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 Aether et Réprouvé (pv Lapinou)

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Mitsu
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Mitsu
Ven 23 Aoû 2013, 19:21

Mitsuko avait étonnement chaud, émergeant doucement d'un sommeil sans rêve. Elle souleva les couvertures qui recouvraient son corps nu, ses mains retombant doucement sur le matelas. Elle sentait l'odeur du bois, une odeur qu'elle connaissait. Le soleil filtrait dans la pièce et lorsqu'elle se redressa, légèrement effrayée, celui-ci vint caresser sa peau. La chaleur, elle sentait sa chaleur. Regardant autour d'elle, elle voyait les choses avec un peu moins de clarté, ayant du mal à se remémorer ce qu'il s'était passé. Que faisait-elle ici? C'était... la cabane de Zéleph. Voulant se lever, elle perdit l'équilibre comme si ses jambes ne voulaient pas la supporter, tombant au sol, émettant un léger cri qu'elle étouffa comme elle put. Par terre, elle se recroquevilla, cherchant la source de sa douleur des yeux. Elle saignait du genoux, un bout du parquet à présent fiché dans sa chair. Elle était incrédule. Était-elle en train de rêver? Et puis, elle se souvint. Le dieu des naissances et des transferts, le corps du roi dans la neige, ses volontés. Non... elle était... Et cette sensation qui lui chatouillait le nez? Elle éternua, se rendant compte qu'elle avait dû attraper froid. Et puis, son ventre se mit à gargouiller comme si elle n'avait pas mangé depuis des jours, elle avait soif aussi. Il y avait tellement d'informations qui arrivaient en même temps à son cerveau qu'elle ne savait plus réellement quoi faire. Douleur, soif, faim, nudité. Elle devait commencer par le début : se couvrir. Elle se hissa tant bien que mal sur ses jambes, comprenant que la cause de sa perte d'équilibre n'était pas uniquement dû à son manque d'exercices. Non, car dans son dos, elle sentait un poids, un poids qui promenait son corps ici et là. Au moindre mouvement, elle se sentait partir bien plus que si elle avait eu un corps normalement constitué. Des ailes, elle avait des ailes, des ailes qu'elle essayait de replier sans y parvenir. Pire encore, quand elle essaya, l'une d'elles s'ouvrit et elle se retrouva de nouveau par terre, se cognant le front contre le lit. « humpf! ». Elle frotta un instant ce qui allait devenir quelques secondes plus tard une bien belle bosse. Elle appela alors : « Zéleph? ». Elle savait bien qu'il n'était pas là, elle l'aurait vu puisque la cabane n'était composée que d'une seule pièce.

Faisant glisser le drap du lit, elle entoura son corps avec, essayant de ne pas l'imbiber du sang de son genoux. Mince, elle n'avait pas saigné ainsi depuis un bon siècle au moins. Cette blessure était stupide et, pour tout dire, elle se sentait aussi ridicule qu'une enfant qui fait ses premiers pas et tombe inévitablement. Inspirant, elle prit appui sur le lit de nouveau pour essayer de se lever. Une fois sur ses jambes, elle y alla doucement, commençant par un pas, puis deux. Elle se déplaçait lentement, longeant les murs pour pouvoir s'y tenir. Y avait-il au moins à manger ici? Et à boire? Il y avait de l'eau dehors, de l'eau qui provenait de la cascade. Elle devait boire. Elle sortit, voyant la distance qui la séparait de la cascade comme un défi de taille. Même sans être Aether, en tant qu'ombre, elle n'avait jamais eu à se soucier de son équilibre, son corps pouvant également devenir aussi léger que l'air. Elle n'avait plus besoin ni de force ni d'agilité depuis bien longtemps et à présent qu'elle devait se tenir debout, elle en éprouvait toute la difficulté du monde. Comme si cela ne suffisait pas, quand elle fit un pas à l'extérieur, elle sentit le vent s'engouffrer dans ses ailes. La sensation était agréable mais elle faillit de nouveau se retrouver par terre, se rattrapant de justesse aux marches. De nouveau droite, elle essaya de nouer le drap du mieux qu'elle put pour éviter qu'il ne tombe une fois qu'elle serait dans l'eau. C'était le seul moyen pour atteindre la cascade. Elle éternua de nouveau, décidant que courir serait peut-être moins dangereux. Au moins, si elle se dépêchait, elle tomberait dans quelque chose de beaucoup moins dur que le sol. « Bien. ». C'était embarrassant. Elle regarda à droite et à gauche pour voir s'il n'y avait personne et, une fois sûre, elle se mit à courir, ses ailes la poussant étrangement en arrière à cause du vent. Néanmoins, elle réussit à atteindre l'eau avant de tomber dedans de tout son long. Émergeant, elle éternua plusieurs fois, ayant eu la mauvaise idée de ne par retenir sa respiration, l'eau s'infiltrant dans son corps. Trempée de la tête aux pieds, même ses ailes devaient faire de la peine à voir, du moins, c'était son opinion. Elle s'avança vers la cascade, montant sur des rochers pour sortir de l'eau. Elle n'était pas chaude. Le sang de son genoux se mit à couler le long de son mollet mouillé et lorsqu'elle porta sa main à son front, elle sentit que sa peau avait gonflé. Cela dit, elle avait trop soif pour s'en soucier plus que de raison. Elle tendit ses mains pour y recueillir de l'eau, de l'eau qu'elle but. C'était si plaisant, comme de revivre de nouveau. Pourtant, elle finit par entendre un bruit, un bruit qui l'effraya. Elle était mortelle maintenant et ne savait même pas marcher correctement. Elle était une proie facile et la vision de ce qu'il s'était passé ici pendant leur lune de miel la rattrapa, suffisant à la faire paniquer. Aussi, elle essaya de se cacher comme elle le pouvait derrière l'eau, oubliant que ses ailes étaient bien plus larges qu'elle et que, de ce fait, l'une dépassait. Elle retint son souffle, ne voyant rien du paysage à cause de l'eau ruisselante. Elle détestait ça.
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Ven 23 Aoû 2013, 21:29

Cela lui prit du temps, mais il réussit  à calmer les voix dans sa tête. Ce mal de crane insoutenable l’avait fait ce téléporté a des endroits inconnue, si bien qu’il c’était même retrouvé au fin fond des terres arides ou au milieu du berceau cristallin. Maintenant qu’il contrôler plus ou moins son esprit, il retourna dans la forêt entourant sa cabane. Il avait plus ou moins détruit une partit de la zone à force de se battre contre son propre corps qu’il ne maitrisé pas. Il c’était même retrouvé  coincer dans le sol, son corps immatériel ce fondant dans la terre pour si rematérialisé sans qu’il ne sache comment. A chacun de ses pas il devait faire attention à ce pas passer à travers le sol et recommencer ce fâcheux accident. Peut-être que le plus simple était encore de voler. Lui qui par instinct ne se déplacer pratiquement qu’ainsi se retrouva comme un sombre idiot a ce demandé comment on pouvait bien léviter sans ailes. C’était qu’il cherchait à faire apparaitre ses ailes, mais elles ne venaient pas à lui, ce qui était franchement dérangent. On aurait pu lui retirer les deux bras qu’il ne se serait pas sentit moins mutiler. Ce concentrant, les plies de son front ce marquant durement, il imagina qu’il pouvait voler juste ainsi, en y le désirant. Celui lui fallut quelque minutes avant d‘y arrivé. C’était si étrange qu’il ne savait trop comment si prendre. Ses pieds ne touchaient plus le sol, mais comment avancer ? Il avait juste l’impression de ressemblait à un sombre abrutie pendu dans le vide ainsi, ses bras bougent dans tous les sens pour chercher un équilibre. Zéleph ce mit a nagé dans les airs, ce rendant bien compte qu’il avait l’air pathétique. Marché, courir, rien n‘y faisait. Il avancer, mais ça n’avait aucun sens. Au final, marché ce n’était pas plus mal. Ce posant en douceur, au moins une chose qu’il arrivait à faire, il se remit en route vers la cabane. Après tout il n’avait pas de temps à perdre avec toutes ces conneries, il devait retrouver Mitsuko. Cette migraine, ces supplication lui avait fait perdre assez de temps ainsi.

Devant la cabane il vit la porte ouverte. Ce fut déjà quelque chose qui ne lui plut pas. Seulement quand il entra et qu’il vit le lit vide et sur tout le sang au sol, ce fut l’inquiétude qui s’empara de lui. Qu’était-il arrivé. Est-ce qu’il avait perdu autant de temps que ça à combattre ces foutu plaintes ? Sortant de la cabane, il tourna autour de lui-même cherchant une seul marque prouvant que Mitsuko était passé par là. Sa perception était accrue, tout était si clair et lumineux que ça en était douloureux. Les bruits à son oreille étaient purs, il pouvait tous les entendre distinctement et clairement. Les animaux, l’eau, le vent, un souffle, un cœur. Zéleph se retourna vers le petit ruisseau. Il si approcha doucement, écoutant attentivement tous les bruit, son regard analysant tout avec minutie. C’est là qu’il l’as vit, sous la cascade. Il fut soulager, elle ne semblait pas gravement blesser, et elle tenait debout, c’était une bonne chose. Pourtant elle saigner. Qu’avait-elle fait bond-sang ? Elle donnait l’impression de se cacher, son souffle s’étant coupé, son rythme cardiaque accéléré. Il sourit. Elle n’était pas bien douer pour la furtivité, aussi petite soit-elle, on pouvait la remarqué à l’autre bout de la petite étendu d’eau de source. Il s’approcha doucement, lentement, sans faire aucun bruit. Il était si léger, ça le déstabilisé, lui qui d’habitude sentait clairement tout le poids de sa force à chacun de ses pas. Imposant sa prestance féline dans sa démarche lourde et puissante comme celle d’un lion, sûr de lui. Maitre de la terre où il imposait sa marche. Là il avait la vague impression d’être léger comme une plume, ce qui ne lui était pas agréable du tout. Il perdait toute sa notion d’équilibre. Près d’elle, il ricana, plutôt soulager de la voir si … vivante. « Tremble mortel devant ton dieu ! » Il ne voulait pas lui faire peur, au contraire. S’approchant encore, il ne put s‘empêcher de la prendre dans ses bras, comme pour s’assurer qu’elle était bien entière. Seulement ses bras passèrent à travers. Il grogna, devant prendre une seconde pour ce concentré avant d’y arrivé. Ce n’était pas aussi simple qu’il y paraissait, sur tout lors ce que comme lui, on détestait la magie. Dans une autre vis, il avait dû être humain. Une fois contre lui, il se sentit totalement soulager, apaiser. Elle allait bien, elle respirait, son cœur battait, il pouvait l’entendre, mieux encore, le ressentir. Ses mains parcourait son corps, non pas pour la caresser, même si il se faisait délicat, mais pour vérifier que tout allait bien. Sous ses doigts sa peau semblait plus vive, il ressentait les choses avec plus de vigueur, c’était troublant. Il baissa les yeux sur son genou, seule blessure qu’il ait remarquée. « Qu’à tu fais. » Cela ressemblait à un reproche fait à une enfant, du moins il en prenait le ton. La prenant de nouveau contre lui, il la souleva pour la faire sortir de sous la cascade et l’assoir au bord de l’eau. Relevant le drap, il se demanda si il pouvait la soigné, mais tenta au moins le coup, passant sa main sur la blessure. Elle ce referma a son plus grand bonheur. Il détestait voir du sang sur son corps. Voilà quelque chose qui lui était revenu, il haïssait voir quoi que ce soit qui pouvait laisser pensait qu’elle puisse souffrir.

Assit a ses coté, il l’observa à nouveau. Il lui semblait qu’il la voyait pour la première fois. Elle était si belle, moins pâle, sa peau prennent cette couleur de chair vive, ses lèvres rose, ses yeux lumineux, son visage avait pris des couleurs. Elle était délicieuse. Mortelle, c’était si étrange. Lui il avait l’impression d’être au-dessus de tout cela, il en avait oublié les besoin de vie essentiel. Dormir, manger, boire, respiré, cligner des yeux. Il ne semblait qu’i n’y ai plus rien à faire que la regardé. Il ne se rendit même pas compte que le temps passer à mesure qu’il la fixait. Pour lui ce n’était qu’une seconde, mais pour elle cela devait être bien autre chose à présent.
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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 23 Aoû 2013, 23:50

Mitsuko fixait Zéleph qui semblait ne plus bouger depuis quelques minutes déjà. Elle finit cependant par détourner les yeux. Elle se sentait clairement en danger même si elle ne le montrait pas. Si jamais il entrait dans un accès de colère, que se passerait-il? Elle n'osait donc rien dire et ne bougeait pas non plus, juste la direction de son regard, une fois. Elle se sentait étrangement en danger, atteignable. Pourtant, il l'avait soigné mais elle avait cet étrange sentiment de vulnérabilité qui ne voulait plus la quitter. Que ce serait-il passé si c'était une toute autre personne qui l'avait trouvé, une personne avec des idées mauvaises? Elle n'aurait pu rien faire, elle ne pouvait même plus réaliser trois pas sans tomber alors se défendre... Et puis, elle se posait d'autres questions. De quoi se rappelait-il? Que savait-il? Sa mémoire était-elle revenue? Il ne semblait pas perturbé par cela, est-ce que sa nouvelle condition d'Aether ne lui avait pas fait prendre une certaine distance vis-à-vis d'elle? Elle n'en savait pas grand chose. Certains dieux étaient aussi détachés des mortels que le corps d'un homme coupé en deux. Elle était un peu une exception, l'exception de la déesse qui s'amourache d'un mortel et qui ressent des sentiments tout à fait Humains. Elle profitait donc du fait qu'il se soit sans doute perdu dans l'espace temps pour réfléchir à ce qu'il convenait de faire. Le problème c'est qu'elle ressentait deux sensations contraires. D'un côté, elle voulait qu'il ait retrouvé la mémoire pour qu'il puisse lui dire ce qu'il ressentait réellement. Elle voulait qu'il l'aime en quelque sorte, recherchait à avoir son attention sans trop savoir pourquoi. Il lui semblait plus important qu'il n'avait jamais été, comme s'il lui permettait de vivre, comme si un refus de sa part aurait été des plus douloureux, comme si elle aurait été capable de se jeter d'un pont par tristesse. Et de l'autre, elle était méfiante, elle se disait qu'il ne l'aimait pas, que toute leur histoire n'était qu'un tissu de mensonges et que maintenant qu'il avait pris sa place, il allait lui dire qu'elle n'avait été qu'un morceau de chair comme un autre. Elle s'attendait à ce qu'il dise ça, l'espérait et le redoutait. Elle l'espérait parce que cela prouverait ce qu'elle savait déjà, que personne ne pouvait l'aimer, que tout le monde ne faisait que la rejeter et qu'elle était mieux toute seule. Elle ne voulait pas d'attaches, elle voulait se battre pour son peuple... hum... Mitsuko se retrouva troublée à cette pensée, réalisant que ce n'était pas normal. Son peuple? Et pourquoi redoutait-elle cette réaction alors? Parce qu'elle attendait tout de lui et qu'elle ne voulait pas que la seule attache qu'elle n'ait jamais eu disparaisse dans la nature? C'était tellement étrange, tant de contradictions. Elle finit par soupirer, ne sachant pas réellement comment gérer cette situation. Il semblait content de la voir, il semblait vouloir la garder à ses côtés mais elle restait méfiante. Pouvait-elle se jeter corps et âme dans leur relation alors que, au final, elle n'avait aucune certitudes? Il l'avait bien laissé, il était bien allé voir ailleurs... Cette simple pensée l'énerva, bien plus qu'elle n'aurait voulu. Elle sentit cette rage en elle, la volonté de tout détruire, de lui faire mal, qu'il comprenne à quel point ce qu'il avait fait la peinait. Alors elle tenta de le gifler mais ne rencontra que le vide, sa main ne percutant absolument rien. Elle était étonnée mais se rappela de sa condition. Elle fit la moue, encore plus blessée qu'avant. Elle était ridicule, ne comprenant même pas ce besoin de s'en prendre à lui, ce besoin qui avait disparu comme il était venu. Maintenant, elle avait peur, peur qu'il la frappe ou fasse quelque chose contre elle qu'elle ne pourrait supporter. Et puis, comble de son désarroi, son ventre se mit à gargouiller. Ses yeux s'écarquillèrent un peu plus et elle eut tellement honte qu'elle préféra quitter son mari. Elle bougea, se retrouvant de nouveau dans l'eau, une eau qu'elle traversa comme elle pouvait avant de se hisser sur la berge opposée, essayant de tenir debout avec une difficulté peu discrète. Elle fit un pas, puis deux et, finalement, un coup de vent et elle se retrouva, elle, son drap et ses ailes, par terre. Elle poussa un petit cri, mettant ses bras devant son visage par réflexe. Par terre, étalée sur le ventre, elle soupira d'énervement, enfonçant sa tête dans ses bras pour ne plus avoir à faire face à la situation. Elle était totalement dépassée, tellement qu'elle ne réagit même pas quand son bras écrasa la bosse qu'elle avait sur la tête, une bosse qui lui fit mal. Mais bon, perdue pour perdue, un peu plus, un peu moins, ce serait pareil. Elle imaginait déjà Zéleph hilare. Et puis, elle avait faim, elle aurait mangé n'importe quoi. Elle maudissait ce foutu dieu des naissances et cette foutue tendance qu'avait Zéleph a vouloir toujours intenter à sa vie! Et même si c'était toujours de sa faute à elle, il aurait pu... elle ne savait pas elle, traverser à la nage l'océan, mais pas essayer de se tuer! Et puis quoi « qu'as-tu fait? »? Hum? Rien, juste essayer de marcher. Toujours par terre, elle était aussi révoltée que désespérée, tout en trouvant des circonstances atténuantes à son mari. C'était ça, elle lui en voulait, elle se sentait également fautive, elle lui pardonnait, mais elle ne se pardonnait pas à elle. Étrange état. De toute façon, elle était bien décidée à rester là jusqu'à... Elle soupira, se comparant soudain à une enfant. Mince alors, elle n'était pas idiote, elle avait gouverné deux peuples et était même Aether. Enfin, ça, c'était avant.
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Sam 24 Aoû 2013, 00:39

Zéleph resta sans voix. Elle avait voulu le frapper où il avait rêvé ? Non, elle avait belle et bien tenté. Il n’avait rien fait. Si elle l’avait laissait mourir elle ne serait pas en train de se battre avec son état de mortelle. Agacé, il la regarda ce débrouiller seul, sentant que bientôt son orgueil serrait venger. Il croisa les bras sur son torse, observant la scène en silence. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Lui n’avait rien à voir là-dedans. Il n’avait rien demandé. C’était étrange comme pour une fois il ne ressentait aucune colère. Il était calme, peut-être même satisfait de la voir pataugé dans sa réalité. Le poids de la gravité semblait être un problème pour la déesse. Ayant pitié de sa petit femme, il ce téléporta au-dessus d’elle. Ce penchant, il l’attrapa sous les bras pour la soulevé et la remettre sur pied. La soutenant, il ne dit rien. Le silence en disait déjà assez pour lui. Cette situation ne semblait être bénéfique pour personne. Elle avait faim. Il l’avait complètement oublié. Lui qui aimer pourtant tant manger, c’était surprenant. Comme une enfant, il la fit s’assoir. Pour une fois dans sa vie, pouvait-elle le laisser s’occuper d’elle sans qu’ils doivent employer la force ou la persuasion ? On le disait fier, mais bon sang qu’est-ce qu’elle pouvait être mule par fois. Peut-être ce souvenait-il de plus de chose à présent qu’autre fois, il ne pourrait dire ce qui était différent. Moins de sensation, plus de ressentit. Les souvenirs allaient et venait en lui, comme des courant d’air. Ils lui échapper autant qu’ils ce gravé, mais il ne semblait pas y accordé une grande importance. Détacher de ces sentiments humains, pour une fois il se sentait loin du poids de ses pensé et ses sentiments. Ceux qui l’écraser, l’étouffer paraissait avoir disparu. Il ne se soucier plus de rien. Il imaginer que si il en avait envie, il pourrait même quitter cet endroit sans en ressentir le moindre mal, et pourtant il n’arriver pas à s’éloigner plus que de raison d’elle. Rien que ne plut sentir sa peau sous ses mains, sa chaleur humaine si agréable, cela lui était insupportable. Etait-ce ainsi qu’un dieu ressentait l’attachement ?

Zéleph s’approcha de l’eau. En tant que réprouvé il avait l’habitude de chasser. Cela ne devait pas être bien plus difficile que ça pour un Aether de faire de même. Voyant les petits poissons nager paisiblement dans l’eau clair, il plongea vivement la main pour en attraper un avec dextérité. Seulement cela fut un glorieux échec. Aucune éclaboussure, pas le moindre poisson, et pur cause tout son bras était dans l’immatérialité la plus total. Soupirant, excédé par son manque de savoir-faire, il leva le bras et le secoua comme si c’était la seul solution pour reprendre contrôle de son membre. Le poisson n’ayant pas senti l’attaque n’avait pas bougé. Zéleph revins alors a la charge et cette fois ce fut une victoire. Il fut plutôt fier de sa prise. Il avait bien notion des pouvoirs qu’il posséder a présent, ceux-ci s’imposent a lui comme une évidence. Seulement il ne voulait pas produire de catastrophe avec le peu de connaissance et de savoir-faire qu’il en avait. Mieux valait la méthode la plus rustique. Maintenant son poisson avec lui, il fallait le préparé pour qu’il soit au moins comestible. Il fit ce qu’il fallait à une vitesse dont il n’eut aucune idée. Ses gestes lui semblaient tout à fait normaux et pourtant son corps bouger avec une rapidité indécente. Le feu fut fait, le poisson vidé cuisant délicatement dans sa main. Cela l’amusa presque. C’était soudain comme un jeu. Tout semblait possible et réalisable. Il n’y avait plu aucune limite, si ce n’est ces voix dans sa tête qui revenait sans cesse et qui lui brouiller l’esprit. Une fois le repas de madame prêt, il lui tendit aussi simplement que cela, ne se rendant peut être pas compte qu’il était brulant.

Ce reculant, il resta assit devant elle attendant. Il aurait très bien pu être debout, allonger ou dans une tout autre position il semblait que rien n’ai d’importance. Futile. Est-ce qu’elle vivait réellement ainsi ? Tout n’avait aucune importance. Aucune saveur. Plus le temps avancer et plus cette vie sur terre lui semblait vide, fade. Etait-il en train de se détacher complètement de la mortalité ? Zéleph réalisé que cela lui échapper, il sentait une certaine crainte mais sur tout un profond désintérêt. En fait il s’ennuyait profondément. Son être ne connaissant plu la douleur qu’il y avait d’habitude, ni tourment, ni souffrance. Il réalisé qu’il pouvait totalement se détacher de tout ça, mais qu’il choisissait de ne pas le faire. Etait-ce ça son sacrifice ? Subir ce qui pouvait être évité ? Pour … lui ?
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36410
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Sam 24 Aoû 2013, 12:06

Mitsuko se retint de rire comme elle put lorsqu'elle regarda son mari essayer de pêcher. Elle ne voulait pas se moquer parce qu'il n'allait sans doute pas rester silencieux la prochaine fois qu'elle s'étalerait au sol mais c'était réellement drôle finalement. Cet homme normalement fait de force se retrouvait aussi léger qu'une plume et à moitié immatériel. Elle imagina tout de suite Zéleph essayer de frapper quelqu'un sans succès.  Reprenant son sérieux quand il se tourna vers elle, elle l'observa jusqu'à ce qu'il lui tende le poisson grillé. Pendant tout le temps de la cuisson, elle avait senti les saveurs embaumer l'air et, au fur et à mesure, il avait été difficile pour elle d'attendre encore. Elle avait tellement faim qu'elle se demandait à quand datait son dernier repas. Pourtant, elle avait l'impression de manger assez souvent, même si elle n'en avait pas besoin. Elle aimait manger. Elle tendit un bout de bois au souverain pour qu'il pose le poisson dessus. Elle avait beau avoir été légèrement déconnectée de la réalité, elle n'était pas non plus devenue stupide au point de ne plus faire l'amalgame entre le feu et le chaud. Et puis, comme elle vivait aux côtés du roi, le côtoyait, elle essayait de vivre comme une mortelle. Alors bien sûr, le temps, l'espace, son corps, tout ceci était différent mais elle faisait attention à lui et s'assurait de garder en mémoire ce qui était dangereux ou non. Enfin, ça, elle ne l'avait pas réellement fait pour Zéleph mais pour leur fille. Elle y avait réfléchi, commençant à faire une liste mentale de tout ce qu'elle ne devait pas laisser à la portée d'un bébé, de tout ce qu'elle devait éviter de faire au début. Et elle avait commencé à se pencher sur des choses qui lui semblaient aussi impossibles que de lire l'avenir comme comment changer un bébé, comment le nourrir, tout ça. Est-ce qu'elle devrait lui donner le sein? Ça l'effrayait un peu. Enfin, ce n'était plus d'actualité. Penser à cela l'avait fait sourire mais quand elle se souvint que rien de tout ce qu'elle avait préparé ne servirait, une pointe de tristesse passa dans ses yeux. « Merci. ». C'était pour le poisson. Elle commença à le manger, espérant qu'elle n'aurait pas à marcher aux côtés de son époux qui, soit resterait bien trop en arrière, soit partirait devant à une vitesse avec laquelle elle ne pourrait rivaliser. Cela lui avait pris du temps pour avancer à une vitesse normale depuis que son bébé était...

Elle mangea, essayant de penser à autre chose, comme au bien-être qui découla de l'apport d'énergie. Seulement, si elle arrivait plutôt bien à mettre ça de côté, et encore, pas vraiment, quand elle avait le statut de déesse, la mort d'Erza n'arrêtait pas de la rattraper. Elle ressentait encore cette sensation, elle revivait l'instant où elle avait compris en voyant cette femme devant elle, son sang, la douleur qui aurait dû être bien plus forte et... William. William qui était venu l'aider alors que tout était de sa faute. Et, pleine de sang, le sang de son enfant, elle ne l'avait pas supporter. C'était comme si toute la rage accumulée tout au long de sa vie était sortie d'un seul coup, comme si son statut même d'Ilios ne l'empêcherait pas de tuer le Sympan. Elle l'avait attaqué en tant que déesse de la justice, pas en tant que mère, et sa puissance avait été bien plus colossale qu'elle n'aurait pu l'imaginer, comme si l'injustice était si grande que les pouvoirs de William ne suffisaient pas à rivaliser. Seulement, les autres étaient intervenus et beaucoup d'Aetheri avaient assisté à la scène, sentant que deux puissances s'affrontaient là où elles ne devaient pas. Car il y avait un endroit pour cela, un endroit où les dieux pouvaient se battre, dans une autre dimension, dans un autre monde. Mais elle s'en fichait, à cause de lui, sa fille était morte, à cause de lui, elle avait ressenti trop de douleur, trop de mal. C'était lui qui était responsable de sa grossesse et lui qui lui enlevait son enfant par un habile tour de passe-passe. Au final, elle l'avait affaibli mais il avait usé de ses souvenirs contre elle. Son esprit avait été si embrouillé... elle ne se rappelait plus réellement. Mais peu importait les manipulations et les combats entre dieux, la seule chose qui comptait réellement c'est qu'Erza était morte et qu'elle n'avait pas su la protéger du monde extérieur alors même qu'elle se trouvait encore dans son ventre. Elle était une bien piètre mère. Elle mangea encore un bout de poisson, n'ayant tout à coup plus très faim. Dire qu'elle avait voulu faire de nouveau l'amour avec Zéleph au risque que tout recommence. Elle se dégoûtait d'être si insouciante, inconsciente. Elle le regarda un instant. Elle ne voulait plus le toucher, elle n'était pas faite pour être mère, elle ne voulait pas prendre le risque. « Tu ne devrais pas dormir le temps de ta divinité. Se perdre dans la porte des songes est trop tentant... tu pourrais y disparaître à jamais. ». Elle avait articulé ça pour se changer les idées mais, finalement, tout ce que cela produisit c'est que ses lèvres se mirent à trembler. Elle sentait qu'elle allait pleurer, c'était comme si c'était une évidence, qu'elle ne pouvait pas décider de stopper le processus. Alors, elle se recroquevilla, amenant ses genoux vers elle, enfouissant son visage dans ses mains. Elle ne pouvait pas avoir de famille, personne ne pouvait l'aimer, elle avait perdu sa fille, c'était elle qui l'avait tué, elle en était persuadée, de ça et du fait qu'il allait partir. Qui voudrait d'une femme aussi stupide, d'un déchet incapable de faire quoi que ce soit de bien?
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Sam 24 Aoû 2013, 13:24

« Hum ? » La porte des songes ? Qu’est-ce que c’était. Il n’en avait aucune idée, et au lieu de le faire s’inquiéter cette mise en garde eux l’effet inverse, attisant sa curiosité. Son regard perdu entre les arbres, il le rabattit sur Mitsuko. Les questions qu’il se posait furent balayait en un fragment de seconde. Il n’avait pas perçu ca respiration haletante, les sanglots. Elle pleurait. Pourquoi ? Il n’avait rien fait, il était resté là sans bouger, ça n’avait aucun sens. Il c’était même retenu de lui parler. On ne pouvait pas dire qu’il ne faisait pas d’effort, sur tout avec ce qui leurs arriver. Ce levant, il ne sut trop quoi faire. Devait-il la consoler ? La prendre dans ses bras ? Il n’était pas douer pour ça et il ce demandé si maintenant il ne pouvait pas la briser. Elle était sa femme, mais il ne savait pas comment si prendre. Il ne savait pas non plus ce qui lui prenait. Accroupie devant elle, il se pencha. Hésitant, il finit par lui prendre les bras et les écartés pour maladroitement lui prendre le visage et lui faire redresser. Zéleph détesta voir ce visage souiller de larmes et de douleur. N’avait-il pas fait une promesse à ce propos ? « Hey ? » Il ne savait pas quoi dire d’autre. Il comprenait petit à petit ce qui pouvait bien ce passait. Elle n’était pas prête a affronté les tourments d’un esprit réprouvé. Trop de sentiments, de pensé bonne et négatives ce mélanger dans un prodigieux paradoxe chaotique. C’était à en devenir fou. Il esquissa un sourire bien désoler qu’elle doive se battre contre la mélancolie constante qui était la leur. A présent que lui en était libéré, il semblait voir le monde plus clairement, ou eut être que ça était propre aux Dieux, il ne le serait jamais. En attendant, il devait récupérer son fardeaux, sa souffrance et la libéré d’une telle agonie car quand elle en serrait totalement submergé il n’en donnerait pas chère de sa peau. Il lui avait fallu plus d’un siècle de survie, plus d’un siècle pour apprendre à vivre avec et encore, il se retrouvait par fois comme un nouveau née au premier jour. Faible et fragile ans l’immensité d’un monde s’exercent a le rejeté.

« Calme toi chaton, s’il te plait, tout vas bien, je te le promets. » Ce Pourrat-il qu’il se souvienne ? Oui, il se souvenait de cette femme impressionnante qui l’avait remis à sa place un jour où il avait voulu s’amuser à ses dépens. Il se souvenait de ce même jour où il avait commencé à l’aimer. Où il avait vue en elle autre chose qu’un monstre de manipulation. Une femme, avec ses forces et ses faiblesses. Cette facette qu’elle cachet, ses petit secrets. Il se souvenait parfaitement ce qui l’avait charmait chez elle.  Cette face qu’elle refuser de montré. Cette fragilité. Celle qui l’avait ému, toucher au point d’ouvrir un cœur qu’il pensait fait de pierre. Passant sa main sur sa joue, il lui sourit tendrement. L’amour d’un réprouvé pouvait être aussi profond et pur que celui d’un ange, c’était leur force pour se sortir des ténèbres qui les faisaient sombrer. « Regarde-moi. Je ne me souviens peut être pas de tout, mais je sais le plus important. Lors de mon combat pour te conquérir j’étais inconscient. Inconscient de l’amour que je te portai. Aujourd’hui tout parait si limpide. » Se serait-il tant démenait pour avoir une femme, malgré les souffrances que cela engranger si il ne l’avait pas aimé dès la première fois ? Le dénie avait était long à s’effacer. Seulement aujourd’hui il pouvait se l’avouer et lui avouer. Zéleph savait le trouble qui la submerger, le sien c’était volatilisé et il avait confiance en tous ses sentiments, il avait confiance en elle. Doucement il se rapprocha d’elle, ses genoux touchant terre, il l’attira à lui. « Rien n’est de ta faute. J’ai fui. Je suis coupable de trahison. E t’avait promis tant de chose que je n’ai tenu, te laissant seul pour affronter le futur. » Il préférait ne pas penser a ce qu’il avait vue, même si il était clair qu’il serait toujours poursuivit par cette image. « Je me sentais si impuissant, si faible. Je ne pouvais rien faire pour nous sauver, pour t’épargner. Je n’étais pas là pour… Erza. C’est de ma faute. J’ai était lâche et faible. » Lui qui ce galvanisé de ne jamais avoir reculé devant rien, avait abandonné sa propre famille, laissant sa femme subir seul le deuil de leur fille, subir seul l’effondrement de leur vies. Il c’était arranger pour ne pas en pâtir, pour oublier et reprendre une vie normal ne faisant qu’accentuer la souffrance de sa femme. C’était pitoyable. Le nez enfouit dans ses cheveux il soupira. « Je suis désoler d’avoir était aussi lâche. Je ne t’abandonnerai plu, je te le jure. » Sur sa main, la marque était réapparut, brillant à nouveau, faisant monté en lui une douce chaleur apaisante. Etait-ce le signe que le lien était revenu, que le mariage avait était rendu, juger de nouveau apte. Il n’y fit même pas attention, son esprit perdu dans ses pensées, des souvenirs brefs, des sentiments troublant. Seulement celui qui lui bouleversait le cœur était le plus puissant de tous. Il l’aimer, il l’aimer à s’en arracher la chair, à s’en bruler vif à en mourir tout simplement.
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Mitsu
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Sam 24 Aoû 2013, 16:14

Elle voulait le croire, mais le pouvait-elle? Il disait l'aimer mais elle ne pensait pas cela possible. Personne ne pouvait l'aimer. Mais alors, pourquoi la prenait-il dans ses bras, pourquoi ne partait-il pas? Il le pouvait, elle le savait. Voulait-il abuser de sa faiblesse pour lui faire croire des choses fausses afin de mieux la détruire? Elle pensait qu'il en avait le pouvoir. Elle ne voulait croire qu'en lui, en sa sincérité, mais elle avait des doutes. Elle releva le visage vers lui, se décollant doucement. Elle le regarda, comme un animal sauvage sur le point de se faire apprivoiser mais encore trop apeuré. C'était comme si elle hésitait à franchir le pas, comme si sa décision était capitale pour la suite. Soit elle fuyait sans savoir ce qu'il se serait passé, soit elle avançait au risque de se faire capturer, tuer. Il était pourtant son mari mais elle le regardait réellement étrangement, comme si tout ce qu'ils avaient vécu était remis en question. Cela se voyait sans doute dans son regard, elle avait peur, peur qu'il l'aime vraiment, peur de lui faire de la peine si elle s'énervait, si des mots qu'elle ne pensait pas venaient à sortir d'entre ses lèvres. Et elle avait peur qu'il ne l'aime pas, peur qu'il se joue d'elle et la laisse plus bas que terre, mortellement blessée. Pourrait-elle se relever? Pourtant, il ne lui sembla pas détecter dans son regard la moindre trace de mensonge, de tromperie. Jouait-il? Non il n'était pas très doué pour cela. C'était la seule certitude qu'elle avait. Il était nul en manipulation, il était franc ou, du moins, ne disait pas des choses dans un but malsain. Mais maintenant qu'il était Aether, ne ressentait-il pas ce désir? Mitsuko avait conscience que ses pensées ne faisaient en rien avancer la situation. Néanmoins, elle ne pouvait pas réellement lutter contre elles. Zéleph reportait la faute sur lui mais c'était elle qui était fautive. Elle ne pleurait plus mais elle se sentait encore instable, comme si ses larmes pouvaient recommencer à couler à la moindre occasion.

Alors, elle s'avança de nouveau vers lui, basculant doucement contre son torse, restant là, simplement, silencieuse. Elle ne savait pas si elle pouvait se fier à ce qu'il disait. Rien n'allait bien, au contraire. Elle dit doucement. « Erza est morte parce que son futur est apparu devant moi. Une femme, elle dans trois cent années, une génie. Je ne l'ai pas senti venir, c'est lui qui m'a dit de ne pas bouger de la pièce dans laquelle je me trouvais... ». Elle ne disait pas qui, cela n'avait pas d'importance. William lui avait dit que sa fille devait mourir, que c'était ainsi, que s'il l'avait trahi, c'était un mal pour un bien. Elle ne lui pardonnait pas, elle ne lui pardonnerait jamais. Mais que Zéleph sache ou non, cela n'avait pas d'importance. Elle continua, articulant les mots de plus en plus doucement. Elle avait conscience que ce qu'elle allait dire valait toutes les condamnations du monde. Il lui en voudrait. « Quand tu es parti, Jun est venu me voir. Je savais qu'après ma mort, il perdrait tout, toute haine, tout amour, mais qu'il resterait hanté par mon souvenir. Alors dans ce futur qui n'existera jamais, j'ai fait croire à Erza qu'il était son père. Je savais qu'il ne lui ferait rien, qu'il ne permettrait pas que quelqu'un lui fasse le moindre mal. C'est sans doute stupide mais j'en étais persuadée. Elle ne l'a jamais vu. En fait, à ma mort, c'est Naram qui l'a protégé, qui l'a transformé. ». Elle déglutit, se demandant pourquoi il ne s'était déjà pas écarté d'elle, pourquoi il ne l'avait pas déjà rejeté. Elle méritait qu'il la frappe, qu'il la tue. « Du coup... tu as une fille. Elle a trois cent ans, elle est génie, elle pense que Jun est son père, elle aime Naram et... ». Elle n'a jamais entendu parlé de toi. En réalité, elle n'était pas sûre, elle ne savait pas trop ce qu'avait été sa vie aux côtés de sa fille. Elle savait qu'elle l'avait élevé durant les cent années qui avaient succédé sa naissance et que la croissance d'Erza avait été étrangement lente. Elle savait aussi qu'elle était restée seule avec son enfant. « Je ne sais pas où elle est en ce moment mais je ne veux pas la voir. ». Elle se trouvait si cruelle à dire cela. Pourtant, c'était la vérité, elle se sentait incapable de l'aimer. C'était comme si cette jeune femme était une étrangère pour elle, que rien ne les liait à part leur sang. Mitsuko sentait de nouveau cette envie de pleurer l'envahir mais elle tint bon, avalant ses larmes en fixant la marque de leur mariage sur sa main droite. Elle replaça l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, rencontrant sous ses doigts la bosse qu'elle s'était faite au coin du lit. Si seulement elle avait pu se faire bien plus mal pour se punir de rejeter ainsi sa fille, d'avoir perdu cette même fille, de n'être ni une bonne mère ni une bonne épouse. Pourtant, son mari semblait rester à ses côtés. Peut-être pouvait-elle le croire? Elle ne savait pas. Elle releva les yeux, espérant croiser son regard au moins autant qu'elle le redoutait.

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Sam 24 Aoû 2013, 19:41

Il ne savait plu quoi dire, plus quoi faire ni quoi penser. Son souffle ne pouvait plus être coupé puise qu’il ne respirait plu. Il était profondément bouleversé. Un flot de certitude venait de se faire emporter dans une tempête qu’il n’avait jamais vue arrivé. Ce n’était même pas de la rage qu’il ressentait, c’était bien au-dessus de cela. Ce n’était pas du vide, simplement du néant. Une profondeur sans fin qui s’installa en lui et l’envahi. Si il avait était mortel il en aurait certainement étouffé. Il en serrait tomber, effondré, vaincu. Seulement là, si il semblait ce tenir droit c’était bien par ce que son corps n’était plus qu’une enveloppe optionnel qui ne comptait pas. Zéleph prit un certain moment avant de ce défaire de Mitsuko. Sans un regard pour elle, il se leva, s’éloigna, dans un silence pesant. Pourquoi lui disait-elle tout ça ? Pourquoi s’exerçait-elle encore à le martyrisé ? N’y avait-il pas une seule fois où il pouvait espérer quelque chose de bon dans cette vie de souffrance ? Pourquoi avoir donné sa fille a ce monstre ? Pourquoi ?! Pourquoi fallait-il que ce soit cette imbécile de génie qui l’ai auprès de lui ? Pourquoi sa vie tournait-elle autant de gens qu’il détestait ?! Il n’avait rien demandé. Bon sang, il n’avait jamais demandé cas être aimer, à avoir une vie normal, avec une famille pour la quel il aurait tout donné. Au lieu de cela, on lui prenait tout ce à quoi il tenait, on lui crachait au visage et riait de son malheurs. Il avait la vague impression d‘être dans la main des dieux et d’être brisé sous leurs poings. Il comprenait mieux maintenant la haine de cet homme, cet homme qu’il ne serait jamais. Ce futur alternatif comme on disait. Au final, il finissait par comprendre ce monstre. C’était pitoyable d’en arriver là, mais il comprenait pourquoi il avait fini par en perdre l’esprit. Il les tuerait tous. Oui, il les tuerait tous. C’était le seul moyen. L’unique moyen pour qu’il soit enfin libre. Aethers ou non, Zéleph ne pouvait pas se défaire de ses démons. Il en était totalement possédé. Ce qui était certain, c’était que son esprit ce soulager de sa peine en voyant la tête de Jun et de Naram accroché au-dessus de sa porte. Seulement au fond, à qui la faute. Non, la faute c’était elle. Oui, tout ça c’était elle. Si elle avait arrêté de lui cacher des tas de conneries, de le manipuler comme un pion. Si elle lui avait fait confiance, si elle lui avait parlait. Ils n’en seraient pas là. Oui, il se souvenait des efforts qu’il avait faits pour elle. Il se souvenait de cette souffrance, cette torture insupportable, son fardeau. Pourquoi ? Pour tout perdre !

« Non, je n’ai pas fui. »  Cela lui revint, comme le plus clair de ses souvenirs. Parlant avec rage et dégout d’un temps qui ne semblait nullement révolu. « Je ne t’es pas abandonner. »  Il se retourna posant un regard noir, accusateur sur elle. « Depuis toujours tu m’arrache le cœur et t’amuse à le regardé agonisé, comme un poisson suffocant hors de l’eau. Tu ne m’as pas laissé le choix. J’ai fait tout ce que j’ai pu, je t’ai aimé à en crever ! Je tes porté à bout de bras lors ce que je n’en avais plu la force ! J’ai tout fait mais rien n’était suffisant. »  Il était amer, blesser au plus profond de son être, réalisant la douloureuse réalité. Elle lui avait toujours laissé croire qu’il n’était pas suffisant, que tout ça c’était par ce qu’il était impuissant. Seulement en vérité c’était par ce qu’elle n’avait rien fait. « Je ne t’ai jamais quitté, c’est toi qui l’as fait. Tu es incapable de comprendre. J’ai tenté de t’apprendre. J’ai perdu mon temps. Tout ça n’est qu’une vaste blague. Naram, Jun. Ils sont aussi insipides qu’inutile. »  Il n’en revenait pas. Elle, sa propre fille, son sang et sa chair donné à ces deux misérables ? ca le rendait malade, il en avait des haut le cœur et pourtant il n’était pas sensé en avoir vue sa condition. « Et moi ? Moi je me suis battue contre du vide. J’ai offert mon âme a du vent. »  Il acquiesça a ses propre pensé, dépité, ce passant une main dans ses cheveux blanc, s’en arrachant quelques un. « J’étais fatigué. Je suis partit par ce que je n’en pouvais plu et je savais que je finirais par me laisser mourir. Oublie ou non, j’étais détruit. Un squelette doué de parole. J’envie une telle ignorance. Tout ça va recommencer. Je vais encore en crevé et tu vas encore me sauvé. Inlassablement, pour souffrir toujours un peu plus. Ce n’est pas ça vivre Mitsuko. Ce n’est pas ça aimé ! Je ne veux pas d’enfant, plu jamais ! Jun me les a tous prit et tant que je ne l’aurais pas vidé comme une vulgaire charogne sur la place de Stenfeck, je n’en aurais pas le gout. »  C’était barbare comme vision, les entrailles d‘un homme recouvrant le pavé blanc d’une cité. Seulement a qui croyait-on parler lors ce que l’on s’adresser à Zéleph ? Pas un enfant de cœur. On avait fait de sa vie un enfer, il aller le rendre au centuple. « Est-ce que tu réalises ce que tout ça signifie ? Je t’ai offert ma vie, tout ce que j’ai. Ma peau, ma chair, mes os ce son briser un à un pour toi. Et toi, toi tu offres ma fille a ton bourreau, au miens ? » Il n’y croyait pas, furieux, dégouter, effondrait. Il avait envie de tout détruire, ou de disparaitre, il ne savait trop quel choix était encore le mieux. Il n’aurait jamais dû l‘aimer. Il n’aurait jamais dû se laissé faire. Il aurait fallu fuir lors ce qu’il en était encore temps pour ne pas subir cette souffrance.

Zéleph baissa les épaules. Il était tellement déçu, plus qu’en colère. Fatiguer encore de ce battre. Tout ça le rendait dingue. Il allait finir par devenir fou. « Le pire dans tout ça c’est que je ne peux plus rien y faire. Je suis condamné. »  Sa voix était calmé, la fureur avait soudainement disparut, laissant simplement place à une fatalité contre la quel il ne pouvait rien faire. Celle d’un cœur écorché vif qui criait famine lors ce qu’il était loin de sa moitié. « Je suis viscéralement incapable de m’éloigner de toi. Ce mal donc je soufre est incurable. Même l’oublie n’y a rien fait. Il a fallu que je te cherche inconsciemment dans chacun des ces visages sans âmes qui m’entourent. »  Il l’aimer. Il l’avait en lui dans sa chair, dans chacun de ses organes, son âme, son esprit. Sans elle, il semblait ne plus pouvoir vivre. C’était bien en ça son pire fardeau. « Maintenant je sais que je ne pourrait toujours rien y faire. Je t'aime, par tout les port de ma peau, mais cela semble inutile. »

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Mitsu
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Mitsu
Sam 24 Aoû 2013, 20:57

La rage du désespoir? Elle ne la sentit pas arriver, cette rage comme si une tempête venait de se déclarer sans qu'elle ne puisse rien maîtriser. Elle se leva d'un bond, ses jambes semblant bien plus aptes à la soutenir que quelques minutes auparavant. C'était comme si tout son corps entrait dans cette rage, comme si elle était capable de tout détruire et, finalement, elle la sentait sa magie, sa puissance d'antan, sa puissance de reine, se réactiver d'un coup. C'était logique après tout, lui avait ses pouvoirs, les pouvoirs correspondant à son rang mais elle avait obtenu les pouvoirs des réprouvés en plus de ceux qu'elle avait toujours eu. Cette puissance mêlée à sa rage lui donnait une aura noire, effrayante, suffocante. Il était un dieu, il ne risquait rien, mais une personne lambda en aurait eu de graves séquelles. « Et moi, n'ai-je pas offert mon âme au vent? N'ai-je pas parlé dans ce même vent? ».  Elle n'avait rien de calme, elle était même plutôt tout le contraire et si elle avait pu le tuer, elle l'aurait fait sur le champs. Elle le haïssait de rejeter la faute sur elle, toute la faute, comme si elle n'avait fait que ça, des fautes, des erreurs, comme si tout ce qui leur arrivait était de son seul fait. « Je t'avais prévenu!! Je te l'avais dit dès le début que tu ne devais pas essayer de m'avoir! Tu n'en as fait qu'à ta tête! C'est toi qui a voulu me charmer! C'est toi qui m'a mise enceinte et c'est toi qui m'a oublié! ». Elle ne pouvait plus respirer, s'arrêtant un instant, haletante. « Tu me reproches de t'avoir laissé? Mais je ne pouvais pas intervenir! Je n'étais pas assez forte pour sauver ton peuple ou quoi que ce soit d'autres! Jun et moi sommes liés! Si je le tue, je m'éteins!!! Tu n'a pas encore compris que mon ancêtre avait calculé son coup?? Ah mais oui, tu ne sais pas! Tu ne sais pas la vérité! ». Elle reprit encore son souffle. « Une fois que Jun m'a tué, il s'est retrouvé dans un état pire que celui d'une larve parce qu'il est mon protecteur, il n'a pas le droit de me tuer! C'est mon ancêtre qui l'a manipulé, c'est elle qui a pris le cristal et qui a fait ce monde de désolation! Jun lui n'était plus qu'un déchet qui ne pouvait même pas tenir ses engagements! Et tu crois que mon ancêtre aurait gardé notre fille vivante sans Naram? Non! mais elle n'a rien fait, pour la bonne et simple raison qu'elle l'aime et n'a pas voulu le tuer une fois qu'elle était toute puissante! ». Elle s'arrêta, son énervement à son comble. « Je me fous de ce que tu penses de Naram mais c'est grâce à lui que notre fille a survécu! Et Jun, il n'est que poussière, il n'a aucun intérêt! Tu ne comprends pas! Tu ne sais pas! Tu me reproches des choses, de ne pas être venu t'aider, te soutenir! Mais si je n'ai rien pu faire pour ton peuple c'est parce que je me suis amourachée de toi et qu'au lieu de gagner en puissance, je me suis perdue dans tes bras! Je ne pouvais rien faire! Rien du tout! Tu ne comprends pas que j'aurai préféré t'aider, que si j'en avais eu la puissance je serai passée outre les recommandations des esprits du temple quitte à disparaître ensuite? Tu crois que c'est facile de te comprendre? Tu m'aimes et ensuite tu deviens froid, cassant. Je ne sais pas sur quel pied danser, j'ai accès à des informations que tu ne peux pas connaître. Il y a des choses que je ne peux pas te dire! ». Elle fit une pause, reprenant de plus belle. « Quand tu m'as oublié, je ne pouvais pas sortir du temple pour venir te chercher! J'ai voulu respecter ton choix mais même si je ne l'avais pas souhaité, je n'aurai rien pu faire! Tu n'es jamais revenu et cette enfant avait besoin d'un père! Tu voulais quoi? Que je lui dise qu'elle ne te verrait jamais, que tu te moquais d'elle parce que tu l'avais oublié alors que j'étais la seule fautive!? Et puis quoi? Après ma mort elle serait venue te trouver en t'apprenant que t'avais une fille dont tu ne t'étais jamais occupé et que sa manipulatrice de mère était morte sans que tu ne le saches? T'aurais fait quoi? Oh oui je te vois bien totalement ivre et drogué t'occuper d'une enfant! J'étais sûre qu'elle ne trouverait jamais Jun après ma mort parce que j'étais convaincue qu'il mourrait aussi. Et le seul qui ressemble à Jun et qui avait la capacité de l'aider c'était Naram! ».

Elle était tellement épuisée qu'elle en tomba à genoux, ses jambes semblant avoir atteint leur limite. Elle soupira, prenant appuis sur ses mains, parlant bien plus calmement. « Au début c'est vrai, je jouais avec toi. Je voulais que tu partes et je faisais tout pour, tout pour te repousser, tout pour que tu me laisses, tout pour ne pas te montrer mes désirs. Mais j'ai commencé à t'aimer... Je savais que ce ne serait une bonne chose ni pour toi ni pour moi. Ça a coupé mon avancée, je me suis retrouvée sans force véritable, je ne pensais qu'à toi et mes fidèles ne me semblaient là que pour ma propre survie. Et je savais que tu en souffrirais, que tu souffrirais de me côtoyer à cause de tout ce qui m'entoure. Jun en fait partie mais pas que. Je devais te protéger, me protéger moi-même, je ne savais pas quoi faire. Je ne sais pas dire ce que je ressens, je réagis toujours de façon opposée à ce que l'on attend et dès que nous sommes en conflit, soit tu désires te tuer, soit tu essayes d'arranger les choses en le faisant bien mieux que moi. Tu prends sur toi, je le vois bien mais ne crois pas un seul instant que je ne fais rien. Tu n'as pas le droit de le croire ni de juger mes actes et encore moins de juger mes relations. Tu hais Jun, très bien, tu le crois responsable de tous tes malheurs, très bien. Mais, pour moi, il n'était qu'un pantin, un pantin qui s'est fait manipuler dès la seconde où il est devenu sorcier. Le vrai Jun n'aurait jamais fait une chose pareille, jamais. Mais crois ce que tu veux croire, si tu veux croire que Naram est contre toi, si tu veux croire que Jun est le coupable, fais comme tu le souhaites. Mais le seul coupable est mon ancêtre, c'est elle qui tire les ficelles, qui les a toujours tiré. C'est elle qui a créé Jun, c'est elle qui a fait en sorte que Naram bouleverse mon destin, c'est elle qui a fait en sorte qu'ils soient identiques. C'est elle qui a mis ce virus dans le cœur de Jun, ce virus qui lui faisait croire qu'il m'aimait à en perdre la raison, croire qu'il fallait qu'il se venge sur toi, qu'il me détruise pour avoir la paix. Il ne m'a jamais aimé, jamais et c'est elle qui lui a tout suggéré. ». Elle parlait sans s'arrêter mais elle finit par se taire quelques secondes. Elle était maintenant étrangement calme, l'aura noire qui l'avait entouré plus tôt s'étant annihilée elle-même. « Je t'aime Zéleph. ». Elle soupira. « Je t'aime à en mourir. ». Elle essaya de se relever mais ses forces semblaient l'avoir abandonné. « Je ne veux pas que tu meurs et si tu attentes à ta vie alors je me laisserai sombrer dans la porte des songes. Mais si tu veux, tues moi pendant que je suis mortelle. ». Elle attrapa un caillou. « Tu souffriras mais c'est déjà le cas alors, finalement, peut-être que ça en vaut la peine, peut-être que ça sera moins douloureux. Au moins, tu n'espéreras plus, tu seras résigné. Et puis, tu auras cas demander à un dieu de supprimer les effets du tatouage définitivement, tu pourras reconstruire ta vie avec une femme qui saura mieux t'aimer que moi. On dit qu'on peut aimer plus d'une fois alors tu finiras par m'oublier naturellement. Les images de mon visage et de mon corps seront remplacées par celles d'une autre. ». Elle lui jeta le caillou, comme si celui-ci devait être l'arme du crime. « Je t'aime mais je ne sais pas comment te le prouver. Tu crois que je peux faire un miracle tout de suite? Remonter le temps pour changer les choses que j'aimerai changer? Il y en aurait tellement. Seulement voilà, on en est là. On est lié par notre mariage et je ne veux pas m'en défaire. Je préfère souffrir à tes côtés plutôt que de te perdre. Alors si tu veux, tues moi et délies toi de ce mariage. Pars et refais ta vie. Moi je ne veux pas refaire la mienne, je ne veux pas oublier et je ne veux pas te quitter. C'est peut-être égoïste mais je ne veux pas. Alors tues moi, c'est tout, parce que tant que je resterai en vie, je te rejoindrais inlassablement, où que tu sois. Tues moi. ». Elle voulait tellement essayer encore, reconstruire sur des bases plus solides, sans personne pour briser leurs efforts. Mais elle préférait mourir si ça pouvait lui permettre de se décharger.
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Sam 24 Aoû 2013, 23:17

« Tu ne comprendras donc vraiment jamais. »  Après un silence qu’il avait laissé peser sur leurs deux âmes esseulé, il avait fini par sourire tristement. Pourquoi tout semblait toujours jouer d’avance quand il s’agissait d’eux ? Il avait perdu la foi. Perdu cette optimiste qui lui avait fait déplacer des montagnes autre fois. Le faisant ce battre contre l’impossible pour espérer vivre avec elle le bonheur, le vrais. « Je n’ai pas parlé de mon peuple, ni de ce qui es arrivé. Je parlais de toi. De nous. Tout simplement. Mortel ou dieu, ça met égale, tu le sais bien. » Oh oui, il n’en avait que faire des Aether. Il les respectait bien autant qu’un rat d’égout. « Je te reproche tes mensonges, tes non-dit. Toute ces fois où tu m’a laissé seul dans l’ignorance. Tu as gardé cette habitude farouche de ne rien dire. Tu ne te dévoile jamais, et je respecte cette pudeur, mais moi je suis ton mari. Je souffre de tes silences. J’en soufre car j’en subis les conséquences. Bien avant que tout cela n’arrive, presque au commencement. Je sais que je ne suis pas attentif, je sais que je ne suis pas l’homme que l’on rêve d’avoir, mais je ne demande pas grand-chose. Juste un peu de considération. Tu ne m’en as jamais donné. » Sa dernière phrase était une accusation lourde, porté avec force. Il était blesser par ce qu’il comptait pour elle, mais apparemment pas au point qu’elle se confie à lui. Pas assez pour qu’elle lui parle. Non, il attendait comme toujours que les informations tombe d’un coup sur lui, comme une lame en plein thorax. C’était violant et insupportable. Non il ne savait pas la vérité, non il ne connaissait rien de son ancêtre et qu’en avait-il à foutre à présent ? Cela ne changeait rien à sa réalité. Avant cela l’aurait aidé, avant il aurait compris, mais maintenant c’était trop tard. Il soupira, étrangement calme. « Nous parlons d’un futur qui n’existe plu. Cela n’a plu d’importance à présent. » Sa fille n’était pas sa fille, elle était morte. Que le Marïd s’en occupe si cela lui faisait plaisir. Cette fille n’était pas la sienne. Elle n’était même pas de son peuple. Il n’en avait que faire.

Zéleph ramassa le caillou jeté à ses pieds. Il le fit habilement rouler entre ses doigts, le fixant étrangement. Le symbole d’une vie qu’elle lui offrait. Seulement ce n’était pas ce sacrifice qu’il voulait. C’était bien plus dure que ce laissait mourir, il en savait quelque chose. « Mourir est égoïste. Je le sais. Tu ne meurs pas pour les autres, tu le fait pour toi. Pour arrêter cette souffrance à chaque battement de cœur. C’est trop facile. » Le caillou disparut. Il ne sut trop comment d’ailleurs, mais il s’en fichait. S’approchant à nouveau d’elle, il se mit sur ses genoux pour gagner sa hauteur. Il soupira. « Tu ne comprendras réellement jamais. Ce n’est pas ta nature, tu es faite ainsi. Tu n’as jamais donné d’intérêt aux autres. Essayait de te projeté en eux. Tu sais beaucoup de chose, bien plus que moi. Je ne connais personne de plus intelligent et cultivé que toi. Seulement tu as passé ton existence à fuir les sentiments et maintenant tu es bloqué, contrarier, impuissante devant tous ceux qui te submerge. » Etait-il en train de l’analysé ? Etait-ce dû à son nouveau statue d’Aether qu’il se mettait à dire tout ce qu’il pensait avec un ton aussi calme et posé, rassurant. Il posa sa main sur sa joue, lui caressant tendrement. « Tu penses peut être que les sentiments son jetable. Qu’une existence, même brève, ne laisse pas des marques indélébiles dans la vie des autres. Tu sembles sur de tout savoir et pourtant tu ignores tout. Deux cœurs liés le sont pour toujours. On ne peut aimer deux personne de la même façon, et ceux qui ont perdu leur amour et on pensait le retrouvé savent comme moi qui le mal est incurable, que la douleur ne peut disparaitre. Par fois comme moi, on pense avoir connue le véritable amour, on se meurt de l’avoir perdu et puis on rencontre une âme. C’est à ce moment que l’on réalise que l’amour d’autre fois n’était qu’un insipide avant-gout. Je n’ai pour ma par aucun regret, tout ce que j’ai vécu on fait de moi ce que je suis, mais je sais que jamais plu je ne pourrais éprouver ce que j’éprouve à l’ instant, avec toi. Doit-je réellement le répété ? Doit-je te dire a que point peu importe mes effort pour m’éloigner de toi, je suis irrémédiablement attiré. Mon existence n’as plu d sens sans toi et inconsciemment je te cherche, par tout. Si tu venais à disparaitre, même si je n’en ai aucune idée, cela me détruirait. Je me perdrait dans les ténèbres et finirait pire que ce que tu as pu voir dans cette église. » Il n’aimait pas ce le rappelait et pourtant c’était évidant. Il se souvenait très bien de ce qu’était un Zéleph sans l’équilibre de sa femme. Un monstre, pire qu’un démon. « Crois-moi tu n’as pas idée de ce que je suis devenu sans toi dans ce future, et je ne veux jamais que tu le sache. Par ce que cela n’a jamais existé et n’existera jamais. Je ne permettrais pas de te perdre à nouveau. »

La prenant doucement contre lui, il la serra avec toutes les précautions dont il était capable, sachant qu’à présent elle pouvait en souffrir. « Puis te tué moi ? Me crois-tu capable de te faire du mal à ce point ? » Ca le rendait malheureux qu’elle en ai eu au moins l’idée, ou la pensé. Il l’avait frappé, cette idée lui donnait des hauts le cœur. Il se dégouter. Alors aller jusqu’à la tuer, c’était tout bonnement impensable, comme la pire des insulte. Cela lui faisait beaucoup de mal qu’elle lui dise ça. Comme si il allait ce débarrassé d’elle et qu’il s’en sentirait soulager, comme d’un simple tapis troué. « Je sais depuis longtemps que je t’aime plus que toi tu ne m’aime, mais ce n’ai pas de la rage que je ressens pour toi, ce besoin de possession qui conduit a la folie comme Jun. Non, je t’aime et ce que je désir c’est ton bonheur, c’est que tu sois heureuse. J’étais même préparé à ce que tu me quitte pour ton Marid. Ça m’aurait tué, je me serais battue, mais je semblais avoir perdu avant même d’avoir commencé. Je soufre, j’ai toujours souffert, en silence pour toi. Par ce que je veux c’est te faire connaitre le bonheur, le plaisir de vivre ensemble. Seulement je n’en ai jamais eu l’occasion.  Le destin semble s’acharné a nous séparé. Le jeu a toujours était dans ta mains Mitsuko. Il suffit que tu face un choix. Que tu t’abandonnes a moi, que tu face confiance a nos sentiments et nos promesse et nous pourrions peut-être y arrivé cette fois. Vivre tous les deux, heureux, ou du moins un peu moins malheureux qu’avant.  »
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Mitsu
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Mitsu
Dim 25 Aoû 2013, 13:04

« D'accord. ». Elle avait articulé ça après un long silence. C'était presque pas audible, un simple murmure mais comment aurait-elle pu le lui crier alors qu'elle ne savait même pas si elle était capable de vivre comme il le voulait. Lui confier des choses? Elle n'était pas sûre de pouvoir. Lui confier quoi? Des informations sur elle? Des informations sur les gens gravitant autour d'elle? Des renseignements sur ses états d'âme? Elle ne se voyait pas lui avouer qu'elle était triste ou bien lui révéler des secrets de famille. Elle pensait que ça ne l'intéresserait pas ou, du moins, que ça n'avait pas une grande importance. Et puis, elle redoutait de se confier, elle avait peur qu'il s'en serve contre elle. Oh bien sûr c'était stupide, une façon de vivre qu'elle avait adopté toute sa vie, une façon de vivre de laquelle elle avait maintenant bien du mal à se défaire. Il était son mari, il avait raison, il ne devait, normalement, rien tenter contre elle, ne pas essayer de la rendre malheureuse. Mais si un jour il ne l'aimait plus? Si un jour ils ne pouvaient plus se supporter au point de vouloir se détruire mutuellement? Est-ce qu'il se servirait de ce qu'elle lui aurait révélé? Est-ce qu'il chercherait à l'affaiblir? Peut-être était-elle une sorte de réprouvé dans l'âme, elle ne savait pas, à toujours vouloir faire un pas sans oser le franchir. Elle voulait mais ça l'effrayait, elle voulait mais elle n'arrivait pas à faire confiance. Pourtant, quelque part, elle lui avait offert sa vie. Était-ce plus simple que de parvenir à s'ouvrir à lui? Son corps, elle le lui avait offert, elle avait déjà affronté une de ses plus grandes peurs. Mais son cœur? Elle l'aimait, elle en était certaine, mais elle avait peur. Peut-être que son amour était malsain au final? Elle le voulait près d'elle, à elle. Elle voulait son bonheur, oui, mais elle semblait incapable de le rendre heureux plus de cinq minutes. Et ce qu'elle pensait à présent, devait-elle lui en faire part? Elle ne pensait pas mais, à vrai dire, elle ne savait pas. Elle ne savait pas ce qu'il fallait dire ou pas dire puisqu'elle n'avait jamais rien révélé. Les sentiments n'étaient pas fiables pour elle, ils pouvaient changer. Elle n'aimait que ce qui était certain, ce qu'elle pouvait dire sans se tromper, sans devoir se reprendre ensuite. Le Mârid, Zéleph devait savoir pour eux, comprendre aussi. Mais devait-elle lui dire? Toujours cette même question qui revenait sans cesse. Est-ce qu'il allait mal le prendre? S'énerver? Partir?

Elle finit par se détacher de lui, soudainement sérieuse. Peut-être n'était-ce pas approprié à la situation? Peut-être ne voulait-il pas savoir? Tant pis. « Je suis née magicienne. Je ne m'en souviens pas beaucoup mais j'en ai encore les sensations. Cette impression d'aimer les gens, d'avoir confiance en la vie, de vouloir aider et de faire ce qu'on attendait de moi pour le bonheur de mes parents. Seulement, bien avant que je naisse, des siècles et des siècles avant, mon ancêtre régnait sur le mal et Naram était son génie. J'ai toujours considéré Naram comme pire que Jun même si je ne pourrai dire pourquoi. Mon ancêtre et lui étaient amants, il était son génie et le restait car elle lui permettait d'accroître sa puissance. Il exhaussait ses vœux et quelque part, elle l'aimait. Ce qu'ils ont fait ensembles a sans doute souvent été affreux. Et puis, Naram est parti, Jun est apparu. Quand mon ancêtre est morte, elle a donné la mission à Jun de chercher une descendante, celle qui serait le fruit de l'inceste, celle qui serait assez puissante pour porter son héritage. Moi. Et Naram est apparu avec le journal intime de mon ancêtre, un ouvrage qui a fait naître le mal en moi. Il a changé ma vie. ». Elle lui disait des choses qu'elle ne savait pas il n'y avait pas si longtemps. Elle avait découvert le vrai prénom du Mârid aussi mais elle le gardait pour elle. C'était un secret. « Lorsque j'ai rencontré Naram bien plus tard, je cherchais Jun et un lien s'est tissé entre nous. A l'époque, je me pensais incapable d'aimer et lui ne l'était pas plus que moi. C'était comme si une bête curieuse trouvait sa moitié. Tout n'était qu'illusion et nos cœurs trop arides pour aimer l'autre. Je ne sais pas exactement, c'était étrange. Et puis, je l'ai revu pour l'obtention de la couronne des génies et dans notre rêve, nous avons créé Somnium mais également une vie, simple, où nous ne serions que tous les deux, avec notre enfant. Mais les songes sont immatériels et avec le recul, je pense simplement que cette forme d'amour ne peut exister dans la réalité. ». Elle regardait le sol, perdue dans son récit. Elle s'arrêta un instant, semblant réfléchir puis releva les yeux vers son époux. « Je ne vais pas te mentir. Je ne sais absolument pas ce que je ressens pour lui. Ça n'a rien de similaire avec ce que je ressens pour toi et je me demande même si j'éprouve quelque chose à son égard. Je ne veux... ». Elle ne savait pas comment expliquer alors elle préféra reprendre. « Je t'aime Zéleph. Je le sais parce que j'ai voulu me marier avec toi, je veux vivre avec toi, je veux... ». Fonder une famille. Oui elle le voulait, mais pas maintenant. Elle baissa la voix. « … fonder une famille. Je ne veux pas vivre sans toi. Mais lui, c'est... spécial. Il est lié à ma famille depuis tellement de temps. Je ne sais même pas ce qu'il ressent pour moi et je doute qu'il puisse ressentir quoi que ce soit. Il est juste là, nos chemins se croisent et nous rêvons ensembles. Mais ça s'arrête là. Jamais il ne m'a touché, jamais il ne le fera. ». Elle réfléchit. « Je ne comprenais pas quand j'étais amnésique pourquoi il ne s'était pas battu pour me récupérer. Mais en réalité, je pense que tout ceci, l'appartenance, le mariage, la famille, oui, tout ça lui semble dérisoire autant que ça l'était à mes yeux avant de te rencontrer. ». Pourtant, elle n'avait pas rêvé, il lui avait fait apparaître le ruban rouge du mariage autour du poignet lors de celui d'Aya et Koal. Ça la troublait mais devait-elle le dire à Zéleph? Qu'en conclurait-il? Elle se rapprocha un peu de lui, posant sa main sur sa joue. « Je ne te quitterai jamais pour lui. ». Ils étaient tellement différents. L'un était une réalité, l'autre un rêve. Il n'y avait aucun choix à faire, c'était impossible. Naram apparaissait dans sa vie après des années d'absence, rien n'était régulier et, quand ils se voyaient, ils créaient simplement quelque chose ensembles. Ils étaient liés mais elle ne savait par quel sentiment. Elle savait qu'il ne pouvait pas la rendre heureuse, tout ce qu'il pouvait promettre c'était du vent, un vent qu'elle appréciait le temps où elle était en sa compagnie. Mais il était vide et jouait un rôle à chaque spectacle pour se donner vie. Il ne voulait pas l'aimer, ne le pouvait pas. Zéleph était différent, il était plein, entier, il était là, elle pouvait le toucher, lever les yeux et l'apercevoir. Il était présent, sécurisant. Elle aimait ses mains, sa peau, ses yeux. Elle se trouvait parfois stupide de ressentir ce genre de sentiments. Elle ne s'en était jamais cru capable et, finalement, le fait qu'elle puisse aimer fissurait sa relation avec Naram. Elle finit par sourire, contemplant le roi comme si, tout à coup, il lui apparaissait tout simplement comme merveilleux. « C'est avec toi que je veux faire ma vie... ». Elle se mordilla la lèvre inférieure, baissant les yeux, ressemblant étrangement à une femme enfant qui avait fait une bêtise. « … même si pour l'instant, ce n'est pas vraiment une réussite. ». Elle releva ses deux billes vertes vers lui. « Je suis sûre qu'on peut y arriver. Je vais essayer de te parler mais tu dois aussi me poser des questions si tu veux savoir des choses. Ce n'est pas naturel pour moi. J'ai peur de te parler de choses qui ne t'intéresseront pas ou qui te blesseront. Je ne sais même pas si j'ai bien fait de te parler de Naram. C'est que, c'est tellement compliqué à comprendre, même pour moi. Et puis... si on veut pouvoir vivre ensembles, je pense qu'il nous faudra un endroit où habiter. Le manoir est pris et je ne peux pas le récupérer... je n'en ai pas envi non plus. Et puis, je ne veux pas vivre au Circus... ». Son ventre gargouilla, encore. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était encore mortelle. Peut-être que le charme n'avait rien de symbolique mais était temporel? Demain, peut-être que les choses seraient rentrées dans l'ordre toutes seules?
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Dim 25 Aoû 2013, 15:19

Il ne pouvait s’empêcher de ressentir cette rancœur. Ce sentiment de désolation s’emparait de lui. Déçu, abattue par des mots qui le blesser. Seulement comme toujours, et maintenant il le savait, il prenait sur lui et n’en disait rien. A quoi bon ? Ca ne ferait rien avancer. Il prenait les coups, encaissé en silence. Qu’en avait-il à faire de son Marid ? Il supposé qu’il ne pouvait pas se plaindre, c’était lui qui avait commencé par en parlait. Il s’exercer à ne pas juger, à ne pas y pensait, pourtant il trouvait tout ça très dérangent et malsain. Ce type était autant une ordure, qu’il le cache ou non derrière ses grand aire. C’était même pire au final. Naram-sin, le despote. Zéleph soupira. Devait-il réellement perdre son temps à accordé une pensé à ce vide ? Peut-être aurait-il dû être rassuré d’entendre sa femme lui promettre de belle chose, mais tout ça était si amer. Elle rêver. D’autre chose et sans lui. C’était douloureux. Elle c’était créer une autre vie, loin de lui, sa propre vie. Il lui semblait qu’il ne luté que pour saisir l’insaisissable. Ce défaisant d’elle, il se recula. Il devait penser, réfléchir. Dégouter, il voulait qu’on le laisse tranquille juste un moment. Cela le rendait fou. Il avait envie de construire avec elle, de tout faire pour vivre enfin. Arrêter de se battre. Juste ce laisser porter. C’était pourtant loin d’être simple. Trop gens tourné autour d’elle. Trop de chose dont il n’avait aucune idée. Tout lui échapper, tout le heurté. Son cœur ébrécher n’attendait plu qu’on le récole. Il le serait certainement pour toujours. Trop de fois brisé. Il y avait des choses qui ne pouvait être réparait. Pourquoi l’aimait-il autant ? Ca n’avait aucun sens. Elle était source de sa destruction, et pourtant plu son être mourait a son contacte, plu il désirait la serré dans ses bras. Lors ce que l’on comparait leur vie, elle avait eu le temps de vivre quatre fois sa vie à lui. C’était insensé. Ils ne venaient pas du même monde. Il savait qu’il était le seul, le seul à qui elle c’était abandonner. Libérait de ses peur, ses crainte, donner tout entière. Il en était reconnaissant, heureux et même fière. Pourtant, par ce qu’il y avait toujours un « pourtant », il semblait que cela ne soit pas suffisant. Rien ne l’était jamais. Leurs amours étaient violent, destructeur, sans fond, insondable. On aurait pu en dire beaucoup, mais la vérité sr tout, c’était que leur différance était trop grande pour qu’ils ce comprenne réellement. C’était un homme brutal, ce foutant bien de la bienséance, souffrant de maux encré dans sa chair. Il préférait les gestes aux mots, prônait l’honnêteté et la franchise. Admiré la force et le courage. Fière et orgueilleux à en crevé. Elle était dans la subtilité, la légèreté. Ses mots étaient délicats et son savoir dans la manipulation était sans failles. Il lui suffisait d’un regard et d’un seul mot pour soumettre n’importe qui. Tout en élégance et en grâce, il faisait franchement tâche chacun dans le monde de l’autre. Qu’est-ce qu’un animal comme lui faisait avec elle ? Le jour et la nuit. Tout simplement. A quoi bon ce posé encore la question, cela n’avait pas ‘importance, ou peut-être trop justement. Il devait arrêter de ce torturé avec ça, mais c’était plus fort que lui.

Soupirant, il regarda le sol où il marché, puis autour de lui, la petite clairière au milieu des montagnes. Cette endroit de paix qu’il c’était construit. La cascade et ses champs virulents raisonnant en écho sur les petits rochés, tombant dans le ruisseau. Les arbres, la faune, la flore. L’horizon, cette vue imprenable sur les terre d’émeraude. D’ici l’on pouvait même apercevoir Bouton d’or. S’il avait pu il serait resté ici. Aussi simplement que ça. « Pour commencer j’aimerais récupérer qui je suis. » Il préférait oublier, ne plus parler du reste, c’était mieux pour lui, pour le moment. Ce retournant vers elle il était un peu inquiet de savoir quand se transfère s’arrêterait. Il n’aimait pas être Aether. Pour le peu de gentillesse qu’il pensait d’eux, il ne voulait pas subir ça plus longtemps. Autant régler le plus urgent pour le moment. Ils verraient bien le reste plus tard. Il lui la ferait sa maison si elle le voulait, où elle le voudrait, cela n’avait pas d’importance. Il la ferait luxueuse et chaleureuse. Un savant mélange entre eux deux. Il pouvait le faire, il le savait. Il lui suffisait de prendre le temps, même si du temps il n’en avait aucun et ce permettait de le prendre au détriment de celui de son peuple ou du Circus. Zéleph la regarda, attendant. Il se renfermait peut-être, mais il était fatiguer de parler. Ce n’était pas physique, c’était un simple débordement de chose qu’il préférait encore ce taire plutôt que de redémarré quelque chose et d’à nouveau tout faire exploser entre eux. Il prenait sur lui. Il avait l’habitude.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 25 Aoû 2013, 22:12

Mitsuko regarda Zéleph se relever. Elle ne le montra pas mais elle était déçue. Déçue parce qu'il lui avait demandé de parler, qu'elle l'avait fait sur un sujet et qu'il n'avait rien dit, rien commenté. N'était-ce pas lui qui se refermait quand elle lui révélait les choses qu'il voulait savoir? Elle baissa les yeux, soupirant avec délicatesse pour qu'il ne s'en rende pas compte. Puis, elle s'approcha du bord du ruisseau, y trempant ses pieds. Elle ne savait pas quoi faire de plus. Il voulait retrouver qui il était mais elle n'avait aucune idée de comment faire. Elle aussi voulait retrouver son statut de déesse, que croyait-il? Blessée, elle préférait ne rien dire de plus, de peur de s'énerver encore, de peur qu'il ne dise de nouveau rien. Elle pouvait faire beaucoup devant les autres. Elle pouvait être l'épouse parfaite, sourire, discuter, rire, l'illusion ne pouvait être que parfaite. Mais quand ils étaient tous les deux, elle ne pouvait rien faire. Si elle restait silencieuse, il le lui reprochait et quand elle parlait, il ne disait rien. « Tu pourrais simplement agrandir ta cabane. ». Elle avait dit ça comme ça, simplement parce qu'elle ne voyait pas quoi ajouter de plus. Cela dit, le paysage était magnifique, le ruisseau et la cascade produisaient un bruit qu'elle aimait et puis, elle aimait cet endroit. Elle tourna la tête vers le chalet, se rappelant parfaitement des bougies qui avaient couvertes son sol, ses marches. Elle sourit. Zéleph avait fait des efforts pour avoir l'air d'appartenir à son monde mais elle ne pouvait pas s'habiller comme une catin pour imiter les prostituées du Circus ni vivre comme les habitants de Bouton d'Or. Elle les aimait, oui, mais elle avait besoin de porter des robes, d'avoir des cheveux soignés, elle ne pouvait pas changer comme ça, juste pour lui faire croire qu'elle était comme lui. Et elle ne lui demandait pas non plus de changer ses habitudes. S'il avait envi de s'habiller avec des vieux kimonos ou de ne pas s'habiller du tout, il était libre de le faire. Elle baissa de nouveau les yeux. Tout ce qu'ils avaient fait depuis le début c'était traduit par un échec ou une tragédie. Leur lune de miel avait été gâchée par un tueur, leur bébé avait été tué par son futur, il y avait tellement de cas que s'en était presque désespérant. Et elle ne savait pas quoi lui dire pour qu'il lui sourit comme avant. Pas son sourire de prédateur, celui qu'il avait lorsqu'il essayait de l'avoir, non, un sourire comme il avait à leur mariage. C'était celui-là qu'elle voulait retrouver. Regardant ses pieds qui trempaient dans l'eau, elle avait besoin de réfléchir, de faire le point. Elle avait déjà eu le temps de le faire mais ce qu'il lui avait dit l'avait bouleversé. Elle ne le considérait pas? Et lui là, que faisait-il? Il ne disait rien, il l'ignorait presque.

Elle finit par se lever, sortant ses pieds de l'eau pour se mettre à quatre pattes avant de se hisser sur ses jambes. Il fallait juste que ses ailes ne fassent pas des siennes. Elle réussit à se mettre debout, avançant prudemment pour atteindre le roi. Elle le toucha légèrement au début, ne voulant pas appuyer tout son poids contre lui de peur de passer à travers son corps mais quand elle fut sûre qu'il était tangible, elle se colla à lui, se hissant sur la pointe des pieds pour lui déposer un furtif baiser au coin des lèvres. « Je t'aime. ». Puis, elle s'écarta de lui, se dirigeant lentement, sans un mot de plus, vers les marches qui conduisaient à la cabane, marches qu'elle gravit en manquant une fois de tomber, se rattrapant de justesse. Elle l'aimait, c'était sa seule certitude. Elle ne savait pas comment ils allaient recoller les morceaux, s'ils le pouvaient au moins. Elle ne savait pas non plus comment inverser de nouveau leurs essences. Elle n'avait envi de rien, ni de parler puisque ça ne servait pas à grand chose, ni de manger même si elle avait quand même faim, ni de faire quoi que ce soit. Une fois à la porte du chalet, elle s'arrêta pour regarder l'intérieur. C'était ça, Zéleph se contentait du minimum vital et elle avait toujours vécu dans le luxe. Lui aimait la simplicité, elle ne la trouvait que fade. Tant pis, ils verraient bien.

Elle se dirigea vers le lit, s'y asseyant en soupirant. Elle glissa doucement son corps dans l'une des couvertures, se couchant sur le ventre, la tête sur l'oreiller, regardant le mur. Elle ne savait pas. Est-ce que tous les couples étaient comme eux ou est-ce qu'ils étaient uniques? Pourtant, elle voulait réellement son bien, elle voulait le rendre heureux. Alors pourquoi avait-elle l'impression que tous ses efforts étaient vains? Elle voulait sentir ses mains la caresser doucement. Ce n'était pas une question de désir charnel, non, c'était simplement un besoin de tendresse. C'était idiot. Au final, leur relation était totalement décousue. Ils s'étaient détestés, avaient fait une fille, s'étaient mariés et s'étaient aimés. Ce n'était pas le bon ordre. Que pouvaient-ils faire de plus à présent? S'ignorer? Elle ne le voulait pas mais elle avait l'impression qu'ils n'avanceraient jamais. Et que faisait-elle dans ce lit alors que la nuit n'avait même pas recouvert les terres du Yin et du Yang? Pourquoi ressentait-elle ce poids sur ses épaules, cette volonté d'oublier, cette sensation de déprime? Devaient-ils encore parler, aborder chaque sujet inlassablement ou devaient-ils juste tirer un trait, recommencer? Elle n'en savait rien. Il y avait les bons moments et les mauvais, mais oublier les mauvais signifiait faire fi des bons également. Pourquoi ne pouvaient-ils pas être comme tout le monde? Elle sentit les ailes dans son dos disparaître. Elle n'avait rien demander mais c'était mieux ainsi, beaucoup plus confortable. Elle retira le drap qui lui avait servi de vêtement plus tôt. Il l'énervait et il était tâché en plus de cela. Elle se fichait d'être nue, il l'avait déjà vu plus d'une fois. Elle soupira, consciente que s'isoler ne ferait pas avancer les choses mais, pour une fois, c'est lui qui s'était reculé.
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Lun 26 Aoû 2013, 02:39

Les bras croiser sur son torse, il ne bouger pas, fixant un même point depuis des dizaines de minutes, peut-être même des heures, qu’en savait-il ? Futile était le temps. Incertain le futur. Il pouvait tout donner, ce battre contre le courant, la marée l’emportait toujours sur ses efforts. C’était décevant. Fatiguant. Il aurait souhaitai que tout soit différent. Recommencer en sachant pour éviter tous ces pièges et ces obstacles. Bien sûr tout ça avaient forgé en eux ce lien, un lien aujourd’hui indestructible, et pourtant. Pourtant tout était d’une fragilité déconcertante. Il craignait le vent. Il pourrait tout emporter sur son passage. Il aurait voulu tant de chose. Des choses qui ne se passerait jamais et qui au fond, il savait, ne rendrait pas la fin différente. Il volait vivre à ses coté mais sans souffrir. Deux notions incompatibles. Il avait eu le choix. C’était vrai, elle avait raison. Il avait eu le choix de ce retourné et de partir. Rester tranquille, loin de cette souffrance. Seulement il n’avait pas pu si résigner. Il c’était jeté à corps perdu dans cette guerre, jouant bataille après bataille tous ses atout pour finir toujours par manger la poussière. Il aurait pu se protéger, mais il était tombé sous le charme. D’une femme d’une prestance rare. D’un humour délicat et subtil. D’un sourire bouleversant. Elle était pour lui la perfection, et il s’en était rendu fou. Fou d’elle. Tout simplement. Il détestait les autres. Il était jaloux, possessif, colérique, mais sur tout souffrait d’un incroyable complexe d’infériorité qui le poussait toujours vers les bas fond. Il haïssait tous ces hommes qui avaient tourné autour de sa femme. Blesser au plus profond de lui car persuader qu’ils la méritaient tous cent fois plus que lui. Cela, elle ne le comprendrait jamais. Jamais personne ne pourrait comprendre ça. Il se renfermait pour cette simple raison. Il pouvait se battre contre tout. Rien ne lui faisait peur. Il pouvait tout vaincre, sauf sa propre médiocrité. Qu’importe sa puissance, qu’importe qui il était et qui il pourrait devenir. Un homme incapable de voir son propre reflet ne pouvait être mérité une femme comme elle. Ne pouvait pas mériter une femme tout court. Il ne savait même pas s’occuper de lui, alors d’une autre personne. C’était trop. Beaucoup trop.

Il avait envie de partir. De s’isoler. Rester seul un moment. Juste loin de tout. Pouvoir réfléchir pour une fois. Ce remettre en question, et sur tout arrivé à avancer à nouveau. Etait-ce seulement possible ? Le réprouvé, ou plutôt Aether par intermittence, passa sa mains dans es cheveu comme pour ce donnait contenance. Ce qu’il voulait c’était retrouvé qui il était pour commencer, ce sentant mal à l’aise dans ce corps qui ne semblait pas être le sien. Comme si son vœux avait était entendu, il sentit cette extraordinaire énergie le quitter. La soudaine souffrance d’être rattacher au monde. Le poids de la gravité, de l’air rentrant dans ses poumons, de la lumière brulants a rétine, de son cœur battre, de la vie en somme. Ce redressant il prit une grande bouffer d’air. Cela était si soulagent de ce sentir vivre. D’être à nouveau entièrement soi, bien que cela n’était pas des plus réjouissant lors ce qu’on était lui. Son regard carmin ce posa sur la cabane. Il devait affronter les choses. Il devait le faire. C’était sa force, son seul choix possible et envisageable. Marchant d’un pas à nouveau assuré, certain qu’il ne s’enfoncerait pas inexplicablement dans la terre, il rejoignit la cabane. Devant la porte, il hésita une fraction de seconde. Il pouvait toujours reculer, mais ne le fit pas, entrant en silence.

Elle était allongée sur le lit. Lui debout devant la porte à peine fermer il ce questionna.  Ils n’étaient séparés que d’un demi-mètre. Rien en somme pour lui. Un seul pas. Que devait-il lui dire ? Il ne savait pas. Il ne savait même pas pourquoi il était là, debout comme un imbécile. Il avait faim, mais s’en foutait. Il avait soif, mais préférait l’oublier. Ces sensations le rassuraient. Il était à nouveau mortel et il préférait bien cela au reste. Zéleph refusa de ce mettre sur le lit. Il prit place sur le petit bureau. Ouvrant un tiroir il en sortit de quoi ce rouler une cigarette et le fit doucement, sans rien dire. Il laissa la fumer envahir ses poumons, soulager de retrouvé ses sensations. Si cela l’apaiser, le reste exercer une pression considérable sur ses épaule. Son regard était perdu par la fenêtre qu’il avait ouverte à côté de lui. Il fixer l’eau coulant paisiblement le long du ruisseau. Il eut le temps de l’entamer jusqu’à moitié, avant d’expiré un long trait de fumer, et de finir par émettre un son avec sa bouche. Il était près. Ou presque, mais s’efforcer de l’être. « Épouse-moi. » Ils étaient déjà marier, mais ce n’était pas ça le problème. Il y avait réfléchit. Le problème c’était cette promesse faite au vent. Le problème c’était ce mauvais départ. Avec une nouvelle vision des choses et sur tout ce qui semblait être le plus important, l’amour qui les liait. Ce défaisant du bureau, il s’approcha du lit. A genoux, il était à peu près à la bonne hauteur pour la regardé. « A nouveau. Cette fois ça sera diffèrent.  Je ne referais pas les mêmes erreurs. Je serais digne de mon devoir, de te protéger, de t’aimer, qu’importe les sacrifices ou les souffrances. Ça sera toi et moi. Seulement toi et moi. » Il se tiendrait à coter d’elle. Il se battrait à nouveau. Retrouverait la foi et le courage. Il aurait la force de ne jamais plu sombrer si elle lui prouvait à nouveau ça. Si la marque à nouveau retrouvé son éclat d’autre fois. Leur amour pourrait tout vaincre, il voulait le croire. Il était éclairé d’un nouvel espoir. Quelque chose de puissant, de profond.

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Mitsu
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Mitsu
Lun 26 Aoû 2013, 15:32

Mitsuko sentit ses forces revenir, cette sensation de flotter dans un monde immatériel, cette sensation de n'avoir aucun besoin de respirer. Elle n'avait plus faim, plus soif et la bosse qu'elle avait auparavant sur la tête semblait à présent de l'histoire ancienne. Pourtant, malgré son statut de déesse, elle ne voulait pas se lever, ne sachant toujours pas quoi faire. Était-il parti? Depuis combien de temps était-elle allongée là? Elle n'aurait su répondre à la dernière question mais lorsqu'elle chercha à savoir s'il était encore là, elle perçut son aura, son cœur, son parfum. Il n'était pas dans la même pièce qu'elle mais elle était certaine qu'il était dehors, comme si elle pouvait voir exactement où il se trouvait sans utiliser ses yeux. C'était étrange, elle ne l'observait pas mais elle le sentait. Zéleph. Elle aurait pu le reconnaître entre mille les yeux bandés. Peu importe qu'elle soit Aether, elle était sûre d'y arriver en tant que mortel aussi. Il y avait son odeur, il y avait cette prestance qui l'électrisait. Peut-être était-ce simplement parce qu'elle l'aimait qu'elle pouvait le sentir? Elle se concentra sur ses sensations, ne souhaitant pas sortir de ce lit mais prête à lui courir après s'il partait. Mais il entra dans la cabane. Elle ne se retourna pas, écoutant le bruit du bois sous ses pieds, écoutant le bruit du tiroir qu'il ouvrit, écoutant les feuilles rouler sous ses doigts. Elle sentit la fumée, sa respiration. C'était le silence qui faisait du bruit, qui faisait que tout ce qu'il faisait avait un poids considérable. S'il avait parlé, elle n'aurait très certainement pas fait attention à toutes ces choses, à tous ces bruits de fond. Elle était tellement concentré sur eux qu'elle loupa un instant ses paroles avant que celles-ci ne reviennent comme un boomerang dans son esprit. Qu'avait-il dit? Elle tourna la tête vers lui, l'observant dans la semi-pénombre. Il lui semblait qu'il voulait l'épouser mais avait-elle bien entendu? N'était-ce pas son imagination qui lui jouait des tours? Elle entendait tellement de voix qu'elle ne savait plus réellement. Non, c'était sa voix qu'elle avait entendu, c'était trop net pour être une quelconque personne appelant à la justice. Le mariage n'avait rien à voir en plus de cela. Néanmoins, elle voulait être sûre, restant silencieuse jusqu'à ce qu'il continue et qu'elle ait la confirmation. Elle resta un moment sans réagir mais si elle n'avait pas contrôlé la matérialité de son corps, elle aurait pu en passer à travers le matelas d'étonnement. Elle se disait qu'une femme normalement constituée aurait pris cet homme dans ses bras en pleurant de bonheur, clamant un oui sortant du plus profond de son être. Était-elle normale?

Elle se redressa sans cesser de le fixer, une robe blanche se créant autour de son corps précédemment nu. Elle bascula ses jambes hors du lit pour glisser doucement sur le sol. A genoux, elle prit les joues du souverain entre ses mains, le contemplant un moment, son visage si près du sien. Elle cherchait peut-être quelque chose dans ses yeux, peut-être cherchait-elle quoi dire, peu importait. En réalité, sa réponse, elle la connaissait déjà, avait-elle besoin de murmurer ce oui? Caressant ses joues, elle passa ses doigts sur les lèvres du roi, doucement, avant d'y apposer les siennes. Elle ferma les yeux, appréciant, souhaitant garder les sensations que cela lui procurait en mémoire. Elle savait qu'elle l'embrasserait encore, elle ne pouvait s'en passer, mais à ce moment précis, tout était différent, tout semblant plus intense. Ce baiser, elle le considérait comme le premier depuis l'aveu de leurs sentiments. Elle savait qu'elle l'aimait, cela faisait un moment déjà mais le savoir et le dire étaient deux choses différentes. Pourtant, un amour avoué pouvait changer la donne, changer un futur. Puisque cet avenir qui n'existerait jamais les considérait comme séparés, alors ils resteraient unis dans le véritable. Elle ne voulait pas le perdre, mariage ou non. Il avait raison, lorsqu'ils s'étaient mariés, ils n'avaient sans doute pas conscience de leurs promesses, tout ceci semblait bien incongru. Mais maintenant, elle comprenait la valeur de sa demande. Il ne l'épousait pas parce qu'elle était enceinte, non, il l'épousait parce qu'il l'aimait. Et elle allait lui dire oui parce qu'elle ressentait la même chose. Elle voulait de cet homme, elle voulait se réveiller à ses côtés le matin, s'endormir dans ses bras le soir, construire quelque chose qui ne serait qu'à eux, quelque chose de totalement intouchable par l'extérieur, une complicité que les autres ne comprendraient pas, des secrets qui n'appartiendraient qu'à eux. Elle se détacha lentement de lui, ses yeux le regardant encore. Elle ne voulait pas briser ce moment en disant quelque chose qu'il ne fallait pas mais elle ne pouvait le laisser ainsi, dans l'attente d'une réponse. Peut-être que la chose ne lui semblait pas aussi évidente que pour elle. « Je te veux, toi, ton corps, ton esprit et toutes tes qualités et tes défauts qui font de toi l'homme que j'aime, l'homme que je choisis. ». Elle lui sourit. « Quand je vois ce que tu as accompli tout au long de ta vie, tes combats, ta franchise, cette façon d'être ancré dans la réalité et d'en faire quelque chose de merveilleux, je me sens faible. Tu es fort quand je ne le suis. Tu as été fort pour deux à bien des reprises mais je veux que cela cesse, je veux me montrer digne d'être ta femme, de me tenir à tes côtés et je veux devenir capable de te soutenir quand c'est toi qui faiblis. Je ne te laisserai jamais plus. ». Elle avait dit cela doucement, ses yeux se noyant dans les siens. Elle était émue mais elle essayait de le cacher pour éviter de se mettre à pleurer comme une femme normalement constituée. Pourtant, ses yeux brillaient, elle était fébrile de dire cela, ce qu'elle pensait, ce qu'elle espérait. C'était un aveu qu'elle ne pouvait que lui faire à lui, une confidence dont il était le seul destinataire. Ils étaient si différents qu'ils se complétaient et elle le voulait, comme mari et comme père de ses enfants, comme ami et comme amant. Elle l'aimait, simplement.
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Aether et Réprouvé (pv Lapinou)

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