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 « La mort est douce : elle nous délivre de la pensée de la mort. Même si au fond, nous ne l'avons jamais avoué nous-même » (Pv Vanille)

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Jeu 14 Nov 2013, 22:46


Une douce brise soufflait sur l'endroit. Il était très rare que l'elfe sortait des sentiers boisés et aujourd'hui elle ne faisait aucune exception.  Loreleï était restée dans la forêt, se sentant chez elle. Quelque chose lui disait, tout au fond d'elle, que sa journée allait être merveilleuse, remplit de surprises. Elle ignorait à quel point elle avait tort. À quel point elle allait regretter d'être restée dans la forêt aujourd'hui. La senteur de la mort flottait tout autour de l'elfe. Elle ignorait que sa rencontre avec une femme allait tout changer et signer son arrêt de mort.  Loreleï était une elfe parfaitement normale qui adorait la vie et qui riait à toutes les blagues que les gens pouvaient lui raconter. Elle aimait rencontrer de nouvelles personnes et se faire de nouveaux amis. La main de l'elfe s'arrêta doucement sur l'écorce d'un arbre alors qu'elle observait le bois de ses grands yeux vert. Cet arbre était très vieux, plus d'une centaine d'années. Il avait tant vécu et il était encore debout. La force de la nature était très étonnante et c'était surtout pour cela que la jeune femme la respectait. Nova n'était pas loin, regardant l'elfe de ses beaux yeux. La licorne mangeait l'herbe sur le sol sur son chemin. Les deux amies n'étaient pas pressées de se rendre à un autre endroit. Elles avaient toute leur vie devant elles. Ou pas.

La longue chevelure dorée de l'elfe virevoltait dans son dos alors qu'elle grimpait lentement dans un arbre. Quelques pas suffisaient afin qu'elle attrape un fruit au passage et qu'elle mordit à pleine dent. Le goût fruité s'écoula lentement dans sa gorge alors que ses paupière se fermaient. Elle adorait cette sensation. Ces effluves si sucrées pour ses narines et ses sens. Elle finit de manger le fruit en question avant de donner le coeur à sa licorne. Dans un geste doux et lent, elle lanca ce fruit. Nova l'attrapait dans sa bouche et la dévora en moins de temps pour le dire.  Loreleï sourit. Elle finit par redescendre complètement de l'arbre, ou plutôt de la branche où elle s'était assis afin de venir vers l'animal. L'elfe la caressa tendrement sur sa tête avant de se retourner pour admirer le paysage. C'était toujours agréable de se retrouver dans un endroit tel que celui-ci. La demoiselle aux longs cheveux de blé sourit. Elle redressa son visage vers le ciel et observa les nuages qui se mouvaient. Lentement, ceux-ci se dégageaient pour laisser place à un ciel totalement bleuté. Ce soir, les étoiles allaient être au rendez-vous. La vue sera tout simplement magnifique.

Loreleï ne fit rien d'autre qu'observer le ciel et penser avant qu'un bruit de broussailles n'attirait son attention. Tournant rapidement la tête, la jeune femme s'était avancée en direction de la source du bruit. La licorne avait levée la tête, les oreilles en arrière. Quelque chose semblait les alarmer toutes les deux. La jeune femme allait s'avancer quand soudainement une petite forme sautilla à travers le feuillage pour atterrir sous leurs yeux. La licorne recula immédiatement de quelques pas, surprise de cette soudainement apparition.
« - Qu'as-tu donc... ce n'est qu'un petit lièvre!» Elle souriait et elle fit attention où elle mit les pieds en essayant de le remettre dans une autre direction. Ce n'était que lorsqu'elle eut terminé et que le lièvre s'était volatilisé qu'elle vit une forme un peu plus loin qui se rapprochait. Son seul coup d'œil sur cette silhouette fut les formes généreuses et presque parfaites d'une femme. Une longue chevelure rousse qui trainait librement derrière son dos. Hallucinait-elle qu'une telle femme se promenait ainsi dans les bois?
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Ven 15 Nov 2013, 01:14

« Oh ? Bonjour.» souffla une douce voix claire aux intonations chaudes et mélodieuses. La frimousse angélique de Vanille s'orna d'un charmant sourire d'une touchante sincérité, à faire frémir de joie les saints de ce monde qui perdent peu à peu foi en la bonté. Un seul regard de cette femme redonnait espoir et motivation. C'était l'un de ses dons, elle avait ce talent rare et pourtant si précieux. Ses formes sulfureuses, sa ligne fine et cambrée n'enlevait rien à sa douceur et l'élégance naturelle qui se dégageait du moindre de ces gestes. Elle avait une certaine prestance, sans pour autant dominer avec force et violence. On l'imaginait aisément dans un de ces contes de fées qu'on racontait aux enfants le soir pour les plonger dans le délicieux univers des songes enchantés. Et elle était la belle princesse en détresse, celle qui souriait toujours et soulageait les peines de l'âme. L'Aether qui, là-haut, s'était amusé à la dessiner, devait avoir un humour bien particulier. À moins qu'il n'ait rien contrôler. Peu importe, puisque, au final, il existant une fille des enfers dont le moindre détail était un leurre pour mieux berner et manipuler, jusqu'au parfum qu'elle dégageait, une captivante fragrance de cerise, de fraise et de lilas .

Doucement, elle pencha la tête sur le côté, faisant glisser de ses épaules nues les longues boucles cuivrées de son épaisse chevelure. Ses grands yeux clairs s'illuminaient d'une pointe de curiosité. Comment douter de cette exquise créature aux prunelles vertes ? Son aura était d'une infinie pureté et la candeur peignait ses traits, elle représentait sans mal l'innocence incarnée. « Je vous ai fait peur.» constata-t-elle en riant doucement. Son regard glissa délicatement de l'Elfe à la licorne, et c'est sur cette dernière qu'elle s'arrêta pour se rapprocher un peu. « Je ne voulais pas vous effrayer, j'en suis navrée.» Ses longs doigts blêmes glissèrent dans la crinière de la bête immaculée. Ces êtres à l'âme réputée des plus belles étaient réellement magnifiques. La Sirène avait toujours profondément aimé les animaux, pour peu qu'ils ne s'immiscent pas dans ses affaires. Elle les préférait cependant à l'état sauvage, la domestication lui semblait être un mal, peu importe le sentiment d'attachement et les bonnes volontés, le rapport de soumission se créait inéluctablement. Peu importe, après tout.

Vanille, toujours aussi souriante, décrocha son regard de la licorne pour dévisager brièvement l'Elfe. « C'est une bien belle bête. Elle est magnifique. C'est pour ça que j'aime me promener dans les parages, je fais toujours de surprenantes mais ravissantes rencontres.» C'était une Elfe plutôt adorable, avec de beaux cheveux d'un blond lumineux et des yeux clairs. Elle respirait la bonne éducation, une demoiselle bien sous tout rapport. Le prototype de la demoiselle sympathique et sensible. Une belle créature. De celle qu'on aimait briser. La chance n'était guère avec cette pauvre jeune femme. Ses oreilles pointues signaient presque la fin de son existence paisible. C'était plutôt navrant. Mais elle ne pouvait rien y faire. Lorsque l'on avait rendez-vous avec son Destin, on ne pouvait guère s'échapper. Et son heure était venue. Vanille l'avait vu. Malgré les apparences, cette rencontre n'avait rien d'anodine ou de hasardeuse. La Sirène avait le don de voyance, et elle avait entrevue une délicieuse après-midi en la compagnie d'une douce Elfe. Alors elle l'avait chercher, épier quelques instants, avant de décider de se dévoiler. Mais la pauvre, pour l'heure, ne pouvait se douter de la cruauté que dissimulait le plus craquant des sourires.

Vanille tourna les talons dans une envolée de soie acidulée. « Et les environs sont splendides. Cette forêt fait partie des plus agréables des cinq continents. Je viens très souvent. Malgré tout, mon sens de l'orientation laisse clairement à désirer, je dois me rendre à l'évidence. Je cherche à me rendre chez une vieille amie. Haïa Lockwood. Est-ce que vous la connaissez ?» C'était une Elfe très connue qui tenait une petite boutique réputée dans les tréfonds des bois. Ainsi que pour son sale caractère. « Elle va m'en vouloir, je suis déjà en retard de plus d'une heure.» Elle rit, avec des notes gênées, tout en passant une main dans ses cheveux pour écarter des mèches qui tombaient près de son nez et lui gâchait la vue.

Un rugissement sourd et menaçant résonna, puissant. Une nuée d'oiseaux fuirent instantanément, les feuillages tremblèrent et l'on aurait jurer que les arbres se crispaient. Vanille tourna la tête, cherchant du regard la source de ce hurlement inquiétant.


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Ven 15 Nov 2013, 02:53


Si seulement elle avait été plus puissante. La belle aux cheveux d'or aurait pu deviner les pensées de la sirène avant qu'elle ne s'exécute mais l'elfe ne possédait pas un tel pouvoir. Loreleï vit la femme s'approcher d'elle à pas lents. Ses hanches qui se balançaient aisément et lucidement de gauche à droite. N'importe quel homme devait tomber face à une femme d'une telle beauté. L'elfe baissait légèrement les yeux pendant deux ou trois secondes. Cette inconnue était très imposante de sa simple présence. L'elfe se sentait presque écrasée face à elle. Elle n'avait pourtant pas bougé. Elle avait simplement... parlé. Une voix douce et sucrée qui parvint aux oreilles de l'être des bois. Elle lui s'excusa de lui avoir fait peur. Loreleï ne lui en voulait aucunement. Cette femme avait totalement le droit de se promener dans la forêt comme elle le désirait. Elle n'avait aucun droit à lui dire quoi faire. La belle aux cheveux d'or l'entendit parler de sa licorne. Sa voix douce et cristalline s'éleva soudainement pour la première fois depuis que cette femme était arrivée: « - C'est vrai. Les licornes sont des animaux très rares et pourtant si précieux.» Certaines personnes étaient privilégiées de naître avec une étonnante beauté et de la garder. Ces personnes devenaient souvent vaniteuses, remplissant la vie des autres d'un enfer. Elles ne cessaient de briser des cœurs et de se faire de plus en plus d'ennemis. L'elfe ignorait qu'elle se trouvait en ce moment même face à une personne comme cela. Vanille jouait très bien la comédie. Pour une elfe faible comme elle, elle ne pouvait deviner qu'elle n'était pas vrai. Loreleï avait côtoyé si peu de gens qu'elle ne pouvait même pas faire la différence entre la vérité et le mensonge avec cette inconnue. Nova émit un léger son lorsque la femme glissa ses doigts dans sa crinière. La licorne s'éloigna des deux jeunes femmes quelques secondes après afin de continuer de manger. Elle avait finit son petit terrain de friandise là où elle était juste avant.

Le vent soufflait agréablement sur la peau des des jeunes dames. Les longs cheveux dorés de la belle aux oreilles pointues virevoltèrent légèrement autour de son visage tandis qu'elle souriait toujours à cette inconnue. Malgré qu'elle ne croisait pas souvent des gens, Loreleï était accueillante et distinguée avec autrui. Elle se disait que toutes les personnes de ce monde méritait une chance. Ou presque. La nature de cette femme était si sombre et imprévisible qu'elle ne méritait point d'une autre chance. Malheureusement, l'elfe n'était pas assez puissante pour le savoir. Elle allait donc être prise au piège entre les griffes d'une femme malveillante. Certainement la femme la plus méchante de toutes ces terres. La femme lui raconta soudainement qu'elle était en retard pour voir une personne. Le nom qu'elle lui donna lui disait quelque chose. Les elfes connaissaient bien cette femme aux oreilles pointues qui faisait parti de leur peuple mais qui avait un bien mauvais caractère
. « - Bien sûr. Vous avez un mauvais sens de l'orientation mais vous ne tournez pas loin. Il ne se trouve qu'à quelques minutes de marche vers le Nord.» Étant une habitante de la forêt, Loreleï  savait très bien son chemin et elle pouvait arpenter les sentiers de terre battue sans aucune difficulté. « - Souhaitez-vous que je vous montre le chemin?» Sans aucune condition d'ailleurs. Elle n'était qu'une pauvre elfe sur le chemin d'une femme aux mille et un visages.

Loreleï venait de proposer son aide comme si cela était tout naturel et c'était vrai. L'elfe souhaitait toujours aider les autres si elle avait les compétences et le savoir requit. Elle était seulement stupide de ne pas distinguer le vrai du faux de cette femme mais que voulez-vous... certains êtres sont vraiment faibles face à d'autres. Soudain, alors qu'elle attendait une réponse de cette inconnue à la longue chevelure cuivrée, elle entendit un bruit inquiétant provenant de la forêt. Nova redressa brutalement la tête. Ses oreilles pointaient légèrement vers l'arrière, aux aguets. Loreleï fronça alors les sourcils et décida de marcher un peu dans une direction, s'engageant dans un sentier pour voir si elle ne pouvait pas voir quelque chose. Elle ne percevait rien. Comme si ce son provenait du plus grand néant. Mais elle ne croyait pas à cela. Une créature devait bien avoir commit ce rugissement à faire frissonner des âmes plus sensibles. Loreleï ne s'était pas trop éloignée de la jeune femme. Elle avait décidé de rester près pour éviter de lui fausser compagnie. Si elle désirait qu'elle l'apporte à cette elfe au sale caractère, elle allait le faire. Il suffisait de... demander.
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Dim 17 Nov 2013, 17:58

Une Elfe douce et délicate, tout à fait charmante, une créature bénéfique, aimante et généreuse, dont l'âme est aussi immaculée que le cœur de Vanille est de ténèbres et de cendres. Les êtres purs et innocents comme cette fille étaient rares et précieux. Ils attisaient dans le cœur de la belle le feu des enfers. On ne pouvait vouloir que les détruire. Alors c'est avec une pointe de malice dans le regard que Vanille contemplait la petite blonde qui, soudainement nerveuse et inquiète, fouillant les environs à la recherche d'une quelconque bête qui aurait pu être à l'origine du cri rauque et menaçant. Pauvre stupide petite chose. Elle ne regardait pas dans la bonne direction, et était loin de se douter que le véritable danger se tenait tranquillement non loin d'elle et abordait les traits d'un Ange. Vanille pencha la tête sur le côté, laissant ses prunelles vertes glisser sur le dos de Loreleï. « Il vaut mieux bien faire le Mal que mal faire le Bien. » murmura doucement la jeune femme d'une voix douce et sucrée tandis qu'un large sourire étirait ses lèvres d'un rose acidulé. Mais on ne laissa pas à l'Elfe le temps de réagir à cette étrange et lugubre déclaration. Le souffle haletant d'une bête résonnait, sa respiration ponctuée de grognements sourds. Les branchages tremblaient, des feuilles se décrochaient et virevoltaient jusqu'au sol. Des bruits de pas à la fois puissants et feutrés se rapprochaient. Et un tigre bondit. Il était immense, et devait frôler le mètre cinquante au garrot. Crocs sortit, il feulait, ses mires glacées rivés sur l'Elfe.

Vanille, loin d'être ne serait-ce qu'intimidée par la présence du félin, fit quelques pas sur le côté, légers, presque dansants. « Tu t'améliores mon chaton. Je suis fière de toi.» Et elle se glissa aux côtés du tigre. Elle paraissait si frêle et fragile près de lui. Mais sans crainte, elle passa ses longs doigts pâles dans son pelage. Et la bête ne réagissait pas à son contact, preuve évidente qu'ils étaient tout deux liés d'une manière ou d'une autre. « Il est effrayant, n'est-ce pas ?» Ce n'était pas vraiment une question. Dans un rire, elle écarta quelques mèches de son épaisse chevelure. Elle semait presque le doute dans les esprits. Était-ce simplement un jeu malsain ? Ou le présage funeste d'un mal à venir ? Le comportement de la demoiselle était troublant. Souriante et rayonnante, elle ne paraissait guère animée de mauvaises intentions. Cependant, quelque chose en elle était inquiétant. Peut-être ce détachement indifférent, ou cette arrogance voilée. « Je me démène comme une diablesse depuis des mois pour que mon adorable chaton retrouve un semblant de son caractère d'autrefois. Il a été domestiqué. Et je déteste cela. C'est un animal. Je le veux incontrôlable, cruel et sans pitié.» Elle se détacha de Kesmos, qui grognait toujours tout bas. « Quoi de mieux que de goûter au sang pour retrouver ses instincts ? » Et là, les choses étaient plutôt claires.

Vanille haussa délicatement les épaules, rêveuse. « Je suis navrée.» Elle ne semblait pas l'être le moins du monde, ces quelques mots sonnaient de façon bien fausses dans ses délicieuses lèvres. « Mais tu es inutile. Au moins dans ton existence auras-tu servis à quelque chose dans un dernier soupire.» Elle paraissait soudainement bien plus franche. Les yeux de Vanille n'étaient plus aussi clairs, mais teintés de rouge. Et elle ne fit que souffler, doucement. Pouvoir Ardent, l'air qu'elle expirait était un feu invisible. Et avec le contrôle de l'air, elle fit dévier les vents pour que les courants brûlants comme l'acide glissent sur l'Elfe. Ses longs ongles parfaitement manucurés cédèrent leur place à des griffes en métal d'une quarantaine de centimètres. Kesmos bondit sur la licorne, tandis que Vanille se rapprochait de la petite elfe. « Je pourrais te dire quelques paroles rassurantes. Mais je n'en ai pas envie. C'est la fin pour toi.» Vanille fit glisser le bout d'une de ses griffes sur la gorge de sa proie, durant deux ou trois secondes seulement. Pourtant, cet infime temps parut durer une éternité. Et elle saisit le cou de l'Elfe, sans prendre la peine de ranger ses ongles acérés. Paumes ardentes. Ces mains étaient des fers chauffés à blanc. « Il parait que mourir brûler est horrible. Peut-être préfères-tu l'eau au feu.» De sa main libre, Vanille réunit l'eau présente dans les environs pour en faire une bulle assez imposante, dans laquelle elle enferma Loreleï, soulevée auparavant du sol grâce à ses pouvoirs.

Vanille recula de quelques pas et croisa les bras. Calme et sereine, elle scruta tranquillement la demoiselle à moitié brûlée qui se noyait, hésitante encore sur les derniers manœuvres. Se sentait-elle d'humeur assez miséricordieuse pour l'achever, ou préférait-elle la regarder mourir lentement ? Elle n'était pas encore tout à fait sûre. Quoiqu'il en soit, le spectacle de la mort latente était beau à voir. Presque merveilleux. Vanille sourit.

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Mar 19 Nov 2013, 15:02


Pauvre petite créature qu’elle était. Si naïve, si bonne et si douce. La mort est une chose mais la torture est un vice qui démontrait la méchanceté à un degré inégalé chez un être vivant. Vanille semblait être une femme tout à fait charmante. Du moins, au début de toute approche. L’elfe avait souhaité la protéger et l’amener en sécurité lorsqu’elle avait entendu le cri perçant d’une bête, cherchant de ses yeux émeraude la source de ce son. Celui-ci était presque sorti d’outre-tombe, faisant lever les poils de l’échine ainsi que des bras.  Loreleï ne comprenait pas vraiment les paroles de la femme. La rouquine eut à peine finit ses paroles que soudain, une créature bondit en dehors du feuillage droit sur l’elfe. Assez agile, elle évita la bête de justesse afin d’éviter ses crocs acérés et d’être décapitée sur place. Essayant de se remettre de ses émotions, son cœur battait la chamade et elle n’eut vent que des dernières paroles de la femme aux yeux vert. Était-ce son animal? Pourquoi avait-il essayé de l’attaquer? Allait-elle seulement essayer de le raisonner? L’elfe avait eu sa réponse. La jeune femme s’était avancée pour caresser l’animal et son visage s’était ensuite tourné vers elle afin de lui dire des mots. Loreleï l’écouta attentivement et elle comprit que ce n’était qu’une façade. Une mascarade pour déguiser des desseins encore plus sombres. Cette femme n’était pas perdue, bien au contraire. Malgré qu’elle ne côtoie pas beaucoup de gens, elle n’était pas aussi stupide que cela.

Une phrase semblait signée son arrêt de mort. Lorsque les yeux de l’elfe croisèrent ceux de la rouquine, elle vit que ceux-ci n’étaient plus les mêmes. Plus rouges, plus sombres. Plus maléfiques. Comme si une toute autre personne venait de remplacer cette femme souriante à l’aura chantante. C’était… une toute autre personne. Ce qu’elle dégageait ne ressemblait à rien à ce que Loreleï avait perçu quelques minutes plus tôt. Puis, elle souffla. L’être des bois ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Elle saisit seulement l’importance lorsque soudain, un souffle brûlant lui coupa le souffle, brûlant de l’intérieur les muqueuses de son nez, remplissant sa gorge d’un liquide si chaud qu’elle commençait à s’étouffer lentement. Ses poumons avaient peine à respirer l’air si brûlante. Sa peau commençait à être d’un rouge vif, formant à quelques endroits des cloques, choses peu agréables à observer.  L’elfe subissait un traitement digne d’un fer chauffé à la rouge version intégrale. Ouvrant les paupières qui s’étaient refermées sous la douleur, elle observait cette femme qui semblait prendre un bien malsain plaisir à la faire souffrir, rendant ses mouvements extrêmement difficiles. La bête de la femme sauta littéralement sur Nova. La licorne essaya tant bien que mal de se défaire de son emprise mais la licorne n’avait pas grands pouvoirs pour pouvoir s’en sortir vivante.

La sirène prit l’elfe à la gorge sans enlever ses affreux ongles en métal qui lacéraient sa peau à chaque fois qu’elle exerçait une petite et minime pression de plus. La peau de porcelaine de la jeune femme cédait facilement aux lames de cette inconnue. La douleur de la chaleur était presque insupportable. Les yeux de la jeune femme étaient fortement rougis par l’effort qu’elle faisait afin de regarder Vanille, luttant même contre l’inconscience. Le seuil de douleur était presque insupportable qu’elle ne croyait pas pouvoir tenir trop longtemps. Sa mort semblait presque inévitable en ce moment même. Malgré ses pouvoirs, Loreleï ne faisait pas le poids contre cette dame qu’elle ne connaissait même pas. L’elfe pensait mourir par le feu et la chaleur quand, soudain, elle fut enfermée dans une bulle géante d’eau. La belle blonde flotta dans l’eau, dans une certaine position alors que ses plaies chauffées à vif s’étaient un peu calmées dans leur douleur. Redressant la tête afin de regarder le ciel, peu à peu, la vision ne devint que brouillard. Sa tête se tourna vers la rouquine. Si celle-ci essayait de la tuer, elle avait certainement réussit son coup car dans les prochaines secondes qui suivaient, elle allait rendre son dernier souffle et accueillir l’éternité à bras ouverts. La vie est parfois très difficile. La mort, quant à elle, semblait être une initiative beaucoup plus facile aux problèmes courants. La mort était si paisible une fois arrivée après une si grande douleur. Son âme ne dormira certainement jamais en paix après une attaque semblable mais elle était mieux que continuer une éternelle torture. L'elfe allait rejoindre ses ancêtres parmi les morts. Et ne plus être inutile à ces terres.
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Jeu 21 Nov 2013, 21:24

Les lèvres pincées, Vanille contemplait, avec une once de dédain dans le regard, la petite Elfe blonde. Jamais elle n'aurait pensé avoir à faire à pareille créature, aussi lamentable et inutile, jusque dans sa mort. Même la tuer était d'un ennui mortel. Comme lasse de la vie, elle accueillait la mort sans broncher ni se défendre, c'était tout à fait pitoyable, et un être à peine apte à vouloir rester en vie méritait clairement de mourir. Mais par tous les Aetheri, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle se divertirait un peu. La torture et les supplices n'étaient des délices que si la proie se débattait et aspirait ardemment à survivre. Mais cette fille bougeait à peine. Voulait-elle donc mourir ? Ou alors était-elle simplement trop faible pour résister à son charmant bourreau ? Peu importe la réponse, aucune ne convenait à la belle, car ses faiblesses de corps ou d'esprit méritaient le châtiment suprême. « Qu'elle est insipide. Sa licorne s'est plus débattu qu'elle.» Le tigre, un peu plus loin, releva doucement la tête, une de ses épaisses pattes toujours posé sur la carcasse de la bête immaculée. Sa gueule était couverte de rouge, du sang dégoulinait de sa mâchoire. « Tu l'as tué ?» s'enquit la Sirène d'un ton léger, comme si elle lui demandait la date de jour, bien loin de se préoccuper des considérations morales sur l'assassinat d'un animal aussi pur ou de l'Elfe en train d'agoniser à deux ou trois pas d'elle. Pour toute réponse, Kesmos grogna. Vanille haussa les épaules. Cela ne l'intéressait pas vraiment. Que la jument vive ou meure ne l'importait guère dans l'histoire. C'était cette Loreleï.

« Je n'ai jamais aussi peu pris de plaisir en supprimant une vie qu'en cette journée qui s'annonçait pourtant radieuse aux premiers abords. Quelle déception.» Dans un soupire, elle ferma les yeux. Et la bulle d'eau éclata, la fille tomba à terre et cracha l'eau de ses poumons. A demi-brûlé, à demi-noyée. Une sorte de cuisson à la vapeur, en somme. Sans une pointe de compassion dans le regard, pas même l'ombre d'un sentiment bienveillant, Vanille rit en scrutant la jeune femme. « Tu es une honte pour ton espèce.» Qu'elle appréciait déjà fort peu. « Et plus largement, tu es un affront pour la race des mortels.» Et le message était clair : va voir ailleurs si j'y suis. « Kesmos ?» Le tigre redressa les oreilles, à l'affût des ordres. « Bon appétit mon chaton.» Et Vanille tourna les talons sans le moindre scrupule ni regret. L'Elfe n'avait rien de particulier, Vanille ne voyait pas l'intérêt qu'elle lui prenne elle-même son souffle de vie. Et c'était un bon moyen pour son tigre de compagnie de perdre les dernières miettes d'humanité qui perlait dans son esprit. Et de toute façon, Loreleï était morte. Ils ne faisaient que l'achever. Son visage semblait avoir été plongé dans l'acide, sa gorge était en lambeau, ses poumons très certainement atteints, ce que l'eau n'avait rien dû arranger. Elle ne pourrait survivre. Vanille avait hésité quelques instants à l'abandonner à son délicat sort, qu'elle s'éteigne à petit feu en se vidant de son sang, par la maladie, dévorée par une bête sauvage ou par un suicide pour mettre fin à son calvaire. Mais non. Car l'Ondine ne souhaitait pas que l'Elfe puisse en définitif choisir la façon dont elle partirait. Ce serait un trop grand honneur que de pouvoir reprendre son destin en main.

Le tigre ne se fit pas prier pour accomplir sa basse besogne. Sans ménagement, il se jeta sur sa proie qu'il fit tomber à la renverse dans un horrible bruit de craquement d'os. La frêle demoiselle n'était qu'un lapin pour le compagnon de Vanille, qui devait avoisiné les cinq cents kilos. Un seul coup de pattes avait brisé quelques côtes à la malheureuse. Ce n'était qu'un début. À la façon dont un chaton s'acharnerait sur une innocente pelote de laine, Kesmos déchiquetait sa victime sans faire dans la dentelle. Au mois, sa fin viendra rapidement. On ne pouvait survivre guère longtemps après qu'une bête comme lui ait donné quelques coups de dents. D'un pas tranquille et le pelage tâché, Kesmos alla vers sa maîtresse pour s'asseoir à ses côtés. Vanille jeta un coup d’œil à la dépouille de l'innocente. « Il n'en reste plus grand chose.» précisa Kesmos de sa voix rocailleuse. « Partons. J'avais imaginé cet intermède plus réjouissant. Je suis déçue.» - « Tu as une idée en tête ?» - « Oui.» Elle fit quelques pas. « J'ai vu un petit village elfique.» Une petite populace insouciante. Des mères qui défendraient leurs enfants de leur corps. Des hommes prêts à tout pour l'honneur et leur famille. Ce serait plus intéressant. Vanille sourit.


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« La mort est douce : elle nous délivre de la pensée de la mort. Même si au fond, nous ne l'avons jamais avoué nous-même » (Pv Vanille)

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