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 Dilemme sanglant [Erza]

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Mer 08 Jan 2014, 23:25

L'ange ouvrit péniblement les yeux. Esprit embrumé, bouche pâteuse doublé d'un mal de crâne carabiné : tous les ingrédients d'un lendemain de cuite difficile. Il se tourna péniblement sur le dos : son corps semblait peser aussi lourd qu'un cheval mort. Doucement, ses idées se mettaient en phase. Il se souvenait avoir accosté la veille au port et s'être rendu à son appartement, afin de commencer à déménager. Une longue journée à charger son navire. Le soir, il avait dîné à l'auberge. Puis, il s'était baladé dans les environs du parc et de l'arène... et après ? Il ne se rappelait plus très bien... les images revenaient dans le désordre.
Il regarda autour de lui. Des murs de pierre, une fenêtre avec des barreaux... pas vraiment une chambre : même les auberges les plus miteuses étaient mieux pourvues. Quand à sa couche, il ne s'agissait qu'un vieux tas de paille moisie. L'homme se redressa et tourna la tête vers l'arrière, afin de se faire une idée de l'aspect du quatrième mur de la pièce. Il découvrit, avec une surprise quelque peu dénuée d’enthousiasme, qu'il s'agissait d'une grande grille de fer forgé. Le même genre que les fenêtres : sur ce point la décoration était bien assortie.  
« Qu'est ce que c'est que ce bordel ? Sans déconner...
Grogna t'il alors. Son regard se posa sur un sceau d'eau : unique objet de la pièce. Un coup d’œil sur l'onde plate lui permet de constater qu'il avait une vilaine bosse sur le front, doublé d'un beau coquard. Il se souvenait à présent : des hommes encapuchonné lui avaient sauté dessus. A partir de la, il n'avait rien pu faire : un gros coup de barre de fer, ça ne prévient pas. L'irritation du blond grimpa d'un cran. Comme toutes les créatures ailées de ce monde, la vision de barreaux lui était des plus désagréable. Il voulait comprendre.
Alors, il se leva et se dirigea vers la grille. A priori, il n'y avait personne, hormis les autres âmes perdues que l'on avait parqué dans les cellules adjacentes.
« Réveillé... heh.
Lança l'homme qui se trouvait dans la geôle en face.  
« C'est quoi cette m*rde ?
Répliqua le blond, dont l'humeur ne s'arrangeait pas.
« Des combats mon gars. T'es jamais venu à l’arène ?
- Aux dernières nouvelles, les mecs qui se battent ici sont d'accord.
- Aux dernières nouvelles, personne vérifie.

L'ange se détourna de la grille en grognant. Depuis quand prenait on des citoyens ordinaires pour en faire des chiens de fosse ? Apparemment, certaines pratiques échappaient encore aux législations actuelles. Évidemment, il avait fallu que l'ange tombe dedans. C'était devenu typique chez lui : plus il tentait de mener une existence ordinaire, plus il avait des problèmes. A croire que le monde était ainsi fait.
« Je te conseille de te préparer. Y'en a qui sont prêt à tout pour gagner, si tu vois ce que je veux dire.
Reprit l'autre, avec un rire sardonique.
« Ta gueule, j'essaie de réfléchir...
Lucain tournait en rond, comme un animal de cirque. Il n'avait pas la moindre intention de pourrir dans cette fichue cellule, ni de se battre. Tout ce qu'il voulait, c'était rentrer chez lui, faire des gâteaux et s'occuper de son rejeton. Alors, en attendant que l'on vienne, il ne cessait de se demander pourquoi la fortune s'acharnait contre lui. Pourquoi était il là, pourquoi s'était il baladé près de l'arène et plus généralement, pourquoi la vie, pourquoi l'univers... ou juste, pourquoi ? Voilà ses principales interrogations. Oui, il perdait légèrement la boule.

Des bruits de pas retentirent dans le couloir en approchant. Trois gardiens se présentèrent alors à la grille : tous l'air plus patibulaire les uns que les autres... avec des sourires mauvais qui ne contribuèrent qu'à énerver davantage l'ange à la chevelure blonde. L'un d'eux brandit un jeu de clef.
« Allé emplumé, c'est ton tour.
- Oh put*i*...

Souffla l'ange en passant ses mains sur son visage, comme pour évacuer le surplus d'irritation et ainsi éviter de lui arracher la tête. L'homme sorti de la geôle, tout en se malaxant nerveusement les yeux puis, se laissa enchaîner les poignets par le plus gros du lot. Trois contre un, c'était inégal et il n'avait pas envie de se faire casser la gueule une fois de plus. Alors, il se laissa faire, pensant qu'il serait plus facile de s'en tirer une fois dans l'arène. Un coup d'aile et on en parlait plus. Évidemment, il aurait peut être pensé les choses d'une autre façon, s'il avait connu les particularités du terrain. Lui, imaginait naïvement se retrouver dans un cercle à ciel ouvert, duquel il serait donc facile de s'extraire. Mais quel que fut l'état de ses connaissance il ne pouvait rien faire d'autre, pour le moment, que de se laisser mener.
On le guida à travers un vaste réseau souterrain pendant quelques minutes, jusqu'à la dernière salle : celle qui précédait l'entrée sur le terrain. Il y en avait plusieurs, afin que les concurrents n'aient pas à se croiser avant d'entrer. Une fois détaché, la porte refermée derrière lui, l'un des hommes lui jeta une arme et un bouclier.
« Surtout, essaie de pas mourir tout de suite !
Le blond ne répondit rien, se contentant de ramasser le glaive qu'on lui avait lancé et de s'équiper du bouclier. Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait dehors, mais n'allait pas tarder à le découvrir, puisque la dernière barrière s'abaissa finalement. L'homme s'engagea alors sur le sable rouge du terrain : le décors changea aussitôt sous l'effet de la magie qui opérait ici. Une forêt dense, presque impénétrable remplaça l'étendue sableuse, offrant dans le même temps un aperçu des forces en jeu à l'ange. Levant les yeux au ciel, il constata que ses perspectives de fuite se trouvaient gâchées par l'abondante végétation. Foutu arène, pensa t'il. Alors, et puisqu'il fallait bien agir, Lucain s'engagea dans le dédale naturel.
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Ven 10 Jan 2014, 23:21

Erza croqua dans sa cuisse de poulet. Voilà pourquoi elle n'aimait pas boire jusqu'à en être ivre morte, elle acceptait tout et n'importe quoi après. Néanmoins, elle avait besoin d'argent pour vivre depuis que William, l'un des esprits du temple, lui avait clairement fait comprendre qu'il ne lui donnerait plus rien. Alors elle avait essayé de chercher quelques petits boulots, tentant même la garde d'enfants. Cela dit, elle avait été renvoyée lorsqu'un bambin avait expliqué à sa mère qu'elle l'avait attrapé par le pantalon avant de faire semblant de vouloir le jeter dans le vide par le balcon du deuxième étage. Simple mesure disciplinaire. Elle soupira, les mères ne comprenaient jamais rien. Forcément, à trop les chouchouter, les enfants tournaient mal. Alors, après plusieurs expériences désastreuses de la sorte, elle avait décidé de se lancer dans ce qu'elle savait faire le mieux : se battre. Oh, bien sûr, il y avait pleins d'autres domaines où elle excellait mais elle pensait que son « père » ne serait pas heureux qu'elle fasse concurrence à son business. Illusionner les hommes avec de belles femmes écartant les cuisses pour quelques pièces, les faire boire, les faire consommer de la drogue, les plonger dans un cercle infernal, elle pensait être plus que qualifiée pour ça, mais d'un côté, elle savait combien il était dur de sortir d'un tel engrenage. Elle-même n'arrivait pas à arrêter de boire et ses payes passaient presque entièrement dans l'alcool. Bon, il est vrai qu'elle n'avait rien à dépenser pour ses besoins quotidiens, mais tout de même.

Quand l'un des hommes de la veille, qu'elle avait à moitié assommé parce qu'il n'arrivait pas à comprendre qu'elle venait sans avoir besoin d'être forcée, vint vers elle pour lui dire que c'était l'heure d'y aller, elle lui grogna dessus. Déjà qu'il l'avait empêché de finir son poulet la veille, alors il n'allait pas recommencer. Manger c'était sacré. Il n'insista pas trop quand elle leva ses yeux rouges vers lui, fronçant les sourcils. Le pauvre homme ne devait pas comprendre cette femme, habillée élégamment en plus. C'est que, depuis qu'elle avait rencontré Neros, elle se demandait ce que penserait son père s'il la voyait toute défroquée. Elle avait donc entrepris de mettre une robe, ce qui lui avait attiré bien des regards à la taverne où elle avait atterri la veille. Elle n'avait aucune prestance mais elle était naturellement séduisante, c'était ça le drame. Enfin, ses manières rattrapaient vite sa physionomie pour désenchanter le physique qu'elle avait hérité de sa mère. On ne pouvait pas transformer une grenouille en princesse en quelques semaines, surtout quand la grenouille était anormalement forte pour une femme et n'avait pas l'intention de devenir une poupée.

Erza finit par se lever, prenant le glaive que l'homme avait déposé à côté d'elle, enfilant un semblant de casque qui lui couvrait une bonne partie du visage. De toute façon, maintenant, c'était simple : c'était elle ou les autres, et ce serait elle. La jeune femme n'était pas foncièrement maléfique mais le sang était une chose qui révélait ses instincts de prédateur et maintenant qu'elle était liée à l'esprit du tigre, elle ressentait encore plus les effets de cet appel. Elle ne prit pas le bouclier, sachant très bien que la meilleure défense était l'attaque. Le glaive était un peu rouillé mais peu importe, ça suffisait pour en finir. En même temps, elle ne pouvait pas plaindre ceux qui étaient atterris ici. C'était de leur faute s'ils avaient trop bu et étaient trop faibles pour se laisser embarquer. Leur faiblesse les perdrait.

Elle sortir dans l'arène, une épaisse forêt. Elle leva les yeux au ciel, se demandant ce qu'ils avaient encore inventé. Sérieusement, un beau terrain de sable blanc n'était-il pas suffisant ? Il fallait en plus faire pousser des arbres ici et là ? Non mais sérieusement... ce qu'il ne fallait pas voir parfois. Enfin, peu importait, elle se lança dans le dédale, écoutant le moindre bruit. Il faut dire que la plupart n'étaient pas habitués aux combats, ils étaient des proies faciles. Mais les règles étaient simples : un seul survivant. Ce serait cruel de les laisser espérer longtemps.

Au bout de quelques minutes, elle se retourna aussi vivement qu'elle le pouvait, tranchant la gorge d'un homme qui visiblement souhaité la tuer avant qu'elle ne se retourne. Fixant son corps qui s'écroulait sur le sol, elle murmura entre ses dents : « Sale lâche... ». Le sang était une drogue, quelque chose qui s'infiltrait en elle, qui réveillait ses instincts. Elle partie, tranchant les jambes d'un autre homme sur le passage sans qu'il ne la touche. Était-elle donc la seule femme ici ? Semblant venir du ciel, il voit annonça : « Les combattants numéro trois et cinq ont péri des mains du combattant numéro treize. Le combattant numéro vingt a péri des mains du combattant numéro un. ». Et la foule acclama. Erza grogna, détestant ces vautours qui se rinçaient l’œil de la mort d'autrui. Mais maintenant, elle savait qu'elle devrait trouver le combattant numéro un parce qu'il avait aussi tué. Elle devait le tuer avant qu'il ne la tue. C'était ça la loi du plus fort. Et cette saloperie de robe... Erza glissa son glaive dans le tissu, le déchirant de chaque côté des cuisses avant de repartir.
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Dim 12 Jan 2014, 22:17

L'homme avançait prudemment entre les arbres. L'air était lourd. On pouvait presque entendre les pas de la mort en train de roder, attendant impatiemment son heure. Une peur mêlée d'excitation meurtrière, voilà ce que l'on pouvait lire dans ses yeux, alors qu'il franchissait la barrière naturelle d'un tronc couché au sol. Craquement de branche : il tourna nerveusement la tête. Respiration, halètement, trop tard. La guerrière avait jailli depuis les fourrés, tranchant sans hésitation ni remord la gorge de l'imprudent.
Lucain avait suivi l'action en silence, dissimulé par les feuillages épais de quelques arbrisseaux. Il peinait à croire que ce cauchemar prenait vie sous ses yeux. Se prêtait on donc tellement volontiers à ces jeux meurtriers ? Les acclamations de la foule, aux annonces du crieur apparut comme une confirmation à ce triste état des lieux. L'homme en était malade. Mais ce n'était malheureusement pas le moment de s’apitoyer sur les fêlures du cœur humain. Il devait survivre.

Alors, se redressant, il avança jusqu'à la dépouille de l'inconnu, le retournant d'un geste du pied. Le sang avait coulé abondamment à grandes giclées, tant et si bien qu'on voyait jusqu'au fond de sa trachée béante. Il n'en ressortait que mieux, par contraste avec les vertes feuilles du bois. S'y noyaient déjà tout un peuple de mouches noires immondes.
Le gaillard semblait pourtant jeune. Peut être même avait il une famille. Une famille comptant sur sa solde pour se nourrir. Si tel était le cas, alors ils ne le reverraient pas sortir des couloirs de l'arène ce soir. L'ange soupira, se demandant pourquoi il s'infligeait de telles pensées. Le bougre était mort bêtement après tout, à quoi bon perdre du temps à s’apitoyer sur son sort ? Cela ne faisait que l'affaiblir lui même. Et pourtant...

Nouveaux craquements. L'attention s'aiguise, les muscles se tendent. Lucain fut plus réactif que son prédécesseur : il avait anticipé la chose. D'un geste vif l'ange se retourna, accueillant l'épée contre le fil de son propre glaive. Surprise, réaction : elle voulu reculer de plusieurs pas. Mais le blond ne lui en laissa pas l'opportunité. Coutumier des dagues, il était relativement à l'aise en combat rapproché. Il suivit donc les mouvements de cette dernière, tentant de réduire la distance qui les séparaient. Elle voulu frapper de nouveau, mais la longueur de son épée rendait le geste difficile : l'ange était trop proche. C'est l'effet qu'il avait voulu provoquer. Profitant de cette ouverture, il lui asséna un grand coup de bouclier sur la tête. Elle tomba, assommée.
L'ange souffla profondément, l'esprit aiguisé par l’adrénaline. A ses pieds, la guerrière. Sa chevelure brune s'imbibait du sang de son adversaire mort. Lucain rengaina alors son arme et l'attrapa, pour la traîner dans un fourré un peu plus loin. Il espérait qu'elle y demeure inconsciente et qu'on ne l'y trouve pas. Peut être s'en sortirait elle alors au bout du compte. Il n'en savait rien et même si c'était ridicule, avait éprouvé le besoin de le faire. Débarrassé de ce fardeau, l'homme reprit alors son trajet à travers les bois et tout en marchant, il réfléchissait à une manière de se tirer avant la fin de la fête.

Si ses estimations étaient correctes, il devait normalement avancer vers le centre de l'arène. Les variations du décors semblaient le confirmer dans cette idée. Les arbres semblaient plus imposants, plus tortueux. Les racines jaillissaient du sol et tombaient depuis les hautes branches en créant un véritable labyrinthe végétal. Un environnement propice à la furtivité : Lucain n'imaginait que trop bien la proportion d'assassin en pratique lancés dans l'arène. Et comme si cela obéissait à une divine logique, il commença à se sentir observé. Paranoïa ? Probablement, mais mieux valait rester prudent. L'ange passa entre deux racines : un sifflement retenti à ses oreilles, suivit du bruit sourd que produit le bois choqué. Un archer, pensa t'il aussitôt. L'homme se plaqua alors contre le tronc de l'arbre en face de lui. Il n'avait pas eu le temps de voir son attaquant, même si la position de la flèche lui permettait à peu près de le situer. Il s'arrêta alors une brève seconde pour penser, montant rapidement un plan pour se débarrasser de ce gêneur...
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Dim 12 Jan 2014, 23:51

L'appel du sang devenait toujours plus pressant, les instincts démoniaques de la jeune femme reprenant le dessus sur sa partie angélique. Elle voulait du sang, elle voulait tuer, sentir son glaive trancher des gorges, trancher des bras. Le rouge de ses yeux était bien plus profond qu'en temps normal, son regard sombre, avide de combats. Un animal. Un tigre. Elle sentait cette énergie monter en elle progressivement, elle sentait cette pulsion l'envahir. Aussi, elle ne contrôlait plus réellement ses mouvements, ceux-ci se faisant étonnement brutaux quand un adversaire croisait sa route. Ses gestes n'étaient jamais précis mais tellement violents qu'elle assommait à coup sûr sa proie avant d'en finir. Elle regardait la lueur s'éteindre dans ses yeux, dans leurs yeux, ne faisant même plus attention aux annonces du « maître du jeu ». La vérité est qu'elle ne jouait que pour elle à présent. Elle savait qu'une fois que cette tendance au mal se serait évanouie, elle regretterait ses actes, mais pour le moment, elle y prenait un plaisir immense. Grognant quand le plat d'un glaive s'abattit sur l'un de ses bras, elle assena un coup de boule à l'idiot qui avait osé s'en prendre à elle, qui avait osé la frapper sans jamais comprendre la bonne utilisation de son arme. Au fur et à mesure, sa robe s'était tachée de sang. Bien sûr, elle avait quelques égratignures mais le rouge bordeaux qui s'était infiltré dans le tissu n'était pas son liquide de vie. Non. C'était celui de ses victimes. Elle finit par faire une pause après avoir achevé l'imbécile, déchirant totalement le vêtement avant d'enrouler une bande autour de sa poitrine qu'elle serra, le fin tissu ne couvrant que très peu de peau. En sous-vêtement, elle continua alors son parcours, son corps libéré du poids de ce qui était auparavant imbibé de sang. Elle se sentait beaucoup plus libre ainsi.

Arrivant dans ce qui semblait être le centre de l'arène, elle s'accroupit dans les buissons, regardant autour d'elle. La zone devait être dangereuse, elle l'était forcément car si ses calculs étaient bons – bien qu'elle n'ait aucun sens de l'orientation – tous les candidats devraient arriver ici à un moment ou à un autre. Elle ne pensa pas une seule seconde qu'elle en avait tué une bonne dizaine, n'ayant pas en mémoire ce que l'appel du sang lui avait fait commettre, comme si, prise dans une frénésie certaine, elle n'avait pas compté, elle n'avait pas fait attention à  ses victimes. Elle vit alors quelque chose briller, quelque chose en métal. Elle se rapprocha, à quatre patte, son corps tendu afin qu'elle fasse le minimum de bruit possible. Elle arriva à côté d'un homme qui murmurait quelques mots. Elle comprit qu'un autre se trouvait derrière un arbre et qu'il attendait juste qu'il sorte pour l'abattre. Il était mignon, mignon car elle allait le tuer, et l'autre ensuite. Elle se jeta donc sur lui, attrapant son arme dans la chute pour lui en donner plusieurs coups une fois qu'elle fut à califourchon sur lui. Elle ne regarda pas l'état de son visage, sachant simplement qu'il était mort quand il arrêta de se débattre. Bien, l'autre maintenant. Essuyant sa joue, elle s'étala le sang de sa victime sur son visage, se relevant pour regarder dans la direction du regard que le mort avait eu. Elle comprit de quel arbre il s'agissait, s'y rendant en rampant avant de se relever contre le tronc. Puis, aussi rapidement qu'elle le pouvait, elle fonça de l'autre côté, calant son corps contre celui de l'homme qui se trouvait là, son glaive sur sa gorge, entre eux. Un silence. Ses yeux s’écarquillèrent. C'était... lui. « Toi !? ». Elle ferma les yeux quelques secondes, les rouvrant sur le visage de celui qui avait hanté ses nuits. Cet imbécile d'ange. Ce... Raa elle l'aurait tué ! A cause de lui, elle était incapable de coucher avec qui que ce soit. A chaque fois elle voyait son visage d'ange apparaître à la place de celui de l'inconnu avec qui elle s'apprêtait à pêcher, à chaque fois elle ne pouvait plus continuer. Il l'avait ensorcelé, il... Elle s'écarta de lui, posant la pointe de son glaive sur son torse, appuyant légèrement comme si elle avait réellement en tête de l'embrocher. Seulement, lorsqu'elle le fixa dans les yeux elle se sentit totalement impuissante, chose qui l'énerva encore plus. Elle finit par lui lancer « Adieu ! » avant de partir en courant, le fuyant comme la peste. S'il devait se faire tuer, ce ne serait pas par elle. Elle grogna. Mais qu'est ce qui lui prenait ? Et s'il se faisait tuer par quelqu'un d'autre entre temps ? Elle devait y retourner... Pourtant, elle continuait de courir, comme si son corps refusait d'obéir aux messages contradictoires que lui envoyait son cerveau.
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Jeu 16 Jan 2014, 12:35

L'ange cru sentir l'air s'alourdir. Autour de lui, comme un bruit de fond, les acclamations d'une foule invisible qui suivait, par on ne sait quel sortilège, les combats se déroulant dans l'épais bois. Il se voyait réduit à l'état de fourmi, observé par quelques enfants sadiques, jouant les pantins armés jusqu'à lassitude. Combien de temps durerait cette mascarade morbide ? Réflexion, respiration : l'homme triturait ses neurones avec peine. Tout ceci troublait ses efforts de concentrations et il éprouvait toutes les difficultés du monde à écouter les mouvements de son adversaire à l'arc.
L'assaut soudain d'un tiers invisible rompit toutefois l'élaboration fébrile de ses plans. L'ange retint son souffle, immobile. Le concert macabre des coups et des craquements d'os acheva de le renseigner sur ce qui venait d'avoir lieu à quelques pieds de haut. Apparemment, l'archer n'avait pas fait long feu. A croire que celui qui tue ici est destiné à mourir à son tour, comme une juste balance du destin. L'ange ne bougeait toujours pas. Si son adversaire venait de trépasser, cela signifiait qu'un loup plus féroce allait alentour.
Silence, aucun bruit pour alerter l'attention du blond. Tension, assaut : il se retrouva à terre. On s'était rué sur lui. L'éclat rougeâtre de la lame de son adversaire caressant sa gorge surgit vivement à son regard, à l'instant même où il tentait de retrouver la sienne : lâchée au moment de la chute. Ses doigts fouillaient la terre : l'objet n'était pourtant pas loin. Mais son regard s'était rivé dans les yeux de celle qui l'avait prit, contraignant la main de l'ange à chercher à l'aveugle.

Un corps de femme à peine vêtu, de la terre, du sang. Méconnaissable sous ce maquillage barbare. Était ce une démone ? Tout chez elle tenait à ce peuple de haine. L'homme la dévisagea, comptant à peine les secondes étirées par le fait de l'action. Tout allait très vite, mais il lui sembla reconnaître en ces yeux l'image d'un souvenir. La jeune femme l'a devança dans leur identification mutuelle. L'ange cherchait dans sa mémoire en la voyant cligner des yeux. Elle le reconnaissait. Lui, hésitait, ne savait plus.
Elle se releva alors, maintenant prête à tuer la pointe de son glaive. Le blond expira fébrilement : le rythme de sa respiration était anarchique. Ils s'échangèrent un autre regard. Regard dans lequel Lucain lu une émotion particulière, comprenant dans le même temps qu'elle ne le tuerait pas. C'est là qu'un éclair le frappa.
« Erza...
Dit il à mis voix, au moment où cette dernière lui lança un adieu. Alors, aussi vite qu'elle était arrivée, la blonde disparu en courant dans les fourrés.
« Attend !
Lui lança t'il. Mais il était trop tard. La réprouvée avait filé. L'ange se releva à son tour et ramassa son glaive. Sidéré, il resta quelques instants à observer les images de cette femme. Image à laquelle se superposa bientôt le visage apaisé qu'elle avait eu, lorsqu'il l'avait prise entre ses bras. Curieuse émotion.
L'ange se remit donc en route, avec l'idée de la retrouver. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il ne saurait même quoi lui dire en la voyant. Mais l'ange ne pouvait désormais plus songer à quitter l'arène sans s'assurer qu'elle irait bien. Plus encore, il voulait l'emmener avec lui, la sortir de cette folie et laver le sang de sa figure. Qu'elle soit préservée de ce mal, si cela était encore possible.

L'homme parvint à un dégagement. Il s'agissait du centre de l'arène : une large surface circulaire sableuse tout à fait dépouillée. Lieu sur lequel était probablement attendus les derniers échanges. L'ange ne s'y engagea pas. Se mettre à découvert de la sorte n'était pas prudent, mais il avait bien l'intention de rester dans les parages, au cas où Erza s'y aventurerait.
Visiblement, il n'était pas le seul à avoir eu cette idée. Un homme surgit encore, engageant le blond à combattre. Ce dernier para quelques coups, puis le tint en respect avec une bourrasques violentes, qui força l'autre à reculer. Mais il répliqua à son tour, en pliant la nature à sa volonté. Une multitude de racines commença à s'enrouler autour des pieds de Lucain. L'homme s'en débarrassa et recula dans le cœur de l'arène, où la nature était absente. Le combat reprit alors des allures conventionnelles, par un bon nombre d'échanges de coups, jusqu'à ce que l'ange parvienne à le mettre à terre. Il lui réserva le même sort qu'à la guerrière et l’assomma sans ménagement. On le vit souffler un bref instant, puis balayer la scène du regard.
Un autre duo s'engagea au centre de l'arène. Une magicienne qui semblait fuir son adversaire plus que le combattre. L'ange décida de s'en mêler et aida cette dernière à neutraliser le gladiateur. Une fois que celui ci fut envoyé au pays des rêves, le blond se tourna vers elle, non sans quelque méfiance.
« S'il vous plaît, ne me tuez pas !
Implora t'elle en levant doucement les mains.
« Pourquoi êtes vous ici ?
Demanda t'il alors.
« Je ne sais pas... J'ai été enlevée et je... je vous en prie, ne me tuez pas !
L'ange abaissa son glaive. Il la croyait... du moins, il faisait confiance à son pouvoir de vérité.
« D'accord. Dit il. Je cherche aussi à sortir d'ici. Vous n'avez qu'à rester avec moi. A deux on aura plus de chances de s'en tirer.
Elle acquiesça. Puis le duo s'éloigna du centre de l'arène, préférant le couvert de la forêt.
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Ven 17 Jan 2014, 22:08

Erza courait toujours, sentant peu à peu le souffle lui manquer. Elle finit par s'arrêter, ses pieds dérapant sur le sol. Elle devait y retourner. S'il se faisait tuer, elle le jurait, elle le tuerait ! Elle soupira, hésitante. Mais qu'avait-elle donc avec ce maudit ange ? C'était ça la relation qui liait son peuple au sien ? Une constante... pensée... empoisonnée ? Il avait dû la toucher de sa grâce angélique et maintenant, il essayait de tuer le démon en elle. Quoique, il lui inspirait bien de la violence. Elle fit demi-tour, plongée dans sa réflexion, ne faisant absolument pas attention à ce qui se trouvait autour d'elle. De toute façon, il ne devait plus rester grand monde dans cette foutue arène. Sérieusement, c'était un complot, un sale complot de malheur que de se retrouver en présence de Lucain, le violeur de chèvres. Elle sourit, se trouvant un peu idiote, ce qui la fit sourire encore plus jusqu'à ce qu'elle décide de ne pas se laisser enguirlander. Alors, tout haut, après avoir craché par terre, elle articula : « Put*i*, tu f*is ch*er Lucain ! ». Et, sans rien dire d'autre, elle se remit à courir pour le rejoindre. Le problème c'est qu'elle ne pouvait pas savoir où il était, vu qu'elle ne savait même pas où elle se trouvait elle. Elle regardait dans tous les coins, essayant de se rappeler par où elle était passée, essayant de repérer un arbre qui aurait pu lui paraître familier. Mais rien, rien du tout. Elle s'arrêta, s'appuyant contre un vieux chêne avant de se redresser, regardant devant elle. Elle le maudissait, oh oui, elle le maudissait lui et toute sa famille sur des générations et des générations ! Mais en même temps... il était... « Raaa ! ». Elle reprit sa course. Elle allait le retrouver, et une fois que cela serait fait, elle le tuerait.

Au bout de quelques minutes, passant d'arbre en arbre, elle finit par le retrouver mais... accompagné. Elle sentit une pointe d'agacement monter en elle. C'était qui cette femme ? Hum ? Qu'est ce qu'elle lui disait ? Qu'est ce qu'elle faisait avec lui ? Ses yeux plissés pour mieux voir, elle décida de s'avancer en silence, comme un prédateur. C'était ce qu'elle était et, là, tout de suite, sa proie, c'était cette maudite femme. Qu'avait-elle de si spécial pour se balader en pleine arène avec lui ? Le menaçait-elle d'une manière ou d'une autre ? Non, l'ange avait l'air serein, chose qui l'énervait encore plus. Elle aurait préféré qu'il soit sous la contrainte. En plus elle était plutôt jolie... ou pas. Nan, elle ne l'aimait pas, elle était moche, un laideron et Lucain, elle allait le tuer ! Alors elle s'approcha encore, un peu plus, doucement, très doucement. Elle se positionna sur sa route future, de son côté et quand il passa près d'elle, elle l'attrapa par le bras et le tira pour le ramener à elle, le forçant à chuter au sol, lui montant dessus une nouvelle fois mais sans le menacer du glaive. A vrai dire, elle semblait tellement furieuse qu'il n'y avait même pas besoin d'arme. « C'est qui elle ? Hum ? ». Seulement voilà, encore une fois, la colère s'apaisait toujours quand elle retrouvait les yeux de l'ange. Il la désarmait, elle ne savait plus quoi faire face à lui. Elle lui aurait donné tout l'or du monde s'il le lui avait demandé. Et puis il y avait ce problème aussi, celui qui se posait à chaque fois qu'elle se trouvait seule avec un inconnu. C'était toujours lui, encore et toujours lui. Pourtant, maintenant qu'elle était si proche de l'homme, si proche de ses lèvres, elle devait avouer que les autres paraissaient bien fades. Mais comment faire ? Elle voulait être libérée de son emprise et elle ne voyait qu'une façon, une seule, loin de se douter que le mal qui la rongeait était un peu plus profond. Elle se redressa et retira le bout de sa robe qui cachait sa poitrine. « Bon... j'en ai marre. Je t'offre mon corps alors prend moi, d'accord, qu'on en finisse avec tout ça... ». Elle le fixait de ses yeux rouges, attendant une quelconque réaction. Sauf qu'en réalité, ce ne fut pas lui qui réagit le premier mais la magicienne qui l'accompagnait. La pauvre avait cru à une agression alors elle était allée chercher un gros bout de bois qu'elle abattit sur la tête d'Erza qui tomba sur Lucain, assommée par le choc.
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Sam 18 Jan 2014, 22:41

« Prend ça, garce ! S'écria la magicienne, victorieuse. Ha ! Je l'ai bien eu...
Elle était plutôt fière d'elle, elle qui avait eu tellement peur jusqu'à présent.
« Tu vas bien l'ange ?
Un profond soupir de lassitude s'éleva depuis le sol.
« Oui... oui, oui.
Fit le jeune homme à la chevelure blonde, en attrapant Erza pour la décaler sur le côté, tout en s'asseyant. Il avait l'air fatigué, tellement fatigué tout à coup... Il faut dire qu'entre la manière dont la réprouvée avait surgit des buissons, l'avait agrippée, d'une façon que l'on pouvait désormais qualifier d'habituelle, pour le plaquer à terre -chose également constante dans leurs rapports-, il avait eu son compte d'émotion. La cerise sur le gâteau étant évidemment cette réplique sans queue ni tête qu'elle lança peu après s'être dénudée. Mais que se passait il donc dans la tête d'Erza Taiji ? Voilà une question que se posait fréquemment Lucain. Question qui ne trouvait évidemment pas de réponse en dépit des occasions d'y voir un peu plus clair. Plus clair, non : c'était de pire en pire, d'autant que cette fois ci elle avait l'air sobre.

« Qu'est ce qu'on en fait ?
Demanda alors la magicienne, les mains fermement serrées autour de son bout de bois, prête à frapper à nouveau si nécessaire.
« Hé bien... je vais essayer de la réveiller. Je sais qu'elle n'en a pas l'air, mais c'est une amie. Donc euh... si tu pouvais éviter de l’assommer, ce serait gentil.
- Oh... Je suis désolée ! J'ai cru qu'elle voulait te tuer... après elle s'est déshabillée, donc je n'étais plus très sure... mais bon, par précaution j'ai préféré... enfin, peu importe.

Elle grimaça, confondue en excuses. L'homme força un espèce de sourire, comme pour lui signifier que ce n'était pas la peine de s'étendre là dessus.
« Écoute, ce que tu peux faire, c'est surveiller les environs... pendant que je...
- Compris !
Et elle s'éloigna prudemment de quelques pas.

L'homme reporta alors son attention sur la jeune femme. La surprise étant passée, il la considéra calmement pendant quelques instants, perdu dans un univers de perplexité. Quelle curieux hasard de se retrouver, pensa t'il. Quatre ou cinq secondes s'égrainèrent, avant qu'il ne se surprenne en train de promener son regard sur le corps dénudé de la blonde. L'homme ramena vivement ses mires en des contrées plus décentes, avant de déboutonner sa chemise. Il ne pouvait pas la laisser se promener à demi nue, même si elle était très jolie. Curieuse pensée : qu'avait il donc avec elle ? Ce n'était jamais qu'une réprouvée excentrique, sœur de son propre fils. Oui, il devait se rappeler de cela. Nourrir quelque sentiment que ce soit à son égard lui était défendu : d'ailleurs, il n'en avait aucun.
Enfin, ça, c'est ce que répétait le petit ange rationnel sur son épaule : la partie de l'homme qui refusait d'envisager quoique ce soit au sujet de cette femme, au nom des principes et de l'interdit. Le problème du déni, c'est que cela oblige les émotions à emprunter d'autres biais pour se faire entendre... comme le corps par exemple. A ce propos, l'ange reçu bientôt un message assez clair de la part de son bas ventre... Il fallait croire que le risque de se faire tuer à chaque instant par un gladiateur enragé n'entravait pas ses ardeurs viriles. Mais pour un homme tel que Lucain un tel phénomène, aussi courant fut il au sein de la gent masculine, représentait une terrible gêne. Enfin c'était surtout le contexte dans lequel cela s'inscrivait -et la personne- qui posait problème, plus que la chose en elle même, mais bref.
Il entreprit donc d'habiller la réprouvée aussi vite que possible, afin de se débarrasser des stimulations visuelles responsables de son état. Tâche complexe, puisque cela impliquait de la toucher. Il fit alors de son mieux pour regarder ailleurs, tout en pensant à des choses peu érotiques comme les limaces ou la vase. Une tentative couronnée de succès, puisque tout rentra dans l'ordre une fois le dernier bouton de chemise attaché. Oui, a cet instant Lucain pensait avoir évité le pire.

« ça va derrière ?
Lança la magicienne, toujours sur le qui vivre.
« Un instant...
Répliqua l'ange en prenant la réprouvée dans ses bras, tout en se levant.
« Elle n'est toujours pas réveillée ? Je croyais que tu devais t'en occuper.
- Ah ça va ! Tu n'y es pas allé de main morte !
- Oui, enfin quand même...
- Chut !

Ils s'accroupirent d'un même mouvement : un gladiateur passait non loin. Son glaive ensanglanté laissait présager de son bon score... et donc de sa dangerosité. Mais depuis leur place, Lucain et la jeune femme avaient peu de risques d'être découverts, du moins tant qu'ils ne faisaient pas de bruits...
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Dim 19 Jan 2014, 01:37

Erza ouvrit simplement les yeux, sans un bruit, sans bouger une quelconque autre partie de son corps. C'était un réveil plutôt soudain, surtout qu'elle ne tarda pas à se rendre compte de trois détails : premièrement, elle avait mal à la tête, deuxièmement, elle était contre quelque chose de nu, troisièmement, elle ne l'était plus. Elle essaya de comprendre la situation, pensant à plusieurs scénarios possibles, du plus probable au plus farfelu. Aussi, elle en passa beaucoup en revu : Lucain avait préféré l'assommé parce qu'il avait peur de se ridiculiser en l'exhaussant, Lucain avait préféré l'assommé parce qu'il préférait qu'elle dorme pendant l'acte, Lucain avait voulu la satisfaire mais l'avait assommé sans faire exprès, Lucain n'avait pas voulu d'elle et l'avait assommé dans l'espoir qu'elle change d'idée, exceptera. Bref, les scénarios se bousculaient dans son esprit jusqu'à ce qu'elle croise le regard de la magicienne qui s'exclama : « Elle est réveillée !! ». Avait-elle oublié qu'ils étaient en danger ? Elle mit ses deux mains sur sa bouche, prenant conscience de ce qu'elle avait fait. Mais il était un peu trop tard à présent car le prédateur avait entendu sa proie et la cherchait en se léchant les babines.

Néanmoins, Erza ignorait tout de le menace qui planait sur eux, constatant simplement que cette débile était toujours là. Et puis, elle prit enfin conscience que la chose nue sur laquelle elle reposait était le torse de Lucain. Alors ils l'avaient vraiment fait ? Elle baissa les yeux, constatant qu'il avait encore son pantalon, ne sachant pas si elle devait être déçue ou non car, après tout, cela ne voulait rien dire, il avait pu le remettre après l'acte. Elle imagina avec horreur qu'elle avait pu être assommée pendant ou après qu'ils l'aient fait et que, si ça se trouvait, sa mémoire ne lui serait jamais restituée. Elle soupira, la douleur l'empêchant de réfléchir correctement. Elle gémit en bougeant doucement, regardant la peau nu de l'homme avec une envie certaine. Il l'ensorcelait complètement. Sa peau, son odeur, même sa voix. C'était impossible qu'ils l'aient fait, sinon elle aurait été libérée de tout ceci, c'était une évidence. Baissant les yeux sur son propre corps, elle regarda ce vêtement trop grand qui l'entourait, se demandant d'où il provenait. Son cerveau marchait réellement au ralenti. Cela dit, elle finit par élaborer sa théorie finale : elle s'était dévêtue et quelque chose ou quelqu'un l'avait assommé. Son regard roula vers la magicienne alors qu'elle grogna plus qu'elle ne dit : « Sale garce ! ». C'était forcément elle, cette sale bonne femme qui roucoulait en compagnie de son ange. Il avait accepté ses avances, par jalousie elle l'avait assommé et l'ange l'avait alors couverte de sa propre chemise.

La colère monta en elle, elle la sentait, cette fidèle amie qui lui enserrait le cœur bien souvent. Aussi, la magicienne le perçut et s'effraya, voulant échapper au regard furieux d'Erza en tentant de fuir. La réprouvé se releva brusquement et se jeta sur l'inconnue, avec la ferme attention de lui refaire le portrait. Sauf qu'en réalité, les deux femmes roulèrent sur quelques mètres et tombèrent aux pieds de ce gladiateur qui ne demandait que du sang, encore et toujours du sang. Il les regarda, les fesses d'Erza à demi-découvertes à cause de la position. Il finit par se passer la langue sur sa lèvre supérieure, sans un mot. Néanmoins il était clair qu'il voulait bien plus que les tuer. La réprouvée le comprenait, elle avait l'habitude de fréquenter les quartiers malfamés, elle avait l'habitude de ce genre d'hommes. La magicienne, quant à elle, outre la peur qui se lisait dans son regard, ne semblait pas prendre conscience des tenants et des aboutissants. La respiration de l'homme était bien plus profonde, son regard noirci par l'excitation perverse que lui prodiguait la situation. La réprouvée se redressa de sur la magicienne, regardant l'homme d'un air ennuyé. « Bon écoute du con, moi je ne suis pas ton dessert, je suis déjà réservée, d'accord ? Par contre elle, elle est appétissante tu ne trouves pas ? Je te la vend, dix pièces d'or. Ça te va ? Non parce qu'elle veut me voler l'ange qui est un peu plus loin là bas... ». Pour toute réponse, elle n'eut qu'un grognement sourd, bestial, l'homme se détournant. Peut-être lui semblait-il bien plus important de s'occuper de son égal masculin plutôt que des deux femmes qu'il pensait faibles, bien que l'une soit particulièrement agaçante. Mais il la remettrait à sa place de femelle bien assez tôt, elle comprendrait qui commandait. Erza soupira, on ne pouvait même plus marchander de nos jours, c'était navrant. Le regard courroucé de la magicienne la fit sourire. « Mais non, je ne vais pas te vendre... ». Elle fit une courte pause. « Je vais juste te tuer, c'est tout. ». Elle rit et, à ce moment précis, c'était extrêmement difficile de savoir si elle était sérieuse ou non. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas réellement peur, elle était même prête à admirer Lucain se battre contre cet abruti d'obsédé et gagner haut la main. Le seul truc qui la chiffonnait c'était cette chemise qu'elle portait. Trop droite, trop fermée, ça n'allait pas du tout. Et où était son glaive ? Elle passa sa main dans ses cheveux, repérant la cause de son mal, son énervement passé depuis qu'elle avait vu la montagne de muscles que représentait le gladiateur violeur. Maintenant elle était plutôt excitée de pouvoir juger les performance de l'ange car, pour elle, il ne faisait aucun doute qu'il était très fort. Elle déboutonna les boutons de la chemise, tous, nouant les deux battants de cette dernière rapidement juste en dessous de ses seins avant de remonter les manches non sans s'être assise par terre. Seulement, après avoir constaté que sa vue se troublait légèrement, elle s'évanouie de nouveau. Et oui, à cause de cette maudite magicienne, elle allait rater le combat de l'année! Sauf qu'en réalité, la jeune femme poussa un cri de surprise lorsqu'elle vit Erza s'effondrer, cri qui fit se retourner le gladiateur. Alors, qui allait-il choisir finalement?
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Dim 19 Jan 2014, 22:56

Si Lucain n’avait pas eu les mains occupées à porter Erza, il aurait probablement répondu à la magicienne, qui venait de troubler le silence, par un beau facepalm. Pas de chance, sa voix avait attirée l'attention du gladiateur. Un profil armoire à glace à l'air patibulaire, tout à fait le genre d'invité que l'on rêve d'avoir chez soit. A mesure qu'il avançait vers eux, on distinguait davantage son expression réjouie. Sans doute imaginait il d'avance le beau bain de sang qu'il allait s'offrir.
Lucain baissa alors les yeux en direction de la réprouvée, constatant qu'elle était effectivement réveillée. Le juron qui fusa ensuite acheva de le renseigner sur l'état de son humeur. Il faut dire qu'après le coup reçu, elle ne devait pas se sentir très fraîche et l'homme ne pouvait que comprendre cette réaction.
Cependant les choses s'envenimèrent et la magicienne commença à s'éloigner d'eux : chose que l'ange voulait éviter, pensant qu'il valait mieux rester groupé. Mais la situation lui avait déjà échappée. Il n'était plus que le spectateur impuissant d'un déroulement trop rapide d'actions. Car entre l'assaut d'Erza et l'arrivée de l'autre homme, tout se passa très vite.

Le regard du blond oscilla alors rapidement entre les deux femmes et le gladiateur, dont il perçu aussitôt les intentions malsaines. Un sentiment puissant l'envahi alors, émotion qu'il connaissait bien pour avoir apprit à la maîtriser : la colère. De quel droit cet odieux personnage osait il poser les yeux sur Erza ? L'homme en trouvait la simple idée insupportable. Pourquoi ? Il n'en savait rien, c'était un fait. Il ne cherchait pas à l'expliquer et surtout pas par l'hypothétique existence de sentiments à l'endroit de la jeune femme. Non, c'était une question de principes : une simple question de principe.  
Mais Lucain n'eut pas immédiatement l'occasion d'intervenir, car Erza ne l'avait pas attendu pour gérer les choses à sa manière. L'échange occupa le grand homme quelques instants pendant lesquels le blond tenta de réfléchir à la meilleure stratégie à adopter. Finalement, le gladiateur décida de s'occuper de lui d'abord. Tant mieux, pensa l'ange tout en brandissant son glaive. Mais alors que le combat s'apprêtait à commencer, la magicienne cria de nouveau, plongeant l'autre dans l'hésitation. Violer deux belles poules, ou tuer un jeune coq ? Dilemme cornélien.
« Alors, tu te ramènes connard ?
Lança finalement Lucain, comme pour l'aider à se décider. Pas besoin de plus, le grand homme se rua sur lui en rugissant à la manière d'un bovin.

L'ange accueilli la lame contre la sienne. Gerbe d'étincelle et tintement métallique, les coups s’enchaînèrent ensuite, dans une chorégraphie désordonnée qui opposait deux hommes aux compétences bien différentes. L'un était très grand et très massif, tout en muscle, l'autre, plus élancé, jouissait de davantage de souplesse. Cela lui permettait d'esquiver la plupart des coups : encaisser face à un type pareil requérait une force que Lucain n'avait pas.
Le grand chargea alors, le glaive en travers, forçant l'ange à reculer. Ce dernier trébucha contre une racine et tomba sur le dos. Rire : le gladiateur voyait déjà sa lame plantée dans le ventre du blond. Idée que l'ange anéanti presque aussitôt, lorsqu'il déchaîna sur son adversaire une violente bourrasque. Un vent était parfaitement maîtrisé, de sorte que cela n'affecta pas l'environnement alentour. Le titan fut repoussé à son tour, jusqu'à imiter son adversaire dans la chute. Lucain lui sauta alors dessus et le frappa violemment à la tête. Un coup, deux ou trois peut être et l'autre ne bougea plus.
On le vit ensuite s’affaisser brièvement, comme il reprenait son souffle. Puis, il se leva, fit quelques pas en direction de ses compagnes d'aventure et... chuta. Le gladiateur l'avait attrapé au pied : finalement sa tête était plus dure qu'en apparence, ou alors il avait feinté l'inconscience. Quoiqu'il en soit, Lucain se retrouva bientôt écrasé sous l'autre. L'homme était remonté jusqu'à son visage et, tout en le tenant au cou d'une main, approchait la lame d'un poignard de l'autre. L'ange agrippa l'énorme bras, cherchant à empêcher un funeste dénouement. Derrière, la magicienne se mit à crier... encore.
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Lun 20 Jan 2014, 00:48

Erza se réveilla lorsqu'elle reçut une gifle, regardant le visage de la magicienne qui se tenait juste au dessus d'elle. Elle se redressa en sursautant, sa tête heurtant dans le mouvement la pauvre femme qui se mit à gémir de douleur. Bien fait, ça lui apprendra. Seulement, lorsque le regard de la réprouvée parcouru le paysage, ce qu'elle vit ne lui plut pas du tout. Pire, son cœur rata un battement. C'était tellement étrange, elle avait peur. Enfin, pas peur pour elle mais pour Lucain. Ses yeux s'assombrirent alors qu'elle se mit à courir dans la direction des deux hommes, sautant sur le dos du gladiateur avant d'enfoncer ses dents dans la chair de son cou. Il avait beau être plein de muscles, il y avait des zones sensibles et même si elle ne les connaissait pas toutes, le cou en faisait partie. Aussi, elle mordit si fort qu'elle lui perça la carotide, le sang giclant dans la bouche de la jeune femme qui se recula, descendant du dos du gladiateur qui se débattait frénétiquement en hurlant sa rage. Une fois sur ses deux jambes, elle envoya son pied aussi fort qu'elle le put dans les côtes de l'homme pour l'éjecter de sur Lucain. Il s'effondra comme une masse sur le côté, ne bougeant plus, son sang se répandant lentement autour de son cou. Erza allait s'occuper de son ange mais un des cris légendaires de la magicienne retentit. Elle cracha par terre, tournant son regard vers elle. Un homme se trouvait derrière elle, son sabre posé sur son cou. « Vous bougez et je la bute... ». Il avait dit cela doucement, d'un ton presque mielleux, conscient qu'il avait le parfait contrôle de la situation. Sauf que la réprouvée, elle, n'en avait strictement rien à faire de cette mage blanche qui ne faisait que lui attirer des ennuies. Elle regarda Lucain comme pour lui dire qu'ils pouvaient très bien la laisser là mais ses yeux se posèrent sur le ventre de l'ange, ce sentiment de peur qui l'avait habité quelques secondes plus tard la reprenant. Il était blessé. Il était blessé et elle ne pourrait pas le soigner. Son regard se reporta sur la magicienne qui pleurait presque de terreur alors que l'homme, tout aussi pourri que le précédent, en profitait pour glisser sa main sur sa poitrine. Erza soupira, sa peur se dissipant un peu. « Ah... J'ai compris, c'est moi qui m'y colle... ». Elle avait trouvé la solution pour que ce type lâche la magicienne sans risquer de la tuer avant. Ce n'était qu'une question d'hormones après tout. Le pauvre avait dû être enfermé trop longtemps, comme le défunt baignant dans son sang qui se trouvait un peu plus loin, et il voulait profiter des femmes avant de mourir. C'était compréhensible d'un côté.

Elle fit un clin d’œil à Lucain, pour lui dire de ne pas bouger, qu'elle se chargeait de la situation. « Hey, toi là bas... ». Elle sourit, ayant capté l'attention de l'homme. « Regarde... ». Doucement, elle passa ses mains sur son ventre, remontant au nœud de la chemise qu'elle dénoua. Lentement, elle fit glisser cette dernière au sol avant de faire de même avec son sous-vêtement, se retrouvant entièrement nue. Elle caressa la peau de son ventre, descendant l'une de ses mains entre ses cuisses alors que l'autre atteignait l'un de ses seins. « Viens plutôt jouer avec moi... Je suis bien plus appétissante que cette gamine... Tu ne trouves pas ? ». Il semblait hésiter à lâcher sa proie. Aussi, Erza préféra insister davantage, bougeant ses mains avec une sensualité qui ne lui était pas familière mais qu'elle mimait très bien. Elle fit semblant de gémir, l'homme changeant ses plans immédiatement. Il attrapa la magicienne par les cheveux avant de la repousser brutalement, se dirigeant vers la réprouvé à grands pas tout en desserrant sa ceinture. Il n'allait pas être déçu. Elle se laissa approcher, semblant même favorable à l'acte futur. Il était vraiment idiot, cela ne faisait aucun doute. Une fois qu'il fut assez près, elle lui envoya son genoux dans les parties sans plus de cérémonie, l'attrapant ensuite par les épaules pour lui donner un coup de boule magistral qui le fit tomber sur le sol, totalement sonné. Mais elle n'allait pas s'arrêter là, ah non, hors de question. Faisant un grand pas sur le côté, elle saisit le glaive de Lucain et lui enfonça dans les parties, l'homme hurlant un instant avant de perdre connaissance. Elle était essoufflée mais elle pensait à l'ange.

Elle finit par aller vers lui, s'accroupissant à ses côtés en passant une main sur sa blessure. Elle avait oublié qu'elle était nue, c'était un trait courant dans sa famille. Elle était tellement inquiète et le regarda presque au bord des larmes. « Tu... tu vas bien ? ». Il aurait pu s'être fait une égratignure que ça aurait été pareil. Elle se sentait mal quand il s'agissait de lui, c'était maladif, elle ne pouvait pas lutter. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui faisait tant d'effet. Elle se perdit une nouvelle fois dans ses yeux. Elle en avait tellement envie, c'était... « ... ». Elle avait voulu dire quelque chose mais elle s'était ravisée, ses lèvres rejoignant celles de l'ange avant même qu'elle ne le décide. Il l'attirait, il la hantait et maintenant qu'elle l'avait sous les yeux, après avoir ragé des millions de fois contre lui, elle ne pouvait pas ignorer que son corps avait envie du sien. Elle s'écarta un instant, le fixant sans trop savoir quoi faire mais la magicienne prit le relais, se raclant la gorge. Elle était tout près, essayant de ne pas regarder Erza. Elle finit par dire « Je vais le soigner d'accord ? ». Erza acquiesça. « Oui, c'est un peu pour ça que tu es encore en vie. Sinon je me serai barrée. ». Oui, on ne pouvait faire femme avec plus de tact. Au moins, elle avait le mérite d'être franche. Fixant la chemise de Lucain au sol, elle se dirigea vers cette dernière pour l'épousseter pendant que la mage faisait ce qu'elle avait à faire.
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Lun 20 Jan 2014, 23:57

Lucain voyait se rapprocher le poignard malgré ses efforts pour lutter. Il suffoquait presque, sentant l'étreinte de la main se resserrer autour de ses voies respiratoires. La situation était tendue et l'ange ne voyait plus que la lame. Pensées et sensations anesthésiées au profit de la survie seule, mais cela suffirait il ?
Erza jaillit alors au dessus de la montagne. Comme un tigre enragé, elle planta ses crocs dans le cou palpitant du gladiateur ahuri. Sa hargne était telle qu'elle le perça avec autant d'aisance qu'un vulgaire sac de farine. Le sang se mit à gicler abondamment, inondant le visage des deux blonds. Lucain ferma brièvement les yeux, ces derniers englués par le visqueux liquide. Dans le noir, il entendit les cris, senti son corps bousculé, perçu un choc sourd sur le sol. A nouveau de la lumière, comme il essuya brièvement ses mires. Souffle court, recherche : il vit le corps inerte achever de se vider à son côté. Alors il porta son regard à la réprouvée, mais celle ci se détourna : échange encore empêché par l'alerte de la magicienne.
L'homme roula sur le côté afin de pouvoir suivre le regard de la blonde. En un instant, il comprit : un autre barbare avait profité de la confusion pour tirer son épingle du jeu. Douleur vive. L'ange ouvrit la bouche, comme pour laisser échapper un cri, mais aucun son ne franchi ses lèvres. Sa main se porta machinalement à son ventre : il senti la plaie. Le gladiateur l'avait poignardé, mais il ne s'en était pas rendu compte à cause des effets de l'adrénaline. Maintenant que l'action était retombée, il ressentait une difficulté croissante à respirer, irradié par une douleur aiguë qui se propageait encore.
L'homme tenta de se redresser, mais n'y parvint pas. Il ne voulait pas laisser Erza faire, la voyant déjà s'éloigner pour affronter un nouvel ennemi, aussi mauvais que le précédent. Une expression accablée s'afficha sur son visage au moment où il vit cette dernière lui faire un clin d’œil, comme si tout allait bien se passer, avant de s'avancer.
« Non... Erza...
Souffla t'il à mis voix. Mais la réprouvée n'avait pas peur et plus que tout, faisait simplement ce qu'elle pensait avoir à faire et ce n'était pas lui qui l'en empêcherait. Impuissant, il la regarda donc se dévêtir entièrement, offrant son corps à l'appréciation du gladiateur en rut. Lucain suivit ensuite le reste de son petit jeu, honteux de ne rien pouvoir faire pour empêcher cela. La voir jouer de ses atouts à forces de gestes et de sons apparut à l'ange comme une torture tout à fait insupportable. Au delà des principes, desquels l'ange se bornait à demeurer fidèle, il s'agissait d'elle.  
Le blond tenta à nouveau de bouger, mais échoua une fois de plus. Ses gesticulations lui faisaient perdre du sang. Il finit donc par s’affaler sur le dos, l'esprit passablement étourdit. Sa main alla jusqu'à la plaie, la pressant pour contenir l’hémorragie. Finalement, Erza finit par reparaître dans son champ de vision. Nue, avec le soleil en contre jour, elle avait l'air d'un ange. Du moins, c'est ce qui vint sur le moment à son esprit embrouillé. Fallait il que sa vision se trouble pour omettre le sang et la terre qui maculait sa chère apparition.
Mais la réprouvée avait l'air troublée, fragile et lui se senti touché par cela. Tenait elle à sa personne en fin de compte ? L'homme ne s'était jamais posé la question en dépit de toutes les excentricités qu'elle avait eu à son endroit et qui pouvait en témoigner. Si tel était le cas, alors il devait se poser la même question, pour que les choses soient claires et définies. Mais à ce propos, l'ange ne voulait toujours rien en dire, rien admettre et ce, même si le baiser qu'elle lui offrit lui réchauffa le cœur au point d'oublier tout le reste. Sa main glissa dans le cou de la jeune femme, tentant hypocritement de la repousser, mais au lieu de cela, Lucain ne l'enserrera que plus.

Peu après, la magicienne intervint, redonnant à l'esprit de l'ange clarté et vigueur, comme la plaie se refermait. Ne resta bientôt de l'anecdote qu'une cicatrice légère destinée à disparaître avec le temps. Une de plus, pensa simplement l'ange en constatant le travail de sa compagne d'aventure. Il était vrai qu'elle semblait des plus ridicule comparée aux larges balafres qu'il avait sur le torse et dans le dos. Mais que représentent de telles marques ? Pas grand chose en vérité. Alors, dirigeant les yeux vers la guérisseuse, l'ange sourit simplement et se releva.
« Merci.
Dit il en posant une main sur l'épaule de la jeune femme. Il chercha ensuite Erza du regard : elle n'était pas loin, occupée à se rhabiller. L'homme attendit quelques secondes de plus, tout en constatant les dégâts alentour. Le second gladiateur avait payé cher son pêché de luxure. Il avait été saigné comme un poulet : la pâleur de son teint en témoignait, tout comme la mare de sang qui continuait de grossir entre ses jambes.
« Bon, tirons nous d'ici.
Conclu t'il en ramassant son glaive et son bouclier. Trop de temps perdu, trop de vies arrachées inutilement : Lucain en avait assez vu. Il rejoignit Erza et la regarda en silence pendant une seconde ou deux, finissant par esquisser un discret sourire. Sa main se posa finalement sur la joue de la jeune femme, pour ensuite descendre jusqu'à son épaule, qu'il serra doucement.
« Merci à toi aussi.
Dit il à mis voix. La prendre dans ses bras ? Il en avait envie, mais non. Le regret s'était déjà installé, au moment où la magie blanche avait clarifié ses sens. Il n'aurait pas du se laisser embrasser, il n'aurait pas du se laisser approcher du tout : voilà le genre de phrase qui tournait maintenant en boucle dans son esprit. Et par dessus ce fond, les avertissements de Mitsuko.
Le blond recula de quelques pas, dirigeant son regard alentour. Hormis les acclamations de la foule et les interventions du commentateur, rien ne se laissait entendre. L'arène était grande et vue le nombre de mort ici, on pouvait supposer que le reste des gladiateurs se battait ailleurs.
« Erza, peut être connais tu l'arène mieux que nous ? Est ce que tu sais comment on peut sortir de là ?
Demanda t'il d'un ton des plus sérieux. La magicienne s'était rapprochée, le trio formait à présent un petit cercle.
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Mer 22 Jan 2014, 17:40

Erza fixa un instant Lucain, légèrement prise de court. Ce n'était pas les questions qu'il avait posé qui la troublait mais bien les actes qui avaient été les siens avant celles-ci. Elle l'avait vu remercier la magicienne. Simple sourire, simple mot. Pour elle, les choses avaient été un peu différentes. Et pourtant. Est-ce que tous les anges se comportaient comme ça ? Comment devait-elle interpréter ça ? Parce que lorsqu'il avait posé sa main sur sa joue, elle s'était sentie électrisée et la descente de celle-ci sur son épaule n'avait en rien arrangé les choses. Pire, elle s'était de nouveau perdue dans ses yeux et elle avait senti la partie bénéfique de son être, cette partie peut-être un peu trop sensible, refaire surface. Et puis, pourquoi l'avait-il regardé ainsi ? Elle se mordilla la lèvre inférieure, pensive, ne trouvant pas de réponse à ses questions. La situation l'agaçait, c'est vrai mais c'était comme si, finalement, la présence de l'ange l'empêchait de sortir de ses gonds. Elle voulait partir, ne plus jamais le recroiser, mais en même temps, elle en était incapable, n'ayant plus réellement envie de le quitter. Aussi, sans répondre à la question, qu'elle avait un peu oublié d'ailleurs, elle se mit à réellement le regarder. Elle observa ses cheveux et la seule idée qui lui vint en tête était qu'elle avait envie de passer ses doigts dedans. Elle observa ses yeux et arrêta de penser, tout simplement, se perdant encore, noyée par le flot des émotions qu'elle ressentait quand elle se livrait à cette activité. Elle avait l'impression que le monde aurait pu s'effondrer autour d'eux qu'elle n'aurait pas bougé. Mais peut-être était-ce son monde intérieur qui était en train de tomber en ruine sous le regard de l'ange, troublant les règles qui y étaient établies, chamboulant sa monotonie ? Elle descendit son regard sur ses lèvres et une envie incontrôlable de les sentir jouer avec les siennes naquit, de les sentir frôler son corps, partout, absolument partout. Elle ne rêvait que de son souffle au creux de son cou. Son regard continua, descendant sur son torse. « Hum... ». C'était un bruit assez pensif, la jeune femme ne se souciant plus du tout de la magicienne et même de Lucain. Enfin, si, bien sûr, mais elle le contemplait simplement, la situation actuelle, ses questions, tout, semblant échapper à sa vision présente de la réalité. Il était l'objet de ses pensées et elle avait beau essayer de comprendre pourquoi, elle demeurait sourde et aveugle. Mais son torse lui donnait des envies déjà beaucoup moins sages et puis, lorsqu'elle descendit encore son regard jusqu'à ce qu'il se heurte au tissu du pantalon de l'homme, elle prit conscience que, décidément, rien n'était innocent dans ce qu'elle était en train de penser, les yeux rivés sur son bas ventre sans aucune gêne. C'est qu'elle ne se rendait pas bien compte de la situation, trop perdue dans le flot de ses émotions pour comprendre que lui, par contre, risquait d'être gêné. Mais, après tout, ils n'en étaient plus réellement à cela près.

Elle finit tout de même par détourner les yeux, rencontrant le regard de la magicienne qui était à présent rouge comme une pivoine. C'est que, les pensées de la réprouvé se lisaient très facilement sur son visage et que les zones du corps de Lucain qu'elle avait inspecté depuis quelques secondes, presque une minute, ne faisaient aucun doute non plus. Erza finit par cracher par terre, aux pieds de la mage, un goût de sang dégueulasse toujours ancré à l'intérieur de sa bouche. Elle sourit à cette dernière comme un lion qui aurait un élan de générosité avant de se jeter voracement sur une gazelle. Quoi que, si elle devait se jeter sur quelqu'un ici ce serait plutôt l'ange, mais pas pour les mêmes raisons. « La sortie... ». Pourquoi voulait-il sortir ? Là était la vraie question. Et puis, si elle le faisait sortir, cela voulait dire qu'il allait partir. Elle soupira, dépitée, massant la jolie bosse qu'elle avait sur le sommet de la tête. En même temps, elle n'allait pas l'attacher quelque part pour pouvoir le contempler à sa guise. Un sourire naquit alors sur son visage et elle planta ses yeux dans ceux de Lucain, un air de défi très nettement gravé sur son visage. « Hé l'ange !? Tu me prends pour l'élue des cieux ou quoi ? ». Elle s'approcha de lui, haussant les sourcils avant de préciser ses dires. En réalité, c'était un marché, une sorte de donnant-donnant. « Je vous fais sortir d'ici tous les deux mais en échange je veux quelque chose... ». Elle sourit, espiègle. « Mais tu ne sauras quoi qu'à la fin... ». Son idée pour sortir était simple : trouver l'une des entrées par lesquelles les gladiateurs étaient entrés dans l'arène, la défoncer, elle et les individus qui se mettraient sur leur passage, et retrouver la liberté. Simple mais efficace selon elle. Cela dit, Lucain aurait pu avoir l'idée. Le tout était de jouer sur les non-dits pour qu'il ne se doute pas que son plan était bancale. « Alors, c'est d'accord, Lucain Solent ? ». Elle attendit sa réponse, en enlevant l'un des boutons de la chemise qu'elle portait. Elle avait été obligée de la mettre correctement et non de l'attacher comme elle l'avait fait précédemment car son sous-vêtement gisait un peu plus loin sur le sol, plein de terre. Elle avait préféré faire abstraction de la chose. Et puis, une chemise, c'était amplement suffisant à son sens, pas besoin d'avoir trente-six couches d'habits non plus.
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Jeu 23 Jan 2014, 00:11

Lucain continua d’observer Erza, non sans sentir en lui croître un certain scepticisme à mesure que s’égrainaient les secondes. Interprétant tout d’abord son regard comme absent, il comprit finalement qu’elle était en train de le regarder, lui. L’impression se renforçait, comme elle descendait le long de son corps, tant et si bien qu’il la senti presque physiquement se river sur son service trois pièces. L’ange s’en offusqua presque, même si cela flattait son ego de mâle, il fallait bien l’avouer.
Lucain n’avait simplement pas l’habitude d’être dévoré du regard de la sorte : il ne savait pas vraiment comment réagir. Peut être aurait il mieux reçu ce témoignage d’attention, c’était le cas de le dire, si ses sentiments avaient été clairs. Son entêtement à nier ses émotions le rendait susceptible. Il se sentait presque agressé, preuve de l’ambivalence qui était sienne. Tentative probable de son inconscient à effacer tout désir à l’égard d’Erza.
Car s’il allait vers elle un instant, ce n’était que pour se convaincre qu’il valait mieux s’en éloigner le suivant. Flatté, gêné, excité ou contrarié : il oscillait. Bref, c’était compliqué. L’ange soupira donc, ramenant à lui la raison et sa grande capacité de rationalisation : trait partagé par tout bon ange, après tout. Il tâcha ensuite de n’y plus penser, se recentrant sur l’instant et l’urgence.

Il ignora simplement le bref échange de regard entre la réprouvée et la magicienne, écoutant simplement ce que la première avait à dire. L’ange constata que l’humeur de la blonde avait retrouvé cette espèce de rudesse typique et cela l’arrangea bien. Au moins, pensait il, il ne serait plus dérangé par quelques pensées parasites et encombrantes…
Mais ce qu’elle lui proposa ne lui plut pas pour autant. Les défis à la Erza, il s’en méfiait. Toutefois, leurs trois vies étant en jeu, il ne pouvait décemment faire la fine bouche. La réprouvée le savait certainement. S’il n’avait été question que d’eux deux, les choses auraient été négociables, mais pas dans cette configuration. Il approcha donc de la blonde à son tour, s’arrêtant bien en face d’elle, à deux pas tout au plus.
« Tu auras ce que tu veux, du moment que ça ne va pas à l’encontre des principes de ma race.
Son ton était inhabituellement grave, son regard sérieux, ce n’était pas pour rien qu’il s’était approché. La surplomber, tout en la regardant droit dans les yeux, était une manière d’appuyer le poids de cette affirmation. L’ange avait toujours volontiers joué selon les règles d’Erza, mais à ce propos il ne riait pas. Un petit sourire s’esquissa toutefois au coin de sa bouche, ne voulant pas apparaître comme plus sévère qu’il ne l’était. Une telle solennité, si elle changeait de l’habitude, n’avait rien d’heurtant prise objectivement. Et puis il aurait eu toutes les peines du monde à garder son sérieux face à elle : elle et ses yeux rubis…

« Alors, on peut y aller ? Je ne tiens pas à voir un autre taré débarquer…
Lança finalement la magicienne impatiente, en rompant le silence. Lucain détourna la tête, comme sauvé par elle de ses propres élans de tendresse. Elle les rejoignit alors.
« C’est quoi le plan ? Non, parce que je n’ai pas envie de mourir moi. Et ce n’est pas pour critiquer, mais j’ai moyennement confiance dans ses façons.
Ajouta t’elle en désignant la réprouvée d’un geste du menton, bras croisés : une autre définition du dédain. Il était vrai qu’on pouvait craindre les méthodes d’Erza, sur ce point Lucain aurait eu du mal à la blâmer, mais l’ouvrir en sachant qu’elle avait les choses en main semblait tout à fait suicidaire. Suicidaire, c’était le bon mot. En l’entendant, l’expression de l’ange évolua vers une sorte de grimace, la même que l’on ferait en voyant quelqu’un se balancer au dessus du vide par une main. Il tenta donc de temporiser les choses avant que les dents ne commencent à voler.  
« Jusqu’ici tu n’as pas eu à faire grand-chose pour t’en sortir, donc met la en veilleuse… au pire reste sur place, si ça ne te convient pas.
Simple et net, la magicienne ne répondit rien, affichant une mine boudeuse. Mieux valait qu’elle se heurte à lui qu’à la réprouvée. Après tout, peut être auraient ils encore besoin d’elle et de ses talents de guérisseuse avant la fin du jour.
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Jeu 23 Jan 2014, 02:34

Erza s'écarta des deux individus, se mettant à marcher en prenant la tête, les laissant roucouler derrière. Elle murmura en prenant l'air sérieux de Lucain tout en exagérant les traits, faisant presque la grimace : « Du moment que ça ne va pas à l'encontre des principes de ma race ! ». Elle se moquait de lui, enfin, si l'on pouvait voir les choses ainsi. En réalité, il l'avait tellement étonné qu'elle s'en était sentie honteuse. Et puis, qu'en avait-elle à faire, elle, des principes de sa race ? Les anges... quelle plaie. Elle ne regarda même pas s'il l'avait entendu. De toute façon, elle était à peu près certaine qu'il était occupé à discuter avec son idiote de magicienne là. La colère qu'elle ressentait était un mélange de jalousie, de confusion et de désespoir. Pour une femme qui portait un prénom signifiant justement « espoir » dans sa langue raciale, il y avait de quoi être fortement amusé de la situation. Et puis, après tout, c'était lui le problème dans l'histoire, lui qui avait fait en sorte – même si elle n'avait pas encore trouvé comment – de l'obséder. Et maintenant, il lui sortait ça. Elle répéta sur le même ton « Du moment que ça ne va pas à l'encontre des principes de ma race ! ». Et ça n'allait pas à l'encontre des principes de sa race de la hanter ? Sérieux, cet ange était névrosé, il avait un problème psychologique, c'était sûr et certain.

La jeune femme pestait dans son coin, se parlant presque à elle même. Et puis c'était quoi ce petit sourire final qu'il lui avait lancé ? C'était pour s'excuser de l'avoir grondé comme une enfant ? Il était chiant avec ses principes ! Elle allait les piétiner ses principes, elle ! Et lui avec s'il le fallait ! Voilà ! Elle donna un coup de pied dans un caillou plus gros que les autres, celui-ci allant s'écraser rapidement et fortement contre un arbre puis, elle finit par soupirer, ne sachant plus réellement ce qu'elle ressentait. Elle était à mi chemin entre l'envie de pleurer – chose totalement inexplicable – l'envie de le frapper, l'envie de l'embrasser et l'envie de se barrer en les laissant se débrouiller tous les deux. C'était quoi son problème à cet ange finalement ? Un coup il s'approchait et un autre coup il gardait ses distances. Et c'était les réprouvés que l'on disait lunatique ? « Pff, saloperie d'anges... ». Les anges n'étaient bons qu'à juger de toute façon. Ce n'était qu'un groupe d'égocentriques ouais. En tout cas, c'était ce qui se murmurait ici et là. Quoi que, en y repensant, Neros était aussi un ange. En clair, elle était entourée d'anges. Elle soupira de nouveau, son énervement stagnant au même point, ne souhaitant ni s'éteindre ni se déchaîner. Elle avait préféré ignorer le petit intermède entre Lucain et la femme sans nom, préférant pouvoir se défouler sur lui sans penser qu'il avait peut-être, hypothétiquement, pris sa défense. A moins qu'il essayait de sauver la mage blanche. Après tout, entre bénéfiques, ils devaient se comprendre. Elle serra les poings, encore plus énervée finalement. L'ange ne devait pas aimer le fait qu'elle tue des gens. Pourtant, il n'avait rien dit précédemment. Pourquoi ? Il aurait pu lui faire la morale, en lui jetant au visage les principes de sa race par exemple. Elle grogna, toujours dans son état de rage modérée. Mais, si rien ne se voyait, ou presque, à l'extérieur, c'était une véritable tempête à l'intérieur.

Finalement, une fois qu'ils arrivèrent à l'une des entrées, elle se tourna vers la magicienne, décidant de snober complètement l'ange. Ça lui apprendra. Sa race aussi avait des principes et parmi ceux-ci se trouvait une clause d'ignorance envers les anges. Elle n'en était pas sûre mais elle s'en fichait, elle l'appliquerait quand même. Elle s'adressa donc à elle. « Bon, le plan c'est ça : On sort par là. ». Elle montra du doigt la sortie et sans plus d'explications, elle s'engouffra dans l'espèce de tunnel, bientôt bloquée par une grille qui ne tint guère bien longtemps, abattue à coups de pieds dans un gros fracas. Il faut dire que la colère qu'elle ressentait vis à vis de Lucain choisit le bon moment pour se déchaîner, les hommes se trouvant derrière la grille préférant fuir après qu'elle fut abattue et qu'Erza se servit de l'un de leur congénère pour jouer à « Écrase moi la face contre un mur ». De toute façon, elle le jurait, le premier qui se mettrait sur son chemin y passerait. Aussi, elle avança, dégageant le passage pour les deux autres, les attendant à la sortie, appuyée contre le mur extérieur de l'arène. Elle ne savait même pas pourquoi elle les attendait. Ah si, pour demander à cet abruti d'ange la chose qu'elle voulait. Cela dit, puisqu'elle la portait déjà sur elle, elle aurait pu partir avec directement. Elle espérait que lui donner sa chemise n'allait pas à l'encontre des principes de sa race au moins. Grognant dans sa barbe comme un homme des cavernes, elle évitait de penser aux yeux de Lucain et à tout ce qui pourrait lui faire changer d'avis. Ah ça non, elle ne lui parlerait plus, plus jamais ! Enfin, du moins, plus jamais à partir du moment où elle aurait sa chemise.
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Dim 26 Jan 2014, 00:55

L’homme regarda Erza s’éloigner en boudant, apparemment vexée. Bien qu’aussitôt attaqué par le regret, il se conforta dans l’idée qu’il avait eu raison et n’ajouta rien de plus, au moment de lui emboîter le pas. La seule chose dont il avait hâte à présent était de sortir. Sortir de cette maudite arène, se laver et faire ce qu’il avait initialement prévu de faire. Tout ceci était allé beaucoup trop loin et sur tous les plans.
Laissant échapper un soupir, l’homme pensa brièvement à son fils, comme une image imposé à son esprit, ou presque, alors qu’il observait le dos en mouvement d’Erza. Les paroles de Mitsuko ne tardèrent pas à se mêler au flot continu de ces rêveries, lui rappelant quelle épée pendait toujours au dessus de sa tête. Mais si le contact avec la déesse avait suffit à le persuader sur le moment du bien-fondé de tout ceci, il n’était désormais plus sûr de grand-chose. Sans doute réfléchissait il avec davantage de recul, du fait de ne pas se trouver confronté à l’aura imposante de la mère de son fils. A moins qu’il ne s’agisse d’Erza, dont la présence suffisait à remettre en question le bon ordre de la configuration qui était leurs ? La mère, le père, la fille, le fils… non, tout ceci n’avait aucun sens.
L’ange grogna, contrarié de constater qu’il en revenait encore à cela. Réfléchir à la question revenait à supposer qu’il y avait un problème, hors il ne pouvait l’admettre. L’expression résolument fermée, lèvres pincées, il décrocha son regard de la blonde pour regarder alentour. Après tout, tout danger n’était pas encore écarté. Qui pouvait dire si un autre de ces fanatiques en armure de cuir n’allait pas surgir d’un moment à l’autre, menaçant d’égorger l’un d’eux ou tentant d’en violer un autre ? L’atmosphère était toujours emplie du même bourdonnement continu, parfois rehaussé par l’intervention du commentateur qui continuait d’inventorier les victimes de ce jeu grotesque. L’ange lança alors un bref regard vers l’arrière, constatant que la magicienne les suivait toujours. Il l’avait presque oubliée. Elle, semblait aussi inquiète qu’au début. Il fallait dire qu’hormis sa fragile existence, rien ne la préoccupait.

Le trio sorti bientôt du bois, pour retrouver l’un des tunnels d’accès. Le même par lequel Lucain était entré précédemment. Il écouta ensuite Erza annoncer que leur ticket vers la liberté s’y trouvait, tout en constatant qu’elle l’ignorait ouvertement. Qu’à cela ne tienne, pensa t’il. Sa mauvaise humeur était revenue, encouragée autant par le comportement de la blonde que par toutes ses propres réflexions parasites. Oui, en terme de tempérament, ils faisaient bien la paire. Mais l’ange ne fit cependant aucune remarque sur son plan, se contentant de la suivre sans mot dire.
Il ne pu toutefois retenir une exclamation un brin admirative, lorsqu’il la vit abattre à elle seule la lourde grille de fer. Ce petit bout de femme avait décidément plus de force qu’elle n’en avait l’air. Mais pouvait on réellement la qualifier ainsi ? Non, Erza n’avait rien de fragile… quoique. Et puis qu’importe. Il traversa les couloirs de l’arène du même élan, ne tournant le regard que pour adresser un sourire courtois à ses geôliers, avant de retrouver la lumière du jour. Enfin.
Une vague de soulagement le submergea aussitôt, comme il soupira doucement, yeux clos. L’instant suivant, il rivait les yeux sur la magicienne, elle aussi prise d’une vive émotion, quoique dans des proportions plus intenses.
« Je n’aurais jamais cru sortir d’ici vivante ! Vous m’avez sauvée ! Elle renifla bruyamment, avec un sourire de gratitude. Merci, merci mille fois !
Et après quelques politesses, elle s’en alla, sans doute pressée de retrouver la sécurité de son foyer s’il en était. Lucain se tourna alors vers la réprouvée, cherchant à voir si elle boudait toujours.
« Alors, que voulais tu Erza ?
Lui demanda t’il, une fois planté en face d’elle. Contrairement à sa dernière intervention, celle-ci était tout à fait douce. Non pas que l’ange ait encore changé d’humeur… enfin, il avait simplement retrouvé sa sérénité habituelle… Sa grogne s’apaisait déjà. L’air frais de la liberté y était sans doute pour beaucoup.
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Dilemme sanglant [Erza]

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