« Le problème c’est que nous sommes entourés de plusieurs peuples. Mégido est à la merci des autres races, des autres souverains et nous devons faire quelque chose. Que ce soit une ville de passage soit une chose, mais nous devons protéger nos habitants. » Grey posa ses poings sur la table de réunion. Il se tenait debout, et un grand plan cadastral de la citée était posé sur le bois vernis. Les Eshus et l’Orishala étaient en instance. « Aussi je propose de revoir les installations déjà présentes, pour les renforcer ou même les remplacer. », « Attend, j’ai agrandi la milice, et Déon forme des espions et des éclaireurs à la chaine, je pense que Mégido peut survivre même si nous ne la refondons pas entièrement ! », le tempérament d’Azrëel dénotait son impulsivité. Cocoon lui avait légué l’armée, mais il n’en restait pas moins le surveillant, car il la savait encore un peu trop débutante pour totalement lui faire confiance. Surtout quand il s’agissait de stratégie. De ce côté là, Rido la ramena. « Les Sentinelles, c’est bien beau mais après, encore faut-il ne pas se les faire massacrer. Comme l’a dit Grey, nous sommes entourés de trop de menace. Sans nous mettre en autarcie complète, nous pouvons au moins mettre toutes les chances de notre côté pour ne pas nous faire raser, dès la première bataille. Rappelez vous combien de fois notre peuple a du reconstruire Mégido ? Il faut simplement qu’elle arrête de renaitre de ses cendres. A chaque fois qu’elle subit et encaisse un choc, ce sont ses habitants qui en pâtissent le plus.  Et tous ne se relèvent pas à chaque fois. Alors soyons plus que clairvoyants s’il vous plait, et essayons d’évaluer toutes nos opportunités. Sans nous enterrer, ou nous couper du monde, nous avons de quoi consolider tout ça. » Le discours de Rido fit son effet, et les gens se turent. Devant enfin un peu de calme, Cocoon reprit la parole. « Pour être plus fort, il faut faire une légère rétrospective, pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé. Et surtout nos points faibles. Pourquoi à chaque fois, Mégido a subit un courroux de tous les diables ? Nous sommes dans une ville dont la réputation n’est plus à faire quand à ses célèbres casinos. Cependant, même si l’économie fonctionne assez bien, nos défenses sont toujours restées assez faibles. Nous nous sommes laissé avoir par bien des gangs, bien des troupes d’ennemis, qui entraient dans la ville sans aucun contrôle de notre part, et qui montait leurs petites affaires de leur côté. Nous avons des souterrains où, il n’y a pas encore un an, une troupe de voleurs se planquait, pour sortir la nuit et détrousser les gens. Personne n’arrivait à les trouver. Les ennemis ont trop de fois profiter de nos points faibles. Même si la milice a été renforcée et que les larcins et autres crimes monstrueux ont décrus, le doute plane encore quant à une possible guerre. Dans ce cas là, que faisons nous ? Je ne tolèrerai plus qu’un des miens périt, au nom de la guerre ou de je ne sais qu’elle bataille, car nous qui sommes en haut de la hiérarchie, n’avons pas su protéger ceux qui sont en bas. Donc vous vous arrangez comme vous le voulez, mais je veux un vrai plan. Que quelque chose soit mis en place, rapidement, et pour le bien de tous. Des suggestions ? » Les Eshus écoutèrent leur master parler, et évoquer certains points. Rido prit le temps de bien étudier ses paroles, pour tenter de discuter avec lui certains points. Il était un stratège, et quand on entrait dans son jeu, c’était quelque chose d’assez épineux. Il fallait être sur la même longueur d’onde que lui. « Il ne faut pas se précipiter. Je comprends ton désir de vouloir protéger les tiens, mais il faut pouvoir mettre les bonnes choses aux bons endroits. J’entends par là que nous allons prendre le temps de faire appel aux bonnes personnes, et d’évaluer les meilleures méthodes, et les plus efficaces, pour pouvoir commencer ces travaux. De plus, chaque centime compte, et maintenant, les dépenses doivent être restreintes. Vos frais personnels se feront sur votre propre ardoise, et je vais gérer les comptes pour qu’il n’y ait pas une seule pièce jetée aux ordures. Tout doit être fait, et bien fait, c’est important que vous vous fichez ça dans le crâne. » Cocoon croisa les bras, prenant un peu plus de stature et Rido se tourna respectueusement vers lui en changeant de ton de voix, devenant plus solennel : « Bien sur, je ne doute pas que tu as compris ceci depuis longtemps, mais je préférez relancer mes cher collègues. » Acquiesçant, l’Orishala décroisa les bras et posa ses mains sur la table « Bien, je pense que ce sera tout pour aujourd’hui. Je dois encore réfléchir à pas mal de chose. Grey tu restes avec moi ce soir, nous devons délimiter les secteurs les plus instables. Rido, j’aimerai que tu me fasse le bilan total de nos fonds et surtout, les fonds alloués à l’armée, aux unités d’espionnage, à la découverte des mers… Enfin tu vois, établir une caisse communautaire, et d’autres dédiés aux services. » « Très bien. Nous verrons alors demain ce qui peut être fait, et combien peut être mis pour ces travaux. » Tous les Eshus sortirent un à un, avant de fermer la porte. Grey resta avec Cocoon. « Alors, comment t’en sors-tu ? Je ne pensais pas te voir un jour à la place de Lison. Tu as fait beaucoup de chemin depuis que nous nous connaissons. » « Oui, je te remercie de ton soutient Grey. Tu as été un allié de taille, à chaque fois. » « J’espère que cela continuera ! Bon, voyons ces quartiers. » « Nous verrons bien. Personne ne peut rien prédire... Alors, voyons ces quartiers. » Cocoon s’assit autour de la table, et posa ses coudes sur le bois ciré. Grey prit place en face de lui, et ensemble, ils définirent des zones, mettant des frontières invisibles, de manière à délimiter des périmètres pour petit à petit, renforcer les rues, et les habitations. Pour le moment, c’était juste un repérage par plan, de la ville, et des plus anciens quartiers, de manière à prévenir des dégâts lourds, comme des effondrements, si jamais quelque chose venait à arriver. Ils constatèrent aussi que certaines structures devaient être démolies pour être reconstruites, car elles étaient soit trop vieilles, soit abandonnées et inutilisées. Cocoon passa deux heures avec son Eshu, pour mettre en place la réunion du lendemain.

Lorsqu’il sortit de là, le soleil était en train de disparaître derrière l‘horizon, et le ciel se voila d’un linge de feu. Azrëel l’interrompit alors qu’il allait monter dans ses appartements. « Cocoon ! » L’Orisha se stoppa dans la coursive, et se retourna. Le petit couloir qu’il empruntait pour rejoindre ses quartiers était assez étroit et plutôt peu éclairé. Vu qu’il n’y avait que lui qui l’empruntait, il préférait mettre de l’argent ailleurs. L’Eshu arriva vers lui, toute souriante, avant de passer ses bras autour de son cou, pour presque s’y pendre. Surprit par le geste, Cocoon la repoussa, dégrafant ses mains entre elles, et lorgna la droite et la gauche du couloir. « Je peux savoir ce qu’il t’arrive ? », Azrëel se mit sur la défensive. « N’ai-je pas le droit de venir te voir ? Alors quand tu as besoin de moi, je dois me laisser faire, mais le contraire est impossible hein ? » « Pas si fort… Viens avec moi. » D’un signe de tête, il la fit bouger, avant de partir en direction de l’escalier une fois en haut, il ouvrit la double porte menant à ses quartiers et la ferma derrière lui « Je ne sais pas si tu as remarqué mais j’évite un maximum les contacts rapprochés ailleurs que dans mon bureau. Tu es imprudente, quelqu’un pourrait nous voir » « Ooh, mais Cocoon, tout le monde est déjà au courant ! » Le bronzé manqua de s’étouffer « Quoi ?! » « Lily est ma confidente, et puis même, Déon est toujours en train de t’espionner, Rido est un grand intelligent, et nous sommes tous empathe. Je ne cache pas mes sentiments moi, à chaque fois que je te vois ! » S’enlevant le débardeur il se dirigea vers la salle d’eau. « Ton imprudence m’énerve. Tu te laisses allée, comme si tu n’avais jamais besoin de protection. Je me fous que toi tu veuilles le crier sur tous les toits, mais as-tu pensé à moi et à la situation dans laquelle tu me mettais ? Non, comme toujours ! » Il s’était tournée vers elle, pour se pointer du doigt. Soupirant d’agacement, il jeta son vêtement dans un bac à linge et, le reste de ses frusques suivirent. Azrëel ne se tourna pas, et ne se voila pas les yeux lorsqu’il se déshabilla, bien au contraire. Croisant les bras, la jeune femme s’appuya à l’embrasure de la porte, lorsque Cocoon pénétra dans le grand bain carré. « J’ai fait beaucoup de choses pour toi tu sais ! Tu me traites d’égoïste, alors que je t’ai toujours écouté. » « Hè, c’est ton job de m’être fidèle. Si tu es là pour te rebeller, attend toi à te faire saigner comme un cochon. Je te parle de ton attitude personnelle, je me fiche de comment tu es envers moi, au sein du travail. Au contraire, si je t’ai confié l’armée entière, c’est que j’ai confiance en toi, et en tes capacités. » Il soupira, et jeta sa tête en arrière. Silencieusement, Azrëel se dévêtit, et vint le rejoindre dans l’eau presque brûlante. Son corps de guerrière vit se coller à celui de Cocoon, et elle se servit de ses cuisses brunes comme appuis. La regardant faire, l’Orisha commença doucement à se sentir attirer par cette femme. Alors quand elle fut à proximité, il posa sa main sur sa joue et dit : « Je te fais confiance, sur tout ce que je te donne, je voudrais juste que tu sois un peu plus discrète quant à notre liaison. » Sa voix rauque était douce, de velours, voulant lui faire calmement comprendre son ressentit. Elle approcha son visage au sien, collant doucement sa joue contre la sienne, avant de se décaler et de le regarder « Je comprends… » Sa voix féminine n’était qu’un murmure, une caresse qui s’envola aussitôt et, ne pouvant résister à l’appel, et à la tension qui s’était instaurée entre eux, l’Orisha plongea ses lèvres sur les siennes, pour clore la discussion, et s’occuper d’autre chose. D’autres affaires qu’il jugeait bien plus importantes pour ce soir. Les reproches et les disputes attendraient demain, pour l’heure, il devait s’occuper d’une femme.

Le matin arriva plus rapidement que prévu. La nuit fut assez forte en émotions et en hormones, plongeant Cocoon dans le bien être aphrodisiaque, que chaque relation charnelle lui apportait. Le soleil n'arriva que peu à percer l'épaisse couche de rideaux sombres, et Jupiter se dépêcha de les ouvrir en grand, pour que la chambre soit baignée de cette lumière solaire si vive. L'Orisha était allongé sur le dos, et son bras entourait la taille d'une femme, qui elle même était à demi allongée sur l'homme. Dès que, derrière ses paupières closes, il sentit la clarté, il grogna légèrement en s'agitant. Sa main libre vint se poser sur son ventre, avant qu'il ne se rendorme immédiatement, sans avoir ouvert les yeux. Sa partenaire n'avait pas bougé d'un iota et continuait de dormir sur lui, ses cheveux bleus éparpillés un peu partout autour d'elle, et sur son torse mat. Mais le fait que le valet se chambre soit ici, alors que les deux êtres étaient dans leur plus simple appareil, fit  bondir la guerrière « Si au moins monsieur avait l'obligeance de vouloir sortir de sa couche, il pourrait décemment commencer sa journée. » Azrëel remonta le drap sur elle, et toucha l'épaule du grand Orisha, pour le secouer un peu. « Co... Cocoon... » L'homme grogna puis se tourna vers elle, pour l'enlacer, et mettre sa tête contre sa hanche, la demoiselle était assise. Voyant l'inaction de son maitre, l'ancien vampire resta stoïque, avec son visage aussi fermé et profond que les abymes, pour venir à hauteur de Cocoon et lui arracher le draps. Hum, c'était mal connaitre l'Orisha ! Avec ou sans, lui il ronflait toujours s'il le fallait ! Jupiter arriva quand même à lui provoquer de très désagréables sensations en faisant un enchaînement de choses, qui mirent à mal le bronzé. Comme prévu, il se réveilla en sursaut, grognant et rageant dès qu'il ouvrit les yeux, avant de se lever. Azrëel voulu l'étreindre, mais il repoussa, pour aller dans la salle d'eau « Tu pourrais au moins me dire bonjour, enflure ! » Un "bonjour" non sincère sortit de la pièce, et la guerrière soupira. « Bon, je m'en vais moi... » Si elle avait espéré un minimum de compassion de la part du Roi, il était alors vain d'espérer. Une fois qu'elle se fut habillée, elle disparut rapidement. « Jupiter ! » L'intendant apparu dans l'encadrement de la porte. Cocoon s'assit sur le rebord de la baignoire, assez perplexe « J'ai... J'ai fais un rêve étrange cette nuit. Dans ce Palais, ce grand Palais qui est le mien, je me suis vu moi, en tenue royale, comme si je devais défiler, avec quelqu'un à mes côtés. Je n'ai pas vu distinctement ma Reine, mais je sais que je tenais la main à quelqu'un et que... Je l'aimais. Que je l'aimais comme j'avais aimé Oëna. » Cocoon fit une pause, cherchant dans les brumes de son esprit, avant d'enchainer « Je ne sais même pas si c'était une cérémonie de mariage, d'intronisation, ou alors simplement un rite religieux je... Pourquoi ai-je rêvé de ça Jupiter ? Je ne rêve jamais d'habitude, pourquoi maintenant, dois-je m'infliger un évènement si... Important ? » Le valet avait rarement vu son maitre aussi hésitant, surtout dans ses propres émotions. Il resta donc silencieux pendant quelques secondes, avant de dire « J'étais en Or et elle en Argent. Je l'appelais ma Lune et j'étais son Soleil. » « Préparez vous, n'y pensez plus, je vais aller quérir Lorenzo pour savoir s'il ne pourrait pas m'en apprendre plus. » L'Orishala acquiesça, totalement las, et revit les images dans son esprit, alors qu'il fit couler l'eau sur son corps nu. Des réunions l'attendaient aujourd'hui, et il ne fallait pas qu'il laisse son esprit vagabonder. Mais pourquoi n'avait-il pas clairement vu Nydelia ? Cela voulait-il dire qu'il n'aimait pas Nydelia comme il avait aimé Oëna ? Son coeur le leurrait-il ? Il n'avait aucune raison de faire ce rêve. Il avait passé sa nuit dans les bras d'une étrangère... D'une étrangère à son coeur, à ses sentiments, et voilà que son esprit venait le tourmenter. Le tourmenter avec ce genre d'images insolvables.

Sortant de la salle d'eau, il se dépêcha de manger, avant de descendre les escaliers. Dans le couloir, un serviteur l'interrompit en l'appelant. Le fait qu'il prononce le mot Orishala, de vive voix, fit presque trembler Cocoon. Il n'arrivait pas à se défaire du Soleil d'Or qu'il représentait. Il n'arrivait pas à voir toute la dignité dont il faisait preuve, à cet instant là, pendant la mystérieuse cérémonie. Et pire encore... Il était heureux. Il s'était vu, serein, sage, posé... Tout le contraire de son lui actuel. N'écoutant que d'une oreille distraite, il fit répété le petit gens, et celui-ci s'exécuta. Une lettre l'attendait dans son bureau, et le cachet de cire renfermait de la magie. Bien, il irait voir plus tard, il était déjà en retard à la réunion.
Une fois dans la salle de réunion, les Eshus se turent en voyant son visage. Lui ne savait pas quelle expression il affichait, mais les autres avaient bien compris qu'il était dans ce genre de jour, où il ne fallait pas vraiment le contrarier. Azrëel ne lui adressa pas un regard, et Lily la toisa méchamment. Ce n'était pas parce qu'elle avait des rapports intimes avec le Roi, qu'elle devait paraitre condescendante. Il restait leur souverain et leur supérieur !
Ce fut alors, avec la tête pleine, qu'il commença la réunion. «  Après la réunion d'hier, j'ai vu avec Grey les plans de la ville, pour délimiter certains secteurs, et faire en sorte que les travaux portent leurs fruits rapidement. Rido as-tu le bilan que je t'avais demandé ? » l'Eshu sortit plusieurs feuilles de papier qu'il lui tendit « Sur la première feuille tu as les dépenses de l'année en cours, et sur les autres feuilles le budget annuel du chantier, avec à la fin, les portions allouée à chaque secteur. Il va falloir se restreindre cette année, et surtout, produire. N'importe quoi, mais produire et exporter le plus possible. Il faudra se contenter de nos ressources, comme la pêche, ou la moisson de certains légumes. Il ne faut pas que ce soit plusieurs peuples qui maintiennent Mégido en sécurité. Je vous rappelle tous le fiasco de la citée des humains 'Utopia' ? La Reine est morte et tous ont fini par se désister complètement. Aujourd'hui, ce n'est juste qu'une cité en ruine en plus, sur cette terre. » Le discours de l'Eshu était juste. Il fallait que les Orishas arrivent à s'auto-suffir, sans entrer en autarcie complète. Feuilletant les comptes, Cocoon réfléchissait en même temps. La belle pirate prit ensuite la parole « Pour la pêche et ce qui concerne les Océans, je peux m'en charger. Le Port est sous ma direction, alors il me sera facile de prendre un impôt sur les bateaux, et les habitations, pendant un an. Pareil pour les dockers et marins, je pourrais m'assurer personnellement de leur travail. » Azrëel lui parla alors « Tu risques plus d'être sur la terre ferme que en mer, cette année alors... » L'Orishala leva la tête et dit « Les filles s'il vous plait... Bien. » Une fois que les minettes se turent, Cocoon parla en indiquant sur le plan cadastral, les différentes parties de la ville. Le quadrillage était simple mais essentiel pour savoir sur quoi ils allaient partir. Il annonça les coins les plus fragiles, en énumérant dans un ordre décroissant, les différentes sections de chantier. Les travaux se dérouleraient de la sorte : une partie physique, et une partie magique. Il fallait donc prospecter sur les Orishas, maitrisant extrêmement bien la magie, dans tout le pays. Cocoon se nota sur un papier d'en parler à Jupiter, pour qu'il fasse une annonce officielle. De plus, la partie physique étant aussi assuré par leur peuple, Cocoon se faisait bien moins de soucis quand à celle ci. Les travaux devraient duré six mois. Si la magie n'avait pas aidé, la durée aurait certainement doublée ou triplée. Pendant la réfection des habitations, les gens devront être temporairement expulsée. Si les modifications architecturales prennent plus de douze heures, ils seront hébergés au Palais. Encore une fois, il nota qu'il faudrait préparer une grande salle, pour recevoir les habitants. De préférence dans une aile peu cossu, et à l'écart du reste. Toutes les mesures nécessaires étaient prises, tout était en train d'être répertorier pour le bien de tous. Les fonds seraient distribués plus tard, et Cocoon chargea Lily de s'occuper du port le plus rapidement possible. Grey avisa chacun à rester dans le coin, car des réunions comme celle ci, pourraient avoir lieu assez souvent.

Voulant discuter un peu plus avec le roi au sujet du Port, Lily resta dans la salle, alors que tous sortirent. Cocoon, qui était resté debout pendant deux heures, si ce n'était plus, finit par poser ses fesses sur une chaise. « Je t'écoute Lily... » Celle aux cheveux de feu s'approcha un peu de son souverain de manière à ne pas être à cinq ou six mètres l'un de l'autre, avant de dire « Le problème du Port, est que les gens sont de passage certes, mais la piraterie est encore assez installée. Je n'arrive pas à faire dégager la sale vermine et je suis sure que eux, ne raqueront pas un sous pour la réfection de Mégido. Azrëel a cru bon de me signaler que je partirai en mer, moins souvent qu'avant mais pour tout avouer, c'est déjà le cas. Ces saltimbanques m'en font voir de toutes les couleurs, et je suis persuadée que, quand je vais rentrer d'ici à demain, ils m'auront mis la ville sans dessus-dessous. Pour les fonds, je vais donc faire mon possible, auprès des citoyens, des marchands, et des capitaines, mais j'ai peur que ce ne soit pas assez... » « Bien et, que veux tu que je fasse ? » Lily gigota sur sa chaise. Pourtant c'était une femme de caractère, presque femme fatale mais là, elle semblait hésitante. « Ne pourrais-tu pas nous fournir des armes ? Enfin je veux dire, des armes puissantes, de qualités, qui nous permettraient de leur faire réellement peur. Allié à la magie... » « Des armes ? Ecoute Lily je ne sais pas. Je vais en parler avec Azrëel, mais je doute que je puisse te fournir grand chose. Il nous faudrait une forge... Veux tu que je fasse construire une forge au Port ? » « Bien sur, avec tout le respect que je te porte, j'en ai déjà touché deux mots à Az', et elle n'a rien. Enfin pas assez puissant et suffisant. Si tu dois construire une forge, fait là ici, à Mégido. Mais je te conseillerai de la mettre à l'écart des habitations, et de sacrément bien la fournir. Et... Il faut que je te parle de quelque chose... »