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 Groa... Tu miaules? [Temple tigre, niveau 1]

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Jeu 26 Déc 2013, 23:20

Erza montait encore une fois les marches du temple des esprits, étant presque lasse de faire le trajet. Ces marches, elle les avait monté et descendu des centaines voire des milliers de fois dans son existence. Le temple avait été sa maison durant une longue période et même si il ne l'était plus, elle y retournait souvent pour chercher de l'argent. William lui était obligé à vie pour l'avoir fait mourir. Et puis, elle ne travaillait pas, sa mère l'ignorait, son père était un inconnu et son frère ne voulait plus lui prêter quoi que ce soit. Bref, elle montait donc les marches du temple, sachant déjà qu'elle aurait de quoi s'échouer dans la taverne du coin dans la soirée. Elle enjamba la fontaine et se retrouva dans la salle ovale où se tenaient plusieurs portes. Elle n'en avait rien à faire de ses portes, en prenant une au hasard pour savoir qu'elle tomberait d'avance sur William.

Ce fut le cas, l'Aether la fixant de son trône de cristal, le coude appuyé sur ce dernier. Il semblait soucieux mais ce n'était sans doute qu'une apparence. Erza finit par lui lâcher : « Mon fric. ». Elle ne se souciait pas des formalités, elle ne l'aimait pas beaucoup. Il faut dire, elle n'avait jamais été particulièrement proche de lui dans son enfance et le fait qu'il lui tende à piège dans le présent ne lui avait pas plu. La jeune femme était quelqu'un de simple : on lui faisait du mal, elle n'aimait pas, on lui faisait du bien, elle aimait. C'était la base et elle n'allait pas s'encombrer de fioritures pour parler avec un dieu qui avait causé sa perte en plus d'une déchirure familiale. Pourtant, l'esprit du temple ne parut pas enclin à lui obéir. Il fit un petit mouvement de la main qui eut le mérite d'envoyer Erza valser contre le premier mur venu où elle s'écrasa violemment. « Ça se croit grand mais ça ne fait que chouiner. ». Elle serra les dents, n'aimant pas cette nouvelle façon de se comporter. « Tu n'as pas le droit de me... ». « Le droit, le droit... ». Il maintint sa main à la même place, empêchant la jeune femme de bouger ne serait-ce que le petit doigt. Elle pouvait parler, certes, mais aucunement se mouvoir librement, légèrement écrasée par la force du dieu. « Et que vas-tu faire ma chère ? Te plaindre à ta mère pour qu'elle vienne me punir ? Dans quel monde te crois-tu ? La vérité c'est que tu n'es pas assez forte pour ce temps. Que fais-tu de ta vie hormis dépenser l'argent que je te donne en boisson, en drogue et autres substances semblables ? ». « Ce que je fais de ma vie ne te regarde pas ! Tu avais qu'à me laisser où j'étais ! ». Un fin rictus de contentement et de puissance naquit sur les lèvres de William. « Tu serais morte. ». « Ça aurait mieux valu pour tout le monde ! Erza serait née et j'aurai été différente ! Ma mère n'aurait pas souffert ! J'aurai même peut-être connu mon père ! ». Il haussa un sourcil, la mine faussement étonnée. « C'est ainsi que tu vois les choses alors. Belles perspectives. ». Il marqua une pause. « C'est bien ce que je pensais, tu n'es bonne qu'à te battre dans les tavernes. La partie de toi liée à ton père t'as fait naître avec beaucoup de force mais tu ne lui arrives pas à la cheville. S'il te voyait, il te renierait. C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'il ne veut pas te voir... ». Il avait susurré ces mots avec une pointe de cruauté. Il savait que ce n'était pas le cas, que ce n'était pas la raison de l'absence de Zéleph, mais c'était ce qu'il fallait dire pour la blesser.

Erza commença à se débattre mais elle avait beau contracter ses muscles, elle n'arrivait absolument pas à bouger. Elle détestait cette sensation, elle détestait sa propre impuissance. Pourtant, elle l'était, elle l'avait toujours été, incapable de faire quoi que ce soit, incapable d'aimer sans haïr au bout d'un moment. Sa vie était misérable et elle préférait se noyer dans l'alcool plutôt que la regarder en face.
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Jeu 26 Déc 2013, 23:21

La voix de William retentit de nouveau après quelques minutes, alors qu'Erza avait abandonné toute résistance au pouvoir de divin. « Pathétique. ». Il relâcha la pression, le corps de la jeune femme s'effondrant au sol. Elle se sentait tellement mal que des larmes vinrent rouler sur ses joues. Elle ne savait même pas si elle pleurait de tristesse ou de rage. Personne ne lui avait parlé de la sorte depuis bien longtemps, sans doute jamais. Le fait que cet homme soit capable de la neutraliser d'un battement de cil et que ses paroles paraissent si vraies contribuait à la mettre dans cet état. Elle se sentait si impuissante, si inutile. Oui, elle était pathétique mais elle préférait fuir plutôt que d'affronter la réalité.

William, quant à lui, avait fait un pari fou : celui de s'occuper de cette femme. Oh bien sûr, rien n'était jamais gratuit mais il valait mieux qu'il prenne soin d'elle plutôt qu'il la regarde dépérir un peu plus chaque jour. Mitsuko avait beau se vanter de représenter la justice et le condamner, elle ne faisait rien pour aider sa fille. S'occuper des Mortels n'était pas son activité favorite mais puisqu'il se retrouvait avec la déesse de la justice sur le dos et une probable future révolutionnaire quant à son culte, il valait mieux qu'il fasse d'une pierre deux coups : s'occuper d'Erza en échange de sa fidélité et calmer la colère de la déesse en réparant ses fautes. Aussi, l'Aether pensait que la jeune femme était digne d'embraser la voie du tigre, même s'il ne lui dirait pas avant un moment. Il voulait mettre à mal sa carapace, mettre à mal son comportement je-m’en-foutiste, la briser pour qu'elle puisse se reconstruire sur d'autres bases. Sa force était grande, bien plus que la plupart des hommes de ces terres déjà. S'il l'aidait, elle pourrait augmenter chez elle et, peut-être pourrait-elle même se hisser au niveau de son père. C'était un pari risqué puisque Erza n'avait aucune contenance. Elle était une sorte d'électron libre, un étalon têtu qui pouvait claquer la porte à tout moment. Néanmoins, du plus loin qu'il se souvenait, son père avait été identique et l'était toujours plus ou moins. Sauf que la jeune femme possédait un esprit bien plus vif, esprit qui ne demandait qu'à être nourri. En fusionnant la force et l'esprit, elle deviendrait redoutable.

« Allons, il n'y a que les fillettes qui pleurent. Tu fais pitié à voir ma pauvre. ». Erza releva la tête, ses yeux reflétant une haine viscérale. Elle allait le tuer ! A ce moment précis, elle n'avait plus aucune conscience du fait qu'il soit un dieu ou un mendiant. Elle s'en fichait royalement, elle voulait simplement le tuer, l'écarteler, le torturer pendant des heures. Aussi, se relevant, elle courut vers lui dans le but de se jeter sur sa personne. Bien sûr, ce qu'il se passa fut prévisible : elle retourna se fracasser contre le premier mur venu sans que l'esprit du temple n'ait eu à s'inquiéter outre mesure. Il n'avait même pas cillé. Retenue de nouveau, Erza essaya de se défaire encore de la main invisible de l'Aether, sans succès.

« Que crois-tu ? Que ta mère et ton père sont arrivés où ils en sont aujourd'hui en se comportant comme toi ? Non. Ils ont mérité ce qu'ils ont acquis. Peu importe la dureté de leur existence, ils se sont battus pour obtenir ce qu'ils voulaient. Mais toi... tu n'es qu'une lâche... ». L'esprit se leva de son trône, s'avançant vers la jeune femme d'un pas lent. Il attrapa sa gorge dans sa main. « Je ne pense pas que tu veuilles réellement mourir... Mais si tu le souhaites, tu n'as qu'à me supplier et je te tuerai. ». Son regard se plongea dans les yeux rouges d'Erza, attendant la réaction de la jeune femme.
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Jeu 26 Déc 2013, 23:21

Erza ne disait rien, semblant muette. William resserra un peu sa prise sur son cou avant de la lâcher avec un sourire malveillant. « Néanmoins, il est vrai que pour avancer dans la vie, il faut déjà avoir des projets. Et les tiens sont bien pathétiques. Tu souhaites simplement boire en attendant de retrouver ton père ou d'obtenir l'attention de ta mère. Mais ce n'est pas comme ceci que tu réussiras. Et puis, avoir des projets concernant les réactions des autres est bien idiot. ». Il se retourna, reprenant son cou dans l'une de ses mains, serrant un peu plus fort. « J'attends. Nous n'allons pas y passer la nuit. Supplies moi et tout sera terminé... ». Et il vit enfin cette lueur apparaître alors que la jeune femme murmurait lentement : « La ferme... ». Il la lâcha une bonne fois pour toute, cessant également de la maintenir contre le mur. Une nouvelle fois, son corps lâcha pour se retrouver à terre. Elle détestait cet esprit, elle le haïssait, juste parce qu'il avait raison. Elle n'avait pas de projets, pas de rêves, pas d'espoirs. Elle se contentait de vivre ou de survivre. Mais elle ne connaissait pas ce monde si bien que ça, elle pensait que quelqu'un viendrait forcément détruire l'ouvrage de sa vie un jour, si elle ne s'en chargeait pas elle-même, et de ce fait, elle se questionnait pour savoir si construire quelque chose avait réellement un sens. Trouver son père était tout ce qu'elle avait trouvé pour ne pas se laisser mourir mais William avait encore une fois raison : ça ne suffisait pas pour exister. Mais que faire alors ? Elle n'en avait aucune idée. Elle avait l'impression d'être un déchet, une chose dont personne ne voulait.

William sourit. « Bien. J'ai un marché à te proposer. ». Elle se méfiait, ne lui faisant pas confiance. Néanmoins, elle ne dit rien, le laissant continuer. Au pire, elle n'aurait qu'à s'en aller si ce qu'il disait ne lui convenait pas. « Je vais arrêter de te donner de l'argent. Je n'en vois pas l'intérêt vu ce que tu en fais. Je n'ai pas l'intention de t'encourager dans la voie de l'alcoolisme. Si tu veux boire, tu devras gagner l'argent que tu auras à dépenser pour ça. ». Pour l'instant, ça ne paraissait pas du tout être un marché équitable. Elle émit une sorte de grognement, se relevant. Elle avait le droit d'être faible tout en restant digne après tout. « Quant à moi, je vais t'aider. Je vais t'aider à trouver un travail et des objectifs dans la vie. Néanmoins, tu devras accepter d'être l'une des fidèles du temple des esprits... comme ton père. ». Il savait qu'en disant cela, ses mots auraient un plus grand impact sur la jeune femme. « Mon père ? ». L'esprit en avait parlé bien des fois depuis le début de la conversation et même si Erza se doutait qu'il souhaitait lui tendre un piège, elle avait l'impression qu'il y avait de la vérité dans ce qu'il disait. « Oui. Ton père est fidèle à ce temple depuis maintenant longtemps. Et justement, ce marché que je voulais faire avec toi est le suivant : Tu trouves un travail, tu deviens fidèles et tu t'accroches à des objectifs. En échange, je te rendrais puissante, plus que tu ne l'es à présent, et si je suis satisfait, je te dirai qui est ton père. ». Réellement ? Quand ? Quand est-ce qu'il le dirait. « Une fois que tu seras haut disciple, je te révélerai son identité. ». « Haut disciple ? ». « Hé oui. Je n'ai pas l'intention de faire de toi une religieuse. Je veux que tu embrasses l'une des voies de notre temple, que tu portes nos couleurs, nos valeurs. Comme le fait ton père. ». Il rajouta : « Tu peux ne pas me croire si tu le veux, mais je te dis la vérité. A toi de prendre la main qui t'est tendue. Tu n'as rien à perdre de toute façon. ». William savait que si elle acceptait, il pouvait dire adieu à la possibilité d'être un jour expulsé des esprits du temple. Restait le problème de Mitsuko mais il savait qu'elle se radoucirait si elle constatait qu'il prenait soin d'Erza.

« Bien... d'accord. ».
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Ven 23 Mai 2014, 20:25

Le décor avait changé au moment même où Erza avait accepté le marché de l'esprit du temple. Elle n'était plus dans une pièce mais bien dans un espace plus grand, plus sauvage. La jeune femme se baissa, prenant le sable du sol dans sa main avant de comprendre qu'elle se trouvait dans une sorte d'arène. Elle en avait déjà fait l'expérience plus tôt aux côtés de Lucain et le souvenir de l'ange ranima en elle une sorte d'espérance qu'elle balaya vite. Elle se doutait que l'esprit du temple pouvait apprécier le contenu de son esprit et jamais elle ne lui laisserait le loisir de la manipuler à ce niveau là. Elle savait ce dont il était capable pour avoir vécu un siècle dans le temple, elle connaissait la faculté de ce dernier à devenir ce que les Aetheri qui l'avait battis souhaitaient. Elle n'avait bien sûr que des souvenirs très flous mais ces seuls ersatz de sa mémoire suffisaient à la mettre en garde. Fixant son corps, elle remarqua qu'elle n'avait nulle arme avec elle, simplement une armure des plus banales, simple et souple, non lourde. Sa force lui aurait sans doute permis d'en supporter une plus épaisse mais peut-être n'en aurait-elle pas besoin. La voix de William retentit dans son esprit alors qu'apparaissaient dans des tornades de sable des hommes cagoulés, plus grands qu'elle, des combattants, armés jusqu'aux dents. « Tu dois ressentir l'arme qui t'es destiné. Parmi cette vaste étendue, sans doute dans les branchages, peut-être dans l'eau de la rivière, peut-être sur l'un de ces pantins destructeurs, se trouve l'objet qui te sera attribué, l'arme du temple, en rapport avec la voie qui est faite pour toi, en rapport avec la voie que tu embrasseras. Et, quand le moment sera venu, tu brilleras de mille feux en digne représentante de l'animal qui t'aura choisi. ». Erza sentait son propre souffle se faire bien plus dense. Trouver un objet dans cet espace ? Cela semblait impossible, d'autant plus qu'elle était entourée de « pantins destructeurs » comme l'esprit du temple le faisait si bien remarquer. « Une femme un jour se tenait à ta place et, devant les Hommes éphémères que je créais, elle me regarda en souriant, prononçant avec calme ces quelques mots : Les illusions ne sont réalité que lorsque l'on croit en elles. Une fois notre esprit persuadé du mensonge qu'elles représentent, elles ne sont plus que néant. ». Erza n'osa pas demander qui était cette femme, retenant simplement que ces hommes ne lui feraient rien.

Aussi, sans se méfier, et, surtout, sans réfléchir, elle se mit à courir, stoppée nette dans sa progression par un coup de bouclier provenant du pantin. A terre, elle jura avant de hurler sa rage à William. «  put*i*, tu f*is ch*er ! Je croyais qu'ils n'étaient que des illusions ! ». Pourquoi avait-elle cru un instant que cela serait aussi simple ? Pourquoi ? C'était cruellement idiot, aussi stupide qu'elle. Bien sûr, s'il les avait créé, ce n'était pas pour faire joli mais mon dieu, pourquoi lui avait-il soufflé cela à l'oreille ? Quel enseignement devait-elle en tirer ? Se relevant après avoir entendu un commentaire du divin en vain, elle cracha au sol avant de se lancer de nouveau vers l'un des hommes. Elle eut beau le frapper de toutes ses forces, frapper durement son front contre son nez, lui lacérer les parties à coups de genoux, elle n'obtint rien qu'une défaite encore plus cuisante, se retrouvant au sol après avoir essuyé un nouveau coup de bouclier. Rageant, son poing frappa sur le sol comme si elle avait l'intention de le faire s'effondrer, comme si ce simple geste aurait pu la sortir de ce pétrin sans nom. « Qu'est-ce que tu veux William ??!! HEIN ? Ça te plaît de me voir échouer ? Je vais te tuer ! Je le jure ! J'en ai rien à foutre que tu sois un put*i* de dieu ! Je te tuerai ! ».

Le problème d'Erza c'est que, à cette heure ci, elle n'avait que ses poings et ses mots pour se défendre. Néanmoins, ce n'était pas cela que l'esprit du temple attendait d'elle. Il savait qu'elle pouvait user de sa force quand bon lui chantait, il savait qu'elle ferait une combattante hors pair lorsque ses techniques d'attaques consisteraient en autre chose que foncer dans le tas et aviser ensuite. Ce qu'il voulait, c'était qu'elle réfléchisse, qu'elle réfléchisse à la position de l'arme qui serait la sienne. Que croyait-elle ? Que le tigre se donnait aux personnes qui ne prenaient pas le temps de réfléchir ? Certes, son père n'était guère le plus intelligent des hommes, mais sa persévérance avait sans doute fait que le tigre l'accepte. Mais elle, elle était aussi faible qu'une enfant, aussi facile à briser que quelques millimètres de glace. Elle n'avait sans doute pas assez souffert, ne s'était sans doute pas relevée tant de fois que cela. Les souvenirs enfouit au plus profond d'elle avait annihilé sa capacité à résister aux paroles mauvaises. Ce que voulait William, c'était simplement qu'elle réfléchisse, qu'elle cherche dans son fort intérieur, qu'elle trouve la source de la magie du tigre et, de ce fait, l'emplacement du marteau qui lui était destiné.
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Mar 15 Juil 2014, 18:23

William soupira en fixant la jeune femme qui se débattait sans cesse. Oh, elle s'était relevée, encore, et encore, et encore, mais elle retombait toujours de plus belle, arrêtée par les pantins sans scrupule. « Elle ressemble à son père. Têtue et bien trop forte pour son propre bien. ». Méli venait d'apparaître, fixant Erza sans que celle-ci ne puisse la remarquer ni même l'entendre. « Curieusement, je ne suis pas d'accord avec toi. ». « Ah ? Mais tu étais toi-même en train de pester la dernière fois à ce propos. ». « Je me suis trompé. ». « Allons, un Æther ne se trompe pas. ». « Si Méli. Il peut se tromper lui-même. Erza veut embrasser la voie du tigre mais il arrivera un moment où ce dernier devra partager son cœur avec la tortue. Elle n'est pas prête, c'est un fait mais quand elle fera les bonnes rencontres, alors il ne fera guère plus bon de se placer sur son chemin. La force du tigre et l'intelligence de la tortue. Cette femme, en plus de cela, est semblable au roi de l'échiquier, un roi qui aurait les pouvoirs de la reine tout en étant protégé de toute part. ». « Tu sais comme moi que l'avenir est incertain. Tu pars beaucoup trop loin pour croire en tes paroles un seul instant, William. ». « Le soucis, Méli, c'est que j'ai beau admirer tous les chemins possibles de son existence, ils mènent tous à un seul et même point. Bien sûr, les rencontres sont différentes dans chacun d'eux, leurs finalités également, mais il y a quelque chose qui revient sans cesse. ». « Tu en es la cause, sache le. ». « Je sais. En la détournant de moi, j'ai créé au fond de son inconscient un objectif bien autre. Quand elle rencontrera Alicia, tout changera. Il y aura une rupture puis une continuité... ». Les deux Ætheri savaient qu'ils devaient modifier leur manière de procéder. L'épreuve était bien trop abstraite pour la jeune femme qui avait besoin de concret.

Alors, le décor changea, la Réprouvée se retrouvant dans un chantier. Partout, des hommes et des femmes travaillaient sous les coups de fouet de bourreaux qui trouvaient qu'ils n'allaient pas assez vite. Il faisait étrangement chaud et, curieusement, personne n'essayait d'utiliser ses pouvoirs, comme si ces derniers n'existaient pas. Dans le for intérieur d'Erza, quelque chose se débloqua, une impression de déjà vu. Pourtant, ses mécanismes de défense résistèrent bien plus que ce qui avait été prévu et le passé qu'elle avait vécu ne refit nullement surface. Au lieu de cela, elle se mit rapidement à détester la situation dans laquelle elle était plongée, s'apprêtant à pester de nouveau contre William quand elle vit une femme à genoux, prier. « Je vous en prie ô grands Ætheri, délivrez-nous de ce fléau. Faites que nos prières soient exhaussées. ». La Réprouvée détestait par dessus tout les individus qui se tenaient à genoux de la sorte. Pour elle, il était nécessaire de se tenir droit, qu'importe la situation. Néanmoins, elle n'était pas un exemple de force, malgré celle qu'elle possédait. Elle préférait se noyer dans l'alcool plutôt que d'affronter ses problèmes. Elle préférait oublier plutôt que de se souvenir du monde dans lequel elle avait vécu, monde qui n'existait pas mais qui avait marqué son enfance, faisant d'elle ce qu'elle était aujourd'hui, une femme plus âgée que son propre père. Finalement, elle était comme cette femme, préférant prier, s'oublier dans ses paroles plutôt que d'affronter l'homme qui la maltraitait, elle et ses semblables. Pourtant, ils étaient bien plus nombreux que leurs bourreaux. Alors pourquoi ne faisaient-ils rien ? Ne sentaient-ils pas la morsure du fouet dans leur dos ? Ne souhaitaient-ils pas changer les choses ? Comment pouvait-on vivre ainsi ? Soumis ? Mais, encore une fois, elle était très mal placée pour parler. Elle était soumise à ses démons, soumise à des espérances qu'elle préférait ne pas voir se réaliser. Erza reculait quand elle voyait que ses rêves allaient aboutir, tout cela pour ne pas affronter un potentiel échec. Elle ferma les yeux un instant. Quelle leçon avait-elle à donner à cette femme ? Non. C'était plutôt elle qui lui en donnait une. Que faire ? Qu'est ce que les Ætheri attendaient d'elle, quelle réaction adopter ? Devait-elle les sauver ? Devait-elle avouer à voix haute ses tords ? Elle n'en savait rien.
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