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 ~ L'ultime décision (Test 6 2/3) ~

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Mer 28 Aoû 2013, 11:26

L'Ultimage, Lynn Dae a disparu depuis bien trop longtemps et les archimages ont envoyé une lettre à tous les magiciens dont la puissance est suffisante pour prétendre au trône afin de les tester plus amplement. Bien entendu, Edwina a reçu la fameuse lettre mais comment y faire face, elle qui n'a jamais voulu être reine? Comment faire face à cette volonté qui est née au plus profond de son coeur alors qu'elle n'a aucune magie? Après une discussion avec Ciel, la jeune femme va décider de se rendre au temple du dragon Suris pour y méditer et trouver le courage de se présenter devant les archimages.


~ ~ ~ ~


Je tenais la tasse de Ciel dans mes mains, regardant sa maison comme si je venais juste de m'y installer. En réalité, cela faisait une semaine. Il m'avait récupéré après que ma magie ait transformé le sorcier en robe et, depuis, il prenait soin de moi. Au début, je n'avais rien voulu dire, murée dans mon silence, ayant peur d'avouer mon fait. Il avait compris, bien sûr, mais il n'avait pas l'irrespect de me le faire savoir. Je le savais et le voir faire mine de ne pas avoir compris me rassurait un peu. Je finis par lui faire confiance, par lui parler de mon problème magique. Je gardais cependant le secret de ma famille, le secret de mon double maléfique qui ne cessait de m'observer depuis le début. Elle le trouvait à son goût. « Il n'est pas très puissant mais tu pourrais peut-être en faire un géniteur parfait pour tes enfants... ». Car il était de tradition dans la famille Syrkell de ne prendre aucun homme pour époux, de simplement les prendre en guise de géniteur. Cependant, je ne voulais pas être ce genre de femmes et Lana savait que j'aimais Iro, même si je n'avais aucune idée de sa position actuelle, de ce qu'il faisait ou s'il était même encore en vie. « Allez, souris lui sinon il va te trouver laide. ». J'avais conscience que j'étais malade, malade pour avoir créé Lana. Elle était cette partie que je n'acceptais pas, ce moi que je voulais refouler au plus profond de mon être. Je la détestais mais en même temps je l'aimais parce qu'elle me montrait un chemin, celui de la facilité. Mais je ne voulais pas céder à cette dernière pour bien des raisons. Ma magie était négative mais mon esprit était bon. J'en étais persuadée. Je n'étais pas prête à renoncer aux valeurs que m'avaient inculqué mes parents adoptifs, à mon mode de vie. Répondre positivement au mal serait renier ce que j'étais. Cette nouvelle moi, celle qui avait toujours été là, je ne la connaissais que depuis peu et je ne souhaitais pas être englobée par elle, je ne voulais pas qu'elle m'emporte dans son monde fait de cruauté. « Tiens, tu as reçu une lettre. ». Je baissai les yeux, regardant l'enveloppe qui était apparue dans mes mains d'un oeil distrait. Je n'arrivais pas à me concentrer, à reprendre goût aux choses. Je ne l'ouvris pas tout de suite, décidant qu'il était temps de révéler certains choses à mon hôte. Ciel avait réellement été bon avec moi et il était même retourné dans la maison abandonnée pour cacher mon œuvre sans que je ne le sache. Je lui souris. « Tu sais, je ne suis pas seule. Je devrais être sorcière depuis longtemps mais je m'y refuse. Alors elle vient, elle vient me parler, me hanter, me corrompre. ». J'avais les yeux fixés sur ma tasse, parlant d'une voix monocorde. Malgré mon sourire, on sentait bien le malêtre que j'éprouvais. « Ce sorcier ne méritait pas ça... ». Ciel s'approcha de moi, posant sa main sur mon épaule. « Je suis sûre que tu es quelqu'un de bien. Les sorciers ont fait du mal à l'humanité entière alors si, quelque part, il le méritait. Nous sommes un peuple qui se veut bénéfique mais il y a des choses que nous ne pouvons pas tolérer. Les anges ont le droit de tuer pour la bonne cause, nous c'est pareil. Les sorciers ont été prévenus, savaient que c'était nos terres. A partir de là, s'ils cherchent la guerre, on ne peut que leur répondre positivement. ». Il parlait calmement mais je voyais bien qu'il me soutenait quelque part. Bien sûr, je comprenais facilement qu'il était quelque peu choqué par la façon dont j'avais tué ce sorcier, mais il semblait avoir compris que ce n'était pas réellement moi. « Tu es quelqu'un de bien, j'en suis sûr. ». Il l'avait répété. Ce n'était pas pour se convaincre lui-même, comme certains qui ne peuvent voir la vérité en face, mais pour m'en convaincre. Lana bailla dans un coin de la pièce, trouvant probablement ce débordement de sentiments totalement dégoûtant. Une partie de moi le pensait, l'autre était émue de voir que l'on tenait à moi, que je n'étais pas seule au monde. Je finis par sourire, ressentant un peu plus de motivation, me sentant prête à savoir ce que le grand conseil me voulait encore.


« Par ordre du grand conseil.


Nous avons le désespoir de vous apprendre que, malheureusement, notre reine, Lynn Dae, Ultimage, est portée disparue depuis trop de temps. De ce fait, et en accord avec nos écrits anciens, un  nouveau souverain va devoir être nommé à la tête des magiciens pour assurer la pérennité des nôtres. Cette missive a donc été envoyée à tous les magiciens assez puissants pour prétendre au titre. Notre conseil se réunira pour tester chacune des candidatures. Avant de vous porter volontaire, réfléchissez à cette occasion. Certes, vous avez tous la puissance requise mais pourrez-vous vous montrer à la hauteur du poste? Vous gouvernerez une race dans son ensemble, devenant ainsi détenteur des titres de propriété du lac de la transparence et du repère des magiciens que vous devrez protéger au péril de votre vie, vous devrez fournir à votre peuple de quoi subsister, vous devrez faire face aux affaires politiques, économiques et être le garant des traditions des mages blancs. Vous devrez être présents pour les vôtres afin de célébrer mariages et enterrements. Cette responsabilité est lourde à porter et il conviendra d'y répondre entièrement. Devenir souverain n'est pas un travail, c'est un mode de vie, une façon d'être qui devra être ancrée au plus profond de vous. Vous devrez faire face à bien des situations, être apte à répondre aux exigences que demande un tel poste. Ne devenez pas souverain pour le titre et la gloire car de gloire, il n'y en a aucune. Faites le parce que vous avez la conviction de pouvoir apporter quelque chose aux vôtres, parce que vous en avez l'envie, parce que vous avez une motivation qui dépasse l'entendement. Nous le verrons tout de suite si vos motivations sont plates.


Le grand conseil. »


Je fixais la lettre avec étonnement, comme si je n'en revenais pas. Ils m'envoyaient cette lettre? A moi? Je ne possédais pas la force magique nécessaire pour être reine, ni même l'intelligence requise pour un tel poste. Et pourtant, depuis que j'avais fait face à toutes ces choses, toutes celles qui étaient restées floues jusque là, je me sentais l'âme d'une meneuse, je me sentais capable de faire de grandes choses. Le seul problème c'est que je n'avais aucune prestance, j'étais simplement moi, avec un grand nombre de défauts et très peu de qualités. Ciel avait lu la lettre en même temps que moi, me regardant à présent avec une étrange fascination comme s'il venait de prendre conscience que j'étais puissante, importante. Je ne m'étais jamais sentie comme telle et je lui dis simplement : « Je n'irai pas, je ne suis pas assez bien. ». Il semblait contrarié, chose que j'avais bien du mal à comprendre puisqu'il ne me connaissait que depuis une semaine. « Je pense que tu pourras très bien t'en sortir. De toute façon, ils l'ont dit, ils verront bien si tes compétences ne sont pas là. Tu peux toujours essayer, tu n'as rien à perdre. ». Il avait raison quelque part, mais je me disais que j'en serai blessée. « Pff, ils ne voudront jamais de toi, tu ressembles à une sardine que l'on aurait éjecté de l'eau, à moitié à l'agonie. ». Une sardine. Elle n'avait pas tord, j'essayais déjà de me battre contre mes propres démons alors diriger une race... Cette idée me paraissait de plus en plus absurde. Pourtant, Ciel me fit signe de le suivre, m'emmenant près du lac sans me demander mon avis, m'attrapant par la manche pour être certain que je n'essaierai pas de lui fausser compagnie. Une fois au bord de l'eau, il me téléporta sur l'un des îlots où un grand temple était érigé. « Ceci est le sanctuaire du dragon Suris. Ma mère adoptive m'y a amené une fois et elle m'a dit que si un jour j'étais perdue, je pourrai venir ici, que le dragon me guiderait sur le droit chemin, sur mon propre chemin. Aujourd'hui, c'est moi qui te le dis, entre dans le temple et fais le point. Je suis sûr que le dragon t'aidera comme il m'a aidé autrefois. ».

J'entrai dans le temple, ne sachant pas ce que j'allais y trouver. Cela dit, la première chose que je remarquai, c'est que Lana était restée dehors, comme si la magie bénéfique du lieu la repoussait de toutes ses forces. Peut-être qu'ici, je pourrai avoir la paix. Le temple était grand, un petit bassin d'eau se trouvant au centre, juste après trois marches. D'imposantes colonnes soutenaient le plafond et, au fond, il y avait la statue d'un dragon majestueux. Je fixai l'animal de marbre, ses yeux faits de pierres précieuses bleues, étincelantes. Ma magie était celle des cartes mais jamais on ne me les avait confié, comme si mon existence même était une honte pour mon peuple, comme si je n'avais jamais eu ma place parmi les magiciens. J'avais suivi un parcours différent, j'avais vécu sous l'océan, n'ayant aucune idée des us et des coutumes des miens. J'étais différente, née pour être sorcière, trahie par mon père, élevée en tant qu'ondine, puis, enfin, la vérité. Je ne savais pas si je pouvais prétendre au trône, je ne savais pas si je pourrai me montrer à la hauteur. Je m'avançai dans le temple, me retrouvant en face du dragon qui semblait me regarder, pourtant inanimé. Je me sentais étrangement bien, plus apaisée malgré mes questions qui ne cessaient de fuser. M'asseyant sur l'un des bancs de pierres, je finis par dire, parlant à la sculpture. Il n'y avait personne dans ce temple, je trouvais le lieu intimiste, rassurant. Si la légende était vraie, ce dragon devait exister et son pouvoir était grand. Je n'y connaissais pas grand chose mais maître To m'avait parlé de cet animal de légende. « J'aimerai réellement m'investir pour mon peuple mais je ne sais si je serai à la hauteur. Après tout, je ne suis pas très intelligente, ni forte, je n'arriverai probablement jamais à la cheville des autres souverains. Lorsque je me rappelle mon frère, si imposant, si magique, je me dis que je ne pourrai pas, jamais, lui ressembler, être son égal. J'ai peur de ma propre bêtise, j'ai peur de cette magie que je ne maîtrise pas, de ce qu'elle peut faire. J'ai peur de détruire mon propre peuple, d'être à l'origine d'une catastrophe. Je ne connais pas grand chose des us et des coutumes. Oh bien sûr, je voudrais les apprendre. J'ai ouvert les yeux, je sais que je ne peux pas continuer à vivre en étant naïve, sans me pencher sur l'histoire et l'économie. Toutes ces choses m'énervaient autrefois et j'aimerai tellement rattraper le retard accumulé. Je ne sais comment l'exprimer. J'aimerai mais je doute d'être à la hauteur. Il me faudrait toute une vie pour être brillante, pour apprendre à maîtriser ma magie. Ma magie est maléfique et si je ne suis pas encore sorcière, comment être sûre que, demain, en me réveillant, mon cœur ne sera pas rongé par le mal? Ciel pense que je suis quelqu'un de bien mais je ne le crois pas. Je pense que je suis à la limite, cette limite tacite entre le bien et le mal, entre le statut de sorcier et celui de magicien. ». Je me tus un instant, essayant de rassembler mes idées. « Je bégaye en public, je n'ai aucune autorité, qui voudrait de moi comme souveraine? ». J'étais abattue en réalité, me rendant compte que mes rêves étaient très loin d'être accessibles. J'avais un grand complexe d'infériorité, le complexe de supériorité appartenant à mon autre moi, à Lana. Je baissai les yeux, n'attendant pas réellement de réponse de ce dragon de marbre. Seulement, après quelques minutes, une lueur bleuté vint éclairer mon visage, une petite boule d'énergie lumineuse à quelques centimètres de moi, flottant dans les airs. Je levai mon regard, fixant cette dernière avant de me rendre compte que d'autres se créaient, sortant du dragon. Et, quand l'espace devant moi fut rempli de ces petites boules de magie unique, elles prirent toutes une forme rectangulaire, devenant des cartes, cartes qui m'étaient destinées. Je l'avais compris. Je tendis une main et, doucement, elles vinrent toutes s'emboîter dedans. Au fur et à mesure, je reprenais espoir. Si le dragon Suris me donnait ces cartes, c'est peut-être parce que j'étais digne d'être magicienne, peut-être même digne d'être reine. Je devais essayer. Oui, j'allais essayer d'accéder au trône. Je ne serai peut-être pas la meilleure des reines mais si les archimages croyaient en moi alors je me donnerai les moyens. J'évoluerai, pour moi, pour mon peuple, pour le monde.

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