Le regard de Zéleph était perdu au fond de l’horizon. Il ce rappelait d’une époque où son seul soucis étaient de découvrir la vie, ou la vie et la mort avait encore une signification pour lui. Il ne pouvait même pas demander à ce qu’on lui rende son innocence. Il penser n’en avoir jamais eu.

« Tu sais...mes enfants ne sont pas réellement...enfin... »

Son regard quitta le monde pour ce concentré sur une unique personne. Tout était si simple au fond. Un homme et une femme assis sur un ponton. La vie aurait dû ce limité à cela, mais là vie c’est toujours trop compliquer.

« Ce ne sont pas mes enfants naturels. Neros est sans doute celui qui est le plus proche de moi et je n'ai passé que quelques jours en sa compagnie. Les autres me voient comme un courant d'air, une mère adoptive qui n'a jamais été là pour eux, certains doivent me détester même. Mais je ne peux pas changer le passé et à présent que l'éternité m'appartient, je compte rattraper le retard que j'ai pris avec eux... »

Elle lui avait menti. Encore. Du moins elle lui avait laissé entendre que c’était ses enfants naturels. Cela ne changer pas grand-chose, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir que pointe d’amertume, mais aussi de tristesse. Il était désolé pour elle. Il c’était toujours dit qu’avoir des enfants était la chose la meilleure qui soit. Il en avait peur. Imaginer perdre un fils, une fille, ce serait pour lui pire que tout ce qu’il avait vécu jadis dans l’antre de son père. Le rire de Mitsuko le fit revenir à la réalité. Ou presque. Ce moment paraissait hors du temps.

« Les hommes qui m'ont aimé ont disparu, certains plongeant dans la folie, manquant de détruire le monde, d'autres mourant, simplement. Oh et l'homme le plus proche de moi à jurer de me détruire d'une manière ou d'une autre. Les hommes qui m'ont aimé, et que j'aurai pu aimer, je les ai repoussé, je les ai détruit de l'intérieur parce que... »

Tu as peur. Elle n’avait pas besoin de le dire. C’était comme si elle parlait de sa propre vie. C’était douloureux. C’était ainsi.

« Finalement, nous sommes pas si différents. »

Acquiesçant simplement, le roi n’avait rien à dire de plus. Rajouté quoi que ce soit aurait était inutile. Mitsuko et lui vivait la même peine. Il ne l’aurait jamais crue, et pourtant. La même solitude ce lisait au fond de ses mots. Il comprenait mieux à présent qui elle était et pourquoi elle avait tant joué avec lui. Au final il n’y avait aucun vainqueur. Deux perdants. C’était triste, mais peut être mieux comme ça.

« Je suis sûre que des tas de personnes sont prêtes à t'aimer, tu ne le vois peut-être pas, c'est tout. Et puis, en tant que déesse, je suis obligée de t'aimer. Au moins, tu m'as moi, même si ce n'est surement qu'une piètre consolation. Peut-être qu'on ne se mérite pas dans le fond. »

Un rire fini par traverser le barrage de douleur qui avait formé une boule dans sa gorge de puis qu’elle l’avait abandonné dans la ruelle. C’était mieux que rien de l’avoir et puis maintenant il la voyait différemment. La déesse ce levant. Il fixa sa main tendu vers lui. La sienne ce glissa naturellement entre ses long doigts. Il la suivit dans la cité qui sembla beaucoup moins dangereuse une fois que l’on vous tien la main. La seule personne à qui il n’est jamais tenu la main c’était sa mère. Merci Mitsuko. Pour quelques secondes il avait oublié qui il était et ce à quoi était vouer sa vie. Dans le silence de la nuit il se laissa guider par la blonde sans rien dire, par fois c’était bon de se laisser faire.

« Ne t'étonnes pas si les gens pensent que tu aimes être soumis maintenant...c'est que, je n'avais pas prévu que les choses tourneraient ainsi. Et si tu pouvais éviter de lire le petit mot que je t'ai laissé dans mon kimono... »

Bien que curieux le réprouvé ce contenta d’hausser les épaules avec un petit sourire en coin. C’était cela le « coup d’avance ». Il ne se mettrait pas en colère pour quoi que ce soit ce soir, il se le promit. Cela n’en valait plu la peine. Ils finirent par voir le Circus. Une fois devant elle s’arrêta et lui prit son autre main. Non vraiment pas la peine. Son regard plonger dans le sien, il crue y voir à travers le voile qu’elle mettait pour ce cacher, la réalité. Ne me regarde pas comme ça, Mitsuko.

« Lorsque tu auras le temps, il faudra que l'on se voit pour que je te rende ton manteau et toi mon kimono. Si tu as un soucis de justice d'ici là, n'hésites pas à m'appeler. N'oublies pas que je serai là pour toi mais ne crois pas que je serai aussi gentille tous les jours, j'ai une réputation à tenir... »

Il la regarda monté son gros félin dans un sourire. Restant dehors un moment à fixer la boule poil, et même lors ce qu’elle disparut, il finit par rentré. Il avait la sensation d’avoir rencontré une inconnue ce soir et de lui avoir dit adieu au même instant. Est-ce qu’il rencontrerait la même femme la prochaine fois ? Avait-il rêvé ? Lors ce que son pied franchi la porte, Adam lui tomba dessus. Il l’écouta à peine continuant de marcher. Ce rendant compte que son ami ne l’écoutait pas, Adam ce figea surprit et le regarda partir dans ses appartement. A l’entré le kimono de Mitsuko était soigneusement plier, un petit mot poser délicatement dessus. Il ramassa ce cadeau. Avait-il promis de ne rien lire ? Non la curiosité fut trop forte. « J'espère ne pas avoir été à l'origine de désagréments trop importants... En attendant de nous revoir, ne fantasmes pas trop sur mon corps de rêve... » Un sourire. Il rentra dans sa chambre et laissa le kimono ainsi que le bout de papier sur une table. Tombant sur son lit il soupira. Tu as déranger beaucoup de chose Mitsuko, peut-être un peu trop. Prenant sa bouteille d’alcool. Il but. Elle pourrait changer beaucoup de chose, mais il ne pourrait jamais cesser d’avoir besoin de sa pour dormir.