur son menton en une pause pensive agrémentée d’un petit sourire sur le bord de ses lèvres.  Elle éclata soudainement de rire, incapable de contrôler les tremblements qui secouaient son corps. Ses yeux bleus brillaient d’une lueur amusée. « …Mais je suppose que ça marche si vous le voyez dans ce sens. »

Elle caressa le verre de l’ensemble de thé sans de départir de son immense sourire. Les clôtures végétales qui nous barraient le chemin se délièrent, doucement. Le papier sur lequel était inscrite l’énigme disparu en nuage de poussière, tomba en cendres.  J’abandonnai ma posture de défense, sans toutefois rengainer mon épée.  Ce n’était qu’une victoire parmi tant d’autres défis, tant d’autres obstacles qui nous attendaient au détour du chemin d’épine qui s’ouvrait à nous. Le corps de la nymphe retomba sous l’état d’eau. Le liquide translucide qui fut autrefois une femme rampa jusqu’à la fontaine, se laissa tomber en son sein. Son rire résonna dans la pièce, longtemps, longuement. Comme un écho à son existence, pour nous rappeler qu’elle serait toujours là, prête à nous tendre un nouveau défi. Je me tournai vers la Démone et chuchotai : « Allons-y. » Avant de reprendre la tête de notre groupe et m’engager dans la continuité de ce dédale de ronces et de ténèbres qui attendait notre venue, ces racines poursuivant leur objectif de se placer sous nos pieds pour nous forcer à tomber tête première contre le sol. Et manger de la poussière à plein nez. Cependant, je refusais de laisser cette satisfaction à la Tour.

Je vaincrais, peu importe ce qui s’interposerait sur mon chemin.

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Lun 25 Mai 2015, 12:22

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua28

J'entamai la conversation en compagnie de cette nymphe des eaux. Cependant, la philosophie se révélait être en rien son fort. Je tripotai ma dague d'événement. Elle est véritablement inintéressante, sans aucun respect et ne possède nullement une pointe de curiosité. Elle voguait telle une mer traîtresse, ses prunelles captivées par les minutes, les secondes  qui s'écoulaient à l'intérieur de la roue du destin, son sablier mortelle dont ses doigts lutines ne cessèrent de caresser avec enthousiasme. Je ne compris guère la raison de mon aspect paisible. L'impatience et les autres émotions me submergeaient l'âme ainsi que mon corps mais nul ne désirait se peindre à la surface. A part, la vague meurtrière qui volait mes iris en me procurant une envoutante passion. Je m'approchai d'elle, mon regard décelant le sien tandis que ses lèvres s'entrouvrirent en un luxuriant souhait de mauvaise augure. Elle aimerait nous emmener dans sa gondole pour notre destination dans l'Autre monde. En effet, elle se trahit par le timbre de sa voix qui annonçait notre disponibilité de vivre en ce lieu aussi en ces postures animales presque sauvage, lorsque les grains sabliers touchèrent la fin du temps réparti. L'arrogance abordait ses traits communément enfantin et ses agitations à tourner autour de la table me table me fit bel et bien rire, pendant que mes lippes s'abandonnèrent à un las soupir. J'avais constaté à mon plus grand désarroi que la créature des bois n'avais point fait attention à mon écrit. Serait-ce le début d'un Mal qui ne quémande à poindre au jour ? Car si c'est ce fait, j'apprécie son ingéniosité aussi mesquine que son être puit enfermer par précaution en son sein. En tout cas, je n'ai guère découvert ma mesquinerie véritable qui pourrait confirmer mon origine démoniaque. A part qu'on me reconnaît pour être une personne très douée en art de tortures et d'assassinats. Pourtant qu'un de ses jours, je rentre dans la maturité de l'emploi de mon instinct. Je pivotai délicatement sur mes talons afin d'ouïr la réponse détournée de l'elfe. Il lui avait déclaré qu'il s'agit d'un arbre. Il annonçait ses propos sans crainte et dans une pointe de vérité qu'on pouvait entrapercevoir les lueurs de la détermination. Quand je dis qu'il me plaisait, je n'exagérai sur aucun point de son caractère machiavélique. J'étais heureuse de voir le désespoir ainsi que l'étonnement forgée sur le visage de la nymphe. C'était une beauté tellement formidable que je me hâtai de la graver dans ma mémoire. Même cette créature n'était capable d'évaluer convenablement sa réponse. Alors, imaginez l a garantie qu'elle nous aurait offert si on lui aurait transmis, le nom du végétal. Je suivis ces mouvements, sa démarche lente prête à réagir à n'importe quel moment pour qu'elle ne puisse être capable de nous prendre par surprise. Elle posa ses yeux sur nous quelques instants avant de délier les lianes agaçantes qui nous barraient continuellement notre route avant de reprendre sa forme initiale pour rejoindre sans difficulté sa fontaine, lieu de sa naissance. C'est alors que mon esprit primitif d'un pure meurtre s'évada, en sachant pertinemment que le prochain concurrent que la tour mettra en place en cet endroit, subira la haine que j'avais accumulé au fond de mon coeur durant la durée de cette épreuve. Je pense honnêtement que je médite trop  de sujets et c'est probablement cette action qui me corrompre, en créant une frontière à ma personnalité. Ezechyel se dirigea vers moi en me disant qu'on devrait quitter ce décors obscure, tolérable à  mon goût. Puis, il partit ainsi à la tête de notre groupe aussi restreint qu'elle pouvait se montrer.

- Ezechyel. Interpelai-je en accourant vers lui pour être en mesure de calquer ses pas. Je songe que l'établissement s'enivre d'un intense courroux et la dernière épreuve est celle qui prend sur les émotions de celui dont elle contraint à parier nos vies. Je me rappelle maintenant de l'information sur le parchemin que j'ai dérobé aux premières lueurs matinales, à travers un langage très ancien où était inscrit que dans tous les bilans examinatoire de l'être que la conscience de la tour envisage, la troisième épreuve en reste la même. Alors, je me demandai quel est votre lien relationnel à l'égard de cette jeune femme quelque peu capricieuse, à part l'unique fait que vous soyez amis ? Pour ma part, j'ai fabriqué la rage, l'abomination ainsi que la douleur sentimentale. Ce qui est généralement typique de ma catégorie raciale. Mais, j'espère pour vous qu'elle n'a en rien un tout autre sentiment bien plus puissant envers votre personne puisque l'esprit de la bâtisse n'en saura pas moins généreuse.

Ces paroles étaient aussi froides et tranchantes que l'hivers. Seulement, mon égoïsme me saisit, en voulant le connaître pour me l'approprier. Toutefois, ne me poser l'interrogation dans le sens de la compréhension de sa signification parce que je l'ignorai moi-même. Je respirai en bon coup avant de poursuivre mon chemin à travers le silence que la tension avait produit dans l'atmosphère.  

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Ezechyel
Dim 14 Juin 2015, 21:22

Les  pas de la Démone claquèrent sur les dalles du labyrinthe, relâchant leurs sons qui se répandaient dans l’ensemble des lieux, tels des échos au cœur du profond silence qui y régnait. Je ralentis mon rythme, écoutant avec attention le flot de mots qui franchissaient ses lèvres sans jamais l’interrompre. À la fin de son monologue, je poussai un soupir en appuyant mon dos contre le mur du dédale. Je levai la tête, observant un point invisible à l’horizon, grimaçant légèrement lorsqu’une épine de la rose noire à mes côtés me déchira la peau du bras. Je passai ma main sur la blessure, glissant mon index sur le minuscule cercle rouge qui s’était créé. Une goutte de sang perla mon doigt avant que je referme mon poing, pivotant mes iris dans les yeux d’Hivëa. « Es-tu sûre de toi? », lançai-je en poussant un soupir. « Ça sera la deuxième fois qu’il utilisera nos émotions pour les retourner contre nous dans ce cas. » À vrai dire, il y avait quelque chose, un détail qui me poussait à contredire ses paroles. Comme s’il… y avait un élément qui ne coïncidait plus. « Si jamais il réessaie une chose du genre, ne serait-ce pas une preuve qu’il manque d’idée ou d’originalité? » Les premières batailles n’avaient servi que de préambule, une sorte de prologue aux prochaines épreuves que nous avions dû affronter. Ensuite, il y avait eu l’énigme et sa réponse que nous n’avions même pas pu prononcer, conséquence directe de la magie d’embrouille qui avait flotté dans les airs, détournant le mot que nous recherchions par quelque chose de plus généralisé. Pourquoi le final deviendrait un défi presque semblable à son premier?

J’avais toutes les raisons de douter, de me méfier de cette conclusion qui s’avançait à grands pas. Peut-être que les écrits qu’elle mentionnait étaient erronés, – aussi anciens soient-ils – n’étaient que des leurres transmis pour baisser la garde de quiconque possédait simplement le courage de s’aventurer au cœur de la mystérieuse Tour Inconnue? Toutes les possibilités n’étaient pas à écartées. D’un autre côté, la Démone pouvait avoir raison.  Je laissais le doute s’immiscer dans mes veines mais, n’était-ce pas, au final, l’objectif que cette entité nourrissait derrière ses jeux? Ici, aux moindres hésitations qui s’éveilleraient, nous n’aurions jamais l’opportunité d’obtenir une seconde chance, guidant nos pas vers la mort. C’était nager ou couler. Et je refusais de me noyer dans ce lieu, quoi qu’il puisse en coûter. Ou presque. Je caressai les pétales noirs de la rose, celle-là même qui avait planté son épine dans ma chair. Nous devions nous attendre à croiser la route de nombreuses surprises, de nombreux dangers inattendus. Je me fichais pas mal des mystérieuses reliques laissées par les Aetheri, de leurs pouvoirs extraordinaires après tout. Je ne souhaitais que retrouver Lûth et quitter cette place, sortir du dédale de végétation morte. Mon corps commençait à faiblir, ma vision se voilait, progressivement. Je désirais sentir le contact du soleil contre ma peau. Non, je le devais. Car, sans une exposition prolongée à ses doux rayons, je mourrai. « Pourquoi crois-tu que mes émotions envers Lûth dépassent la simple amitié? » Ça m’intriguait de connaître sa réponse, les justifications qui la poussaient à raisonner sur cette voie.

Je me détachai du mur de pierres grises, reprenant avec lenteur la marche interrompue. Je n’ajoutai plus rien – je ne voyais pas l’utilité de le faire. La piqûre laissée par cette fleur me lancinait légèrement, démangeait ma peau rougie par le sang qui s’écoulait de la blessure en minuscule filet. Le chemin qui se dessinait devant nous s’assombrit, se brouillait au fil de notre avancée. Je m’arrêtai soudainement, invitant la Démone à suivre le geste. Dans le silence de la place, le son de bottes qui claquaient sur le sol résonnait, se démarquant parmi le calme environnant. Une silhouette, svelte et grande, s’approchait lentement. Je plissai les yeux. Je ne parvenais pas à distinguer ses traits dans la noirceur. Elle continua à se mouvoir sur plusieurs avant de s’arrêter. Un immense sourire blanc lui déforma les courbes du visage, macabre. L’ombre s’appuya nonchalamment contre le mur. « Qui êtes-vous? », lui murmurai-je, dégainant mon arme de son fourreau. Elle nous avait déjà vus, à quoi bon essayer de se cacher? « Personne. Vous pouvez me considérer comme une sorte de joueur si vous le désirez. » L’ombre pivota sur elle-même, s’enfonçant davantage dans la protection des ombres. Son dos était à peine perceptible dans la noirceur. « Aller là-bas et vous atteindrez le sommet ainsi que les objets que vous recherchez. », avoua-t-elle en riant. La silhouette se retourna une seconde fois pour nous faire face, pointant de son index une bifurcation qui venait de se créer dans le labyrinthe. « Tournez ici et vous rencontrerez la fille masquée. Vous pouvez choisir le chemin que vous voulez, même vous séparez si vous le souhaitez. » L’apparition sans visage marqua une courte pause. « Mais sachez que, dans le cas échéant, le premier qui atteindra son objectif privera l’autre du sien. À moins que vous désirez vous rendre à l’une de ces destinations ensemble? » Son corps tremblait, secoué par ses rires tonitruants. « Les distances de ces deux parcours sont les mêmes, les difficultés également. »

Il se craqua les doigts. « Alors, que choisirez-vous? », dit-il avant de disparaître parmi l’obscurité, laissant son rire résonner en écho. Ma mâchoire se crispa, à la fois étonné et frustré par cette épreuve, par ses règles. Cependant, je n’hésitai même pas avant de prendre une décision. « Je vais chercher Lûth. », lançai-je à la Démone en bifurquant à droite à grands pas. Je m’arrêtai à l’entrée du passage, dévisageant Hivëa avec une neutralité absolue. « Alors, que comptes-tu faire? Me suivre ou aller prendre les objets? » Si elle préférait le pouvoir à l’instar de la Nelphennéen, je ne lui déferlerai aucune vague de colère ou de haine. J’accepterais sa décision sans rechigner. Cependant, ça changerait mes motivations, ma détermination. Car je comptais bien gagner la course-poursuite si jamais elle se déroulait. Pour Lûth.

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Mer 17 Juin 2015, 09:35

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua10

Nous étions encore à l'intérieur de ce somptueux labyrinthe de roses noires quand la créature des bois, au nom d'Ezechyel finit par lâcher un las soupir, tout en s'adossant à un mur. Il leva la tête, le regard complètement ailleurs comme si son esprit s'était focalisé sur un point dont lui seul semblait voir car je n'ai pu m'empêcher de me retourner afin de connaître l'origine d'une tendre captivation. Mais étant donné les obstacles qui se succédaient, j'empoignai le manche de mon fouet qui se trouvait suspendu à ma ceinture, avec force, c'est-à-dire à en devenir blanc comme un linge, tout en laissant entrapercevoir un filet d'hémoglobine qui se précipita en direction du sol pour abreuver sa soif de vengeance. Du moins, c'est ce que je pense puisque je commence à en avoir assez d'être le pion d'un bâtiment, forgé par les dieux. Cependant, je constatai qu'il  n'y avait rien d’intéressant ou qui pourrait nous mettre en alerte. Pas une trace d'ombre, de mouvement voire un changement de pression dans l'atmosphère. Je savais que cet elfe possède des problèmes mentaux mais là je me demande s'il n'y avait pas en plus un dysfonctionnement nerveux. Ce fut à mon tour d'abandonner un souffle de mes lippes, avant de pivoter sur mes talons pour lui faire face. Son expression se dessina plus clairement en une légère grimace du à une épine d'une plante végétale qui se situa à sa proximité. Une main était posée dessus tandis que l'autre membre valide se serra en un poing pour évacuer son énervement, son stress ou toutes autres émotions qui l'emmèneraient vers le chemin des Enfers ou dans un cas que je qualifie d'un degré doux par son seuil de tolérance ainsi que celle d'une éventuelle maîtrise, une certaine perte de soi-même. Ce qui était une opinion favorable, vu l'état instable de cet être sylvain. A savoir que j'avais déduis ce fait qu'à l'aide de son attitude qui fut suivi d''un nouveau soupir. Donc, cette science empirisme, tirée d'une observation n'est nullement satisfaisante. Puis, il m'interrogea sur la véracité de mes informations concernant les étapes de la Tour. Mes lèvres s'entrouvrirent en un large sourire. J'avais le savoir qu'il allait me le demander. Je saisis une expression pensive avant de lui déclarer en toute franchise.

- Les documents que j'ai dérobé, étaient inscrits dans un étrange langage que personne s'était sensé parlé comme s'il avait disparu en même temps que son peuple. Il semblait être ancien et affirmait la présence d'objets précieux, de gardiens lors de son sommeil, tout en insistant sur le fait qu'elle possédait une caractéristique très particulière qui était sa libre pensée. Jusque là, je pense que les preuves sont plus que formelles ainsi qu'évidentes. Toutefois, il est vrai qu'un élément me chiffonne dans cet archive très poussiéreuse. C'est qu'elle montre que malgré sa conscience aussi développée qu'un mortel, elle aurait une imagination très limitée en ces thèmes. Ce qui est fort étonnant pour une bâtisse qui a du vécu. Mais vous que songiez-vous à ce sujet ?

Durant ce discours, à aucun moment mes iris ne le lâchèrent. Il avait l'air de méditer, tout en caressant la rose qui l'avait écorché récemment, en me donnant par la même occasion d'être une véritable idiote. Qu'est-ce qui ont tous à quémander une source de savoir et puis par la suite, à ne plus être attentif aux explications ? Si cela continue, je ne répondrai à aucune de ses doutes. Si la deuxième sera semblable à la première. En tout cas, je suis une demoiselle qui tient ses promesse. Alors, il a intérêt à faire attention à son comportement la prochaine fois qu'il conversera en ma compagnie. Par contre, je fus sorties de mes noirâtres pensées lorsqu'il me lança avant de se décoller de son mur :

- Pourquoi est-ce que je crois qu'il possède des émotions à l'égard de Lûth qui dépasse la simple amitié ?

Je dois dire qu'il a mal interprété mes propos. J'avais songé plutôt à elle qu'à lui. Du coup, je lui transmis son erreur.

- Je dois vous contre dire à ce sujet puisque vous m'aviez très mal comprise. Je ne songeais en rien en votre personne mais à votre coéquipière si tendre, si loyale et qui serait prêt à donner sa vie en sacrifice si la vôtre se trouverait en danger.

Ce qui est fort passionnant pour ma part pour nos rencontres futurs mais bon, passons. C'est en cet instant qu'il s'arrêta brutalement et me fit un geste pour me dire que je devais passer devant lui. Mes yeux emplis d'une pointe de colère ôtèrent pour la teinte topaze. Je déteste qu'on m'ordonne de produire quelque chose qui va à mon encontre. Toutefois, cet ordre me permit de voir une ombre qui se déchait de la pénombre que renfermait le lieu où nous nous tenons. Ce dernier poursuivit son dialogue qu'ouvrit Ezechyel en lui demandant naïvement ce qu'il était. Oui, vous aviez bien lu NAÏVEMENT. Nous sommes à l'intérieur d'un organisme vivant, plongé sous l'influence diabolique de la Tour pas divers jeux où on risquait à chaque minute nos vies et ce monstre de la nature n'a que mieux à la bouche de lui quémander son identité. Mais sinon il faut qu’on reste calme et serein. Mais comment produire un tel miracle quand il y a l'existence d'un empoté ? Bon, Hirveä soit patient, respire un bon coup et tout ira pour le mieux, en allant ainsi à ton avantage qui sait... Même si tu as tendance à obtenir la chance des pariât. A peine que j'eus réfléchi aux nombres de possibilités qui pourrait s'offrir à une telle situation jusqu'à ce que la mystérieuse silhouette eut la charmante idée de nos proposer de choix : Lûth et les objets de ma quêtes personnelles. Youpi !! Vive la roue de la fortune ! Je vais finir par créer des meurtres dans les minutes qui viennent, ici et sur le champs. Je tournai ma tête vers l'elfe. Sa mâchoire se crispa comme s'il désirait me faire croire que les propositions qu'on lui a gratifié, sont complexes. Mon œil, oui ! Car je possédai la pertinence que son âme vaguait pour la solution que son cœur lui dictée. Celle d'être capable de revoir son ami qui doit être à l'intérieur d'un état de confort puisque la Tour prenait soin de ses joueurs auquelle elle entamait des paris. C'est alors qu'il accouru dans la direction que lui indiquait notre ténébreux protagoniste, tout en m'annonçant qu'il partait à la rescousse de la jeune demoiselle capricieuse. Ce fut sans attendre que je lui agrippai le pogné, mes iris colérique dans les siens.

- Avant que tu ne t'engouffre dans la gueule du loup, jeune homme, est-ce que tu as eu la disponibilité d'examiner cela cinq secondes à ce qu'il vient de prononcer ? Si l'un de nous quitte un endroit l'autre est dans l'obligation de le suivre. Quel choix, je dois le confirmer en étant proprement sentimental ! Par contre, tu ne détectes nullement une anormalité qu'on puisse te diriger dans un lieu où ruisselle combat physique et intellectuel et que dans le cours suivant, on t'aide d'une certaine manière à retrouver une personne qu'on a fait prisonnière quelques heures auparavant. Si tu désires mon avis, je sens le coup fourré à plus de deux cent mètres. Mais sache une chose ...

Je resserrai mon étreinte sur son membre pour qu’il puisse comprendre que la menace que je m’apprête à lui déclarer, lui sera réelle s'il ne prend guère de notes.

... je ne te lâcherai point d'une semaine, quitte à user de mes armes pour te clouer au sol afin que tu puisses prendre le temps de méditer sur la solution qui nous paraît convenable. Je te parle en tant que Démone et non, en tant que camarade de route car si j'avais en ma possession des informations intéressantes sur des personnes, ce sera avec un grand plaisir que je m'en servirai à votre encontre. Ce qui signifie que cela fait un bon moment que l'établissement avait des vues sur Lûth et cela m'indique également que ce n'est pas la première fois que tu as mis les pieds en ce lieu. Maintenant, dis moi si je suis sur le chemin de la duperie !

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Ezechyel
Mar 23 Juin 2015, 23:05


J’écoutai le flux de paroles acerbes m’être craché au visage sans sourciller. À aucune occasion, je tentai de l’interrompre ou rétorquer. Je n’essayai même pas de me défaire de sa poigne, je ne grimaçai pas lorsque ses ongles en pointe se plantèrent dans ma chair. J’attendis jusqu’à la fin de ces mots avant d’ouvrir la bouche, le ton neutre, calme, limpide. Doucement, je me dégageai de son emprise tandis que je débutais mon propre monologue. « Je sais. », chuchotais-je sans rompre le contact visuel. « Il n’y a pas de doute quant aux possibilités qu’il s’agisse d’une vulgaire escroquerie. » La Tour adorait se languir du plaisir morbide engendré par la perte de ces « joueurs. » Une récompense n’était jamais acquise sans une contrepartie : dans ce cas-ci, mettre la main sur les objets aux pouvoirs redoutables ou la vie d’une amie. Peut-être davantage encore, ne savait-on jamais. « Rien n’est mérité au hasard ici. », avouais-je en toute sincérité. « Je n’ai jamais cru une seconde que ça pourrait être facile de passer ce chemin ou de le croire sur parole. Mais quand il y a un mince espoir, autant ne pas y renoncer. »  J’imaginais sans peine le sourire qui devait défigurer le visage du corps de l’entité gâtée, en pleine admiration du spectacle que nous lui offrions. Je n’appréciais pas me faire mener par le bout du nez ou nourrir mes certitudes d’être entrain de me faire manipuler. « Si nous continuons à raisonner à ton sens, qu’est-ce qui pourrait t’inciter à penser que les objets soient réellement là-bas? Ou qu’ils existent vraiment? Après toutes les difficultés que nous avons endurées, pourquoi nous donnerait-il le choix facile d’aller les récupérer? »

Maintenant, mes propres mots alimentaient ma suspicion, appuyant fermement les hypothèses de l’arnaque. Je fermai les yeux, quelques secondes. Je devais éviter de faire germer la méfiance parmi mes convictions. « Effectivement, je n’en suis pas à ma première visite. » Du regard, je parcourus l’environnement dans lequel nous progressions depuis si longtemps. « Mais ça ne nous aidera pas à grand-chose. » Rien n’était pareil à ce que j’avais dû affronter. « L’humour » usé par cet esprit dominateur avait changé, les épreuves différaient toutes de mes premières expériences en ces lieux. Je poussai un léger soupir, exténué. « La Tour nous a offert deux choix : Aller récupérer les trésors ou aller sauver Lûth. », poursuivais-je sans emprunter le moindre détour. « Même si tu refuses d’avancer, que tu continues à te méfier, où comptes-tu aller? » Sur le chemin que nous avions quitté, quelques minutes plus tôt, un épais mur de ronces, d’herbes folles aux apparences inquiétantes et de ces fameuses roses aussi noir que l’obsidienne s’était dressé, interdisant tout possible retour en arrière. Seuls les deux autres passages qui se séparaient devant nos yeux étaient accessibles. « Nous n’avons pas des centaines de milliers possibilités. C’est avancer ou rester bloquer à débattre du sujet. » Je secouai la tête. « Tu peux prendre le chemin qui te convient le mieux. Je ne te forcerais pas à me suivre. » Je me tus, un instant, le temps de reprendre mon souffle. « Piège ou non, j’irai aider Lûth. » Je reculai dans le passage de droite, lentement. « Je sais que tu ne peux pas la supporter. Vas prendre les objets si tu le souhaites. » J’esquissai un pas supplémentaire dans le couloir végétal. Je souhaitais en terminer le plus rapidement possible, sortir de ce lieu lugubre, sentir une nouvelle fois les rayons du soleil. … Avant de trépasser, en conséquence directe au manque de lumière. « Mais sache que je ferai tout pour arriver au bout du chemin le premier. » Je n’essayais pas de la menacer, annonçant simplement le fait. « Pour elle uniquement. » Je la fixai une dernière fois, l’expression du visage inflexible, avant de pivoter, laissant mes jambes s’élancer dans le couloir. Le son de mes pas claqua sur les pavés, s’éloignant graduellement à toute vitesse dans l’obscurité ambiante.  

~~~

« Tu ne peux pas être sérieux, non? » Le garçon haussa des épaules, un air blasé collé à la figure. « Pourquoi cherchez-vous, avec une telle vigueur, l’escroquerie au travers de mes paroles? » La Nelphennéen leva un sourcil derrière son masque bleuté. « Tu dis ça sérieusement? » Il lâcha un soupir, agacé. « Parce que tout ce que je dis est une mauvaise plaisanterie? » Elle ne répondit pas mais, la mimique qui se colla à ses traits le fit à sa place. L’entité se redressa, totalement désespérée. Elle commença à faire les cent pas dans la pièce, bousculant les meubles qui avaient le malheur de se trouver sur son passage. « Mon jeu n’est pas une arnaque. », protesta-il en faisant la moue, le ton vexé. « S’il y a bien une qualité que je possède, c’est mon bon joueur. » La jeune femme tiqua. « Tu as donc l’intention de t’en tenir à ton engagement? » - « Bien entendu. » Un second soupir franchit ses lèvres. Il semblait fatiguer, meurtri par un poids insupportable. « Seulement, personne ne semble me croire et contredit tout ce que je fais. » Un sourire se profila aux commissures de ses lèvres, sombre. « Remarquez, ça pourrait tout aussi bien causer leur perte après tout. » Il s’arrêta abruptement en lui envoyant un regard saturé de sous-entendu. Distraitement, la Nelphennéen replaça une mèche de cheveux derrière son oreille pointue, les lèvres pincées. Son sourire s’élargit, aussi macabre qu’un mort-vivant. « Ils n’ont simplement pas encore compris mon fonctionnement. » - « Hum… » Il retourna s’assoir à ses côtés, le menton reposant dans sa paume large ouverte. Sa délectation de la situation était visible, palpable entre les doigts. « Alors, qu’est-ce que tu paries cette fois? » Un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Elle inspira, profondément. « Je parie… … »

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Ven 26 Juin 2015, 09:47

Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel] - Page 2 Tatoua13

L'art de la réflexion philosophique s'imposa dans l'atmosphère tandis que cette disponibilité tend vers un confit qui nous rendit de plus en plus nerveux mais elle fut tout du moins respecter car la créature des bois ne pipa mot, en ne se dégageant point encore de mon emprise sans avoir subi la pression de mes oncles sur sa chair. Le sang hypnotique s'écoulant le long de ses membres. Il avait l'air délicieux qu'il semblait même fort alléchant. Il faut vraiment que je me pose de réelles questions en ce qui concerne mes véritables origines. Cependant, la problématique qui nous ait offert n'a pas encore été résolu. Je compris à travers ses iris d'une pointe naturelle attribuée à l'Amour de la sagesse qui sondèrent les mienne d'un froid hors du commun qu'il va rester sur son opinion qu'il eu le plaisir de m'exposer. Il savait pertinemment que la Tour appréciait la supercherie, la duperie ainsi que les différents points de vue caractéristiques des créatures diverses qui peuplèrent ses contrées. C'est comme si elle nous étudiait au peigne fin pour connaître nos limites, nos goûts, nos faiblesses, nos défauts afin de préparer son jeu d'origine !? Toutefois, je fus sortie de mes songes lorsqu'il me demanda la raison qui me pousse à penser à l'existence même de ces objets et même ce qui m'incitait à les posséder. Mes lèvres se formèrent en un rictus.

- Touché ! Lançai-je simplement avant de fonder l'horizon, les prunelles surveillant l'entité qui nous observait. Mais ne compte guère sur ma personne pour te divulguer une explication. Après tout, si tu ne possèdes en rien le savoir de certaines choses, je ne dois en aucun cas me justifier et encore moins te narrer une histoire pour te le faire surgir de l'esprit. Cherche pas à essayer de saisir le sens alors que cela même est une certitude qui se porte à tes yeux. Et en ce qui aborde le sujet que l'établissement ait amabilité de nos gratifier c'est deux choses comme cela, je ne trouve point ce phénomène normal. Le coeur et l'envi, deux chemin dont l'homme est s'en cesse en train de lutter ou d'en créer l'équilibre. Quelle que soit le chemin, je ôte pour l'instinct qui pour moi, une évidence plus rationnelle. J'avais songé, étant donné que tu m'affirmes que ce n'est pas la première fois que tu as vogué en ce lieu, que la Tour avait conscience que tu prendrais ce choix comme moi je le prendrais s'il s'agit d'une personne en particulier mais du coup, en allant ici, à l'intérieur de cette route sentimentale, elle se métamorphose à mes yeux en piège affable. La réussite ne peut donc que ce résumé à un contre-sens, c'es-à-dire vers l'avant de l'humanité en suivant le chemin de l'envi. De toute façon quelle que soit le chemin que je décide de m'engouffrer, la vie n'est que torture et mensonge comme ces propositions. D'autant plus, pourquoi gaspiller ma salive alors que ta volonté n'est que grande à l'égard de cette capricieuse. Peut-être que je possède de l'amertume à son sujet mais je préfère misé sur l'audace. Mais, ne me dit point que je ne t'aurai nullement prévenu.

En effet, Ezechyel s'était déjà éclipsé pour fondre à l'intérieur du couloir que lui dictait ses émotions. Je laisse évacuer un soupir d'exaspération, en restant quelque temps devant les deux ouvertures. Je ne croyais aucunement qu'il ne serait en mesure de ne pas me blâmer pour le choix que je lui avais transmis à travers mon raisonnement. Je m'apprêtais à avancer vers l'entité pour obtenir plus d'information, quand celui-ci tendis sa main, en marmonnant des paroles incompréhensibles. Des lueurs noirâtres tournoyèrent autour de mon organisme avant que ma vision défile en un diaporama puis finisse par ce stabiliser pour un autre endroit qui m'était entièrement inconnu. Je pivotai sur mes talons pour entamer la procédure d'examination, lorsque je vis le monstre sylvain en train de courir dans ma direction.

L'en***** !! Il m'a contraint à suivre cette elfe pathologique.

Je serrai mes poings, remplis de rage jusqu'à m'en faire saigné pendant que je ventilai à la recherche d'une respiration qui me paraît plus approprié à ce que j'allai lui annoncer en compagnie d'un visage indéchiffrable.

- Je croyais en la détermination à parvenir au sommet mais à ce que je puis constater ce n'est pas encore le cas.

J'avais envi de l'exterminer sur place mais je me contrôlai afin de rien lui laisser transparaître. C'est normal que je puisse réagir de la sorte. Un choix qui devient une obligation, cela ne vous feriez point sortir de vos gongs ?

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Mar 30 Juin 2015, 18:13


Lûth se leva d’un bond, poings serrés, mâchoire crispée. Son masque cachait l’expression de ses yeux, mais l’on devinait aisément une colère noire. Elle était frustrée par les enfantillages de l’entité, fatiguée du jeu auquel elle s’adonnait – à contre volonté – pour satisfaire les caprices d’un autre. Elle en avait assez de se faire manipuler, marre des promesses qu’il foulait sous la plante de son pied. Sa patience avait duré plus que nécessaire, le voile de la naïveté tombait et ses instincts passés ressurgirent au galop : la Nelphennéen méprisant la différence et méprisant la lâcheté s’emparait de son esprit. Il lui donnait une envie folle de hurler, déchaîner la rage qui s’était accumulée depuis le début de cette fichue chasse aux trésors. Mal lui avait pris de vouloir à tous les moyens nourrir son appel au gain, son désir de vivre une aventure au sein d’un lieu mystérieux, terreur parmi la population. Elle dessina un sourire dénué de la moindre once de défi, de gentillesse ou de provocation. Seule la haine dominait. « Qu’est-ce que tu fais bordel? », cracha-t-elle, hors de ses gongs. « Tu appelles ça " être un bon joueur ? " Tu essaies de te foutre de la gueule à qui? Moi? Eux? » Il pivota, si lentement que son geste en devint proche de l’écœurant, sans se défaire de cette expression suffisante qui le sied à merveille, remplie d’une telle arrogance, d’une telle insolence. Les mots qu’elle employait demeuraient trop faibles pour le décrire avec droiture. Et ce sourire tordu… Les pupilles du garçon s’écarquillèrent soudainement, feignant la surprise face à sa brusquerie, avant de s’embarquer dans un fou rire incontrôlable, complètement dément, qui eut raison de son excès de colère.

Des larmes coulaient sur les joues translucides du corps d’enfant, des tremblements le secouaient avec violence, de la tête jusqu’aux pieds. Entre deux soubresauts, il articula péniblement : « Quelle surprise! » Puis, reprit de plus belle. La Nelphennéen eut un pas de recul, mal à l’aise par ses réactions inattendues. Le courage – ou l’audace – qui l’avaient envahi disparurent, s’évaporant en nuage de fumée tandis que sa tête se rivait au sol, le cœur affolé. Elle avait perdu son sang-froid, son calme et la sérénité qui la caractérisait ou plutôt, que ne lui avait jamais fait défaillance jusqu’à aujourd’hui. Elle frissonna. Ses paroles acerbes, vénéneuses, dénuées de la moindre grâce, lui rappelaient le passé, sa famille, ses traditions strictes et exigeantes et, indépendamment à ça (ou inexorablement) à son frère égaré dans la Nature, perdu dans ce vaste monde. Elle tombait, dégringolait les marches qu’elle avait gravies pour se rendre à son niveau actuel pour venir toucher quelque chose de plus pathétique et lamentable. Elle en avait marre, toujours et encore davantage plus marre. Ses jambes ne pouvaient plus la soutenir : Lûth s’écroula sur les genoux, la tête prise entre les paumes de ses mains, le visage caché par ses longs cheveux bleus ondulés. Les pas de l’entité claquèrent, mais elle réagit à peine à l’écoute de ces sons qui ne cessaient de se rapprocher, encore et encore. Il finit par s’arrêter et lorsque sa voix brisa le silence, elle retentit au creux de son oreille, moqueuse. « Est-ce que tu pleures? » Il éclata de rire, heureux des effets de sa performance. « Ça me semble si indigne de vous, ma très chère partenaire de jeu. Pitoyable. » - « Tais-toi! », cria-t-elle en dégageant ses mèches foncées.

« Je refuse d’en entendre encore sortir de ta bouche. » Dès la seconde où la créature avait forcé la Démone à emprunter le même chemin qu’Ežechyel, elle avait tout compris. Ironiquement – malgré le mal que ça lui faisait de l’admettre – c’était Hivëa qui avait eu raison, depuis le début, sur l’ensemble que formait l’escroquerie de cet être joueur, elle qui avait vu venir le coup d’avance. La Nelphennéen était hors d’elle, et pourtant, son cœur battait follement, entravé par une peur sans précédent. « … Tu comptes me garder ici pas vrai? » Il lui envoya un regard faussement enfantin. « Sale menteur… » Le jeune garçon haussa des épaules, affichant soudainement un air blasé. « Ne dites pas ça voyons. Actuellement, je SUIS un bon joueur! S’ils parviennent à vous retrouver avant les objets, vous êtes libre de partir, mais… » Évidemment, il y avait toujours un " mais ". « Je me suis donné le droit de changer les règles à la dernière minute. N’est-ce pas plus agréable que d’observer une conclusion dramatique et palpitante? Admirez, et vous verrez que je dis la stricte vérité. » Il tournoya sur lui-même en riant à gorge déployée jusqu’à ce qu’il soit étourdi. « Sans rancune? », chuchota-t-il joyeusement. La Nelphennéen afficha un rictus mauvais. « Ça, ça reste encore à voir. », répondit-elle avant qu’une magie, aussi noire et obscure que des ombres, ne frappe le garçon en plein visage. Il s’écroula par terre, les yeux écarquillés par un immense étonnement.

Lorsqu’il se redressa, légèrement sonné, Lûth avait disparu.

~~~

Le corps de la Démone s’esquissa soudainement devant mes yeux ébahis, freinant abruptement à la dernière seconde pour éviter une collision entre elle et moi. Je reculai de quelques pas, incapable de cacher la surprise qui peignait sur mon visage. Que faisait-elle ici? En dépit de son expression neutre et sereine, ses paroles étaient aussi glaciales qu’un souffle de vent de l’Edelweiss Enneigée. Dès qu’elle eut fini de parler, la méfiance me gagna immédiatement – non pas envers elle – mais sur la véracité des propos de la Tour qui nous avait affirmé qu’il y existait la possibilité d’emprunter ces deux chemins, ensemble ou séparément, en dépendance de ce que nous voulions chacun obtenir. Les désirs d’Hivëa avaient été de mettre la main sur les objets des lieux, mais si elle se retrouvait ici, il n’y avait aucun doute que l’entité qui dirigeait l’endroit l’avait décidé ainsi. Alors, ce chemin ne nous mènerait pas vers Lûth, mais vers quelque chose de complètement différent. Un piège, supposais-je intérieurement tandis que la colère prenait de l’expansion, éveillant peu à peu le double qui guettait le moment opportun avant de bondir et prendre possession du corps que nous partagions provisoirement. « Tu avais raison. », lançais-je dans un murmure, dégainant mon épée de son fourreau. J’avais une étrange impression, comme le signal d’un mauvais pressentiment. Il faisait de plus en plus sombre dans ce labyrinthe de végétation morte, l’air m’étouffait, insoutenable. « Je nous ai entrainé en plein milieu d’un piège. » Un éclair argenté fendit soudainement l’horizon, s’approchant indéniablement à grande vitesse sur nous. Je fis un pas de côté, manquant de très peu de me faire toucher par la magie élémentaire de Glace. Je plissai les yeux, essayant de percer le voile de ténèbres. À quelques mètres au loin, une ombre s’avançait. C’était un homme, aux longs cheveux bleus clairs attachés en une fine queue de cheval, grand et élancé. Ses yeux mauves de félin nous dévisageaient, avec une cruauté de bête sauvage : c’était le Magicien, le même qui nous avait organisé ce « charmant » accueil à notre arrivée aux portes du dédale. J’inspirai, profondément. Non, cet homme ne pouvait décemment pas en être un. La froideur et le venin qui brillaient aux fonds de ses prunelles ne s’apparentaient même pas de près à un Mage Blanc. Seulement d’un Sorcier, voire un Démon, aux idées morbides et sanguinaires, prêt à tout pour tuer et déverser le sang de ses très prochaines proies.  

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Quête à la Tour inconnue et inatteignable [Ezechel]

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