Yulenka avait l'air de comprendre Cocoon, mais lui n'était pas vraiment à l'aise de lui raconter ça. Oui, ça ne le dérangeait pas dans l'absolu car elle n'aimait pas celui qu'il était avant, mais celui qu'il était maintenant, mais... Il n'avait pas envie de briser leur amitié naissante, alors ce serait de mauvaise augure de commencer à lui raconter des choses atroces qu'il a fait. Certes c'était une vampire, c'était une sanguinaire, etc, mais au final, ça restait une femme, avec sa fragilité et sa candeur, à plus ou moins grande échelle en fonction des exemplaires. Alors il devait mesurer ses propos, même si elle devient sa meilleure amie.

Quand la joute des deux mâles s'éxécuta, Cocoon fut vite encadré par deux collègues. Un génie qui avait envoyer Kahel sur les roses avec un parlé très courtois mais peu avenant, et Lyzzie, aaah... Lyzzie... L'Orisha se perdit une seconde dans la contemplation de cette femme qui semblait mystérieuse et froide, avant que Kahel ne lui arrache sa serviette. Bien que la dague de la servante soit sous son cou, prêt à couper sa carrotide, il provoqua l'orisha en le déshabillat totalement. La gourvernante s'en retrouva bien plus que troublé, vu l'argument de taille qui venait de se dévoiler sous ses yeux, et le gosse blond hurla au scandale en voulant protéger la vue de sa "maitresse", du fessier de Cocoon Ier. Lui, s'il avait été à la place de l'une ou de l'autre, il aurait plutôt trouvé que c'était un honneur. Oui, exactement, un honneur !

Renouant le chiffon pour cacher l'objet de tous les péchés, autour de sa taille, il comprit rapidement que Yulenka elle, n'avait surement rien raté de la scène actuelle. Elle avait l'air de bien se ficher du corps de Cocoon, elle, elle restait figé sur ce que Kahel avait proféré quelques instants au paravent. Certes, ça n'aurait pas déranger le bronzé de cueillir la fleur d'une jolie jeune fille, mais par respect pour elle, et optionnellement pour Nydelia, il ne préférait pas s'aventurer sur un terrain dangereux. Alors même si le jour où il sera au bord du gouffre sentimental arrive, il s'était dis que jamais, ô grand jamais, il ne toucherait cette belle vampire qui était toutafé à son goût. Et ce fut avec cet aplomb qu'il le justifia à Kahel, avant que Yulenka ne s'emmêle. Se reculant du devant de la scène, il suivit Lyzzie du regard pour la voir apparaitre quelques instants plus tard près de lui, avec un peignoir en satin en main. Cocoon, avec un regard malicieux, essuya sa lèvre inférieure d'un pouce habile, avant d'attraper gentiment l'habit. Les deux étaient en dehors du combat, et Cocoon tournait le dos à San et Yulenka. Ainsi, son regard dans celui de la gouvernante, il fit tomber sa serviette, et s'habilla devant elle. La jeune femme ne pu supporter cette vision, pourtant si bénéfique aux yeux de chacun, et mit rapidement une main sur ses yeux, virant à nouveau vers le pivoine. L'Orisha se pencha vers elle, nouant la ceinture en murmurant à son oreille :

« Mer-ci. »

Il détacha les deux syllabes. L'Ange lui articula :

« Je suis confus je... »

Maintenant vêtu, il s'interposa entre les deux protagonistes, coupant le type. Prenant Kahel par les épaules, il le retourna et le poussa à avancer, longeant le couloir, en disant :

« Tu sais quoi ? Tu devrais prendre des vacances. Que tu ne me fasse pas confiance je m'en fiche, mais crois au moins en Yulenka. Donc tu vas arrêter là les dégâts, et tu vas rentrer chez toi. Pleure dans les jupes de Nydelia ou non, ça m'est égal, en attendant, sois juste heureux que je t'évite la raclée de ta vie. »

Le lâchant il dit un peu plus fort :

« Je suis sur que Lyzzie se fera une joie de te raccompagné vers la sortie ! »

Oui, il ne l'avait pas laisser parler, oui il avait coupé Yulenka dans sa colère, mais il ne voulait pas que Nydelia ait un quelconque retour de la bataille, car il savait pertinemment qu'elle serait déçu de lui, de la vampire, de son subordonné, et qu'elle lui en voudrait. Alors non, pour le bien de tout le monde, il valait mieux stopper ici. Retournant vers son amie il dit :

« Désolé de te l'avoir arraché mais je sais qu'il va aller se plaindre a Nydelia, et je vais me faire incendier. Je ne préfère juste pas en avoir les échos, et je ne veux surtout pas que ça te porte préjudice à toi. Tu es peut être notre amie, mais tu es avant tout une souveraine, et si un Ange à la langue bien trop pendue, parle un peu trop, ça risque de t'attirer des ennuis inutiles. »

Voyant que les choses avaient repris leurs courts, il rajouta en montrant la chambre, avec un petit sourire :

« On y retourne ? »

Se penchant vers Yulenka il dit :

« En tout cas, tu as une ravissante gouvernante... »