Cocoon avait eu une journée harassante à préparer encore et toujours des bataillons d'armées, et à les disperser. Il préférait se perdre dans son travail, à défaut de se laisser envahir par une femme. Que ses pensées ne finissent par toutes se rejoindre en un point, et sur une même image. Ses lèvres, son visage, ses yeux, son corps, sa peau... En quelques secondes, il avait réussi à devenir ivre d'elle, ivre de son odeur. Elle était charnelle, et il s'était évertué à la surprendre, la séduire, la tenter, pour la faire devenir folle. Mais cette Bella lui avait anormalement résisté, ce qui l'enflamma de plus belle, en le laissant sur une frustration pourtant cordiale. Et le délais était de trois jours. Les trois plus longs jours de sa vie, se disait-il, la tête pleine. L'Eshu se languissait, et elle était arrivée à l'obséder, à pénétrer son esprit pour envahir ses pensées.
Ca ne lui ressemblait pas d'être si précipité. Il était impulsif certes, mais pas si irréfléchi, à foncer comme ça n'importe où. Aurait-elle était une menace pour lui, qu'il ne l'aurait même pas détecté, il voulait juste la revoir.

Sur le chemin pour arriver jusqu'au phare, il repensait au baiser qu'ils s'étaient donné, et se mordit la lèvre pour se donner autant envie. Elle avait attisé merveilleusement le désir chez lui, et juste pour ça il devait savoir comment elle avait fait. Comment elle s'y était pris. S'étant renseigné un minimum avant de rejoindre le pied du phare, encore éclairé par sa lumière du jour, Cocoon avait pu constater que oui, il n'y avait pas d'entrée en surface. Les pieds dans l'eau, il se demanda si c'était réellement une bonne idée de plonger, sachant qu'il ne savait absolument pas où se situait l'entrée. Mais une tête sortit de l'eau, bien plus loin, puis deux puis trois. Trois belles ondines étaient là, à le regarder, et elles ne bougeaient pas, elles l'attendaient. L'Orisha pensait qu'elles allaient chanter, mais non.
Avec méfiance, il s'approcha d'elles, avant de les voir plonger dans les profondeurs. Se mettant amphibie pour une heure grand maximum, il plongea avec elle, et tenta de les suivre.

Les jolies sirènes lui montrèrent alors l'entrée, avant de le laisser là. Se frayant un chemin entre les algues, il entra dans un sas, dont le sol se réduisait petit à petit, pour sortir de l'eau. Bordel, il était complètement trempe maintenant. Fouillant dans une poche de son pantalon, il secoua le petit objet, avant de se le poser sur le visage. Bien sur, personne ne comptait venir ici, personne n'était censé savoir qu'ils étaient ici, mais Cocoon avait choisit de se montrer masquer, avec son loup, que d'arriver totalement découvert. Montant les marches quatre à quatre, il finit par arriver en haut, et détecta la présence. Sa présence. Bien qu'il était calme, son coeur battait assez vite dans sa poitrine, de revoir cette exquise femme. Entre temps, le ciel était devenu feu, rougeoyant, et les cheveux de sa promise reflétaient mille teintes de rouges, tous aussi beaux les uns que les autres.

Doucement, il s'avança, avant de s'appuyer contre l'embrasure d'une fenêtre, et observa la jeune femme. Elle était magnifique, posée sur cette rambarde, dans cette robe qui savait savament la mettre en valeur. L'homme passa son pouce sur ses lèvres, pour les assécher, et lança doucement :

« Je vois que tu es toujours aussi ravissante, Bella... »

Sa voix était rauque, masculine, et maintenant que la sorcière se tenait devant lui, elle s'était mue en désir. Il savait qu'il l'avait un temps soit peu surpris, alors il s'avança vers elle, passant ses bras autour de sa taille, sans la coller à lui et murmura :

« Faute de me sécher, je peux au moins enlever le haut... »

C'était peut être une invitation. A elle de le prendre comme elle le voulait...
De part sa taille, bien qu'il la surplombait, il pouvait voir et constater de ses atouts. Seulement, il ne voulait pas la tremper, pour rien au monde, il la voulait intacte. Plantant ses yeux dans les siens, il lui fit comprendre silencieusement, que c'était à elle de retirer son masque. Elle pouvait bien le jeter, il s'en fichait, il voulait juste qu'elle le débarrasse, pour qu'il la dévore à pleine dent. Ses yeux bicolore étaient presque luisant, et il ne cachait pas ses émotions, et ce qu'elle faisait naitre en lui. Il ne lui cachait rien.
Ses cheveux blancs, encore mouillé, prenait des teintes argent avec la lune naissante, et perlaient encore quelques gouttes d'eau salée, sur son visage et sur ses épaules.

L'Orisha sentait son cœur battre dans ses tempes, pour descendre dans son corps et l'envahir d'une chaleur bienfaitrice. Lorsqu'il la vit sursauté, il fut immédiatement satisfait de l'effet produit et surtout, de voir sur son visage dénudé la surprise mélangée à la joie. Il sentait déjà, émanant d'elle, un début de désir croissant. Le fait de s'être montré à elle, complètement trempée, lui avait fait se mordre la lèvre et Cocoon tiqua sur ce petit geste. Il adorait déjà cette belle femme. La sorcière fondait entre ses mains, ce toucher brut et chaud, l'attirait vers lui, et l'homme pu sentir son odeur agréablement parfumée, envelopper ses sens.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, il n'avait pas décrocher son regard de son visage, essayant de ne pas bouger pour ne pas lui sauter dessus. Il devait agir en gentleman, quelqu'un qui n'était pas accro à elle mais... C'était si mal caché. Et le ton rauque de sa voix le laissait bien paraître. Le sourire de Bella lui fit raté un battement. Elle était trop belle, trop attirante pour lui. Elle devait être une chimère, quelque chose d’insaisissable. Ses mains blanches, fines et soignées, se posèrent contre son torse mouillé, et il capta une montée de désir, émanant des deux partis. Cocoon se mit alors à scruter sa peau, ses épaules, son visage, son cou, son corps entier... Ils respiraient la passion, tout deux qu'ils étaient. Il avait l'impression de ne jamais pouvoir la lâcher. La laisser partir.

Lorsque sa peau blanche toucha la sienne, bien plus brune, il reçut comme une décharge électrique, et son système nerveux s'accéléra. Il en voulait immédiatement plus, mais préféra ne pas bouger. Ses doigts passèrent sur ses abdominaux, avant de remonter voluptueusement sur ses pectoraux, ce qui, avec l'humidité de son corps, fit frissonner Cocoon. Et pourtant Dieu seul savait qu'il ne frissonnait pas facilement. La sorcière arrivait à le rendre presque dingue, juste en le regardant, en souriant, en le touchant, et l'orisha était déjà ivre de ses caresses. Il bu ses mots, esquissant un sourire en coin, se voulant charmeur, et surtout comprenant qu'elle n'était pas dupe, et lui non plus. Ils se désiraient, c'était inévitable. Inéluctable, et rien ne pourrait les empêcher de s'unir s'ils le désiraient.

Lorsqu'elle tira son haut, pour vouloir lui enlever, Cocoon leva les bras et se courba, de manière à ce qu'elle puisse lui retirer entièrement. Le vent soufflait, et commençait à sécher sa peau, directement avec l'air frais. Il était à découvert devant elle, elle pouvait bien le juger, le massacrer, et il la toisait du regard, attendant une réaction humaine. Celle ci ne se fit pas attendre. La Belle se fracassa contre lui, ne pouvant se passer de cette chaleur, et il répondit positivement en l'entourant de ses bras, la noyant sous sa chaude douceur. Ses doigts filèrent dans ses cheveux de feu, constatant la soie avec laquelle ils étaient fait. Tout était délectable et mieux encore...
Son masque quitta son visage, et il se découvrit alors à elle, cette fois-ci une autre partie du corps, pour la regarder, plus à l'aise. Il sentait son cœur de petite femme battre contre lui, et fut satisfait de l'effet produit. Encore et toujours.

Automatiquement, dans la suite logique des choses, elle l'étreignit avec une délicieuse violence, pour l'embrasser, sceller ses lèvres aux siennes. Cocoon répondit à cette sauvagerie, agrippant ses cheveux, et la tenant plus fermement. Sa taille était à lui, toute cette femme était en sa possession, et ça n'allait pas en s'arrangeant. Lorsqu'il toucha le bord du phare, il la monta pour la faire asseoir sur la très large balustrade, la collant toujours à lui avec désir, avant de rompre le baiser pour reprendre son souffle. Il sentit sa poitrine, dans son corset, contre son torse brûlant, et la dévorant des yeux, il fit glisser sa main de sa taille, à sa cuisse. Ses doigts se baladèrent jusqu'au genou, passant avec brio les trous du bas résille, avant de doucement remonter. Ses lèvres avaient à nouveau sceller les siennes, pulpeuses et rouges, avant de se séparer, pour continuer leur course sur sa joue, sa mâchoire, puis dans son cou. L'homme essaya de capter ses points sensibles, dans cette zone si fine et délicate, remontant parfois vers son oreille.

Sa main n'hésita pas à la torturer, en frottant subrepticement sa peau blanche, avant d'attraper le haut du bas résille, et le tirer. Malheureusement, sous l'emprise de la force et de la passion de l'homme, le pauvre petit vêtement ne résista pas et se déchira délibérément. Il s'excusera plus tard, pour le moment, il la voulait elle. La fente de la robe lui permis de glisser sa main contre sa jambe, pour arriver à sa hanche sans effort, rencontrant son joli sous vêtement. Les effluves de son sang brûlant, alliés au désir immuable voué à cette belle perle, commencèrent à le faire imperceptiblement réagir. Explorant sa hanche, et sa taille d'une main, il fit revenir sa bouche contre la sienne, lui faisant partager sa langueur.