Invité
Invité
 | | Sam 11 Aoû 2012, 14:45 | |
|
"C'est vrai? Alors il faut y aller tout de suite!"
Je relevais la tête vers le lion qui semblait être le plus heureux du monde devant cette annonce. Je souris à mon tour avant de dire:
"Non, on ne peut pas. Il faut d'abord trouver quelqu'un qui possède ce pouvoir et qui voudrait venir avec nous, et puis il faudrait aussi un objet à ensorceler..."
Le lion soupira en se rasseyant sur son arrière train. Il réfléchit pendant quelques instant avant de répondre:
"Pour l'objet, je pense que je sais!"
Il approcha son énorme mâchoire de sa patte droite, laquelle portait un gros bracelet en or qu'il tenta vainement de décrocher. Je le regardais faire avec amusement avant de m'approcher pour l'aider. Je fis relever la tête du gros félin pour décrocher de mes doigts fins l'épais bijou. Je le pris et l'examinais.
"C'est un des bracelets que nous avons eu en récompense de notre dernier voyage, le villageois me l'avait donné tu te souviens?"
Je passais mes doigts sur les fines ciselures gravés sur le métal doré en ayant un petit sourire. Des éclairs avaient été gravés dessus, comme des rayons de soleil. Je répondis:
"Oui, je me souviens très bien. Il doit valoir une fortune vu son poids. En tout cas il te va à merveille, il sera parfait pour l'enchantement!"
Kolio paru ravi de cette réponse et bomba le torse en posant ses yeux sur le bijou. Il avait toujours été attiré par les objets de valeur et celui ci en était un, pour sûr. Je relevais la tête lorsque que quelqu'un frappa à la porte. Une jeune messager à la tignasse blonde, Elémental de l'air arriva en me déposant sur ma table le courrier habituel.
"Merci Hélios! Pense à dire à Maître Damek d'augmenter ton argent de poche."
Le jeune homme hocha la tête avec un sourire et se fondit dans l'air en disparaissant. Nous nous trouvions dans notre château , à l'Antre Enflammé de Vulcain. Et depuis peu, nous avions, la bâtisse avait recueilli plusieurs Elémentals orphelins dont les Maître Elémental et Responsables des Éléments s'occupaient. Le jeune Hélios en faisait partie. Le sourire resta figé sur mes lèvres pendant un moment. Je finis par revenir à moi et saisir la pile de missives qui reposait sur le bord du bureau. Je tranchais la ficelle qui retenait les lettres et regardais distraitement les noms inscrits près du timbre. Seul l'un d'entre eux m'interpella. Eriphas, l'un de mes vieil amis Elémental. Je saisis la dague d'acier qui servait d'ouvre-lettre et tranchais avec rapidité le papier. Je dépliais la missive et commençais la lecture.
"Chère Takias,
Comme le temps passe vite! Je te voyais encore une jeune imprégné aux ardentes manières à vivre dans une forêt en te nourrissant de viande crue et te voilà maintenant dans un des plus grand château que nos terres ait connu, forgeronne de renommée et prétendante au trône de notre peuple qui plus est! Décidément, tu m'étonneras toujours! J'espère très sincèrement que malgré ce que j'entends sur toi tout se passe bien et que le bonheur remplie ta vie, comme elle remplie la mienne. Je me plaît toujours autant à voyager en compagnie d'Eiki, la fourbe a d'ailleurs hérité d'un petit tigre lors d'une de nos escapades. Je me retrouve donc avec une bouche de plus à nourrir et ce n'est pas plus mal! D'ailleurs le chenapan s'est découvert un don intéressant, il se plaît en effet à concentrer de l'énergie électrique dans sa gueule pour ensuite l'envoyer en une onde de choc plutôt puissante pour un tigre à peine âgé de quelques mois. Il est le digne fils d'Eiki en tout cas! Nous voyageons de plus en plus ces temps et il se trouve que nous devrions bientôt passer près du Volcan Ardent, où l'on m'a dit que tu résidais dans ta si belle demeure. J'ai comme envie de te rendre visite si tu es d'accord. Si cela est le cas, je devrais passer le troisième jour d'août afin de te présenter le rejeton de ma compagne animal! Elle me presse d'ailleurs de passer le bonjour à Kolio, qui je l'espère se porte tout aussi bien qu'il en est raconté dans les tavernes. En espérant te revoir bientôt,
Eriphas"
Je reposais la lettre sur la table et ce fut un large sourire qui remonta les commissures de mes lèvres. Oui, ce fripon d'Eriphas tombait vraiment au bon moment. Voyant que j'avais achevé ma lecture, Kolio poursuivit sur le sujet que nous avions abordé précédemment.
"Bon et bien il ne reste plus qu'à trouver quelqu'un! Ce qui ne va pas être chose aisée!"
Je relevais la tête, arborant toujours mon sourire pour lui répondre:
"Oh, ne t'en fais pas pour ça, je crois que j'ai trouvé quelqu'un!"
Le lion se redressa sur ses quatre pattes d'un coup en tendant l'oreille. Enfin quelque chose d'intéressant pour lui. Il se demandait d'ailleurs ce à quoi je pensais, certainement. Il demanda avec un regard suspicieux:
"C'est au sujet de la lettre que tu viens de lire?"
Je posais ma main sur la somptueuse crinière de mon compagnon. Avant de déplier le feuille de papier écrite à l'encre noire:
"Oui, c'est cela. Et tu sais qui a écrit cette lettre, Eriphas!"
Les oreilles de félin se mirent toutes droites lorsqu'il entendit ce nom. Il appréciait beaucoup Eiki, c'était une de ses seuls amis félins et cela faisait un bon bout de temps qu'il ne l'avait pas vu et qu'il n'avait pas eu de nouvelles. Aussi cette lettre créait un effet de surprise assez escompté chez le lion tout comme chez sa maîtresse. Il redressa les oreilles en écoutant la suite de mes explications:
"Il nous annonce que tout va très bien et que Eiki vient d'avoir un fils! Ils passeront dans l'après midi, j'ai déjà chargé un dragon de le leur annoncer. Ah et tu ne sais pas quoi? Devine quel pouvoir possède le petit tigre d'Eiki?"
Kolio réfléchit pendant un instant, les yeux dans le vague. Puis il finit par s'exclamer avec une étincelle dans les yeux:
"Il peut envoyer des ondes de choc!!!"
Un fin sourire vint remonter les jointures de me lèvres pulpeuses. En effet, le lion avait raison. Il convoitait déjà depuis plusieurs mois le dons d'envoyer des ondes de choc. C'était maintenant une révélation. Il nous fallait allez voir ce magicien avec Eriphas, Eiki et son fils afin de pouvoir insuffler dans le bracelet de Kolio ce don. Seulement je ne savais pas si ils seraient d'accord. Ils avaient peut-être autre chose à faire après nous avoir rendu visite. J'espérais vraiment que non? C'était un signe du ciel, l'occasion parfaite. Au moment où l'on trouve un problème la réponse vient à nous sans même avoir besoin de s'en occuper. Le hasard fait décidément bien les choses! Kolio était tout heureux et demanda:
"Quand viendront-ils?"
Il était impatient et quand je le voyais comme cela je repensais vraiment à un petit lionceau. Le souvenir de notre rencontre m'assaillit alors.
"C'était le troisième jour du mois de Novembre, un mois où le froid commençait à s'installer et le vent à siffler. Cependant la neige n'était pas encore venue, à notre plus grand malheur à Lykarale et à moi. Nous attendions pourtant ce moment avec impatience, les batailles de boule de neige mais surtout les bonhomme. C'était la plus merveilleuse des choses pour deux petites jumelles de cinq ans. Mais il fallait se montrer patientes. Néanmoins nos parents avaient trouver une toute autre occupation pour nous, puisque la neige se faisait désirer, nous irions au cirque. C'était leur cadeau d'anniversaire, puisque nous devions le fêter le quatrième jour de Novembre. Ce fut sous un masque de joie que notre mère vint nous l'annoncer. Lykarale était toute excitée et je l'étais tout autant. Seulement les places avaient coûtées chères. Notre père avait du vendre la moitié des poules pour payer, et c'était un magnifique cadeau, mais nous ne pouvions pas vraiment nous en rendre compte, trop jeunes pour percevoir le brin de tristesse dans les yeux gros de notre père. C'était donc décidée, j'allais enfin pouvoir sortir. Lykarale descendait souvent au village pour acheter du pain, ou prendre des cours de lecture ou d'écriture. Moi je n'avais pas cette chance, mon physique faisait que je ne pouvais sortir. J'étais l'enfant caché de la famille Mirsaalak, au village il n'y avait que deux enfants: Lykarale et Khénos. Takias n'existait pas. Mes yeux et mes cheveux avaient attirés bien trop de problème auparavant pour refaire la même bêtise.
Nous descendîmes donc en ville, emmitouflée dans de gros manteau de laine. Malgré le fait que la neige soit absente, le froid lui l'était bien. Les deux gamines que nous étions couraient dans les rues verglacés du petit village, trop heureuses pour faire attention aux chutes qui furent bien heureusement évités. Nous arrivâmes donc devant le grand chapiteau du crique. Vu par nos petits yeux d'enfants de cinq ans. Il était immense! Mais en vérité, c'était un pauvre petit cirque tenu par quelques voyageurs et qui ne comportaient qu'une dizaine d'animaux tout au plus. Mais pour nous c'était déjà bien assez. C'était le paradis, tout les espèces des animaux de la terre y était représenté, voilà ce que nous pension. Mais c'était de bien futiles impressions, qui nous mettais au anges. Nos parents l'était tout autant, le cirque ne les intéressait pas, mais rien qu'à nous savoir heureuses, ils étaient fiers d'avoir pu amener un divertissement autre que quelques feuilles pourtant si chères et de la peinture à l'eau. Installées sur les petits bancs sous le médiocre chapiteau, nos cris de joie et de stupeur étaient tels que nos parents savaient déjà quoi nous offrir pour la Noël. Que d'animaux bizarres! De gros pachydermes avec une trompe grise, de grands oiseaux roses dont les pattes semblaient faire le double de nos propres tailles, des lézards sans pattes et encore d'autres bêtes de ce genre. Mais la dernière qui passa dans un cerceau de feu fut celle qui m'hypnotisa complètement. Un énorme félin à la crinière flamboyante et aux yeux noirs. Lorsqu'il ouvrait sa mâchoire, nous aurions pu y entrer toutes deux dedans sans manquer de place. Le roi des animaux, le plus redouté, le plus majestueux, le plus craint: le lion! Cette fois, j'ouvrais de grands yeux, ne pouvant détacher mon regard de cette démarche hautaine et fière et de cette crinière ardente. Le spectacle semble finie et la magie de ce moment retombe subitement. Sauf qu'au lieu de repartir dans la rue, nos parents nous emmène à l'arrière de la grosse tente rouge, un sourire doux aux lèvres. Voilà pourquoi le prix de ces billets avaient été si élevés. Ils nous avaient préparé une entre vue spéciale avec les animaux du cirque. Encore plus ravies, nous étions aussi excités qu'on pouvait l'être sautillant partout devant les cages des animaux. On nous autorisa à monter sur l'éléphant et à toucher des serpents. Je regardais ma soeur caresser un de ses grands oiseau roses avec un petit sourire. Je n'aimais pas les oiseaux et restais en rentrait. Mes parents de l'autre côté la portait pour toucher le bec du volatile. Je les regardais avec un sourire quand un rugissement étouffé parvint à mon oreille. Je plaquais ma tête contre la toile plastifiée de la tente. Cela venait de là. Ignorant les risques que je prenais, je me glissais en rampant sous la toile pour me retrouver dans une petite tente face à deux hommes et un lionceau enragée. Un des hommes tenait une barre de fer qu'il semblait brandir contre le petit félin et le second un grand sac qu'il avait essayé de mettre sur la tête de la pauvre bête. Je fronçais les sourcils d'un air sévère et me dirigeais du haut de mes trois pommes vers le bébé lion.
"Attention gamine!! Cet animal est dangereux!"
Il voulut s'interposer pendant que le lionceau griffait et rugissait au moindres mouvement. Trop tard je me jetais sur lui entourant mes bras autour du coup de la petite bête. Les deux hommes effarés avait ramener une épée pour tuer le lion sous prétexte de me protéger. Le petit lionceau se calme et lécha ma joue avec douceur. J'arrivais à communiquer avec lui, c'était étrange. J'avais l'impression qu'un lien m'unissait à ces animaux félidés. Il plongea son regard rouge dans le mien. Il possédait le mêmes yeux que moi et dans ses yeux, je lisais la souffrance. La souffrance d'un être battu et malheureux. Le lion se blottit de nouveau contre moi en ronronnant."
Kolio approcha doucement sa tête de moi et refit ce geste de notre première rencontre. Il frotta son imposante tête contre ma poitrine en ronronnant. Une impression de douceur s'empara de mon visage et j'approchais mon front du sien, caressant sa somptueuse crinière.
"Je repensais à notre première rencontre..." murmurais-je dans l'oreille du félin
"Je sais...je l'ai vécu avec toi de nouveau, à travers tes pensées...." me répondit-il, étouffant les rugissement qui constituait son langage que je comprenais. Un fin sourire s'installa sur mes lèvres et je me blottis à nouveau contre le lion géant. Un Maître Elémental vint cependant interrompre ce moment intime.
"Votre Altesse! Un homme et son tigre demande à vous voir. Il dit être l'un de vos proches."
Kolio bondit le premier les oreilles dressés sur sa tête. Mince, avec tout ça j'avais oublié de prévenir l'arrivée de mon ami!
"Bien sûr! Faites le vite entrer! Et j'espère que sous prétexte que je ne vous avais rien dit, il n'y a pas eu de mauvaises manière avec lui!"
L'homme bomba le torse comme outrée de ce que j'avais insinué:
"Bien sûr que non votre altesse, il est même en train de jouer avec les enfants!"
Je lâchais un soupir de soulagement. Ah, ce Eriphas, toujours le même! Je souris à l'homme en le congédiant. Me levant, je posais une main sur le soyeux pelage de Kolio.
"Nous allons faire la connaissance d'une nouvelle boule poil!" dis-je avec joie
"Et qui lance des ondes de chocs!" ajouta Kolio, tout aussi ravi.
"Et qui lance des ondes de chocs, en effet!"
Nous rîmes ensemble avant de passer le pas de la porte pour se diriger vers l'arrière cour près des jardin, là où les invités improvisés étaient installés. Nous eûmes le plaisir de voir trois gamins enfourchant Eiki qui courait à en perdre haleine dans les jardins. Eriphas quand à lui se trouvait allongée sur le sol, assailli par une ribambelle de gamins avides de chatouilles. Un sourire se dessina non sans joie sur mon visage. Qu'il était bon de voir les orphelins s'amuser un peu. Il n'y avait pas grand chose qui bougeait dans le château, au plus grand dam des enfants. Je m'approchais donc de l'Elémental allongé sur les pavés de l'arrière cour.
"Takias atten..."
Je me tournais vers Kolio. Trop tard. Une petite boule de poile blanche m'avait sauté au visage et de surprise je tombais à la renverse saisissant le petit tigre démoniaque dans mes bras. Le tenant fermement par les épaules, il se débattait comme un lion, envoyant de furieux coups de griffes dans tous les sens. Regardant un peu plus haut, j'aperçus une branche de laquelle il avait certainement dû sauter. Le visage d'Eiki se pencha vers moi et elle saisit son petit par la peau du cou pour m'en débarrasser. La féline déposa la boule de poile sur le sol en le regardant d'un oeil sévère.
"Tu viens de rencontrer Keiko il me semble!"
Eriphas, tout sourire, me tendait la main. Je la saisit volontiers en me relevant. Dépoussiérant mes habits j'embrassais l'homme avec joie.
"En effet, il est sauvage dis moi!"
"Oui, tout autant que sa mère!"
La mère en question jeta un regard furibond à son maître. Je m'approchais d'elle et posais ma main sur sa tête:
"Bonjour Eiki!"
Elle me répondit en rugissant:
"Salut Taki! Désolé des manières de Keiko, il manque encore un peu d'éducation!"
"Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave.
Je me retournais vers mon ami et demandais:
"Bon tout est prêt?"
"Tout est prêt! Il nous reste juste à attendre!"
J'eus un petit sourire et à peine eut-il achevé cette phrase que le magicien sortit avec l'objet. Il me tendis le bracelet doré, que j'accrochais avec rapidité sur la patte avant droite de Kolio. Cela était maintenant clos. Kolio avait accès à tous mes pouvoirs!
Alors un bracelet en or massif pour lion qui permet au compagnon d'avoir accès aux pouvoirs de sa maîtresse (tiré de la quête "mon précieux corps" avec l'autorisation de Naoki)
|
|
