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 Le vol de minuit [PV Ilyan]

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Sam 04 Mai 2013, 23:05

Cette nuit, Hayina n’avait pas l’esprit tranquille. Le lendemain devait être organisée une vente aux enchères, et sa réserve était pleine à craquer : elle avait même dû entreposer certains objets chez elle, dans la maison qu’elle avait louée mais qu’elle trouvait encore trop petite pour elle. Cette vente allait certainement bien renflouer ses poches, et si tout se passait bien –ce qui n’était toujours pas le cas, elle pourrait louer une maison bien plus digne d’elle : une maison qu’elle pourrait trouver trop grande pour elle seule, avec un étage, un grand salon, un grand jardin surtout. De l’espace. C’était ça qu’il lui manquait, dans cette maison à trois pièces seulement, entourée d’un minuscule jardin. Si elle avait pris cette maison, c’était juste pour la cabane qui se trouvait au fond du jardin. Elle était étanche, et Hayina pouvait mettre tous les objets qui n’attendaient qu’à être vendus. De plus, elle avait l’esprit tranquille : dans les cabanes de jardin, normalement, il ne se trouvait que des objets miteux d’entretien : des râteaux et autres outils. Et combien même quelqu’un aurait eu l’idée de fouiller un peu, l’orisha y avait mis un cadenas petit, mais résistant. D’ailleurs, le quartier lui-même était plutôt sécurisé. Parfois, des gardes passaient, la nuit. Nymeria, qui veillait à ses côtés, ne semblait pas plus apaisée qu’elle : la louve sentait l’inquiétude de cette dernière. Elle restait couchée devant son lit, mais Hayina sentait qu’elle ne dormait pas…

Mais malgré toute cette sécurité et cette nuit calme, elle n’était pas tranquille : la vente de demain hantait son esprit. L’orisha se tournait et se retournait dans son lit, essayant de préciser tous les détails du lendemain, de tout calibrer. Et puis, elle perdit patience : à minuit, Hayina se mit à écrire un plan pour le lendemain, les sommes de base… et, concentrée dans sa tâche, elle se calmait. Mais au bout de quelques temps, le bruit sourd de quelque chose qui tombait, dehors, l’avait fait lever la tête. Avait-elle rêvé ? D’où cela pouvait-il venir ? Hayina n’y aurait pas porté plus d’attention si Nymeria n’avait pas été interpellée non plus. Mais la louve avait levé la tête en même temps qu’elle et se dirigeait maintenant vers la sortie de la chambre, en grattant sur la porte. Elle se mit à couiner en la regardant avec insistance.

Sa bougie à la main, l’orisha se leva et se précipita vers l’entrée. Puis, sans faire de bruit, elle ouvrit la porte, qui n’émit pas même un grincement. Nymeria restait devant elle, prête à sauter sur la moindre menace qui s’approcherait de sa maîtresse. La min de l’orisha qui tenait sa bougie tremblait : sa chemise de nuit sur le dos, elle se confronta à la fraîcheur de l’air, mais aussi et surtout à la noirceur de la nuit ; elle ne voyait rien à plus de deux mètres, et encore, ce grâce à sa bougie. Même la lune était masquée par les nuages.

Hayina n’osait plus avancer. Elle resta immobile, en attendant d’entendre un autre bruit suspect, mais rien ne venait. De plus, elle ne voyait plus Nymeria : entendait-elle quoi que ce soit ? Alors qu’elle hésitait entre rentrer chez elle et oublier ce bruit et aller tout de même voir, un autre bruit se fit entendre : celui de la porte de la cabane. Maintenant, il n’y avait plus aucun doute : quelqu’un savait qu’il y avait des objets de valeur, et quelqu’un de visiblement mal intentionné. Un concurrent qui voulait aliéner les œuvres ? Ou un voleur qui cherchait à se faire de l’argent ? Hayina se précipita soudain jusqu’à sa cabane, en courant, la bougie à la main. Nymeria la suivit et se mit à grogner, en galopant de plus en plus vite.


    « Qui que tu sois, dégage d’ici tout de suite !! » cria Hayina aussi fort qu’elle pouvait.


La jeune fille n’était maintenant plus qu’à trois mètres de la cabane, elle le savait. Encore un peu et Nymeria pourrait retenir l’ennemi nocturne, s’il ne sortait pas tout de suite…

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Dim 05 Mai 2013, 16:51

L'ennui. Sentiment agaçant s'il en est, mais aussi dangereux. L'ennui pouvait inciter une personne à tuer, manipuler, mentir ou voler. L'ennui transformait les gens en de dangereux psychopathes, idiots amorphes, et malgré son caractère innocent,il était responsable de nombreux maux de ce monde. C'était précisément ce sentiment que ressentait Ilyan, assis au coin d'une taverne. Bien que les ragots et rumeurs furent d'un grand intérêt pour notre voleur, ils n'aboutissaient le plus souvent à rien, ce qui augmentait sa frustration. Le brouhaha de la foule, les disputes des passants l'amusaient follement, lui qui vivait en marge du monde et restait dans l'obscurité. La taverne était d'ailleurs l'endroit rêvé pour observer le monde : paysans, ouvriers, prostituées, et parfois bourgeois, toutes les catégories sociales se rejoignaient en ce lieu, bien qu'il y eût une division au sein même de l'endroit . Les plus riches se regroupaient entre eux, pour la plupart à la recherche d'un assassin, ou d'un voleur pour accomplir leurs basses besognes tandis que les paysans et autres roturiers se mélangeaient et créaient le bordel qui régnait dans l'endroit. Parfois, l'Orisha s'amusait à sortir de sa solitude, et manipuler les personnes de telle sorte qu'ils affirment le contraire de ce qu'ils disaient précédemment. Ou bien il se faufilait près du groupe des aristocrates, histoire de dénicher un contrat ou deux. Sa notoriété était peu élevée, ce qui lui permettait d'être libre comme l'air et ne pas se faire remarquer. La réputation était certes glorifiante et agréable, mais de nombreux inconvénients y étaient attachés. Ilyan considérait donc avoir le temps pour s'occuper de cela.
Cependant, il n'eut pas le temps de se morfondre. Un homme, marchand d'après son allure, s'approcha de lui, et lui chuchota quelques paroles... Sorti de son état végétatif, il écouta ses instructions, empochant une partie du salaire d'avance. Cela promettait d'être divertissant.

Une demi-heure plus tard, il se trouvait dans le quartier résidentiel, près d'une minuscule maison qui ne détonnait pas dans le paysage. Il était étrange qu'un homme aussi riche que son commanditaire ait à faire avec une simple vendeuse aux enchères. Peut-être y avait-il encore à espérer des bourgeois, que l'arrogance avait laissé place à la réflexion et qu'il s'était rendu compte de son potentiel hypothétique. Ou peut-être bien que non. Ce fut un jeu d'enfant de se faufiler dans la demeure. Prudent malgré tout, Ilyan se décida à fouiller les lieux avant de pénétrer à l'intérieur de la maison. Il ne savait strictement rien de sa victime, qui pouvait aussi bien être une jeune marchande naïve qu'une combattante redoutable, il valait donc mieux de ne pas prendre de risques. Alors qu'il comptait faire le tour (rapidement, vu la taille) de la parcelle, son regard fut attiré par une cabane de jardin,tout au fond de celui-ci, relativement miteuse. Il rit discrètement, tant la solution apparaissait clairement à lui. Rien de tel que mettre l'objet des convoitises sous les yeux d'un homme, pour qu'il passe à côté sans l'apercevoir.

Mais, dans sa hâte d'ouvrir cette porte, il fit tomber quelque chose. "m*rde" se dit-il. Un vase rempli de terre, qui émit un bruit sourd en se renversant. Le jeune homme se figea, puis reprit son labeur au bout de quelques minutes. Le cadenas lui offrit plus de résistance que la porte. Son propriétaire n'était pas masochiste et avait installé un minimum de protection autour de la marchandise,qui plus est relativement résistant. Les défis plaisaient à Ilyan, qui se faisait une choix de torturer l'objet à l'aide de ses nombreux instruments de crochetage. Et bientôt, il céda, laissant la cabane à sa merci.

Il comprit tout de suite pourquoi le marchand était inquiet. De nombreux objets de valeur se trouvaient là, certains exotiques, d'autres très utiles, mais tous se différenciaient nettement des marchandises lambda d'un vendeur. La valeur des marchandises étant souvent le reflet des capacités de son marchand, Ilyan comprit tout de suite que son commanditaire avait du soucis à se faire. Peiné de devoir faire cela, il s'apprêta à saccager les oeuvres qui lui semblaient précieuses, quand soudain un bruit se fit entendre, grandissant de plus en plus.

« Qui que tu sois, dégage d’ici tout de suite !! »

Prononçant pour la seconde fois un juron, le voleur se fondit dans l'ombre, attendant l'apparition de la jeune fille, d'après sa voix. Peu effrayé, il comptait analyser l'individu, voir s'il pouvait en tirer plus d'elle que de l'autre marchand. D'un caractère très curieux, Ilyan préférait de beaucoup étudier l'être humain que saccager des objets, précieux en plus. Alors apparut le fameux "danger" qui effrayait tant la profession. A sa grande surprise,il s'agissait d'une Orisha, comme lui. Petite et très fine, elle était plutôt jolie. De grands yeux bleus occupaient la moitié de son visage, teintés de colère et d'un soupçon de peur. Elle se mouvait plutôt gracieusement et semblait taillée pour l'agilité. Somme toute, une vision plutôt agréable, qui provoquait sûrement beaucoup de problèmes chez ses concurrents. Amusé, le jeune homme sortit de sa cachette momentanée, et se faufila derrière sa victime.

"Bonsoir.. Ne crie pas, tu vas dénaturer ta jolie voix, et ça n'en vaut franchement pas la peine.." murmura-t-il d'un ton légèrement ironique.



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Mer 08 Mai 2013, 16:39

Quand Hayina parla, le voleur sortit, juste au moment où un nuage s’écartait progressivement de la lune ; alors que cette dernière recommençait à illuminer le paysage autour d’elle, il avait disparu. Nymeria s’était arrêtée et regardait derrière l’orisha, en grognant. Puis elle entendit la voix légère d’un homme, juste derrière elle. Ce dernier s’y était faufilé, juste assez vite pour que la lune ne l’éclaire pas. D’abord, il lui avait dit bonsoir. Un voleur poli ? Hayina eut un sourire en coin. Il avait d’ailleurs plus un ton amusé qu’autre chose. Et puis, quoi, une « jolie voix » ? Il devait être de ces hommes qui pensaient avoir toutes leurs filles à leurs pieds en leur soufflant quelques paroles romantiques -qu'elles entendent en fait tous les soirs... est-ce qu'il se croyait charmeur ? Surtout dans cette situation ? Il avait l'air amusé, mais elle ne l'était pas.

Dès qu’il avait parlé, l’orisha s’était écartée d’un bond et s’était retournée pour lui faire face, soufflant la bougie qui ne servait plus à rien. D’un regard supérieur, Hayina dévisagea l’étranger. Contre toute attente, il était un orisha, comme elle, et qui avait l’air d’appartenir à la même tranche d’âge qu’elle. Il avait un œil bleu et un œil vert ; des couleurs peu communes, mais toujours moins que celles des yeux de Hayina, se dit-elle avec fierté. Néanmoins, il avait une belle silhouette et un certain charme… qu’elle refoula en se rappelant qu’il avait voulu du mal à ses futures ventes. Celle-ci reprit un air de défi et lui demanda d’un ton sec :

    « Pourquoi tu t’es introduit dans ma cabane ? Ce n’est pas très poli de ta part, tu me dois des excuses, non ? » ajouta-t-elle en croisant les bras. À vrai dire, elle ne s'attendait pas du tout à des excuses, mais s'il était vraiment décidé à jouer plus qu'à repartir les poches pleines, elle pourrait le savoir grâce à sa réponse.


D’ailleurs, la sensation fraîche qu’elle éprouva quand ses bras touchèrent son ventre lui rappela qu’elle n’avait pas vraiment une tenue qui pouvait soutenir sa crédibilité… sortie en hâte de chez elle et sautée du lit, elle n’était vêtue que de son pyjama, un haut et un short en soie, et d’une robe de chambre qu’elle avait enfilé en même temps que ses bottes, alors que la louve avait filé à toute allure vers la porte d’entrée. Sa robe de chambre était au moins un peu plus classe que son pyjama : entièrement violette, elle ressemblait presque à une robe. Bon, d’accord, la robe avec les bottes devaient lui donner un air étrange… sans oublier qu’elle avait les cheveux détachés et un peu –beaucoup en désordre, des mèches folles s’échappant de la forme normale de sa chevelure.

Remarque, l’inconnu qui lui faisait face n’avait rien à dire non plus en matière d’habillement : malgré la fraîcheur nocturne, il n’avait même pas de haut. Il était vrai que c’était commun, chez les hommes orishas, de ne presque jamais porter de haut ; mais depuis qu’elle avait été dans cette ville, rares avaient été les fois où elle avait croisé le regard d’orishas. Pour cela, il lui semblait que sa tenue était complètement inconvenante par rapport au lieu. En ville, beaucoup de personnes devaient le regarder d’un air étrange en le voyant… d’ailleurs, il n’avait pas l’air si méchant, ni particulièrement miteux pour témoigner d’une situation financière horrible. Alors, avait-il voulu voler pour le plaisir ? Ou juste saccager ses œuvres ? Etait-il envoyé par un concurrent ? Ou bien, se demanda-t-elle en espérant que c’était plutôt ça, avait-il juste voulu prendre des outils dans sa cabane ? Bon, cette hypothèse lui semblait tirée par les cheveux. Tout de même, Hayina prit garde à surveiller le moindre de ses mouvements, se tenant prête à se servir de ses pouvoirs s’il le fallait, même si elle ne les maîtrisait presque pas, encore. Elle se demanda où avait-elle posé son fléau : dans sa chambre. Si les deux étaient amenés à se battre, elle serait plutôt en mauvaise posture, à cause de l’effet de surprise…


    « Puisque tu as l’air de vouloir engager la discussion, c’est quoi ton petit nom, dis-moi ? » ajouta Hayina après un moment de silence. Après tout, si elle connaissait l’identité de l’orisha, elle aurait une chance d’organiser des représailles, s’il lui filait entre les doigts cette nuit. Pour qu’il soit plus disposé à lui répondre, elle continua :« Je m’appelle Hayina, pour ma part. J’aurais presque envie de dire que je suis enchantée… »


Ou pas.
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