« Cocoon. J'ai besoin de toi. », « Quoi ? Comment ça ? », « Quand j'étais en Enfer, il y avait un démon qui m'avait 'recueuillit'. Je vivais avec lui, et en temps qu'Inférieur, je ne pouvais rien faire contre lui. Je travaillais pour lui… En quelque sorte. Mais hum… Son péché à lui c'est la luxure. Il fait plus que le répendre, il le pratique lui même de manière très intensive et, vois tu, je ne suis plus chez lui… Il n'a plus son petit jouet. », « C'était de cela que tu me parlais quand tu me disais que je t'enlevais une épine du pied ? Bha mon vieux, t'as du douiller. », « S'il te plait Cocoon. Bref, c'est pas l'important, le truc c'est qu'il me cherche. », « Et alors quoi ? Je dois lui tordre le cou ? », « C'est l'idée. » Cocoon était assis sur son divan, traficotant une de ses chaussures, alors que Dæmon se régalait des pâtisseries apportées du salon de thé de la rue d'en face. Cocoon se redressa en soupirant « Désolé, mais c'est non. Ca fait une quarantaine de jours que tu es ici, et ça ne me plait guère, alors si tu me demande en plus de faire tes courses… Dæmon prends tes responsabilités, et va vaincre le mal tout seul. » Le démon le regarda lui passer à côté pour sortir. Ce type était devenu indifférent. Indifférent à son sort, et Dæmon ne savait pas quoi faire pour attirer l'attention sur lui. Fallait dire aussi qu'il avait perdu la main. Si avant il faisait un parfait espion, voilà que là, il ne pensait qu'à fénéanter et manger. La vie de château qu'il menait, sur les réserves financières de Cocoon, lui allait parfaitement, pardis. Pourquoi bouger de là ? Seulement, voilà quelques jours que des signes on ne peut plus formels, apparurent. Gabriel le cherchait. Il avait du, entraperçu des fouines, des espions, là pour lui. Alors qu'il traversait les routes, pour aller dans un bourg, il s'était fait sauvagement attaqué, comme s'il avait été un voyageur égaré. Un assassin avait été envoyé, par les soins de son cher Supérieur, pour le démonter, et détacher sa tête de son corps. Il avait trouvé une note sur le cadavre qu'il eut vite fait de tuer, et ce fut à partir de ce moment là. Le Supérieur lui avait clairement fais part ce qu'il pensait de son geste et de sa fugue. Il n'en avait pas parlé à l'Orisha, pour ne pas l'inquiéter mais c'était mal connaître ce dernier. Ca faisait longtemps qu'il ne se souciait plus du sort de Dæmon.

L'homme partit de là, ne voulant pas exposer sa « famille » à Gabriel. Mais le Démon avait déjà frappé en plein dans le mille et avait déjà débusqué ce que cachait le type. Il avait vu le palais de l'Orishala et cela ne l'impressionna nullement. Ce qui lui plut, c'était de voir Dæmon sur les terres arides, dans sa vrai apparence, devenir de plus en plus attrayant chaque jour, chaque fois. Le démon comptait attirer le plus vieux dans un piège, loin de Mégido. Mais ce fut sans compter sur la ruse de son ennemi. Il avait observé les allers et venues de la petite troupe de personne et s'était fait une joie de s'intruser dans le grand Palais. Mieux encore, de faire peur à certaines personnes. Ainsi, des bruits couraient que l'Eorishaze était hanté, et, connaissant Cocoon, il ne cru pas une seule seconde ces balivernes. Pendant plusieurs jours, ce genre de choses se passèrent, et Dæmon n'arrivait pas à attirer celui qu'il voulait, hors de là.
Décidant de pénétrer, seul, dans les sous sol du Palais, il constata des traces et des indices qui étaient un peu trop flagrant.

Cocoon était avec une femme dans sa chambre. Il faisait nuit, et il venait tout juste de remonter de la salle de réunion « J'ai l'impression d'avoir hurler toute la journée. » Sa voix était un peu enrouée et il se racla plusieurs fois la gorge. Attrapant un verre, il le rempli de whisky et en bu une gorgée « J'ai pas envie que Dæmon reste… Tu sais, Hasnna le voulait, mais c'était un caprice et je regrette d'être allé le chercher. » Il s'assit sur le divan et la belle femme à ses côtés, vint se jucher à cheval de ses cuisses. Elle passa les bras autour de son cou, à Cocoon caressa sa peau de porcelaine. Il posa les mains sur ses jambes, remontant le long de ses cuisses, et sentant qu'elle n'avait aucun sous-vêtement. Il jeta un coup d'oeil à ses yeux bleus plein d'envie « Je vois que tu m'attendais avec impatience... » sa main glissa doucement sous la mousseline de la jupe longue, pour effleurer l'intimité de la belle. Elle le serra dans ses bras, se laissant aller contre lui, alors qu'il embrassait son corps « Tu es tellement belle… Lucrecia. »

Dæmon sortit des cachots et monta les escaliers menant au rez-de-chaussé, quatre à quatre. Il fit le tour de l'édifice, à l'intérieur, manquant de peu la présence du démon. Il courut plus vite, passant devant les gardes, montant dans la chambre de Cocoon. Alors qu'il était dans le couloir, il vit Gabriel devant la chambre de son compagnon. Lui sautant dessus, ils pénétrèrent dans la pièce. Le grand salon, juxtaposé à la chambre où les portes étaient dorénavant inexistantes, était baigné par la lumière de la lune. Cocoon se redressa, mettant sa main sur la bouche de sa femme. Acte sensuel et pourtant obligé. La pauvre, profitant d'un plaisir lié à l'empalement de son corps, dû se rendre à l'évidence que toute question de désir était dorénavant coupée nette. La décalant doucement, l'Orisha vit les deux démons se battre, alors que la chambre se tenait complètement dans le noir « Dégage Gabriel ! Dégage ! », « Tu crois que je ne savais pas que tu t'étais barré de chez moi ? Et tu crois que j'allais te laisser faire ? Pour qui me prends tu seulement ? Je te tiens en laisse tu comprends ? Tu ne peux pas t'échapper, je te retrouverai toute te vie. Et cette vie, je vais rapidement y mettre fin si tu continue comme ça. », « Non ! NON ! » Dæmon se débattait. Chaque démon, dans leur apparence native, essayaient de s'arracher les cornes. Cocoon débarqua en plein milieu, et donna un coup de pied bien lancé dans le démon Supérieur. Sous le coup, il lâcha Dæmon, et alla s'éclater contre le mur d'en face « Dégage de chez moi, ou je t'éclate. Toi, relève toi. » Ses paroles sonnaient comme un tir de sommation. Le démon toussa avant de se relever. Un coup de pied, et il avait failli y passer, c'était un danger de cotoyer cet homme « Dæmon… T'as intérêt de revenir… » Il se mit debout « Gargask est venu me voir. Tu bosses pas… Il faut que tu initie des gens, sans ça tu ne passera jamais les soixante prochains jours. Ton inactivité m'a fait repérer, alors sérieusement, reviens dans trois jours avec la preuve de tes faits.  », « Quoi ?! Gargark ?! m*rde… Je... », « Je m'en tape, tu bosses, ou tu dégages de cette terre. C'est compris ? » Il le pointa du doigt avant de sortir par la porte fenêtre et de s'envoler de ses grandes ailes rachitiques. Dæmon resta coi, ne pouvant rien dire. Cocoon ferma la fenêtre et se mit en face du démon « Je savais que tu n'aurais pas du revenir. Pars d'ici. » Il s'avança vers le lit « Et ferme la porte derrière toi. » dit-il sans se retourner. Cocoon disparut dans la pénombre de la chambre, rejoignant le lit où le corps d'une femme l'attendait.

Le lendemain, Dæmon se mit en route. Il savait quel genre de puissance il avait et il savait que Gargask serait heureux s'il faisait plonger des gens du même rang que lui. Il avait trois jours pour initier quelqu'un et il sentait, tout autour de lui, des présences magiques. Des gens, des ombres, des feufollets, tout pouvait servir à l'intrusion dans sa mission.
Il quitta Mégido, ne voulant s'attaquer à personne dans la ville de celui qui ne l'appréciait même plus. Il n'avait pas d'autres choix que de partir à nouveau. Son premier départ fut le seul et l'unique, et il n'arrivait pas à revenir dans le coeur de celui qui fut un jour son meilleur ami.
Atterrissant dans Avalon, il se dit que s'il y avait quelqu'un a initier à un autre péché que celui qui le caractérisait déjà, c'était bien un déchu. Il fit certaines tentatives, assez vaines sur quelques personnes, mais il se rendait compte que les Déchus étaient déjà assez accroché à un seul péché, et pour en « aimer » autant un second, cela se révélait en fait très difficile. Déployant ses ailes, il s'envola, suivant la rivière éternité. Un cascade se profilait à l'horizon, et il vint atterrir dans la clairère associée, au pied ce celle-ci. Des fées voletaient partout. Elles cultivaient des jardins, se baladaient d'arbres en arbres, tout allait bien. Un havre de paix à détruire « Salut les filles… Ca vous dit de vous énerver ? » Une fée, bien plus aguérie se transforma pour arriver à autour de Dæmon, se mettant sur ses deux jambes « Bonjour à vous étranger. Puis-je vous aider ? », « Vous êtes la plus puissante des lieux ? », « Peut-être… Que voulais vous ? », « Vous avez un très beau jardin ici… J'ai entendu que si on détruisait le travail d'une fée, celle-ci devenait vengeresse. C'est le cas ? », « Partez d'ici. » Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que cet être était mal intentionné « Partez, et nous vous laisserons en vie. », « En vie ? Oh ! Comme c'est gentils… ! » Il fit un pas et il sentit la nature se refermer un peu plus autour de lui. Les fées se tenaient toutes prêtes à l'attaquer, surtout celle sous forme géante « Un peu d'action... » Se jetant sur le côté, il évita certaines lianes, et blessa une fée. Ses griffes horribles empoisonnèrent l'une d'elle, et il se servit de son sang pour la faire éclater. Maitrisant alors l'hémoglobine, il s'en servit sous sa forme liquide un moment avant de la solidifier. La grande fée alla se jeta sur elle, le piquant de son estoc, et il en profita pour blesser et tuer toutes celles se retrouvant autour de lui. En jouant à travers les arbres, il atterrit dans un jardin où des fées étaient cachées. Ouvrant sa main, et étendant son sourire carnassier, il fit apparaître de l'électricité « Salut les moustiques... » Il frappa le sol de son électricité, et les plantes les plus sèches prirent feu. De là, les jardins flambèrent, un à un. Les fées devinrent enragées, et la plus robuste tenta de le tuer. La faisant tomber, il s'enfuit le temps qu'elle se relève. Les fées qui survivaient essayèrent d'éteindre le feu. La grande entra dans une rage folle, poursuivant le type dans le ciel qui ricanait en la faisant tourner en bourrique. L'orage arriva et ce fut plus que bénéfique pour lui, car il se protégea d'éclairs, avant d'en envoyer quelques uns sur la victime. Se voyant réduite à peu de chose, elle retourna très vite auprès des siennes, malgré tout folle de rage.

Dès lors, Gabriel le rappela. Se retrouvant dans son manoir, il se tourna vers le Supérieur « C'est bon. », « Pas mal… Gargask va être ravis… Il viendra demain. Tu pourras repartir après sa visite. », « Repartir ? », « Oui. Te chasser me détend énormément, et j'ai remarqué que le monde était mieux que juste les Enfers. Pourquoi se limiter ? » Dæmon ne répondit pas, mais il ne voulait pas partir. Cocoon l'avait clairement viré de chez lui…



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