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 Le sable est devenu blanc [PV Anwen]

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Dim 06 Juil 2014, 19:47

Froid. Il faisait si froid ici. Quelle galère.

Depuis… des jours, des semaines, il n'en savait rien. Depuis tout ce bordel en fait, il n'avait fait que marcher. Marcher, loin de tout, tout ce qu'il lui restait. Oberon n'avait plus de famille, plus de tribu, plus de foyer. Ses oreilles elfiques disparues, il n'était plus qu'une entité inconnue à ses yeux : un Élémental de métal. Très souvent, il porta sa main au niveau de ses oreilles, pour vérifier si elles n'avaient pas repoussé, mais non : elles étaient devenues aussi arrondies que celles des humains et aussi coupantes qu'un élémental de sa trempe. Se rapprocher physiquement des humains ne lui aurait pas posé problème, mais se transformer en cette "chose", c'était insupportable. Et j'ai du sang sur les mains ! C'est vrai, le magicien. Il l'avait tué. Dans un excès de folie – à cause de la drogue ou du Kurbus, il n'en savait rien – ses mains avaient saisi une lame à portée et s'en était servi pour… Bref, pas besoin de faire un dessin, c'était trop tard maintenant.

Oberon s'était exilé lui-même, loin du désert et des nomades. Un élémental n'était certainement plus le bienvenu sur les terres des humains, race dépourvue de magie alors qu'il venait juste d'en acquérir une très grosse. Depuis tout petit, en tant qu'elfe, il avait tout fait pour enfouir sa magie au plus profond de son être. Maintenant il l'avait perdu, sa magie elfique, pour la remplacer par une débordante, quelque chose qui modifiait totalement son être. Oberon détestait cela, il ne l'avait jamais demandé et s'en débarrasserait volontiers. Mais comment ? Un élémental reste un élémental, puis c'est tout.

Toutefois, dans un élan d'optimisme peut-être, ses pieds l'avaient mené jusqu'ici : le berceau cristallin. Il paraît que c'était une terre annexée par son nouveau peuple. Personne d'autre que les hommes et femmes fusionnés avec les éléments pouvaient l'aider, il en était conscient. S'il n'avait pas assassiné le magicien, peut-être que sa tribu l'aurait aidé à surmonter cette épreuve. Oberon s'en fichait de toute façon, il serait déjà mort avant de s'y être fait. Alors à quoi rimait cette escapade ? Pourquoi trouver les élémentals alors que sa vie était déjà condamnée ? D'ici quelques années, trois ou quatre, plus ou moins, je vais mourir… Foutu Kurbus.

En parlant de ça, cette satanée maladie refit surface, de violentes contractions lui prirent soudainement, le faisant vaciller sur le dos. Le contact avec la neige lui donna des frissons. Toute cette blancheur l'aveuglait à vrai dire, Oberon prenait comme précaution de fixer toujours ses pieds. A présent, son regard s'élevait au ciel, si clair. Si froid… Il venait du désert quand même, il n'avait jamais connu un froid aussi intense. Il avait beau s'être empilée de nombreuses fourrures sur le dos, cela lui fit plus l'effet de porter un géant bloc de glace sur le dos qu'autre chose. Oberon n'avait jamais mis les pieds en dehors des dunes d'Utopia. N'importe qui qualifierait cela d'aventure, lui se contentait de répliquer que c'était l'enfer. Il se plaisait parfaitement, au chaud, auprès de sa tribu. S'aventurer au-delà du désert était un choc, prendre un bateau davantage – il avait peur tout le trajet qu'ils se fassent engloutir par les abysses marines – et le voilà maintenant perdu au beau milieu d'un désert de glace, de neige, tout le contraire de son chez-soi.

Son corps continuait de trembler de froid, les contractions cessèrent d'être douloureuses. Sa gorge commença à se geler, il eut le réflexe d'emparer de sa gourde pour la réchauffer un peu ; il avait toujours l'eau d'un oasis en stock. Pour le reste, des babioles sans importance, et pas grand-chose à se mettre sous la dent. Oberon était conscient qu'il devrait trouver quelqu'un, de l'aide, à manger ! Mais l'élémental n'en pouvait plus, c'était tellement atroce ce qu'il venait de se prendre en l'espace de quelques jours. Du cactus. Il avait besoin de cactus. Il travailla alors le peu de substances illicites qui lui restait et porta la pipe à ses lèvres, histoire de s'occuper l'esprit autrement qu'avec de sombres pensées. S'il ne mourrait pas de froid ici, c'est que quelqu'un devra le trouver. Car, pour le moment, il en avait marre de marcher, de la vie, des gens, de tout.
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Lun 07 Juil 2014, 16:16

J’étais au beau milieu du lac, je restais calme et je me sentais bien dans cet endroit. Je méditais sur les rapports que je devais rendre à notre reine, Takias, mais pour le moment, j’étais occupée à penser sur ce que j’avais vu à Megido. Oui, car j’étais revenue d’une expédition dans la ville des Orishas et franchement, j’avais du mal à mettre de mot sur ce que j’avais vu et entendu sur ce jour-là. Donc, je n’avais pas trop envie d’écrire un rapport à propos de cela. Je regardais mon cristal bleu, dans ma main droit. Ce cristal était mystérieux pour moi, je ne savais pas comment il marchait et à quoi pouvait il marcher ! Donc je restais en plein milieu du lac. Alyska me demandait comment je pouvais rester sur le lac du berceau cristallin, sans avoir froid. Même temps, j’étais une esprit élémentaire de la glace, donc j’étais un peu immunisée contre le froid et la glace.

Aujourd’hui, c’était vrai qu’il ne faisait pas chaud dans le berceau cristallin, mais bon, j’aimais cette température. Je sentais la brise dans mes cheveux, je regardais le ciel. Je ne pus pas voir les étoiles, mais bon, la qualité était tellement bonne que je pouvais entrevoir les étoiles et la lune. J’aurais aimé comprendre le ciel avec toutes ces étoiles qui avaient tellement d’information sur les personnes que je connaissais, sur le passé, ou le futur de ces personnes que je devais protéger. Je souris au ciel doucement, et je repris ma méditation tranquillement. Emndel était là avec moi, il était assis auprès de moi, pour surveiller les alentours en cas d’attaque ou de personnes qui voulaient m’approcher trop près de moi. Emndel faisait tout pour moi, mais je pouvais facilement me défendre toute seule, mais bon, j’aimais bien le laisser croire qu’il était plus fort que moi. Mon compagnon était vraiment agréable avec moi, il était toujours surveillé mon dos. Je pouvais être tranquille quelques minutes…

Arizar me manquait beaucoup et je me demandais où il était aujourd’hui. Je ne l’avais pas trouvé à Megido, mais je savais qu’il était vivant et présent aujourd’hui car nous étions liés avec le lien du destin, un pouvoir racial des Orishas, qui permettait de se lier physiquement et moralement à une autre personne. Je pouvais le sentir auprès de moi… Mais, s’il venait à mourir, je serais brisée dans tous les cas, je serais presque morte… Soudain, Emndel se leva et grogna en direction du nord, donc devant moi. J’ouvris les yeux doucement et je pus voir dans la brume légère, une silhouette. Je me levais rapidement et j’attendis que la personne vienne vers moi pour bien le voir et savoir qui était-il au juste ? Il était rare qu’une personne se balade sur le lac du berceau cristallin, même s’il était dur comme de la terre.

Quelques secondes après, je pus voir que c’était un homme assez grand, mais je ne pus pas voir son visage, il n’était pas encore assez visible pour le savoir et cela m’inquiéta. Donc, dans ma main gauche, je créais quelques pics de glace pour me défendre s’il voulait me tuer, oui car cela venait de plus en plus fréquent des attaques d’assassin venant des sorciers ou bien des vampires. Oui, les élémentals avaient quand même beaucoup d’ennemi, franchement, cela ne me plaisait pas trop. Aeden était une île et qu’il était difficile de venir par les portails… Donc, je pris la parole avec une voix assez grave et neutre aussi :

-Bonjour, qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous nommer s’il vous plait ?

Je ne voulais pas l’agresser, ce n’était pas dans mon habitude, donc je restais calme et discipliner. L’homme continua d’avancer doucement vers moi, je me demandais s’il m’avait entendu donc j’attendais patiemment, mais il n’était pas clair cette personne. Je vis sur ces mains du sang…Oh non… Bon, il avait bien une explication à cela, mais je verrais bien quand il prendra la parole.
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Mar 08 Juil 2014, 17:19

Il passa quelques minutes ainsi, assis par terre à fumer. Si la fumée réchauffa sa glotte, ce n'était pas le cas de l'intégralité de son corps. Oberon n'avait jamais eu aussi froid auparavant, c'était atroce ! Pourquoi fallait-il que son nouveau peuple vive dans un environnement à l'opposé complet du sien ? Si seulement il s'était transformé en humain, cela l'aurait grandement arrangé. Bon, au moins, il n'était pas un élémental de glace, cela l'aurait énormément perturbé, peut-être même qu'il serait mort fondu dans le désert, à peine sa mutation achevée. Alors que le métal… c'est lourd à porter. Toute sa peau était si brillante, cela lui faisait bizarre. Et ces plaques aussi un peu partout, comme des tatouages variant dans les teintes de gris. Maintenant, la magie ne cesserait de lui rappeler qu'elle dictait les lois sur son corps. Joie !

Son flot de pessimisme cessa petit à petit quand les effets psychotropes faisaient effet, lui tournoyant quelque peu la tête. Instinctivement, Oberon se leva, c'était certainement mieux que de se faire congeler sur place. Il traîna donc encore des pieds, la pipe entre ses lèvres et la fumée le suivant quelque peu avant de s'évaporer. Il devait trouver quelqu'un, il devait trouver Aeden, n'importe quoi, n'importe qui, avant qu'il craque. Même si son corps restait aussi affûté qu'une épée, son esprit était en plein trouble, ce n'était qu'une question de temps avant que ce dernier lâche, que son corps s'écroule alors sans la juridiction de son cerveau et qu'il finisse alors enterrer sous la neige.

Mais le destin est du genre imprévisible : ses yeux finirent par trouver une silhouette au loin, accompagnée d'une autre plus petite. Enfin ! s'exclama mentalement l'exilé, en espérant qu'ils ne soient pas hostiles ces gens-là. L'élémental se rapprocha, avec le peu de force qui lui restait, pour constater de lui-même que c'était une femme avec qui il avait affaire, ainsi que d'une grosse bête qui ne lui disait rien. Un renard ? Un chat ? C'était vachement gros dans les deux cas, il n'avait jamais vu une espèce de la sorte dans le désert. Certainement un animal des contrées. La femme le salua et lui réclama son identité. Ouais, il parait que c'est la coutume.


    " Oberon. répondit-il, d'un ton las. Et vous êtes ? "

Son regard s'attarda sur sa personne, la vue lui paraissant floue par moment : ce qui lui sauta d'emblée, c'était ses cheveux bleus, une coloration plus qu'étrange de son point de vue. Ses yeux aussi étaient teintés de bleu, cette couleur semblait être prédominante chez elle. Une peau relativement blanche… Oberon n'avait pas le temps de s'amuser à ce genre d'analyse, qu'importe à quoi elle ressemble. Ce qui comptait, c'est l'aide qu'elle pourrait lui apporter, peut-être.

Il remarqua alors qu'elle avait des pics de glace dans sa main gauche. Il en conclut rapidement qu'il avait affaire à une élémentale de glace ou quelqu'un contrôlant la glace, mais qui d'autre s'amuserait à s'aventurer ici, sous ce froid infernal ? Le déserteur était persuadé qu'elle était l'un des leurs, et cela tombait bien, il les avait cherché depuis tout ce temps ! Néanmoins, la fatigue ou la drogue le faisait lanciner un peu, sentant qu'il allait s'écrouler à tout instant. Son pessimisme revint alors à la charge, tandis qu'il désigna la main gauche chargée de glace de la jeune femme.


    " Si vous voulez me tuer, ne vous gênez pas, je n'ai plus beaucoup temps devant moi toute façon... " il se martela mentalement la tête de cette bourde, ce n'était pas le moment de laisser la drogue prendre le dessus sur ses mots !

L'élémental de métal commença à s'essuyer les yeux, ça commençait vraiment à devenir flou partout, et si ce n'était pas le cas c'était le blanc immaculé de la neige qui lui foudroyait les pupilles. Prestement, Oberon éteignit sa pipe, plus le temps de fumer, cela ne lui allait plus. Il rangea ce machin en bois dans une poche de son sac et se rapprocha un peu plus de la femme, ses pieds zigzaguèrent un peu pendant l'entreprise. Depuis qu'il avait rangé son matériel, son esprit était de plus en plus brouillé et les mots difficiles à articuler ; cela s'était peut-être montré être une erreur.

    " Sinon… vous pourriez… m'aider… Faim, soif, froid, seul… " au moins il était parvenu à répertorier rapidement ces quatre principaux problèmes actuels.

Mais ses efforts s'écroulèrent alors, tandis que son vrai problème – le Kurbus évidemment – lui procura de nouvelles contractions involontaires, le faisant chuter un genou à terre et gémir de douleur. Ah, quand cette maladie s'y mettait, soit c'était rapide, soit c'était prolongé. Oberon aurait volontiers continué de supplier son aide ou même de l'achever, cela lui épargnerait des souffrances en plus dans les deux cas ; ce fut néanmoins une quinte de toux et des vibrations de ses plaques sur la peau qui lui coupèrent la parole, à croire qu'il n'était plus en état de réclamer quoique ce soit ou qu'on ne lui en laisserait pas plus l'occasion.
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Mar 15 Juil 2014, 15:55

Alors que je voyais cette silhouette d’homme, je n’aimais pas ce que je voyais. Je ne savais pas quoi penser de cette personne, mais bon, je ne connaissais pas encore cette personne. J’avais demandé son nom et ce qu’il voulait au juste. L’homme avait du temps à répondre, je me demandais ce qui se passait. J’essayais de regarder l’homme qui était venait vers moi doucement. Il avait des cheveux noirs, mais je ne vis pas son visage et ses yeux. Bon, je n’avais pas peur de lui, puis, il me donna son nom : Oberon. Un nom qui ne me disait rien aujourd’hui, mais bon, je me demandais s’il allait réellement vraiment bien cet homme. Puis, il me disait que je pouvais le tuer dans tous le cas, car il allait bientôt mourir, mais je ne comprenais pas cette phrase qu’il avait dite. Je n’avais pas trop envie de le savoir pour l’instant, enfin.

Je m’avançais vers lui doucement pour savoir si ce n’était pas un vampire ou une autre personne d’une race mécontente de nous. Oui, car depuis le conseil des chefs avec Morvan, beaucoup de chefs de races avaient dit que les élémentals étaient très suspectes dans la disparition de la magie et des ennemis supplémentaires étaient apparus, nous devions faire très attention à nous et à notre peuple. Je plissais les yeux doucement, mais je ne devais pas avoir peur d’un homme qui semblait pessimiste de notre monde et de lui-même. Puis, je sentis son énergie diminué fortement, mais que se passait-il au juste ? Il disait qu’il avait faim, et qu’il avait froid aussi, normal seul un élémental de la glace ou encore de l’eau, pouvait survivre au berceau cristallin. Il faisait très froid dans le berceau cristallin, tellement froid que cela faisait barrière de protection aux vampires et aux sorciers. Beaucoup d’ennemis mourraient ici, dans le froid intense. Aujourd’hui, il ne faisait pas très froid, mais les prochains mois allaient être rudes. Personne ne pourra sortir dans un temps celui que j’avais passé une année.

Alors que je réfléchissais à savoir si l’homme était un ennemi ou bien un allié de notre race, je vis qu’il avait posé un genou à terre et qu’il n’était pas vraiment bien. Je devais le secourir, que ce soit un sorcier, un vampire ou une autre personne que je ne connaissais pas. Je courus pour l’aider et le prendre dans mes bras. Oberon n’était pas si bien que cela, et une fois que j’étais assez prêt de lui, je pus voir enfin son visage et sentir en lui qu’il était l’un des notre. Cette homme était un élémental du métal, je pense, car son visage et ses yeux étaient presque de la même couleur que le métal. J’avais rarement vu du métal, enfin, des personnes qui manipulaient du métal correctement. Les élémentals du métal étaient rare, comme la terre et l’air aussi. Je le pris doucement dans mes bras et j’allais le mettre au chaud pour l’aider, car il était encore plus froid que le berceau cristallin et je me demandais si cela n’était pas dû au métal.

Une fois que je l’emmène vers la petite cabane, qui n’était pas loin d’ici, je pris la parole avec une voix froid mais pas si neutre que cela :

-Moi, je m’appelle Anwen Worthington ! Que fais-tu ici ? Le berceau cristallin est très rude en cette saison. Viens, je vais t’emmener dans un endroit chaud et calme pour que tu ailles mieux, car ton corps est très faible !

Je l’aidais à marcher doucement sur le lac pour l’emmener dans la cabane en bois. Cette cabane était là depuis que j’étais sur Aeden, et même Takias, la Reine, disait qu’elle était déjà là. Certaines personnes disaient qu’elle était là depuis toujours, depuis la construction des terres du Yin&Yang. Moi, je n’en étais pas sûr, mais je n’allais pas contre dit les anciens. La maison était vide et je pouvais mettre le jeune homme dans le canapé qui était un peu moisi !

Je l’allongeais doucement et je pris soin d’enlever sa cape noir et son petit sac. Je mis ses affaires près de lui et je mis une couverture sur lui pour le réchauffer. Pendant ce temps là, je préparais un feu pour préparer une soupe. Je n’étais pas une grande cuisinière, mais je savais préparer des plats pour réchauffer le corps et l’esprit aussi.

-Vous allez mieux maintenant ? Vous êtes à l’abri, ne vous inquiétez pas ! Tout ira bien maintenant ! Je vous prépare à manger.
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Jeu 17 Juil 2014, 18:59

Tout devenait encore plus flou au fur et à mesure que les effets prenaient le pas sur l'ensemble de ses nerfs. C'était définitivement une mauvaise idée de fumer un coup alors que son Kurbus faisait des siennes. Oberon pensait que ça permettrait justement de faire passer cette mésaventure, mais cela n'avait pas l'air d'avoir bien fonctionner. Il tenait terriblement mal sur ses jambes maintenant, un genou dans la neige et la main resserrant ses doigts sur son visage. Tous ces symptômes lui donnaient un horrible mal de chien, il comprenait à présent ce que ressentait réellement les victimes de cette maladie les rongeant à petit feu jusqu'à leur mort. Il ne pouvait plus qu'espérer que cela ne soit que d'une courte durée ou qu'il puisse vivre assez longuement sans en souffrir trop longtemps. Après tout, il était encore jeune et il avait "hâte" de découvrir la vie d'un élémental de métal !

Alors qu'il tentait de s'habituer à la douleur, une main généreuse vint le soutenir. Sa vision demeurant encore trouble, il ne pouvait pas bien voir le visage de la jeune femme, malgré la proximité ne les séparant que de peu. Oberon ressentit à la fois son souffle glacé se percutant sur sa peau et le fait qu'elle l'observait assez longuement. Peut-être essayait-elle de le sonder pour comprendre ce qu'il lui arrivait. Qu'importe, il ne pouvait rien faire pour s'opposer à ce dont elle s'apprêtait à faire. L'ex-elfe ne pouvait que l'écouter, apprenant donc qu'elle se nommait Anwen Worthington. Pour le reste, Oberon aurait volontiers répliqué mais ce n'était qu'une nouvelle quinte de toux qu'Anwen eut comme réponse. C'est vrai qu'il faisait rudement froid ici. Comme si je ne l'avais pas remarqué. voulait-il répondre. Mais hé, on n'allait pas être mesquin envers sa sauveuse, hein. Un élémental de sa trempe ne devrait pas traîner ici trop longtemps et elle faisait bien de l'emmener loin d'ici, ou il ne serait plus qu'un cône de glace cadavérique reposant dans le berceau.

Ainsi elle le traîna jusqu'à une mystérieuse cabane, dressée au milieu de nulle part. Le monde était vraiment étrange parfois. Oberon ne vit même pas le temps passé à marcher aussi lentement, sentant qu'il allait s'évanouir d'une minute à l'autre, il ne manquerait plus que ça avant qu'on le dépouille gentiment. Pourtant, Anwen s'afficha comme la bonté même, l'allongeant ainsi sur un divan un peu usé et le recouvrant d'une couverture. La chaleur, il n'y avait que ça de vrai pour un natif du désert. Oberon lutta néanmoins contre le confort afin de ne pas s'endormir d'un seul coup, il fallait s'assurer que ce n'était pas un piège ou quelque chose d'aussi pire : l'extérieur restait un mystère pour lui, de même pour les gens le peuplant. Il avait suffit néanmoins à Anwen de faire un feu pour son petit cœur métallique se calme soudainement. Ce n'est pas pour autant qu'il ne retint pas un grognement plaintif quand elle lui demanda son état.


    " Tant qu'il fait chaud, ça ira… " parvint-il tout de même à souffler, d'un ton moins las et nébuleux qu'avant.

L'homme de fer resta allongé ainsi pendant quelques minutes, laissant l'élémental de glace faire ce qu'elle avait à faire. Il avait faim c'est vrai, comme il l'avait dit. Un peu de nourriture lui réchauffera les entrailles et c'était tout ce qu'il demandait. Le froid devenait de moins en moins un problème à présent, quant à la soif on trouvait de l'eau dans les aliments donc c'était bon. Il y avait la solitude aussi, enfin Oberon voulait surtout trouver des élémentals pour l'aider à se contrôler et avoir un abri. Il semblerait en fait qu'il venait de trouver ce qu'il cherchait.

Il tourna la tête sur le côté, regardant sa sauveteuse. Il l'avait déjà légèrement remarqué avant mais sa vision était "différente" sur elle, comme s'il percevait quelque chose de plus chez elle, quelque de chose de consistant et froid. Oberon commençait à se douter qu'il pouvait ressentir l'essence même de ses compatriotes, ainsi comprenait-il qu'elle était réellement une élémentale de glace. Mais cela restait encore à confirmer, il ne comprenait pas encore tout ce qu'il lui arrivait et c'est avec un certain espoir qu'il songea à l'interroger à ce sujet ; histoire d'apprendre rapidement à se familiariser avec cette malédiction l'ayant frappé. Avec un petit élan d'effort, il se redressa un peu sur le canapé, faisant glisser la couverture jusqu'au bas du ventre. Oberon serra des dents en constatant que c'était plus difficile que prévu.


    " Vous… Ugh ! la douleur était toujours un peu présente, seul le temps l'estompera… et un peu à manger. Vous êtes… une élémentale ? J'en suis devenu un récemment… sa gorge restait encore brûlante, le cactus avait vraiment cet inconvénient. J'en cherchais, des élémentals, au berceau cristallin, on m'a dit qu'il… qu'il y en avait. Je ne comprends rien à ce qui m'arrive… Ce métal sur ma p-peau… et tout le reste ! " il savait qu'on enseignait aux "imprégnés" à se contrôler car ils demeuraient dangereux, surtout pour eux-mêmes, alors il espérait bien s'en sortir dans cette épreuve et un peu de d'aide ne lui ferait pas défaut, malgré lui.
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Dim 03 Aoû 2014, 16:20

J’avais emmené cet homme dans une cabane que je connaissais bien, j’essayais de l’aider autant que je pouvais. Je lui avais préparé un feu pour qu’il aille mieux dans son réchauffement. Je préparais aussi quelque chose pour manger, il devait avoir sacrément faim pour être dans cet état. J’essayais de l’aider au mieux, mais cela me dérangeait quand je ne connaissais pas la personne que j’avais en face de moi, donc je devais rester méfiance avant de bien le connaitre. Déjà, ce qui me dérangea un peu, était que sa peau était étrange pour moi. Sur ses bras, il y avait des plaques de couleur grise, comme si c’était du métal qu’on avait injecté dans son corps. J’avais l’impression que c’était une expérience, mais je ne devais pas m’avancer quand je ne connaissais rien sur le passé de cette personne.

Puis, l’homme se redressa un peu, mais il avait beaucoup de mal à le faire, et j’avais l’impression de ressentir sa douleur en moi. Oui, j’étais un peu empathique sur les bords, depuis que j’étais toute jeune. Enfin, bref, le jeune homme voulut prendre la parole pour parler un peu ou pour me donner des explications sur sa venue dans le berceau cristallin. Je respirais un bon coup pour l’entendre correctement. L’homme me demandait si j’étais une élémentale et il me raconta qu’il en était devenu un, il n’y avait pas longtemps. Mince, je ne sais pas s’il était un humain, mais il a dut terriblement souffrir. Il était un peu comme moi, il était comme moi lorsque j’étais devenue une élémentale de l’eau, quand j’avais fui ma maison et ma famille pour éviter de les tuer. Un triste souvenir que je voulais supprimer de ma mémoire.

Je n’aimais pas quand je rencontrais une personne qui avait subi les mêmes problèmes que moi, enfin, son passé pouvait être différent du mien. J’essayais de lui sourire pour qu’il se rassure, pour qu’il comprenne qu’il était en sécurité mais, je pris la parole pour tout lui expliquer. Je restais sérieuse et calme, je ne voulais pas que mes sentiments ou mon passé prenne le dessus sur cette rencontre étrange :

-Oui, tu as visé juste, je suis bien une élémentale, une élémentale de Glace. Il ne faut pas que tu t’inquiètes pour ta transformation, tout va bien se passer. Oui, le berceau cristallin est le territoire des élémentals, mais la capitale de notre race se trouve au beau milieu de l’océan, il est difficile d’accès ! Je comprends que tu sois perdu, tu ne t’es pas encore familiarisé avec ton élément de base.

Je lui pris le bras et je lui montrais les plaques de métal qu’il avait sur son bras et à mon avis, autre part sur son corps. Puis, je repris la parole avec la même voix et en respirant un peu plus souvent pour ne pas m’étouffer dans mes mots. Mais, je devais me contenir, car il ne connaissait rien sur les éléméntals, et je devais tout lui dire sur notre race. Mais, je continuais mes explications et aussi de le rassurer :

-Tu es devenu un élémental de métal, ce qui est rare dans notre communauté aujourd’hui. Il y a beaucoup d’élémental de l’eau, de l’air et du feu aussi. Mais très peu de terre, foudre, glace et métal ! Je ne sais pas ce qui s’est passé lors de ta transformation, mais j’espère que tu n’as pas trop souffert … Je veux dire moralement, car les humains nous détestent ce que nous sommes … Sans indiscrétion, tu étais de quelle race auparavant ? Et si tu as des questions à me poser, je serai ravie d’y répondre.

Puis, je me levais et je partis dans la petite cuisine de la cabane, et je fis cuire de la soupe que j’avais préparée avant de lui parler. Certaines personnes avaient de la chance de naître en tant qu’élémental, mais d’autres devaient subir des transformations comme Takias, Moi, Lysis et tant d’autres. Erine, mon disciple, était une élémentale de base mais avec du sang de magicien, elle était assez mal vue dans notre société, mais c’était une élémentale donc on ne pouvait rien faire contre elle. Je continuais de faire à manger en espérant qu’Obéron me pose d’autres questions et qu’il se repose correctement.
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Ven 08 Aoû 2014, 16:00

Donc, il avait bien raison. Anwen était une élémentale de glace. Oberon avait du mal à comprendre comment il arrivait à discerner l'élément chez les personnes, c'était son premier contact avec l'un de ses compatriotes après tout. Tel qu'il avait partiellement appris auparavant, les élémentals ne faisaient qu'un avec leur élément respectif, ce dernier pouvant être perçu de très près mais non de loin. A une distance respectable, c'étaient juste des humains, pouvant alors se fondre dans la masse s'ils faisaient attention. Oberon comprenait maintenant pourquoi ils étaient tant craints des humains : ils leur ressemblaient mais étaient beaucoup plus dangereux. Il rumina un peu cette pensée, devenir un humain aurait été une aubaine pour lui, mais faire communion avec le métal n'était pas dans son agenda. Enfin, ce n'était pas comme si cette transformation était de son fait, c'était déjà un exploit qu'il soit encore vivant après tous ces kilomètres parcourus.

Pour revenir sur une note plus positive, il était bien content de rencontrer enfin une vraie élémentale ! Il les cherchait depuis un petit bout de temps, ce qui symbolisait alors la fin de son voyage. Un soupire imperceptible franchit ses lèvres rien qu'à cette idée, il était tellement fatiguée… Ce qui lui fit apprécier davantage le réconfort qu'elle lui offrit. Bien qu'il ne soit d'habitude pas du genre à se laisser atteindre, cette femme était trop bonne pour lui, il était incapable de pouvoir rechigner à refuser le service qu'elle lui rendait ; puisque, concrètement, c'était ce qu'il était venu quérir. Et plus encore : Anwen ne fut pas gourmande en informations, lui faisant apprendre que le berceau cristallin était effectivement un territoire annexé par son peuple, ainsi qu'une certaine capitale au beau milieu de l'océan. Il n'avait jamais entendu parler de cette dernière, toutefois le fait qu'elle soit difficile d'accès… Voilà qui m'arrangerait. Avoir un abri bien gardé, ce n'était pas plus mal, même s'il va devoir se côtoyer d'autres élémentals et une vie sédentaire. Oberon était pleinement habituer à changer de camp toutes les semaines environ, il lui sera difficile de se faire à une vie statique et renfermée. Mais avait-il vraiment le choix ? Son élément faisait des siennes tant qu'il ne le contrôlerait pas comme il faut, ainsi il était obligé d'apprendre avant de prendre le risque de se déplacer à l'extérieur. C'était une vraie plaie, il s'en plaindra durant des heures, mais c'était la vie, la cruelle, la terrifiante.

Au moins, sa nouvelle collègue s'y connaissait, lui contant son état d'Élémental de métal, le fait qu'ils soient rares, lui résumant les autres éléments… C'était enrichissant, lui qui ne refusait jamais de dormir moins bête la nuit. Enfin, en guise de balance, Anwen se permit de soulever la question de son moral suite à sa métamorphose et la race dont il faisait parti avant celle-ci. Si l'idée de l'envoyer balader lui chatouilla grandement, Oberon n'était pas non plus un hypocrite : il avait posé les questions, à lui d'y répondre à présent. Question d'équité.


    " J'étais un elfe, adopté par une tribu d'humains. J'ai bien vite remarqué qu'ils détestaient les gens comme nous. " il parlait bien sûr des élémentals ; tant qu'il avait été un elfe, on le chérissait même tout petit, avant que son sale caractère ne prenne la relève.

Oberon n'était tout de même pas le seul à plaindre dans l'histoire, déjà parce que c'était en partie sa faute s'il a été transformé. C'est lui qui avait attaqué le magicien qui rata son incantation, volontairement ou non, le résultat était le même. Puis, bien qu'il le haïssait au plus au point, il l'avait littéralement massacré, profané son cadavre avec les expansions métalliques qui s'étaient formés sur son corps durant la métamorphose. Et s'ensuivit le regard horrifié des humains, de ses proches et amis, qui ne reconnaissaient plus l'elfe grognon mais pas nécessairement dangereux. A chaque fois qu'il y repensait, il ne savait pas se décider sur le ou les coupables. Cependant, l'Élémental s'accordait à dire qu'il était la principale victime : c'est lui qui a attrapé le Kurbus, condamnant une grande partie de son existence au néant, et c'est lui qui a été transformé. Et cela, c'était dur à supporter pour quelqu'un qui avait tant fait pour s'éloigner de la magie. Je me suis rapproché des humains pour m'en éloigner encore plus. Cette pensée le tracassa au point de chercher de nouveau ses oreilles pointues, en vain, elles ne reviendront plus ; sauf s'il s'en fait des oreilles métalliques, l'idée était à creuser.

Toujours allongé et aussi faible, Oberon laissa sa sauveuse s'occuper du repas. En attendant, elle l'invitait à poser toutes les questions qui lui passaient par la tête. S'il commençait à étaler toutes ses interrogations, ils ne seront pas sortis de l'auberge, surtout que sa toux faisait des siennes encore une fois. Pour le moment, il en retenu deux principales : la première était plus intelligente que la seconde, remarque, mais qui ne tente à rien. Puis bon, même s'il connaissait déjà la réponse, peut-être qu'il s'était fourvoyé, que les ouvrages n'étaient qu'un ramassis de mensonges et que les rumeurs étaient faussées. Néanmoins, vu qu'il était pessimiste de nature, il ne se faisait pas trop d'illusions.


    " La capitale, comment on y accède ? elle avait préciser sa difficulté mais si c'était la capitale des élémentals, c'est que ça ne devait pas être compliqué de s'y rendre pour des personnes telles qu'eux deux. Et j'imagine qu'aucun remède n'existe ? Pour redevenir comme avant. " à chaque fois qu'il s'était épanché sur la question, la réponse demeurait négative : impossible d'annuler la métamorphose d'un élémental ; mais qui sait, une élémentale s'y connaissait forcément mieux en la matière, il n'y avait pas de mal à se renseigner définitivement.
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Dim 10 Aoû 2014, 12:30

La soupe était bientôt prête pour manger un peu avant de continuer notre chemin. J’étais contente d’aider un nouvel élémental. C’était comme cela que je me sentais utile pour les autres, en les aidant, et leur trouvant leur marque dans leur nouvelle race. J’aimais bien les aider à comprendre ce qu’il était devenu depuis peu. Mais il était compliqué de faire comprendre à une personne qui était humain avant, soit devenu du jour au lendemain un élémental. Beaucoup de personnes se cachaient la vérité et virèrent comme s’ils étaient de vrais humains. Moi, cela ne m’était jamais arrivé lorsque j’étais devenue une élémentale de l’eau. Le jeune homme avait bien compris ce qu’il était devenue, il ne se voilait pas la face comme d’autres personnes que j’avais rencontré, dans d’autres races pas uniquement chez les élémentals. Je respirais un peu et j’enlevais la soupe du feu pour les remettre dans deux bols pour servir ensuite. Le jeune continua à me parler en me racontant un peu son histoire d’où il venait. Il me disait qu’à la base, il était un elfe.

Oh ? Les elfes vivaient entre eux, dans de petits villages à ce que j’avais compris. Ils étaient très proche de la nature tout comme les fées, ou aussi, un peu les élémentals avec leur lien avec les éléments. Les elfes n’aimaient pas trop les intrus et surtout si on est devenu un élémental sans le faire exprès. Après je ne connaissais pas son histoire pour savoir comment il était devenu ainsi. Je pris des bols dans une vieille armoire et je commençais à servir la soupe qui semblait être très bonne même sans y avoir gouté. Le jeune homme s’était tue, je ne savais pas quoi à penser, mais je ne voulais pas qu’il se referme comme une huitre, il devait parler pour qu’il aille mieux.

Puis, il reprit la parole en disant qu’il voulait savoir où se trouvait exactement la capital d’Aeden et s’il y avait un remède pour redevenir comme avant. Je m’avançais vers lui doucement avec les deux bols et je lui tendis un avant de le poser sur la petite table en bois qui était devant lui. Moi, je m’assis dans un fauteuil moelleux et je bus un peu de la soupe pour la gouter, pour savoir si elle était bonne. Ah ! Il manquait de sel, mais bon, elle était bien pour une fois. Puis, je posais le bol sur la table pour prendre la parole calmement :

-Alors, pour te dire, les humains détestent les élementals depuis la nuit des temps. Les humains, en générale, croient qu’il n’y a qu’eux dans les terres du Yin&Yang. Ils ne croient pas en magie, ils n’y comprennent rien. Le seul humain qui n’auront pas peur de toi, sont les humains qui voyagent dans ce monde pour mieux le comprendre. Tu ne pourras jamais résonner les humains. Aujourd’hui, j’essaie de rétablir un semblant de paix avec les magiciens, que nous détestions beaucoup et c’est de même pour les sorciers.

Je marquais un temps de pause pour respirer un peu avant de reprendre sur la capitale des élémentals. Je bus un peu de la soupe avant qu’elle ne soit froide et je repris la conversation juste un peu après d’avoir bu :

-Après pour la capitale … Il existe trois moyens pour y aller : Soit à l’aide de dragons pour voler au-dessus de l’océan, soit tu arrives à trouver un portail t’emmenant directement là-bas. Je sais qu’il en a un ici, au berceau cristallin, un au parc aussi et un temple des esprits. La dernière option est aussi d’y aller par téléportation si tu as ce pouvoir en toi. Ensuite pour ta question, si on peut redevenir comme avant … Hélas, c’est impossible, je n’ai trouvé aucune remède pour cela faire. Je sais qu’on peut aller au temple des esprits pour demander de changer d’essence de race, il faut avoir de bons arguments pour vouloir cela. Sinon, j’ai appris récemment, qu’il existe une maladie qui t’enlèvent toute ta magie, tout ton essence magique et on se remet difficilement de cette maladie. Je ne peux pas t’aider plus, mais je sais que tu n’auras pas de problèmes à être un élemental. Il faut juste que tu apprennes à te servir de ton élément principal : le métal.

Je bus d’un seul coup ma soupe qui était tiède, et j’allais beaucoup mieux après avoir mangé cela, j’étais en forme et je lui souris au jeune homme pour lui faire comprendre que ce n’était pas une malédiction non plus !
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Mer 13 Aoû 2014, 17:54

Quand le repas fut servi, un énorme regain de vitalité envahit le jeune homme. Oberon, presque sans délicatesse, s'empara du bol à peine déposé sur la table en bois. Il ne prit même pas la peine d'en juger la mixture qu'il porta le récipient à ses lèvres. Pour les prochaines gorgées, il se ficha complètement de savoir si c'était bon ou pas, il fallait absolument qu'il remplisse son estomac. Il s'envoya ainsi la moitié du bol avant de l'abaisser, un soupire d'aise s'échappant de sa bouche. Le goût ne lui revint qu'après, appréciant de boire enfin quelque chose qui changeait de ses rations de voyage. C'était bien évidemment différent de tout ce qu'il avait consommé alors qu'il était encore un nomade du désert, mais pourquoi s'en plaindre ? Oberon allait devoir s'ouvrir aux us et coutumes du monde maintenant, que cela lui plaise ou non. Et là, en l'occurrence, ça lui plaisait.

L'Élémental regarda sa compatriote, la remerciant de l'attention qu'elle lui porte d'un signe de tête. Il n'était pas douer pour paraître reconnaissant verbalement, déjà qu'il ne disait que le strict nécessaire, ne s'embourbant pas dans des échanges futiles. Puis il avait encore faim, buvant de nouveau la soupe, un peu plus doucement cette fois. Ce n'était pas si mal de côtoyer de la compagnie de nouveau ; de la compagnie qui ne voulait pas votre mort au moins.

Anwen répondit naturellement à ses questions, préférant plus s'attarder sur la première que sur la seconde car, comme dit plus haut, Oberon était quasi-certain que la réponse pour cette dernière demeurait négative, quoiqu'il arrive. Mais avant cela, elle lui offrit une perspective intéressante à propos des humains. Savoir que la plupart des humains se fourvoyaient sur l'existence de la magie était relativement utile à ses yeux. Lui-même aurait certainement mis de côté cette existence s'il n'était pas né elfe et donc qu'il n'avait pas de pouvoirs. Or, le jeune homme savait que la magie était bien réelle, tout comme les humains l'ayant adopté qui dussent faire face à ses efforts de la refouler. Oberon les admirait tout autant, même s'ils le détesteront pour sa nature, comme l'affirmait Anwen elle-même.

Cependant, le fils du métal tiqua sur un détail qui le fit presque s'étouffer dans sa soupe. Ravalant comme il faut la gorgée mal entamée, Oberon déposa le bol sur la table, séchant son menton quelque peu barbouillée par le liquide d'un coup de main. La dardant presque sans ménagement, les pupilles métalliques de l'Élémental ne bougèrent pratiquement pas tandis qu'il n'écoutait qu'à moitié ce qu'elle lui racontait par la suite. Ok, Aeden par trois portails ou par dragon ou téléportation. Ok, on ne peut pas revenir en avant, ça c'était déjà plié. Le coup du temple des esprits, rien à faire, avec la malchance qu'il se coltinait, ils ne lui feront pas cadeau de le rendre elfe à nouveau ; puis pour quoi faire de toute manière ? Il était déjà condamné. Pour la maladie, le Vaakum, il en avait entendu parler, mais ça c'est limite impossible de le chopper volontairement ; puis, vu son état, ce n'est grandement pas conseillé. Non mais tout cela, cela venait de lui passer au-dessus de la tête avec ce qu'elle venait de lui confier ! Et ce n'était pas le gentil sourire que l'élémentale de glace lui offrit qui allait changer la donne.


" Vous êtes folle ? " Cette demande avait été cash, sans ménagement.

Une paix entre les élémentals et les magiciens, sorciers ? C'était inconcevable, même d'un point de vue extérieur ! Oberon n'arrivait pas à croire qu'une élémentale pouvait songer une chose pareille. C'est à cause d'eux qu'ils sont devenus ainsi, que l'homme de fer avait souffert et tant d'autres. Peut-être que celle-ci est née de parents élémentals et donc qu'elle n'a pas eu à souffrir comme les autres, mais ça n'en restait pas moins complètement idiot selon lui. Certaines choses en ce monde ne peuvent être changées et ce cas-ci en faisait parti. Autant il était reconnaissant envers Anwen pour ce qu'elle lui avait offert, autant il la considérait d'un œil bien plus méfiant maintenant. Et puisqu'on parle de magie, Oberon a la fâcheuse tendance à déchaîner les passions :

" Une paix. Rien que de dire ce mot lui fit secouer la tête. Les élémentals et les magiciens ? Les élémentals et les sorciers ? Vous nous voyez vraiment main dans la main avec tout ce qu'ils nous ont fait subir ?! Son expression s'était muée en une mine irritée, pas si colérique que ça mais sa voix reflétait bien son agacement devant tant de mièvrerie. Tant qu'on y est, les orishas n'ont qu'à faire ami-ami avec les sorciers aussi, laissons de côté tous ces siècles d'esclavage. Et les humains aussi tiens, le reste du monde devrait se réconcilier avec eux après les avoir pratiquement tous exterminés. Le sarcasme ne lui allait pas du tout, mais l'insulter ouvertement serait hypocrite de sa part : elle aurait pu le laisser crever dans le berceau, sauf qu'elle l'a aidé sans tenir compte de son appartenance raciale. Les élémentals seront toujours en guerre contre les magiciens et les sorciers, c'est un fait qui ne pourra jamais être influencé. Et quand bien même ils y arrivent, je ne suivrai pas le mouvement : un simple magicien m'a enlevé tout ce que j'avais, tout ce que je désirai, alors tout un peuple me donne juste envie de les maudire à mort ! La magie n'a entraîné que des catastrophes et ceux qui sont trop faibles pour l'utiliser, comme les mages qui nous transforment malgré eux en élémentals, et ceux qui en abusent à des fins immorales, comme les sorciers qui nous ont tourmenté trop longtemps, ne devraient même pas exister ! Un soupire grognon laissa place au silence, elle venait de le pousser à bout sur le sujet, il était ainsi le Oberon : très nerveux sur ce type de pente glissante. Au fait, vous êtes qui pour clamer pouvoir installer la paix entre nous ? Vous êtes une diplomate, du gouvernement ? " Il ne savait rien d'elle concrètement, si ce n'est son nom, alors il préférait s'arrêter là pour reprendre plus tard si la nécessité s'y trouve.

A moins que ce fût un objectif ridicule auquel elle n'avait pas accès, l'Élémental ne comptait aucunement approuver l'initiative de ses supérieurs si un tel projet devait naître. S'il cherchait les élémentals durant tout ce temps, c'était pour y trouver une certaine sécurité, pas pour renouer avec ceux qui l'ont condamné à une existence remplie de souffrances et une mort inévitable. La colère parlait d'elle-même, mais les pensées demeuraient bien exprimées.
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Lun 25 Aoû 2014, 16:22

Le jeune homme me traita de folle, bon, je pouvais le comprendre mais à quel point ? Beaucoup de personnes s’étaient opposée à ce projet, mais je n’étais pas n’importe qui et ce n’était pas moi qui allais mettre en place ce projet… Non, c’était ma disciple qui voulait rétablir le lien, une sorte de paix, rétablir quelque chose entre les deux peuples, je savais bien que c’était impossible, mais beaucoup de choses changent au fil des années. Un jour, peut être les magiciens et les élémentals marcheront dans la main ou sur le même chemin. Mais ce n’était pas pour aujourd’hui et je le savais bien. Moi, je ne pouvais qu’encourager la génération future à faire protéger notre peuple et à faire du bien autour d’eux. Les élémentals étaient puissants aujourd’hui, mais nous avions des problèmes d’organisation en ce moment, à cause du problème de magie. Puis, ils parlaient des blessures que nous avions lorsque nous étions transformés, je savais ce qu’il se ressentait

. Mais ce passé, mon passé avait disparu pour moi, j’étais une élementale et rien d’autres aujourd’hui, j’étais fière d’être ce que j’étais. La jeune femme humaine que j’étais autrefois, avait disparu depuis bien longtemps, pour c’était un long et mauvais rêve. Je fermais les yeux en écoutant ce que le jeune homme me disait. Il était bien un jeune élémental, il était en colère, cela s’entendait dans sa façon de parler, dans sa façon de s’exprimer. Tous ses reproches ne firent rien du tout, je les connaissais par cœur à force. Je continuais de l’écouter tranquillement en pensant à ce que je lui allais dire après qu’il aurait terminé son monologue. Il me demandait qui j’étais pour penser à cela, pour parler d’une paix. Je me levais doucement de mon fauteuil pour aller regarder à travers la fenêtre.

Le berceau cristallin était tout pour moi, je l’aimais beaucoup. J’avais beaucoup de souvenir dans ce lieu, et je m’étais dit depuis toujours que je protégerais ce lieu. Alors que je savais que les magiciens n’étaient pas des personnes hypocrites, méchante et dangereuses pour nous, alors que les sorciers, c’étaient tout l’inverse, je ne pourrais jamais leur faire confiance. Pour moi, c’était différent, les deux étaient tellement différents. Les sorciers étaient nos ennemis avec les vampires aussi. Puis, je pris la parole avec calme et honnête, pour répondre à ces questions :

-Oui, c’est un fait que nous serons toujours en guerre avec les sorciers, les vampires ! Je te comprends très bien, mais il faut avancer sinon on ne pourra jamais avancer dans tous les cas. Tu sais, j’en ai un peu marre de toujours me méfier des gens, à chaque fois que je croise une personne dans les bois, ou lorsque je dois aider une famille qui a faim. C’est vrai qu’on est différent avec les races, mais on se ressemble tous à peu près, j’ai dit à peu près. Je pense que les magiciens sont aussi bénéfices que certaines personnes qui sont devenue élémentals. En fonction de la magie qui t’a touché, tu peux être bien ou mal. Moi, j’ai été touché par un magicien qui avait eu peur de moi à l’époque, cet homme était bénéfique et donc je l’ai été à mon tour. Je ne pense pas que les magiciens soient dangereux au niveau de leur caractère, mais peut être au niveau de leur puissance magique.

Je repris mon souffle tranquillement et je pris les bols, car nous avions fini de faim et je le mis dans une grande cuve vide pour les nettoyer. Je finis apparaitre de l’eau dans la cuve pour les laver rapidement. Puis, une fois que j’avais fini cela, je dus me présenter réellement, car il m’avait demandé qui j’étais pour parler de ce projet. Donc, je repris la parole avec un peu plus de sérieux :

-Tu m’as demandé qui j’étais pour parler de cela, devant toi surtout. Comme je te l’ai dit, je suis une élémentale de glace, Anwen, je suis au service de la reine Takias. Je suis un esprit élémentaire de la glace et je fais partit du gouvernement, et j’assiste aux réunions de la reine avec les autres esprits élémentaires. Je suis aussi commandant de la brigade de la marine et des soins. Je suis aussi la directrice de l’hôpital d’Aeden, notre chère capitale. Voilà, tu sais tout sur moi !

Je lui adressais un petit sourire et je m’assis une fois de plus dans le fauteuil moelleux, que j’aimais tant. Je le regardais dans les yeux et je me demandais s’il y avait d’autres questions à mes poser. A mon avis, oui, je le pense, beaucoup de choses à me demander.
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Mer 27 Aoû 2014, 14:40

Le gris n'arrivait toujours pas à croire qu'une élémentale propose une telle alternative. Les paix sont vouées à ne durer qu'un instant avant l'effondrement, car elles ont besoin d'une base qui, malheureusement, n'est pas solide indéfiniment. Or, les mages, que ce soit les sorciers ou les magiciens, et les élémentals ne pouvaient tout simplement pas s'entendre. Beaucoup des leurs étaient devenus ainsi contre leur gré et Oberon faisait parti des plus instables. Le fait que sa transformation soit récente jouait beaucoup, mais sa haine envers la magie était quasiment innée. Peut-être qu'au fond, il détestera tout autant ses propres comparses, même s'ils partagent son sort. En fait, ce sera sûrement ceux qui s'y font qu'il exécra, ceux qui n'avalent toujours pas la pilule pouvait monter dans son estime. Et dans le cas présent, Anwen était clairement assez bas sur l'échelle.

Contrairement à ce qu'il aurait pu croire, l'élémentale de glace ne s'offusqua pas vraiment de ses attaques. Pourtant il n'avait pas mâché ses mots. Elle étala son ressenti suite à son monologue, expliquant qu'elle était consciente de la difficulté de la chose, qu'elle était elle-même une élémentale métamorphosée contre son gré mais que sa méfiance était à bout de nerf. Elle était donc moins bête que ce qu'il pensait… Au moins partageait-elle sa haine envers les sorciers ; quant aux vampires, Oberon n'était pas au courant, mais c'était une bonne chose que de le savoir. La théorie d'Anwen à propos des magiciens et de leurs malencontreuses transformations d'autrui en élémentals était plutôt intéressante, mais il douta tout de même de sa véracité. Le magicien qu'il avait croisé avait beau être considéré comme bénéfique, Oberon n'en était aucunement point, même que le jeune homme avait certaine tendance propice au maléfice. En faire ouvertement part, cependant, risquait d'être une très mauvaise idée. Mais au moins il pouvait donner son point de vue sur le mage qui l'a attaqué.

" Le magicien que j'ai rencontré était particulièrement caractériel. " C'est vrai, il tenait tant à récupérer cette maudite pierre, et pour en faire quoi ? De là à lui demander et le maudire, il y avait un gouffre.

Terminant son bol, il le rendit à Anwen, la laissant s'occuper des tâches ménagères. Le fils du métal était encore un peu faible, bien qu'en comparaison avec son état d'antan, c'était mieux que rien. Ses symptômes du Kurbus ont disparus pour l'instant, les effets psychotropes également, et sa faim était assez satisfaite. Il ne pouvait néanmoins pas encore partir, il avait besoin de repos, de laisser ses muscles se détendre un peu. Oberon pouvait paraître ingrat envers la jeune femme, ses mots crus et assez hargneux, il n'en était pas moins ravi d'avoir pu tomber sur elle. Sinon, bah, il serait mort de froid, sinon pire.

Elle reprit la parole, se présentant cette fois sous toutes les coutures. Du nom d'Anwen, élémentale de glace, ça c'était déjà su. La suite le laissa quelque peu bouchée bée ; elle se présenta sous le titre d'esprit élémentaire, une notion qui échappait à la connaissance d'Oberon, mais vu qu'elle mentionnait des réunions avec la reine en compagnie des autres esprits, ce devait être quelqu'un d'important. La reine d'ailleurs, du nom de Takias, toujours bon de savoir qui tire les ficelles derrière la hiérarchie. Quant au reste : cheffe des brigades marine et soin, en plus d'être directrice d'un hôpital… Pas de doute, elle était puissante. Pour un peu, il l'aurait remercié de ne pas lui avoir cassé le nez après toutes les méchancetés qu'il avait proféré à son encontre. Au moins, Oberon savait à quoi s'en tenir maintenant, détournant le regard en balançant son bras comme pour déclarer sa défaite.

" C'est votre vie, Worthington. Faites ce que vous voulez. " Il avait beau paraître rebelle, il respectait l'ordre des hiérarchie et ne comptait aucunement s'en affranchir.

Ses nombreuses distinctions ne l'excusaient pas pour autant, mais Anwen pouvait bien faire ce qu'elle voulait de ses privilèges, quitte à tenter de tisser une paix entre les magiciens et les élémentals. Le mourant qu'il était ne pouvait, très franchement, pas trop s'y opposer à corps et âme. Au pire, il fera une tête mécontente, comme presque tout le temps mais un détail près pouvait faire toute la différence.

Maintenant qu'il avait toutes les cartes en main, aucune autre question ne lui vint en tête, du moins à propos des élémentals. Il verra bien sur place en se rendant à Aeden, il s'adaptera tant bien que mal ; oui parce qu'il préférait y aller en solo, pas qu'on lui tienne la main, c'était un grand gaillard depuis belle lurette. Oberon se rappela soudainement qu'elle avait mentionné être du personnel de l'hôpital d'Aeden, la directrice même. Ses capacités de soins devaient être alors au summum. Un espoir assez vain monta en lui. Il se doutait bien que la réponse sera négative, mais la magie élémentaire lui était contre inconnue et les humains étaient peu au fait des coutumes extérieures, surtout lorsque le mot "magique" figure quelque part. Son regard de fer plongea de nouveau dans celui de la femme de glace, c'était vraiment futile mais qui ne tente rien n'a rien. Il n'y avait aucune honte à parler de sa maladie à un médecin.

" Si vous êtes guérisseuse, vous avez forcément entendu parler du Kurbus. Il se trahissait de lui-même si elle comprenait que les symptômes qu'il subissait tantôt étaient liés à cette maladie, mais bon, elle le saurait tôt ou tard normalement. Vous ne sauriez pas s'il y a un moyen de le traiter ? L'annihiler, atténuer les effets, n'importe quoi. " Il était aux portes de la mort, pas question de se priver, bien qu'il ignore qu'en réalité absolument personne au monde connait un moyen de contrer le Kurbus ou le Vaakum.
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Dim 07 Sep 2014, 10:08

Le jeune homme changea d’attitude rapidement, lorsque je m’étais présentée. C’est vrai que certaines personnes restaient bouche-bée en entendant tous mes titres. Mais, je les avais obtenues après des années d’entrainement et une certaine confiance en la Reine. Je lui souris, et j’aimais bien l’expression qu’il y avait sur son visage. Je ne pus m’empêcher de rire, mais discrètement pour ne pas qu’il se rebelle. Oui, j’avais l’impression que ce jeune homme était une personne froide, mais aussi au sang chaud et très courageux. Il ne fallait pas trop le brusquer car il pourrait partir au quart de tour. Cela me rappelait un peu les élémentals du feu, qui agissait sans vraiment réfléchir et qui voulaient tous détruire sur le passage. En parlant de cela, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu des élémentals du feu sur notre contrée. Puis, je revins au jeune homme car il me posait quelques questions sur sa santé. Je regardais les bols qui étaient près du bac pour les faire sécher, mais bon, ils allaient être gelés sur place avec ce temps. Je me retournais vers lui avec un sourire timidement mais chaleureux, mais mon sourire disparut en entendant le nom de la maladie :

-Kurbus ?

Oh mince ! J’avais vu des élémentals qui avaient ce genre de maladies à l’hôpital d’Aeden. Ce n’était pas très beau à voir et presque toutes les infirmières ne voulaient pas s’approcher des patients. La maladie était mortelle pour tout le monde, elle pouvait difficile à vivre et cela pouvait durer des années. Une maladie qui n’avait pas de remède aujourd’hui et je doute qu’il en ait prochainement. Je baissais la tête doucement car je ne savais pas quoi lui dire. Le kurbus provoquait des problèmes au niveau du système nerveux et provoquait parfois des hallucinations violents, parfois le corps pouvait se raidir instantanément. Ce n’était pas une maladie qui se transmettait, on ne savait pas comment on pouvait l’attraper, personne ne le savait… Je pris la parole avec une voix plus sérieuse et plus froide :

-Le kurbus est une maladie mortelle. Certaines personnes disaient qu’ils viennent des dieux pour nous punir de quelque chose. Personne ne sait comment on peut avoir cette maladie et bien évidemment, personne ne sait comment la guérir ou la calmer. J’essaie d’en savoir plus sur cette maladie avec celle du Vaakum, mais j’ai du mal à avoir des informations et surtout, je n’ai pas assez d’outils pour analyser ce genre de maladie. Nous ne sommes pas évolués au niveau des outils que nous pourrions utiliser pour trouver un remède. Mais, je m’efforce d’essayer le plus possible pour trouver un jour.

Je lui souris tristement, car j’essayais vraiment de trouver une solution à ces maladies inexplicables. Mais, cela faisait que depuis quelques mois que je cherchais des plantes ou des informations pour soulager la douleur ou bien les hallucinations provoquées par le cerveau. Je regardais Oberon, et je me demandais à ce qu’il pouvait penser. Puis, j’avais une question à lui poser au niveau de sa maladie.

-Dis-moi, comment as-tu eu cette maladie ? Tu l’as eu pendant que tu es un elfe ? Ou lorsque tu es devenue un élemental de métal ? Je voudrais en savoir plus, sauf si tu ne veux pas, je n’ai pas envie de te gêner ou d’entrer dans ta vie privée, ce n’est pas mon genre de forcer une personne.

Je restais dans le fauteuil à regarder par la fenêtre, les rayons du soleil caressaient ma peau doucement, mais je ne restais rien de spécial sur ma peau. La chaleur ne pouvait rien contre mon corps fait de glace. Je ne ressentais rien mais j’étais contente de savoir que le soleil était de retour sur le berceau cristallin. Je souris en mettant ma main au dessus des yeux, car les rayons me faisaient mal aux yeux.
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Jeu 25 Sep 2014, 18:12

Comme il s'en doutait, les gens changeaient instantanément leur approche lorsqu'ils entendaient le mot "Kurbus". Oberon détestait ça. Tous ces regards devenus oppressants au possible, comme s'ils avaient affaire avec un zombie animé. Que ce soit sa tribu, sa propre famille, même cette élémentale, le gris pouvait difficilement le supporter. Non pas qu'ils pouvaient réfuter leur empathie, mais il avait encore quelques années devant lui et tout le monde meurt un jour ou l'autre. Certes, lui-même demeurait assez irrité de devoir passer l'arme à gauche aussi tôt, mais c'était sa vie : semé d'embûches et de malchances successifs. La paix, il ne pourra jamais l'acquérir à présent, on la lui avait retirée d'un coup de bras.

Une inspiration profonde le titilla soudainement, revigorant ses poumons d'air frais. Il se sentait tellement ingrat ces jours-ci, tellement méfiant envers le monde. Oberon avait déjà un fort caractère avant sa transformation, mais cette dernière conjuguée à sa maladie mortelle, cela avait fini par aggraver son cas. S'il n'était pas spirituel de nature, sa nature aurait rapidement tourné vers le côté "bête sauvage", et quelle pagaille cela aurait été si son élément n'était pas le métal. Il ressentait ce nouveau trait en lui, il le percevait même depuis les dires d'Anwen : élémentale de glace, son souffle restait froid, singulier. Le peu de chaleur qui pouvait nous préserver de cette attitude, c'était son sourire. Bon, elle était médecin aussi, son empathie envers autrui devait bien être développé. Voilà pourquoi le tout juste imprégné avait cédé à la tentation de se confier ; il fallait bien qu'il le fasse un jour, de toute manière.

Sans trop d'espoir profond, il accueillit l'ignorance de la bleue sur sa maladie sans trop de reproche. Ce n'est pas comme s'il manquait de conviction propre. Le fils du métal l'écouta alors mettre sur table tout ce que son peuple savait du Kurbus. Les connaissances des élémentals se rapprochaient alors pleinement de celles des humains. A croire qu'aucun être vivant sur ces terres ne sache affronter ce cancer des Yinois. Anwen avait beau assurer être en pleine recherche sur le Kurbus et le Vaakum, Oberon doutait très fortement qu'il soit encore en vie lorsqu'on aura ne-serait-ce qu'améliorer la santé quotidienne des malades. On dira qu'il était né trop tôt. On nait toujours trop tôt. Pour ce qui est de ses questions, le métallique aurait repoussé la curiosité puisqu'elle daignait elle-même s'en excuser, mais vu qu'il était directement concerné par cette maladie et qu'un témoignage de sa part aiderait son travail hospitalier, il se contenta de répondre en toute simplicité.

" Je l'ai eu quand j'étais elfe. Peu de temps avant sa métamorphose, certes, mais il n'y avait aucune corrélation entre ses symptômes et son nouveau statut. Je veux me reposer. " Déclara-t-il subitement, las de tous ses malheurs, tournant le dos à l'élémentale pour s'allonger totalement sur le canapé.

Il était tout bonnement fatigué de toutes ces épreuves, fatigué d'être le souffre-douleur des Aetheri. Si le Kurbus était réellement le courroux des dieux, le gris ne savait vraiment pas ce qu'on lui reprochait, en tout cas sur l'instant où le mage avait livré son diagnostic. C'est sûr qu'après, il avait terriblement dérapé. Ce fut néanmoins une conséquence quelque peu justifiée pour lui, que les dieux en aient à redire ou non. Tout ce qu'il lui restait à faire désormais, c'était de s'habituer à cette nouvelle vie, pour le meilleur et pour le pire.

Le sommeil l'accueillit dare-dare. Oberon en avait tellement besoin, après toutes ces escapades enchaînées, il avait bien le droit de se reposer au chaud, l'estomac plein et sa sécurité assurée par une généreuse élémentale. Inutile de se méfier davantage d'Anwen, il était certain qu'il ne craignait rien. Puis il était trop fatigué pour ne pas céder au néant du repos. Sans trop de surprise, il rêva. Flous et incompréhensibles, l'esprit d'Oberon se laissa transporter par ce flot nébuleux, convaincu comme n'importe qui qu'il avait affaire à la réalité.

Cette dernière le tira néanmoins de son sommeil, lui faisait soudainement les yeux ; pas de sursaut, pas de cri, rien, juste des paupières s'ouvrant grandement. La cabane était plongée dans une certaine obscurité, lui faisant comprendre d'un coup d'œil vers l'extérieur qu'il faisait nuit, peut-être que le matin finirait par pointer. Ce détail lui fit capter le nombre d'heures qu'il a somnolé ici, et il était toujours en vie, quelle joie de se répéter cette formule à chaque réveil. Se redressant le plus silencieusement possible – c’est-à-dire en réprimant toute envie de grogner, fusse-t-il léger – il posa ses pieds sur le sol, toujours en position assise. Il porta ses mains sur son visage, comme pour le laver de toute impureté. Des mauvais rêves, ça, il n'en manquait pas depuis son Kurbus. Non pas qu'il avait mal dormi au final, puisqu'il se sentait mieux, mais qu'il se fasse encore hanter par ses vieux démons lui déplaisait tout autant que sa condition. Oberon se demandait si les élémentals lui offriront la tranquillité qu'il recherche ou si ce calvaire allait continuer ainsi. A ce propos, il chercha du regard l'élémentale d'eau, qui avait dû tuer le temps pendant son absence onirique.
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Sam 18 Oct 2014, 16:10

Alors que je lui avais posé la question de savoir comment il avait eu cette maladie incurable, il me répondit rapidement et sans détails. Il me disait qu’il l’avait eu lorsqu’il était encore un elfe. D’accord, mais je voulais savoir par quelles actions il y avait eu cette maladie. J’avais envie de savoir cette maladie pouvait apparaitre facilement chez une personne. La médecine n’était pas encore assez évoluée pour le savoir, et cela m’énervait un peu trop aussi. Comment aider des personnes comme lui sans pouvoir les soigner ? Mais les évolutions technologiques étaient très compliquées à acquérir dans certaines races. Les fées avaient une bonne compréhension de la nature et des plantes que les elfes, mais la médecine, ce n’était pas encore cela. Même les élémentals avaient du mal à trouver de nouvelles ressources dans ce monde. Les scientifiques avaient du mal à trouver de nouvelles améliorations pour notre confort et notre santé.

Puis, le jeune homme me fit revenir dans la réalité en me disant qu’il avait besoin de dormir un peu. Je le laissais tranquille, mais je demandais à Emndel, de le surveiller. Quant à moi, j’avais besoin de prendre l’air, même si le temps n’était pas si radieux qu’hier. Je sortis de la cabane pour aller méditer un peu près du bassin cristallin. J’aimais beaucoup cet endroit pour plein de chose. Déjà, j’avais retrouvé mon âme sœur, Arizar, puis, c’était un lieu magnifique. Je m’allongeais un peu sur la glace qui n’était pas aussi froide que cela. Je fermais les yeux à mon tour, pour me reposer un peu. Je me sentais fatiguée en ce moment, mais bon, je devais couvrir quelque chose encore une fois. Beaucoup de personne m’avaient dit que je devrais porter des vêtements plus chauds quand je devais sortir dans des lieux froids. Je devais rester calme et tranquille, je ne devais pas faire attention à ce qu’il y avait autour de moi quand même. Je dormis sur la glace, pendant quelques heures.

Cela me fit du bien, j’avais besoin de dormir dans tous les cas. Quelques heures plus tard, la porte de la cabane s’ouvrit avec une certaine brutalité. Je me levais directement pour savoir ce qu’il se passait dans la cabane. Et je décidais d’aller voir ce qu’il se passait, je pensais que le jeune homme s’était réveillé à mon avis. Je partais voir ce qu’il se passait dans la cabane. Je rentrais dedans et le jeune homme était debout et il avait un peu du mal à marcher dans cette ombre oppressante et je pris la parole doucement pour ne pas le brusquer davantage, déjà qu’il était un peu perdue en ce moment, car sa transformation lui avait fait beaucoup de mal à son corps et à son mental aussi, en perdant sa famille qu’ils l’avaient rejeté. Il était un peu comme moi au début, lorsque j’étais devenue élémentale de l’eau. Donc je pris la parole pour détendre un peu cette atmosphère :

-Alors, tu as bien dormi sur ce vieux canapé ? J’espère que oui ! Dis-moi ce que tu vas faire maintenant… Tu veux aller à Aeden pour les autres élémentals qui sont comme toi maintenant ? Il vaut mieux que tu y ailles, cela te donnera une bonne impression sur notre capital. Et peut-être que tu pourras voir notre grande reine, Takias sur ta route pour te présenter comme nouveau élémental du métal. Je pense que cela te fera du bien pour ta conscience, pour comprendre mieux ce qu’il était arrivé, et je ne pense pas ce que ce soit une malédiction comme tu le penses ! Je pense que c’est une nouvelle histoire qui commence aujourd’hui pour toi… Enfin, c’est ce que je pense, pour moi !

Je lui souris tranquillement et je sens à l’intérieur de lui qu’il avait besoin de voir autre chose que moi dans ce bassin cristallin. Je pensais que cela lui ferait du bien de découvrir notre capital, et nos coutumes aussi. Je me demandais ce qu’il allait faire pour devenir un vrai élemental. Et peut être qu’il pourra devenir un esprit élémentaire du métal, dans quelques années, lorsqu’il sera prêt à oublier son passé et aller de l’avant. Pour oublier ce qu’il était, un elfe, et être réellement un élemental à part entière. Je savais que cela allait être difficile pour lui, au début. Mais, je pensais qu’il en saurait capable prochainement.
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Dim 26 Oct 2014, 12:03

Avec difficulté, ses jambes acceptèrent de soulever l'ensemble du poids de son corps. Oberon n'avait plus à tergiverser plus longtemps maintenant qu'il connaissait la prochaine destination de son exil. Au moins ne souffrait-il plus de la faim, de la soif ou du sommeil. Non pas qu'il était fin prêt à continuer gaiement sa route, mais c'était mieux que l'état pitoyable dans lequel il se trouvait lorsqu'Anwen le dénicha. En parlant de l'élémentale, il ne s'était pas attendu à une rencontre si chaleureuse, à une telle sollicitude. Bon, elle était médecin, cela expliquait l'empathie qu'elle avait eu pour lui, mais de là à ce qu'elle le guide à ce point, c'en était troublant. Personne auparavant ne s'était autant inquiété de son état – par tous les dieux, même sa famille adoptive s'était davantage souciée du sort du magicien plutôt que de l'état horrible de leur fils ! Peut-être qu'au fond, les élémentals formaient une grande famille très déséquilibrée mais de là ils tiraient leur force. Voilà une expérience qui peut se révéler intéressante avant de trépasser…

Son réveil dut causer un boucan malgré lui, puisqu'il entendit des pas dans la neige se rapprocher de la cabane. Un coup d'œil plus bas et il aperçut le loup que traînait l'élémentale avec elle. Elle avait dû le laisser là pour veiller sur lui, ou pour le garder à l'œil, voire les deux. Oberon connaissait bien ces bêtes-là, on en rencontrait quelques unes dans le désert, mais surtout dans les ouvrages. De la part d'une fusionnée avec un élément, il se serait attendu à un animal plus exotique, mais bon, le fantastique n'avait pas lieu d'être dans ce monde.

Ses yeux d'acier se levèrent lorsqu'il vit la porte s'ouvrir devant lui. Anwen se présenta de nouveau. Il ne l'avait que peu entendu de toute la nuit : elle était sortie après sa décision de dormir puis plus rien. Se serait-elle endormie dehors, sur la glace ? Cela expliquerait l'importante concentration de neige sur ses habits. Et moi, vais-je devoir passer mes prochaines nuits dans une mine ? Ce n'est pas le métal qui manquerait, si c'était vraiment l'élément avec lequel il était en adéquation… Oberon ne serait pas surpris de devoir changer ses habitudes quotidiennes maintenant qu'il n'était plus un elfe aux mœurs humaines.

" J'ai vécu pire niveau confort. " Commenta-t-il à sa question sur la nuit passée sur ce canapé.

La curiosité de l'élémentale la poussa à le questionner sur la suite des évènements. Oui, c'est normal, il n'allait pas partir comme un voleur non plus, puis il ne l'avait pas encore remercié pour tout ce qu'elle avait fait pour lui. A l'heure qu'il est, il serait mort après tout. Oberon avait beau être du genre amer, il n'était pas non plus ingrat ; c'est son caractère bien trempé qui faisait le tout, en plus de son élément intérieur qui accentuait davantage cette caractéristique.

A se fier au ton guilleret de la jeune femme, le nomade devait prendre cette nouvelle orientation comme une seconde vie. Oberon préférait s'ancrer dans les racines préexistantes au lieu de se rattacher à de nouvelles ; c'était déjà pas mal qu'il ait été accepté parmi une tribu exclusivement humaine malgré ses oreilles pointues. L'adaptation était une étape difficile à supporter, qu'importe la personne concernée et la situation en question. En l'occurrence, non seulement Oberon devait apprendre à se fier à son nouveau peuple d'attache, mais en plus il allait devoir accepter pleinement sa magie qui lui avait tant pris de temps à refouler. Un sacré calvaire l'attendait en somme et Anwen semblait avoir du mal à cerner le fils du métal, ce qui était parfaitement compréhensible vu l'homme auquel elle faisait face.

" Une nouvelle histoire bien courte, alors. Après tout, le Kurbus le menaçait encore, qui sait combien de temps lui était encore alloué. Je pars pour Aeden, j'en ai assez de m'exiler. Il saisit son sac qui traînait à ses pieds, il venait juste de finir de le préparer avant qu'Anwen ne rentre. Une fois bien préparé, il regarda l'élémentale de glace et inclina respectueusement la tête en avant. Merci pour votre aide. " Ça c'était fait. Il se remit alors droit et sortit sans rien rajouter d'autre.

La fraîcheur lacérante du berceau cristallin le frappa de nouveau. Pour avoir vécu toute sa vie sur le sable ardant, il lui était difficile de s'habituer à ce climat totalement à l'opposé. Mais telle sera son adaptation : il allait fréquenter du métal, du feu, de la glace, de la foudre et bien d'autres ; tous les éléments, Oberon allait devoir les supporter pour mieux apaiser sa fin de vie. Quitte à mourir du Kurbus, autant faire en sorte de ne pas en souffrir éternellement. Ses pas le traînèrent en direction du portal d'Aeden, l'incertitude continuant de peser sur ses frêles épaules.
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Le sable est devenu blanc [PV Anwen]

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